Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 30 Juni. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/bv79s1n03q/
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ABONNEMENTS : BELGIQUE : 16 francs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 francs pour trois mois Pour t étranger, le port en su* RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3. RUE DE FLANDRE, 3. GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES' Yotr le tarif au bas d« la dernière page du Journal. L'Impôt au Congo Lt grotesque et l'odieux Polygamie et travaux jorct La p&ception par le massacre Au Conseil colonial, le décret sur le rei forcement de l'impôt indigène a passé con •iue une lettre à Va poste. ii faut absolument de l'argent pour con N«îr Je déficit, et, d'autre part, on veut pr< curer aux Sociétés (financières qui explo wsnl le Congo la main-d'œuvre qui leu Utrt complètement défaut, et c'est mêrr t«e.it-ôtre U"! le but principal que l'on pou suit en relovant le taux de-l'impôt ot e essayant d'assurer sa perception rigoi ivuse. \ji Soir lui-même, si dévoué à M. Rei 4on, en est effrayé : « On peut craindr dit-il, que l'augmentation de l'impôt ne se réclamée comme un moyen de résoudre wiioistion do la main-d'œuvre, t i contra giflnt l'indigène à travailler pour se lib rer, et qu'une entente ne se fasse enl-i gros commerçants ou industriels pour ir poser un abaissement de salaires tel qi l'indigène devrait travailler plusieurs mo oour gagner de quoi payer sa taxe». 11 est vrai qui faudrait, pour cela, qi k les gouverneurs prêtent leur appui n o manœuvres intéressés, qui no tendra je ù rien moins ou'-à rétablir le travail for< sons prétexte d'impôt ». Kl le Soir écarte cet'te idér. Niais il ° M'a» que. de l'aveu du ministre, ce sont 1 ;;ouvornours et les fnrtorie.ns qui ont d mandé le relèvement de l'impôt ol sa pc ception rigoureuse pour se procurer de niai'n-d'œuvre, et le Soir lui-même décla «ne. «si nous n'avions pas eu d'impôt « Congo, nous n'aurions pas eu de mai d'œuvre ». C'est donc bien le travail forcé que 1 < veut rétablir. Au Conseil colonial, M. Ca-ltior, qui «railleurs été plein de managements po le projet, a dit, cependant, qu'au Katani il est. probable que le gouvernement se l'objet do sollicitations pressantes qui ï mèneront à graduer l'impôt, do façon à cc Iraà'ndre directement l'indigène à se m< 1re au service d'une exploitation indus!ri le et de façon aussi à assurer à celle-ci main-d'œuvre qui lui est nécessaire ». Mais la "vérité toute nue a été dite p M. Edmond Janssens, premier avocat géi ml à la Cx>utr de .cassation, cl qui fut le pi aident de la Commii.ssion d'enquête a quelle nous avons dû la constatation ol c olle (li-s abus et de" horreurs du Con iéopoldien. M. Janssens, non seulement partage l craintes do M. C/iltier, mais «redoute q l'on n'en revien.no, par eh s voies dé toi nées, aux protiques condamnées de \ c rien régime et, en voyant « les fac rions se plaindre de ce que la pereoptaon l'in.pôt n'ect pas assurée avec une rigue suffisante, eux que l'imnôt n'atlom! pas il croit qu'ils le font « parce qu'ils voie dans Impôt et dans la rigueur «avec cruelle il est perçu, le moyen de s'assu; de la main-d'œuvre», et il demande qu assure du moins aux indigènes la garan d'un minimum de salaire. Naturellement l'honorab'e avocat géi ral n'a eu aucun succès et il s'est méi fait traiter do socialiste. On n'a môme pas voulu ndimett.ro q l'impôt exigé ne pourrait dépasser le de zième du salaire annuel ! M. Renkin a déclaré qu'il ne pourrait : engager! ,, Ne pas oublier, à ce propos, que 1 exige déjà des nègres, en plus de l'i pôt, un mois de travail forcé sous fori de corvées. A quoi l'on va aboutir, c est encore Edmond Janssens qui l'a dit et ses paro méritent d'être méditées. « L homme libre au Congo ne trava1 pas ; c'est l'esclave qui travaille. De so que Vesclave aura à subir doublement fardeau de l'impôt. » De plus, l'esclave, qui n a génére ment pas de femme et qui, en tout c n'en a jamais deux, payera, en fait, li pôt dit le polygamie pour les chefs ou hommes libres qui en ont plusieurs. » La condition de l'esclave domestie deviendra des plus misérables, je puis r me dire insupportable. » Oc sorte que la civilisation belge ( ricale Va aggraver l'esclavage au Con de même qu'elle y reconnaît la poly: 11 est vrai que le Conseil colonial a bi le mol de l'intitulé de la loi ; ani Lieu « d'i pôt sur Oa polygamie)», il s'appellera 11 pôt supplémentaire ; de même, on a ren cé à qualifier les négresses d'élément \ posable... mais en les imposant. De r m<\ il n'a pns voulu mentionner le ma tien de l'esclavage ; mais il a garde chose dans discussion, dans les deux c Il est vrai aussi qu'à titre de eomp sation pour les bonnes mœurs, M. R kin a saisi le Conseil colonial d une p position extraordinaire qui, à côté ne r-ulvgamic reconnue et taxée praportu nelïement à la quantité « matière impo hlr valide, au-dessus d'une unité, acqu par le