INFORMATIONS BELGES Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle regulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou ae leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 29, rue Jacques-Louer, JLE HAVRE (Seine-Inférieure) France. Erratum. — Une erreur de date s'est glissée dans le il0 786 bis, du 20 août 1918, des Informations belges, dans l'article intitulé : « Le 4e anniversaire de l'incendie de Louvain ». Il faut lire, à la 2e colonne, 31e ligne : « Walter Bloem, dans la Kœlnische Zeitung, du 10 février 1915, Morgenblat ». Pour la reconstitution de la bibliothèque de -l'université de Louvain. — Une imp rtante réunion au Havre. — Le 26 août 1918, date qui coïncide à un jour près avec le quatrième anniversaire de l'incendie de la Bibliothèque de l'université de Louvain (nuit du 2o au 26 août 1914), se tiendra au Havre une importante réunion de hautes personnalités de diverses nations alliées, ayant pour objet la constitution définitive du Comité international pour la reconstitution de la célèbre bibliothèque. Le gouvernement belge recevra les membres de la réunion à déjeuner à l'Hôtellerie do Sainte-Adresse. A 2 h. 1/2, au Grand-Théâtre, aura lieu une séance officielle au cours de laquelle prendront la parole MM.Etienne Lamy, secrétaire perpétuel de l'Académie française ; ImbaVt de la Tour, de l'Académie des sciences morales et politiques : Benson, délégué du Comité anglais présidé par Lord Bryce ; Van Dyck, délégué du Comité américain ; Mgr Deploige, président de l'Institut supérieur do philosophie de Louvain, et M. P. Poullet, ministre des Sciences et des Arts de Belgique. Cette séance sera rehaussée par l'exécution d'un programme musical. Un don magnifique de la Croix-Rouge amé ricaine. — (Front belge, 20 août 1918). — Le Roi et la Reine des Belges ont reçu, lundi, une délégation de la Croix-Rouge américaine, conduite par le major James II. Perkins, commissaire pour l'Europe, et composée du lieutenant-colonel BickA\ cil, commissaire pour la Belgique ; du major Daniel Pierce, délégué de la propagande pour l'Europe ; du capitaine D. AV. Lee, délégué de la propagande pour la Belgique ; du major John Van Schaick. commissaire pour la Belgique. Le major James H. Perkins a remis à S. M. la reine Elisabeth un don de un million offert par la Croix-Rouge américaine à la Croix-Rouge belge. Après avoir remercié en termes émus, le roi Albert a dit à la délégation combien hautement il appréciait l'admirable effort des Etats-Unis. Le major Perkins a exprimé à son tour son admiration pour les grandes choses accomplies par la Belgique. Après avoir visité en détail différents secteurs du front belge et les organisations de la Croix-Rouge, le major Perkins a fait la déclaration suivante : « J'ai été vivement impressionné par les merveilleuses preuves de résistance et d'organisation données par le gouvernement et le peuple belges. L'abnégation de l'armée est au-dessus de tout éloge. Nous considérons que c'est un privilège de pouvoir aider la Belgique. En faisant cela, nous exauçons le désir du peuple américain, qui nous convie à dire au peuple belge notre admiration et notre affection, ainsi que notre désir d'alléger, autant qu'il est en notre pouvoir, les misères et les souffrances qu'il a si héroïquement supportées. Notre aide ne lui manquera jamais. Notre peuple sera satisfait quand il connaîtra la coopération étroite entre le gouvernement belge, la Croix-Rouge belge et notre commission de la Croix-Rouge américaine pour la Belgique, dirigée par le colonel Ernest Bickwell et le major Van Schaik. Le don d'un million que notre commission belge vient de remettre à S. M. la Reine pour la Croix-Rouge de Belgique, est une preuve ardente de cette coopération ». L'activité au front belge.— Quelques traits du mordant et de l'ardeur des soldats belges. — (Front belge, 21 août 1918 : d'un témoin oculaire). — Ce serait une erreur de croire que les troupes belges restent inactives. Chaque nuit, les patrouilles noctambulent par les sentes parsemées d'entonoirs, hérissées do fils barbelés, dispersent les patrouilles ennemies en exécutant des incursions hardies dans les lignes allemandes. Qui dira jamais l'extraordinaire prodigalité de ressources et d'efforts acharnés exigés par ces expéditions, les merveilles de cran et d'héroïsme déployés par les soldats du roi Albert ? Quels épisodes, quels tableaux choisis parmi ceux qui se heurtent dans mon esprit ? Essayons de rétablir mes souvenirs épars. Par exemple, dans le saillant d'Ypres, nos détachements d'assaut n'ont pas cessé de harceler l'ennemi, pénétrant dans ses tranchées et après de violents corps à corps, ramenant des prisonniers par dizaines.Au cours du dernier raid dans le poste de « VVanvicq Farm » près de Wieltje, l'adjudant Icos tombe frappé par des éclats de grenade. Comme on veut lui porter secours, il s'écrie : « Non ! non ! laissez-moi. Les Boches contre-attaquent. Allez aider les copains ; ma blessure attendra ! » Dans le secteur de Nieuport, l'autre nuit, après une violente préparation d'artillerie, l'ennemi tenta d'attaquer. Nos feux d'artillerie et d'infanterie l'empêchèrent de déboucher. Une de ces dernières nuits, un détachement d'assaut N° 787 21 Août 1918

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