Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 29 Dezember. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/qf8jd4t469/
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Mercredi 21) décembre 101.> JE> centimes le numéro if»9me année — N° 36.Î JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : H fr. par an ; 4 fr. pour six mois ; 2 fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarit iu bis ïc U dernière page du journal. LA GUERRE Sur le front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 27 décembre (communiqué de midi). — Au nord-ouest Qe lN'euvuiK les Français ont fait jouer une mine devant notre position; 1 entonnoir creuse par l'explosion a été occupé par nous. Une autre explosion, que l'ennemi a provoquée, sur les collines de Combres, n a lait que des dégâts insignifiant*. Pas' d autres événements d'importance. Communiqué officiel français Paris, 2/ décembre. Rapport du soir du 26 décemDre. — tn Artois, grande activité de noire ariilierie au sud de bailteut et dans les environs de Blairville, au sud d'Arras. Près de la terme Navarin, en Cnampagne, nous avons tiombardé des détachements d'ouvriers ennemis. En Wœvre, nous avons fait exploser un dépôt de munitions, au nord de Regniéville. uans les Vosges nous avons pris sous notre feu un convoi de munitions à Hacnineite au sud-est de Bonhomme. Nos observateurs constatèrent une forte explosion. Communiqué officiel belge Le Havre, 27 décembre.— Faible activité réciproque au front de l'Yser. Nos batteries répondirent aux batteries allemandes qui avaient ouvert le feu sur nos positions de première ligne de Lampernisse et d'Oude-capelle.Sur le front oriental Communiqué oflicie! allemand Berlin, 27 décembre. — Rien de nouveau.Communiqué officiel autrichien Vienne, 27 décembre. — La situation est inchangée. Communiqué officiel russe St-Pétersbourg, 26 décembre. Rapport du 25. — Une tentative d'atiaque contre nos positions avancées, au nord-est de Buc-zacz, fut repoussée. A Rarzewecze (/ ki.o mètres à l'est de Czernowitz) nos patrouilles prirent un reiranchement ennemi. Rapport du 26. — Au sud-sst de Czarto-rysk, nous avons repoussé une patrouille allemande. Au nord de Buczacz, un détachement entra par surprise dans le village de Petlikowce et en chassa le détachement autrichien qui l'occupait, Sur le front des Balkans Communiqué officiel allemand Berlin, 27 décembre. — Rien de nouveau. Communiqué officiel autrichien Vienne, 27 décembre. Pas d'événements importants. A Bijelopolje on a capturé jusqu'à présent 5400 armes à feu portatives. Communiqué officiel monténégrin Genève, 26 décembre. — Nous avons repoussé une attaque près de Bentch.de. Les. Autrichiens s'emparèrent de notre position de Raskovayor. En Egypte et aux Dardanelles Communiqué officiel turc Cônstaminople, 27 décembre. — Les guerriers du Cheik de Senoussi ont continué avec succès leurs attaques en plusieurs colonnes contre les Anglais en Egypte. La région de Siva est complètement débarrassée dés Anglais. Une colonne qui avançai à la côte a attaqué la sortie de Matruh, à 240 km. à l'est de Solum. Dans les combats, le commandant de Matruh et 300 Anglais ont été tués; le restant de l'ennemi s'est enfui vers l'Est. Les.guerriers maho-rnétans ont pris aux Anglais, près de Solum et de Matruh, deux canons de campagne, une quantité de munitions d'artillerie, dix automobiles dont 3 blindées et une quantité de matériel de guerre. Au front des Dardanelles, noire artillerie a oohge, dans la nuit du 24 au 25 décemDre un torpilleur qui bombardait le point de Débarquement a Ari-t>urnu à s eloigner. A beua-ui-bahr, l'ennemi a lancé une assez grande quantité de bombes et de torpilles aériennes. Notre artillerie a détruit des lance-mines ennemis et a occasionné . des dégâts importants dans la première et dans la seconde ligne des tranenées ennemies. Notre artillerie loucna quatre fois un croiseur ennemi, qui bombarda plusieurs fois Altsch-Tepe et les environs. Nos batteries du détroit ont bombardé efficacement le point