Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 12 Oktober. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/vt1gh9cw9m/
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JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : RÉDACTION & ADMINISTRATION : ! annonces. BKLCUQOl: 15 basa par an; 7-60 frano» |war «te moi»; 4 frmnet pour trei» «uuc ^ RUE DE FLANDRE. S. GAND Pour Tttrangcr, le port en tu» TSLÊPHOKE Ô66 ^°'r 'e 'ar'' au àe dernière page du journal. La Guerre \ | Européenne j f En France I La grande bataille c Succès des armées françaises |> [mmunique officiel de l'Etat-major français £ Samesdi 15 h. L'action continuo dans des conditions s, ktisfaisantes. d Tout notre front so maintient, malgré v ts violentes attaques de l'ennemi sur ' Lieurs points. q |A l'aile gauche, dans la région entre ibassée-Armentières-Cassel, un combat été engagé entre les cavaleries oppo-ies. Il était assez confus, à raison de la iture du terrain. Au nord de l'Oise, K >s troupes marquèrent un réel avan- ti ge. " Nous"avons fait des progrès sensibles S; 3t-Mihiel. e' En Angleterre l n discours du lord chan= à celier Haldane. Emouvante manifestation pour p la Belgique. S£ Newcastle, 10 octobre. — Le lord chan- d< lier Haldane, ancien ministre de la p( ueire, aprononcé un discours, regrettant -r ne les Allemands mésusent de leurs randes qualités et les aient prostituées [ans le militarisme. re : la guerre actuelle mettra un terme au el ilitarisme; il vaudrait mieux pour l'em- r( ■e britannique périr honorablement que laisser l'Allemagne annexer la Belgique ' a Hollande, écraser la France et vaincre Cï Russie. le liais l'inflexible ténacité britannique n> iduira à la victoire finale. ^ ^es conditions de paix que nous et nos ai és imposerons, étoufferont à jamais prit militariste qui a perverti le talent la nation germanique. ta Lprès lord Haldane M. Maurice Maeter- ei :k fit un discours déclarant que la gique a tenu ses engagements. 311e se meurt, elle est morte, pour les >ir tenus. Sl V ces mots, toute l'assistance debout H îs un élan d'enthousiasme indescrip- et le, protesta avec véhémence, criant : Ja amais ». « J amais ». (Havas.) (jj jes prouesses du sous-marin m <E9. T Nous avons annoncé que le sous-marin m jlais, le « E g »., s'était encore une fois 11 ivert de gloire. Il a coulé un contre- l'i pilleur allemand dans les bouches de si ms et est retourné au port sans égra- q, îure. * )eux oriflammes portant la tête de rt et les deux tibias entrecroisés, flot-:nt sur son périscope, l'un jaune pour destruction du « Hela », il y a trois laines et l'autre blanc, pour celle du tre-torpilleur allemand lundi passé, .es sous-marins anglais ont réclamé ce ré it privilège et ils ont même réussi à ai itenir sans encourir la disgrâce de leur irai, car ces drapeaux ne sont pas "donnance, mais ils sont considérés par 111 équipages sous-marins comme des 111 iors et comme des insignes de course. a1 vant d'attaquer le navire allemand, on di ait au bridge dans le sous-marin et le y mophone se faisait entendre. Les gens vivent sous la mer ont besoin d'un peu ei distraction, faute d'air et de lumière. rr: >ès que le contre-torpilleur fut signalé ce t le monde fut à son poste et il ne fut si longtemps avant qu'une détonation se p entendre. Le contre-torôilleur sauta en , r comme un feu d'artifice sur les eaux Versailles... puis une e'xplosion de ferle et de pétrole. m le la côté hollandaise on vit s'élever une tf rense colonne d'eau, peu après on s> îndit une explosion, les vagues se cou- , ent de débris et des Allemands se ° attaient dans l'eau. 111 [n cuirassé allemand, débouchant de ff us arriva à toute vitesse pour sauver u uipage, dont une grande partie eut la jv sauve. 'est ce même commandant Max Harton 1 lors du naufrage du Duc et de la " hesse de Fife et de leurs filles, reçut la E x d'honneur pour le courage héroïque q 1 avait montré dans l'organisation du sj r.etage" . cl etat-major de la marine hollandaise ut fait un rapport de cet engagement t que l'affaire aurait eu Heu à 1200 mèt. i côte hollandaise et qu'il insistait pour n'importe quel fait de guerre ne se >e plus dans les eaux hollandaises; mais >rès les calculs que l'Angleterre déclare niables le fait s'est passé à plus de P ) mètres de la côte. ^ onc tout est régulier et le E g peut être i de ses trophées. u sujet de la brillante attaque du sous- a in anglais E. g, le Nieuws van de n Dag e Rotterdam, rapporte que, mardi matin, ers n heures, un contre-torpilleur alle-îand patrouillait à l'embouchure de Ems, au large de Schiermonuikoog. Le :mps était clair et l'on pouvait suivre icilement les mouvements du navire, oudainement, une explosion violente se t entendre, une haute colonne d'eau éleva devant la proue du bateau, qui nmédiatement pencha et coula en trois linutes. ;<v « Deux sous-marins furent vus peu 'instants après, à la place où le navire abîma. Quand ils eurent disparu, un roiseur allemand sortit de l'estuaire de Ems, et sauva plusieurs membres de équipage qui s'étaient cramponnés à des paves. Plus tard, le croiseur regagna estuaire de l'Ems. » D'autre part on annonce d'Ancône que îr la côte daliiiate, quatre torpilleurs et îux contre-torpilleurs autrichiens furent Ictimes de mines flottantes posées par Autriche. Leurs équipages périrent pres-îe entièrement. Sur la Vistule. Du Times : Les premiers coups de feu de la for-idable bataille de la Vistule ont été rés. Les avant-gardes allemandes et isses sont en contact entre Opatow et indomierz, près de la jonction-du San. i de la Vistule. L'intérêt capital — et sut-être tout le sort de la guerre — ■side en ce moment dans cet immense inflit du théâtre oriental. Nous savons présent, que c'est la rapide et cou-use invasion de la Prusse orientale ri, plus que toute autre chose, a sauvé iris. Pendant cette semaine angois-,nte, la France a été amplement payée ) ce loyal et généreux attachement }ur la Russie. Des conséquences plus îportantes encore découleront de la itaille qui se prépare. Si les Russes foulent les armées austro-allemasdes r entrent en Silésie comme nous l'espé-ins et l'escomptons, leur triomphe doit, îcessairement et instantanément, exer-sr une bienfaisante action réflexe sur théâtre occidental. Aussi espérons-)us qu'avant même que ce jour du iomphe russe se soit levé, les Alliés iront réalisé leur objectif dans l'ouest. Sur les frontières de la Prusse oriente, les Allemands paraissent offrir icore une résistance assez sérieuse, ais leurs efforts dans cette région ne anqueront d'être affectés par la lutte ir la Vistule. L'invasion russe de la ongrie parait croître en importance c'est là un indice très significatif de grande envergure que prend le plan : campagne. Deux colonnes occupent aintenant le cours supérieur de la heiss et ont largement dépassé les ontagnes. Une autre colonne, — assez iportante, puisqu'elle a capturé de irtillerie hongroise, — se trouvait, avant les dernières informations re-ies, à quelques milles de Munkaes. En Galicie Le Times écrit : En Galicie, les Russes montrent une solution inflexible. Ils serrent le nœud itour de Przemysl, et leur ligne de )mbardement s'est rapprochée. Leur arche sur Cracovie continue, et Tarée qui menace cette forteresse parait roir dépassé Iamow. Cracovie est prise î panique et les réfugiés affluent à ienne. En même temps les Russes ivahissent la Hongrie et ce mouve-ent devient vraiment significatif. Des lionnes russes séparées