Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1914, 28 Mai. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Konsultiert 20 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/h98z893c9m/
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Jeudi 28 mai 1914 No 122 Vingt-sixième année ABONNEMENTS: un an un semc. un trime. francs francs francs ANVERS . . 15.00 8.00 4.50 INTÉRIEUR . 18.00 9.50 5.26 EXTÉRIEUR . 30.00 15.50 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : Marché-aux-GEufs, 9' - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal —■—a———BBWM——g—w—inr———«no—— ■ ■■«■■■■■■MgaMWMaManWMMBMaMMMnilllIBllWWWMBaBMBMBMttaMMWMWBlMWBWMMMMMBWIMBMMMWMBMMWWMMMMMMWWWMM INSERTIONS: La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois . 40 , Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 deuxième insertion „ 25 Annonces financières . „ i franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. 0^' Les annonces sont mesurées au ljgnometre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes ACTUALITÉS L'ALCOOL EN BELGIQUE Avant d'examiner les effets du monopole sur l'hygiène et la moralité des populations suisses, nous en préciserons les caractères législatifs. La régie se borne à l'achat de l'alcool brut ou rectifié, produit par les distillateurs suisses ou par les distillateurs étrangers. La loi exige que les trois quarts de La consommation nationale soient alimentés par des alcools étrangers dont la qualité est soumise au contrôle d'un bureau spécialement institué à cet effet. La fabrication indigène ne fournit pas tout à fait un quart de la consommation. Nous trouvons donc le principe du contingent à la base de la législation suisse sur l'alcool. 'Ce contingent est réparti périodiquement entre les diverses distilleries existantes et parfois concédé' à de nouvelles distilleries, lorsque s'impose le besoin de nouvelles usines. Une particularité du régime suisse consiste dans le fait que, malgré le monopole, on y a permis, au moins dans quelques cantons, le maintien d'un certain nombre de bouilleurs de crus qui transforment leurs jus de raisins ou leurs fruits en alcool. Dans de telles conditions le monopole ne pouvait donner en Suisse tout ce qu'on en attendait. La loi porte en effet que « sont exemptées du monopole la distillation du vin, des fruits à noyaux et à pépins et azitres matières premières analogues ». La production des alcools tirés de ces matières premières est mal réglée : elle varie de dix à quarante pour cent de la consommation totale et il est à remarquer que cet alcool ne paye aucun impôt. La régie rectifie la plupart des flegmes achetés aux distillateurs suisses ou importés de l'étranger. Elle accorde néanmoins des concessions pour rectification à des entreprises privées dont les opérations sont alors soumises à un contrôle très rigoureux. Enfin, la régie vend directement aux marchands en gros l'alcool rectifié et ces marchands en gros fournissent les détaillants concessionnaires de licences. Aucun détaillant ne peut vendre d'alcool par quantité supérieure à quarante litres. Gomment se traduisent les effets de cette législation ? Pour l'exercice 1910, le monopole, tous frais déduits pour le contrôle et la perception ,a donné un bénéfice de 9,644,880 francs. Depuis l'établissement de la régie, la consommation de l'alcool de bouche a diminué de quarante pour cent environ. Elle est tombée de huit litres à cinq litres, et cependant, les bénéfices de la régie n'en ont pas souffert, puisqu'ils se sont dilatés de quatre millions à neuf millions. Les chiffres de la consommation ne peuvent guère être considérés comme absolument exacts à cause de l'insuffisance des statistiques et de la circulation de quantités plus ou moins importantes d'alcools non soumis aux droits. M. Jean Waterkeyn en conclut que le régime suisse ne nous fournit pas un modèle à imiter. Serait-il plus favorable au régime russe ? Nous en résumerons d'après lui l'éco nomie. La fabrication de l'alcool en Russie est basée essentiellement sur le travail de la pomme de terre pour les provinces du nord, sur le travail des céréales dans les provinces du sud et dans la Sibérie. Elle est, comme en Allemagne, une industrie nationale en ce qu'elle travaille effectivement les produits du sol et en retourne les sous-produits à l'agriculture sous forme de résidus et de fumier. Le nombre des distillateurs russes est de 2,800 pour une population évaluée, Sibérie comprise, à cent quarante millions d'habitants. La production moyenne est de plus de quatre millions d'hectolitres, et la consommation de l'alcool de bouche, d'environ cinq litres par habitant. Le régime du monopole qui fonctionne actuellement en Russie y a été institué en 1894 par le comte de Witte, alors ministre des finances. Il avait pour objet : d'habituer la population à un usage plus modéré de l'alcool ; de produire des alcools de meilleure qualité ; de