Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1914, 29 Juni. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Konsultiert 24 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/w950g3j771/
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Lundi 29 juin 1914 No 148 Vingt-sixième année ABONNEMENTS: un an un seme. un trim«. francs francs francs ANVERS . . 15.00 8.00 4.50 INTÉRIEUR . 18.00 9.50 5.26 EXTÉRIEUR . 30.00 15.60 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX: Marché-aux-tEufs, 9' - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois . 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion . 25 „ Annonces financières . , 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. £W" Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes Abonnements de villégiature Aux personnes qui Ont l'habitude d'acheter le journal au numéro et qui s'en vont en villégiature dans l'intérieur du pays, nous offrons de servir des abonnements mensuels. LE PRIX DECES ABONNEMENTS EST: Quinze jours. . 1 fr. 25 Un mois. ... 2 „ — Deux mois. . . 3 „ 75 Trois mois . . 5 „ — Quatre mois. . 6 „ 50 Pour ces abonnements, s'adresser à l'administration du journal, Marché-aux-Œufs. 9l, Anvers. En écrivant, ajouter le montant de l'abonnement en mandat ou timbres-poste. Il ne sera pas donné suite aux demandes non accompagnées du prix de l'abonnement. Seuls les abonnements d'au moins trois mois qui s'arrêtent à un trimestre normal de l'année doivent être pris à l'administration de la poste. • •• Les abonnés de l'intérieur du pays qui changent de résidence sont priés de faire connaître leur changement au bureau postal de la localité qu'ils quittent, et non pas à l'administration du journal. A C TUA LIT É S COMBAT NAVAL Il y a cinquante ans — il y eut juste un demi-siècle le 19 de ce mois — les habitants de Cherbourg furent conviés au spectacle d'un combat naval. L'instant précis de la bataille avait été fixé : onze heures du matin. Et les spectateurs avaient été prévenus longtemps à l'avance. La représentation s'annonçait depuis trois jours. On arrivait au terme de la guerre de sécession. Le lt juin, le croiseur confédéré Ai;a-bama, commandé par le capitaine Semmes, avait été admis en rade de Cherbourg après les formalités de rigueur. Le capitaine avait fait visite au préfet maritime et au major de la flotte, échangé les signaux usuels avec les batteries françaises, obtenu la libre pratique et l'autorisation de descendre à terre. Dans son premier entretien avec le préfet maritime, le capitaine Seinmes exhiba les lettres de marque qui l'armaient en corsaire, et il déclara s'être réfugié dans Cherbourg en vue de réparations urgentes. Il revenait du Cap et tenait la mer depuis quatre mois. En cours de route, il avait capturé et dépouillé deux navires de la marine fédérale de commerce, qu'il avait ensuite incendiés et dont il retenait les équipages prisonniers à son bord. Sur le conseil du préfet maritime, Semmes fit descendre ces prisonniers à terre, et les remit aux mains du consul des Etats-Unis pour rapatriement. Les marins de I'Alabama procédaient à la réparation de leurs avaries quand le 12 juin, à l'aube, un deuxième corsaire américain sortit de l'horizon : c'était le croiseur fédéral Kearsarge commandé par le capitaine Winslow. L'Alabama donnait la chasse aux bâtiments de commerce de l'ennemi, et le Kearsarge donnait la chasse à I'Alabama. Le commandant Winslow arrêta son navire à quelques encablures de la rade, et envoya l'un de ses canots au port avec un double message. Sa première lettre, adressée au préfet maritime, suppléait aux formalités d'usage ; la seconde visait le commandant Semmes, et contenait un défi. Le capitaine fédéral annonçait l'intention d'attendre I'Alabama au large des eaux françaises pour lui offrir le combat dès qu'il regagnerait la haute mer. Le capitaine confédéré accepta la bataille, et fixa son départ au surlendemain. Les deux adversaires s'entendirent avec les autorités françaises du port pour des dispositions nécessaires. Il fut convenu qu'une frégate française cuirassée, la Couronne, escorterait I'Alabama et veillerait à ce que le combat ne s'engageât point dans les eaux nationales. Par surcroit de précautions, les deux capitaines ne devaient s'aborder que dans l'orientation de l'est à l'ouest et vice-versa, de façon qu'aucun de leurs boulets ne put atteindre le plus lointain des ouvrages de la rade. Ainsi, les navires placés entre les combattants et Cherbourg ne seraient exposés à aucun danger. Toutes les embarcations disponibles du port s'y portèrent, après avoir embarqué de nombreux spectateurs. L'Alabama avait l'avantage de l'artillerie, puisqu'il était armé de huit canons, tandis que le Kearsage