Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1918, 29 November. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 18 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/4j09w0bk1c/
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Vendredi 29 novembre • 8 KÉÉMsamssE .rwswr.newwr/: .'u. :U'/MK a.vastx • » oiiiwwr. i &O centime? le numéro wœtaK&ctuk,ii*o»..^a«icaaaa^wsKi3r;Tswi-. jmwaiCiiMWwii n iM'jfUW—■« ——I———1H——A (fi™6 acné N 332 «.^vow/gyjuiwwya JOURNAL DE GAND EG3BLO XJ-JEDÊ» Jë^3U>J!: i3i' T. >«.JfflS ABONNEMSNTS DEUX FRANCS PAR MOIS MWKtfiiTgttrrrri ti ' r REDACTION & ADMINISTRATION : 6A ;B 3, RUE DE FLANDRE, 3 GÂND ! "... ! • • ■•'. ' ■ Annonces tï. 0,801a ligne. Réclames (avant las asB#*«8S) 1 tr. la ligne. Réclames en Chronique gantoise oh dans le corps «lu journal 2 tr. la ligne. Informations financières et Réparations judiciaires 2 l'r. la ligne. — On traite à forfait pour les annonces souvent répétées. ! Autorisé par la Censure a CHEZ NOUS Après dix-sept jours de délivrance, c'est une joie toujours nouvelle de parcourir la ville purgée des « sales Boches ». Dans les rues pavoisées de bouquets de drapeaux, devant les étalages égayés d'ornements tricolores, devant les fenêtres éclairées du reflet des cuivres exhibés, devant les affiches émaillées d'inscriptions françaises et illustrées de glorieux noms belges, le cœur se dilate de patriotique orgueil, d'infinie allégresse. Ils sont partis, chassés, balayés, vaincus, maudits, éciasés, « kaput ! », les infâmes régiments qui envahissaient nos avenues comme une armée de rats gris et puants. Ils sont partis ! Et voici que l'on croise des groupes de beaux jars, bien vêtus, bien propres, la mine épanouie, le geste amical; et voici que le doux parler de France, ou le rude et savoureux patois du terroir rétonnent à nos oreilles, si longtemps blessées par ' le hargneux jargon de l'envahisseur ! Et voici qu'éclatent les joyeux accents du clairon, où sifflèrent naguère les sons aigres des flûtes... Ah! qu'il est doux de se sentir chez soi, qu'il fait bon vivre au soleil de la liberté, et que l'air est pur depuis quç le vent d'ouest a chassé les dernières pestilences teutonnes ! Pourtant, deux nuisances subsistent, léguées parles tyrans et les pillards : l'obscurité des soirs et le flot infect des marks. Comment s en défaire promptement ? Voici deux idées suggérées par des particuliers.La première concerne les marks : le Trésor les ferait rentrer tous, dans un délai très court, i les remplaçant par n': nporte quel papier-monnaie. Tous ceux qui seraient détenteurs d'une somme importante (au moiiis dix mille marks, par exemple), auraient a justifier de sa provenance. Si la provenance était suspecte, le magot serait saisi ; si celui-ci était constitué par du « bénéfice de guerre», il serait imposé. Le principal avantage de ce procédé serait de mettre fin à l'importation frauduleuse des marks qui, en dépit de la surveillance, s'exerce encore à la frontière. La seconde idée a trait à l'éclairage des lues. Puisqu'il est admis que l'adnruistration ne peut, à bref délai, assumer ce soin, il faudrait 'aire intervenir l'initiative privée, afi i d'éviter les actes de banditisme qui se commettent deci, delà à la faveur de l'obscurité. Les doyennés ne pourraient-ils obtenir des j habitants que chacun, à tour de rôle, éclairât un tronçon de sa rue, en plaçant par exemple une lampe à la fenêtre? Ou ne pourrait-on établir, de distance en distance, des torches ou des phares de fortune ? N:us donnons ces idées pour ce qu'elles valent, engageant nos lecteurs à développer les leurs dans notre « Tribune libre » s'ils croient pouvoir en présenter de plus efficaces. 