Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

1995 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1915, 06 Oktober. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/599z032d6v/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Mercredi (> octobre I9li'> 5> centimes le numéro 59me année — N° 279 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : H fr. par an ; \ fr. pour six mois ; S fr. pour trois mois Pour iétranger, le port en sus HEDACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Avis officiels de l'autorité allemande RÈGLEMENT I L'exportât.on de sabots hors du rayon d< l'Etape est interdite jusqu'à nouvel ordre. I es infractions seront punies d'une amen je de 500 marks pu d'un emprisonnemen correspondant, si des peines plus sévères ni sont pas applicables d'après la loi (Ex. T B. 475/8). ËGand, le I"' octobre 1915. Le Commandant de l'Etape. * * * Exécutions 'Un affiche du gouvernement général, datéed< Iruxelles, le 23 septembre, dit : « Les personnes suivantes : | 1. Joseph Baeckelmans, architecte, ■ 2. Alexandre Franck, commerçant, : «condamnés à mort pour espionnage, par juge-i ment du 14 septembre 1915 du tribunal d< Ijmpagne du gouvernement de Bruxelles, on ■lé fusillées ce matin. » r £a'#jbrîb I sur le front occidental Communiqués officiels allemands Berlin, 4 octobre. Le 2 octobre deu> nonitors anglais ont été endommagés de «ni La Panne, par des jets de bombes d( ios aéroplanes. W. T. B. Grand quartier général, ; jcioore. Hier matin, toi, 5 monnors si sont montrés devant Zeebrugge et ont ca lonné sans succès le littoral, 3 habitants on tté tués. Notre artillerie de la côte a attein « endommagé sérieusement un des moni lors, qui a dû être pris à la remorque pou: l'éloigner. Au nord de Loos, où les Anglais ont tenti vainement, la nuit, d'assaillir notre positior i l'ouest d'Haisnes, nos travaux d attaqui ont fait de nouveaux progrès. Au sud di uisseau de Souchez, les Français ont réuss i s'établir dans un morceau de tranchée prè: le la hauteur située au nord-ouest de Given !hy. Au sud ds cette hauteur, nous avons re ;oussé dés.-attaques françaises. Au nar.d-es de Neuville, nous avons reconquis les 4( nètres de tranchée abandonnés hier. El Champagne, hier, après-midi, les Françai: jnt attaqué vainement au nord-ouest de Mas liges et de Ville-sur-Tourbe. Nous avons di igé un feu concentrique sur leurs mouve nents. Au nord-ouest de Ville-sur-Tourbe une forte attaque nocturne de l'ennemi s'es écroulée sous le feu de notre artillerie et di ios mitrailleuses ; les assaillants ont subi d( ourdes pertes. Un de nos dirigeables a bom tardé cette nuit avec un succès visible 1< are de Chàlons, qui est le lieu principal d< assemblement des troupes françaises en lovées comme renforts .en ChamDaene. Sur le front oriental '.Communiqués officiels allemands Berlin, 3 octobre. Dans le journal amé ricain « Every Body's Magazin », le journa liste Parceval Gibbon a publié, en avril d cette année, de la Russie que des officier allemands avaient volé des valeurs dans 1 îhâtsau de chasse du Tzar à Skierniewice Il désignait par leur nom les officiers auteur Je ce vol, parmi ceux-ci un capitaine Ropp sulhner, qui n'existe pas dans l'armée aile lande. Il est d'autant plus superflu de jus tifier l'armée allemande de cette Dasse ca omnie, qu'on a épargné à ce château, pa irdre supérieur, toute occupation. Si des af aires y ont été volées, l'acte ne peut en au :un cas être attribué à un sujet de l'armé allemande. " i W. T. B. Grand quartier général, -1 octobre. Armées du général feldmarécha: von Hindenburg. Après une canonnade pré-: paratoire intense, les Russes ont attaqué hier en rangs serrés sur tout le front entre Pos-- tawy et Smorgon ; leur offensive s'est écrou-: lés. leur causant des pertes exceptionnelle-: ment élevées.Des opérations partielles qu'ils ont entreprises la nuit, n'ont pas mieux réussi. Au sud-ouest de Lennewaden (sur la Duna), nous avons également repoussé uns attaque de l'ennemi. Sur le front des autres armées la situation n'a pas changé. Communiqué ofliciel autrichien W. T. B. Vienne, 3 octobre. L'ennemi épuisé par ses nombreuses attaques de la veiilvi, qui lui avaient coûté de grandes perles, a évacué, hier, la rive occidentale de la région inférieure du'Kormin. Sinon, rien de saillant au nord-est: la si-; tuation n'y est pas changée. Front Sud-Oriental. Rien de nouveau W. T. B. Veinne, 4 octobre. La journée d'hier s'est écoulée sans événement; importants. La situation ne s'est guère modifiée.Front Sud-Oriental. Vive fusillade à la DVina inférieure. Sinon, tout est calme. Sur le front italo-autrichien Communiqué ofliciel autrichien W. T. B. Vienne, 3 octobre. Hiei avant l'aube, les Italiens se groupèrent pour une grande attaque, dans le secteur n.