marchent en livant un plan bien ordonné, elles ont -?is les villes do Ungras, de Mauckàes de Marmaras-Sziget. Nous ignorons les forces dt ces colon-;s, mais les villes prises sont importan-s et de Mauckàes, la plaine hongroise étend à perte de- vue et n'offre aucun jstacle sérieux. Les Russes sont si mibreux tt la Hongrie est si peu dé-:ndue, qu'ils peuvent se risquer avec le grande confiance. Tout cela peut ,ire partie d'un plan d'ensemble, mais ne saurait être question de le péné-er. Ce qui est certain, c'est que la •ussie frappera le coup en son temps, a'elle le frappera pour gagner, que sa •ratégie a réussi et qu'elle est restée levaleresque. Sur Mer Des mines dans la Baltique. Londres, 8 octobre. — Le « Morning ost » apprend de source sûre que les llemands ont émis l'intention de placer 3S mines dans les eaux internationales, i sud du « Belt », près de Langeland. (Vaz Diaz.) —■1 ==r—— ■ , n .... Le voyage des délégués belges AUX ETATS-UNIS Nous avons dit que les délégués belges étaient rentrés des Etats-Unis, où Ils ont accompli, non sans grand résultat, la mission d'information et de propagande dont ils avaient été chargés par le gouvernement. L'un d'eux, M. Paul Hymans, interviewé par la Flandre libérale, a fait la déclaration suivante : Le président Wilson, a-t-il dit, a adopté une attitude de stricte neutralité, et cette même attitude est adoptée dans les milieux dirigeants avec une discipline étonnante. Il ne faut pas oublier que la population des Etats-Unis comprend 15 millions d'Allemands. Mais dans l'opinion publique, partout les sympathies les plus chaleureuses se manifestent en faveur de la Belgique. Dès sa rentrée de la campagne, le 16 septembre, le président a reçu la mission, et deux heures après cette ré-seption, il a répondu au télégramme ^ue l'empereur Guillaume lui avait idressé huit jours auparavant. Le président, spécialement aimable, a marqué lu début de son entretien une profonde sympathie pour la Belgique, un grand respect pour son roi et une grande admiration pour îe peuple belge. Il a en-îore, à la fin de son discours, renouvelé jette expression. Ce qui a surtout frappé l'opinion publique en Amérique, c'est la violation le la neutralité belge par une puissance jui s'en était portée garante. La missioà oelge s'est attachée à se mettre en rap-aort avec les éléments dirigeants du monde intellectuel aux Etats-Unis. Dans sa visite à Harvard, elle a été l'objet l'une réception des plus chaleureuses. [Jn grand déjeuner lui a été offert à Chi-îago auquel assistaient les représentants .es plus en vue du monde de la finance, le l'industrie et des professions libérales.A Cleveland, elle a été invitée à déjeu-îer par M. Roosevelt, à 7 h. 30 du matin. Les membres de la mission ont eu ivec l'ancien président un entretien •xtrêmement intéressant. A Philadelphie, ils ont été reçus par es notabilités municipales et du monde les affaires. Au Canada, à Montréal, ils ont été •eçus avec un enthousiasme indescrip-.ible. A une petite gare, à une demi-îeure de Montréal, deux mille personnes es attendaient, agitant des drapeaux jelges et les ont accueillis au son de la Brabançonne », avec des acclamations ans fin. A Montréal même, les chevaux de leur roiture ont été dételés par la foule qui lortait des cartels avec les portraits du toi et de la Reine des Belges. Un grand meeting de plus de 5,000 lersonnes y a eu lieu, où il a été donné scture d'un télégramme de sympathie lu duc de Connaught, gouverneur géné-al. Un grand discours, d'une belle tenue ittéraire, y a été prononcé par l'avocat ?endeman. La souscription pour le onds belge a atteint 400,000 francs. La mission a publié une brochure inti-ulée : « La Question belge », avec tous îs