11 faut que tous les bons citoyens s'ingénient à faire . disparaître au plus tôt les derniers vestiges de la domination e écrée ! £>»~ » «®4. ! Lettre t e Bruxelles Bruxelles, le 26 novembre 1918. Voici qu'après quatre années d'inaction for- j cée, il nous est enfin permis de reprendre la ! plume. S'il fallait écrire aujourd'hui tout ce que J nous aurions voulu dire pendant cette longue ; période d'oppression, cela encombrerait pendant plusieurs mois les colonnes du « Journal de Oand ». Tout cela, du reste, c'est déjà à moitié oublié; il n'en reste guère que le souvenir d'un mauvais rêve, pour les bruxellois au moins qui ont été fort épargnés par les horreurs de la guerre. Nous avons plus et mieux à faire en ce moment que de revenir sur ce passé si proche et déjà si lointain, et s'il faut nous en rappeler les péripéties diverses et multiples, ce sera surtout pour en tirer des enseignements pour l'avenir, pour nous guider dans la réorganisation du pays. C'est de cette réorganisation à présent qu'il faut se préoccuper et s'occuper sans vouloir perdre du temps à faire de l'histoire rétrospective.Les divers facteurs de la vie sociale vont rentrer en action les uns après les autres. C'est d'abord l'armée, qui sous la conduite du roi fit sa rentrée triomphale dans nos provinces délivrées. Une armée qui ne ressemble plus du tout à celle qui nous a quittée il y a quatre ans, une armée vaillante, aguerrie. Le casque de guerre et le bonnet de police ont remplacé avec avantage sur la tête de nos soldats, l'affreuse petite écuelle ronde d'importation allemande que nous avons adoptée à un moment où le militarisme prussien n'apparaissait pas encore dans toute sou horreur. Quel contraste aussi entre ces soldats à l'allure franche et décidée, et la troupe misérable et démoralisée qu'ils obligeaient à fuir devant eux. Après l'armée, c'est le gouvernement qui rentre chez nous, un gouvernement tout neuf qui lui non plus ne ressemble en aucune façon à celui d'avant la guerre, un gouvernement d'union nationale où catholiques, libéraux et socialistes fraternisent sans se ressouvenir des querelles d'autrefois. Cela rappelle l'union qui suivit la révolution de 1830, union qui fut fort éphémère. Celle d'à présent riurera-t-elle d'avantage ? C'est ce que dira l'avenir, .' lais sera-t-i! possible rie maintenir entre les belges un accord parfait sur toutes les questions ? Comment nos partis politiques si fortement organisés pour la lutte, si bien encadrés, pouvaient-ils se résoudre à une inaction léthargique peu propre à favoriser le progrès? Alors que les partis de gauche son' représe tés au ministère par d'anciens parlementaires, les catholiques-ont fait appel à des hommes nouveaux. Homme nouveau, le chef de cabinet M. Léon Delacroix. Mais cet avocat qui n'a jamais fait jusqu'ici de politique acûve, est, dit-on, l'homme du cardinal de Malinès. Le cardinal a joué pendant la guerre un rôle éminemment patriotique ; l'autorité religieuse était la seule d'ailleurs, qui put impunément élever la voix, et le voilà maintenant admis à présider aux côtés du roi, à la réouverture des Chambres. Cela nous éloigne quelque peu d'un état de choses où le clergé se revoit renfermé dans les devoirs de son ministère ecclésiastique. Le cardinal est un homme aux idées larges et généreuses, mais pourra-t-il avec toute son autorité morale réagir suffisamment contre l'esprit d'in-tolérence qui est de l'usance de toute religion dont les prê'res se croient seuls en possession de la vérité ? Il est bien probable cependant que l'Union patriotique se maintiendra pendant quelque temps et qu'elle aidera à trouver une solution à ! la question des langues, une des plus graves et des plus dangereuses parmi toutes celles qui se posent. Déjà le passage du discours du trône annonçant qu'on allait demander aux Chambres d'établir les assises d'une université flamande à Gand