de débarquement de Sedd-ul-Bahr, les points de concentration des troupes à Morto-Liman, les tranchées ennemies dans les environs du Kerevisdere, des troupes de réserve à l'ouest d'Eski Hisparlif, ainsi qu'une batterie d'obusiers. Elles occasionnèrent des dégâts notables et coulèrent 2 chaloupes cuirassées à Morto-Liman. Le 25 décembre, un de nos hydroplanes a exécuté des vols de reconnaissance heureux au-dessus de Tenedos, de l'ile Mavro, ainsi que des positions ennemies à Sedd-ui-Bahr et il toucha d'une bombe un torpilleur au sud de Sedd-ul-Bahr. Sinon, rien d'important.En Grèce Les Alliés à Salonique De Salonique, 27 décembre, aux journaux de Vienne; Jusqu'à présent, 230,000 Français et Anglais ont été débarqués. Les troupes alliées construisent des fortifications à Gnémendje, près de Salonique et dans la presqu'île de la Chalcidique. Les Français se sont établis sur- la rive droite du Vardar, les Anglais sur la rive gauche. Les troupes grecques occupent les zones qui s'étendent à l'ouest et à l'est de la zone d'opérations franco-anglaise. Personne, à part les Français et les Anglais, ne peut plus se montrer datii les rues de Saionique après 6 heures du soir. Le voyage du général CasteLnau Athènes,27 décembre.— Le général Cas-telnau a terminé son voyage d'inspection. Apr^s de nombreux entretiens qu'il a eus avec le général Sarrail et le commandant en chef des troupes anglaises, Castelnau a quitté Salonique pour se rendre à Athènes, où il a été reçu en audience par le Roi. Berne, 27 décembre. — D'après 1' «Echo de Paris ». le général Castelnau retourne d'Athènes à Paris. Sur le front itaio-autrichien Communiqué officiel autriebien Vienne, 27 décembre. — L'activité de l'artillerie italienne contre le front du Tyrol fut de nouveau grande hier. Dans un combat sur les pentes, à l'est de la vallée de l'Etsch, au sud de Navereto, l'adversaire eut 200 hommes tués et blessés. Sur quelques points de l'isonzo, feu d'artillerie. Communiqué officiel italien Rome, 26 décembre. — Activité réciproque de t artillerie dans plusieurs secteurs du front et part.culièrement en Judicarie, entre les fortifications du Lardaro et nos batteries. La situation reste inchangée sur l'autre front. En Espagne Entrepots de coton Madrid, 24 décembre. — Un syndicat de banquiers américains a décidé d'envoyer annuellement un demi-million de balles de coion en Espagne. Des entrepôts seront édifiés à Madrid et à Barcelone pour recevoir cette marchandise. Aux Indes Néerlandaises Troubles La Haye, 25 décembre. — On mande de Batavia que des troubles ont éclaté à Pa-dangpandjang. Une bande d'insurgés a assailli. la demeure du gouverneur, qui s'est caché dans une baraque. Les soldats ont repoussé les insurgés, qui ont eu plusieurs morts et blessés. ECHOS Emploi d'exploisifs pour creuser la terre Pour pouvoir se terrer rapidement dans un sol à moitié gelé ou y élever des abris, on emploie fréquemment des explosifs, ce' qui active et facilite le travail de la bêche. Les pontonniers, les sapeurs et les troupes du génie ne sont pas seuls à disposer des moyens explosifs; tous les soldats s'occu-' pant de la construction des tranchées en sont également munis. On recommande maintenant l'emploi de boîtes en acier, se terminant d'un côté en pointe et formant ainsi un coin que l'on introduit facilement dans la terre ;on la remplit ensuite, on la ferme et l'on fait exploser son contenu. En pratiquant une entaille dans la boîte, on peut déterminer à l'avance la direction dans laquelle l'explosion produira ses effets le plus vigoureusement. Chaque homme peut emporter deux de ces boîtes, i On en fait d'assez grandes pour y introduire une cartouche d'artillerie. L'allumage peut être produit par une mèche ou par un choc. Nécrologie Mort de « Chamual » Ou annonce de Londres la mort d'Achille Chainaye, que toute le monde en Belgique connaissait mieux sous le pseudonyme de « Cham-pal », qu'il avait su rendre populaire. 