contribuable», organise la répr s:on de la bigamie et de I adultère. Comprenne qui pourra. Les dispositions légales proposées si d'ailleurs d'une lecture agréable et plu folichonne. Jugeven : Art. 47bis. — Est qualifié adultère ; nion sexuelle d'une personne mariée Ion les règles du droit écrit... » Sont assimilés à ces personnes tout digène qui a fait immatriculer sa fem et cette femme elle-même... n Art. l?i/cr. — La femme mariée o vaincue d'adultère sera punie d'une s \itu<le pénale d'im mois à un an et d'> amende de 100 a 1,000 fr. I Mn On l'a déjà fart remarquer : où ira-tn les chercher ? Los salaires varient de 25 à SO centir et la vie d'une négresse assassinée par blanc est estimée, par un jugement < j'ai sous les yeux, à 95 francs 1 Il n'y a vraiment, pas de proporti d'autant plus que si l'adultère de la fi me est puni au Congo par la coutu indigène, c'est uniquement a titre de et quand il n'est pas autorisé au profit mari. .. , I,e décret a d'ailleurs un article spé-qui intervient pour régler la punition r adultère par In coutume indigène, < jy'rila dçfijiit u. C0û-ïfi!itoik-ïBli ' ~ Dans ce cas, aux termes nu décret goo^ mis au Conseil colonial et renvoyé nar lui h l'examen d'une Commission spéciale dont fait partie 1111 révérend père, « le chef ou le sous-chef compétent pourra infliger à tout conjoint coupable, et éventuellement^à son complice, Ia peine du fouet et une peine de détention avec travail forcé d'une durée s de six mois. « » La peine du fouet 11e pourra comporter plus de douze coups ! »Ello sera appliquée de la manière prévue par les règlements généraux de la colo-j" nie ! ! » On sait, en effet, que la ohicote est la [m base de l'ordire social au Congo belge. Un dernier paragraphe punit la bigamie ■[m de six mois à trois ans de travaux forcés... r tandis que la polygamie est autorisée, e moyennant le paiement de la taxe proportionnelle I rj N'est-ce pas grotesque ? t Ajoutons, pour être complet, que le ministère public pourra agir d'office, tandis que l'époux «nègre « offensé » 21c pourra pardonner que de l'avis conforme du mi-. Il nistère public. a On sait à qui l'on a affaire. J, Reste, pour compléter cette législation de cai'iiavaL, pa.r laquelle M. Renkiin a sans ;c doute voulu racheter son « impôt de poly-, garnie » aux yeux de nos tonsurés, une dis-|e position qui punit des mémos peines le ma--IS ri nègre convaincu d'adiullè.re, mais seulement « s'il n'a pas l'excuse de oirconstan-|P ces indépendantes de .sa volonté qui l'ont empêclvé, à l'époque de l'infraction, d'a-voir dos relations avec sa femme!!!» Ça, c'est une innovation législative qui sera appréciée en Europe, j. Le commentaire explicatif de M. Renkin signale comme exemple «le oas où la fem-j ''l me allaiterait un enfant ». r. Il est vrai que le nègre qu- dégoûteraient |a ces extraordinaires chinoiseries a un moyen j,G bien simple de s'en débarrasser : c'est de m ne pas faire «immatriculer» sa femme et rj. de continuer à en avoir plusieurs... en payant la taxe. )n Ça, c'est la partie gaie de la législation sur l'impôt au Congo. a 1/es revuistes de fin d'année y trouveront ,r matière «1 de faciles plaisanteries. Mais elle ne doit pas détourner l'attention de l'autre partie, infiniment plus triste et plus a_ grave, qu'est le rétablissement du travail n. forcé, avec les abus qui ne peuvent înan-quer d'en résulter et dont la disparition o. avait été le seul avantage de l'annexion. ja Mais il faut de l'argent à tout prix, pour couvrir le défieil : et il faut du travail for-ar cé aux financiers congolais, pour que les exploitations dont ils ont escompté à la Rourse les promesses de bénéfices fanitas-a. Hiques n'aillent pas immédiatement à la fi. faillite. Et alors, nos coloniaux cléricanx rtQ >11'hésitent pas. et. d'un trait de plume, ils 3 condamnent aux travaux forcés dix mil es lions de nègres, qui ./ont commis d'autre ne ■crime que de ne nas avoir été en état de se „r_ défendre coi Ire l'envahisseur êrtranger qaii n_ s'est emparé de leur pays par Oa force et 0_ isoiis le nré»o\le mensonger de leur assume ror les bienfaits de notre civilisation «chré-ur tienne ». G. L. », p. S. — Je reçois à l'instant le compte nt rendu de la séance tenue le 13 juin par le <1- Conseil colonial. (En Belgique, TAnalytique er parait le jour même des séances de la >n Chambre et les Annales quarante-huit lie jhcures après. Mais au 'nistcrc des colonies, si tout coûte plus cher, cela va " moins vite.) ne J'y vois des choses exquises, qui complètent le tableau. ne D'abord M. Janssens, premier avocat gé •u- nérai à la Cour de Cassation, a été frappé comme tout homme de bon sens et »'y i tout juriste non congolais de l'absurdité de cette proposition sur la «répression de on l'adultère et de la bigamie », qui menace m- des travaux forcés un homme qui prenne drait deux femmes, tandis qu'une autre loi l'autorise à en avoir trois, quatre 01 M davantage, à la condition de payer à M les Renkin une taxe proportionnelle au nombre de ses épouses. Me Pour éviter d'être puni comme adultère rte ou bigame, il lui suffira de se déclarer po te lygame ? On a répondu à l'éminent magistra Ie* i qu'au Congo cela est logique et que c'es . tant pis pour lui, qui ne comprend pas m* cela I lcs M. Renkin lui a expliqué qu'il confon da.it, que «l'impôt serait perçu sur la po iue •lygamie, sans consacrer l'adultère, qui se îê- rait poursuivi», en même temps que l'im pôt sera perçu. Un joli comble ! 