a produit en dehors des milieux flamingants une impression fâcheuse et pénible. Pour atténuer, on a fait savoir officieusement que cela n'impliquait pas la destruction de l'université française et l'on attend des déclarations gouvernementales en ce sens ; mais cette solution sera | peut-être grosse de conflits entre les étudian | des facultés flamandes et ceux des facultés frai çaises. Homme nouveau aussi M. Henri Jaspar, m nistre des affaires économiques; il fut sous l'o' cupation allemande l'un des plus actifs lieuti nants du président du Comité national de secou et d'alimentation. Après le gouvernement, c'est la magistrature q hier a repris ses travaux. Le roi a assisté à l'a' dience solennelle de la Cour de Cassation, où li magistrats se sont félicités eux-mêmes de lei belle conduite pendant la guerre. Là dessus il aurait bien quelques réserves à faire et au déb la magistrature a peut-être manqué parfois ( »a fermeté nécessaire, mais le dernier geste tout effacé. Du reste, le parquet semble décidé à pou suivre avec la dernière énergie tous ceux qui i près où de loin ont pactisé avec l'ennemi qui o fait sous sa bienveillante protection'des affaire fructueuses. Là où le Code pénal ne voit p; de délit, on saura en inventer pour donner l'opinion publique surexcitée les satisfactioi qu'elle attend. Toi les juges du tribunal de Bruxelles, et y en a beaucoup, se sont changés -n jug< d'instruction et l'on prévoit que les audienci civiles ne reprendront pas avant la nouvel année ; peut-être plus tard encore. On a créé dans toute l'agglomération bruxe loise des postes supplémentaires où des avoca de bonne volonté remplissent les fonctions d'o ficier de police, recevant les plaintes, dressai les procès-verbaux. A l'audience solennelle de hier, lund M. EugèneHanssens, qui venait d'être protn bâtonnier des avocats près la Cour de Cassatic en lieu et place de M. Léon'Delacroix, appelé d'autres fonctions comme dit parfois le ministre M. Hanssens a eu une heureuse formule : i droit était mort, le droit est ressucité. La formu était heureuse, mais peut être pas tout à fa exacte. Nous sommes encore loin d'être rentre dans la vérité constitutionnelle sans parler c l'ordre de service placardé dans nos murs, pi taquet l'autorité militaire-édictç. des mesure assez draconiennes — parmi lesquelles 1 défense de sortir de sa commune sans une aut< risation spéciale. Ces mesures, sans doute, n sont pas appliquées avec une très grand rigueur, mais il est certain que nous somme maintenant soumis à une législation fait d'arrêtés-lois auxquels le parlement n'a pri aucune part; que dans le parlement lui même tous les députés et la moitié des sénateurs n'oi plus qu'un mandat périmé.Et le discours du trôn annonçant l'élection plus ou moins prochain d'une constituante, fait prévoir que cette électio se fera par le suffrage universel à 21 ans san attendre que l'art. 47 de la constitution ait ét révisé. On va remettre de l'ordre dans tout cela, mai il faut prévoir une période de transition dan laquelle il faut bien laisser aux anciens élus d la nation plus de pouvoir que les électeur n'avaient cru leur en donner. Mais il faut que cette période soit la plu courte possible, que l'on se borne à faire ce qi est strictement indispensable pour mette en irai la machine législative et commencer la réorga nisation économique du pays. Je m'aperçois que cette lettre prend de proportions qui ne sont pas en honneur avec 1 format réduit que la pénurie de papier vou impose encore, et je termine ici en renvoyant 1 suite à un prochain numéro. H. D. Feuilleton du journal d> Gand 9 Ua fftèpe Patrie ROMAN PAR MAURICE MONTÉGUT Bertrande Bricogne, éveillée de son rêve, leva la première coupe au bonheur des fiancés. Tons se dressaient ; un vœu, brutal, sincère, clamé par soixante bouches chaudes, salua l'avenir, glorifia le présent. Lorsqu'on se rassit et que le tumulte fut ealmé, on s'aperçut qu'un nouveau personnage venait d'entrer dans la salle, insoupçonné au milieu du délire général II attendait, debout, les mains jointes sur son bâton de voyage, l'air amusé, le nez tendu, reniflant les odeurs de la table. C'était un être hirsute, aduste, sentant le bois, le fauve, à mine de banâit, brave homme pourtant ; le colporteur le plus fameux de New-York à la baie d'Hudson ; et, outre ses marchandises de tous genres, il apportait avec lui; les livres, les jonrneaux des deux mondes. (Or, il y avait des mois qu'on vivait sans nouvelles de l'Europe au fond de l'Aca- die.) 11 était «onnu dans toute la contrée depuis quarante ans uniquement sous un sobriquet qui révélait ses habitudes et ce fut par ce surnom que Jérôme, qui l'aperçut le premier, l'interpella soudain. — Hé ! 'Hw- Whisky! Te voilà I Tu arrives bien, camarade ; assieds-toi, prends nn verre! Nous fiançons, ce soir, Christine avec Roland I.. et tu vas boire à leur santé, vieux trin I Mais déjà, de tous les points de la table, vingt voix d'hommes et d# femmes s'élevaient, curieuses, interrogeant le colporteur. — Quoi de nouveau, vieux Gin? Quoi de nouveau stu terre ? — Beaucoup de choses, beaucoup I répondait le vieux loup ; mais laissez-moi m'approcher du feu, les routes sont fraîches Dites qu'on dételle mes chevaux, ils sont fourbus. Et donnez-moi un verre de whisky ou de gin... même des deux. Il s'installait, tirait sa pipe de sa poche, la bourrait lentement ét l'allumait sans cérémonie.— Voyons, vieux diable, parleras-tu ? cria Herbert impatienté J — Voilà, voilà I Pourtant... ce n'est pas des choses à dire, surtout un jour comme ça. — Quoi donc ! murmurèrent des voix déj: inquiètes. — C'est la guerre, mes enfants. — La guerre ? — Oui. la guerre, entre l'Allemagne et 1: France. [1 y eut un pathétique silence ; et tous s regardaient avec des yeux énormes, reflétan diverses pensées. Bertrande avait pâli, près sentant. le désastre. — La guerre, bégaya Jérôme, en remous sant son verre... Pourquoi la guerre? Gin Whisky secoua la tête : — 'est des choses qui dépassent mes idées Bien d'autres ne comprennent pas non plus., bien sûrs... c'est des affaires des rois, d'em pereurs. Ils savent, eux ! — Et que sait-on I interrogea Hermarin Depuis combien de temps, cette guene? — Depuis tantôt quatre mois, à ee qu'oi dit. An commencement de juillet dernier. — Ah I Tous rêvaient. Enfin, Renaud, brusquement, prononça : — Qui est, vainqueur? Les Français, natu Tellement,. Othon et Guillaume poussèrent un mêim ricanement, en hassant les épaules (A tuivre.j s Echos tiu palais 1 28 novembre. Dans la magistrature 11 se préDare un mouvement important dans la magistrature des deux Flandres. Durant les quatre années qu'a duré la guerre, il n'a eh effet été pourvu à aucun emploi vacant par suite de démission ou de décès —, et il n'a été fait que quelques très rares nominations à des justices de paix ou des greffes d'icelles. Or, rien qu'à la Cour d'appel de Oand six sièges sont vacants ou le seront bientôt, par suite du décès de MM. le premier président Ver-| be'-e et le conseiller de Ryckman, ainsi que par la prochaine démission honorable tueurs fonctions avec demande de mise à la pension de M. le premier président ff. Van Biervliet, M. le I président Berten, MM. les conseillers Van Wam-: beke et Eug. Pen ieman, lesquels sont atteints tous, après une belle carrière, par la limite d'âge et seront admis à l'éméritat. IS De même, au parquet de la Cour d'appel, M. l'avocat-général Thienpont est décédé et M. le premier avocat-général Penneman a atteint l'âge •j de la retraite. Il est possible que par suite de démissions " : prochaines, d'autres