Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

1381 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1915, 11 Dezember. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/9c6rx96m9f/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Samedi II décembre 1913 S centimes le numéro 59me année - N° :Î45 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : M fr. par an ; \ fr. pour six mois ; £ fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : GAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au h*s de I> dernière page du journal. Avis oiiicicls de l'autorité allemande REGLEMENT I. 1 ous ceux qui ont des provisions de coton" en dépôt (fabriques, matures, reior-denes, tissages, teintureries, blanchisseries, expéditeurs; camionneurs, propriétaires de magasins ou hangars, agents, employés, particuliers, etc.), sont obligés de déclarer les provisions en quesiion, apres les avoir inventoriées par espèces, et en en indiquant le propriétaire et le lieu de dépôt à la Commandanture d'Etape, notamment aux Commandantures locales, avant le 15 décembre 1915. Les 5 espèces suivantes.doivent être indiquées séparément : 1. Coton brut; 2. Déchets de coton -, 3. Fils de coton ; 4. Trames de coton ; 5. Fils de déchet de coton. 11 faut déclarer en même temps si la marchandise se trouve à l'état brut, ou si elle est blanchie ou teinte. Pour les fils de colon, il faut mentionner le numéro du Kl. Celui qui négligera de déclarer des provisions ou fera une déclaration inexacte sera puni d'emprisonnement jusqu'à un an, ou d'une amende pouvant s'élever à 20.000 mark (vingt mille), ou des deux peines réu-unes. En outre, les marchandises non déclarées ou ayant fait l'objet d'une déclaration inexacte seront saisies. Celui qui, contrairement aux ordonnances antérieures,a négligé de déclarer ses provisions, ne sera pas puni s'il se conforme à l'arrêté actuel.2. Il est dorénavant interdit de teindre, blanchir ou merceriser les fils de coton T outes les autorisations données, à ce propos, sont retirées. Les contraventions se-ront punies d'amende jusqu'à 5,000 (cinq mille) marks. 3. Celui qui, sans autorisation de 1 'In-speclion d'Etape,transporte sur le territoire de l'armée ou en exporte du coton, de la laine, du lin, du jute, du chanvre, de la soie, ou des fils ou tissus fabriqués de ces matières,sera puni d'une amende de 10,€C (dix mille mark). Les dites marchandises, seront confisquées. 4. Les tribunaux militaires allemands sont compétents. Le commandant en chef, (s.) Herzog Albreçht vori Wiirttemberg. A, H, Q., 5, 12, 1915. Lilappen lnspektion der 4' Armée. Gand, le 7 décembre 1915. AVIS En la commune d'Ophasseli, dans la commandanture d'Etape de .Grammoni, le 7 octobre de cette-année, aux première-5 heures du soir, un fil de fer barbelé a été tendu dans un but criminel, à 1.50 m. environ de hauteur, en travers de la rue de communication principale. Par suite, un motocycliste allemand a été blessé entre 8 et 9 heures du soir, Les autorités communales n'ignoraient pas que déjà plus d'une fois des ' jeunes gens avaient placé des obstacles dans cette rue. Elles auraient dû de ce chef redoubler de surveillance, et leur négligence en l'espèce les rend partiellement responsables de l'accident. Les habitants par leur altitude au cours de l'instruction n'ont pas fait preuve non plus de benne volonté pour aider à découvrir les coupables. En raison de la spéciale gravité et brutalité de l'attentat, la commune de Ophasselt est condamnée, par ordre du Commandant supérieur de l'Armée, à une amende de 10,000 (dix mille) marks. Ceci est porté à la connaissance du public par Le Chef de l'Administration civile, von Keudell Regierungsrai la <fi ï:iûïi: Sur le front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 9 décembre (midi). — Violents duels d'artillerie en différents endroits du front, particulièrement en Flandre et dans la région de la hauteur 193, au nord-est de Souain. Au sud de Bapaume un avion français a élé forcé d'atterrir; les occupants ont été laits prisonniers. Communiqué olliciel français Paris, 9 décembre. Rapport de mercredi après-midi. — En Belgique, nos