3°' En voici un autre. 3a" T^es noirs apprendront quel est rimfxN 'auquel ils sont taxés (un mois, deux moi< "c de travail forcé, ou davantage, au gré des m" autorités locailesj par la voie funambules ni" que d'un affichage administratif, qui s< 5n" fera en français administratif et en fia m and, mais pas dans les langues indngènes a Ce sont les flamingants qui ont fait, du U1" tapage pour qu'il en soit ainsi, montran de la sorte le fond de leur sac et le souc as* qu'ils ont, quand il ne s'agit pas d'eux ?n~ mêmes, du principe que « chacun etodt êtn ?Q' gouverné, jugé administré et commandi rP" dans sa langue ». Ia M. Cattier a fait remarquer que, « dan: )n" 'les autres colonies, 011 est entré dans cett ?a" voie». lse Au Congo, on se contentera d'affioher, «de es" vant des gens dont pas un sur cent 01 mille, ne sait dire, les ordres rédigés ei , français et traduits en flamand! Cela pourra servir surtout (un anciei colonial l'a dit) à permettre au percepteur., de voler l'indigène, qui ne saura pas c qu'il doit. Quant à la perception de l'impôt, « qu se~ pourra être déléguée, comme du temps d Léôpold 11, à des sous-agents noirs, M. F/i in" mond Janssens, qui connaît par expérien me ce les abus et les horreurs auxquels elle donné lieu du temps du grand roi, en a si )n" gnalé les dangers dans ces fermes qu'i 01 faut reproduire in extenso et qui ont ét inc confirmés par un officier, le commandan Dubreucq : M. Janssens.— L'article 16 du projet de. décrç les consacre loffislathemont une mesure qui était nn parfois, appliquée antérieurement aux trayau 111P do la Commission d'enquête, et qui a fait, à just 1 titre, l'objet des plus vives critiques Officielle ment, ccs envols d'un détachement dt troupe on, rn vue d'assurer le recouvrement de l impt an- riaient qualifiés de démonstrations ou de pre me menades militaires. Les Anglais les appelaier vol «expéditions punitives», et les indigènes les non riu m lient tout bonnement «la guerre». Et cela-s comprend, car elles étaient Voccasion des pir( . . massacres, et, ce qui ctait surtout déplorable c'est que c'était, en fin de compte, des innocent rtc qui expiaient la faute des contribuables récalc tel IraYits : les-hommes valides assujettis à Timpt %Sà dans i* brou:». lards. le<; remmrs et le=; fiifants, les inrirmei aux brutalités d'une soldatesque sanguinaire Je dis soldatesque sanguinaire, car nous m devons jamais oublier que la discipline militaire si étroite qu'elle soit, ne donne aux noirs qu'ur vernis de civilisation; elle ne change pas s? menfcalité; il reste un fauve avide de sang et d< carnage. i Le moindre incident — une flèche décochée ' par un fuvard et qui n'atteignait personne -suffisait pour provoquer des fusillades meur tricres. On m'objectera que les temps sont changés que l'autorité, supérieure prendm des précau tions, fora des recommandations minutieuses donnera des instructions les plus strictes. J'er suis convaincu. Mais je ne sache pas, qu'autre Tois l'autorité supérieure ait ordonné ou permi: ces exécutions sommaires auxquels j'ai fai allusion, et cependant elles se sont souvent pro dulles... Je me permets d'attirer l'attention du Consei sur los dangers inhérents '>ux mesures édifias par l'article 10 cl les gravex responsabilité qu'elles |»einen» uire encourir. Au surplus, l'a; >!icatir>n <i«> ce.rinines de ee mesiues sera souvent ile. voire même im possible, car, comme je l'ai dit. à t'appO'Hvm de troupes, les; boni * valides ne manquci^nt pa de s'enfuir et 11c rentreront dans leurs village' que lorsqu'ils croiront, a fort ou ;i raison, qu< la force armée ne les occupe plus. M. Dubreucq. — Je partage l'impression qu vient de formuler. M Janssens. La force publi que eloit. évidemment intervenir pour assure l'exécution des l°is et décrets, mais il fau que celte intervention soit entourée de toute tes garanties voulues. Quand il y a une inter vention militaire, toute la population fuit, e une véritable erse s'ouvre pour la chefferie o le village. Il appartient «1 l'administi atcur te» r torial d'éccwirter cette e-rise e( c'est ici que do se rf'-véer sa valeur ot son prestige. Les terme de l'article 1C me semblent vagues. Je préféré: aj employer le mot consacreé par la terminologi militaire «d'occupation » au lieu de «envoy dans la chefferie ou sous-chef ferie du village * Il faut eju'il soit bien entendu que» cette « cri pal ion » exclut toute agression. q:e les s- Ida t doivent rester cantonnés au centre du village sous l'action immédiate elo l'agent dirigeant 1 \x cupation et que celui-ci sera responsable e»<j Idi evcès drt h un membre de son personnel. M. Edmond' Janssens.