N°564 4 Janvier 1918 InformationsBelges Observation ixxxipox-tetxito Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvellesde presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible encertains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source premièrede publication.r On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belçe. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les oommunioations de servioe : 29, rue Jacques-Louer, LE HWBE (Seine-Inférieure) France Réponse du roi Albert au télégramme du gouvernement.—Je remercie bien sincèrement les membres du gouvernement de leurs vœux patriotiques. Puisse l'aimée 1918 amener pour la Belgique la fin de ses épreuves si vaillamment supportées et la restauration d'une Patrie complètement indépendante dont, plus que jamais, nous devons nnus montrer les serviteurs ardemment dévoués et indissolublement unis. (s) Albert. Deux prisonniers allemands. — Leur mentalité. — (Front belge, 3 janvier 1918. D'un témoin oculaire). — Deux prisonniers allemands ont été capturés tout récemment. L'un est âgé de 19 ans et sa famille demeure à Dusseldorf ; il est soldat depuis décembre 1916 L'autre a 21 ans et est originaire de Rixdorf près de Berlin ; il est sous les drapeaux depuis 15 mois. Ce sont deux constructeurs-mécaniciens qui se sont liés d'amitié au front; ils font partie des jeunes classes et ne portent pas les armes. Ce qui ne les a pas empêché de désertera la première occasion pour se constituer prisonniers. Leur fugue avait été complotée entre eux. Une nuit que l'un d'eux était de garde, il s'est fait rejoindre par son ami, ordonnance d'un feldwebel ; ensemble ils sont sortis des lignes allemandes pour s'aventurer dans le « No man's land » de la région du lac Blankaar't. A certain moment une de nos sentinelles les aperçut et tira. Nos deux boches aussitôt levèrent les bras et firent « kamarad ». Les voici prisonniers des Belges et ravis de leur sort. Je les ai interrogés. Pourquoi avez-vous déserté ? Nous en avions assez. Vous êtes jeunes, pourtant, et n'avez que quelques mois de campagne. Nous en avons assez, je le répète. D'ailleurs,les grandes batailles vont recommencer et nous nevoulons pas être présents à la tuerie. Nous sommesparvenus à sauver notre peau. Nous sommes contents Nous sommes deux camarades et tout ce quenous désirons pour le moment, c'est de n'être passéparés. Je traduis textuellement leurs réponses, car cette confession aussi cynique que couarde révèle étrangement la mentalité des jeunes Allemands actuellement sous les armes. Les déportations. — Des déportés belges sur le front russe — Au début de la guerre, beaucoup de Belges, couseurs en paille, se trouvaient dans la vallée du Geer pour la saison de travail. D'abord internés dans des camps de concentration,ils furent ensuite enrôlés de force et envoyés au front russe. Il y en aurait eu 250 environ dans ce cas. L'un d'eux, ayant déserté, fut repris en Belgique, jugé et acquitté. Les réquisitions en Belgique occupée. — Mercure, tain des glaces, objets d'art en métal et statues sont enlevées. On se demande jusqu'où vont aller les exigences de l'occupant en matière de réquisition ! kour se procurer du mercure, l'autorité allemande fait enlever le tain des glaces et des miroirs dans des maisons de Belgique occupée. A Nam'ur, du 11 au 18 novembre 1917, l'ennemi a enlevé tous les cuivres et bronzes chez les particuliers. Objets d'art, candélabres, tout y a passé, jusques aux crucifix. A Alost, les Allemands travaillent à l'enlèvement de la statue de Thierry Martens, l'introducteur de l'imprimerie en Belgique. Les conditions d'existence en Belgique occupée. — Augmentation du prix des transports — Depuis le 1er novembre 191? les prix de transport des voyageurs en Belgique occupée ont été augmentés d'un quart, soit dans la proportion de 1 franc à 1 fr. 25. Pour les abonnements, les prix ont été doublés. La vie chère en Belgique occupée. — Les prix des tissus et du fil. — Voici un aperçu de quelques prix de tissus à Liège (prix des courtiers au 20 aovembre 1917) : Tissus genre Eecloo (valant avant la guerre 3 fr. 50 le mètre), valent actuellement de 40 à 45 fr. le mètre. Le -peigné fantaisie (qui valait 7 fr.), 80 fr, le mètre. Le drap d'Elbeuf (largeur lm.50), vaut 135 fr. le mètre. Le drap de Verviers (largeur 1 m. 40), 100 fr. le mètre. La serge bleue (largeur 1 m 40), de 80 à 120 fr. le mètre. La. gabardine (largenr 1 m. 40), de 40 à 45 fr. le mètre. Le molleton d'enroulage et de couverture, 19 fr. 50 le mètre. Le molleton de doublure de 12 â 15 fr. le mètre. La cotonnette (qui valait0 fr, 25), de 5 fr. 50 à 7 fr. le mètre. Le satin français dé 19à20fr.le mètre. Les andrinoples de 0,70 de

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