Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 25 Februar. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/k649p2xp81/
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JOURNAL DE GAND — " 1 1 — ;= ABONNEMENTS : BELGIQUE : 16 francs pai an: 7-50 francs pour six mois; 4 francs pour trois mole. Pox • l'étranger, ie port en tu*. ■Ml m— nTTTTTÎTIif - ■ ■ mm , > REDACTION & ADMINISTRATION : 8, RUE DE FLANDRE, 8, GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES t Voir le tarif au bas de la dernière page du Journal. LaLanpe"véhiculaire" La dernière séance que la Chambre a consacrée au débat scolaire ayant été marquée par le refus des gauches de participer iiu vote linaJ et par les deux substantielles déclarations résumant les motifs de cette protestation, on s'est occupé surtout de la portée de cet acte d'opposition suprême à i attenlat scolaire et fort peu de ce qui a précédé, c'est-à-dire de la discussion des amendements sur l'emploi du flamand. Cette discussion n'a pas eu l'ampleur et la vivacité que l'on attendait. Il y avait eu cependant des palabres réitérées.Les passions linguistiques étaient très excitées, au point que Kamiel Huysmans, le farouche flamingant socialiste s'est fait traiter de Robespierre par \1. Del vaux. Et l'on croyait que les autres flamingants tiendraient à "être au moins au^ssi farouches que leur concurrent socialiste limbourgeois. Les amateurs de débats sensationnels ont eut une déception. Les flamingants ont battu en retraite et leurs adversaires de la presse bruxelloise de laneue française proclament qu'ils ont été battus, pendant que les journaux libéraux flamingants déclarent que le peuple flamand a été traité et vendu urne fois de plus par les démagogues cléricaux, préoccupés avant tout de faire le jeu du gouvernement."Laissant de rôfé.les exagérions de langage quî sora l'accompagnement inévitable de toute campagne de démagogie, il faut reconnaître qu'il y "a cependant du vrai dans tout cela. , , Visiblement, il a dû se passer quelque chose, des arrangements ont été pris dans la coulisse et les fkuninganU mitrortoien ont drt ajourner, sinon rengainé une partie de leurs prétentions. On a di't que le roi était intervenu et que le gouvernement, à sa demande, avait été jusqu'à menacer du retrait du projet, de sorte que les démagogues flamingants se trouvaient pris entre leur chauvinisme linguistique et leur fanatisme clérical. C'est, naturellement, le fanatisme cléri cal qui devait l'emporter. 1' fanerait être naïf pour supposer le contraire possible et ceux de nos amis libéraux qui croient de voir se poser en concurrents des démagogues cléricaux en îrinlifcre linguistique n'on| jamais pu se faire, là-dessus d illusion véritable. Ils font le jeu de la réaction en ne tenant pas lèle à la démagogie, au nom de la raison, de la justice et du bon sens, qui devraient ôtre nos seuls principes di rigeants en matière de langue comme en toute nuire matière. Ils n'y gagneront pus grarid'çhose au point de vue électoral et contribueront a faire à rebours l'éducation des masses, au seul profit des cléri eaux, qui logiquement doivent finir pai être les seuls bénéficiaires de toute exploitation des préjugés et des passions parti culurisles. il y a d'ailleurs heureusement, chez les libéraux et chez les socialistes en pays flamand, des hommes de bon sen-v qui réagissent contre la démagogie linguis tique. Il semble qu'il n'y en ait pas beau coup à Anvers, mais il y en a à Gand, et M. Ansecle a fait entendre la voix de la raison et du sens pratique contre les exagérations' chauvines de son ami Huvs mans. Pour nous, progressistes, la question d>es langues doit rester ce qu'elle h toujours été : une question de bon sens pratique cl de bon vouloir réciproque entre citoyens d'un même pays. Si on se met à parler des droits théoriques, non plus des citoyens, mais d'une langue, si l'on tombe dans le travers de faire du chauvinisme rationaliste et de vouloir à tout prix imposer la symétrie, comme M. Huysmans qui a déclaré ne pas permettre qu'il v ait des écoles où l'on enseigne en français à Anvers s'il n'y pas des écoles où l'on enseigne f-n flamand à Liège, nous marchons à la dislocation fatale du pays. F.t l'on doit ajouter que la séparation administrative ne résoudrait la question Iquo pour les provinces wallonnes, où per-soiino ne réclame contre l'emploi exclusif du français, pas même les flamands qui y sont établis, et qui désirent avant tout que leurs enfants apprennent I" français le p'iis vile et le mieux possible, parce que tel est h u? évident intérêt, il n'en va pas df même dans les provinces flamandes qui, forcément, sont bilingues el l'on- toujours été. On parle, et l'on a toujours pari/' le français en Flan-'' ;i (V>t du flam nid» Dans les campagnes et chez les ouvrier» des villes, c est ;e flamand, ou plutôt ces patois qui sont £t peu près exclusivement en usage, mais plus on monte dans l'échelle sociale, plus on y est bilingue. Pour le-, classes riches, le français est la langue principale et elle le restera, quoi qu'on fasse. Quant a l'agglomération bruxelloise, qui représente elle seule près du cinquième de tous les habitants de la région flamande, elle -iJol oc plus en plus une ville de langue française. M Paul Reclus, le neveu du grand géographe, qui est établi depuis longtemps à Bruxelles et professe à, l'Université Nouvelle, vient de publier à ce sujet un travail scientifiqu? d'une absolue impartialité et de haui intérêt, qui montre les progrès rapides et constants du français dans l'agglomération bruxelloise, qui deviendra fore/ment un organisme administratif unique et qui est dès à présent, par le demi-million d'habitants dont la langue usuelle est le français, la seconde ville de langue française à peu près au même titre que Lyon, et avant Marseille, où une partie considérable de la population parle italien. M. Reclus, dont le travail naturellement très soigné mérite une attention particulière. fait même des remarques très intéressantes, et. notamment celle-ci, c'est que 1 progrès du français dans les faubourgs de Woluwe, Boitsfort, Uccle, suit pour ainsi dire une loi mathématique et que bientôt la majorité sera francophone entre ces deux derniers faubourgs que sépare la foré} de S lignes, de. l'autre côté de laquelle passe la frontière linguistique, de sorte que sur huit kilomètres, déjà le plus Grand-Bruxelles n'es1 séparé par aucune localité flamande du .territoire séculaire de langue française et bionlôt ie sera rattaché. Ceci est à retenir pour le jour où l'on nous acculerait à la séparation. J'avais, avec M. Devèze, proposé en première lecture un amendement qui s'inspirait du programme progressiste et organisait le droit des minorités en matière de langue d'enseignement. li a, naturellement, été rejeté par les cléricaux et les flamingants qui. partisans intransigeants du droit des pères de famille quand il s'agissait d'imposer l'enseignement confessionnel, on deviennent adversaires quand il s'agit de décider dans quelle langue l'enseignement sera donné et ont, par un vole formel refusé tout droit aux pères de famille en celle matière. Au second vote, il s'est trouvé que notre amendement a été repris presque textuellement à La fois pur M. Désirée et par M. Huysmans, ce qui prouve qu'il offrait les bases d'une solution raisonnable el acceptable pour tout le monde. Mais il y avait un accora conclu dans la coulisse eiilro le gouvernement et les flamingants cléricaux, el c'est, naturellement, ie texte arrêté eut ru eux qui a été volé. Si l'on s'en tient aux expiicali s qui ont été d"!::;.'es pai M. PouM<ei. ce texte constitue bien la reculade flamingante dont on i i'• i la négation du principe territorial ju ils voulaient imposer el la possibilité .l'assurer par la pratique le respect de ce droit des minorités qu'on a refusé d'inscrire dans "lu loi. Mais tout est laissé à l'arbitraire du mi .listre. C'est lui qui décidera . iveraineinenl par voie administrative. Il n'y aura de garantie pour personne avec le principe adopté que la langue véhi-■ftftaire sera la langue maternelle de la via-•orUc des enfants, le droit des minorités n'étant pas organisé ii garanti, le ministre tera co qu'il voudra. S'il est livré, lui et ses bureaux, comme -e sera le ca;, A la double influence eléri-ale et flamingante, il est vraisemblable qu'en dehors de l'agglomération bruxelloise tour laquelle la loi admet «certains tempéraments », dont elle n'indiqué pas même '•e caractère, il pourra résoudre la question en imposant partout en pays flamand l'emploi exclusif du flamand dans les éco-1es publiques et en autorisant, là où il y a tes minorités de langue française, l enseignement en français dans les écoles de? couvents, qui auront ainsi un attrali de plus et un nouveau moyen de faire la concurrence a us" écoles publiques. C'est cela que les amendements libéraux flamingants dr aient omnêchpr ol que 'exte odonté au contraire, facilitera. L'intérêt des éco'es des couvents a tout naturellement prévalu sur les na«s:ons flamingantes des démagogues cléricaux. Et si eeux-oi ont été battus, le* couvent*, par cootre. sont vainqueurs, el c'est naturel : ■■■■■■ ■ avec la majorité à étudié, ils «ont sêrs de gagner à tout. coup. G. L. ECHOS Il est vraiment curieux el significatif le silence que garde la presse cléricale à l'endroit des opinions politiques du banquier de Cocu, d'Alost, l? triste héros du drame qui vient de jeter un légitime émoi dans la capitale et dans toute la région d'Alost. II n'est pas douteux que, si le meurtrier avait été un socialiste, un radical, ou même simplement un libéral, nous eussions vu cette même presse jeter feu et flammes contre la morale indépendante, contre les apaches, je s Bonnot, les Garnier, etc., qui sont, d'après elle, les fruits naturels des idées de ces partis Loin de no . s l'idée d'attribuer à la morale que professent nos adversaires la responsabilité d'actes aussi odieux que celui qui a jeté le deuil dans deux familles. Mais il nous est permis de faire remarquer, cependant, et la différence d'attitudes entre nos adversaires et nous, et l'inanité <ies doctrines de M Woeste et ses tenants, qui proclament que sans le soutien de leurs doctrines morales, il n'y a que dévergondage, immoralité et crime. Cela, nous pouvons le dire. Nous devons le dire Et nous, le répéterons tant et tant qu'à la fin les plus aveugles finiront par voir clair. SAW Pauvres missionnaires l Le oroiriez-vous ? Malgré le vote de la loi scolaire, nos bons cléricaux no sont pas contents. La marine des généreux subsides qu'on va déverser sur eux ne leur suffit pas. Il leur fau-t des victimes et des martyrs à tout prix. Quand il n'y en a pas, ils en inventent. l£t en avant la grosse caisse, el le tam-tam ! Les petits Chinois ont passé do mode; on se rabat sur leâ «pauvres nègres» de notre colonie, -que nos dévoués missionnaires veulent absolument «relever». De quoi, bon Dieu ?... On nous communique, à ce propos, une circulaire qui a pour but d'émouvoir les âmes sensibles sur le triste sort des «apôtres du Christ » qui fonctionnent au (>>nyo. «La campagne de dénigrement et de haine, y lit-on. dont les missionnaires du Congo ont été l'objet a ému cl contristê toutes les Ames vraiment catholiques. Ajoutez à ces persécutions les épreuves inséparables de l'apostolat et vous aurez une i<î<V-<lu calvaire que gravissent sur ces lointains rivages les apôtres du Chris! » Remarquez Pélégancc onctueuse de ce style de «Légende dorée», où se révèle la studieuse application de quelque vicaire lettré. I/es phrases citées gagneraient, cependant, en précision et en vérMé si l'on remplaçait. par « libres penseurs » et « adeptes de la pensée libre » les mois « missionnaires » et « a.pôtres du Christ». Simple question de mois, comme vous voyez... \w\ Or belge. On a annoncé la frappe prochaine de pièoès d'or'à l'effigie du roi Albert pour une - ami ne de cinq millions. Ce là un événement... extraordinaire. Il est inutile de le dire : chez nous, pi-us qu'ailleurs, l'or est une chimère ! La dernière frappe d'or — monnaie nationale — en Bel que, remonte à 1882, où il fui frappé pour 10,140,200 francs de pièces de vingt francs. La raison pour laquelle l'or est si rare chez nous est connue de tout le monde : elle tient au change défavorable sur la France. Il n'en était pas ainsi jadis : il y eut, en effet, une période où l'argent faisait prime. C'est vers 1880 que la dépréciation de l'argent s'est brusquement accentuée. I^i perle pour 1,000 francs était déjà alors de fr. 125-95 ; elle est aujourd'hui de fr. 531-65, soit plus de la moitié t Pour en revenir à la frappe de l'or Belgique, celle-ci s'est élevée au total à 598,(>42,745 fr., dont 13,040,875 fr. de pièces de 25, 583,996,720 fr. de pièces de 20 el 1,005,150 fr. de pièces de 10 fr. La première frappe eut lieu en 18-48 et fut de 8,637,425 fr. de pièce de 25 fr. Ceilles-ci avaient été retirées depuis longtemps et roi î v e ri les .en. [ou i s. .mi» fr"y» .s "On le von, ni Trappe d'or dans noire pay a é|é relativement considérable ot a lar gomenl dépassé le demi-milliard. Elle a e lieu toul entière entre les années 1848 e 1882, soit en 30 ans. Où a liasse ce demi milliard ? On n'en retrouverait qu'une as ..e.? faible partie dans les caves de la Ban qui'; Nalior-ale dont l'encaisse or, en mon naics de divers pays ayant cours en Bel giquo, s'élevait, il la" fin de 1912, , 214,128,652 fi© UM 'ne anecdote. Dans un petit opuscule sur M l'hiers, cette anecdote : Le président île ta Ré.publiqu était venu voir sa ville natale. Il aimait si 1er seul par les i-n os. En passant un jou devant la caserne Montaux, il remarqua i: soldat, de faction, qui avait posé son fus7 attprés de lui, avec une gamelle vide e savourait un morceau de gruyère. M. Thiers, intéressé, s'approche et l'inter pelle : — Eh bien ! l'ami, est-il bon l'ordinair au régiment ? — Té ! Pourquoi que tu demandes ça loi ? — l'arce que ça me regarde un peu, ré pondit Thiers. — lis-tu seulement caporal ? — Je suis plus que ça. — Sergent — Bah ! — Chien de quartier, alors? Pardon mon lieutenant. — N'aie i>as peur. Je suis plus que ç; eneore. — Onilaine? — Allons donc! ■— Commandant, colonel, général et tou le tremblement ? — I.es généraux m'obéissent. — As-lu fini ? Tu veux te faire (passe ; pour le ministre. — ,To suis ntus que le ministre. — Eh bien ! alors, c'esl que tu es le pap Thiers. Tiens moi le pain el le fromage | qw je le présente les armes ! LA SOCIETE des Chemins de fer de l'Etal Comme on a annoncé récemment que b gouvernement était disposé à transforme, l'organisation de nos chemins de fer et i transformer notamment le département de* chemins de fer en une Société nationale des confrères en ont déduit qu'il s'agissai d'urne cession à une Société financière. E< réalité, il ne s'agit point Ue celû. L'Eta constituerait, en effet, la Société national des chemins de fer belges. Celle-ci sciait d: rigée par neuf administrateurs nommés pa l'Etat et exploitant les cliemiins de fer pou celui-ci. L'Etat resterait Je seul actionnais de la Société. Le ministre aurait toujour: son mot à dire pour ta défense des intérêt: du personnel et la nomination de celui-ci Mais les administrateurs seraient seuls ju ges de l'organisation de rexploitation, e c'est ainsi, nota....ueaiit, que, dans l'avenir l'Etat n'exploiterait plus à perte, les adini nistrateurs ayant le pouvoir de modifier le tarifs quand la nécessité sven présenterait Tel sera, dans ses grandes lignes, l'obje de la proposition qui sera itneessamment dé posée aux Chambres. Un peu d^espou Une interview de M. Armand Flechet Rapporteur de la Loi scolairc au Sénat. bès qu". lu nouvelle inattendue de la no nination de M. A. Kloclïet comme rappor leur de la loi scolaire nous est parvenue nous nou& sommes rendus chez lui et nou: avons eu la chance d'être reçois aussitô dans la jolie habitation de la calme ru< Jardon. Toujours juvénile et alerte, mais au jour l'hui assez fiévreux, passant souvent uni main fébrile dans ses cheveux et dans si barbe blanche qui. lui donrynit unj}_ plij'.îjio i iiHftigremaflB ; nomie si caractéristique, rhonorable sena- - leur nous rejoint dans le salon où nous i l'attendons t II dépose sur la table un paquet de do- - cuments et de « petits bleus ». Nous commençons par le féliciter. » Bien des gens l'ont déjà fait, nous dit-11, encore que vous soyez le premier à me . faire visite. Mais déjà, par téléphone et ! >ar télégraphe, des quantités d'amis m'ont congratulé. — Et... déjà au travail? questionnons-uous, en montrant les documents divers. — A peine ai-je eu le temps de regarder tout cela, qui m'arrive à l'instant, "une } lois de plus en retard, car le désarroi de la poste, depuis novembre, à Verviers du , moins, est quelque chose d'inouï. Ma nomi-, îation de rapporteur envoyée par le gref ; -ier du Sénat et, comme vous voyez, le j ire m ier pli que j'aie ouvert. — Peut-on vous demander vos premières impressions ? — Vous me trouvez, je l'avoue, énervé, igité, et quelque peu ému par le périlleux honneur qui m'échoit bien inopinément. — Et que comptez-vous faire d'abord ? — A peine ai-je eu le temps de réfléchir, car ce qui m'arrive est trop inattendu. Il m'est bieii difficile de savoir, là, tout de suite, comment je vais procéder. C'est une étude toute nouvelle et laborieuse que celle ià, pour un homme de mon Age. M. Flechet n. en effet. 77 ans, étant né le 2i juillet 1837. alors que le baron Dcs-' camps, qui a dû lui céder le pas. au bénéfice de l'âge, est né le 27 août 1847. ' — Sans doute, vous faudra-l-il, avant tout, réunir beaucoup de documents, con sulter, compulser... ? , — Je vais m'en occuper. L'essentiel est 1 [u'on sache qu'en tout je ferai tout, car je ferai mon devoir d'anticlérical avec ïoule l'énergie dont je suis capable. Je pren-r drai tout le temps nécessaire pour édifier mon rapport en c -nscieiloe et je peux dès maintenant déclarer que, .si je ne compte 1 pas faire du sabotage en éternisant mes > iravaux, je suis tout aussi résolu,' d'autre part, a ne pas me laisser bousculer. » Je prendrai exemple sur l.a façon de prooéder de plusieurs de mes collègues <Fe droite, qui ne paraissent jamais pressés. Et notamment sur M. le chevalier de Gel-tinck, chargé depuis décembre, par la Commission du travail, de faire rapi>ort sur ; .a loi volée par la Chambre, sur les mai-gies pensions des ouvriers mineurs, rap ; porl qu'on espérait discuter en janvier et - - lui semble ne devoir être déposé qu'ec t mars. i » Dites bien, du reste, que je prendrai avant tout conseil de mes amis des deux !, Gauches du Sénat qui sont entièrement « d'accord sur l'opposition irréductible à I, faire au néfaste projet qu'on veut imposer » au pays. — Et quand comptez-vous les voir ? — Mais demain déjà, j'en rencontrerai, car il y a une convocation lancée aux mem- , bres de la Gauche libérale du Sénat, pour ' ce jour, à 2 1/2 heures, dans la salle de la présidence de la Haute Assemblée. — Cette séance est-elle convoquée poui ; s'occuper spécialement de la question de votre nomination ? , — Non, elle était convoquée avant cet événement, mais pour s'occuper de la question scolaire. Je m'y rendrai, et il est bien certain que ma nomination fera l'objel ; principal des délibérations cl que des décisions importantes seront prises dans l'in-' térét des partis anticléricaux. >. Bien entendu, je verrai aussi, le plus ■ tôt possible, mes collègues du Parti ouvrier. » Gomme M. Flechet parait alors considérer l'entrevue comme terminée, nous insistons pou- obtenir de lui une opinion personnelle. Mais il se refuse absolument à ajouter quoi que ce soit avant d'avoir repris contact avec s^s amis des deux gauches avec lesquels il tient absolument à agir de complet accord. On peut conclure, cependant de ce court r entretien cpie les intérêts du pays, quant à la loi scolaire, sont en bonnes mains, et qu'une lueur d'espoir paraît enfin à l'horizon.Une Emsiite dans «ne ville allemande Brunswick, 23. — Une collision entre la : police cl la foule s'est produite hier. La chaussée était occupée i>ar une masse compacte de personnes, des jeunes gens pour : la plupart. La police à cheval, après avoir ' i plusieurs reprises dégagé la chaussée, se retirait. 'Tout h coud, une pluie d'objets !Ss pWB divers,' lioûfeilles, assiettes ét "(Mitres projectiles de même nature,»>vint s'abattre sur elle. Bientôt, des seaux d'eau chaude et d'eau froide furent jetés des fenêtres sur la police. Un cheval se cabra et désarçonna son cavalier. La police a pro-■édé aujourd'hui à des perquisitions pouJ lécouvrir tes personnes qui ont pris part è cette attaque. » à l'Etranger LA POLITIQUE ANGLAISE LE GRAND. ASSAUT CONTRE LE CABINET ASQlilTH. - LL BILAN ELECTORAL. Londres, U — La motion « puritaine » intro-luite hier par lord Selborne à la Chambie des ..ords dans ie but de ressusciter l'affaire Marconi <;t de la mettre entre les mains d'ennemis jurés tu gouvernement, marque la phase suprême de ..et effort linul que font les réactionnaires an-.uis pour enievei le pouvoir aux libéraux avant-os prochaines élections générales, afin que ocl-os-ci soient laites encore sous le régime du vote ..:iral, sans lequel le retour des torys au pou-\uii- sera forcement ajourné aux calendes. Ce qui est assez comique dans celte affaire, est qu'on a l chargé loivl Selborne de présen-er a motion « puritaine », attendu que le noble ord, ancien ministre du cabinet Salisbury qui reçut le 110111 de cabinet de l'hôtel Cecll, était, ians ce curieux ministère familial, le collègue de on beau-frère, lord Chricliborne (secrétaire du iolonial Off.ce et président d'une compagnie de lavigation avec laquelle le cabinet faisait des [faites considérables. U était aussi le collabora-jur de son beau-pèie, le chef du gouvernement, l de ses deux cousins germains Arthur et Gé-ild Baifour, sans compter qu'un autre de ses 3aux-frères. lord Robert Cecil el encore un lire, lord Ilugh Cecil, occupaient des postes ..portants dans l'Adm nislraliun. Lord Selborno ses am s n'auraient pas dû oublier qu'il est •.rfois dangereux de cracher en l'air. Si la cam-gne de scandales 11e franchit pas les portes d<* 1 moribonde Chambre Haute, elle ne provoque-qu'un éclat de rire dans le pays. Si elle a une >e:c.ssion aux Communes, des debalers nie Lloyd-George, Swift Mac Neil, chancelier, r.unno:-, etc., auront, un petit mot à dire, et a bien qui rira le dernier. \près-dema 11 aura lieu, ù Leith. en Ecosse, i dernière des élections de la Miniature General ection. Jusqu'à présent, la position reste presse la même : O'Brien, réélu à Cork, un tory unplaçanl un lorv à South Bucks et un libéral, lire sympathique ami M. Yéo remplaçant un •rai à Poplai. Il est vrai que l'élection de Beth-('iveen a donné la victo re, par 24 voix seu-ment, au tory, ce qui représente un s'ège de lu pa: le gouvernement, mais on a vite vu s'agissait d'une manœuvre grossière des • holiques soi-disant socialistes, vendus aux to-et que la majorité en faveur du IIome-Rule nil en réalité plus grande qu'elle ne l'avait ja-i s été dans celle rirconscript:on londonienne. lation morale et même matérielle du cabi-t n'a donc pas été sensiblement modifiée. PSTll'E CfïRONÏQbE D'ALLEMAGNE 3 CONSERVATEURS PRECHENT LA MO-RALE AUX BLuLl.NOlS. - LES LIEUX Ol L'ON S'AMUSE LA NUIT ET LES AGRICULTEURS.Au cours des débats du Reichstag, la semaine -Lrnière, on a vu les sommités du parti con-•ervateur élever des clameurs et des jérémiades iu sujet de l'immoralité de la ville de Berlin. Ils ont dépeint les mœurs sous les couleurs le* ilus sombres et réclamé toutes les sévérités of-licielles contre les « établissements de nuit » de Berlin. Mercredi, le 6ud-agrarien Dr Oerlel & prononcé un sermon de morale au Reichstag ; te nême jour, le conservateur baron Schenckza Scliweinsberg s'est élevé vivement h la Cham-ire des députés contre la « vague de boue » el 1 dit : » Berlin, la nuit, censément une étoile de première grandeur, est, en somme, \t lâche la plus obscure de Prusse et de tout Lc^ conservait'ur libre \ orsler a demandé les mesures les plus énergiques «t e dit des vicieuses (U-6 établissements de nuit, quelles se distinguent souvent plus par leur âge et le fard lue oar la jeunesse et la beauté. Juste* uient, pendant cette semaine de haute indigna-lion parlementaire, la Fédération des agriculteurs avait organisé sa grande parade annuelle au Cirque Buscli de Berlin. Ces assises attirent chaque année un très grand nombre d agriculteurs le l'Est et de l'Ouest de la monarchie a Berlii Us y viennent en si grand nompw, moins'pour manifester que pour s amuser et on sait que cette semaine agraire signifie une pluie d'or pour les horizontales berlinoises. "En présence de cette simultanéité des événements. le Bcrllvcr Tarjcblalt a cru qu il senut ' intéressant, par une question adressée aux propriétaires des établissements nocturnes les nlus r'put^s de constater iusqu où va l aversion des conservateurs <;t- agranens pour les plaisirs nocturnes, à Berlin, pendant la giande semaine agraire. ' Voici les résultats, très édifiants, de cette pe- A if1 Ad m i r ôtsk a 9:110 ». on e déctoré imarau? !ou3 nos établissements, nous avons lemarcruç I eauccup d'aRrindteiirs, la fréquentation était i oawcoia> plua forte que.d'ordinaire- » Feuilleton du Journal de Gand 14 MUTE PÈBR1 PAR Paul MAHAL1N ON NOTAIRE AD BAGNE PREMIERE PARTIE LE NUMÉRO 2647 /' r — l u j.?u de patience, mes clicrs hôtes j 8uis ù vous dans un inslqnl. Et, sur I jjU'i n'essayez pus de profiter du iétc-ù ^ puur rècoriniicnver votre besogne d< a l'heure. Vous vous casseriez