Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1918, 09 Dezember. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/5h7br8nc95/
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Lundi 9 décembre 1918 f^o 251 Trentième année ABONNEMENTS : un au un seul*. uu tiiai*. francs francs francs ANVERS . 20 00 11.00 6.00 INTÉRIEUR 23.00 12.00 7.00 EXTÉRIEUR • 35.00 18.00 10 00 On 8'abonîie à Anvers au bureau du tournai, et d"»5 tûui les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser lejîj^ décembre. BUREAUX: Marcbé-aux-Œufs, 91 - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M J. BACOT, administrateur-directeur du journal M,, ,,,,, - - m., il■■ mu■! m iiiiaiMi ■■ tu ■ nrnrni■nminirinrr'ititi'rirri' i miinmimnniTnivfff. titn iw rifc n ■»r,■, nr-.ftfi-linn INSERTIONS : La grande ligne : Annonces ordinaires .... un franc Demandes et offres d'emplois • 75 cent. Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne un franc Annonces financières .... 2 françs Pour une serii d'annonces et pour les annonces d'émission on traite à forfait. MT Les annonces sont mesurées au lignomètre. Les titres se payent d'après l'espace qu'ils s'occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 10 centimes v1 „■-^IJC^ nrw-t wnn-»»mi riTnriimi ADMIS PAR LA CENSURE Le centre du monde financier On ne peut lire sans émotion les paroles que, dans son message au congrès précédant sort départ pour l'Europe, le président Wilson a prononcées au sujet de la Belgique et du nord de la France ; « Ce n'est pas l'argent seul qui pourra aider la Belgique et le nord de la France ; car, même si ces pays disposaient de capitaux et de matières premières, ils ne pourraient reconquérir immédiatement leur place dans l'industrie mondiale. Un grand nombre de leurs usines sont rasées ; leurs machines sont détruites ou enlevées,leurs ouvriers sont dispersés, et plusieurs des plus capables sont morts. Ils verront leurs marchés accaparés par d'autres, s'ils 11e sont mis en état de reconstruire leurs fabriques et de remplacer leur outillage. Ces pays ne doivent pas être exposés aux viscissitudes de la concurrence acharnée pour les matières premières. J'espère donc* que le congrès sera disposé à donner au gouvernement le pouvoir d'accorder des tarifs de faveur, pour l'exportation et pour l'importation, à ces nations qui ont eu le bonheur de contribuer à délivrer le monde de la tyrannie allemande, et de ne pas les abandonner dans la lutte sans merci de la concurrence commerciale ». Décidément, il y a quelque chose de changé dans le monde. Avant la guerre, quand les mots « souveraineté natio nale » étaient synonymes, où à peu près, « d'égoïsme sacré », il n'eût pas été possible qu'un chef d'Etat, proposant au parlement des mesures d'ordre fiscal et éro nomiquè, en recommandât l'adoption en se plaçant exclusivement au point de vue d'un Etat étranger. M. Wilson ne s'occupe aucunement de la question de savoir si l'application d'un tarif de faveur sert ou non les intérêts des Etats-Unis eux-mêmes : il lui suffit de montrer qu'elle est nécessaire à la restauration de la Belgique. C'est plus que la solidarité entre nations, qui, cependant, aurait déjà constitué un progrès immense par comparaison avec la politique de jadis : c'est l'innovation pratique du principe que, même dans le domaine politique, l'ordre matériel est subordonné à l'ordre moral. * Il est évident que l'orientation de la politique nord-américaine donnera naissance, en ce qui nous concerne, à des relations financières plus étroites. Et ce qui se réalisera pour nous à'ia suite de l'initiative généreuse du peuple américain s'accomplira aussi, à des degrés divers, pour les autres peuples comme conséquence de la direction dans la quelle s'accomplit l'évolution financière générale. De plus en plus, les Etats l'nis d'Amérique deviennent le centra autour duquel se trace l'orbite du système financier du monde. Nous n'en voulons comme preuve que ces deux faits : le pre mier, c'est que les cours du change de Londres et de Paris sur New-York n'ont pu être maintenus à un niveau rendant possibles les transactions commerciales dans des conditions qui ne fussent pas trop onéreuses aux places européennes, qu'en vertu d'arrangements consentis par New-York à la faveur de ces dernières. Le second fait, c'est que, également dans le but de maintenir le change, les gouvernements anglais et français ont procédé à la réquisition des titres libellés en monnaie américaine appartenant à leurs nationaux respectifs. Avec son étonnante faculté de pénétrer jusqu'au fond des choses, le président Wilson, dans son discours au congrès, a cité comme un des facteurs de la victoire, la réorganisation, par la loi de 1913 sur les l-'tideral Rrsrrrc Banks, du système de la circulation monétaire. S'il fallait encore une preuve de la faillite du militarisme, on ne saurait en trouver de plus frappante que le contraste entre ces deux grandes œuvres nationales : celle de l'Allemagne, qui pendant quarante-quatre ans fut dirigée vers la domination par la force, et celle des Etats-Unis d'Amérique qui, édifiant en 1913 leur organisation financière d'après les principes d'une science éclairée et les leçons de l'expérience, n'avaient en vue que le progrès dans lu travail et sous l'égide du droit. Pourtant, ce fut la seconde qui détruisit la première. Alors que sous le régime de l'ancienne loi sur les banques nationales, lequel se synthétisait en la monétisation de la dette publique par la circulation fiduciaire, les crises monétaires étaient si fréquentes à New-York avec leur cortège de désastres : runs sur les banques, paniques boursières, faillites, et le reste, le gouvernement républicain a pu faire face à des dépenses qui se chiffrent par plus de vingt milliards de dollars par an, sans compter près de quatre milliards et demi d'avances aux alliés et deux milliards et demi pour l'amortissement de de la dette. Et cet immense effort finan cier, qui a été absolument décisif pour l'issue de la guerre, a pu s'accomplir sans qu'une perturbation, même passagère, soit venue entraver la marche régulière des rouages économiques de la nation ! Parmi les conséquences ayant une portée générale qui résulteront de la mise en vigueur de la loi sur les banques de réserve fédérales, il importe de signaler le disparition de la dette des Etats-Unis deux pour cent. Les obligations de cette dette, qui autrefois appartenaient toutes aux banques pour servir de garantie à la circulation fiduciaire, sont amorties à raison de trente-six millions de dollars par année. Elles, sont achetées aux banques nationales par les banques de réserve fédérales. Ces dernières peuvent émettre des billets <Ji concurrence de la moitié des obligations ainsi achetées ; l'autre moitié pourra être échangée contre des titres rapportant trois pour cent, mais ne peuvent plus servir de base à la circulation monétaire. Tenant compte de ce remplacement des emprunts de guerre récemment émis et de la nouvelle opération de crédit qui, paraît-il, se prépare pour le printemps prochain, il semble donc, qu'il faille s'attendre à voir apparaître sur le marché international les titres de rente américaine. Tout indique que la nouvelle valeur y jouera un rôle pour le moins aussi important que le consolidé anglais et les rentes françaises. J. D. Dépêches télégraphiques (Service de l'Agence BAVAS) Poincaré à Metz Metz, s décembre. -- Poincaré, accompagné, de M. Dubost, président du sénat français, de, M. Dechanel, préisent de la chambre, et de M. Clemenceau, président du cabinet, est arri-vé à neuf heures ce matin. Il est reçu à la gare par les généraux Fôch, Joffre et Pétain, Mirman, délégué de la municipalité, les gêné raux Douglas, Haig et Pershing. Foch lui souhaite la bien venue au nom des généraux commandant les armées alliées. Poincaré répond : « C'est avec une indescriptible émotion que le gouvernement de la république reçoit votre salut et celui de> armées alliées. Nous vous témoignons toute notre reconnaissance et notre j admiration. L'accueil que vous recevez et que vous recevrez encore montre à tous les al-■ liés combien la Fiance disait vraie lorsqu'elle affirmait que le cœur de l'Alsace-Lorraine n'avait pas changé. Vous emporterez de cette visite la conviction profonde que l'œuvre libé raie accomplie par nous était commandée par la Justice et. qu'elle sera ratifiée demain par la conscience humaine. » Après avoir passé la revue des troupes, Poincaré a remis à Péta In le bâton de maréchal, et après lui avoir a'dres sé quelques mots de félicitations émues, lui donna l'accolade.A ce moment, l'enthousiasme est indescriptible. La foule chante la «Marseillaise », la «Marche-Lorraine» et acclama à ne pus en finir les troupes qui forment la baie. Après avoir déjeuné dans le train présidentiel. Poiiuaré se rendit à l'hôtel de ville où le maire lui souhaita la bien-venue et glo-rifla les héros,tombés pour la défense du droit. Metz, î) décembre. — Après qu'a eu lieu la réception à l'hôtel de ville, les différentes sociétés de Metz ont défilé devant le président de la République française ; ensuite il a visité la cathédrale, où il a déposé sur la tombe de Dupont des Loges, évêque de Metz, qui. après l'annexion de l'Alsace Lorraine, fut un fidèle ami de la France. La foule a poussé des acclamations en l'honneur de là France, chanté des hymnes patriotiques à la mémoire des sept mille cinq cents soldats français morts à Metz Poincaré est parti pour Strasbourg. Le président Wilson et Lloyd George Londres. 