— .Te sais quo la eritiqu est aisée et l'art difficile. Le danger que je tr^. ve ti la disposition de l'article 16, bien que j'e< tim^ epie force doit rester ô la lot, est de beir hier consacrer par un texte législatif les abu du passé. M. le Président. — L'impêt est réglé par 1 loi, il est indispensable à l'ordre que la loi so observée par tous, et que son observation pui se au bc iin être assurée par la force. Hors c là. c'est l'anarchie. M. Edmond Janssens. — Sans doute, mais vos saviez les abus que cela a entraînés /.r. M. lo Président. — Tous les attributs de l'ai toril c peuvent donner lieu ti des abus. Cela n'en pMi/* que l'autorité doit être armée. Elle es' d'aileurs. soum'se au contrôle efficace de l'op nion. Ceci se passe de commentaires, et par sr ipa.roles incroyables M. Renkin, en rôpon? fi d'aussi graves avertissements, risqu d'assumer les mêmes responsabilités qi: M. Do Smet elo Xaeyer. L'opinion publique, du moins, saura e que c'est quo l'impôt au Congo, ce qu'il été ot ce quo, do l'avis d'hommes ém .Tients qui ont vu les abus dm passé < ne sont pas suspects, il peut redevenir. ECHOS ProROstics du Vieux Général. Nous recevons, pour le mois d juillet, le 88e bulletin inétéore-K»g que du Vieux Général. Voici c qu'il nous annonce : Du 1er au 0, fortes chaleurs. Du 10 au 17, chaleurs sénéguli^nnes eu vies d'orages d'une violence réellement e: traordinaire. Du 18 au 25, ondées, rafraîchissement c la température. Du 26 au 31, grosses ehaie-jrs, terni très sec. %%%% Le premier jour d'émission, l'er prunt français a été souscrit qui /.e fois. Cela ne vous dit rien ? d la Gazette. Tous les jours, nos bons journaux cl ricaux vitupèrèent contre le gouvememei de la République qui conduit la France la ruine. Cependant, notre ministre des finance sollicite à gros prix les faveurs des bai ques françaises, qui préfèrent, se réservi pour des emprunts turcs, bulgares, serbe chinois, grecs, espagnols et autres. I quant au contribuable français, il ouvi son bas de laine tout grand quand la Rép blique désire y puiser. Comment se fait-il donc que dans noti pays si riche, le fameux gouvernement c tholiquc 11'osc pas risquer un emprunt ■ ! dont il a si grandement besoin — dans 1 5 mêmes conditions que le gouvernement 1 ^ M. Viviani vient de conclure le sien ? %%%% En Hollande : Pas de garde civique, mais uj territoriale. Les Hollandais vont avoir ae territoriale. Un projet de loi du 26 mai de nier porte l'organisation du « landstom ; Uandsturm des Allemands, territorial* •institution prévue par la loi du 19 déoemb ; 1832, et qui n'existait pas jusqu'ici. 3 Feront partie du landstorm, jusqu'à l'à, de R) ans, les hommes ayant achevé leu obligations dans l'armée active cl dans 1 réserve (landweer), ainsi que ceux q' 1 aptes au service militaire, e>nt été dispo ses pour motifs d&vars. 1 Seront exemptés du service dans le lai alorm : a) les membres du clergé et d 1 communautés religieuses, les étudiants théologie et les frères-diacres ; b) les foi * tionnaires et employés des adminislratio 2 pubLiques dont le maintien en fonctions, u temps de guerre, s'impose, dans l'intéj de l'Etat. 1 Seront exclus du lnnù 'orm. ceux qui c : roai-t été condamnés à une peine infumai J ou qui auront été renvoyés de l'armée. . Le landstorm ne pourra être appcilé se * les armes qu'en cas do guerre, d'imanine ce de guerre ou dans des circonstances i t traord inaires. En eus de rappel, les landstormiens n t riés ou soutiens de famille recevront m e indemnité dont le maximum est fixé à de J florins (4 fr. 20 cent.) pur jour. t Comme on voit, la Hollande ne s'emb rasse pas de la création d'une garde ci t qijo. Elle verse directement dans la terri - | riale, non seulement tous ceux qui ont s e ' vi à l'armée, mais encore tous ceux qui « ç , été dispensés du service et qui sont en é '< t de porter les armes. s * De (jette manière, tout l'organisme < 1 doit concourir à ,1a défense du (pays reç 1, j toKUffi a\ le «ièm* ASSASSINAT k rArnliiriiin-HppitiRP ri Antrinhp. i fit rlfi sa ffîmmfî Un Crime Politique Ix* vieil empereur François-Joseph,dont 1 santé chancelante inspirait, il y a quelque semaines, de si vives alarmes, ne s'est-rélabli que pour assister à une nouvelle < affreuse tragédie, dans de cercle de se ■proches? Un nouveau deuil l'assaille ai jourd'hui, que lien ne r iisait prévoir. > L'archiduc François-Ferdinand et sa fan ; 'me ont été assassinés dimanche à Saraj< ; vo, en Bosnie Alors que le vieillard couronné, dont le derniers lustres se sont passés à trébuche ; parmi les tombeaux, semblait avoir ampli r ment payé sa dette au Destin, cette secou: I se nouvelle et foudroyante lui était cncoa t réservée. En vérité, une fatalité pareille celle qui désola la légendaire famille de l Atrides s'acharne implacablement sur I 1 tragique dynastie des Habsbourg. Que < j morts, que