Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 09 Juli. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/hh6c24v161/
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Vendredi 0 juillet 11M;> JE?> centimes le numéro oî)me année N° 100 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE;: 8 fr. par an ; rt fr. pour six mois ; S fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus HÉDACTION & ADMINISTRATION : 5, J U'I . JD • FLA L j ixH., G, O. TÉLÉPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Avis officiels allemands L'autre attaque s'est produite au Labyrinthe Pêche à la ligne et au filet elle a été arrêtée par notre feu. Au cours di DÉCISIONS l'après-midi et dans la soirée, l'ennemi a prii a) Tous les permis de pêche à la ligne ne l'offensive sur un front d'environ cinq kilo lonnent droit qu'à la pêche à la ligne pendant mètres, de 1-ey-en-Haye exclus jusqu'à 1, u nu et seulement sur les rives, et non à la Moselle. A l'est de Fey-en-Haye, ainsi qui • ie au filet. <Jans 'a Parlie occidentale du bois Le Piètre ' b) Pour pêcher à l'aide d'une barque, il faut c est-à-dire sur un front total d'un kilo ,n permis de la Commandanture du Port, lequel mètre environ, il a réussi, après un bombarde " l valable un mois et doit être renouvelé le 1' ment d'une extrême violence, à reprendre piec L chaque mois (Les barques doivent être nu- dans ses anciennes lignes précédemment con imêrolêes d porteront l'indication du numéro du luises par nous; mais, malgré la vigueur de sor . I action, il n'a pu les dépasser. Sur tout le restf ' ,iPour la pêche au filet, il est défendu, sauf du front, depuis la Cro;x-des-Carmes jusqu'at Luis de la Commandanture du Port, de barrer hameau de Haut-de-Rupt sur la Moselle, l'atta in cours d'eau au moyen de filets tendus d'une 1ue ennemie a échoué. L,e j l'autre, de même qu'il est défendu de Paris, 5 juillet. — (22 heures). — La journéf Lécher nuitamment. Les pêcheurs doivent porter du 5 a été relativement cahne sur l'ensemble di sur eux une attestation écrite démontrant qu'ils front; aucune action d'infanterie. On ne peut si sonl ou locataires d'une pêcherie ou leurs man- gnaler que l'activité particulière de l'artillerie jalaires. entre Meuse et Moselle. La région du bois Le d) Les contraventions seront punies d'une Prêtre a subi un bombardement très violen imende allant jusqu'à 300 Mark, ou d'une peine d'obus de gros calibres. l'emprisonnement y correspondant, dans le cas le non-solvabilité. . Gand, le 2 juillet 1915. Sur éc fronï orientai Le Commandant du Port, Communiqué officiel allemand v. Wurmb. Oberstleutnant nombre de prisonniers au sud de Biale Blota a atteint 7 officiers et environ 300 hom- , . . . „ , mes. D'autre part, nous nous sommes emparé; Un faux billet de ca.sse de 20 mark a ete de y mitrailleuses et d.un de ionHnfen aisià Lokeren. Il est porte à la connaissance richement approvisionné. En Pologne, au suc n public que les billets de banque suspects de [a vistule, nous avons pris la hauteur 95 i oivent être remis immédiatement à 1 autorité l'est de Dolowo.ka, (au sud de Borzamow). Le, llemande locale. Qu on se garde de les accepter, pertes russes sont irès considérables. Nou: L'Inspection d'Etape. avons capturé 10 mi,railleuses, 1 canon revolvei et beaucoup de fusils. Plus au nord, près de h Ii rTI? T) 13 Vistule, une poussée en avant russe a été re jA U Vj l\ M poussée. A l'ouest de la Visiule supérieure, on a faii Sur le front occidental d€ grands Pr°grès.hier- A i'est.11 n'ya pasde . « ^ changements notables à signaler. Dans la pour Communiqué officiel allemand suite jusqu'à la Zlota-Lipa, du 3 au 5 avril. Berlin, 7 juillet. — Au nord d'Ypres. des nous avons fait 3,850 prisonniers. taupes anglaises ont pénétré, hier, dans une de n« tranchées: elles furent de nouveau refou- Communique officiel autrichien foie soir. Vienne, 7 juillet. — Refoulés par l'armée de \ 1 ouest de Souchez, deux anaques de nuit l'archiduc Joseph-Ferdinand dans la deuxième : I ennemi ont été repoussées. Lors du boni- bataille de KrasTrik, Tes Russes se retirent'danS irdement des troupes concentrées à Arras, la |a direction nord et nord-est. L'armée de Parlie prit feu. La cathédrale devint la proie des chiduc progresse toujours après un déborde-immes. Entre la Meuse et la Moselle, 1 acti- nlem complètement réussi et dans de nouveaux lé combative est vive. Au sud de Les Epai- combats efficaces elle s'empara hier de la ré-:s, I ennemi continue ses efforts pour repren- gjon de Gielezow et des hauteurs de la Wyz e les positions lui enlevées récemment. A la ,,j;a gQus |a pressjon de cejte marche, l'adver-■emière attaque, les Français pénétrèrent dans sajre se retira éga|emenl au wieprz par Tarna-me partie de nos lignes de défense. Une contre- gora. Le butin amené dans ces combats a atteint jussée fit retomber la tranchée dans nos mains 4, o{ficiers_ n 500 hommes et 17 mitrailleu-l'exception d'une partie de 100 mètres. L en- :mi abandonna une mitrailleuse. Deux autres " Au R dans ,a Ga|icje orientaféi la si. œsées en avant de l'adversaire, ainsi qu une tuatjon générale est inchangée. A la Zlota-Lipa itaque dans la Tranchée, échoua complété- j; au Dnjetr ,e ca|m£ règne ent. A mi-chemin d'Ailly-Apremont, nous 'ons attaqué de notre côté. Nous nous sommes Communiqué officiel russe nparés de la position ennemie sur une largeur _ _ . 11,500 mètres et fîmes, à cette occasion, plus Pétiograde, 5 juillet. Dans la légion de : 300 prisonniers. Près de la Croix des Car- Schaulen et à l'ouest du Niémen, rien ne s'est es. dans le bois Le Prêtre, s'exécuta la con- passé. Dans la région d'Edrabno, combat de î-attaque ennemie commencée. L'adversaire mines acharné. Près du village de Koutche, nous t repoussé. Au Sudelkopf. dans les Vosges, avons pris un couloir de mines onnemi, où nous le partie de tranchés ennemie a été prise avons trouvé 22 pouds de dynamite que nous assaut et rendue inutilisab'e pour la défense avons fait sauter sur un foyer de mines établi nemie. En Champagne, au sud-ouest de Suip- par I10lls. s. nos aviateurs ont jeté avec succès des ^ |a 3zuraj nous avons repoussé, près du vil- mbes sur un camp de Lroupes ennemies. |agg de 3^^ une tentative de l'ennemi de s'ap- Coinmuniqué officiel français procher de nos tranchées. Dans la région de Paris, 5 juillet — (15 heures). — Dans la ré- Radow, nos troupes ont exécuté, dans la nuit du in au nord d'Arras, deux tentatives d'attaques 3 juillet, une offensive locale restreinte. senties précédées d'un violent bombardement Entre la Vistule et le Burg, il y a eu de vio- I été enrayées vers 10 heures du soir; l'une a lents combats les 2 et 3 juillet. dirigée contre nos positions devant Souchez. L'ennemi concentra ses efforts principaux innemi est sorti à plusieurs reprises de ses dans la région à l'est de Krasno, près de nchées, armé de grenades et de pétards. Brykhave. L'issue du combat n'est toute- ; fois pas encore connue. L'ennemi essaie égale-: ment d'avancer dans la région de Zamosz el 1 Krasnoslaw où les combats les plus acharnés ont été livrés le soir du 2 juillet et le matin du 1 3 juillet. : La région où le Wolilza débouche dans le Wje-, firz, près du village de Tarsimekhi, a été prise le soir par l'ennemi. Elle revint dans nos mains au lever du jour du 3 juillet, après que les régiments I du général Irmanow eurent exécuté une attaque courageuse. Devant la poussée de l'ennemi au 1 Onila-Lipa, nos patrouilles <>e retirèrent dans la : nuit du 4 juillet vers Zlota-Lipa. Au Dniester, i çien n'est changé. Sur Se front italo-autridiîen Communiqué officiel autrichien : Les combats dans le territoire de Goerz, qui : ont pris ces derniers jours une extension de p;us en plus grande, se développèrent hier en une bataille par l'attaque générale de la 3e armée italienne. Environ quatre corps ennemis avancèrent depuis la tête de pont Goerz jusqu'à la mer. lis furent complètement repoussés et subirent des pertes considérables. Grâce à l'aititude au dessus de tout éloge de nos excellentes troupes habituées au combat, notamment de la courageuse infanterie, toutes nos positions restèrent intactes en nos mains. C'est ainsi que les héros de la monarchie font une garde vigoureuse, fidèle, à la frontière sud-ouest contre un ennemi numériquement supérieur. Ils peuvent être convaincus de la reconnaissance de tous les peuples de leur patrie et des armées allant de victoire en victoire dans le Nord. A l'Isonzo central, dans le territoire du Krn et aux autres fronts, rien d'essentiel ne s'est passé. Communiqué officiel italien Rome, 5 juillet. — Le feu d'artillerie continue efficacement contre les forteresses de Malbor-ghet et de Predil. Notre offensive contre le haut plateau de Corsico se développe. La nuit dernière, nos dirigeables ont jeté des bombes sur le camp ennemi dans les environs de Doberda -ainsi que sur Dornberg-Pfcvacino. Après avoir dirigé le feu d'artillerie, ils rentrèrent indemnes.Entrée de Barzilai dans le cabinet italien ? On apprend de Lugano que M. Luigi Barzilai, le leader des républicains italiens, aura't reçu de M. Salandra l'offre d'entrer dans le cabinet, comme ministre sans portefeuille. En lïisr Londres, 5 juillet. — Reuter annonce : 68 hommes de l'équipage des vapeurs Rinfrew et Larchmore, sont arrivés à Plymouth. Ces navires ont été torpillés par un sous-marin allemand. Les deux navires ont tenté de s'échapper, mais ils furent violemment bombardés. Un homme du Larchmore a été tué et un blessé. Londres, 5 juillet. Le Gadsby, de West-hartlepool (3,497 tonnes), a été torpillé jeudi à 30 milles du rocher de Wolf. ÉCHOS Le système décimal Il paraît que le calcul décimal, introduit en Europe depuis un siècle, existe depuis un temps immémorial aux îles Salomon, un archipel du grand océan équinoxial. On n'y compte pas matériellement par francs et par centimes. L'unité de la valeur est la noix de coco. Di> noix de coco valent un chapelet d'huîtres per-lières. Dix chapelets valent une défense de chiet: marin; dix défenses de chien marin valent un isn, qui vaut cinquante fanons de baleine; et dix isa équivalent à une femme jeune, belle et bien constituée. Calculez, et vous trouverez, par une opération fort simple, que la valeur d'une femme, d'après le système salomonien, est de dix mille noix de coco. Le tabac Un adversaire du tabac s'est efforcé d'établir que l'usage de celui-ci est une cause de dépopulation.Il a pris, pour le prouver, deux coqs et douze poules et les a divisés en deux lots. La seule différence est que l'un des coqs était placé, la nuit, dans un poulailler où six grammes de labac brûlaient lentement. Les œufs des deux lots ayant été mis sous une couveuse, la proportion des poulets éclos a été beaucoup plus faible dans le lot du père nicotinisé, et la mortalité, parmi eux, plus considérable. Un phénomène analogue s'est produil pour les lapins. L'auteur de l'expérience en a immédiatement conclu qu'un homme qui fume la pipe est moins apte à la procréation qu'un homme qui ne la fume pas. On pourrait lui faire remarquer que nous sommes accoutumés au tabac depuis longtemps, | tandis que les lapins, les coqs et les poules fument si rarement que ce n'est pas la peine d'en parler. Dans ces conditions, il n'est pas surprenant que ces animaux aient été gênés dans leurs ébats par une odeur aussi forte. C'est du reste l'histoire du chien à qui on avait donné du cognac et auquel on avait ensuite ouvert la ventre pour prouver à un pochard que la fine Champagne coupe la respiration. « Cela prouve simplement, répondit le pochard, que le cognac n'est pas fait pour les chiens !» Et il en boit toujours. Amour filial Le directeur d'tA cirque anglais eut un jour l'idée d'annoncer qu'un de ses meilleurs sujets, l'éléphant Tippoo, jouerait le soir suivant l'Hymne russe avec sa trompe sur un piano à queue. On accourut en foule pour assister à ce concert d'un genre nouveau. Après avoir salué le public, Tippoo, sans fausse timidité, s'avança d'un pas assuré vers le piano, qu'il ouvrit : mais au premier regard qu'il jeta sur le clavier, on le vit pâlir... ou tout au moins tressaillir; pris d'un tremblement soudain, il leva vers le ciel sa frémissante trompe et poussa un gémissement, puis il se relira lentement.Le directeur du cirque tint alors un conciliabule avec le cornac de Tippoo, qui paraissait complètement ahuri et, après quelques minutes d'entretien, il vint annoncer au pub'ic que la représentation ne pourrait avoir lieu : Tippoo avait reconnu, dans l'ivoire des touches du clavier, le propre ivoire de sa mère, de sa mère trop tôt enlevée à l'affection des siens et tombée sous les coups d'hommes impitoyables qui lui avaient affirmé qu'ils ne voulaient que « prendre sa défense ». La morale de la fable La maman. —Remarque bien, Jeanne.... le loup a mangé l'agneau parce que l'agneau n'était pas sage. Jeanne. — J'ai bien compris, maman. Si l'agneau avait été sage.... c'est nous qui l'aurions mangé. Conseil communal de Gand Séance du 5 juillet 1915 Le Conseil : 1. Attendu qu'il importe que la Ville puisse disposer pour la prochaine rentrée des classes des locaux de la nouvelle école chaussée de Tronchiennes, Que par suite de l'état de guerre ce résultat ne pourra être atteint que si l'entrepreneur s'impose certains sacrifices, Décide qu'il sera accordé à l'entrepreneur, à titre de prime, une somme de 5000 fr. si les construction sont complètement achevées dans les délais prescrits. 2. Considérant que le pavement de la cour intérieure de l'Hospice des Vieilles Femmes est en très mauvais état; qu'il présente des dangers de chutes pour les prébendières qu'il importe de prévenir, Vu l'urgence du travail, Décide de mettre à la disposition de la Commission des Hospices civils un crédit extraordinaire de 1000 fr. 3. Emet un avis favorable sur la demande de mise en disponibilité, pour motif de santé, introduite par M"° H. -Toch, institutrice aux écoles gardiennes. 4. Sur la proposition du Collège, et en vue de procurer du travail à un certain nombre d'ouvriers chômeurs, Décide l'exécution de certains travaux de remblai et de construction d'égouts et de récipients au boulevard d'Afrique. 5. Sur la propositon faite, au nom du Collège, par M. l'Echevin de l'Instruction, autorise le Collège à organiser des classes de vacances. Les écoles seront constituées en groupes de 3 ou 4, formant une école de vacances à 3 degrés. Il y aura un instituteur ou institutrice par classe. Ce régime durera trois semaines, à raison 5 1/2 jours par semaine. Le Collège n'a pas en vue une continuation normalle des études, mais d'occuper utilement les élèves et les soustraire à l'influence de la rue. Il est entendu que les Commissions admi-nist-atives des écoles professionnelles examineront, dans le même ordre d'idées, la possibilité de dédoubler certains cours en vue de pouvoir accepter, sans examen, les élèves apprentis. 6. Le Collège expose que certains voyageurs forains qui ont hiverné à Gand se trouvent dans une situation précaire : ils ne peuvent pas être considérés comme chômeurs, plusieurs d'entre eux, quoique séjournant fréquemment à Gand, n'y ont pas d'inscription. Il est constitué une commission spéciale, composée de MM. Lampens, échevin, Van Ceulebroeck, Crevais et Roeck, pour examiner la situation et les moyens de venir en aide aux forains. — M. le Bourgmestre communique au Conseil : a) qu'il a proposé à l'autorité supérieure la nomination de M. Fr. Van Dousselaere, en qualité de Commissaire de Police en Chef ; b) que des dispositions ont été prises provisoirement par l'Autorité Allemande pour prévenir l'encombrement des voitures des tramways. Les militaires qui ont besoin de se servir du tram recevront une carte de service. Les autres seront admis moyennant un paiement de 0,05 fr. Il prendront autant que possible la plate-forme d'avant. Les dimanches et jours fériés, de midi à 8 h. du soir une voiture de remorque sera, sur certaines lignes, à la disposition exclusive des militaires. uilleton du Journal de Gand 35 Le Comte OE dONTE-CRISTC par ALEXANDRE DUMAS ~ 11 n'y a pas eu d'arrêt. - De Iecrou, alors. ~~ En matière politique, il n'y a pas de rt >tre d ecrou : parfois les gouvernements or érêt à faire disparaître un homme sans qu' sse trace de son passage; des notes d'écro 'lieraient les recherches. C'était comme cela sous les Bourbon ut-être, mais maintenant... C'est comme cela dans tous les tempi 'n cher monsieur Morrel; les gouvernemeni suivent et se ressemblent: la machine pén 'tiaire montée sous Louis XIV va encore ai ird'hui, à la Bastille près. L'empereur a toi Jrs été plus strict pour le règlement de se lsons que ne l'a été le grand roi lui-même; £ nombre des incarcérés dont les registres n rdent aucune trace est incalculable. Tant de bienveillance eût détourné des cer tudes, et Morrel n'avait même pas de soupçor — Mais enfin, monsieur de Viilefort, dit-quel conseil me donneriez-vous qui hâtât le 1 tour du pauvre Dantès? — Un seul, Monsieur; faites une pétition | ministre de la justice. — Oh ! Monsieur, nous savons ce que c'e que les pétitions ; le ministre en reçoit de cents par jour et n'en lit point quatre. — Oui, reprit Viilefort, mais il lira une pé tion envoyée par moi, apostillée par moi, adr« sée directement par nioi. — Et vous vous chargeriez de faire parver cet.e pétition, Monsieur? it — Avec le plus grand plaisir. Dantès pouvi il être coupable alors; mais il est innocent aujoi u d'hui, et il est de mon devoir de faire rendre liberté à celui qu'il a été de mon devoir de fai s mettre en prison. Viilefort prévenait ainsi le danger d'une e i. quête peu probable, mais possible, enquête q s le perdait sans ressource. i- — Mais comment écrit-on au ministre? 1- — Mettez-vous là, monsieur Morrel, dit V 1- lefort en cédant sa place à l'armateur; je v£ s vous dicter. t — Vous auriez cette bonté? e — Sans doute. Ne perdons pas de temp J nous n'en avons déjà que trop perdu. ti- — Oui, Monsieur, songeons que le pauv is. garçon attend, souffre et se désespère peut-êtr il. Viilefort frissonna à l'idée de ce prisonnier e- maudissant dans le silcnce et l'obscurité; ma il était engagé trop avant pour reculer ; D'anti iu devait être brisé entre les rouages de son amt tion. st — J'attends, Monsieur, dit l'armateur ass ix dans le fauteuil de Viilefort et une plume à main. ti- Viilefort alors dicta une demande dans I •s- quelle, dans un but excellent, il n'y avait poi à en douter, il exagérait le patriotisme de Da iir tès et les services rendus par lui à la cause b napartiste; dans cette demande, Dantès était d tit venu un des agents les plus actifs du retour t ir_ Napoléon; il était évident qu'en voyant une p 'a reille pièce le ministre devait faire justice re l'instant même, si justice n'était point fai déjà. n- La pétition terminée,Viilefort la relut à hau ui voix. — C'est cela, dit-il, et maintenant repose vous sur moi. d- — Et la pétition partira bientôt, Monsieur is — Aujourd'hui même. — Apostillée par vous? — La meilleure apostille que je puisse me s; tre, Monsieur, est de certifier véritable tout < que vous dites dans cette demande. ■e Et Viilefort s'assit à son tour, et sur un coir 2. de la pétition appliqua son certificat, le — Maintenant, Monsieur, que fau:-il faire' is demanda Morrel. îs — Attendre, reprit Viilefort; je réponds de 1- tout. Cette assurance rendit l'espoir/à Morrel ; i is quitta le substitut du procureur du roi enchanté la de lui, et alla annoncer au vieux père de Dantès qu'il ne tarderait pas à revoir son fils, a- Quant à Viilefort, au lieu de l'envoyer à Paît ris, il conserva précieusement emre ses main! v cette demande qui. pour sauver Dantès dans le > présent, le compromettait si effroyablement 2- dans l'avenir, en supposant une chose que l'as-le pect de l'Europe et la tournure des événement: a- permettaient déjà de supposer, c'est-à-dire une à seconde restauration. :e Dantès demeura dons prisonnier ; perdu dans les profondeurs de son cachot.il n'entendit poini 'e le bruit formidable de la chute du trône de Louis XVIII et celui plus épouvantable encore z- de l'écroulement de l'empire. Mais Viilefort, lui, avait tout suivi d'un œi! ? vigilant, tout écouté d'une oreille attentive Deux fois, pendant cette courte apparition impériale que l'on appela les Cent-Jours, Morre' t- était revenu à la charge, insistant toujours poui :e la liberté de Dantès, et chaque fois Villefor l'avait calmé par des promesses et des espéran ces; enfin Waterloo arriva. Morrel ne reparut pas chez Viilefort ; l'armateur avait fait pour son jeune ami tout ce qu'il était humainement possible de faire; essayer de nouvelles tentatives sous cette seconde res'.auration était se compromettre inutilement. Louis XVIII remonta sur le trône. Viilefort, pour qui Marseille était plein de souvenirs devenus pour lui des remords, demanda et obtint la place de procureur du roi vacante à Toulouse; quinze jours après son installation dans sa nouvelle résidence, il épousa mademoiselle Renée de Saint-Méran, dont le père était mieux en cour que jamais. Voilà comment Dantès, pendant les Cent-: Jours et après Waterloo, demeura sous les verrous, oublié, sinon des hommes, au moins de Dieu. Danglars comprit toute la portée du coup dont il avait frappé Dantès, en voyant revenir Napoléon en France ; sa dénonciation avait touché juste, et, comme tous les hommes d'une certaine portée pour le crime et d'une moyenne intelligence pour la vie ordinaire, il appela cette coïncidence bizarre un décret de la Providence. t A suivre ).

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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