-o. du plateau de Doberdo. Notre artillerie prit les troupes assaillantes sous feu et le; dispersa en grande partie. Ainsi l'entreprise ennemie se termina par l'atfaque d'un seu bataillon, le long de la route Sdraussina-San Martino. Cette attaque, et une autre semblable, vers midi, furent repoussées. De; tentatives ennemies d'avancer à l'est de Re-dipuglia échouèrent de la même façon. Certains mouvements derrière le front ennem et une circulation vive sur les chemins de fei de la région vénitie'nne, n'ont pas échapp: à nos observations. Rien d'important au> autres parties de ce front. Communiqué ofliciel italien W. T. B. Rome, 2 octobre. --Officiel de samedi soir: Le long de tout notre front de l'Isonzo, du -Monte Rombon au Karst, l'ennemi a dépensé hier une grande quantité de projectiles d'artillerie et d'infanterie, à ce point qu'on a pu remarquer que des canons établis à grande distance tiraient sur des positions avancées autrichiennes. L'infanterie ' n'a attaqué à aucun endroit. Seulement sui : les versants du Ronlbon, les troupes enne-: mies tentèrent d'approcher de nos lignes. Notre feu bien dirigé les repoussa. Un avion ' ennemi a lancé hier quelques bombes sur le; : environs de la gare de Cervignano. blessanl deux habitants. Deux autres aéroplanes oni tenté une attaque contre nos positions du Karst. Ceux-ci furent mis en fuite par no; canons de défense. Ultimatum russe à la Bulgarie Pétrograde, t octobre. L'Ambassa-; dejr russe à Sofia a été chargé de remettre ; sans aucun délai au Ministre Président Ra-: doslawow la note suivante : Les événements qui se déroulent actuel-; lement en Bulgarie démontrént la résolution décisive du gouvernement du Roi Ferdinand de confier à l'Allemagne la destinée de son pays. La présence d'officiers allemands et autrichiens au Ministère de la guerre, dans • les états-majors de l'armée, la concentration de troupes dans les parties de territoires voisines de la Serbie et l'appui financier : considérable que le Cabinet de Sofia a accepté de nos ennemis, ne laissent aucun doute -sur le but des préparatifs militaires- actuel du gouvernemerft bulgare. Les Puissances de l'Entente qui se sor intéressées à la réalisation des aspirations d .peuple bulgare, ont appelé à plusieurs re prises l'attention de Radoslawow .sur c point qu'elles considéreraient toute acti.o hostile contre la Serbie comme si elle éta dirigée contre elles. Les assurances abondamment données pa le président du Cabinet bulgare, en répons à ces avertissements, ont été démenties pa les faits. Le représentant'de la Russie qu: ■ellî, est liée avec la Bulgarie par le souve nir impérissable de.la délivrance de la Bu garie du joug, turc! ne peut approuver, pa sa présence, les préparatifs à l'attaque fra -tricids contre un peuple slave et un allié. L'ambassadeur russe a donc reçu l'ordr de auitt -i- la Bulgarie avec tout lp personm rde l'ambassade et des consulats si la Bulgari ne rompt pas ouverfemen' endéans les 2 i heures, les relations avec l'ennemi de 1 cause slave et de la Russie et si elle n'élo gne pas sans aucun retard les officiers ap partenant aux armées des Etats aui sont e guerre avec les puissances de l'Entente. En mer Arrêt de la navigation Flessingue, 2 octobre. Le service de I ligne Zeeland, de et pour l'Angleterre, est arrêt momentanément. Rotterdam, 2 octobre. — Le- service de b; teaux à vapenr de la ligne Batavia et de la lign Harwich-Rotterdam est également arrêté prov soirement. ; gâBerlin, 2 octobre. — On annonce d'Amstei dam au Bertincr Tageblatt, : Le trafic postal < de voyageurs entre Flessingue et l'Angleten est airêté jusqu'à nouvel ordre par l'Amiraul 1 anglaise. En France L'aliment lion des écoliers Dans les six mois qui suivirent la déclara lion de guerre, les hygiénistes français ot servèreni certains faits qui les