de sang ! Maximilien, Kodolph ; l'impératrice, François-Ferdinand et s i 'femme — et combien d'autres! i* Et tandis ejue l'ancêtre se relève et r< saisit son sceptre, c'est celui qui attendu avec impatience la couronne, qui est /ra pé aujourd'hui ! C'en est fait du grand rê^ s de cet aspirant monarque qu'un 'hasard tr yique avait tardivement désigné ]>our r [ giier, et qui sur les marches du trône, a tendait le moment de s'y installer av< c d'autant plus d'impatience qu'il avait d passé la cinquantaine et que l'état de s santé iui faisait appréhender de ne pas •séjourner aussi longuement que l'inde * tructible aïeul... N'avait-il pas dû naguèr au plus intense de la crise balkanique, < 1 moment où l'on s'attendait à ce ejue l . chassepots partissent, tout seuls sur les j p ves du Danube, n'avait-il pas dû, abando nant tout autre souci, aller h Dresde con si ,• ter des sommités médicales, en comipagn de sa femme, de cette ambitieuse comtes ^ Chotek qu'il avait épousée morganatiqu 'ment, et qu'il se flattait de revêtir de pourpre impériale, pour lu dédommag des avanies qu'elle avait eu à. subir de •part du monde de la cx>ur du fait de s< g obscure naissance ? ,c 'De morluis nihil nisi bene dicelw, e P l'adage antique. P II ne faut dire que du bien des morts Hélas 1 politiquement, celui qui dispar. e (n'avait rien de particulièrement sympat-1 a tjiue, et si tout crime est condamnable i point de vue iliumain, il n'est pas moi Inécessaire de constater que tous ceux q souhaitent le maintien de la paix en Eui •pe appréhendaient les conséquences de s-avènement. Formé par l'Eglise et les ^ suiilos, inspiré par les milieux impérialist et militaristes, il était considéré comme ^agent de réaction particulièrement dan^ ireux. On sait quelles angoisses la mobi sation autrichienne suscita naguère, e cours de l'éclhauffourée austro-serbe, et Y 'n'a pas oublié que l'influence pacificatri e vie Guillaume II dut s'employer en c 'temps de fièvre à calmer le prurit bel queux du présomptif autrichien.Ces dispo tions étaient assurément de nature à, sus 1er des craintes unanimes, et l'on se < mandait à quelles extrémités se laisser •entraîner François-Ferdinand le jour l'autorité pondératrice de François-José 11e s'exercerait plus pour neutraliser les sées néfastes d© son héritier. On se denu dait comment celui-ci, animé de sentimei 1- aussi inquiétants, se comporterait lonsq; aurait à gouverner l'étrange macédoine it peuples opposés et hostiles que ejonstit l'empire austro-hongrois. C'était la grar 'et sombre inconnue... V Aujourd'hui le problème se transforn ù Le prince redouté est tombé victime d' crime politique. Le régicide, dont le rorm -s tisme prend aux clartés du bon sens n l_ donne un aspect anachronique, aurait ■ >r commis en l'occurrence par eies Bosniaqu par des citoyens de ce pays que l'Au trie ^ s'est naguère annexé sans coup férir, a"* >c 'une assurance si remarquablement cy y~ que. De cette annexion, l'archiduc hérit a été rendu responsable par les resseï c ments du nationalisme local, etdefaitil 1 v-ait préparée sous l'impuilsion de la ré tion impérialiste et confessionnelle. Au cynique attentat d'hier répond le » vage attentat d'aujourd'hui... En face de ccs cadavres, dans l'horre du moment sinistre, on pense à la ira formation profonde que l'acte dè eiuelqi fanatiques résolus peut apporter eîans destinées du vieux monde. Le vieil em reur, une fois de plus, conduira le deuil * siens auxcpiels il ne semblait pas dev J survivre. Et quand son heure sera ven c'est une nouvelle figure qui apparal j' dans l'irradiation de la puissance impérû De quels sentiments le nouvel héritier trône, Charlès-I-'rançois-Joseph, est-iJ a ® mé ? On n'a guère pu lé juger encore, eh , l'ombre du présomptif disparu, où il jusqu'ici maintenu. 11 est jeune, et ses sa ' patines, dit-on, 11e sont rien moins que j: " manophilcs. Dans cette Autriche bigar , et divisée, livrée à l'antagonisme des 1 fluences teutonnes et slaves, de quel c la balance va-t-elle pencher et de quoi L main sera-t-il fa.il ? " I^s plus perspicaces d'entre les augu " auraient peine à sonder ce mystère for ,.;J duble. Quoi qu'itl en soit, il semble que 1 L tentât d'hier, que "tout homme se doit réprouver, ré petons-le, au point de vue ?" l'humanité élémentaire, apparaisse ex>m 110 une sorte de réplique de l'imananenle ju ce, et, qu'il autorise peut-être pour l'ave 'I,s pacifique de lu vieille Europe le ré-* >n." d'une espérance qu'on pouvait croire b -x" compromise. m. LE ROLE DE L'ARCHIDUC ne Paris, 2X. — Le Temps et le j'iurnal Les ux bals insistent sur le rôle extraordinaireir actif que l'archiduc jouait en Autriche, où était le coadjuteur de l'empereur. Ils signa . également son profond attachement au catt Vi" cisme. to- IL Y AURAIT COMPLOT er" Paris, 98. — Le Temps rappelle qje l'archi ynt héritier d'Autriche s'était rendu en Be>snie-I tat zégovine pour assister aux gi-andes manœuv le bniit d'un complot entre la personne de 1 mi ehiduc avait couru ces jours derniers. La police avait ouvert une enquête et pr? d portantes rcéca'd . •>-. mais elle n'a pu en ch«? lt cvlir^ CONDOLEANCES Sarajevo, 28. — Le Conseil municipal s'est réuni à -4 heures. Il a levé sa séance en signe a de deuil. Le Landtag a été convoqué pou:- 5 s heures, la séance sera également levé on signe 1 de deuil t DU PAPE A L'EMPEREUR s Home, 28. — Le pape a adressé un léiégram-L- me de condoléances à l'empereur François-Joseph. 