11 meurt à 53 ans. Ses funérailles ont eu lieu jeudi après-midi, à Londres. Au début de sa carrière, il produisit plusieurs œuvres de sculpture intéressantes. Mais une autre voie l'appelait, convenant mieux à sa fièvre de travail, et il entra dans la presse. Attaché comme rédacteur à la Réforme, il créa l'interview et se fit. rapidement un nom. Abonnements Les personnes qui prendront un abonnement au.Journal île Gmul po'ur le trimestre prochain le recevront à partir d'aujourd'hui. ' Le prix d'abonnement, payable par anticipation, est fixé à DEUX FRANCS par trimestre m-»*»-*— Chronique Gantoise INFORMATIONS communales. — Hospices civuSi — budget tdti. 3' insuffisance de 1 art .19 pour « Médicaments et objets de pnarmacie ». Rappel de fr. lu.GOO sur 1917. — Rapport de M. l'échevin Heynde-ryckx. Messieurs. La Commission des Hospices civils nous a transmis, sous la date du 13 ( décembre dernier, n" 3,539, la lettre sur i vante ; « Messieurs, « Nous vous prions de vouloir soumettre 1 « au Conseil communal une nouvelle de-« mande de crédit de fr. 10,000, relative à « l'art. « médicaments » au budget de « 1915. « Les dépenses de la pharmacie s'ac-« croissent chaque jour, en raison des « charges extraordinaires qui lui sont im-« posées pour le traitement des femmes à « l'hospice Lousbergs. Des produits, émit ployés d'ordinaire en petite quantité, tels « que le protargol et le saivarsan, doivent « s'acheter actuellement par grandes parti fies, et il y en a déjà pour plus de fr. « 4,000. « Ce crédit sera rappelé au prochain « budget. « Recevez, etc.... a Le Collège propose au Conseil d'accorder aux Hospices le crédit de fr. 10,000 qu'ils sollicitent, sauf rappel au budget de 1917. VOIRIE, — Là circulation pour piétons et véhicules sur le pont du Muide sera interrompue du 4 au 5 janvier 1916. (Communiqué). ON DEMANDE DES RENSEIGNEMENTS au sujet des personnes suivantes qui habitent peut être encore le lieu de leur résidence d'avant la guerre (Réponse au Bureau officiel de renseignements, Halle-Beffroi, Gand). Thourout. — Crevils-De Rudder, Henri, secrétaire, et épouse. Furnes. — Denis Henri, Grande place, 32; Laevens Borooy, épouse, rue de Dunkerke. Vlamerlingen. — Barbary-Van de Voorde, veuve François, et sa fille Alida. Vlissegem. — Beirens Gustave. Waardamtne. — Terhaghe (famille). Warneton.— Cateau Adolphe et femme et qua-. tre entants,rue de Rivage; Delebecque et femme, trois frères et sœurs; Deneulin Louise et Adeline ou Hélène; Denys Paul et Adolphe; Deratneaux Arthur, batelier et sa femme et trois enfants; Derameaux Maximilien et femme et enfant; Dehoulez, veuve, née Denys Flore; Hazebrouck Joséphine et enfants, St-Yvon; Lankreit, chauf-feur-cortducieur, et femme et fils; LauraineH., cordonnier, et femme et fille, Bas-Warneton; Leblanc Louis, batelier, et femme et dix enfants, rue des Hauts Jardins; Lemoine Jean, conducteur de chevaux; Marquette César; Marquette Henri et femme; Marquette Emile et femme et quatre enfants; Marquette, veuve Henri, hospice des vieillards; Marquette, épouse Jules, née Debegole Joséphine; Velle, veuve, née Mussche Rosalie; Vervest Auguste, batelier, et femme et trois enfants, rue de l'Eglise. Wenduine. — Braeckman Joséphine, demoiselle de buffet. Werken. — VelleCamille (ouDaniël?)et Aloïs. Wervicq. — Couvent du Sacré^œur et soeur Serante Laurence; Delbecke-Catteau, René ; I Rings, épouse, née Marie Maertens, et trois enfants; De Camp Julien, rue de Comines; Morisse Julien, rue du Curé. Westende. — Esser, et femme et petit-fils Herman Antoine; Lanoisele, Toussaint, épouse, ' Villa Willy, avenue des Chardons; Ursel Amélie, veuve de Charles De Wulf et de Henri Mortier, et ses enfants. ; Wevelgem. — Vercruysse Léandre, Molen-lioek.Wytschate lez-Ypres; Bondue, famille; Chantai, Menu; De Velter, Emile; Douce, Henri, 74 ans; Hasstryck, Emile: Menu Emile. Woumen. — Bulcke, ' Désiré, instituteur, et ipouse, née Van Houtte Marie-Louise; Bom-ners-Van Stechelman. Zandvoorde. — Billiet-Dufour, Charles, vil-age;Lestdagh-Dulour, Jean, village; Vercruysse, Jierre, et femme, née Sidonie Van Beveren et rois entants