déconcerté rent. Les écoliers fréquentant les écoles de I Ville de Paris, manifestèrent un état de sant exceptionnellement bon et cependant le la frais était plus rare et la viande avait auf menté de près de 25 p. s., se qui avait obi gé les économes à réduire les rations. Et, ce qui est surprenant, c'est que plu la guerre se prolongeait' et plus les statist ques accusaient une diminution des maladie épidémiques chez les écoli:rs en rapport au annees précédentes. Le mvstère fut vit éclairci. M. Joubert, inspecteur des services san laires de la Ville de Paris, après une sévèr enquête, donne les conclusions suivantes: Si les enfants se portent miex, c'est que 1 nourriture qui leur est fournie actuelle-;ner est plus saine qu'en temps normal. Et poui quoi est-elle plus saine? Parce que le contrôle au point de vue fa sification et altération d;s denrées alimenta res est beaucoup plus facilé lorsqu'il s'ag de légumes secs et de conserves que lorsqu i on doit surveiller la qualité de la viand: des légumes et du lait frais. Il arriva fre quemment que les inspecteurs, lorsqu'ils fa saient à l'improviste une seconde visite dan les cuisines des écoles, constatèrent que de aliments sur lesquels ils avaient apposé leu visa, la veille n'avaient pas été employés irr médiatement et que, placés dans des endroit mal aérés, ils s'étaient altérés. L'emploi des conserves (lait condense ooisson, etc.) expose à beaucoup moins d danger, car on ouvre les boîtes au fur et mesure des besoins quelques instants avar s la cuisson, et à l'ouverture des récipients or i s'aperçoit immédiatement à l'aspect ou à t l'odeur que le produit est dangereux. 11 er -i est de même pour les légumes secs. Cela ne signifie pas, déclare M. Joubert e au 'il est préférable d'alimenter les enfants n avec des légumes secs ou avec des conser-t ves, mais que lorsque l'on ne peut suivre avec une vigilance de tous les instants la pré-r paration des produits frais destinés à la e nourriture des enfants, il vaut mieux em r ployer les conserves dont l'inspection es plus facile. - 9 ». 9,9.9.9.9." • 9^,9^9^9,9.9-9,99,9,9*9 ~ En Italie Au Ministère Rome; 20 octobre. — On annonce officielle-e ment que le Roi vient de signer un décret noini •I liant le vice-amiral Corsi ministre de la marine s Le nouveau ministre a prêté serment jeudi ai 4 quartier général. En Amérique Le syndicat des banquiers n Le syndicat des banquiers américains qu vont lancer l'emprunt franco-anglais d'ur demi-millard de dollars est formé. J.-P. Morgan.est à la tête, et à New-Yori seul il y a une quarantaine d'établissement: bancaires qui y participent,composés de ban ® ques nationales et de l'Etat et de banque; ® privées. Dans une quinzaine de jours aura liei - l'émission, et les guichets seront ouvert: e pour le public à New-York et dans les prin cipales villes des Etats-Unis. Un congrès international de femmes Un Congrès international de femmes va s( ;t tenir à l'Exposition de San-Francisco. e Certaines oratrices se sont fait inscrire poui e discuter des questions ayant trait à la guerre. On y parlera également de différents moyens ; préconiser en vue d'arriver rapidement à la paix Dans le Hainaut - i- La situation industrielle - L'activité est très grande dans tous le: charbonnages du Hainaut où l'extractior a progresse de jour en jour par suite d'un< é main-d'oeuvre plus développée. Beaucoup il d'ouvriers chômeurs de la grosse métallur gie plutôt que de rester inoccupés, se son i- fait embaucher dans les fosses. De même, les rivages du Centre, du Bori s nage et du bassin de Charleroi son fort ani i- més. Depuis une quinzaine de jours,' di s 1' i Echo de la Presse », le mouvement de: x expéditions de charbons pour foyers do e mestïques a pris une énorme extension e !:s charbonnages sont loin de suffire à l'ex i- traction. e On aura une idée du mouvement lorsqu'on saura que la gare de formation ds a Ha:n;-St-Pierre fournit journellement un ta it tleau de 1,200 à 1,500 wagons. Chaque - jour, i! se forme à cette station centrale dt l'Association charbonnière du Centre une - moyenne de septante trains de marchandi I- ses. it Bref, la situation actuelle des charbonna-e ges est bonne. :, Dans l'industrie de la pierre, à mesure - que l'hiver approche, les affaires tendent a - baisser. s En verrerie, le