7 décembre. L'agence Rki'tkr apprend que les projets du premier ministre sont encore quelqpe peu incertains, mais il semble cependant peu probable que, étant donnés les arrangements qu'il a pris, il puisse se porter à la rencontre du président Wilson a Rrest. La réunion préliminaire de la conférence interalliée à Paris dépend naturel lement de la date de l'arrivée du président et des dispositions subséquentes qu'il a prises mais on s'attend à ce qu'elle ait lieu au plus tard le 16 courant. M. Lloyd George espère se trouver à Paris pour y rencontrer le président Wilson à son arrivée. La rivalité des armements Washington, 12 décembre. — Le secrétaire d'Etat de la marine recommande l'extension ■ les forces navales pour assurer la police internationale. 11 exprime en même temps l'espoir que le jour n'est pas éloigné où le monde verra la fin des rivalités dans les armements. La marche des troupes Washington, 0 décembre. — Des unités de la troisième armée américaine ont atteint la 1 igné \lerkenheim-I^empenich. Le différend sino-hollandais La Haye, 9 décembre. — Interviewé par !e Telegraaf, le ministre de Chine à La-Haye nia formellement d'avoir reçu de son gouvernement une note demandant le rappel du ministre des Pays-Bas à Pékin. Bien que de petites difficultés aient surgi.- les relations sino-néerlandaises resteront toujours excellentes. Le ministre ajouta qu'il ne connaît rien du conflit entre le gouvernement du Siam et le ministre néerlandais à Bangkok. Note à l'Allemagne Paris, 9 décembre. — Le Temps croit savoir que le président du conseil a télégraphié en Allemagne une note comminatoire au sujet des attentats odieux commis sur des prisonniers sans défense. Le représentant de la Hollande, en Chine Le représentant de la Hollande, à Bangkok dont le rappel a été demandé, a grandement indisposé l'Entente par ses tentatives de semer la discorde entre les neutres et les alliés. Les même?. faits, nous apprend une dépêche de Pékin, se sont également présentés en Chine, où le représentant hollandais a conspiré, de-j puis le début de la guerre au détriment de la cause des alliés. L'Allemagne lui avait confié, le 14 mars 1917, le soin de ses intérêts, et, vraiment, notre ennemie n'aurait pu* faire meilleur choix, car M. F.Beelaerts van Blok-land, — c'est le nom du représentant de la Holande, — a fait du zèle. Il s'est extra ordinairement dépensé d'abord, pour convaincre la Chine que l'Allemagne était invincible, et, ensuite, par l'emploi de méthodes d'intimidation, pour empêcher la Chine de liquider chez elles les banques allemandes et, en général, de s'acquitter de ses devoirs de belligérante. Les Chinois étaient 'dans l'idée que la Hollande est. une puissance importante, et, sachant que dans l'Inde néerlandaise il se trouve sept cent mille Chinois dans des conditions très; précaires, ils cédaient devant les menaces du représentant hollandais, de crainte de mesures de représailles contre les sujets chinois qui habitent Java. Même maintenant que l'armistice est signé et que la Chine a commencé a comprendre ses obligations, le représentant hollandais adresse encore des avis comminatoires qui avertissent les Chinois qu'ils ont à renoncer à toute action contre sept Allemands, dont l'internement doit être considéré, comme justifié, parce que le temps voulu fie quitter le pays leur a fait défaut. Le département des affaires étrangères de la Chine vient de publier un livre blanc qui contient une traduction en langue anglaise des documents officiels concernant la guerre, spécialement «ceux qui ont été écrits par le représentant. hollandais. Ces derniers, d'une allure remarquable, étaient apparemment destinés à en imposer aux Chinois qui sont rendus » strictement responsables de toutes les pertes que pourraient subir la Banque germano-asiatique et d'autres entreprises appartenant à des sujets allemands. » De l'avis du représentant allemand, le liquidateur de la banque susnommée par le gouvernement chinois serait contraire aux lois internationales. Dans son écrit du 26 novembre 191 G, il menaça la Chine de « mesures de représailles efficaces, à l'avenir. de la part de l'Allemagne ». Par rapport à des avis concernant de prétendus mauvais traitements infligés aux Allemands en Australie, le représentant hollandais s'opposait encore, sous menaces, à la déportation d'Allemands en Australie. Il y a lieu encore de signaler son intervention, lors de la révolte de Khaudsam en juillet 19!7, encouragée par l'Allemagne ; sa connivence avec Changsam en Liang Tang peu dant la révolte ; ses continuelles tentatives de nuire les Alliés aux yeux des Chinois et sa défense tout excepté neutre de la situation de l'Allemagne. On estime en Chine que l'action «lu rèprésen-tant hollandais ne s'effectuait pas sous l'approbation du gouvernement néerlandais et ceci, les alliés ne l'oublieront pas de si tôt-. Nettoyage partout Ainsi que nous l'avons annoncé, le Crédit an ver sois convoque ses actionnaires en une assemblée extraordinaire pour procéder à la révocation de deux de ses administrateurs, des Allemands. C'est carré. L'administration du Crédit anversois n'entend pas garder dans son sein des boches. Elle a compris que ces gens sont devenus intolérables chez nous. Son directeur, l'honorable et sympathique M. Snoeck et- d'autres de ses fonctionna ires ne savent que trop bien ce qu'ils valent. Le mouvement. va d'ailleurs se généraliser dans les sociétés commerciales et industrielles. C'est ainsi que la Société financière de transports, mère de sociétés qui exploitent les tramways à Buenos-Ayres.