diminuer le nombre des débits ; de mettre la vente au détail entre les mains de personnes de meilleure moralité, étant donné que la plupart des débitants d'alcool en Russie exerçaient en même temps le métier d'usurier. Lors de la mise en vigueur du monopole, les distilleries russes furent « contingentées » à un chiffre de production représentant la plus forte quantité produite pendant les trois exercices précédents. Les distilleries agricoles furent maintenues, mais elles sont limitées à une production annuelle de six cent quinze hectolitres. Elles jouissent de bonis de fabrication variant entre six et dix pour cent. Le monopole russe est limité à la rectification des flegmes et à la vente de l'alcool en gros, en demi-gros et au détail. L'Etat tient ses débits, mais l'alcool n'y peut être consommé sur place : l'acheteur emporte sa liqueur pour la consommer au dehors. Ce régime a eu pour effet de diminuer le nombre des débits et de décupler les bénéfices de l'Etat sans que le prix de vente ait été augmenté. En Russie, un litre d'alcool à quarante degrés coûte moins de deux francs, tandis qu'il coûte deux francs cinquante en Belgique et trois francs en France. Au point de vue fiscal, il y a là une expérience à retenir. Au point de vue social les résultats n'ont pas été aussi heureux. (A suivre.) Firmin Charlerie. —b—b——an——————————» Dépêches télégraphiques (Service de l'Agence HAVAS) Des traces de l'explorateur André ? Stockholm, niai. — La légation de Suède à Saiiit-Pétersbourg a informé, à la date (Il 25 mai, le ministre des affaires étrangères qu'elle vient de recevoir de Yakoutsk, en Sibë rie orientale, le télégramme suivant : « .le vous informe que je viens de découvrir les traces de raiMOiiaute-explorateur polaire Andrée. J'ai trouvé dans une vallée éloignée les restes d'un vieux ballon. Je continue les recherchés poui ceux qui s'intéressent à cette affaire, (s) Krows-ky, ingénieur des mines. » Le Journal du Cou mkrce et de la navigation de Goteboig est ail c souikettre le cas au professeur Otto Nordensk jold qui a exprimé des doutes. Le message du président de l'Argentine Mri:\os-Ayres, 27 mai. — Dans son message, le président de la république constate la tranquillité intérieure et extérieure du pays et déclare la situation financière satisfaisante. Il su félicite de l'acceptation de la médiation de l'a. b. C. relative au Mexique. Il fait des vœux pour le rétablissement de la paix et annonce çu'il soumettra au parlement un traité d'arbi-/rage avec la. France. Il constate enfin le développement de l'industrie et la progression de la richesse malgré la crise actuelle. En Perse Téhéran, 27 mai. — Au cours d'un combat qui vient d'avoir lieu à Pourdjir, dans le Louris-tan, les gendarmes ont eu onze tués et seize blessés. On mande du Kurdistan que le sirdar Mouk'uti a infligé à la tribu des Kalbatskhen une défaite décisve. Les chefs de la tribu ont été pris et fusillés. Renforcement de la marine russe Saint-Péticr.sbourg, 27 mai. — A la douma, la commission du budget, siégeant en séance secrète, a adopté plusieurs projets de loi parmi lesquels des projets concernant les crédits relatifs à la construction de nouveaux torpilleurs, i\ l'organisation de transports et à la navigation aémienne. Les événements d'Albanie De Durazzo, le 27 mai : La commission de contrôle s'est rendue à Kavia pour conclure des accords plus précis avec les insurgés. Le baron Aliotti est aile d'autre part à Siak dans le même but. *#* On mande de Siak que de nouveaux contingents insurgés sont arrivés dans cette ville venant de l'intérieur et que les rebelles de Kruja auraient eu avec eux un combat à Siak. i .a princesse est allée dans la matinée visiter quelques blessés actuellement soignés chez des sœurs autrichiennes. La ville est tranquille. *#* Le comité de contrôle international a reçu de la population d'Elbasan, Dera, Coritza et Va loua des télégrammes qui la mettent en garde, dit-on, contre les concessions éventuelles à faire aux rebelles. Ceux-ci seraient plu.s fou moins divisés au sujet de leurs desiderata. *** Selon différentes informations l'impression semble se confirmer que le mouvement a son centre moral non pas dans le camp même des rebelles mais à Durazzo. On espère que la commission de contrôle réussira à jeter de la lumière sur les côtés encore mystérieux de cette affaire. *## De Sofia, le 27 mai : Répondant, au sobranié, à une question sur la situation en Albanie, M. Radoslavoff, président du conseil, a déclaré que le gouvernement suit attentivement les événements en Albanie ; qu'il a reçu d'abord de mauvaises nouvelles qui faisaient craindre un malheur pour l'Alha-, nie, mais qu'à l'heure actuelle, les renseignements qui parviennent et les déclarations des hommes d'Etat européens sont rassurantes. L'intervention européenne qu'on avait envisagée semble abandonnée. L'Albanie reprendra sa vie autant que sa situation d'Etat