13e son côté, îe cardinal Merry elcl Val a . envoyé un télégramme ;i l'empereur François^ Joseph et à M. Berchlold. DETAILS RETROSPECTIFS s Vienne, s18. — De nouveaux rense:gnements r disent que l'archiduc héritier et la duchesse de Hohenherg étaient très satisfaits de leur séjour en Bosnie et notamment de l'accueil qui leur avait été fait à Ilisze. Pendant tout leur voyage, ils avaient été l'«»b a jet d'ovations chaleureuses de la part du public s L'arcliid'uc et sa femme étaient arrivés le m«a a Un même de Iliszo. Une magnifique réception 0 leur avait été préparée à Sarajevo. C'est non loin de la gure que fut lanct'-e la bombe. Onze ' personnes parmi la foule ont élé blessées, six grièvement et cinff renient. A leur sortie de l'Ilôtel-deAiMe, l'archiduc e! }• la duchess»1 préparaient à aller prendre doit nouvelles des blessés, lorsque, sur la Grand' i- Place de Sarajevo, un jeune homme, correcte--o ment vêtu, sortit de la foule et tira deux coups de revolver ,-ur le couple princier. L'autom» hik poursuivit alors sa marche à une vive allure jusqu'au Konak où on fit venir des m^Urins Mais tout secours fut inutile. Les deux blessée îC expiraient bientôt. S- FETES Wva.)M.MANDEES ^ Lirunn, 28. — Le XIII® concours de tir de Mo y ravie, qui avait été inauguré solennellement pat s- le stadthalter. h été décommand ucs qu'on r e, appris la nouvelle de l'attenta'. les fêtes orga tu ni sées par les Allemands et lc^ Tchèques or,' >s été également ajournées. 1 L'HOMME A LA BOMBE EST INTERROGE il- Scrajevo, 28. — L'interrogatoire de Prinzich ; il- établi que le jeune homme avait- étudié peu ic nant quelque temps à Belgrade. D'autre pari 5£ C.abrinovic a déclaré que la bombe qu'il avai lancée lui avn t été envoyée par un anarchisti j" habitant Belgrade, qu'il ne connaissait j>as. UNE VERSION DU CRIME la Vienne. C2X. — La Nouvelle presse Libre don >ri 11e les détails suivants sur la tragédie de Sera Jevo . 1 , A l'IIôlel-deA'ilie Je G nseil miui iipal, a\ci lal le bourgmestre à sa tête, reçut l'archiduc héi i !;'er et sa femme. Le bourgme t:c voulut pro noncer une allc^ution et comme ii te préparait lit l'archiduc lui dit à son tour . «Monsieur l> ii- bourgmestre, en arrivant ù Sera jevo. pour fair m une visite, on m'a lancé une bombe. C'est in digne ! » Après une pause, il d t : « Eh ! bien maintenant, vous pouvez parler ! » Le bourg U1 mestre prononça alors son allocution et l'nr 'O- chidue héritier lui répondit >n Le public qui ava't, entre-temps, appris l'ai é- tentât, éclata en bravos ù l'adresse de l'archi gg duc hôntier. Après avoir visité l'Hôtel-de-Ville pendant une demi-heure, l'archiduc héritier von J lui se faire conduire à l'hôpital militaire où s trouve le lieutenant-colonel blessé par la bombe to- Comme l'archiduc héritier était arrivé à Par au gle de la rue François-Joseph et de la rue Ri ou dolf. un individu, nommé Grevio Prinzich. d ce nationalité serbe, se précipita et. rapidement lira deux coups de revolver. Le premier cou transperça la paroi de l'automobile et pénétr dans le côté droit du ventrp rie la duchesse. T. Si- deuxième coup atteignit l'archiduc héritier î\ I ci- gorge et transperça l'artère carotide. La ducliei le- se s'évanouit el tomba sur les genoux de l'ai jjl chiduc.,L'archiduc aussi, quelque» seconde ni<L après, perdait connaissance. L'automobile s j® lendit alors au Konak PJ1 Dans l'automobile se trouvaient, en plus d vl- l'archiduc et de sa femme, le commandant di *}' corps d'armée de la région et le comte llarrac lequel conduisait l'automobile, ainsi que le cli 1U- du oabinet militaire de l'archiduc, le colon de fîardoff et un commandant. L'OPINION A VIENNE ( e Vienne, 28. — Les journaux ne paraissant pi M dimanche soir, ont publié, à 5 heures, des éc ie- Ions spéciales sur l'attentat de Serajevo. un Une grosse émotion règne parmi les rares pre 111- iieneurs qui se tiennent dans les rues de la v: 10- t>, une grande partie de la population étant pa £té fie. en effet, à cause des fortes chaleurs, dans es matinée, pour les environs, 011 ignore encore jKg nouvelle. Demain, jour férié, les journaux qu ,pr. tidiens ne paraîtront que mardi matin. Selon les nouvelles publiées par les journal f11" d'hier et de ce matin, l'archiduc et sa femme ; Ie,r montraient enchantés de l'accueil qu'ils avaiei iti- reç. 1 partout en Bosnie. 