n'en avait que sept ; mais le Kearsage avait l'avantage d'un revêtement métallique formant cuirasse qui lui permettait d'affronter sans frayeur ni péril les projectiles de son adversaire. Les premiers coups de canon s'échangèrent à onze heures précises du matin, I'Alabama ayant pris l'offensive. Le duel se prolongea jusqu'à midi et demie. A partir de midi, la défaite du croiseur confédéré était certaine : sa coque avait reçu près de trente obus, et ses cales faisaient eau. Le capitaine Semmes s'efforça de regagner Cherbourg pour s'y réfugier, sauver son navire d'un désastre complet s'il était possible, et épargner à ses équipages l'humiliation de la captivité. Il n'en eut pas le temps. L'Ala bama coulait et le capitaine Semmes dut amener son pavillon. Aussitôt, on se précipita au secours des vaincus. Deux navires français, la Couronne et I'Aretuse, plus un yacht anglais, le Deerhound, dont le propriétaire assistait au combat en amateur, prirent à leurs bords les naufragés, qui furent, le soir même, livrés au capitaine Winslow. Le Kearsage entra enfin à Cherbourg, et son commandant expédia immédiatement les visites officielles. Ce combat acharné d'une heure et demie n'avait causé que des pertes relativement insignifiantes. Le Kearsage n'avait que trois blessés. L'Alabama comptait neuf morts et vingt et un blessés. Tandis que le navire coulait, un matelot et un officier se noyèrent. En tout, quatorze morts et vingt-quatre blessés. Ces chiffres nous permettent de mesurer les progrès accomplis depuis un demi-siècle : à force de science et de découvertes ingénieuses, nous avons rendu la guerre mille fois et mille fois plus meurtrière et plus atroce. Admirables résultats de la civilisation! Quand les Japonais font sauter le cui rassé russe Pierre et Paul devant Port-Arthur, il y a huit cent cinquante-six morts. Quand ils coulent deux navires russes devant Chemulpo, il y a douze cent soixante-dix-huit victimes. Le combat naval de Toushi-Hama, expédié en moins de deux heures, a produit au-rWa de six mille morts, et on n'a pu recueillir que quatre cent trente-deux blessés. Maintenant, nous avons les torpilles, les sous-marins, et vous pensez bien que le génie humain ne se repose point : On parle depuis quelques temps d'une invention nouvelle qui permettrait à distance, par des procédés d'induction élec-. trique, d'allumer des incendies et des explosions dans les soutes à munitions des navires ennemis. Il y a de quoi se montrer fier. Firmin Charlerie. Assassinat de l'archiduc François-Ferdinand héritier du trône d'Autriche-Hongrie et de sa femme la duchesse de Hohenberg Double attentat à Sarajevo. — Le couple princier tué, à la seconde reprise, à coups de revolver. — L'émotion dans l'Europe entière. De Serajevo, le 28 juin : L'archiduc héritier d'Autriche et sa femme viennent d'être assassinés à Sarajevo Bosnie) dans des circonstances qui semblent établir un complot. Voici le détail des faits : L'archiduc François-Ferdinand et sa femme se rendaient ce matin à l'hôtel de ville. Une bombe fut lancée contre leur voiture. L'archiduc héritier fit un mouvement de la main et repoussa la bombe qui alla éclater sur une seconde automobile où se trouvaient le comte Waldeck et un autre officier. Tous deux furent légèrement blessés. Quelques personnes du public furent également atteintes. L'auteur de l'attentat est l'ouvrier typographe Cabernowitz. Il a été arrêté. Après la réception de l'hôtel de ville, l'archiduc a fait le tour de la ville en automobile avec sa femme. Un second attentat a été alors commis. Un étudiant de la 8e classe du lycée, nommé Prin-zip, a tiré plusieurs coups de browning. L'archiduc héritier a été atteint à la figure et la duchesse de Hohenberg, sa femme, au bas-ventre. Ils ont été aussitôt transportés au konak, où ils ont tous deux expiré. L'archiduc François-Ferdinand d'Autriche Este est né à Gratz, le 18 décembre 1863. Il y passa sa jeunesse et y fut instruit. La mort du prince Rodolphe, fit de lui l'héritier de la couronne d'Autriche et de Hongrie. Il avait épousé à Reichstadt le 1er juillet 1900, la comtesse Chotek, née à Stuttgart le 1er mars 1868, qui devint par ce mariage morganatique duchesse de Hohenberg. Dans le début de sa vie, le prince s'était uniquement voué à la carrière militaire, alors que les possibilités de sa succession au trône n'étaient pas envisagées. Nommé en 1892 général-major, il avait obtenu de l'empereur la permission d'un voyage autour du monde qu'il fit avec l'archiduc Léo-pold-Ferdinand, celui qui devait renoncer plus tard à ses privilèges princiers et devenir Léo-pold Wolfling. Ce voyage, qui dura onze mois, eut lieu, à bord du croiseur Impératrice-Elisabeth. Le prince visita les Indes, le Siam, la