mitrailleuses ont empêché l'ennemi de restaurer pendant la nuit les positions détruites dans les environs de Het Sas. Une attaque allemande au nord d'Arras Cl à l'ouest de la hauteur f40, lut arrêtée par notre feu de barrage. Pendant la journée d'hier, notre artillerie a détruit le moulin de Saint-Aurin, dans le voisinage de Roy, où l'ennemi s'était installé dans des tranchées avancées où il avait pr»; pied hier. A l'est de la butte de Souain, nos contre-attaques ont réussi hier, à une heure avancée de la soirée, à enrayer les attaques ennemies commencées hier. La lutte pour regagner la partie de position occupée pa. l'ennemi continue. Rapport du 8 au soir. — La journée a été relativement calme. Combats d'artillerie en Artois, dans les secteurs de Loos et dç Givenchy,entre Somme ei Oise et en Champagne, où l'artillerie ennemie soutint le combat avec grand acharnement. Des combats de grenades à main continuent à l'est de la butte de Souain, où nous avons consolidé notre avance. Entre Meuse et Ar-gonne, nos batteries ont détruit un réservoir de gaz asphyxiants. Communiqué officiel belg'e Le Havre, 9 décembre, — Canonnade intense sur tout le front belge. Nous,avons,, combattu activement les batteries ennemies ; détruit des travaux de l'adversaire ainsi qu'un transport et une compagnie sur la route de Dixmude-Steenstraete. Sur le front oriental Communiqué officiel allemand Berlin, 9 décembre. — Rien à signaler, sauf quelques rencontres isolées entre patrouilles. Communiqué olliciel autrichien Vienne, 9 décembre. — Pas d'événements importants. Sur le front des Balkans Communiqué olliciel allemand Berlin, 9 décembre. — Nous continuons à combattre avec succès au sud de Plevlje, au sud de Sjenipa et près d'Ipek. Les villes de Djakova, Dibra, Sfruja et Ochrida ont élé occupées par des-troupes bulgares. Les combats engagés sur le Vardar se développent à noire avantage. Communiqué olliciel autrichien Vienne, 9 décembre. — Des bandes monténé grines ont élé dispersées sur les hauteurs au sud-ouest de Plevlje. Dans la zone frontière, au nord de Berane, nous avons forcé l'aile gauche des Monténégrins à reculer. Les combats contre l'aile droite de l'ennemi se poursuivent aussi favorablement. Nous avons rejeté des arrière- gardes serbes des hauteurs à l'ouest d'Ipek. Nombre de prisonniers amenés hier ; deux officiers, 1000 hommes. Communique officiel bulgare ûona, d ucccinur^. ^tonnuLnuquc uu i Ueceilloi'C.) — nOo u'uiipcs cumuiu-m lu poasuitc ues i-rança.s ucs ueux cotes uu wuruar. inous avons occupe lu siauon oe Ciieuiiii ue 1er ueiiiir i\apa uuua i.uuo trouvons â Km. a l est ue ceue-ci. ino> troupes ont encerclé ue trois cotes le village ue oraoica. il y a eu ici un enauu couioat qui uura jusqu a minuit. une Ue nos coionnes a attaqué un bataillon français près du vuiage ue t et,oi, au suu de ta station ue ctiemm ue ter Hu-dowa ei le uispersa par une attaque a ta bayonuette. due s empara complètement de son camp. Nos troupes opérant au sud ue £>uumuza ont avance au sud de Kostu-rina. tlle^ attaquent les Français et les Anglais sur tout le front. 144 Anglais ont été laits prisonniers et nous avens capturé 2 canons, deux voitures de munitions et une miiraiileuse. Le combat est acharné. Nos colonnes avançant de Kuschowo ei de Mo-nastfr vers Ochrida, sont descendues dans la plaine d'Ochrida. Au front serbo-monté-nçgiïn. le rassemblement de la quant,té considérable du butin continue à D]akova. 18 canons, 100 voitures de munition, 15 automobiles, 4 transports avec du matériel de guerre ont été capturés. Communiqué olliciel français Paris, 9 décembre. — Pendant l'après-midi du 5 décembre, les Bulgares attaquèrent noire tête de pont de Demir Kapu, au fleuve Wardar. L'attaque fut repoussée. La matinée du 6 décembre fut tranquille sur tout le front. En Grèce Athènes, Tdécembre. — Reuter annonce que les dernières propositions des représentants de l'Entente au gouvernement grec relativement à la Macédoine et à des questions d'ordre militaire, pourraient servir de base à une .entente. Le .gouvernement grec propose d'envoyer à Salonique une commission militaire composée de représen-tantSjde l'Entente et de la Grèce. Celle commission examinerait toutes les questions sur place. —.