Octavie, Berttie et Léon. Zarren. — Wroman, Modeste Céleste, zonnebeke. — Dutmeum, Frédéric, et femme, tee Nyssen Louise-Marie. z.utte. — ue Kuyetz Camille, maçon, chaussée :te uanu. z.weve^ele. — Noppe, famille. LiriOi Su^Lcj Au « oAiNUA » pour les o. mains ucOuts ue son Uicuèsue oym- ylLUlUilUC ! Les rnands ue bonne musique s'en sont donne a cœur joie ; Le choix et ta variété ues morceaux et ta laçon magistrale uont us sont exécutés ont conquis u etnDtee la ra-venr uu très nomoreux puDlic qui se pressait uans la coquette trtVDKiNc (jrtiMJA. ruueie au programme punantn. opique qui a incite la utrecuon ue i noiei uunau a i éprendre ses soirées musicales, cette dernière nous niiorme qu eue versera is trancs a \\jzuvre au boa, ue la Croix Verte et Qe la caisseite. au frisoaruer, comme quote-part uans les lu % aDanuonnes sur la re-ceue orme des concerts. (1045) PREMIERE exposition du Bibelot d'Art. — Règlement.— oui.— l exposition est organisée dans un double but de bienfaisance et de vulgarisation d art. Participation. — tout auteur de bibelo.ts u art peut participer à I exposition à la condition de se soumettre au règlement. La participation implique cette adnésion. i-ar DiDelots o art, il faut entendre tous les menus ODjets — utiles ou de luxe — qui enjot.vent le foyer familial et propagent le non goût. Les petites œuvres d'art peintes et sculptées sont comprises sous ce terme. Elles ne pourront avoir plus de 40 centimètres de côté. Le mobilier proprement dit, les bois découpés non originaux, la lingerie, les den-telles (sauf les éventails et les petits abat- * jour), seront écartés. Règlement d'ordre intérieur.— Les exposants devront faire parvenir leur adhésion par écrit, au président de la Commission organisatrice avant le 5 février, délai de rigueur. ils devront indiquer le nombre et les dimensions des objets qu'ils comptent envoyer.Ils feront connaître le prix (ou la valeur) de ces objets. Ceux-ci devront être remis à l'Hôtel de Ville les 21, 22 et 23 février. Jury d'admission. — Aucun objet ne pourra être exposé sans l'approbation d'un jury qui sera désigné ultérieurement. Au cours de l'exposition aucun objet ne pourra être apporté ou enlevé. Ouverture. — L'exposition se tiendra à l'Hôtel de Ville de Gand. Elle s'ouvrira !e 27 février et se clôturera le 7 mars 1916. Mesures d'ordre. — La commission or-gani atrice prendra toutes les précautions en vue de la conservation des bibelots qui lui seront confiés et les assurera contre l'incendie,mais elle décline toute responsabilité du chef de vol, perte, dégradation ou destruction quelle qu'en soit d'ailleurs la cause, (faits de guerre ou autres). Il est défendu de fumer dans-les salles, et de toucher aux objets. Aucun objet exposé ne pourra être dessiné, copié ou reproduit de n'importe quelle façon, sans permission écrite de l'exposant et de la Commission. Feuilleton du lournal.de Gand -181 Le Comte DE MONTE-CRISTO par ALEXANDRE DUMAS Les jeunes gens se regardèrent ; ils ne savaient si c'était une comédie jouée par Monte-Cristo ; mais tout ce qui sortait de la bouche de cet homme avait, malgré son caractère original, un tel cachet de simplicité, que l'on ne pouvait supposer qu il dût mentir. D'ailleurs pourquoi aurait il menti? — Il faudra donc nous contenter, dit Beauchamp, de rendre à monsieur le comte tous les petits services qui seront en notre pouvoir. Moi, en ma qualité de journaliste, je lui ouvre tous les théâtres de Paris. — Merci, Monsieur, dit en souriant Monte-Cristo.; mon intendant a déjà l'ordre de me louer une loge à chacun d'eux. — Et votre intendant est-il aussi un Nubien, un muet? demanda Debray. Non, Monsieur, c'est tout bonnement un compa.riote à vous, si tant est cependant qu'un Corse soit compatriote de quelqu'un; mais vous le connaissez, monsieur de Mor-cerf,— Serait-ce par hasard le brave signor Bertuccio, qui s'entend si bien à louer les fenêtres? —Justement,et vous l'avez vu chez moi le jour où j'ai eu l'honneur de vous recevoir à déjeuner. C'est un fort brave homme, qui