documents, et l'a fait distribuer à dix aille exemplaires à tous les dirigeants. MM. Hymans et Vandervelde ont mblié des articles dans les revues im-lortantes. Somme toute, la mission belge i été extrêmement utile, fût-ce pour ombattre la propagande allemande -udacieuse et grotesque. Un article de ournal, d'inspiration allemande, n'al-lit-il pas jusqu'à affirmer que les soldats rançais étaient à Liège depuis le mois le juin. La thèse de la mission a été qu'en ce noment le seul juge possible du drame [ui se déroule est la grande nation neu-re qui est dans le monde à la tête de a civilisation, qui a le culte du droit et e respect de la parole donnée. M. Hymans dit qu'd faut sortir de Belgique pour se rendre compte de la ituation que sa défense héroïque lui a :réée dans le monde. En Belgique La situation A ANVERS De la Flandre libérale : Il n'est, hélas, plus douteux que Anvers, îotre grand réduit national, est tombé aux nains des Allemands. Nous venons de recevoir deux personnes jui ont quitté Anvers samedi matin. Ces personnes nous affirment qu'à ce non moment les Belges avaient évacué com- trié plètement la position après avoir fait _ V sauter ce qui restait des forts et des étai redoutes. s'ap Des Allemands — en petit nombre — enn étaient parvenus à pénétrer dans la place env vendredi après-midi, par une brèche qu'ils tira avaient réussi à ouvrir dans l'enceinte du des J'ôté de Kiel. Pour y arriver ils avaient Us s lancé à toute vitesse sur la ligne de Boom sair à Anvers-Sud deux locomotives chargées jusc de dynamite qui ont explosé. Les Anglais de avaient fait sauter les péniches ainsi que mel: les chaudières des steamers qui se trou- mal vaient dans le port. L Les dégâts causés par le bombardement mor étaient moins importants que l'on n'avait par craint. san; Au nord du pays de Waes noir r * plus Un train de réfugiés i0 arrêté par les Allemands allei Vendredi soir, vers huit heures, un c)lel train venant de la place d'Anvers par puis St-Gilles-Waes et amenant de nombreu- L ses familles de réfugiés ainsi que quel- Sem ques soldats belges et anglais était arrivé à quelques centahies de mètres de la p gare de Moerbeke lorsqu'il fut attaqué ie c[ par une assez vive fusillade. batE Les soldats qui étaient sur le train un î y répondirent aussitôt, tandis que de 011 1 toutes les voitures s'élevaient les cris par' d'épouvante des voyageurs. Bientôt les ies j soldats belges et anglais se rendirent reve compte qu'ils n'étaient pas en nombre sino suffisant pour tenir tête aux agresseurs, ^ et tandis que les une léussissaient à fuir à la faveur de l'obscurité, d'autres, pour , ne pas provoquer un carnage mutile des ' « ' civils, se rendirent à l'ennemi. Une femme aurait été gravement atteinte; il y avait plusieurs blessés. 6 Les Allemands à Sottegem 500 Allemands ont campé l'avant- le bi dernière à Sottegem. Deux ponts de N chemin de fer ont été détruits par les ciel envahisseurs; celui entre Audenhove- brui Sainte-Marie et Lierde-Sainte-Marie et E, ] celui de Hemelveerdegem, près de Gram- à 1' mont. anni Réfugiés et blessés jour belges à Folkestone P Polkestone, 11 octobre. — Plusieurs av01 paquebots arrivèrent hier avec des réfu- c es^ giés d'Anvers, ainsi que près de six cents 1ue soldats blessés. Ceux-ci furent trans- stla portés dans des ambulances automobiles, à l'hôpital. (Reuter.) Communiqué du Ministère de la Guerre -, Brillant succès franco=belge t™ Les troupes allemandes en marche sur Par Gand par la rive droite de l'Escaut ont ^SP été attaquées hier, 9 courant, à Qua- ^ trecht par l'infanterie de marine fran- verr çaise soutenue par deux groupes d'ar- tillerie belge. Ce matin, devant l'éner- ^0I1( gique offensive des fougueux fusiliers es* marins et