sièges soient encore va-j ■ cants, tant en appel qu'en première instance et ; en justice de paix dans le ressort des deux Flandres. Qua'id i! sera procédé aux présentations de s candidats et aux nominations, l'on n'en sait rien f encore ; mais les quémandeurs — qui ne perdent l! jamais leur temps — sont déjà en route ! » v * A propos de détenus prév «tifs u L'on nous signale le cas de cinq prévenus, n qui, malheureusement pour eux, sont en train de battre le record... "' Ils ont été arrêtas en mai 1916 pour un vol à main armé commis dans l'arrrondisement de e Courtrai. Après une longe et minitieuse instruc-s tion, ils furent renvoyés devant la Cour d'assis-e ses de la Flandre Occidentale, qui depuis la r guerre ne fonctionnait plus... Il eût dès lors fallu — comme la chose avait déjà été faite — que la Cour de Cassation rendît t un arrêt de désaississement, renvoyant les accusés devant la Cour d'assisses de la Flandre e Orientale, qui les eût valablement jugés. Mais à s ce moment là, la Cour de Cassation avait sus-e pendu ses travaux... s Ils demeurent donc légalement détenus en vertu d'une ordonnance de prise de corps, en attendant leur comparution en justice. Mais que l'attente leur paraisse longue, cela ne surprendra personne — surtout pour ceux qui se prétendent innocents. L'un d'eux est déjà devenu fou — on le de- s , viendrait à moins ! mais serait en voie de e , . gUerison. #*» s Un exemple à suivre s Un des membres les plus distingués du bar-s reau, proprié; ire d'un bel immeuble servant de maison d.- commerce, ayant eu le malheur de perdre durant la guerre son enfant unique, mort glorieusement au front, a stipulé daes l'acte de bail de l'immeuble, recemment donné en loca- T f tion, que, par respect pour la mémoire de son ; fils chéri, il était interdit à 'l'occupant de vendre, ; dans son établissement, une marchandise quel-s conque de provenance allemande. Ce, sous peine d'une astreinte et de résiliation du contrat 5 de bail. 5 La défense '.'est pas inutile, car nous pouvons nous atendre à voir reparaître un de ces jours les commis-voyageurs i'outre-Rhin, plus servils et plus plats que jamais, qui chercheront à nous convaincre que ce qui est arrivé' n'est pas leur 5 fait, qu'ils sont les amis des « bons bedits belges », et qu'on ne doit pas leur en vouloir, et qu'ils sont de purs Alsaciens. Passez votre chemin, «Kameraden», et fichez nous la paix !... X. X. L'occupation des territciies Communiqués français : 1 Front-français, 25 novembre. — L'avance de " nos troupes s'est poursuivie au cours de la journée dans le Luxembourg, où nous avons " occupé Merzig, Bellen, Heinerscheid, Limerle et en Lorraine, où nous bardons le cours de la Lauter. Notre cavalerie est entrée à Lauterburg. (Havas.) Paris, 25 novembre. (Officiel). — Le maréchal " Pétain, qu'accompagnait le général de Castelnau a fait hier son entrée solenelle dans Strasbourg, à la fête des troupes de l'armée Gouraud. C'est aux acclamations d'une population 1 débordante d'enthousiasme et d'émotion, que les régiments français ont défilé dans la grande cité alsacienne, magnifiquement parée aux couleurs nationales. Dans un long cri de « Vive la France I » inlassablement répété, tout un peuple a exprimé sa joie de retrouver la pairie perdue et affirmé | au monde l'inébranlable attachement de l'Alsace : à la France. . Un démenti belge à 5a Ho?lanie Londres, 2S novembre. — Le passage des troupes allemandes à travers le Limbourg hol-. landais paraît se poursuivre. Contrairement à l'allégation du gouver: ement hollandais, ce-ne sont pas seulement les soldats désarmés qui empruntent le territoire « neutre » à raison de 10,000 hommes par jour, mais encore un nombreux matériel de guerre. Le 21 novembre, le ministre de i elgique à la Haye a fait une