Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 20 Juli. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/nk3610xb8w/
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Lundi 20 juillet 1914 5 centimes le numéro 58me année — N° 201 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BBIXHQOK : 16 {ranci par an ; 7-50 frano» po«r «ix rao's ; 4 francs jmu troi» mai» Pour Fétranger, le por i en m» RÉDACTION & ADMINISTRATION : S. RUE DE FLANDRE, 3. GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES» Votr le tari! au bas de la dernière page du journal. ■*" De-ci, de-là Or, donc, le tribunal d'empire de Leipzig, en condamnant le dessinateur Hansi à la suite d'un procès qui était déjà une Ineptie et une iniquité, en a fait une insigne maladresse, puisqu'il désignait le « coupable » aux sympathies de tous en faisant de lui une façon de héros et de martyr. Mais Hansi a eu lai coquetterie de ne pas vouloir être ce martyr, et il s'est tranquillement soustrait aux- agréments de la geôle teutonne en passant la frontière. Sur la terre de France, il va pouvoir accumu-1er en toute sécurité les caricatures germaniques : les augures de Leipzig en seront quittes pour le prendre, s'ils veulent, en effigie. Pour se dédommager, s'ils passaient leur temps à appliquer en stricte équité les rigueurs de leur système ? Le régime des deux poids et des' deux mesures est, en effet, du plus déplorable exemple. Pourquoi n'accabler que les seuls Alsaciens ? S'il est entendu que Hansi, par ses croquis ironiques, a voulu pousser à la guerre, un confrère français fait fort justement remarquer que les hurleurs du pan-germanisme sont bien plus gravement coupables que lui. Leurs articles et leurs discours ne sont-ils pas pleins d'excitations belliqueuses ? Pourquoi l'impunité leur est-elle donc assurée ? Et le kronprinz, qui aspire au jour où, à la tète de ses hussards de la mort, il chevauchera vers la frontière, et ne se fait pas faute de le dire, va-t-on le laisser tranquille ? Et son impérial pacifiste de père, qui parle si agréablement de poudre sèche et de glaive aiguisée, et des Allemands qui ne craignent rien sur terre, ne va-t-on pas lui demander des comptes ? Ce confrère qui parle ainsi est un bon logicien, mais la logique et l'équité ne gouvernent pas souvent les jugements des hommes. * • * Le colonel von Reutter, d'homérique mémoire, est décidément un conquérant peu ordinaire. Même en temps de paix, il multiplie les hauts faits d'armes. Il avait déjà à son actif la bataille de Saverne, gagnée sur de paisibles magistrats qu'il avait sans barguigner fait jeter dans les caves. Son exil en Poméranie ne l'a pas empêché de gagner de nouvelles victoires. Lisez plutôt ce glojeûx télégramme : On mande de Francfort-sur-l'Oder au Berli-ner Tageblalt que, à la suite d'une marche du 12e ix-JjTient de grenadiers, exécutée par une cha'.eur torriaé, sous le commandement du colonel von Reutter. ancien colonel de Saverne, plus de cent soldats ont dû être ramenés dans it^s voitures. Deux sont morts des suites de l'insolation qui les avait frappés. Cent hommes ! C'est un chiffre, puisque aussi bien la guerre n'est pas encore déclarée. Si, après ça, le sensationnel guerrier n'est pas promu feld-maréchal d'office, c'est qu'on ne sait décidément pas, de i'autrccôt^ d'u Rhin, apprécier le véritable mérite. Sans doute, cette prouesse sera-t-elle diminuée aux yeux de certains esprits chagrina, parce que les hommes que ce valeureux chef a mis hors de combat sont précisément ceflx qu'il commandait. Mais il n'y à rien à attendre de ceux qui jugent mesquinement : quoi que l'on fasse, ils voudront toujours chercher la .petite bête... Quoi qu il en soit, on serait heureux de connaître l'avis du kronprinz sur ce nouvel exploit de son protégé. Le pétulant jeune homme a-t-il pensé, cette fois encore, à lui télégraphier l'expression de sa satisfaction ? /. Lei poètes sont des prophètes. Victor Hugo était, à ce titre, un devin d'une force oarticulière. On a fait remarquer qu'il avait piHxni i aviation en termes explicites. Et sans doute songeait-il à la montre que vient de créer un inventeur berlinois lors-qu il parlait des « voix intérieures » Un humoriste, dans la Dépêche de Toulouse, nous décrit ainsi cet appareil impré- Celle-ci ne marque pas seulement les «huit heures» comme la montre socialiste: elle les marque toutes et. de plus, elle les « crie lorscI™ du profond de votre gous-et seleve une voix inquiétante, «presque humaine», a croire que vous êtes devenu sou-Sw*!"nl0<lue ou l"'™ veilleur de nuit se ««S- iîiS v?tre abdom«n- - et qui vous tait mJrtlcL .S sept heures- Sept heures un ïKi" Sep', heures et demie... Sept heures trois quarts Huit heiues... » Jusqu'à complète imbécillité. de*; le : • F'rère-11 mou* i» Us n'ont pas l'hurlogerie gaie en Allemagne. De fait, il apparaît comme un joli tortionnaire le créateur de cet aimable engin, Esti- ter,ïni n ? n"e fuite irréparable du temps ne s affirme pas encore d'une façon ostensible ? Est-il rien de plus agréa- vnl'r m m1" ,"us ^constances, de P°u- voir oublier 1 heure ? in^nt^nr™'! b.ie? êmPôcher de nuire les taiiSÎKiH» mitiatives sont aussi implacablement indiscrètes. * * .* deDrautonfchuUigarisalion dl1 browning et était f>m ha 0,1 P°uvait croire que c'en «aie I S™,'1- du briSandoge roman-au'il Uj, , r!en heureusement, ainsi âo. Lnvoyéel'pé.'i6 PiUo1^" 'orma-nai.-f Pétersbourg au Pelil Jour- ban?eBlînthJÎlJ'i)iice Sui recherchaient une temos dansï î S opérant depuis quelque te sPuWle ',0rLls de T<*erntgoIf, ont mis ieunAifint ces malfa:teurs ; c'est une l'emmenaau Sw ft9scl?a Yourtschenko. On femme <ri,n liSs ot ?n la fit f0lliller Par la Celle- i nefiTnn" prépc,sée 4 cette fonction. <I"e la poitrine lie m PC • s™Pr;se 011 découvrant «rte de itou»'Pnfni> è,'e é,ait touUî cou-crolx (bleue &uS' 2 \ y TO.yiait lme grande une série de nom? nî, i"Tle,Je e,"ient tracés qui faisaient nuri?» { e ia Ja i de 14,1,8 ceux mt pfe Moi/rf ? de ia bande- Les agents en «ter les b/iands P°"voir bientôt ar- "•a™ P°r leUr thème nou^n Chcf de bri«ands. ^el joli iCn&T» roman-feuilleton à la mode manquait del n ex,emf e' ''-héroïne slave e métier Il «t ffï" obligatoire dans Mfcjer, mais il ewll déP!°rable de se faire r " 1 ' esl impardonnable de livrer les copains par une imprévoyance aussi singulière. La belle avait les noms de ses « associés » gravés sur son cœur — sans doute pour être sûre de les retenir. Au lieu d'être sensibles à cette attention délicate, m'est avis qu'ils doivent, ""pour l'instant, l'envoyer à tous les diables. Attendons la fin toutefois. Qui nous dit que les noms ne sont pas apocryphes, et qu'elle a tout simplement fait ((marcher» la police pour se venger de ses investigations indiscrètes ? Avec les femmes, il faut s'attendre à tout... ■ — ECHOS Le commerce des œufs en Belgique : Dans ie dernier numéro du Jour■ ' nal de la Société (Vapiculture de Belgique, M. Albert Henry publie, sur la production et le commerce dès œufs en Belgique, une étude, dont nous détachons ce qui suit : « Au point de vue de la quantité d'œufs produite, le commerce classe les provinces dans l'ordre suivant : » Flandre Orientale, Flandre Occidentale, Hainaut, Brabant, Liège, Namur, Lim-bourg, Anvers, Luxembourg. » La production est absorbée en partie par la consommation locale ; les régions où il existe un supplément de production destiné au commerce sont les suivantes : »La plus importante de toutes, c'est la vallée de l'Escaut, au Sud de Gand, elle alimente les marchés de Sottegem, Aude-narde, Nederbrakel, Henaix, Deynze, Ga-vere, Landeghem et Haeltert. » Les œufs y atteignent un poids moyen de GO-61 grammes ; ils sont, en général, bruns, sauf ceux des marchés de Sottegem et de Nederbrakel, qui sont blancs. • » Et à ce propos, on remarque que c'est dans les vallées fertiles des fleuves que l'on trouve les meilleurs œufs ; ainsi est-ce le cas en Italie pour la vallée du Pô ; en Russie pour la vallée de la Volga; dans les Balkans, pour la vallée du Danube. » Deux régions, celles du Furnes-Ambacht et du Tournaisis, présentent ensuite une égale importance. » Les œufs y pèsent 58-59 grammes. Dans le Furnes-Ambacht, on trouve les marchés de Dixmude, Furnes, Bruges, Roulers, Thielt, Ypres ; dans le Tournaisis, les marchés les plus importants sont Tournai, Leuze, Ath, Flobecq, Papignies. Les œufs de Furnes-Ambacht sont bruns, sauf à Bruges ; ceux du Tournaisis, blancs. » une troisième zone par rang d'importance comprend d'une part, le Sud du Bra-bant et le Nord de la province de Namur, avec ies marchés de Wavre, Jodoigne, Thorembais-les-Béguines et Gembloux; les œufs y atteignent 58 grammes ; d'autre part, les environs de Tirlemont, Saint-Trond et Tongres, où l'on rencontre des œufs de 56-57 grammes. » Enfin, viennent les Ardennes, avec des œufs de 54-56 grammes. » v\ vv apvises et armoiries.- Dès Débats : (( Le Conseil du comté de Londres a fini par s'-einten-dire sur le choix de ses armes ; il lui reste maintenant à choisir orne devise. On avait songé à l'emprunter à Tacite, qui raconte qu'après l'occupation de Londres par les légions romaines, beaucoup de soldats refusèrent de quitter un séjour si agréable : Loci dulce-do nos atlinet. Le Comité penchait pour cette citation, qui interprète, disait-il, de sentiment historique.Un membre proposa : Urbs urbimi Jitia [luminis, qui parut prétentieux. Sir John Benn conseilla d'imiter Glasgow, dont la devise est anglaise (Lel Glasc/ow flourish) et d'adopter une formule que chacun pût comprendre, par exemple ce mot de Milton, A City o[ refuge, the mansionhouse o[ Liberty.Finalement, le Comité s'est pno.noncé contre une devise latine, sans doute pour distinguer le comté de la ci lé de Londres, dont la devise est : Domine dirige nos. Mais pourquoi imiterait-il Glasgow .plutôt qu'Aberdeen, dont la devise Bon a-crord est comme un pressentiment de l'Entente cordiale ? Presque toutes les villes britanniques oint des devises latines : celles d'Edimbourg est: Nisi Dominus frustra; celle de Dublin : Obedientia civlum urbis félicitas. Les devises anglaises sont reilat.ivement peu nombreuses, et, en dehors d'Aberdeen, u n'y a guère que deux villes qui en aient de françaises. Dornich, dans le comté de S'utnerland, en Ecosse, porte fièrement sur son éca les deux mots : Sa?is peur, et Bon-caster, bien connue des sportsmen, a pour devise, en vieux français : Confort et liesse. Ceci vient fort à propos nous -rappeler que, quand nous croyons parler anglais en nous servant des mots confort, budget, bacon, de bien d'autres encore, nous ne' faisons que reprendre notre -bien, trop souvent. hélas ! sans nous en douter. Cette pensee n'est pas réconfortante. \v%\ Les framboises, comme les cerises, succèdent aux fraises. Depuis quelque temps déjà, elles se montrent aux étalages des fruitiers et des verduriers, ainsi que sur nos marchés, en de petites corbeilles rondes, tapissées et encadrées de feuilles dentelées d'un vert un peu mat et argentées par des^ sous. Jamais on ne les offre en grande quantité, parce qu'elles ne supportent pas le froissement. Elles sont d'une extrême délicatesse ; un rien les blesse et les fait saigner...On les cultive aujourd'hui en de vastes parc. La plante s'enroule autour de hauts piquets lui servant de tuteurs et ces lignes symétriques font penser aux houblonniè-res que dans maintes régions des environs Les framboisiers ont remplacées. On pourrait se demander en présence de 1 étendue de ces champs, ce que de« viennent toutes ces framboises, car la pro* duction en est considérable et ne concordâ pas avec les quantités assez restreintes quon voit aux étalages. Un grand nombre de framboises ae vendent sur place à des fabricants de sirops ou de liqueurs, les fruits sont pressés immédiatement après avoir été cueillis. Le jus est ensuite emporté dans dès bidons. Ce jus clarifié et sucré à point, nous le re-d^voi^_aux. jour^ghauds^eL additionné .d'eau giacee ou d'eau de seltz : u nous est nrésenté comme boisson rafraîchissantLa framboise sert aussi à fabriquer des confitures et des gelées. Elle est également employée comme colorant.. . « vw L'éloquence au palais. D'un témoin : « C'est une cannibale qu'on montre contre moi. » D'un autre-: «Je me capitonne dans mon sujet. » D'un prévenu : « Quand cette cheminée fume,' nous sommes tous empestiférés. » D'un agent : « La police a fait déguerpir ! la Grand'Place à l'aide de chiens policiers.» « Sans doute, un conducteur d'attelage n'a pas de cornet comme un automobiliste, mais il n'a qu'à faire du bruit avec sa bouche ou avec autre chose... » ■ vvvv La situation industrielle. V Action Economique observe que la clientèle continue à bouder les affaires. Les circonstances ne la décident pas à agir et à entrer en lice Elle est encouragée dans cette ligne de conduite par la concurrence allemande qui gst revenue brusquement sur le marché, plus ûpre que jamais. Que l'on ne s'y trompe point. Malgré la fermeture de tant de marchés extérieurs, malgré le peu d'activité du bâtiment à l'Intérieur, les aciéries allemandes marchent à plein. L'industrie belge soutient courageusement une lutte inégale contre les producteurs allemands, mais cette lutte ne va pas sans sacrifices. Les producteurs belges trouveront heureusement un réconfort dans la meilleure occuDation des ateliers de construction qui viennent de bénéficier d'une commande de locomotives de pris de 5 millions de francs pour l'Etat beige. Autre facteur favorable : les stocks de fonte sont, er, An^'eterre, au-dessous de la normale et ia réalisation du syndicat des produits B n'est plus à considérer comme une utopie. A cela seulement se limitent les indices favorables du marché industriel. C'est peu Mais c'est de la multiplicité de petits faits semblables qu* l'on peut attendre le revirement des tendances qui provoquera la récris e. VW. Mince. ) Nous croyons bien faire d'attirer l'attention des miliciens de 1a levée de 1914 qui ont des causes d'exemption du chef de pour voyance à faire valoir à adresser leur requête, avec certificats à l'appui, au commissariat d'arrondissement, avant le 22 juillet courant. Cette formalité est .prescrite par l'art. GS de la nouvelle loi de milice; elle a été introduite pour la première fois dans cette loi et est ignorée de la plupart des miliciens qui ont des causes d'exemption à faire valoir. wv\ Le bicentenaie de la machine à écrire. On s'imagine couramment que la dactylographie est d'invention relativement récente comme la sténographie, son auxiliaire souvent exigée. En réalité, 1 une et l'autre datent de beaucoup plus loin qu'on ne le pense. Aussi n'est-il pas étonnant que l'on ait pu, cette année, célébrer le bicentenaire de la machine à écrire. C'est, en effet, en 1714 qu'a été pris le premier brevet d'un appareil destiné ù remplacer l'écriture à la main par un procédé automatique L'inventeur était un Anglais, mais son invention passa inaperçue.Au cours du temps, d'autres essais furent brevetés dans différents pays, tels que ceux de Brahma en 1794, Turri. en 1805, Burton en 1829, Pogrin en 1S83, et Perot en 1839. Tous ces systèmes n'eurent d'ailleurs pas de succès. En 1841, Pierre Foucault, un Français, fut le premier qui fit usage d'un clavier de 60 touches. C'était un sérieux progrès, d'autant plus remarquable que l'inventeur était aveugle. Cependant sa cécité 11'empéeha point d'appeler l'attention assez générale sur ce que ses contemporains prirent pour une innovation.La machine de Foucault introduite d'ans presque tous les pays dl'iEurope, eut une certaine vogue, mais comme elle n'était pas prônée par la publici®6. elle ne put attirer la grande clientèle. Un Américain, Charles Thurber, la vit, l'étudia et la reconstruisit en 1855, en la donnant à l'Office des brevets de Washington comime absolument originale. Il l'appela le chiro-graphe mécanique. C'était un ensemble grossier et mal compris où l'on trouvait toutefois les origines qui distinguent la machine actuelle. On conserve encore aujourd'hui, aux archives de la poste de Washington, la première lettre expédiée par une maison américaine à l'aide de ce chirographe. L'écriture était irrégulière ; il n'y avait que des capitales, mais les espaces entre les caractères étaient bien égaux, les lignes uniformément écartées comme si elles étaient réglées, et le tout très lisible. Thurber, qui manquait d'habileté commerciale, exploita mal son invention. Elle échoua, et même aujourd'hui on ne s'en souvient guère. Après lui vinrent, également en Amérique, un grand nombre de machines plus ou moins utilisables, mais, en réalité, aucune n'obtint l'approbation du grand public.'C'est seulement de 1863 ù 1875 que C. Latham Sholes construisit ^ingt-cinq modèles différents qui se rapprochaient de celui de Thurber et donnèrent l'essor à la dactylographie, Le plus perfectionné fut celui de Rcminglon ot ses fils établis ù New-York, qui passèrent à tort pour les premiers inventeurs. Ils furent, dans tous les cas, les plus heureux. Mais, comme il arrive toujours, la concurrence qui se pro duisit vers 1880 leur suscita des rivalités, ?t maintenant on ne compte plus les marques innombrables de la machine à écrire lui peut, comme on le voit, s'enorgueillir 'fi deux siècles d'existence. On parle politique chez les parents du jeune Toto. — Notre pays meurt de nos divisions, s'écrie son père... Toto, vivement. — Alors, pourquoi tiens-tu tant à ce que le professeur m'en jfasse faire? {topos flfiresjt Mis JEUX D'ARCHIDUC Parmi les traits cités par les historiographes à l'appoint d'une édifiante biographie de feu l'archiduc-héritier, en voici de particulièrement édifiants. Ils sont fréquents dans les histoires des grands de ce monde, ils n'en méritent pas moins d'être considérés attentivement. Or, donc, voici ce qu'on a pu lire dans des gazettes : u A la chasse, François-Ferdinand était « tireur en masse ». Il y a longtemps déjà, il fit élever un monument à la place où il tira son deux millième cerf ; depuis, il en a probablement abattu encore deux mille. » On put lire en octobre dernier, dans les journaux, qu'il avait tiré en un seul jour près de 1,500 faisans ! » Plus de 4,000 cerfs en un certain nombre d'années, quinze cents faisans en un iour, peste ! voilà un archiduc qui tirait bien. Mais calculons : le jour où il tuait 1.500 faisans, le regretté défunt devait avoir peu de temps à consacrer aux affaires de l'Etat. A un faisan tué par minute, soit soixante par heure, il lui aurait fa'lu vingt heures — et cela ne ferait que 1,200 victimes. Pour faire un tel massacre en cinq heures, il lui aurait fallu tuer quatre faisans par minute. Joli chiffre et Son Altesse aurait gagné largement sa vie, si on l'avait employée aux Halles, à faire passer la volaille de vie à trépas. Mais, à la différence des graves gens des halles et marchés, l'archiduc ne tuait pas pour gagner sa vie ; il tuait pour s'amuser. Parfaitement ; la cha.ssie ainsi comprise n'est que le plaisir de tuer. Je suis pas atteint de sensiblerie aiguë. Mourir pour mourir, autant vaut mourir d'un coup de feu que d'une appendicite ou d'une fièvre typhoïde. C'est pourquoi, médiocre chasseur moi-même parfois et trop distrait, je n'excommunie pas lé bonhomme qui, Lunettes sur le nez et pétoire en bondou'lière, s'en va derrière son chien par les guérets sur3Ha piste d'un lièvre qu'on ne voit jamais. Il s'éreinte, il prend l'air, il tire sur un but fugitif, vivant, mais si vite mort. Puis, même h l'égard du lapin, destructeur, la chasse, c'est l'humanité qui s° défend. Mais ne me parlez pas de ce grand seigneur vers qui des rabatteurs précipitent pêle-mêle tous les hôtes de la forêt, et qui tue, tue, tue toutes ces bestioles épouvantées qui se ruent vers lui, et qui regarde le cerf dévoré vivant par les chiens et qui l'a-r-hève lui-même. On l'a chantonné : « C'est par les lapins qu'on commence, c'est par Iles hommes qu'on finit... » Et c'est plausiiblie. On commence par s'habituer à la vue d'un sang quelconque, puis on est peu ému que ce sang soit humain. Massacreur des Viennois, pendeur des Italiens, le vieil empereur François-Joseph — idole de peuples jobards _■— fut chasseur avant, chasseur après. Si près de la tombe, il aurait encore lancé ses soldats sur les Serbes et provoqué le grand massacre. C'est que chasser, massacrer plutôt, est une prérogative dont les rois sont jaloux. jus entretiennent à grands frais des bêtee pour les tuie.r eux-mêmes, et leurs peuples sont leurs complices, puisque c'est un titre de popularité qu'on dise qu'un archiduc ait tué 1,500 faisans en un jour. Prinzip — qiue je ne loue certes pas — n'aurait sans doute pas fait de mal à un poulet, et pour une fois qu'il alla à la chasse avec un pistolet, il mit sa vie en Jeu- BOBBY La foudre fait sauter une fabrique de feux d'artifice Caslcllamare di Stabia, 18. — Au cours d'un violent orage qui a sévi aujourd'hui sur la région, la foudre est touille sur une fabrique de feux d'artifice. I.e bâtiment a sauté ensevelissant les personnes qui s'y trouvaient. Six cadavres ont été retirés. La Coalition Clérico - Germanique ^ au Grand -Duché La .récente défaite du cléricalisme luxembourgeois a payé nne lourde faute commise par ses chefs : celle d'avoir solidarisé leur cause avec les aspirations des pangerina-nistes, ou tout au moins de l'y avoir compromise.Il est certain que les élections se sont faites sur la loi scolaire et que le résultat constitue un retentissant échec pour M. Koppes, cet évêque de combat qui, à l'exemple des épiscopes de Belgique, a fait succéder les méthodes violentes et provocatrices aux moeurs patriarcales de son prédécesseur, Mgr Adames. Mais il n'est pas moins certain que d'avoir, en un coin pourri du Grand-Duché, — pourri de religiosité et de germanisme—. opposé à l'admirable lutteur qu'est M. Brincour, un ancien officier prussien, M. Lamoral de Villers, et de l'avoir fait élire, les cléricaux ont vu tout ie pays luxembourgeois enlevé comme d'un coup de fouet, crier sa colère et son anxiété. Cette protestation s'est donné des formes violentes et significatives. Une foule houleuse, par les rues de la capitale, est allée saluer ce pauvre monument de Dioks et Lentz que les Luxembourgeois considèrent un peu comme leur Perron ; puis la masse, toujours accrue, s'en fut battre les murs du palais grand-ducal et ceux de l'évêché. Et aux accents du national Feierwôn se mêlaient ceux^de France debout! et de la Marseillaise,, l'hymne de tous les opprimés. Ces chants .ces cris, avec aussi des autodafés d'effigies prussiennes, toute cette explosion spontanée d'un sentiment populaire, ont donné aux élections grand-ducales leur vraie consécration. Avec le comte von Villers, luxembourgois naturalisé prussien, l<ié d'amitié avec Guillaume II, chambellan de la cour de (Luxembourg, dont on ne connaît que trop l'esprit germanique, c'est l'Allemagne qui prend1 pied dans la vie politique intérieure de ce .yailila,rit.jaeULj^ys- C'est une étape nouvelle vers l'annexion. Depuis longtemps, La vie économique a cessé d'être nationale. Sol et sous-sol sont aux mains des Allemands ; le bassin minier est peuplé de véritables colonies d'immigrés, nombreuses et puissantes. Du réseau ferré qui couvre Le territoire du pays neutre, un seuil tronçon a jusqu'ici échappé à l'accaparement impérial ; la monnaie est prussienne, la douane est allemande. Tout cela s'est fait selon Le tenace esprit de méthode qu'il nous faut quand même admirer chez l'envahisseur de cette ancienne province belge, chez le conquérant sournois qui attend avec calme le jour où il n'y aura plus, pour lui, qu'à changer les drapeaux qui flottent "encore librement sur les édiXices publics. On pourrait croire que l'Allemagne n'a qu'à se féliciter de cette conquête d'une province riche, qui ne lui coûte pas un coup de Mauser. Ce serait une erreur. Le bonheur de l'Allemagne n'est pas complet. La douleur quotidienne lui est donnée de voir les Luxembourgeois méconnaître ses avances et se détourner avec horreur du sein plantureux de la Germania qui Lui ouvre tout grands des bras de mère... Les ingrats ! Car le Luxembourg est bien une région de race et de langue allemande, n'est-ce pas ? C'est tout au moins ce que les (( I-Ierr Professor », fourriers des von b'orstner qui viendront plus tard, s'évertuent à démontrer. Tout leur effort porte sur le bilinguisme girand-ducal. Le bilinguisme, détestable ailleurs, est ici une garantie du sentiment national, — la seule qui reste. U est indéniable.Le Luxembourg est un pays de race germanique, de langue et de culture française. Voilà la vérité, et voilà ce qui remplit d'amertume tout cœur prussien bien accroché. Une publication d'outre-Rhin, Deuslche Arben, s'élevait, il n'y a pas très Longtemps, contre l'obstination luxembourgeoise à cultiver ses amitiés françaises et à donner, dans son bilinguisme, la prépondérance au français. « Il n'y a pas au Luxembourg deux Langues nationales, mais une seule: l'allemand. Car des trois cent mille Luxembourgeois, il n'y en a pas miille qui ne reconnaissent pas l'allemand comme leur Langue maternelle ». Le malheur, c'est que cette affirmation n est... qu'une affirmation. Rien n'est faux comme de prétendre que l'allemand soit, le langage naturel des su-Jets de Marie-Adelheid. L'idiome luxembourgeois, de formation franco-mosellane, a des caractéristiques qu'il doit à l'influence française et qui le rendent tout à fait incompréhensible aux Teutons. Ce dialecte a des origines au moins aussi lointaines que l'allemand môme et l'on peut constater que l'apport, roman, dans la constitution de cet idiome, a été de beaucoup supérieur à la contribution germanique. Du reste, celle-ci ne s'est manifestée qu'un siècle au moins après l'apparition du français, lequel a, de tout temps, conservé sa primauté comme langage officiel.Cela n'empêche guère la publication pan-germaniste dont nous parlons de prétendre effrontément que : « Le gouvernement luxembourgeois et la Chambre seraient à présent disposés à mettre fin au système bilingue, à proclamer la langue allemande la seule langue officielle, comme elle est déjà la seule langue populaire (?) s'il n'était pas nécessaire pour cela de faire la revision de la Constitution... » Autant de mots, autant d'inexactitudes voulues. .Le gouvernement libéral n'a ni le goût, ni le pouvoir de changer quoi que ce soit au régime linguistique du pays luxembourgeois. Il ne perd pas de vue non plus que c'est par ie merveilleux instrument de la langue française, que le peuple achève son émancipation et la solidarité étroite da cléricalisme avec le germanisme ne semble pas devoir modifier son opinion à ce sujet. Mais comme ils sont donc significatifs, ces efforts des colonisateurs allemands, pour « expliquer » le coup de force admirablement et longuement préparé et qui se réalisera quelque jour prochain. Que ceux aui en doutent encore méditent sur les paroles d'un notable commerçant prussien : «Les Luxembourgeois ont la fierté de leur indépendance à un degré que je n'ai rencontré nulle part ; leur langue m'échappe, à moi, qui pratique à peu près tous les dialectes germaniques. II nous faudra noyer le pays sous le flot de nos compatriotes, l'envahir par la foule des gens qui parlent notre langue, si nous voulons y jouer le rôle auquel nous sommes appelés. » Et nunc... Pierre WUILLE. L'Affaire Wilmart 'Audience du 18 iuillct C'est dfcne la dernière audience. La vingt-huitième. On nous l'a promis. Espérons que des incidents imprévus ne surviennent pas à la dernière minute et n'allonge pas les debuts au point de nécessiter une vingt-neuvième uu-dience. Quels incidents ? Une réplique du ministère public, par exemple, laquelle serait inévitablement suivie d'une ou de plusieurs plaidoiries supplémentaires. L'audience est ouverte, à 2 h. 10. WILMART EN RETARD Wilmart n'est pas là... Où- est-il ? — Evadé ? demande quelqu'un à voix basse, promptemenl. anxieux ? — Depuis Pellaert on ne s'évade plus de lu prison de Saint-Gilles, répond gravement un employé du tiribunal. — Mais oljors ? — 11 a été « extrait » en retard de sa cellule. H va venir, il va venir... — Ah bon !... J'avais peur... M0 BRAUN TERMINE SA PLAIDOIRIE .M® liraun s'efforce de prouver qu'il était parfaitement admissible que Van llentenryck ignorât les doubles existant dans les litres déposés par lui. Petit incident : un rayon de soleil qui traverse la haute fenêtre près de laquelle se trouve Rasquin frappe celui-ci en plein visage ; M. le président s'en aperçoit. Par l'intermédiaire de l'huissier de salle, il invite Rasquin à s'asseoir ailleurs et fait mettre une chaise à sa disposition. Rasquin remercie... M® Braun, qui s'est arrêté un instant, reprend son argumentation. Il montre que Van llentenryck avait mis en report, de bonne foi, des titres irréguliers ; il lit des pièces tendantes à prouver que son client apprit par les banques elles-mêmes les incorrections et qu'il s'empressa d'en faire part à Wilmart. lui demandant des oxciicatioiL" - Le lendemain il apportait des titres nouveaux en remplacement des doubles, et parmi ces titres d'autres doubles encore étaient constatés par les banques... ! N'est-ce pas une preuve irréfutable que Van Hentenryck agissait de bon-ne foi, sans arrière-pensée?... WILMART ARRIVE Enfin les gendarmes introduisent Wilmart. il est 2 h. 45. Celui-ci entre, riant de son retard et serre la main de M® Mortèhar auprès de qui il s'excuse.Tout est bien, qui finit bien*' > M® Braun rencontre ensuite l'objection du substitut du procureur du roi suivant laquelle Van Hentenryck aurait placé des titres qu'il savait faux, puisqu'ils avaient été refusés par des banques. Il explique ce fait en l'attribuant à l'erreur d'un des associés de Van Hentenryck. Cet associé avait fait usage des titres refusés (sans savoir qu'ils étaient irréguliers, du reste) ù l'insu de Van Hentenryck. Il s'agit d'un simple malentendu. M® Braun rappelle ensuite que son client mit dans les affaires Wilmart et conseçts de l'argent qui lui appartenait personnellement ; il réfute surtout longuement l'argument d'après lequel Van Hentenryck commettait sciemment des irrégularités avec l'espoir que Wilmart, en faisant reprendre la ligne Gand-Terneuzen par TEtat, sauverait la situation. Cet espoir était impossible. L'honorabte avocat se livre à des calculs tendants à démontrer que le rachat des titres réguliers de Gand-Terneuzen par l'Etat et les frais de reprise réunis n'eussent pas suffi à réali3?r une somme assez forfe pour retirer d\s banques les titres irréguliers. Wilmart hausse les épaules et conteste les allégations de M® Braun ; mais celiii-ci poursuit et conclut: — Van Hentenryck, intelligent et compétent, se serait fait ces calculs et aurait refusé de participer avec Wilmart* à une aventure qu'il savait sans issue favorable. Une. autre pivuve que Van Hentenryck était de bonne foi. c'est qu'il acceptait des reports ouverts, c'est-à-dire des reports tris que les banques pouvaient à leur tour les reporter ailleurs ; les titres pouvaient donc « voyager » partout, être soumis à plusieurs contrôles. Mon client eût-il commis cette imprudence sachant qu'il mettait en circulation des titres contrefaits? Allons donc I Cela n'est pas possible... Messieurs, dit en terminant. M® Braun, je ne me résume pas. .Te n'ai pas préparé de péroraison. J'ai la conviction non pas que Van Hentenryck sera acquitté, mais qu'il est acquitté ! WILMART MAINTIENT SES ACCUSATIONS M. le Président. — Wilmart, vous avez dit au cours de l'instruction aue vous avez mis vos coïnculpés au courant des incorrections que tous commettiez ? WiLmart. — Oui, monsieur le président. D. — Maintenez-vous ces accusations ? R. — Je les maintiens. (Rumeur au banc des prévenus.) D. — A quelle dite avez-vous fait cette confession à Waechter ? R. — Je ne me rappelle pas au juste. C'était en tout cas en 1903 dans le cabinet de Gentis. D. — Que lui avez-vous dit ? R. — Je lui ai dit en substance que les opérations étaient irrégulières, mais qu'elles seraient régualrisées par le rachat de la ligne par l'Etat. D. — Avez-vous dit en quoi ces opérations étaient irrégulières ? R. — Je n'ai pas donné de détails circonstanciés. Je n'ai pas des souvenus bien précis de cette conversation. Ce que je sais, c'est que par la suite Waechter ne m'a plus interrogé à ce sujet. D. — Et en ce qui concerne Ithier et Dema-ret ? R. — Ils savaient aussi que mes opérations n'étaient pas régulières. Je les ai avertis en même temps. Encore une Cois je ne me rappelle pas exactement en quels termes. Je leur ai demandé de signer des titres nouveaux pour faire face à certains payements. D. — Et Del hier ? R. — Dethier savait aussi que nos opérations n'étaient pas très régulières. D. — Quand lui en avez-vous parlé ? R. — Je ne "me rappelle plus bien quand. Après Waechter en tout cas. D. — Lui avez-vous dit la même chose qu'à Waechter ? R. — Je n'ai pas dû lui dire autre chose. D. — Vous êtes certain de lui avoir parlé ? R. —■ Oui. Au moins j'ai conservé l'impression bien nette qu'il savait tout. D. — Et Van Hentenryck ? R. — J'ai connu Van Hentenryck beaucoup plus tard. Il est exact que je ne le voyais pas souvent. Je faisais sa rencontre par hasard. Je ne saurais plus dire exactement dans quelles circonstances il fut renseigné sur la nature de nos opérations. Mais, comme pour Dethier. j'a^ l'impression qu'il n'ignorait rien... Wilmart demande h rectifier un passage d< la plaidoirie de M® Rraun: Maître Braun a prétendu, dit-il que mes cal culs au sujet du rachat de la ligne par l'Etat ;.e m'auraient pas valu une somme suffisante pour retirer do. la circulation les 60.000 titres émis. Il en a conclu que je savais au début de mes émissions de titres irrêguliers que je ne pourrais pas rembourser mes prêteurs. C'est une erreur. Au début, je le croyais. Du reste, je n'ai pas émis ces 60.000 titres en une seule, fois. Et, en dernier lieu, le déchet n'aurait pas été aussi grand que M® Braun veut bien le croire, même quand tous les 60.000 titres eussent^été mis en report. LES AUTRES INCULPES PROTESTENT M. le président. — Waechter, avez-vous quelque chose a ajouter pour votre défense ? Waechier. — Oui, monsieur le président. J'affirme de la façon la plus formelle, la plus catégorique que les allégations de Wilmart suivant lesquelles j'étais au courant des irrégularités commises sont absolument fausses. M. le président. — Et vous, Rasquin? Rasquin. — Je n'ai rien à ajouter à la plaidoirie de mon défenseur. Monsieur le président. — Et vous. Demaret ? Dcmnret. — Wilmart vient de dire que je lui ai signé des litres pour faire face à certains payements: C'est vrai. Mais je lui demande de dire, oui ou non, s'il avait, à ce moment, l'absolue connaissance que je savais qu'il s'agissait de litres faux? Wilmart. — Non ! M0 Coosemans. — Eh bien! alors?... Wilmart (continuant). — Mais il devait le savoir. M® Coosemans. — Ça c'est une question d'appréciation.Ithier s'exprima h peu près dans les mêmes termes une Demaret. M. le président à Demaret. — Vous Venez de dire nue vous saviez, en signant, des litres, que c'était pour faire face à certains payements. Vous ne l'avez pas d't à l'instruction. Dcmnret. — Je ne l'ai pas dit pour m'éviter, dans la mesure du possible, loule action civile. Car je croyais, au début de l'instruction, qu'on ne pouvait me rendre que civilement responsable. , , Dethier proteste avec uno véhémence qui produit sensation. — Je jure sur la tête de ma mère, de ma femme. que je suis innocent. s'écrie-Wl. Je ne comprends P'as comment Wilmart ose m'accuser. Jamais je n'ai su ce qui se passait, jamais, jamais. Je vous supplie, messieurs, de me croire, je dis la vérité. J'ai été arrêté dès la fuite de Wilmart. J'ai été interrogé longuement par M. le juge De Vos. Je n'ai jamais varié, moi. dans mes déclarations, comme l'a fait Wilmart. Je vous jure encore une fois sur ce que j'ai de plus sacré que je suis innocent. Le prévenu se rassied en éclatant en san- gI\I.S'le président. — Et vous, Van Hentenryck, qu'avez-vous à dire. ? Van Hentenryck. — Que Wilmart est un infâme menteur 1 Si j'avais su que ses opérations étaient louches, mon honneur ni'uiirait. ^piji^

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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