l'attaque enveloppante des forces belges, les Allemands avec leur 1( nombreuse artillerie se retirèrent pré- noui cipitamment vers Alost en subissant de fair< forces pertes. encc Ceci confirme absolument l'informa- aut( tion que nous avons publiée hier. pas Les combats aux r l environs de Gand ^ La bataille qui avait commencé ven- . , dredi, entre Melle et Quatrecht et qui s'est poursuivie un peu plus au Sud, la nuit suivante et samedi, a eu plus d'importance qu'on avait cru au premier abord. Le q, combat de nuit, à la baïonnette, qu'on avait pris pour une escarmouche sanglante so a fait un grand nombre de morts dans les avo: rangs de l'ennemi. règl Il est exact que celui-ci, samedi matin, méi a demandé un armistice pour enterrer les ^ cadavres. Ne l'ayant pas obtenu, les Aile- , mands se sont repliés assez précipitam- 11 ment et se sont occupés toute la journée 11011 à ces enterrements. Un automobiliste C revenu d'au-delà de Quatrecht, à 8 h., bail samedi soir, nous affirmait que la besogne non n'était même pas terminée à ce moment. , ,, Il semble probable que le nombre de a. 400 morts, donné hier, soit beaucoup alr inférieur à la réalité. Une personne qui l'au était dans les environs immédiats où s'est jaui produite l'attaque des tanchées, dit que c'est postérieurement à cette surprise que le plus grand nombre d'Allemands mas furent fauchés. Les troupes alliées avaient don laissé l'ennemi s'approcher de leur posi- t tion, dans la plus complète obscurité. Les ] soldats allemands n'étaient pas à plus de £0jg cinquante mètres de la tranchée, lorsque .,j de derrière celle-ci les balles des fusils et v mitrailleuses partirent. Du côté allemand, oart de nombreux hommes à casque roulaient peti à terre. Avant que les autres eussent eu le Cor temps de se ressaisir, nos soldats étaient jerl debout et fonçaient dans le tas, baïonnette en avant. Le carnage ne dura pas 81^! longtemps, de nombreux ennemis mor- nar dirent encore le poussière, mais le grand le s ibre fit demi-tour et détala en qua-me vitesse. ers le matin, on constata que le champ t couvert de cadavres allemands. On prêtait à les inhumer lorsqu'une troupe smie plus nombreuse réapparut aux Irons de la gare de Quatrecht. Les Ileurs français avaient reçu eux aussi renforts importants. Immédiatement e portèrent à la rencontre de l'adver-; et le combat s'engagea. Il ne fut, u'à samedi midi, qu'une lente retraite .'ennemi se défendant avec acharne-t, mais obligé de céder le terrain gré sa résistance. a route parcourue est marquée par les ts, en grand nombre, les fusils jetés les soldats ennemis, les chevaux errant cavalier, des selles et harnachements hevaux, des paquets de munitions. Le bre des prisonniers a été beaucoup important qu'on ne l'avait dit : vers reures, plus de quatre cents soldats nands furent enfermés dans une église on les transporta par groupes, en nin de fer vicinal, à Gand d'abord, vers une destination sûre. ennemi aj été refoulé jusqu'à Oorda-, où il s'est dissimulé sous bois. Autour de Gantl îndant toute la journée de dimanche imbat a continué dans la région où l'on .illait vendredi et samedi, mais surtout leu plus au Sud et à l'Ouest. De Melle percevait le bruit d'une fusillade qui issait intermittente, avec de rares is de canon. Des détails manquent, tiformations recueillies d'ambulinciers nant de ces parages sont peu précises, a contradictoires, du moins quant à portance de l'action engagée. 9tes de la journée Dimanche, 11 octobre 1914. heures du matin, Une violente dé-.tion ébranle les vitres de noti e nbre, et nous fait sursauter. Serait-ce uit de la bataille, et si près de nous ?.. ous nous approchons de la fenêtre. Le ost clair — tout au plus, un peu de ne ouatée —; temps calmt, vent E., le soleil bientôt va paraître horizon, déjà les premières lueurs mcent sa venue; il va faire une née idéale, lus rien; le coup violent que nous rs entendu est demeuré sans écho; ; sans doute quelque ouvrage d'art l'on aura fait sauter pour des raisons tégiques. 