Chine, le Japon, les Etats-Unis. Les magnifiques collections qu'il rapporte de ce voyage se trouvaient dans son château du Belvédère. C'est en 1896, à la mort de son père, qu'ii fut désigné comme héritier du trône. De son mariage avec la duchesse de Hohenberg étaient nés trois enfants : la princesse Sophie, née à Konopischt le 24 juillet 1901 ; le prince Maximilien-Char-les, né à Vienne le 29 septembre 1902, et le prince Ernest, né à Konopischt le 27 mai 1904. Depuis quelques années surtout, le rôle de l'archiduc François-Ferdinand avait été extra-ordinaicément actif ; il n'était pas homme à se contenter de « doubler >• l'empereur dans les cérémonies et les enterrements officiels. Il était devenu pour François-Joseph une sorte de coadjuteur. Son influence personnelle dans tous les actes de la vie nationale était sensible. On sait à l'étranger que l'archiduc héritier était profondément catholique et même clérical. Au point de vue international, le rôle de l'archiduc héritier n'a pas été moins important. Il a été l'apôtre d'une « plus grande Autriche » et son influence fut prépondérante lors de l'annexion de la Bosnie-Herzégovine. La création d'une Albanie indépendante est encore une des idées qui lui furent chères. L'activité du prince s'est encore exercée dans le domaine naval ; il a d'abord préparé une réforme complète des cadres de la marine impériale et royale, et c'est à lui que l'on doit les premiers dreadnoughts autrichiens. L'archiduc François-Ferdinand s'était rendu en Bosnie-Herzégovine avec la duchesse de Hohenberg pour y assister aux grandes manœuvres qui s'étaient terminées hier, après avoir duré deux jours. Dans un ordre à l'armée adressé à l'inspecteur d'armée, feldzeug-mestre Potiorek, l'archiduc François-Ferdinand avait déclaré que les manœuvres accomplies par toutes les troupes avaient pleinement répondu aux espérances qu'il avait formées et il exprimait à tous les généraux, officiers et soldats des 15e et 16e corps qui, dans des moments troublés tout récents, avaient aussi brillamment montré ce dont ils étaient capables, ses remerciements les plus chaleureux et sa satisfaction entière au nom du service de l'année de l'empereur. Le bruit d'un complot contre la personne de l'archiduc avait couru ces jours derniers et la police avait pris d'importantes précautions. Elle n'a pu empêcher le crime odieux. L'empereur François-Joseph est depuis hier à Ischl, où il s'était rendu en convalescence. On craint que la nouvelle ne soit un choc terrible pour le vénérable souverain. Le mariage morganatique du feu archiduc François-Ferdinand excluait ses enfants de la succession au trône. L'héritier des couronnes impériale et royale est donc maintenant l'archiduc Charles-François-Joseph, neveu du défunt et fils aîné de l'archiduc Othon. Né en 1887, il a épousé la princesse Zita de Bourbon-Parme. De ce mariage est né un fils en 1912. La brusque disparition de l'archiduc François-Ferdinand est un événement politique européen de la plus haute importance. Le caractère de l'archiduc, les intentions qu'on lui prêtait, ses affinités politiques et religieuses faisaient supposer que son avènement entraînerait dans la monarchie dualiste des changements considérables. Tout le monde connaissait son attachement profond au catholisisme et particulièrement à la Compagnie de Jésus, son peu de sympathie pour les Magyars, ses tendances slavophiles et ses projets de tria-lisme ou d'élargissement du régime dualiste actuel. L'assassinat d'aujourd'hui ne change pes seulement la succession directe au trône. Elle assure, en outre, la succession en seconde ligne telle qu'elle est officiellement prévue. En effet, les enfants de l'archiduc François-Ferdinand, issus de son mariage avec la comtesse Sophie-Chotek, n'étaient point héritiers du trône après lui. La comtesse Chotek, créée plus tard duchesse de Hohenberg, n'était point qualifiée pour devenir impératrice. Toutefois on présumait qu'après la mort de François-Joseph le nouvel empereur réussirait à faire reconnaître sa femme comme impératrice et ses enfants comme héritiers du trône. Aujourd'hui, là succession est définitivement assurée au second héritier présomptif, l'archiduc Charles-François-Joseph, fils de l'archiduc Othon, marié à la princesse Zita de Bourbon-Parme La réponse de l'archiduc au bourg/nestre de Serajevo Serajevo, 28 juin. — Voici en quels termes l'archiduc-héritier avait répondu à l'hôtel de ville aux souhaits de bienvenue du maire : «C'est avec un plaisir particulier que j'accepte ici l'assurance de votre fidélité inébranlable et de votre attachement à Sa Majesté notre èmpereur et roi, et je vous remercie, monsieur le bourgmestre, avec joie des ovations enthousiastes que la population nous a réservées. De plus, j'y vois l'expression qu'a causé la non-réussite de l'attentat. Je vous exprime la satisfaction sincère qui m'a été donnée de me rendre compte personnellement, du développement heureux de ce pays, développement auquel j'ai toujours pris le plus grand intérêt. » Continuant en langue serbo-croate l'archiduc a dit : « Je vous prie d'adresser à 1a. population mes salutations les plus cordiales et l'assurance de mon attachement inébranlable. » Au landtag de Serajevo Serajevo, 28 juin. — Le landtag s'est réuni ( cet après-midi en séance extraordinaire. Le président a exprimé son indignation pour l'attentat et sa profonde douleur pour la mort tragique de l'archiduc-héritier et de son épouse. Il a affirmé la fidélité et le dévouement immuable de l'assemblée à l'empereur et à la maison impériale. Il a poussé un triple hourrah à l'empereur. Les hourrahs ont été l'épétés par les députés. Après le premier attentat Serajevo, 28 juin. — Aussitôt après le premier attentat, les mesures militaires extraordinaires qui avaient été prises furent supprimées sur le commandement de l'archiduc. Celui-ci avait exprimé le désir que le programme ne fut en rien modifié. Après le second attentat Serajevo, 28 juin. — Après l'attentat, l'automobile de l'archiduc se rendit aussitôt au konak, où deux médecins prodiguèrent des soins aux blessés, mais tous les secours furent inutiles. Les deux corps restent provisoirement au konak et ont été placés sur un lit de parade. Après l'attentat, une immense agitation s'empara de la foule. Des rassemblements se sont formés sur les lieux des deux attentats. Détails sur le premier attentat Serajevo, 28 juin. — On donne les détails suivants sur le premier attentat : L'engin était une bombe « bouteille », remplie de clous et le plomb haché. L'explosion a été très forte. Des rideaux de fer de magasins qui se trouvaient dans le voisinage ont été transpercés en plusieurs endroits. Une vingtaine de personnes ont été légèrement blessées, dont plusieurs femmes et des enfants. Dans le courant de l'après-midi, plusieurs personnes blessées se sont fait connaître, mais elles n'ont, pour la plupart, que des blessures légères. Un fonctionnaire du gouvernement provincial a été grièvement blessé par des éclats de la bombe. Les circonstances de l'attentat Serajevo, 28 juin. — L'archiduc François-Ferdinand a succombé presque aussitôt après avoir été blessé. L'attentat a été commis avec une rapidité inouïe. Beaucoup de gens qui se trouvaient là n'ont pas entendu les détonations. La rue est assez étroite à cet endroit et l'assassin a pu tirer de très près. Quelques personnes avaient remarqué que Prinzip stationnait depuis un moment à l'endroit d'où il devait tirer et gardait la main dans sa poche. La réception de l'archiduc à Serajevo Serajevo, 28 juin. — La réception de l'archiduc et de sa femme à l'hôtel de ville s'était passée conformément au programme. Après la première tentative d'attentat dont l'archiduc avait été l'objet, d'enthousiasmes ovations d'autant plus cordiales que la nouvelle de l'attentat qui n'avait pas réussi s'était déjà répandue dans le public. L'archiduc et sa femme avait été reçu solennellement à l'hôtel de ville par le maire. L'archiduc avait répondu au discours de bienvenue en exprimant ses remerciements à l'occasion de la magnifique manifestation dont il avait été l'objet, d'autant plus que la population témoignait ainsi la joie qu'elle avait éprouvée en voyant que l'attentat avait échoué. L'archiduc et sa femme étaient un peu agités, mais de joyeuse humeur. Interrogation de l'assassin Serajevo, 28 juin. — L'interrogatoire de Prinzip a établi que le jeune homme avait étudié pendant quelque temps à Belgrade. D'autre part, Cabrinovi a déclaré que la bombe qu'il avait lancée lui avait été envoyée par un anarchiste habitant Belgrade et qu'il ne connaît pas. L'état de François-Joseph Isciil, 28 juin. — L'empreur, bien que profondément affligé, travailla jusqu'au soir et reçut différentes personnalités. Son état de santé ne laisse rien à désirer. La communication de la nouvelle à l'empereur Ischl, 28 juin. — L'empereur, auquel on communiqua aussitôt la nouvelle de la mort de l'archiduc héritier François-Ferdinand et de sa femme, se retira profondément ému, dans ses appartements et ordonna de prendre des dispositions pour son retour à Schoenbrunn. La consternation est grande parmi la population. A Vienne Vienne, 28 juin. — Les bruits de l'attentat de Sarajevo se sont répandus à Vienne dès les premières heures de l'après-midi. Ils reçurent leur confirmation officielle vers 3 heures de l'après-midi. La nouvelle fut aussitôt répandue par des éditions spéciales. Toutes les fêtes ont été décommandées. La