'a- Les enfants de l'archiduc sont restés au ch ac- teau de Kenoptisctit. mi l'empereur Guillaume f récemment une visite, lu- CONDOLEANC.ES FRANÇAISES Paris, 28. — Aussitôt qu'il a eu connaissane iur de l'attentat <le Serajevo, M. poinmré, présidei ns- de ln République, a adressé un télégramme e ics condoléances à l'empereur d'Autriche, les CONSTERNATION Pc" fnspruck, 28. — La consternation règne dai les tout le 'l'yroi, où l'archiduc était très aimé. D oir drapeaux" noirs ont élé arborés à Inspruck Lie, dans toutes les localités du Tyrol. tra LE DEUIL A VIENNE ^e- Vienne, 28. -r Des éditions spéciales ont répa <Ju du rapidement dans toute la banlieue de \ ieni mi- la n-.iaeiie de l'attentat. Les trains de banliei i.ns rentrent à Vienne bondés. fu,t. Partout, les théâtres et les concerts ont inU ,n rompu leurs représentations. La c rislernati'.n est générale. Déjà de noi f" breux dra|»eau.\ noirs sont arborés dans 1 iyG rues de Vienne. m- l. archidtie I rançois-Joseph, quoi qu'il se n ôté p<mi en avant cl fut peu connu dos grandes ma de- se-, imposait enfiartee parie qu'il avait une i telligoncc éclai' ée et ouverte à toutes le^ qu< P«e lions intéressant l'I'Uat. cc qui était rassurai étant donné l'âge avancé de l'empereur. 4" Sa femme, la duché -c de llohenberg, n 51" c(.mte>>e C.hote<-lv, était d'origine tchèque et pc <"'e s. dait de grandes svmpalhies en Bohême, de \ussi !a consternation est-elle générale à Pr me eue. st.i- LA SITUATION DE LA BOSNIE nir nome, 28. - Selon les renseignements pat rcjl cuii'M's, on affirii»e que les esprits étaient 1« ien d'être pacifies en Bosnie. Les .sphères officiel ne s'attendaient nullement à l'attentat de Sei jev. Dans les éditions spéciales, le Giornt d'lia lia, la V<ia et la Tribuna expriment Ici Dé- sentiments de compassion pour le vieil emi eut leur éprou\«'- par tant de malheurs successi il Le Gioî n aie d'Ualia croit que l'< vénementpo' ent rait avuir une icpercussion politique assez pi 011- fonde. b''tsn vatorc Bomano s'exprime en e termes : « L'horreur profonde dont nous so mes envahis pour un pareil crime, la doule , très vive que nous re—entions pour la dispa ,!LC tion imprévue d'un prince sage et éclairé, en; . ç notre indignation profonde contre les aulei méprisables de cet attentai ne peuvent s'ex.p mer facilement en paroles. L'angoisse, dans ce moment, ne le permet p* "a* Nous éprouvons seulement le besoin d'élever 1 I Ut-JWU avtQi otilt de tous ls» Uvruiôi?& «fi contre de semblables abominations, ponireT3lûi" trage el !a nouvelle honte infligée à l'humanité, à l'honneur et à la civilisation. » NOUVEAUX BETAILS APRES LE PREMIER ATTENTAT Serajevo, 29. — La réception de l'archiduc ci de sa femme, à l'Hôtel-de-Ville, s'était passée' conformément au programme. Après la première tentative d'attentat, Par-1 chiduc avait été l'objet d'enthousiastes ovations^ d'autant plus cordiales que la nouvelle de l'aUi tentât, qui n'avait- pas réussi, s'était déjà ré-t pandue dans le public. L'archiduc et sa femme avaient élé reçus solennellement a l'Hôtel-de-Ville. par le maire.I L'archiduc avait répondu au discours de bienvenu^. en exprimant ses remerciements à l'occasion de la magnifique manifestation dont, il» avait élé l'objet, d'autant plus que la popiH lal ion témoignait ainsi de la joie qu'elle avait! éprouvée en voyant que l'attentat avait échoué. L archiduc et sa femme étaient un peu agitées, mais de joyeuse humeur. LE DERNIER DISCOURS DE L'ARCHIDUC Serajevo, 29. — Voici en quels tenues l'archi-' duc héritier avait répondu a l'Hôtel-de-Ville,, aux souhaits de bienvenue du maire : C'est avec un plaisir particulier que j'ac-1 ccpte ici l'assurance de votre fidélité inébran-; lable et de votre attachement à Sa Majesté no--Ire empereur et roi, et je vous remercie, Mon-] sieur le Bourgmestre, avec joie des ovationsi enthousiastes que la population nous a réservées. De plus, j'y vois l'expression qu'a causée laj non réussite de l'attentat. Je vous exprime la: -atisfaclion sincère qui m'a élé donnée de me rendre compte personnellement du développe-! nient heureux de ce pays, développement, au-qu I j'ai toujours pris le plus grand intérêt. C^tnlinuanl en langue serbo-croate, l'archiduc a dit : Je vous prie d'adics- r ii la population] nies salutations les plus cordiales et l'assurance' de mon attachement inébranlable. AU KONAK Seraj uo, 2'.K — Après l'attentat, l'automobilei de l'archiduc so rendit au-,-itôt au konak où1 deux médecins prodiguèrent des soins aux blés»' S"<;. mais tous les accours furent inutiles. Les deux corps restent provisoirement au konak o| '-rit été placés sur 1111 lit de parade. Après l'attentat, une immense agitation s'em-, para de l<a foule. Des rassemblements se sont! formés sur les lieux dés deux attentats. EFFETS DE BOMBE , Serajevo, i"J. - On donne k\s détails suivant*] sur le premier âttentat : L'engin ct-a.it une bom-be « bouteille » remplie de clous et de plomb ha-j ché, L'explos'on a été très forte. Des rideaux de fer de magasins, qui se trouvaient dans le voisinage, ont été transpercés en plusieurs en-1 droits.