à Barcelone,à Naples.à Szegédin, et l'électricité à Rosario — toutes sociétés belges, — convoquent également leurs actionnaires en assemblée générale à l'effet de débarquer leurs administrateurs allemands. Nous sommes convaincus que toutes les autres sociétés belges procéderont de la même façon sans tarder. La chose, est indispensable, parce que le compagnonnage avec des boches n'est plus admissible nulle part. Chambre de commerce d'Anvers COMITÉ CENTRAL Séance du 6 décembre 1918 Présidence de m. e. C.astelrin Le procès-verbal de la séance du 23 novembre est approuvé. IJ est décidé de surseoir à tout ballot âge de nouveaux membres jusqu'à la reconstitution de la Chambre. La Chambre a reçu du service* de l'aviation américaine de Calais une liste mentionnant tout le matériel qu'il désire mettre en vente poiy éviter de devoir le réexpédier aux Etats-Unis.Cette liste, ainsi que les conditions de vente, sont déposées au greffe à l'inspection des membres. Vu le grand nombre, des membres encore absents d'Anvers ,1e Comité décide de remettre les élections statutaires de fin courant à une autre date, probablement dans le courant de janvier. m. le président fait connaître que le gouvernement n'a pas encore déterminé les conditions dans lesquelles il réclamera l'indemnisation des réquisitions de marchandises. Au sujet de la reprise du trafic commercial, monsieur le président expose la -nécessité de créer des groupements comprenant pour chaque branche toutes les maisons d'importation du pays. Ces groupements devront se mettre en rapport- avec le groupement central de Bruxelles qui chargera, le comptoir national d'achat de l'exécution des achats et des ex péditions à répartir entre les membres des divers groupements. Sur proposition de monsieur le président, les sections s'entendront entre elles et chaque groupe, nommera un délégué qui fera partie du groupement central cité plus haut. Le secrétaire général ff. Georges Block. i.e président ff a reçu du chef du cabinet, du roi le télégramme suivant : > Vivement touché de votre patriotique télégramme, le roi m'a chargé de vous exprimer ainsi qu'à tous les membres de la Chambre de commerce d'Anvers ses sincères remet ciments. » NOUVELLES ET RÉFLEXilftS LE DÉPART DU ROI DE PARIS Le roi, la reine et le prince Léopold ont quitté Paris vendredi soir, à sept heures et demie, par la gare des Invalides. Le président j de la république et MDie Poincaré ont reconduit i 1-e tir.s invités, qui furent salués par les mêmes j personnalités que celles qui se trouvaient à l'arrivée à la station du bois de Boulogne. La foule était immense et, avec le même enthousiasme, elle- acclama nos souverains. Sur le quai, le roi et la reine ont exprimé au président de la république toute leur reconnaissance envers le grand peuple de Paris qui. leur a fait un si enthousiaste accueil. Les deux chefs d'Etat se sont serré la main. Nos souverains ont fait leurs adieux à Mmf Poincaré et pris place dans le train royal, tandis que la musique de 167* d'infanterie a joué la •> Brabançonne » et que les troupes ont rendu les honneurs. Au moment où le train s'ébranla lentement la foule a ovationné encore les hôtes de Paris et un spectateur, d'une voix sonore, a crié « Vive le roi des poilus ! » En c..urs de route, à Boulogne, le prime I.eopold a quitté le train royal. 11 était attendu par le major Preudhomme avec lequel il est parti pour Londres. Le train, arrive à Furnes, à six heures samedi matin, a stoppé pour permettre au roi de quitter son wagon pour aller prendre place sur la locomotive. Et l'on vit ce specta.cie assurément peu banal : le chef de l'Ltat, entre le mécanicien et chauffeur, prenant la direction du train et le conduisant précisément dans l'impressionnante région de i'Vser, jusqu'à Zarren, où furent livrées «le grandes batailles. Le train s'arrêta un instant, le roi regagna sa voiture-salon en courant et les ouvriers du chemin de fer reprirent la, cojiduite du train qui arriva à Bruges vers dix heures. CLASSES MOYENNES ET LOCATAIRES La confédération nationale des classes moyen -nés et la fédération -nationale des Ligues de locataires de Belgique s'occupent aussi de la (pies:Lui des loyers, quoique dans un autre' sens. (Voir notre rubrique « Correspondance » voici l'ordre du jour qu'ils viennent de voter et dont ils ont fait l'objet,d'une lettre au roi : Plaise au gouvernement belge de publier d'urgence un arrêté-loi décidant que, jusqu'à la réunion des Chambres, le moratoire prévu par une loi du 4 août 1-91-4 est remis en vigueur dans le sens le plus étendu, s'étendant même aux hiver*, ainsi que l'arrêté royal du 18 août 1#14, déclarant inopérantes les clauses de déchéance et de paiement à l'échéance stipulée. » En conséquence, aucune action civile ou commerciale portant atteinte à ces dispositions ne pourra être introduite ou continuée devant les cours et tribunaux ; aucune convention nouvelle ne pourra modifier les conventions soumises au moratoire, la date d'expiration de celles ci étant suspendue. » D'autre part, dans leur lettre au roi, les deux organismes souhaitent de voir le gouvernement prendre l'iniative de proposer l'extension aux classes moyennes de la protection internationale à accorder, dans la Société des nations, aux classes ouvrières. LES NOUVELLES LEVEES Les nouvelles levées de milice se feront bientôt,probablement aux dates que voici : vers le 15 janvier, les classes de 1914 et 1915 ; vers le lr mars, la classe de 1916 ; vers le 15 avril, celle de 1917 ; vers le lr juin, celle de 1918. La classe de 1919 sera appelée probablement vers le lr octobre. Les hommes qui se trouvent, actuellement dans les armes seront licenciés le plutôt possible. La question des jeunes gens qui ont été arrêtés par les Allemands au rno-l'objet d'un examen spécial du gouvernement, l'objet d'un examen sptcial du gouvernement. La question des engagements volontaires se résume comme suit : 1° 11 n'est plus reçu d'engagements volontaires pour la durée de la guerre ; 2° les hommes âgés de seize à trente-cinq ans qui désirent entrer dans l'armée en qualité de volontaires, doivent souscrire un engagement de volontaire de carrière qui les lie à l'armée pour un terme de milice de treize ans, avec la durée de service actif minimum de irois ans, s'ils ont plus de dix-huit ans, de cinq ans s'ils n'ont pas atteint l'âge de dix huit ans. Ils ont. le choix du corps. 3° par application de la loi de 1913, les jeunes gens nés en 1899 (classe de 1919; peuvent signer un engagement de volontaires de milice qui les astreint à une durée de service actif de milice. Ces volontaires de milice n'ont pas le choix de l'arme; 4° les candidats volontaires se présentent, aux chefs de corps ou aux commandants de place. LE COMMERCE DES MARCS Malgré les mesures de précaution prises par le gouvernement le commerce des marcs continue toujours. Des individus achètent le# marcs en Hollande à raison de soixante-quinze centimes, pour venir les revendre ici en Belgique. Ce trafic se pratique évidemment au préjudice de l'Etat belge. D'autre part un grand nombre d'étrangers, officiers, soldats, etc.. payent en billets français et anglais : ceux-ci sont achetés contre billets allemands ; ce commerce, fait en grand, est des plus rémunérateurs : c'est dire qu'il a beaucoup d'amateurs. LA PORTE BARREE Sous ce tire, un rédacteur de I'Evexingsnew.s, qui vient de publier une série d'articles ra-j contant une rapide tournée dans les principales villes de la Belgique libérée, termine son récit par cette jolie comparaison : « Je ne crois pas que la. Belgique oubliera jamais ni ses ennemis, ni ses amis. Nous aussi nous n'oublierons jamais nos amis, les Belges, nous rappelant les terribles jours où la petite ar.utée de ce pays subit a Liège les premiers chocs île la guerre. Tout en évoquant ces jours, le souvenir de Catherine Douglas me revient à l'esprit. Il n'y avait pas de verrou a la porte lorsque les assassins gravirent la nuit l'escalier qui conduisait à la chambre du roi Jacques,dans le couvent des dominicains à Perth. Il n'y avait pas de verrou à la porte de l'est de la Belgique, la porte à laquelle l'aliiiée boche se présenta. Catherine Douglas introduisit son bras nu dans les ferrailles de la porte de la chambre et l'y maintint tant que ses os furent brisés. Mais elle avait, gagné ainsi de précieuses minutes pour le salut du souverain. Pour moi, c.est ainsi que la Belgique retint, avec son bras les Allemande à a porte de l'est pendant le court espace qui nous permit de tirer nos armes et de nous mettre sur la défensive. J'ai visité la Belgique au lendemain de la guerre et vu le bras brisé qui sera bien long à guérir. Je n'ai entendu proférer aucun regret. Si c'était à refaite, «.eue Catherine placerait de nouveau son bras dans les crochets et l'y maintiendrait • an: que ies os ,-eraient brisés. C'est une alliée fidèle et vaillante, qui est à présent notre amie pour toujours... » LA CHASSE... AU GIBIER En l'absence d'arrêté d'ouverture de la citasse pris par le Couvernement, conformément à la loi du 28 février 1882, aucune espèce de chasse n'est permise en ce moment. Toutefois, nous apprennent des documents officiels, le propriétaire ou le fermier conservent le droit de repousser ou de détruire, même avec des armes à. feu, les bètes fumes qui porteraient atteinte à leurs propriétés. Le sanglier est considéré comme bête fauve et les occupants, leurs délégués et gardes assermentés peuvent ♦ le détruire en tout temps à l'aide d'arrhes à 4fen et sans permis dé port d'armes. L'occupant et ses ayants droit peuvent également prendre et détruire en tout temps les lapins sauvages à laide de moyens non prohibés, tels que le furetage, l'enfumage et le défonçage des terriers et rabouillères, le bâton.A part le sanglier et le lapin, ainsi que les gibiers considérés ciiinme exotiques bécasses, perdrix rouges, lièvres blancs, rennes, grouses, etc.,: tout transport, colportage, achat ou vente de gibier est actuellement interdit. LA SITUATION DES UNIVERSITAIRES Le ministère des Sciences et des Arts met à l'étude une série de dispositions relatives à la situation créée aux universitaires. Des conditions spéciales seront accordées, sans doute, quant a la continuation des études et l'octroi des diplômes aux diverses catégories d'étudiants, selon les aptitudes, la nature du préjudice subi et les nécessités du moment. LA BOURSE DE BRUXELLES s'il faut -en croire la Gazette, la réouverture officielle de la bourse est fixée au lundi 16 décembre. Les Aile m a nids1, Austro-Hongrois, Turcs et Bulgares'ne seront pas admis à la salle des banquiers, et la Ville a demandé à la Commission île la. Bourse de prendre la même décision en ce qui concerne la salle drs agents de- change. Les banques bruxelloises qui comptaient dans leur [versonnel des employés de nationalité ennemie les ont remerciés. Le nettoyage s'étend donc. TOUJOURS LES MEMES Monseigneur Hartmann, qui fut si muet lors de la protestation des évêques belges, écrit a présent à Mgr. Mercier pour qu'il fasse adoucir les conditions de l'armistice ! Mais, messieurs les Allemands, pourquoi donc avez-vous signé l'armistice si vous étiez d'avis encore une fois de ne pas en respecter les con-' ditions ? Il ne fallait rien signer du tout. Nous étions en route pour aller tout casser chez vous, comme vous l'aviez fait en France, et en Belgique et à cette besogne là, aucun Belge, ni aucun Français n'aurait boude. On avait trop de monnaie à vous rendre ! AU PARQUET La population belge demande au Parquet de se montrer énergique dans tout le pays. Nos parquets semblent traiter les Allemands à la «belge» ce qui est une erreur. Ils ont assez abusé de nos habitudes débonnaires. 1-1 se manifeste, dans le public ici et. ailleurs, un n i écon t en te ment ma nife ste. Si l'autorité veut que le public ne s'en mèl# pas, elle doit se montrer moins clémente. Craint-elle de dépasser la mesure? Avec les Allemands c'est cependant impossible : ils ont Feuilleton de l'ANVERS-BOURSE 17 1914-1918 La guette vue d'Anvers Annotations quotidiennes d'un habitant de la ville DIMANCHE, 9 AOUT 1914 Septième jour- de la guerre (SUITE) On remarquera que l'Allemagne se fait une bizarre conception du devoir et de l'honneur d'une nation étrangère. Heureusement, les autres nations nous apprécient mieux, et ce jour encore, pour rendre un éclatant hommage à l'héroïsme de l'armée belge et aux brillantes qualités militaires du souverain qui la commande, le gouvernement français décide de conférer la médaille militaire au roi des Belges.Le ministre autrichien est toujours à Paris. Le gouvernement français lui fait connaître son désir d'être fixé aussitôt que possible sur les intentions de i'Atitriche-Hongrie.On semble espérer, à Vienne, que la France priera le mi nistre de partir afin de pouvoir dire à l'Italie qu'il y a « casus fœderis ». On connaît déjà les sympathies que le Portugal a manifestées en faveur des alliés. Il y a mieux. Aujourd'hui, le ministre président du Portugal déclare à la chambre et au sénat du pays que la nation ne manquera, en au eu* cas, à son devoir envers son alliée l'Angleterre. Cette déclaration ministérielle, qui est très, applaudie par les membres du parlement, ne signifie toutefois pas que le Portugal a l'intention de renoncer immédiatement à son attitude neutre. Nous avons signalé hier le mécontentent, vrai ou simulé, de* Turcs au sujet de navires de guerre achetés par eux au Chili et. confisqués par l'Angleterre ; en réponse aux protestations turques, les Anglais mettent l'embargo sur des dreadnoughts turcs en construction sur les chantiers anglais. Il semble donc que le gouvernement britannique se méfie des intentions de la. Turquie. Entre la Serbie et l'Allemagne, les relations diplomatiques se rompent. Le représentant allemand quitte la Serbie après avoir confié les intérêts de son pays aux Etats-Unis. Le tsar de Russie, en son palais d'hiver, reçoit en audience solennelle le généralissime Nicolas Nicôlajevitch, les ministres, les membres de la douma d'empire et le conseil d'Etat. Il leur tient le discours suivant : « Dans les jours •significatifs d'agitation et d'inquiétude que vit la Russie, je vous présente mon salut. L'Allemagne d'abord, l'Autriche-Hongrie ensuite ont déclaré la guerre à la Russie. L'élan de vigoureux patriotisme, d'amour et de fidélité pour le trône qui, ainsi qu'un torrent, a mis en mouvement tout le pays, est pour moi comme pour vous une précieuse garantie. J'espère que la grande Russie terminera victorieusement la gueire que le Seigneur lui imposée. Dans cet élan unanime d'amour et de courage, allant jusqu'au sacrifice de la vie, je puise la force pour envisager l'avenir avec calme et fermeté. Nous ne défendrons pas seulement l'honneur et la dignité de notre pays, mais nous luttons encore pour nos frères slaves, nos coréligiori-naires et nos patents. En ce moment, je constate avec joie que l'union des slaves avec la Russie est forte et inébranlable. Je suis persuadé que chaucun de vous sera à son poste pour supporter l'épreuve, et que, comme moi, chacun de nous fera son devoir. Grand est le Dieu de l'empire russe!» Comme preuve nouvelle que '1 Allemagne ne voulait pis la guerre, nous pouvons encore citer ce-fait que. dans l'ambassade allemande i Saint P 'tersbourg, il est découvert un grand nombre de fusils, de revolvers et de proclamations séditieuses. Il s'agissait, sans doute, de provoquer en Russie une révolution. Rapprochons ce fait des découvertes d'armes faites dans notre pays, à Anvers et à Liège, et nous y trouverons nue nouvelle preuve de la sincérité du Kaiser lorsqu'il affirme, en invoquant son (Heu, qu'il ne voulait pas la guerre. Dans notre pays, la situation militaire est satisfaisante si l'on considère que, en cette circonstance, le seul rôle de la Belgique est de retarder de quelques jours la marche des Allemands. La ville de Liège est occupée, — ce qui était dans l'ordre des choses probables en ce moment, — mais la plupart des forts tiennent encore quoi qu'en dise le gouvernement allemand dans la note ci-dessous, où elle prétend que la « forteresse » de Liège a été prise d'assaut. En Allemagne, les coin-muniqués officiels, les agences télégraphiques et les journaux confondent, d'ailleurs, volontiers la forteresse avec la ville de Liège : histoire sans doute de tromper l'impatience de la nation allemande, qui est douloureusement désappointée et. sans doute aussi, un peu humilée des sacrifices que lui impose la petite armée belge. En ce moment, les forts ne sont que faiblement bombardés. Peut-être, l'ennemi attend-il l'arrivée ou la mise en position d'artillerie de siège plus lourde? De la cavalerie allemande continue à traverser la Meuse à l.ixhe, en route pour le L imbourg méridional, vers Tongres et Saint-i'rond. La route de Saint-Trond à Tirlemont est infestée d'uhlans. De fortes patrouilles allemandes s'aventurent déjà jusque Tirlemont. l u ombat assez important est même livré entre Orsmael et Gussenhôven. De nombreuses troupes de cavalerie allemande, évaluée à pluieurs mili-ers d'hommes et. pourvues de mitrailleuses montées sur des chevaux, attaquent un régiment de lanciers envoyé à leur rencontre pour collaborer avec un détachement d'infanterie belge. Le combat débute par une fusillade. Les lanciers, ensuite, chargent les Allemands, et font reculer une partie des assaillants. Des renforts allemands surgissent alors. Les mitrailleuses ennemies fonctionnent avec rage, et font se retirer les troupes belges, qui ne veulent pas se sacrifier inutilement. Les Français tiennent toujours Cerna-y, Mulhouse et Altkirch, ayant (levant eux la forêt du Harz, où la défense paraît sérieuse ment organisée. De nobreuses escarmouches se sont produites sur tout le front. Les Allemands et les Français se renforcent. - Sur les crêtes «les Vosges, nos alliés, après un violent combat, s'emparent des cols Bonhomme et Sainte-j Marie-aux Mines. Les Français occupent aussi i les crêtes qui dominent Sainte-Marie-aux Mi-| nés. Les pertes subies par eux au col Sainte ; Marie sont assez sérieuses. Les blessés sont ' évacués sur Epinal. ainsi que de nombreux • blessés allemands. A Montigny, les troupes ! françaises de couverture sont aux prises avec ! des Allemands venant de Sarrebourg. Dans j la région de Longuyon et Spricourt, de:? for ! « es nombreuses d'infanterie et de cavalerie i allemandes obligent un bataillon de chasseurs j à pied à leur céder le terrain. La cavalerie ! française couvre de patrouilles toute la ré : gion de l'Eiffel, et entre en contact, avec la ! cavalerie allemande sur l'Ourthe et à l'est de i Neufchâteau. Les Allemands tentent, par des ! inondations, d'arrêter la marche offensive des j Français dans la vallée de la se i lie ; les Fran-; cais parviennent néanmoins à passer. J i.es troupes russes pénètrent en territoire , autrichien par la vallée du Styr, chassant devant elles les avant-gardes ennemies. Dans les combats qui ont lieu entre Potschaj.ew et Berestetchko, les Autrichiens, refoulés par les Russes, se replient sur Radziwilow, et mettent le feu à Brody, que les Russes occupent. C'est le moment que l'on choisit à Vienne, en réponse à la promesse faite il y a deux jours par le tsar russe aux Polonais, pour lancer, non pas sous la signature de François-Joseph mais sous celle du commandant en chef des armées impériales et royales austro-hongroises, la proclamation ci-après, adressée également au peuple polonais: » Par la volonté de Dieu, qui tient, entre ses mains le sort des peuples, et par ordre de nos chefs militaires suprêmes, les armées alliées d'Autriche-Hongrie et d'Allemagne franchissent la frontière. Nous allons délivrer les Polonais du joug moscovite. Saluez nos dra- ! peaux avec confiance ; ils vous apportent la justice. Ils ne sont étrangers ni à vous, ni à vos frères en race ! Des millions de Polonais appartiennent depuis bientôt un siècle et demi à la monarchie du Danube et à l'empire allemand, et font des progrès maniflques. Depuis le règne du .roi Sobieski, qui autrefois est venu au secours des Etats de Habsbourg menacés, les traditions célèbres de la Pologne sont intimement unies à celles de ses voisins de l'ouest. Nous connaissons l'esprit, chevaleresque et le profond loyalisme du peuple polonais. Nous nous sommés mis en campagne pour briser les barrières qui vous séparent de la culture de l'Occident, pour vous apporter les bienfaits des progrès intellectuels et économiques. Ce n'est pas nous qui avons voulu cette guerre. Après une longue série de calomnies, la Russie nous a attaqués. Elle a voulu cacher les traces d'un crime abominable commis sur la personne d'un membre de la famille régnante d'Autriche-Hongrie, et elle a saisi cette occasion pour s'attaquer également à l'Allemagne alliée de l'Autriche-Hou-grie. Notre souverain, auquel on est redevable depuis si longtemps du maintien de la paix européenne,' a été forcé de tirer l'épée. Tous les habitants de l'empire russe, qui grâce au succès de nos armes seront placés sous notre ■portection, seront traités par nous, les vainqueurs, avec justice et humanité. Polonais, confiez-nous joyeusement et sans arrière-pen-sèe votre protecteur. Soutenez-nous de toute votre Ame dans nos efforts.Que chacun de vous ait foi en la justice et la bienveillance de notre souverain, et remplisse les devoirs qui lui iucnuibent d'après sa situation, ses devoirs envers son foyer, les devoirs nouveaux qui lui sont tracés au millieu des évéueme .ts actuels par la volonté du Dieu Tuot-Puissant. » Le commandant en chef des aimées austro-liongroises' ne promet aux Polonais que la justice, et des .progrès intellectuels et économiques : eu même temps que queiques flagorneries, il leur débite encore de flagrantes cwiiire-verités sur l'origine des hostilités. C'est peu de chose. LUNDI, 10 AOUT 1914 Huitième jour de la guerre A Anvers, rien de bien particulier ne se passe. La ville est relativement calme. La grande circulation s'observe sur la place de Meir et à l'avenue de Keyser, où les vendeurs des journaux anversois, qui tous publient deux éditions par jour, apportent par leurs cris une animation considérable. Bien que la population de Liège se comporte très correctement à l'égard des envahisseurs et s'incline devant la force des armes, la garnison de la place semble plutôt inquiète, à preuve cette nouvelle proclamation, affichée sur les murs de la ville, par laquelle le bourgmestre, M. G. Kleyer, rappelle aux habitants que. par ordre du major Bayer, commandant de la place de Liège, les portes d'entrée de tous les habitants doivent rester ouvertes la nuit. La circulation des habitants doit avoir cessé à neuf heures précises. Les patrouilles sont chargées de faire respecter cette prescription. En outre, aucun laissez-passer ne sera délivré aujourd'hui ou demain aux personnes qui voudraient franchir la ligne des forts. \ l'agence de la Banque nationale, à Liège, les Allemands saisissent pour quatre, ceni mille francs de billets de cinq francs non griffés et qui ne devaient être griffés que sur 'es •adres de la direction de la banque de Bruxelles. La griffe se trouve chez l'imprimeur. L'autorité militaire allemande donna ordre de griffer les billets, et les met en circulation. Ceci ressemble à une escroquerie. Comme échantillon de leur génie de barbares, il y a lieu de signaler ici que les Allemands placent syr le Ponte Neuf, dans la ville de Liège, une voiture de déménagement remplie de prisonniers belges pour que les Belges ne le détruisent pas à coups de canons. De tels procédés suffisent pour disqualifier une nation et son armée, mais les Allemands ne s'oc-1 cupent, comme on sait, que du résultat final. 11 y a d'autres exemples de leur barbarie : line troupe de uhlans occupant Linsmeati est attaquée par quelques fantassins et par deux gendarmes déployés-en tirailleurs, l'n officier i allemand est tué. Les soldats allemands croi-, eut que l'officier a été attaqué par des civils, bien qu'il soit établi, de la manière la plus f uiiielle, que les habitants de Linsmenu se sont scrupuleusement abstenus de tout acte d'hostilité et que le bourgmestre de la localité s'en porte garant. Le village est envahi ce jour par une troupe très nombreuse de I uhlans suivis par de l'artillerie et des mitraii-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle gehört zu der Kategorie Financieel-economische pers, veröffentlicht in Anvers von 1889 bis 1919.

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