déclaration réservant la liberté d'action de son gou-« veniement quant aux sauvegardes qui seront jugées nécessaires pour arrêter les conséquences de l'infraction commises aux règles de la neutralité et quant aux droits à faire valoir ultérieurement.Grâce à sa faiblaiss», le gouvernement hollandais a donc donné à la Belgique l'occasion de soulever d'une façon défavorable pour lui les diverses questions pendantes entré les deux nations. dissolution du Partement'BritanHique .On annonce de Londres à « l'Echo de Paris ». — Le roi a signé aujourd'hui en conseil privé l'ordonnance de dissolution du Parlement actuel. Les élections générales auront lieu le 14 décembre. Le choix des candidats du cabinet se fait très rapidement et les lettres d'investissement des candidats sont envoyées de tous côtés. L'opinion unanime est que le gouvernement de coalition sera maintenu au pouvoir à une très forte majorité. La grande-duchesse de Luxembourg renonça temporairement av. pouvoir Londres, 25 novembre. L'Agence Reuter apprend, par un personnage impartant du Luxembourg qui vient d'arriver en Angleterre, que, vu l'état de l'opinion publique, lu grande-duchesse a décidé de n» pins prendre «art au gouvernement avant qu'une décision : opslaire sur l'avenir de l'Etat ne soit intervenue. (Havas) Conflit entre Chili et Pârou Lima, 26 novembre. Des désordres très graves viennfit. d'avoir lieu à Iquiqne et Pisagua, ports de la province de Tar»paca, qui appartenait au Pérou avant la guerre du Pacifique (entre le Pérou et le Chili, de 1^79 à 1884) Les propriétés de nombreux Péruviens habitant ces deux villes ont été saccagées par la foule. Des manifestations hostil-s se sont produites également i Aitofagasta. Lima 26 novembre. — A la siMte de nouvelles émeutes anti-péruviennes à iqnique et à Aotofàgasta, le Pérou a ref'■» ses consuls du Ciiili. (H vas) Ce que demande.Se Japon Londres, 24 novembre. — Les journaux publient un télégramme de Washington disant que dans les milieux diplomatiques on déclare que les délégués japonais à la conférence de la paix ; proposeront les conditions suivantes : 1° Accord absolu avec l'Angleterre au sujet de la liberté des mer ; 2° Le Japon éprouve des sympathies pour les projets des alliés relatifs à la protection des petites nations et à la protection du monde contre les guerres futures ; 3° Reconnaissance de la nécessité qu'il y a pour le Japon de maintenir l'ordre en Sibérie, en vue de protéger l'intégrité territoriale du Japon ; 4° Reconnaissance d is légitimes sphères d'influences financières, commerciales et industrielles japonaises en Chine ; x 5° Occupation permanente de Kiao-Tcheou dans des conditionsdonnant satisfaction au Japon et à la Chine ; 6° Les îles Marshall, Carolines et autres ayant appartenu précédemment aux Allemands dans le Pacifique seront placées sous le protectorat japonais ; 7° Droits de réciprocité pour tous les citoyens japonais dans le monde entier. En vue iz la Conférence de la Paix Washington 27 novembre. - Les ambassadeurs de France et d'Italie s'embarqueront avec la délégation américaine à la Conférence de la Paix sur ie même navire que celui que prendra le président Wilson. D'après les journaux, ce navire partira le 3 décembre. if»®»"»- Us italiens ont 700.000 arisensiers autricfe.s Rome, 26 novembre. — A la Chambre, le ministre de la Guerre a déclaré que le nombre des prisonniers de guerre autrichiens faits et (jénombrés jusqu'à présent dépasse sept cent mille. Les «Sépenses de guerre aux Etats-Unis Jusqu'au 11 novembre, iour de la signature de l'armistice, la guerre n'a pas $ôtfté moins de ] 110,418,400,000 fr. à la République ries Etats-, Unis de l'Amérique du Nord.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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