a été un peu soldat, un peu contrebandier, un peu de tout ce qu'on peut être enfin. Je ne jurerais même pas qu'il n'a point eu quelque démêlé avec la police pour une misère, quelque chose comme un coup de couteau. — Et vous avez choisi cet honnête citoyen du monde pour votre intendant, monsieur le comie? dit Debray; combien vous vole-t-il par an ? — Eh bien! parole d'honneur, dit le comte, pas plus qu'un autre, j'en suis sûr; mais il fait mon affaire, ne connaît pas d'impossibilité, et je le garde. — Alors, dit Château-Renaud, vous voilà avec une maison montée ; vous avez un hôtel aux Champs-Elysées, domestiques, intendant, il ne vous manque plus qu'une maîtresse.J Albert sourit ; il songeait à la belle Grec que qu'il avait vue dans la loge du comte au théâtre Valle et au théâtre Argentina. — J'ai mieux que cela, dit Monte-Cristo; j'ai une esclave. Vous louez vos maîtresses au-vhéât.e de l'Opéra, au théâtre de va-de-ville, au théâtre des Variétés; moi j'ai acheté la mienne à Constantinople ; cela m'a coûté plus cher, mais, sous ce rapport-la je n'ai plus besoin de m'inquiéler de rien. — Mais vous oubliez, dit en souriant Debray, que nous sommes, comme l'a dit le roi Charles, francs de nom, francs de nature; qu'en mettant le pied sur la terre de France, votre esclave est devenue libre? — Qui le lui dira? demanda Monte-Cristo.— Mais, damel le premier venu. — Elle ne parle que le romaïque. — Alors c'est autre chose, — Mais la Verrons-nous, au moins? demanda Beauchamp, ou, ayant déjà un muet, avez-vous aussi des eunuques? — Ma foi non, dit Monte-Cristo, je ne pousse pas l'orientalisme jusque-là: tout'ce qui m'entoure est libre de me quitter, et en me quittant n'aura plus besoin de moi ni de personne ; voilà peut-être pourquoi on ne me quitte pas. Depuis longtemps on était passé au dessert et aux ebares. w y k — Mon cher, dit Debray en se levant, il est deux heures et demie, votre convive est charmant, mais il n'y a si bonne compagnie qu'on ne quitte, et quelquefois même pour la mauvaise ; il faut que je retourne à mon ministère. Je parlerai du comte au ministre, et il fajdra bien que nous sachions qui il est. — Prenez garde, dit Morcerf, les plus malins y ont renoncé. — Bah ! nous avons trois millions pour notre police: il est vrai qu'ils sont presque toujours dépensés à l'avance; mais n'importe; il restera toujours bien une cinquantaine de mille francs à mettre à cela. — Et quand vous saurez qui il est, vous me le direz? — Je vous le promets. Au revoir, Albert ; Messieurs votre très-humble. Et, en sortant, Debray cria très-haut dans l'antichambre : — Faites avancer! — Bon, dit Beauchamp à Albert, je n'irai pas à la chambre, mais j'ai à offrir à mes lecteurs mieux qu'un discours de M. Danglars. — De grâce, Beauchamp, dit Morcerf, pas un mot, je vous en supplie; ne m'ôtez pas le mérite de le présenter et de l'expliquer. N'est-ce pas qu'il est curieux? j — Il est mieux que cela, répondit Châ- i teau-Renaud, et c'est vraiment un des hommes les plus extraordinaires que j'aie vus de ma vie. Venez-vous, Morrei? — Le temps de donner ma carte à M. le comte, qui veut bien me promettre de venir nous faire une petite visite, rue Meslay,i 14. — Soyez sûr que je n'y manquerai pas, Monsieur, dit en s'inclinant le comte. Et Maximilien Morrel sortit avec le baron de Château-Renaud, laissant Monte-Cristo seul avec Morcerf. III LA PRÉSENTATION. Quand Albert se trouva en tête-à-tête avec Monte-Cristo : — Monsieur le comte, lui dit-il, permettez-moi de commencer avec vous mon métier de cicerone en vous donnant le spécimen d'un appartement de garçon. Habitué aux palais d'Italie, ce sera pour vous une étude à faire que de calculer dans combien de pieds carrés peut vivre un des jeunes gens de Paris qui ne passe pas pour être le plus mal logé. A mesure que nous passerons d'une chambre à l'autre, nous ouvrirons les fenêtres pour que vous respiriez. (A suivre.)

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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