—,.— ...— Sur le front Halo-autrichien Communiqué olliciel autrichien Vienne, 9 décembre. — Les attaques vaines des Italiens contre quelques secteurs de notre front de Gôrz continuent. Pareilles attaques furent repoussées près d'Oslavia. au Mont San-Michele et près de San-Martino. Au nord-ouest de Tolinein, près de Dolje, nos troupes ont amélioré leurs positions par la prise d'une partie du front ennemi. Dans le sud du Tyrof, l'artillerie italienne bombarde quelques positions des zones fortifiées de Lardaro el de Riva. Communiqué olliciel italien Rome, 8 décembre. — On signale une grande activité de l'artillerie , ennemie sur iCJt le front ; elle fut combattue activement par nous. L'adversaire a fait un usage abondant de gaz asphyxiants et lacrymogènes. Dans l'après-midi du 6 décembre, après une forte préparation de l'artillerie, l'infanterie ennemie attaqua nos positions au-nord de Pre dans la vallée de l.edro ei à l'esl de Piazza dans la vallée de Terra-gnola. Ces attaques furent repoussées. Au Karsi, notre infanterie a gardé une al titude offensive malgré les intempéries. En mer Communiqué olliciel autrichien Vienne, 9 décembre. — Un de nos sous-marins a capturé pendant la matinée du 7 décembre, dans le golfe de Dring, un voilier à moteur albanais, sur lequel se trouvaient 30 militaires serbes en fuite avec des fusils, qu'atre canons et des munitions; il a élé amené à Cattaro. En Hongrie Au Parlement Budapest, 7 décembre. — Dans la séance du / aece'more le comte Michel Karolye, cnef du parti indépendant, a exprime I avis que I oojei ue ia guerre poursuivie par i Allemagne ei l'Auirtcne, notamment ia punition de la Serbie, est actuellement aite.nt. et que par conséquent les puissances centrales peuvent parler de la paix sans que ceci puisse être considéré comme un signe de raiblesse. Un coup d'œil jeté sur la situation des divers theâires de la guerre montre que c'est une manifestation de force. Le comle Andrassy (opposition) a déclaré que c'esl un devoir d'humanité de conclure la paix à iout moment où elle est possible, toutefois qu'il se trouve empêché de poursuivre une âciion en ce sens,vu que les puissances de l'Entente ne sont pas dispesées à la paix et mettent Iout en œuvre pour iourner encore en leur faveur, s'il se peut, la fortune des armes. Le ministre-président comte Tissa a répondu que les ouvertures pacifiques ne sauraient aboutir que lorsque de nouvelles victoires auront démontré à la Quadruple Entente qu'elle se trompe en voulant pousser la lutte jusqu'à complet épuisement. Toui en considérant lui aussi la paix comme désirable, il estime que toute initiative en ce sens risque d'être mal interprêtée. Il ajoute que la Hongrie continuera la lutte aussi longtemps que le désir de la paix n'aura pas éclaté parmi les ennemis. Aucun Hongrois ne voudra ccncl if^.a paix tant que les bases des pourparlers pacifiques ne seront pas connues. C'est de.l'ennemi seul, dit-il, qu'il dépend de décider quand la paix se fera. Il conclut que plus lard elle se fera, plus complète sera la victoire, et aussi plus lourdes les conditions imposées par lés puissances centrales. En Russie La Douma Pétrograd, 7 décembre.— Par ukase du Tsar, la réouverture du Conseil de l'Empire el delà Douma de l'Empire, qui devait se faire le 9 décembre, a été retardée jusqu'à ce que la Commission des deux Chambres ait terminé ses travaux préparatoires pour la discussion provisoire du budget. A tooja ni e m ëii ts Lés personnes qui prendront un abonnement au Journal de Gand pour le trimestre prochain le recevront à partir d'aujourd'hui. Le prix d'abonnement, payable par anticipation, est fixé à DEUX FRANCS par trimestre Chronique Gantoise SERVICE communal de ravitaillement. — Pommes de terre. — L'ariicle 6 de l'arrêté en date du 27 novembre, de l'Oberbe-fehlshaber, Herzog Albreçht von Wiirttemberg, porte ce qui suit ; « Le négoce de pommes de terre ne peut être exercé que par des personnes qui se sont occupées déjà professionnellement de [l'achat et de la vente de pommes de