nouveau le permet. *** De Berlin, le 27 mai : Dans les milieux politiques, on estime qu'il n'y a pas de raison maintenant d'envisager une action concentrée des puissances en Albanie. La seule possibilité qui puisse encore s'envisager serait celle d'un transfert des troupes internationales de Seutari à Durazzo, mesure de précaution qui aurait un caractère de police local mais ne serait pas une intervention au. sens réel du mot. *#* De Saint-Pétersbourg, le 27 mai : On dit ici dans les milieux bien informés que le gouvernement russe n'ayant pas l'intention de prendre part à un débarquement international en Albanie ne s'opposera pas, toutefois à une telle participation de la part de la France et de -l'Angleterre au cas où ces puissances estimeraient ce débarquement opportun.*** De Londrefj. le 27 mai : En ce, qui concerne la nouvelle de l'envoi de contingents britanniques de Seutari à Durazzo ou apprend nue le gouvernement anglais n'a pris jusqu'ici aucune décision de cette nature.Mexique et Etats-Unis De Washington, le 27 mai : Une dépêcheide la Vera-Cruz annonce que sur l'ordre du général Fulston le vapeur allemand B.-\varia a été détenu parce que ses papiers n'étaient pas en règle. De La-Vera-Ciliz, le 27 mai : .Le vice consul américain à Saltillo arrivé hier de Mexico, raconte que le général M as l'a tenu enferrnéldans le pénitencier de Snltii'o pendant vingt-néuf jours*. Colonial contre colonial Le soldat et le commerçant avaient été tout, du temps du roi Léopold ; avec l'avènement du nouveau régime, le commerçant perdait voix au chapitre. On sait aujourd'hui ce qu'il en coûte à l'Etat. Et la formule Nouvelle que propose M. Delcommune, qae l'Etat admet en principe mais dont l'application lui paraît être bien difficile,, c'est la coopération plus étroite entre l'Etat et le commerçant, l'action de cnaéun des deux devenant stérile si elle s'exerce seule. M. Delcommune, après M. Octave Cal-let, après MM. Dryûpondt et De Wilde-man et d'autres encore, détermine ainsi le plan de « création d'un capital indigène », d'enrichissement du nègre sur une base stable : « Tous les résidents au Congo, agents du gouvernement, missionnaires, agents de sociétés commerciales, etc., tous doivent, suivant leurs moyens, amener l'indigène à entrer dans cette voie, lui fournir les graines nécessaires, lui montrer comment il doit procéder à l'établissement et à l'entretien de ses cultures, en créant dans chaque poste de l'Etat, dans chaque mission, dans chaque factorerie, de petites par celles de culture variée, de café, de cacao, de coton indigène, etc. Le noir pourra y recevoir des indications pratiques, mises à la portée de tous les Européens, par de petits manuels élaborés par les services compétents de la. colonie. On arrivera ainsi à enseigner rapidement aux chefs des villages et à leurs habitants les profits qu'ils peuvent retirer de ces multiples petites plantations, en dehors de leurs clutures habituelles, en leur démontrant, par exemple, que la récolte qu'ils obtiendraient en cultivant un petit nombre de caféiers, de cacoyers, de palmiers, ou l'une ou l'autre de tant d'autres essences dont la longévité est de dix, quinze ou vingt ans et plus, leur assurerait, dans trois ou six ans, non seulement les sommes nécessaires au payement de leurs impôts, mais encore des profits appréciables. Tous les efforts devront tendre à donner à l'indigène une compréhension plus étendue de ses propres intérêts, en lui montrant les avantages qu'il aurait à ne pas destiner au seul payement de l'impôt le fruit de ses cultures.» M. Delcommune résume lui-même plus loin sa thèse de cette façon : « L'indigène, propriétaire lui-même, récoltant le fruit de son travail parce qu'il y trouvera son intérêt, y fera participer sa femme et ses enfants.» , Le malheur, c'est que, sauf chez certaines populations habituées de longue date à une culture rationnelle : i° l'indigène ne récoltera pas lui-même le fruit de son travail, parce que c'est la besogne de sa femme et non la sienne que de faire des cultures ; 2° l'indigène ne plantera rien du tout, ou fort peu de chose, parce que l'exemple n'a jamais été suffisant pour déterminer la volonté d'un nègre là où sa paresse était mise en péril. M. Delcommune reprend ici, tant il sent combien sa thèse est discutable, indéfendable dans la pratique, l'antienne cent fois entendue sur les effets magiques de la persuasion chez les indigènes. Ceux qui connaissent bien l'indigène habitant son village, dit-il, savent qu'on en obtient ce que l'on veut, lorsqu'on le traite avec bonté, justice, mais fermeté. Il est généralement intelligent, très commerçant et ses besoins matériels ne demandent qu'à se développer. L'influence des autorités sur la population étant considérable, elles arriveront, si elles le va lent et si elles comprennent leur rôle d'éducation, à des résultats rapides. Le malheur c'est que les autorités ne sont pas