plus grande consternation règne partout. Le voyage de l'archiduc-héritier Vienne, 28 juin. — De nouveaux renseignements disent que l'archiduc-héritier et la duchesse de Hohenberg étaient très satisfaits de leur séjour en Bosnie et notamment de l'accueil qui leur avait été fait à Ilisze. Pendant tout leur voyage, ils avaient été l'objet d'ovations chaleureuses de la part du public. L'archiduc et sa femme étaient arrivés le matin même de Ilisze. Une magnifique reception leur avait été préparée à Sarajevo. C'est non loin de la gare que fut lancée la bombe. Onze personnes parmi la foule ont été blessées, six grièvement et cinq légèrement. A leur sortie de l'hôtel de ville l'archiduc et la duchesse se préparaient à aller prendre des nouvelles des blessés, lorsque, sur la grand'place de Sarajevo, un jeune homme correctement vêtu sortit de la foule et tira deux coups de revolver sur le couple princier. L'automobile pour suivit alors sa marche à une vive allure jusqu'en konak où on fit- venir des médecins. Mais tout secours fut inutile : les deux blessés expiraient bientôt. Dans la banlieue de Vienne.—La consternation Vienne, 28 juin. — Des é'ditions spéciales ont répandu rapidement dans toute la banlieue de Vienne la nouvelle de l'attentat. Les trains de banlieue rentrent à Vienne bondés. Partout,les théâtres et les concerts ont interrompu leurs représentations. La consternation est générale. De nombreux drapeaux noirs sont arborés dans les rues de Vienne. L'archiduc François-Ferdinand, quoiqu'il se mit peu en avant et fut peu connu des grandes masses, imposait confiance, parce qu'il avait une intelligence éveillée et ouverte à toutes les questions intéressant l'Etat, ce qui était rassurant étant donné l'âge avancé de l'empereur. Sa femme, la duchesse de Hohenberg, née comtesse Choteck, était d'origine tchèque et possédait de grandes sympathies en Bohême. Aussi.la consternation était-elle générale à Prague. Détails sur la tragédie Vienne, 28 juin. — La Nouvelle Presse Libre donne les détails suivants sur la tragédie de Serajevo : A l'hôtel de ville, le conseil municipal, avec le bourgmestre à sa tête, reçut l'archiduc-héritier et sa femme. Le bourgmestre voulut prononcer une allocution et comme il se préparait l'archiduc lui dit à haute voix : « M. le bourgmestre en arrivant à Serajevo pour faire une visite on m'a lancé une bombe. C'est indigne. » Après une pause, il dit : « Eh bien, maintenant vous pouvez parler. » Le bourgmestre prononça alors son allocution et l'archiduc-héritier lui répondit. Le public, qui avait entretemps appris l'attentat, éclata en bravos à l'adresse de l'archiduc-héritier. Après avoir visité l'hôtel de ville pendant une demi-heure, l'archiduc-héritier voulut se faire conduire à l'hôpital militaire, où se trouve le lieutenant colonel blessé par la bombe. Comme l'archiduc-héritier était arrivé à l'angle de la rue François-Joseph et de la rue Rudolf, un individu nommé Grevillo Prinzip. de nationalité serbe, se précipita et rapidement tira deux coups de revolver. Le premier coup transperça la paroi de l'automobile et pénétra dans le côté droit du ventre de la duchesse. Le deuxième coup atteignit l'archiduc-héritier à la gorge et transperça l'artère carotide. La duchesse s'évanouit, et tomba sur les génoux de l'archiduc. L'archiduc perdit aussi après quelques secondes connaissance. L'automobile se rendit alors au konak. Dans l'automobile se trouvait en plus de l'archiduc et de sa femme le commandant du corps d'armée de la région et le comte Harrach lequel conduisait l'automobile, ainsi que le chef du cabinet militaire de l'archiduc le colonel Bardorff et un commandant.La préméditation Vienne, 28 juin. — On apprend que le ministre de Serbie avait prévenu au nom de son gouvernement, la semaine passée, le gouvernement autrichien que la police avait eu connaissance d'un projet d'attentat contre l'archiduc héritier, mais celui-ci n'en avait pas tenu compte. D'autre part, on mande de Serajevo que depuis quelque temps on y sentait un mouvement serbophile. Il y a un mois, environ, des élèves du gymnase de Mostar, avaient attaqué et menacé leur professeur et l'on avait dû protéger des officiers en uniforme qui avaient été insultés par la foule. Le nouvel héritier Vienne, 28 juin. — Le nouvel héritier du trône, l'archiduc Charles-François-.Toseph est âgé de 27 ans. Il est neveu du roi de Saxe. Il est marié à la princesse Zita de Parme. L'archiduc a déjà conquis des sympathies partout auprès de lêélément civil comme auprès de l'élément militaire. Il est lieutenant colonel d'infanterie. Il fit ses études de droit à Prague, et parle l'allemand, le tchèque, le hongrois et le français. Le sentiment général est celui d'une profonde