chômage est presque corn-s plet cette semaine encore, sauf aux gobele-r teries de Manage et de Jumet. Les fonderies, les hauts fourneaux com-s me les aciéries, manquent de minerais, et le chômage est de ce fait complet. L'industrie des bois de construction chô e me forcément. Seuls les bois de chauffage à d^ soutènement pour mines et de sabots son t l'objet de grandes demandes. Chronique Gantoise INFORMATIONS communales. Ecole 'Industrielle. Budget pour 1916. Rapport ■ de M. l'échevin De Bruyne. Messieurs. Le Bureau administratif de FEcoIe Industrielle a transmis au Collège :son projet de budget pour 1916, avec la lettre et les annexes qui suivent: « Gand, le 22 septembre 1915. « Nous avons l'honneur de vous trans-« mettre, avec les pièces justificatives, le « projet de budget pour l'année 1916. « Le personnel de l'Ecole est disposé, par ■ic une souscription volontaire, à supporter « la dépense résultant des augmentatioss ré-« gulières de traitement proposées, pour le « cas où le Gouvernement ne croirait pas •« pouvoir majorer son subside. « Une copie de la circulaire adressée au « personnel à ce sujet, est jointe à la présente « lettre. « Le Secrétaire, « Le Président, « O. Bergmans. « C. De Bruyne. » « Gand, le 6 juillet 1915. « Monsieur, « Par suite de l'état de guerre et des dé-> « penses considérables qu'il entraîne, il est ' « à craindre que les pouvoirs publics ne « soient amenés à supprimer toute augmen-'.'ii talion de traitement. « Cette décision serait hautement regret-' c« table. En effet, en reculant la date de l'oc-' « troi d'une augmentation réglementaire, on « recule par le fait même l'octroi de toutes « les augmentations ultérieures, car d'après « notre barème, il faut avoir joui pendant : : « un certain nombre d'années du même « traitement avant de pouvoir obtenir une ■ « augmentation, et la perte de capital est « égale, non pas au montant d'une augmen-i « tation, mais à ce montant multiplié par le « nombre d'augmentations à obtenir encore. « Ce recul peut même influencer la pen-« sien. D'autre part, il ne paraît pas équi-« table de faire supporter par les seuls pro-« fesseurs qui, d'après les barèmes en vi-. « gueur, auraient actuellement droit à une , « augmentation normale, cette charge spé-. « ciale,alors que les autres membres du per-, i sonnel en seraient exemptés. « Si, pour des raisons majeures-, les pou-« voirs publics sont amenés à décider que « le montant des budgets ne pourra pas être ■« augmenté pendant la guerre, au moins il . « nous paraît équitable de faire tomber cette t « charge sur tous les membres de l'admi-. « nistration en question et, pour ce qui nous « concerne, sur tous les membres du per-I « sonnel de l'Ecole, « Dans cet ordre d'idées, nous avons pro-« posé d'accorder les augmentations en ne : i tenant pas compte de la guerre, à condi-i tion que tous les membres du personnel « enseignant consentent à abandonner vo-- « lontairement une part de leur traitement, « telle que l'ensemble de ces parts soit égai « au montant des augmentations de traite-« ment. « Cette part s'erait d'environ 1 1/2 % pour « 1915 et 3 % pour 1916. « Le Bureau a approuvé cette proposition « et l'Administration centrale paraît s'y ral-« lier, sous la réserve que les membres du « personnel consentent à contracter volon-■i tairement l'engagement d'abandonner une « part de leur traitement comme il est dit ci-« dessus. « Atn d'examiner cette ouestion, je vous « prie instamment d'assister à la réunion du « personnel enseignant de l'Ecole, samedi, « 10 courant, à 3 1/2 heures (heure belge) « au local de l'Ecole. « Le Directeur « (s.) Delaere. » Ieuilleton du Inurnal de Gand 111 Le Comte nF MONTE-CRISTO PAR ALEXANDRE DUMAS Elle essaya de questionner Emmanuel «ais ceru'Uci ne savait rien autre chose, ou 't voulait pas dire autre chose. Pendant toute la nuit du 4 au 5 septembre, «adame Morrel resta l'oreille collée contre : boiserie. Jusqu'à trois heures du matin, fe entendit son mari marcher avec agitation !