- Une vingtaine ce personnes ont été légèrement blessées, dont plusieurs femmes et des enfants. Dans le courant de l'ajurès-midi, plusieurs) j>ersonnes blessées se sont fait ex>nnaitre, mais elles n'ont, pour la plupart, que des blessfures légères. Un' fonctionnaire du gouvernement provincial a été grièvement blessé par desl éclats de bombe. LA MORT DE L'ARCHIDUC FUT RAPIDE i Serajevo, 29. — L'archiduc François-Ferdt-I nand a succombé presque aussitôt après avoir] été blessé. L'attentat a été commis avec une! rapidité inouïe. Beaucoup ee gens, qui se trou t valent la 11'ont pas entendu les détonations. La. rue est assez étroite à cet endroit et l'assassin a pu tirer de très près. Quelques personnes avaient remarqué que Prinzip stationnait depuis un moment à l'endroit d'où il devait tirer et gardait la main dans sa poche. APPREHENSIONS Vienne, 29. — On apprend que le ministre do. Serbie avait prévenu, au nom de son gouvernement. la semaine passée, le gouvernement] e autrichien, que la police avait eu connaissance; d'un projet d'attentat contre l'archiduc héritier,! ' mais celui-ci n'en avait pas tenu compte. D autre part, on mande de Serajevo que depuis-e quelque temps on y sentait un mouvement ser-bophile. Il y a un mois environ, des élèves du' ■) gymnase de Mostar, avaient attaqué et menacé * leurs profeseurs. On avait dû protéger des offi-e ciers en uniforme qui avaient été insulte^ par la i foule. s- CONDOLEANCES DU LANDTAG Serajevo, 29. — Le Landtag s'est réuni hieri s après-midi en séance extraordinaire. Ix prési-j c dent a exprimé son indignation pour l'attentat et" sa profonde douleur pour la mort tragique de ' l'archiduc héritier et de son épouse. Il a affirmé 1 la fidélité el le dévouement immuable de l'as-ti. semblée à l'empereur et à la maison impériale. c( 11 a poussé un triple hourrah à l'empereur. Les el hourrahs ont été répétés par les députés. UNE IMPRUDENCE Serajevo, 29. — Aussitôt après le premier at-ls tentât les mesures militaires extraordinaires qui i- avaient été prises furent supprimées sur le com-J mandement de l'archiduc. Celui-ci avait expri-». nié le désir que le programme ne fût en rien1 1- modifié. r. EN AUTRICHE la L'ETAT DE SANTE DE FRANÇOIS-JOSEPH i la RESTE BON Ischl. 29. — L'empereur, bien que profondément affligé, travailla jusqu'au soir.et. reçut dif-[x rérentes pesonnalités. Son état de santé ne laisse J? rien à désirer. L'EMOTION AU MONTENEGRO Cettignc, 29. — La nouvelle de l'attentat de Se- ^ rajevo a provoqué une tri-^ vive émotion. Les. membres du gouvernement, les dignitaires doj la cour el le corps diplomatique ont exprimé1 .0 lemrs condoléances au ministre d'Aulriche-Hon-il gne. ! le A BELGRADE Belgrade, »9. — La nouvelle de l'attentat eît ville, hier après-midi, provoqua une profonda impression. Tout le monde éprouve la plus omis fonde sympathie pour l'empereur nui, à peina ;s rétabli d'une cruelle maladie, vient d'être éprou-ît vé si durement. MESURES D'ORDRE A BELGRADE Belgrade, — A là suite de l'attentat de l'ar-"1- chiduc François-Ferdinand tous les divertisse-ie ments publics ont été interrompus hier soir, a ic 10 heures par ordre de la police. Los cafés ont ét formés. Les garnisons ont r- étô consignées dans les casernes. n_ LE KAISER APPREND LA NOUVELLE :s 29. — L'empereur Guillaume a été préwj-j nu de l'ai Ien tat alors qu'il se trouvait sur son! lit yacht Méléor. s_ Il interrompit an- ilôt les courses. Les autres] n. yachts suivirent son exemple. L'empereur or-i donna aux no vires de guerre de mettre leurs pa^i ^ villons en berne. Les na\ires de guerre anglais fin Mit de méaue.i ^3 L'ciiujereur télégraphia immédiatement aj s- l'emi-ereur François-Joseph. L'impératrice, qui veriait. d'arriver, et Fempe-. a. reur partent demain pour Wild Park. DANS LA PRESSE BERLINOISE Berlin, 29. — L'assassinat du prince Koritie^r li- d'Autriche produis t une très vive impression A; in Berlin. Les journaux consacrent des articles! es très sympathique* aux deux défunts. Les jour-, u- naux conserva! urs se montrent particulière-[/e ment inquiets d»' l'avenir. rs 'es Berlincr Neuesle Nachrichlen disent: La ,e- deuil de l'Autriche est aussi un deuil pour nous.! [s. La monarchie danubienne est atteinte profon-ir- dément. «o- La Deutsche Tapes Zeitung écrit: Il est poses sible quo la situation nouvelle moite l'empire m- allemand devant une gravé décision à prendra, ur Puisse, quan«" le moment sera venu, les chefs ri- de l'empire allemand être 1 réts se décider, in La Morgen Post dit de même. Les conséquents ees extérieures de cet assassinat sont considé-t ri- rab'cs. On peut craindre les pires possibilités. seul le \orwacrts dit: François-Ferdinand; ls. tombe victime d'un système faux et suranné* [0. dont il était le représentant. Les balles qui l'onti ûi frappé tuent aussi la croyance «t la T**si5tsae« ' ds «i w «fioadAv ? Hardi 30 juin 1914 5 centimes le numéro 58me année — N0181

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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