partout, qu'elles sont parfois représentées Dieu sait comme, que la surveillance d'un très grand nombre de postes laisse à désirer, que les insuccès qui suivent les essais tentés par les agents inexpérimentés, — et ces agents sont le plus grand nombre, — constituent plutôt une triste leçon pour les indigènes ; et que feront les autorités chez les populations qui se refusent catégoriquement un travail ? Le malheur aussi c'est que le développement de ses besoins matériels correspond déjà chez le nègre à un stade assez développé de civilisation et que dans bien des endroits, comme le prouvent les études ethniques publiées dans la Revue congolaise, nous avons surtout affaire à des populations primitives. Nous partageons entièrement l'avis de M. Delcommune, d'après lequel pour obtenir le travail des populations, il faut que les représentants, tant de l'autorité civile que de l'autorité judiciaire, connaissent cet outil merveilleux qu'est l'indigène, qu'ils développent ses facultés en se mettant eux-mêmes au niveau de sa mentalité et en faisant progresser celle-ci. Encore faudrait-il, nous le répétons, que le personnel que nous envoyons au Congo fût capable de cet effort. Hélas ! le ministère des colonies n'a guère d'embarras dans le choix de ses agents : le mauvais surtout se présente, le vraiment bon est très rare. Comment voulez-vous proposer les admis comme éducateurs des indigènes si vous les payez insuffisamment, si vous ne leur réservez pas un emploi à fin de terme, si vous ne leur donnez pas, en fait, les stimulants nécessaires pour s'acquitter d'une tâche qui serait déjà fort ardue en Europe. Et puis, de ces agents, combien à peine formés achèvent leur terme pour ne plus retourner au Congo. Seuls, les missionnaires par leur stabilité arrivent à assurer la continuité de leur oeuvre. M. Delcommune est d'avis que sous l'influence des chefs indigènes sollicités par les autorités gouvernementales et bien guidés par celles-ci, il serait aisé d'arriver dans tout le haut Congo, à amener la plus grande partie des populations indigènes à des occupations agricoles qui leur procureraient une aisance et un bien-être qu'elles ne connaissent pas encore et dont l'Etat et le commerce auraient, par répercussion, à attendre une ère de prospérité indiscutable.» Pour aboutir à ce résultat, il faut encore d'autres conditions dont nous parlerons demain. (A suivre.) J. T. l'aveu On n'a pas oublié sans doute de quelles véhémentes attaques la Ligue sociale d'acheteurs a été l'objet, de la part de certains industriels, lorsqu'elle dénonça l'an dernier les abus du travail à domicile. Il sembla tout à coup que ce redoutable problème auquel le législateur n'ose s'attaquer encore qu'avec d'infinies précautions, ait été inventé de toutes pièces par la L. S. A. dans le seul but de contrarier les industriels sans scrupules qui vivent de son exploitation. Ceux-ci commencèrent par nier en bloc la condition navrante des travailleurs en chambre dont les nécessités de l'heure font leurs esclaves — jamais affranchis ! — et, soit ignorance, soit mauvaise foi, firent mine i d'ignorer que la question du travail à domicile J se trouve posee depuis longtemps aux Etats-j Unis, où tout travail à domicile est simplement j interdit ; eu Angleterre, où le minimum légal j de salaire pour les travailleurs en chambre a j été voté pour quatre industries ; en France, où i le même principe a pris force de loi, à titre d'essai, dans l'industrie lingère. C'est l'éternel procédé belge, un peu naît tout de même, qui consiste à nier ce qui vous ennuie. Que nous importe que les travailleurs a domicile meurent de surmenage et de faim dans*leur taudis, qu'ils infectent de tuberculose les objets qu'ils fabriquent et travaillent à des prix qui sont une honte pour celui qui les paye comme pour celui qui les reçoit, si momentanément notre pêche est heureuse parmi l'eau trouble de ce cloaque. Un nouvel exemple de ce curieux état d'es prit vient d'être fourni par la chambre d'industrie avec une ingénuité à ce point désarmante que l'on peut se demander comment les décisions sont prises au sein de cette association. Voici le cas. Aux lins de comparer et de contrôler les, indications de salaire et de conditions de travail qui lui avaient été fournies au sujet de leur métier par certains employés typographes, la ligue — dont l'action est ton jours bilatérale — s'était adressée à la section des impriiheurs-typograplies de la chambre d'industrie pour la prier de lui faire connaître quelles sont, à son point de vue, les bonnes conditions de travail, notamment en ce qui regarde les heures de travail par jour, le repos du dimanche, les salaires, le taux du salaire des heures supplémentaires, la proportion des ouvriers et des apprentis dans une même maison, le temps d'apprentissage.