pitié, pour l'empereur. On craint que cet assassinat n'ait un contrecoup sur sa santé. Les journaux de Vienne Vienne, 28 juin. — Les journaux ne paraissant pas le dimanche soir ont publié à cinq heures des éditions spéciales sur l'attentat de Serajevo. Une grosse émotion règne parmi les rares promeneurs qui se tiennent dans les rues de la ville. Une grande partie de la population était partie, en effet, à cause de la forte chaleur, des la matinée pour les environs et ignore encore la nouvelle. Demain étant jour férié, les journaux quotidiens ne paraîtront que mardi matin. Selon les nouvelles publiées par les journaux d'hier et de ce matin, l'archiduc et sa femme se montraient enchantés de1 l'accueil qu'ils avaient reçu partout en Bosnie. Les enfants de l'archiduc sont restés au château de Konopischt où l'empereur Guillaume fit récemment une visite. Un article de la « Gazette de Vienne » Vienne. 28 juin. — La Gazette de Vienne, dans une édition spéciale, annonce officiellement la mort de l'archiduc. Elle consacre un article ému à la mémoire des deux défunts, et rappelle que 'cest salué par les acclamations unanimes de la population que le ocuple princier est arrivé en Bosnie, ce qui rend encore plus affreuse la nouvelle de l'attentat. La Gazette fait ensuite ressortir la dignité de la vie de l'archiduc, son sentiment du 'devoir et la haute idée qu'il se faisait de sa mission. Elle nippelle ses goûts simples et son amour de la vie de famille, qui lui valurent le respect de tous. Elle souligne le zèle avec lequel l'archiduc se consacra aux devoirs de sa charge. La réorganisation de l'armée et l'augmentation de la flotte sont en grande partie son œuvre. Tout ce qui touche à la grandeur de la monarchie et au bonheur des populations l'intéressait au plus haut point. La douleur et le deuil qui accompagnent sa disparition sont aussi grands que le respect et l'amour dont il était entouré pendant sa vie. La Gazette adresse un hommage de respectueuse sympathie au vénérable souverain, pour qui la destinée s'est montrée si dure, et ajoute que le deuil, qui emplit tous les cœurs est lien de plus entre le peuple et l'auguste famille impériale. Dans le Tyrol Inspruck, 28 juin. — La consternation règne dans tout le Tyrol où l'archiduc était très aimé. Des drapeaux noirs ont été arborés à Inspuck et dans toutes les localités du Tyrol. Fêtes décommandées Brunn, 28 juin. — Le 13e concours de tir de Moravie qui avait été inauguré solennellement par le statthalter a été décommandé dès qu'on a appris la nouvelle de l'attentat. Les fêtes organisées par les allemands et les tchèques ont été également ajournées. En même temps que le 13e concours de tir de Moravie avait commencé une fête organisée avec la participation de 25,000 Sokols et l'on redoutait pour ce soir de graves collisions. On sait que dès que la nouvelle de l'attentat fut connue les fêtes furent interrompues. La plupart de ceux qui y participaient sont déjà repartis.L'impression à Berlin Berlin, 28 juin. — L'assassinat du prince-héritier d'Autriche produisit une très vive impression à Berlin. Les journaux consacrent des articles très sympathiques aux deux défunts. Les journaux conservateurs se montrent particulièrement inquiets de l'avenir. Les Beri.iner Neueste Nachriehten disent : « Le deuil de l'Autriche est aussi un deuil pour nous. La monarchie danubienne est atteinte profondément ». La Qeutsche Tages Zeitpng écrit : « Il est possible que la situation nouvelle mette l'empire allemand devant une grave décision à prendre. Puisse, quand le moment sera venu, les chefs de l'empire allemand être prêts à se décider I » La Morgen Post dit de même : « Les conséquences extérieures de cet assassinat sont considérables. On peut craindre les pires possibilités ». Seul, le Vorwaerts dit : « François-Ferdinand tombe victime d'un système faux et suranné, dont il était le représentant.Les balles qui l'ont frappé tuent aussi la croyance et la persistance de cet état archaïque et démodé ». A Belgrade Belgrade, 28 juin. — A la suite de l'attentat de l'archiduc François-Ferdinand tous, les divertissements publics ont été interrompus hier soir à dix heures par ordre de la police. Les cafés ont été fermés. Les garnisons ont. été consignées dans les casernes. A Belgrade Belgrade, 28 juin. — La nouvelle de l'attentat répandue en ville cet après-midi provoqua une profonde impression. Tout le monde éprouve la plus profonde sympathie pour l'empereur qui à peine rétabli d'une cruelle maladie vient d'être éprouvé si durement. La physionomie de Rome Rome, 28 juin. — Bien que l'assassinat, de l'archiduc François-Ferdinand soit très commenté, la physionomie de Rome n'est nullement modifiée. Ce soir une grande fête populaire a eu lieu au Pincio. *** Rome, 28 juin. — L'assassinat de l'archiduc-héritier d'Autriche a provoqué une vive émotion dans tous les milieux. On doit, cependant, reconnaître que cette impression est atténuée par l'idée ancrée dans tous les esprits italiens que l'archiduc n'avait jamais manifesté de sympathie envers les éléments italiens de l'empire. La presse italienne Rome. — Selon les renseignements particuliers, on affirme que les esprits étaient loin d'être pacifiés en Bosnie.Les sphères officielles ne s'attendaient nullement à l'attentat de Serajevo. Dans des éditions spéciales, le Giornale d'Italia, la Vita et la Tribuna expriment leurs sentiments de compassion pour le vieil empereur éprouvé parlant de malheurs successifs. Le Giornale d'Italia croit que l'événement pourrait avoir une répercussion politique assez profonde. L'Obsertore Romado s'exprime en ces termes : « L'horreur profonde dont nous sommes envahis pour un pareil crime, la douleur très vive que nous ressentons pour la disparition imprévue d'un sage et éclairé, enfin, notre indignation profonde contre les auteurs méprisables de cet attentat ne peuvent s'exprimer facilement en paroles. L'angoisse dans ce moment ne le permet pas.- Nous éprouvons seulement le besoin d'élever notre voix avec celle de tous les honnêtes gens contre de semblables abominations, contre l'outrage et la nouvelle honte infligée à l'humanité, à l'honneur et à la civilisation ». Une appréciation de la « Tribuna » Rome, 28 juin. — La Tribuna écrit. : « En Italie, l'impression que cause l'assassinat de Serajevo et la respectueuse sympathie que l'on ressent pour l'empereur sont d'autant plus grandes que l'Italie a dans l'empereur pîus qu'un allié, mais un ami sûr et fidèle ». A Cettigné Cettigne, 28 juin. — La nouvelle de l'attentat de Serajevo a provoquée une très vive émotion. Les membres du gouvernement, les dignitaires de la cour et le corps diplomatique ont exprimé leurs condoléances au ministre d'Autriche-Hongrie. Le deuil en Angleterre Londres, 28 juin. — Le roi a ordonné un deuil d'une semaine en raison de la mort de l'archiduc François-Ferdinand et de la duchesse de Hohenberg. Les journaux anglais Londres, 28 juin. — Les journaux publient des articles exprimant l'horreur ressentie par l'opinion publique en Angleterre après la tragédie de Serajevo et la sympathie du monde entier envers le vénérable souverain. La presse anglaise Londres, 28 juin. — Le Daily Mail, dans un article, dit que tout porte à croire à un" complot slave contre l'archiduc, et pourtant, par une ironie étrange, l'archiduc était l'ami des intérêts slaves. L'archiduc préconisait l'organisation de la province slave en troisième royaume, comme l'Autriche et la Hongrie. Le Daily Mail dit que la mort de François-Ferdinand est une perte sérieuse pour l'Europe entière, aussi bien que pour l'Autriche-Hongrie. La mort d'un homme aussi fort et ayant une si grande confiance en lui-même que François-Ferdinand est un désastre. Les journaux constatent que l'archiduc reconnaissait que l'Autriche ne pouvait prospérer que par la paix européenne. Le Morntng Post déclare que la politique de l'Autriche-Hongrie ne peut être modifiée par l'assassinat de l'archiduc, car elle est basée sur la question de la monarchie. L'idée que l'assassinat pourrait amener un changement à la oenstitution ou à la politique de la monarchie ne peut pas être considérée. Le Daily News et le Daily Chronicle, libéraux, craignent que la mort de François-Ferdinand n'ait une répercussion sur la stabilité de l'empire d'Autriche-Hongrie. Le Daily Chronicle se demande s'il se trouvera demain im homme de génie à Vienne ou à Budapest. La succession ne se fera pas longtemps attendre, et à moins que le prince Charles-Ferdinand ne donne la preuve d'un génie inattendu, la possibilité de la dissolution totale de la monarchie deviendra bientôt plus grande. Le Daily News fait remarquer que la mort de François-Ferdinand porte un coup à la stabilité de l'Autriche-Hongrie. Elle s'est produite dit-il à un moment ou la situation n'est pas très bonne. Le Times ne pense pas que les événements d'hier renforceront le système dualiste,en tous cas pour quelque temps, mais plus les Slaves méridionaux verront leur espoir disparaître, plus le danger d'une explosion s'entretiendra. Le peuple a toujours résisté à l'annexion et l'assassinat de l'archiduc ajoutera certainement de nouveaux nuages fr l'horizon polit/ que de l'Autriche-Hongrie. Condoléances Paris, 28 juin. — Aussitôt qu'il a eu connaissance de l'attentat de Serajevo, M. Poincaré, président de la république, a adressé un télégramme de condoléances à l'empereur d'Autriche.*** Kiel, 28 juin. — L'empereur Guillaume a été prévenu de l'attentat alors qu'il se trouvait sur son yacht le Meteor. Il interrompit aussitôt la course. Les autres yachts suivirent son exemple.L'empereur ordonna aux navires de guerre de mettre leurs pavillons en berne. Les navires de guerre anglais firent de même. L'empereur télégraphia immédiatement à l'empereur François-Joseph. L'impératrice, qui venait d'arri- ' ver, et l'empereur partent demain pour Wild-Park.Rome, 28 juin. — Le roi d'Italie et le pape ont télégraphié leurs condoléances à l'empereur d'Autriche. Toutes les notabilités ont présenté leurs condoléances aux ambassadeurs d'Autriche près du Quirinal et le Vatican. Le pape a suspendu la réception qui devait avoir lieu demain à l'occasion de la fête de Saint-Pierre dans la cour Saint-Damase et pour laquelle dLx mille invitations avaient été lancées.(Voir « Dernière Heure ») L'insurrection albanaise Officiers roumains dans l'armée albanaise Bucharest, 28 juin. — Le ministre de la guerre a reçu trois officiers de réserve de l'armée roumaine, le capitaine d'infanterie Ste-fanesco, les lieutenants Burchi et Bogdan Cristescu, qui viennent de s'inscrire conmie volontaires pour l'Albanie. Le ministre les a autorisés à partir immédiatement pour l'Albanie. A la chambre, le député conservateur Mi-chesco a interpellé le ministre des affaires étrangères au sujet de l'information selon laquelle il serait constitué en Roumanie des corps de volontaires destinés à défendre le trône d'Albanie et au sujet du départ des trois officiers. Il a demandé au ministre si la Rou-mane n'avait pas d'autre souci que de soutenir les exigences « absurdes » d'un petit prince. Cette interpellation a provoqué ime grande manifestation en l'honneur de la Roumanie et de sa maison. La chambre a acclamé le roi Charles pendant plusieurs minutes. Pas de changement dans la situation Durazzo, 28 juin. — Il n'est survenu aucun changement dans la situation. La nuit et la matinée se sont passées sans incident. Dans les environs du village de Zuba au nord est de Durazzo de gros nuages de fumée se montrent à l'horizon. On suppose que le village est en flammes. Le prince Aib Doda continue d'avancer. Il se tient en communication avec Achmed bey qui se trouve à Kruja pour s'entendre avec lui en vue d'une marche en avant commune.Dépêches télégraphiques (Serviet dt l'Agence HAVAS) Amiral brésilien parti pour la France Rio-de-Janeiro, 29 juin. — Le contre-amiral Buchard a pris congé du maréchal Hernies da Fonseca, président de la république et s'est embarqué pour la France à bord du paquebot Sivonia. L'autonomie des ports français Pour enfoncer un clou, il faut multiplier les coups de marteau. Plus nous avançons plus nous constatons que l'autonomie du port d'Anvers seule lui permettra de réaliser les progrès indispensables pour se maintenir au niveau de la concurrence. La résurrection récente de la formule inventée en lin temps où tous les services du port tiraient à hue et à dia pourra rendre d'excellents services momentanés. Il n'est pas un homme d'affaires à Anvers, ayant étudié la situation sans parti-pris qui donne à l'actuelle commission plus d'un an d'existence. Morte la cause, l'institution mourra et on se retrouvera gros Jean comme devant, sauf que deux années auront été perdues dans la recherche d'une solution qui ne peut qu'être celle de l'autonomie du port. Revenir sur la question pour Anvers serait fastidieux. Mais reprenons l'exemple de nos voisins pour démontrer l'absolue nécessité de cette solution et pour chercher chez eux quelques indications pratiques. Dans chaque port français important, nous l'avons dit antérieurement, on se trouve en présence d'une double administration : celle de l'Etat d'une part, celle de la chambre de commerce d'autre part. L'administration de l'Etat englobe tous les travaux maritimes proprement dits : l'Etat pourvoit aux travaux et aux dépenses d'entretien et de réparation et, en partie aussi, aux travaux et aux dépenses d'amélioration et d'extension, il perçoit tous les droits généraux de navigation et toutes les taxes douanières et sanitaires ; il organise et exerce la police, il assure le service des phares et du balisage et celui du pilotage. L'administration de la chambre de commerce porte sur l'outillage du port : celle-ci établit et met à la disposition des usagers, moyennant le payement de taxes spéciales, tous les engins et toutes les installations nécessaires au chargement et au déchargement des navires, à la garde et à la conservation des marchandises ; elle concourt, en outre, aux

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle gehört zu der Kategorie Financieel-economische pers, veröffentlicht in Anvers von 1889 bis 1919.

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