le: | s sur une noix creiKse. Savez-vous c« 2'J " y a dans mon secrétaire ? Une runn Jf Papier à lettres, deux paqucls d'enve ^ppes à mon chiffre et trois bâtons d( cire ù cacheter. I Mie éclata de rire et poursuivit : I 7- Je suis une personne sérieuse. Me valeurs et mes bijoux couchent avec moi tian^ cette sacoche, sous la garde de et pisVot ^ SiX coups : une invention a nié ! neainc. Cela s'aïq^lle un revolver. El mon moujik, averti, veille daus h ysàjûfe - ' Nos gaillards n'avaient garde de bou 1 ger. Ils demeurèrent immobiles et penaud! dans leur cuchetlc jusqu'il ce que la ca méristo eut dressé le couvert et enveloppi d'un peignoir la taille éléganle, gracieusi et jeune de sa maltresse. Celle-ci, alors s'en venant délivrer ses prisonniers : — Bonsoir, Alexandre Fagerolles Bon soir, 111011 cher monsieur Calixte-Hilarioi Margoulin. 1 1 — Vous nous connaissez 1 s'écria ce der nier. Il avait la figure à l'envers, d'élomie ment. L'autre ne dit rien. Il était de inar bre cl. regardait attentivement la dame qui, débarrassée de son voile de dentelle , abiilait maintenant ses traits derrière ui mouclioir brodé : — Je vous ai reconnus, conljnua-t-ell( avec l'accent do la bonne lïumedr, par li tente de mes rideaux. Je ne donnais pas tout à l'heure ; je faisais semblant, voil; tout ; à bon chai, bon rat, n'est-ce pas ?.. Vos délicalcs façons d'agir à l'endroit df mon mobilier m'ont édiliée tout do suiti sur volre'iiidividualilé... l'.l puis, cetle dé teïîlîfbte odeur de tabac... N ous ne vous déferez' donc jamais de cetle habitude d( fumer que vous aviez déjà au lemj's ot vous voliez les cigares de voire maître, oC vous vous nommiez Aristide, et où vous ■ étiez le valel de chauibie. l'boninie de con fiance, le factotum de M., le comle de Ser ■ vières, qui^esl là, dans ce coin, à me • garder, rancune. Lé' mouchoir était tombé, — découvran1 un masque enjoué, souriant et narquois. Il y eut un .double cri : ■■ — Hérniance ! — La fenune-"du notaire I Celle-ci s^lua : ) > > — Pour vous sauver, messeigneurs. I y a dix ans, j'en eonviens, je vous ai quit i lés d'une manière Tint-peu brusque, peut, i être, et en vous mettant hors d'état de m( iwwàivr*, smii km «94 j ysM m • gêniez. Aujourd'hui, je vous empêche de i retourner où je vous ai envoyés jadis. Par conséquent, nous sommes quittes. ! Elle s'adressa à miss Mary qui attendait : r ' ai — Sonnez Ivan et qu'on nous serve. Puis, se tournant vers Alexandre Fage-rolles et Culixle Hilarion Margoulin : 1 — Le négligé de votre tenue m'est garant que vous ne refuseres pas une aile de perdreau et un verre de Champagne. A table donc, messieurs ! Je vous invite. Nous nous expliquerons en soupant. I.orsque Maxime f'.érard revint à lui, il 1 était daii/j um lit, ù l'hôpital du bugne, et le chirurgien de garde, après l'avoir saigné, lui avait fait appliquer des sinapismes aux mo'lels et de la glace sur le front. Cet ail la nuit. Des fanaux, accrochés dt tlistaiiee en distance, éclairaient faible-nient une. siille, plus longue que large, aux jKUvis. de laqtjûlia. .s'adossaient deux rangées "<ie coucnetles d'une minutieuse propreté.Des ii'ifirm'ers vaquaient aux soins dm scryiee. C'étaient, pour ki plupari, eux aussi, .des forçais q.iti, en raison de leur bonne conduite ou de leur grand fige, avaient été chargés de ces ton ci ion s. relut i venient fort douces, cl dans lesquelles i-ts . jçiui^s.'i'tent d'une certaine liberté. lui de ces infirmiers veillait au chevet de notre malade. Ce "dernier, en se réveillant, avait commencé par ne se souvenir die rien. Il avait pprlé sa main à sa téte avec une plainte sourde. Le cerveau lui pesait comme s'il était de plomb. Kt pourtant, il lui semblait vide. Aucune lumière n'y filtrait ; aucune pensée n'y vivait ; de courtes douleurs lan-oinanles le traversaient par intervalles, et c'était tout. 1 l- hm BOUft Uvon^ rtPtfcliriBrilW notaire était un homme d'une renwrqiuable énergie d;e volonté. Un effort tendu de oelLe ci avait — avec le temps — rappelé la clarté, les idées, le sentiment de la situation duos cet esprit troublé et sous oe crâne endolori. Alurs, tenaillé par une lorlure moral»? plus terrLblo cent fois que hes souffrances physiques qu'il avait endurées, ie nialiusu-re-ux s'était tordu c,n:ce ses draps, avec dies gémisseniients, d>as sanglots et des imprécations qui auraient ému, attendri ou effiayé les pivrrds de la muraille ou los comités de la chiourmc l Dès ses premiers mouvements, rinfir-mier s'était t)enché vers lui avec .sollicitude. — \ oyons, compère, qu'y a-tn'l? Où as-tu mal ? Qu'est-ce que 1u veux ? Maxime s'était dressé sur le lui, effrayant de cris et de larmes : <J"C ie venx ?-,e veux nia fi-1Jc Ma fille qu'on m'a volée, corn me s'il n'y avait plus de justice ni sur In luitre, ni dan.s le'ciel'l.. Ma fiilte, mon Audr. e, mon cher petit enfaril. !... L'auf.rc le prit à bras-le-corps, pour ns-s^vfr du le recoucher. Du calme. Pas de tapage. I.es soaurs. les f,(vt*raïf»(tes.Het 1 interne arriveraient, el nous lie pourrr6îi!?"f)?u# enuse:-. l e pauvre père ne l'e:!j,endit:t pas. Cet élan avili épuisé ses forc-es. il s'affaissa sur l'oreiller en murmurant — Je veux ma fille!... Mon, tréisor. mon cœur, mon amour chéri 1... M.r>n Dieu, je ne vous ai rien fait! Avez pi'tié ' Rendez-moi ma fil'e !... L'infirmier lui mit la bouche près de l'oreille : — lié !... on le la rendra !... San» />lrc- le Jx>n Dieiu !... On te la rendra, si tu es sage.,. — Et qui me la rendra?,.. — Moi, parbleu ! Je ne suis ici quî1 pour çù. llem qu'on t'aidera à te venger de ta temrne... , 4 — La particulière que tu as rencontrée, dans la cour, près do ton échoppé, avec c< mirliflor d'officier étranger... — Vous saviez ?... — Je n'ai eu qu'à l'écouter pendant ton accès de fièvre. Tu parlais haut, que c'en étail (W>nipécher les voisins de dormir, A présent, j<; connais ton histoire comme si lu me l'avais racontée, L'cx-tabcllion s'était redressé de nou veau : — Qui donc étes-vous ? demanda-l-il. — Uegarde. Gérard -avança la téte péniblement: puis, apaès avoir examiné son interlocu tour : — Nathan ! s'cxclarna-t-il, en reconnais ;anl ce masque de terre cuite du vieux for ;al qui avait l'apparence d'un bronze flo rentin, comme si la sueur d'un four eût déteint sur lui à plusieurs reprises. — Moi-même, répondit le patriarche avec ie sourire grimaçant de ses lèvres minces ie clignement de ses yeux verdaires el h hochement de son riez camus. J'avais besoin de te revoir. Or, comme tout s'achète mi France, — à lîrest aussi bien qu'ailleurs, — et cjue la Société des Dix-MiUle, qui dispose d'une montagne d'or, possède fies icrealures, des complices, des serviteurs jusque dans les bureaux de l'administration, j'ai été découplé: ce, rnatijij et. on m'a envoyé ici en qualité de gardc-hYa'l$iï de... — Que voulez-vous ? questionna le no iu«*e a.rcc faffaitfséïttlehtf ete-rdo..,.o i l'dndes. • * ^ — Te prévenir que le délai est à son terme... — Quel délai?... Je n'ai plus m^.-'re... Toute ma pauvre, ri au choc... — Le délai l'cxp' nandels doiveul éUie succei^ur as x t* ,fc. - -7-r— / Maxime eut un éclat d'impatience emportée.— Laissez-moi ! Taisez-vous l Que m'im-porlent ces hommes î Que m'importe ce successeur ï Me fera-t-il retrouver 111a fille ? Le Nestor du bagne insinua : — C'est toi qui le retrouveras, puisque -c'est toi qui sera ce chef. I.a place est à prendre. Je te l'ai offerte il y a deux jours. Je te l'offre encore aujourd'hui... Gérard tressaillit : — Ue ce chef qui, dites-vous, dispose d'un monceau d'or?... — De co chef qui aura des millions à rejnuer et qui commandera ù des milliers dB soldais soumis, dévoués, prêts ù tout... — Et cet urgent, cette armée, il pourra les employer... — A l'exécution de toutes ses volontés, à l'accomplissement de tous ses souhaits, à la satisfaction de tous ses caprices, — pourvu que ceux-ci. ne soient point contraires à 110s statuts; or, nos statuts r-; défendent pus de chercher un enfant paç» du... — El je serais délivré de ces fers... — Je te le dépôle, appuya Nathan, tu seras libre aussilût que tu' auras consenti à devenir... . Le notaire lui posa la rnain- sur le bras. —, Attendez!... Ne parlez plus!... Je vais-essayer de réfléchir... It -fef'ma les yeux el songea laborieuse-rnent. Sa "bouche tremblait. Il en sortait des phrases brèves, hachées, confuses, ir cohérentes : Mercredi 25 février 1914 § centimes ie numéro MBBnrM ' '■ " r ■" ■ 58me année Di0 56

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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