- Il semblait bien qu'il n'y eut là rien que de fort naturel ; car eu somme, qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son et le meilleur moyen de se documenter sur un cas particulier, lorsque celui-ci peut amener un conflit, est encore d'écouter le* deux partis en cause. Vous allez voir tout de suite que la chambre, d'industrie n'est pas de cet avis. Voici, en effet, la réponse officielle qu'elle donne à la demande de la ligue : « Après avis et rapport de cette section, la chambre d'industrie répond que toutes les in dustries représentées au sein de la chambre d'industrie d'Anvers travaillent sous l'empire des lois industrielles belges et, sous la surveii lance des inspecteurs du ministère du travail Le comité-directeur décide «à l'unanimité, après mûr examen, d'envoyer à toutes les associa fions commerciales et industrielles du paya une circulaire pour les mettre au courant de l'immixtion des ligues sociales d'acheteurs dans des questions personnelles aux industriels. >• N'est-ce pas d'une ingénuité et d'une maladresse charmantes ? Peut-on avouer plus clairement que l'on a des choses à cacher qu'il importe que lè public ignore, et que les ouvriers ont généralement raison quand ils se plaignent d'être exploités et étouffés sans que leurs plus légitimes revendications soient même entendues du public? Et remarquons bien, qu'il ne s'agit même pas en l'occurrence de travailleurs à domicile. L'enquête de la L. S. A. était toute platonique, c'était un travail de documentation sans plus. Mais c'est égal, la chambre d'industrie répond : Nous travaillons sous le contrôle des lois — parbleu ! — donc tout ce que nous pouvons faire sans être condamnés à des amendes ou à la prison, est excellent et légitime. Notre loi morale se trouve inscrite dans le code. Et elle ne comprend pas que cette réponse sous-entend : «Marchez à la conquête du code». D'elle ou de la L. S. A., ce sera la seconde évidemment qui aura fait du socialisme. Il faut vivre dans une bien particulière ignorance des choses d'aujourd'hui pour s'imaginer que cette tactique d'autruche soit encore efficace. N'avons-nous pas les mille exemples de l'évolution que subit autour de nous en Angleterre, en France, en Allemagne surtout, la condition des travailleurs, pour nous enseigner qu'il ne suffit plus de nier le droit au contrôle pour s'affranchir de celui-ci ? Partout l'opinion publique domine le débat, et les intéressés le savent si bien que c'est toujours à elle qu'ils s'adressent en dernier ressort pour juger leurs griefs ou approuver leurs exactions. Ce n'est plus être socialiste aujourd'hui que de réclamer plus d'équité dans les rapports entre employeurs et employés, c'est faire preuve seulement de clairvoyance. Les associations patronales devraient à leurs intérêts personnels de comprendre que, lorsqu'une force ne peut plus être méconnue — et celle du parti ouvrier est aujourd'hui dans ce cas — il convient ou de la détourner ou de pactiser avec elle. La nier, c'est attendre le coup en refusant toute discussion. Le procédé n'était pas mauvais il y a cinquante ans. 11 a même réussi assez bien en Russie voilà sept ans à peine. Mais, dame ! en Belgique et dans les autres pays civilisés, l'emploi en devient hasardeux, et il faut être bien assuré de sa force pour y recourir encore. Il nous paraît, en nous plaçant maintenant à son propre point de vue, que la chambre d'industrie a manqué de diplomatie dans le cas actuel. JOURNALISTES ALLEMANDS Le vapeur Durham Castle nous amènera dimanche matin un groupe de journalistes et de publicistes allemands actuellement en voyage d'étude à Londres. Nos hôtes doivent visiter l'hôtel de ville où ils,seront officiellement reçus, puis le port, la cathédrale, le musée Plan-tin et le Jardin zoologique. On cite parmi les excursionnistes MM. Max Schumm, rédacteur en chef du Hamburger Correspondent, Adolf Rey, rédacteur du Lubecker Anzeiger, Wilhelm Leda, des Hamburger Nachrichten, Ernest Pos-selt, chargé de la politique étrangère au Hamburger Fremdenblatt, Seigel, de la Hambur-gische Bôrsenhalle, J. Harves; de la Weser Zeitung de Brème, M. Schafer, administrateur du Rostocker Anzeiger, docteur Jackosski, de Rostock, Schweder, de Berlin, docteur Dam-mert, Kœnig, de Berlin, C. W. Neumann, du Reclams Universum de Leipzig, docteur Nich-mann, des Neueste Nachrichten, de Kiel, etc. LA FEMME CONTEMPORAINE L'après-midi musical du samedi 30 mai promet d'être particulièrement intéressante. Le comité est parvenu à s'assurer le concours de Miss Rhoda von Glelm, élève de J. de Netzké, cantatrice au Théâtre royal de la cour de Wurtemberg à Stuttgart, et celui de Mlle Maud Delstanche, élève d'Ysaye, que nous avons eu le plaisir d'applaudir au concert Casais. En même temps on aura l'occasion d'entendre des duos par Miss von Glehn et Mlle Leni Preeto-rius, alto, ce qui sera un régal vu que les deux cantatrices sont habituées depuis des années à chanter ensemble. A signaler parmi les morceaux les plus attrayants du programme un groupe de duos de Dvorak et, soyons un peu féministes, quelques jolis duos composés par des femmes musiciens. Une petite Indiscrétion : Mme Falck-Mehlig accompagnera quel-ques-ims des numéros. Les cartes des concerts de deux francs donnent droit à l'entrée gratuite à l'exposition. Pour la conférence de demain vendredi : conférence par Mme Emma Lambotte à propos du poète wallon Nicolas Defrecheux ; illustration musicale par M. L. Velden. ACTES DE C0URACE Les propositions de récompenses pour actes de courage et de dévouement que la ville va transmettre au gouvernement, seront au nombre de cent quarante cette année. La race des sauveteurs comme on voit, n'est pas près de s'éteindre. LE MONUMENT APPELMANS Jusqu'à présent, l'arrêté royal approuvant la décision de la commission des monuments en ce qui concerne le placement du monument Appelmans au pied de la cathédrale, n'a pas encore été publié. La ville se trouve ainsi arrêtée dans ses travaux et Appelmans attend. Ne pourrait-çn venir un peu à son secours ? Sarah Bernhardt à la Femme contemporaine Il n'est peut-être pas trop tard pour revenir sur la belle manifestation dont Sarah Ber-nhardt a été l'objet samedi dernier à l'exposition de la femme contemporaine. Certains détails de cette séance mémorable ont été laissés dans l'ombre, et pourtant, ils avaient leur intérêt. Il convient, d'ailleurs, que les marques d'admiration et de sympathie qui ont été prodiguées à la grande tragédienne ne restent pas ignorées, et que l'on sache, ici et ailleurs, qu'à Anvers on sait apprécier le talent et le mérite à leur juste valeur. Des personnalités notables s'étaient du reste associées à la belle réception ménagée à la conférencière. Adolphe Brisson, directeur des Annales politiques et littéraires assistait à cette séance, et n'eût été un deuil affligeant, nous y aurions vu également le ministre de France à Bruxelles. D'autres notabilités encore étaient présentes pour rendre hommage à l'incomparable artiste, en dehors des autorités communales, artistiques, littéraires, scientifiques que nous avons déjà mentionnées dans un précédent article. Le haut commerce aussi était dignement représenté, de même que la finance et l'industrie. Tous communiaient dans le même culte fervent pour l'immense talent et les dons suprêmes de cette Sarah qui a parcouru le monde civilisé tout entier en commandant partout une admiration unanime. Jamais artiste n'a été moins discutée, mais aussi jamais artiste n'a été si parfaite. Et l'on ne comprend que trop l'empressement avec lequel tous ceux qui tenaient de près et môme un peu de loin à l'exposition de la Femme contemporaine voulaient contribuer à la manifestation admirative dont elle était l'objet. Mais, il fallait se borner pour ne pas trop fatiguer celle qui, le soir, devait encore jouer, aux Variétés, le rôle de Marguerite Gautier dans la Dame aux Camélias. Attention délicate : à son entrée dans la salle, l'orchestre a entonné, orchestré par M. Coot-mans, professeur au conservatoire royal d'Anvers, le motif composé par Reynaldo Hahn, ce Vénézuélien français, pour la fête de la décoration de Sarah, à Paris. Depuis, ce motif est connu sous le nom de «motif Sarah Bernhardt»; il est fort bien venu et produit une profonde impression. Le programme musical comportait du Jan Blockx (In 't Prieeltje), du Wambach (Kerst-nacht), du Benoit, etc. Y prêtaient le concours de leur beau talent, nous l'avons dit antérieurement, la violoniste et la violoncelliste Jean, la harpiste Ontrop, et Mme Ontrop, cantatrice, professeur au conservatoire royal d'Anvers, qui a chanté avec beaucoup de sentiment et une belle diction Moederspraak, composé par Benoit e! dont les paroles sont en thiois. Sitôt la partie musicale terminée, commence le défilé de ceux qui viennent rendre hommage à leur idole, à commencer par le bourgmestre J. De Vos, qui parle au nom de la ville et comme président d'honneur de l'exposition.Mlle Maes, la secrétaire qui s'est tant dévouée à l'œuvre de l'exposition, offre à Sarah le livre d'or de la presse où se trouvent consignés les noms des autorités présentes et de ceux- qui ont pris part à la manifestation. Ce livre est l'œuvre de Mlle Van Regemortel. Il représente les armes de 1a. ville. d'Anvers sur cuir antique, entourées d'un semis de feuilles de laurier et encadrées des roses de la ville d'Anvers et du lys français. L'œuvre est merveilleuse de bon goût, de dessin et d'exécution.Mme Léonie Osterrieth remet à l'héroïne de la fête une rose d'or symbolique artistiquement ciselée par le joaillier anversois Mas-saux.Au nom du compartiment des lettres, Mme Dhayrmont dit, de façon impressionnante, le sonnet de Rostand sur Sarah Bernhardt, et un-à-propos de Mlle Marie Gevers, jeune poétesse anversoise très encouragée par Emile Verhae-ren. Cette dernière récitation était soulignée par un petit orchestre jouant discrètement le motif de Sarah Bernhardt. Au nom du compartiment de la sculpture, il fut offert par Mme Holterhof-de Harven un presse-papier en bronze, et de la part de celui de la peinture, un petit tableau représentant des pois de senteur, œuvre de Mlle Marcotte, une artiste de grand mérite, décorée de l'ordre de Léopold, d'un ordre persan et des palmes académiques. Un hommage touchant est celui de la section des métiers représentée par les dentelles, — le métier féminin le plus artistique, — à laquelle préside Mme Osvvald Berré et qui révèle des collections particulières de grande valeur ignorées jusqu'ici. Une dentellière, une vieille femme, habillée du primitif costume de paysanne, offrit elle-même son œuvre, une merveille d'art. Elle représente l'affiche de l'exposition dans un encadrement en fils tirés avec 1111 semis de î^ses de la ville d'Anvers et des lys de France. Le. tout entouré de dentelles de Binche. Et Sarah Bernhardt de serrer avec effusion la grosse main de cette femme, qui fait de si fin ouvrage. L'ouvrière est vivement émue, non moins que l'entourage. M. Bastin, en remplacement de M. Rooman, président absent, apporte le tribut d'hommages et de fleurs de la part de la Fédération dramatique.Enfin, Mme Oboussier offre à Sarah, au nom de l'exposition, la rose d'or, en même temps que des fleurs. Et puis, des fleurs et encore des fleurs, notamment de la Croix-rouge de Belgique, offertes par Mlle De Vreese, infirmière diplômée, avant à ses côtés Mme Aubel, présidente pour Anvers, et Mme Osterrieth pour la Belgique, de tels amoncellements de fleurs que l'artiste, émerveillée, s'écria... Is dat ailes voor mij ? Oui, parfaitement, elle a demandé cela en flamand. Car, pour ceux qui ne le savent pas, nous dirons que Sarah Bernhardt, la diseuse française par excellence, comprend et parle même le flamand. Ce qui s'explique par le fait que sa mère était hollandaise. • Maintenant que nous avons tout au moins donné un aperçu d° i- manifestation aussi grandiose qu'éloquente dont Sarah Bernhardt a été l'objet, samedi dernier, nous ne pouvons non plus laisser passer sans un mot d'éloge les noms de ces femmes d'œuvre et d'intelligence qui l'ont organisée avec un bon goût si discret. Citons ici Mines De Vos, Otto Franck, Léonie Osterrieth, Gevers-Fuchs, G. Albreclit, L. Fie-rens, E. Grisar, A. Oboussier, Mlle Maes, etc. CARNET D'UN JURISTE A propos de la réglementation de la profession d'agent de change suite (Voir Anvers-Bourse du 23 courant) Nous n'entreprendrons pas de refaire ici l'histoire complète de la corporation des agents de change sous l'ancien régime. Cette étude, très intéressante en soi, ne présenterait qu'un intérêt fort maigre au point de vue qui nous occupe. Contentons-nous donc de rechercher ce qu'elle était devenue pendant la période d'environ un siècle qui a précédé son abolition. Son organisation, alors complète, fut le fruit des expériences faites au cours des siècles pré. cédents et il est peu de mesures essayées anté. rieurement qui n'aient laissé leur trace dans les dispositions législatives et réglementaires de cette époque. Au début du dix-huitième siècle, les agents de change et courtiers jouissaient d'un monopole. Nommés par le Prince, en nombre limité, ils avaient sur leur charge un droit de propriété. Cette charge, ils l'avaient, d'ailleurs, acquise moyennant payement d'une redevance en . bonne monnaie sonnante et trébuchante, et depuis 1638, elle était devenue héréditaire. La profession de courtier de change, aussi bien que de marchandises avait nécessaire ment commencé par être libre ; mais bientôt, dans le but de garantir la loyauté et la régularité des marchés, aussi bien qu'en vue de la fixation sincère et régulière des cours, le pouvoir central crut devoir prendre des mesures restrictives, et réserver aux seules personnes agréées par lui l'exercice de ces fonctions. Déjà, la déclaration royale du 17 juillet 1423 avait établi que nul ne pourrait faire change, en France, « sans congé du roi ». L'édit de 1572 fait ces intermédiaires des officiers royaux, obligés, avant d'entrer en charge, de prêter serment. Aucune redevance n'est encore réclamée de ces fonctionnaires. Le seul but poursuivi est Je relever la dignité de la profession, dont le caractère exceptionnel et l'importance considérable semble nécessiter un traitement à pari. Par contre, la désignation par le Prince ne comere, a ce moment, aux bénéficiaires ni l'hérédité, ni le droit de disposer de la chargt a prix d'argent ; leur fonction demeure à vit. révocable et essentiellement gratuite. C'est en 1598 qu'apparaît la « finance », sorte de redevance exigée du titulaire d'une charge pour prix de son privilège. Il est à noter cependant que, malgré cela, le recours au ministère des courtiers de change n'est pns obligatoire, l'arrêt du conseil du 15 avril 1595 le stipule expressément. Ce n'est qu'au dix-septième siècle que naît le monopole avec tous ses attributs. Il ne devait cependant se maintenir définitivement qu'à partir de 1786. En 1720, en effet, un arrêt du conseil, rendu le 30 août, abolit brusquement l'hérédité. Les agents de change et courtiers n'exerceront plus qu'en vertu d'une « commission » personnelle, révocable, ni héréditaire, ni cessible entre vifs. -\ part cela, ils conservent tous les avantages ?t privilèges assurés aux anciens officiers, à l'exception du franc salé, c'est-à-dire du droit de prélever, annuellement, à leur profit, une certaine quantité de sel dans les greniers de l'Etat. Cette réforme ne devait cependant pas rester longtemps en vigueur. Dès le 17 mai de l'année suivante (1721) le monopole renaît de ses cendres, seulement à raison des désastres financiers qui accompa gnèrent la débâcle du « système » et la fuite de Law, la bourse, alors à l'hôtel de Soisson, fut /ermée, et aucun autre local ne fut mis à la disposition du public pour y traiter régulière ment les opérations financières. Vussi la spéculation clandestine se dévelop-pa-t-elle à un tel point, opérant dans la rue et dans les cafés, que, les agents de change ne pouvant décemment se rendre à ces réunions pour traiter leurs affaires, « l'état des offices devint absolument incertain et nul ne se soucia de-relever les charges devenues vacantes ». L'édit de janvier 1723 essaye de remédier à cet inconvénient en assurant aux titulaires les plus grands avantages, mais c'est en vain ; si bien que le conseil, par son arrêt du 24 septembre 1724, se décide à rétablir le marché. En même temps, cependant, il reprend le système abandonné en 1721, et supprime le monopole pour rétablir la commission à vie révocable et non transmissible. Il avait pour avantage aux yeux de ceux qui eussent pu désirer solliciter une « commission » de ne comporter ni finance, ni gages. Aux yeux du fisc, cependant, cet avantage était un inconvénient; aussi ne faut-il pas s'étonner de voir renaître, dès que les circons.-tances le permettront, le régime du monopole. En mars 1786, un premier pas est fait, le monopole n'est pas rétabli dans son entier, mais déjà reparaît le bénéfice de la survivance. Eu échange de cet avantage, le Prince crut pouvoir élever certaines exigences. Désormais, les agents de change et courtiers ne devront plus, à proprement parler, payer de finance, mais ils seront tenus de consigner un gage, restituable dans certaines conditions, qui servira de garantie au public et augmentera, de cette façon, la confiance de ce dernier. Enfin, en novembre de la même année, le dernier pas fut franchi. Le monopole reparut dans toute l'acceptation du terme ; les agents de change obtinrent la chose moyennant abandon des gages versés au profit du trésor. Survint la révolution qui mit de nouveau tout en question. La préoccupation dominante du Prince, pendant la période qui nous occupe spécialement et, plus particulièrement encore, après le désastre financier provoqué par Law, fut d'écarter ceux qui, sans être du métier, seraient tentés d'opérer en bourse pour jouer. On avait vu, en effet, les choses les plus surprenantes. Un laquais, chargé par son maître malade de vendre certaines valeurs au cours du jour, profita d'une hausse subite qui lui permit de faire un prix de beaucoup supérieur, spécula avec la différence entre le prix assigné et la valeur réalisée, et, en quelques jours, fit une fortune considérable. Quelques temps après, d'ailleurs, de nouvelles spéculations le jetaient par terre avec plusieurs autres joueurs, qu'il entraîna dans sa chute. Des gens de rien s'étaient précipités dans le tourbillon et, par des procédés plus ou moins délicats, étaient arrivés à réaliser de gros bénéfices pendant qu'une multitude de gens de bien, pris de la même fièvre, moins habiles (certains du moins), s'étaient vus ruinés en un tour de main. Pour éviter le retour de pareilles choses, interdiction est faite de fréquenter la bourse à toute personne qui n'y était pas appelée par ^a profession. Comme, d'autre part, — et ceci de date immémoriale, — toute négociation de valeurs ou de marchandises est interdite sous 'es peines les plus sévères, soit en dehors de l'enceinte de la bourse, soit avant ou après l'heure de son ouverture ou de sa fermeture, même pour ceux qui ont ce genre d'opérations dans leurs attributions, nous voyons se préciser l'importance du monopole assuré aux agents de change et aux courtiers. Interdiction est faite aux artisans, ouvriers, colporteurs, gens de livrée ou sans aveu d'entrer à la bourse sous peine de prison pour la première fois, et de plus grandes peines en cas de récidive (ordonnances du 20 juillet 1720 et du 25 octobre de la même année.) Sont seuls admis sur le marché, les négociants, marchands, banquiers, financiers,

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle gehört zu der Kategorie Financieel-economische pers, veröffentlicht in Anvers von 1889 bis 1919.

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