>ns sa chambre. A trois heures seulement il se jeta sur son Les deux femmes passèrent la nuit ensem-'le. Depuis la veille au soir elles attendaient ^aximilien. A huit heures, M. Morrel entra dans leur Cambre. Il était calme, mais l'agitation de ani|it se lisait sur son visage pâle et défait. Les femmes n'osèrent lui demander s'il lv»itbien dormi. Morrel fut meilleur pour sa f;mme, et plus paternel pour sa fille qu'il n'avait jamais été; il ne pouvait se rassasier de regarder et d'embrasser la pauvre enfant. Julie se rappela la recommandation d'Emmanuel et voulut suivre son père lorsqu'il sortit; mais celui-ci la repoussant avec douceur : Reste près de ta mère, lui dit-il. Julie voulut insister. Je le veux ! dit Morrel. C'était la première fois nue Morrel disait à sa fille : je le veux ! mais il le disait avec un accent empreint d'une si paternelle douceur, que Julie n'osa faire un pas en avant. Elle resta à la même place, debout, muette et immobile. Un instant après, la porte se rouvrit, elle sentit deux bras qui l'entouraient, et une bouche qui se collait à son front. Elle leva les yeux e( poussa une exclamation de joie. Maximilier mon frère! s'écria-t-elle. A ce cri madame Morrel accourut et se jeta dans les bras de son fils. Ma mère, dit le jeune homme en regardant alternativement mhdame Morrel et sa fille; qu'y a-t-i! donc et que passe-f-il? votre lettre m'a épouvanté et j'accours. Julie, dit madame Morrel en faisant si- ^ gne au jeune homme, va dire à ton père que Â'iaximilien vient d'arriver. La jeune fille s'élança hors de l'appartement ; mais, sur la première marche de l'escalier, elle trouva un homme tenant une lettre à la main. N'êtes-vous pas mademoiselle Julie Morrel? dit cet homme avec un accent italien des plus prononcés. Oui, Monsieur, répondit Julie toute balbutiante; mais que me voulez-vous? je Re vous connais pas. Lisez cette lettre, dit l'homme en lui tendant un billet. Julie hésitait. Il y va du salut d evofre père, dit le messager. La jeune fille lui arracha le billet des mains. Puis elle l'ouvrit vivement et lut: « Rendez-vous à l'instant même aux Allées de Meilhan, entrez dans la maison n" 15, demandez à la concierge la clef de la chambre du cinquième, entrez dans cette chambre, prenez sur le coin de la cheminée une bourse en filet de soie rouge, et apportez cette bourse à votre père. « Il est important qu'il l'ail avant onze heures, « Vous avez promis de m'obéir aveuglément, je vous rappelle votre promesse. « Simbad le Marin. » La jeune fille poussa un cri de joie,'leva les yeux, chercha, pour l'interroger, l'homme qui lui avait remis ce billet, mais il avait disparu. Elle reporta alors les yeux sur le billet pour le lire une seconde fois et s'aperçut qu'il avait un post-scriptum. Elle lut : « Il est important que vous remplissiez cette mission en persofine et seule ; si vous veniez accompagnée ou qu'une autre que vous se présentât, le concierge répondrait qu'il ne sait ce que l'on veuf dire. » Ce post-scriptum fut une puissante correction à la joie de la jeune fille. N'avait-elle rien à craindre, n'était-ce pas quelque piège qu'on lui tendait? Son innocence lui laissait ignorer quels étaient les dangers que pouvait courir une jeune fille de son âge, mais on n'a pas besoin de connaître le danger pour craindre : il y a même une chose 'à remarquer, c'est que ce sont justement les dangers inconnus qui inspirent les plus grandes terreurs. Julie hésitait, elle résolut de demander conseil. Mais, par un sentiment étrange, ce ne fut ni à sa inère ni à son frère qu'elle eut recours, ce fut à Emmanuel. Elle descendit, lui raconta ce qui lui éfai; arrivé le jour où le mandataire de la maison Thomson et French était venu chez son père ; elle lui dit la scène de l'escalier, lui répéta la promesse qu'elle avait faite et lui montra la lettre. 11 faut y aller, Mademoiselle, dit Emmanuel.Y aller? murmura Julie. Oui, je vous y accompagnerai. Mais vous n'avez pas vu que je dois être seule? dit Julie. Vous serez seule aussi répondit le jeune homme, moi je vous attendrai au coin de la rue du Musée,- et si vous tardez de façon à me donner quelque inquiétude, alors j'irai vous rejoindre, et, je vous en réponds, malheur à ceux dont vous me diriez que vous auriez eu à vous plaindre! Ainsi, Emmanuel, reprit en hésitant la jeune fille, votre avis est donc que je me rende à cette invitation? Oui; le messager ne vous a-t-il pas dit qu'il y allait du salut de votre père? Mais enfin, Emmanuel, quel dange 1 court-il donc? demanda la jeune fille. (A suivre).

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume