N« 288 27 Mars 1917 InformationsBelges Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vente, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de serrice : 52, rue des Gobelins, I-.E HAVRE (Seine-Inférieure) France. (xxx).— Télégramme des Chambres belges à la Douma russe.— Les Chambres belges sont heureuses d'adresser au Parlement russe leurs vœux les plus ardents pour la rénovation constitutionnelle dont la Douma a pris la courageuse et patriotique initiative.Elles saluent dans l'avènement du Gouvernement non seulement l'entrée d'une grande et noble nation parmi les Etats qui ont su unir dans leurs institutions la Démocratie, l'Ordre et la Liberté, mais encore un nouveau gage de la Victoire qui doit assurer à la Russie la réalisation de ses aspirations nationales, à la Belgique les réparations auxquelles elle a droit, à l'Europe régénérée une paix durable, fondée sur la libération des nationalités opprimées, enfin des garanties efficaces pour éviter le retour d'attentats odieux contre le Droit et la Civilisation. (S) GoBLET d'AlVIELLA, Vice-président du Sénat. (s) F. SCHOLLAERT, Président de la Gbambre des Représentants. Le débat sur la neutralité belge : Aveu de défaite d'un professeur allemand. — Dans le Dusseldorfer General Anzeiger du 20 mars 1917, n 144, édition du matin, le Dr J. Hashagen. de l'Université de Bonn, publie, sous le titre Das « Unrecht » ein Recht (L' « injustice », une chose juste), un curieux article qui révèle la désorientation persistante de l'opinion allemande au sujet de la violation de la neutralité belge. Depuis que le Chancelier a confessé le 4 août 1914que cette violation était une injustice, un passedroit (Unrecht), et a fait ainsi à l'Allemagne plus de tort que ne lui en eût fait la perte d'une bataille rangée, selon l'expression du comte zu Reventlow la docte science allemande, pour réparer le mal s'est efforcée de démontrer qu'à aller au fond des choses (gründlich) 1' « injustice » était, en réalité, une « chose juste », — le passe-droit, un droit, — Das « Unrecht » ein Recht. Le professeur J. Hashagen y va aussi, après combien d'autres, de sa savante dissertation. Mais ce qu'il y a de particulier dans son cas c'est qu'il ne se déclare pas satisfait de ia tactique de la chancellerie qui insiste sempiternellement sur cette vieille affaire des prétendues « conventions anglobelges ». Le 20 février 1917 encore, la Norddeutsche Allgemeine Zeitung y consacrait tout un supplément, où elle déballait comme documents nouvellement découverts à Bruxelles de simples annexes du fameux procèsverbal des conversations DucarneBarnardiston, trouvées avec ce procès-verbal, au début de l'occupation, dans les archives du ministère de la guerre de Belgique, et publié à grand fracas dès les mois d'octobre et novembre 1914. Ce dernier pétard de la propagande allemande a fait long feu : la presse des pays neutres n'a pas hésité à le dire ; la réfutation peremptoire du baron Beyens, parue le 10 mars 1917 dans la presse de toutes les capitales, ne doit pas avoir été étrangère à eet échec. Sur quoi le professeur Hashagen trouve maintenant fort inopportune l'insistance manifestée par la chancellerie impériale. Le professeur de Bonn fait valoir qu'en revenant toujours à la charge sur ce thème de la félonie de la Belgique et sur ces prétendues preuves d'archives, on donne l'impression que l'Allemagne n'a pas d'autres arguments pour prouver qu'elle avait le droit (Recht) de commettre le « Unrecht » consistant à violer le territoire belge. Il vaudrait infiniment mieux, d'après lui, que l'Allemagne exploitât d'autres raisons qu'il trouve plus décisives, à savoir : l'attitude de l'Angleterre dans la question du Congo et l'affaire des fortifications de Flessingue qui démontreraient que l'Angleterre avait forcé la main à la Belgique pour la rallier à sa politique d'encerclement de l'Allemagne ; — à savoir aussi, la violation « manifeste » de la neutralité belge par des avions francais, invoquée déjà dans la déclaration de guerre

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.