terre avant le 1' août 1915, et qui paient une patente ». En conséquence,, les négociants et détaillants de Gand-, Ledeberg, Genlbrugge el Monl St-Amand, visés par l'art, ci-dessus, .. sont priés d'envoyer, avant le 13 décembre leurs noms et adresse à l'Hôtel de Ville (secrétariat), en indiquant s'ils font le com-merce-de gros, demi-gros ou détail. Afin d'assurer la bonne marche du service, il est désirable que les défaillants fassent connaître noms et adresse de leur fournisseur habituel. Gand, le 8 décembre 1915. Le Rourgmeslre, E. BRAUN. M"lE0HID853Hr de Bruxelles, Beignets, Huîtres de Zélande; Glaces, Café, Thé, Chocolat. — On porte à domicile. (929) COMITÉ provincial de Secours ei d'Alimenta-tion. — Maïs'— Les demandes de maïs pour la nouvelle répartition seront acceptées du lundi 13 au jeudi 10 inclus. Il est rappelé, à celle occasion, que les demandes doivent porter d'une manière lisible les noms el adresse de l'intéressé, ainsi que le nombre exact de bêtes à nourrir, sans corrections ni ratures. La signature du Commissaire de police de la section est exigée. Toute demande ne répondant pas à ces conditions sera refusée. Le bureau N'1 3, Halle aux Draps, est ouvert pour le maïs, tous les jours de 10 à 12 h. Les payemenls ont lieu à la Banque de Gand, place d'Armes, Caisse N" 2, Ville, de 10 à 1 l/2h. La délivraison a lieu à l'Avant-Port, hangar N" 3. L'acheteur doit se munir de sacs. Le payement doit avoir lieu dans les deux jours qui sryvent la délivraison de la quittance et l'enlèvement dans les trois jours. Dans le cas contraire, la vente sera annulée. Les personnes possédant moins de 20 poules peuvent présenter au même bureau une demande semblable à celle précitée, afin d'y recevoir le visa exigé. Les bureaux de vente ne peuvent délivrer du maïs que sur présentation de cette demande. Tourteaux et idéaline : Bureau ouvert de 9 à 10 h. Les dematidesdoivent répondreauk mêmes conditions. La délivraison a lieu au Magasin Qand-Urbain, ancienne sucrerie Mechelynck, quai de l'Industrie, le lundi el le jeudi après-midi de 2 à 4 h., le mercredi et le samedi de 8 h. à 1 h. el de 2 à 4 h. Les sacs vides sont acceptés ; le lundi et le jeudi malin, le mardi et le vendredi de 2 à 4 h. (Communiqué). FOOTBALL. — Rueing Club de Gand. Dimanche 12 décembre, le Racing Club joue contre Ganda F. C. pour le championat de Gand. Sur la plaine des sports de Gendbrugge Nord, 11 y aura le matin à 10 heures, 2 équipes scolaires du Racing; à 11 1/2 h., Racing Club 111 contre Vnendschap 111. L'après-midi à 3 heures, grand match entre P. C. Vriendschap 1 et une équipe mixte du Racing (avec joueurs de division I). — Prix d'entrée ; 0,15 et 0,30 fr. LE FEU. — Un incendie a détruit complètement, jeudi soir vers 7 1/4 heures, la tribune de l'Association athlétique gantoise, établie sur la plaine des jeux du boulevard Albert. Construite entièrement eu bois, elle a flambé comme une allumetle. La police a eu fort à faire pour écarter la foule qu'avaient attirée les grands lueurs projetées sur l'horizon. VOL. — Lundi soir, des habitants de la rue des Entrepreneurs, à Monl St-Amand, virent sortir trois individus d'un soupirail de la maison Feuilleton du ]mimai de Gand 167 Le Comte DE Monte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS — Que fait le prisonnier? demanda Vampa à la sentinelle. — Ma foi, capitaine, répondit celle-ci, je n'en sais rien; dépuis-plus d'une heure, je ne l'ai pas entendu remuer. — Venez, Excellences! dit Vampa. Le comte et Franz montèrent sept ou huit marches, toujours précédés par le chef, qui tira un verrou et poussa une porte. Alors, à la lueur d'une lampe pareille à celle qui éclairait le columbarium, on put voir Albert, enveloppé d'un manteau que lui avait prêté un des bandits, couché dans un coin et dormant du plus profond sommeil.— Allons! dit le comte souriant de ce sourire qui lui était particulier, pas mal pour un homme qui devait être fusillé à sept i heures du matin. j Vampa regardait Albert endormi avec e une certaine admiration; on voyait qu'il [ n'était pas insensible à cette preuve de courage.— Vous avez raison, monsieur le comte, dit-il, cet homme doit être de vos amis. Puis s'approchnat d'Albert et lui touchant l'épaule: — Excellence! dit-il, vous plaît-il de vous éveiller? £ Albert étendit les bras, se frotta les paupières e( ouvrit les yeux. < — Ah! ah! dit-il, c'est vous, capitaine! pardieu, vous auriez bien dû me laisser dor c mir; je faisais un rêve charmant: je rêvais { que je dansais le galop chez Torlonia avec la comtesse G... 1 i 11 tira sa montre, qu'il avait gardée, pour juger lui-même le temps écoulé, f — Une heure et demie du matin! dit-il, s mais pourquoi diable m'éveillez-vous à cette t heure-ci ? t — Pour vous dire que vous êtes libre, < Excellence. ] — Mon cher, reprit Albert avec une li- < berté d'esprit parfaite, retenez bien à l'ave- ; sir celle maxime de Napoléon le Grand : « Ne m'éveillez que pour les ma tvaises ; l touvelles. » Si vous m'aviez laissé dormir 'achevais mon galop, et je vous en aurai: té reconnaissant toute ma vie... On a doni iayé ma rançon? :—.Non, Excellence. — Eh bien! alors, comment suis-je libre' — Quelqu'un, à qui je n'ai rien à refu er, est venu vous réclamer. —v Jusqu'ici? — Jusqu'ici. — Ah! pardieu! ce quelqu'un là est biei imable ! Albert regarda tout aulour de lui et aper ut Franz. — Comment, lui dit-il c'est vous, moi her Franz, qui poussez le dévouement jus [ue-là ? — Non pas moi, répondit Franz, mai lotre voisin, M. le comte de Monte-Cristo — Ah! pardieu! monsieur le comte, di ;aiement Albert en rajustant sa cravate e es manchettes, vous êtes un homme véri ablement précieux, et j'espère que vous m egarderez comme votre éternel obligé l'abord pour l'affaire de la voiture, ensuit )our celle-ci ! et il tendit la main au comt lui frissonna au moment de lui donner 1 ;ienne, mais qui cependant la lui donna. Le bandit regardait loute cette scène d'u tir stupéfait ; il était évidemment habitué voir ses prisonniers trembler devant lui. et > voilà qu'il y en avait un don! l'humeur rail-: leuse n'avait subi aucune altération : quant à Franz, il était enchanté qu'Albert eût soutenu, même vis à vis d'un bandit,l'honneur ' national. — Mon cher Albert, lui dil-il, si vous voulez vojs hâter, nous aurons encore le temps d'aller finir la nuit chez Torlonia; vous prendrez votre galop où vous l'avez in- 1 terrompu, de sorte que vous ne garderez aucune rancune au'seigneur l.uigi, qui s'est - véritablement, dans toute cette affaire, conduit en galant homme. 1 — Ah! vraiment, dit-il, vous avez raison, et nous pourrons y être à deux heures. Seigneur Luigi, continua Albert, y a-t-il 3 quelque aulre formalité à remplir pour prendre congé de Votre Excellence? — Aucune, Monsieur, répondit le bandit, et vous êtes libre comme l'air. En ce cas, bonne et joyeuse vie ; venez. Messieurs, venez! ; Et Albert, suivi de Franz et du comte, 3 descendit l'escalier et traversa la grande ] salle carrée ; tous les bandits, étaient debout et le chapeau à la main. i Peppino, dit le. chef, donne-moi la à torche. ———————i—— — Eh bien! que faites-vous donc? demanda le comte. — Je vous reconduis, dit le capitaine : c'esl bien le moindre honneur que je puisse rendre à Votre Excellence. Et prenant la torche allumée des mains du pâtre, il marcha devant ses hôtes, non pas comme un valet qui accompli! une œuvre de servilité, mais comme un roi qui précède des ambassadeurs. Arrivé à la porte il s'inclina. — Et maintenant, monsieur le comle, dit-il, je vous renouvelle mes excuses, et j'espère que vous ne me gardez aucun ressen timent de ce qui vient d'arriver? — Non, mon cher Vampa, dit le comle; d'ailleurs vous rachetez vos erreurs d'une façon si galante, qu'on est presque tenté de les avoir commises. — Messieurs ! reprit le chef en se tournant du côté des jeunes gens, peut-être l'offre ne vous paraîtra-t-elle pas bien attrayante ; mais, s'il vous prenait jamais envie de me faire une seconde visite, partout où je : serai vous serez les bienvenus. Franz et Albert saluèrent. Le comte sortit le premier, Albert ensuite, Franz restait le dernier. — Votre Excellence a quelque chose à me demanctër? dit Vampa en souriant. 1 (A suivre).

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume