1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles

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s.n. 1915, 01 Januar. 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/x921c1vk2b/
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La journée d'une jeune fille turque Un soleil d'avril arrivant, tamisé de stores et de mousseline, dans la chambre d'une jeune fille endormie. Un soleil de matin apportant, même à travers des rideaux, des persiennes, des grillages, cette joie éphémère et cette tromperie éternelle des renouveaux terrestres à quoi se laissent toujours prendre, depuis le commencement du monde, les âmes compliquées ou simples des créaturesj âmes des hommes, âmes des bêtes, petites âmes des oiseaux chanteurs. Au dehors, on entendait le tapage des hirondelles récemment arrivées et les coups sourds d'un tambourin frappé au rythme oriental. De temps à autre, des beuglements comme poussés par de monstrueuses bêtes s'élevaient aussi dans l'air : voix de paquebots empressés, cris de sirènes à vapeur, témoignant qu'un port devait être là, un grand port affolé de mouvement ; mais ces appels des navires, on les sentait venir de très loin et d'en bas, ce qui donnait la notion d'être dans une zone de tranquillité, sur quelque colline au-dessus de la mer. Dans un lit laqué de blanc, la jeune fille dormait toujours : au milieu d'un désordre de cheveux blonds, tout petit visage, d'un ovale exquis, d'un ovale tellement pur qu'on eût dit une statuette en cire ; tout petit nez aux ailes presque trop délicates, imperceptiblement courbé en bec de faucon ; grands yeux de madone et ti'ès longs sourcils inclinés vers les tempes comme ceux de la Vierge des Douleurs. Un excès de dentelles peut-être aux draps et aux oreillers, un excès de bagues étince-lantes aux mains délicates, abandonnées sur la couverture de satin, trop de richesse, eût-on dit chez nous, pour une enfant de cet âge; à part cela, tout répondait bien, autour d'elle,' aux plus récentes conceptions de notre luxe occidental. Cependant il y avait aux fenêtres ces barreaux de fer, et puis ces quadrillages de bois •— choses scellées, faites pour ne jamais s'ouvrir — qui jetaient sur cette élégance claire un malaise, presque une angoisse de prison. Avec ce soleil si rayonnant et ce délire joyeux des hirondelles au dehors, la jeune fille dormait bien tard, du sommeil lourd où l'on verse tout à coup sur la fin des nuits d'insomnie, et ses yeux avaient un cerne, comme si elle avait beaucoup pleuré hier. Sur un petit bureau laqué de blanc, une bougie oubliée brûlait encore, parmi des feuillets manuscrits,-des lettres toutes prêtes dans des enveloppes aux monogrammes dorés. Et quelques livres traînaient parmi de frêles bibelots de Saxe : le dernier de la comtesse de Noailles, voisinant avec des poésies de Baudelaire et de Verlaine, la philosophie de Kant et celle de Nietzche... Sans doute, une mère n'était point dans cette maison pour veiller aux lectures, modérer le surchauffage de ce jeune cerveau. Et, bien étrange dans cette chambre où n'importe quelle petite Parisienne très gâtée se fût trouvée à l'aise, bien inattendue au-dessus de ce lit laqué de blanc, une inscription en caractères arabes s'étalait, à la place même où chez nous on attacherait peut-être encore le crucifix : une inscription brodée de fils d'or sur du velours vert-émir, un passage du livre de Mahomet, aux lettres enroulées avec un art ancien et précieux. Des chansons plus éperdues que commençaient ensemble deux hirondelles, effrontément posées au rebord même de la fenêtre, firent tout à coup s'entr'ouvrir de grands yeux, dans le si petit visage, si petit et si jeune de contours ; des yeux aux larges prunelles d'un brun-vert, qui, d'abord indécises et effarées, semblaient demander grâce à la vie, supplier la réalité de chasser au plus tôt quelque intolérable songe. Mais la réalité sans doute ne restait que trop d'accord avec le mauvais rêve, car le regard se faisait de plus en plus sombre, à mesure que revenaient la pensée et le souvenir; et il s'abaissa même tout à fait, comme soumis sans espoir à l'inéluctable, lorsqu'il eut rencontré des objets qui probablement étaient des pièces à conviction : dans un écrin ouvert, un diadème jetant ses feux, et, posée sur des chaises, une robe de soie blanche, robe de mariée, avec des fleurs d'oranger jusqu'au bas de sa longue traîne... * * * En coup de vent, sans frapper, survint une personne maigre, aux yeux ardents et déçus. Bobe noire, grand chapeau noir, d'une simplicité distinguée, sévère avec pourtant un rien d'extravagance; presque vieille fille, mais cependant pas encore'; quelque institutrice, cela se devinait, très diplômée, et de bonne famille pauvre. La jeune fille s'était redressée, les yeux à présent très ouverts, une lueur rose sur les joues. Elle passa bien vite une « matinée » bleu-pastel, venue de la rue de la Paix, puis enveloppa sa tête blonde d'un voile en gaze, brodé jadis en Circassie. Jamais à ce point elle ne s'était sentie prisonnière et révoltée, avide d'indépendance, d'espace, de courses par le monde inconnu... Un pas vers ces fenêtres, où elle s'accoudait souvent pour regarder au dehors, — mais non, là il y avait ces treillages de bois, ces grilles de fer qui l'exaspéraient. Elle rebroussa vers une porte entr'-ouverte — écartant d'un coup de pied la traîne de la robe de mariée qui s'étalait sur le somptueux tapis — le porte de son cabinet de toilette, tout blanc de marbre, plus vaste que la chambre, avec des ouvertures non grillées, très larges, donnant sur le jardin aux platanes de cent ans. C'est à l'une de ces fenêtres qu'elle s'ac couda, pour voir du ciel libre, des arbres, la magnificence des premières roses, exposer ses joues à la caresse de l'air, du soleil... Alors, tout d'un .coup, l'impatience lui vint d'aller voir ses cousines (pour elle, cbmme des sœurs). C'était tout près, leur maison, dans le même quartier hautain et solitaire ; elle irait donc en « matinée », sans perdre du temps à faire toilette, et vite elle appela, avec une langueur impérieuse d'enfant qui parle à quelque vieille servante-gâteau, à quelque vieille nourrice: « Dadi ! » Puis encore, et plus vivement: Dadi!, habituée sans doute à ce qu'on fût toujours là, prêt à ses caprices, et, la dadi ne venant pas, elle toucha du doigt une sonnerie électrique. 1914 ILLUSTRÉ — N° 48

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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