1 3S cloches des églises appellent les es dans le temple; c'est dimanche. * * * heures. Déjà le ronronnement d'un plane se fait entendre; c'cst un be qui aussitôt va être poursuivi deux avions anglais. Bientôt ils araissent à l'hoiizon.... Vers 8 3/4 h. ers 10 h., puis cet après-midi nous ons encore quelquesuns deces oiseaux les distingue nettement sur le l azuré du ciel. Pour le surplus, tout calme. * * * ) heures. Le temps est si beau qu'il s incite à la ballade. Si nous allions > un tour aux avant-postes. Mais ne faudra-t-il nous pourvoir des irisations indispensables; sans quoi, moyen de sortir de la ville ni d'y rer à bicyclette. 3 commissaire de police qui nous rre le document libérateur nous dit i air narquois : surtout n'allez pas loin. ous voilà parti. * * * 3 n'est pas une mince affaire que de ir de Gand à l'heure actuelle; il faut r ses « papiers » absolument en a; encore vous regarde-t-on d'un air iant; ne payerions-nous pas de mine? a route de Bruxelles est absolument •ée à la circulation; ordre supérieur, 3 dit-on. hoisissons donc un autre secteur. La ade sera moins intéressante, mais moins belle, avec le soleil qui brille lorizon et qui donne à la nature un de fête. Déjà l'on voit que c'est tomne; les feuilles de certains arbres lissent et tombent, mais les rayons soleil qui se jouent dans certains isifs donnent à ceux-ci des tonalités îes. [n premier village au bord de la Lys ieu habituel de promenade des Gan-— des gardes civiques; un deuxième ige, des gardes civiques encore qui ipent sur la grand'place, devant le t hôtel de ville. Sur la route de rtrai rien; nous traversons la voie ée, où circulent des trains; c'est bon îe. Nous voici à la route d'Aude-de. Si nous poussions une pointe vers ud? De-ci, de-là, encore des postes de gardes-civiques; puis des groupes de villageois revenant de la grand'messe. Décidément tout est calme. * * * Nous voici à E..; nous y retrouvons des camarades gantois; eux non plus n'ont rien vu et ne savent rien. Des troupes qui ont passé leur ont fait savoir que dans toute une région ils n'ont pas rencontré d'ennemis; par contre, on signale mie échauffourée du côté de S. Hier au soir on a fait sauter le pont de E. à S.; il a basculé sur sa base, les communications sont interrompues entre les deux rives du fleuve. Au camp — si on peut dire — règne la plus joyeuse animal ion; des groupes st forment et causent; ailleurs on joue aux cartes dans les cabarets au milieu des habitants de la contrée qui prennent la goutte dominicale. * * * Revenons vers Gand le long du fleuve. Qu'il y fait joli par cette matinée superbe d'octobre, où la nature se fait une dernière fois belle avant de revêtir petit à petit sa parure d'hiver. Tout à coup, au loin — de l'autre côté de l'eau—un épais panache de fumée; des mariniers que nous rencontrons nous disent que cela doit venir de fort loin, de Quatrecht ou au-delà. Puis trois coups de canon. C'est de l'artillerie belge qui repère son champ de tir; continuerait-on à se battre ? Oui, car nous entendrons encore le canon tout à l'heure, et dans le courant de l'après-midi. * * * Nous voici au pont de Z. que l'on n'a pas encore fait sauter. Ilest puissamment ment défendu par un fort détachement, On nous permettra de ne pas entrer dans les détails, mais nous ne pouvons nous empêcher d'admirer avec quelle science sont confectionnés ces travaux de défense; des tranchées profondes, bien abritées; ailleurs de l'artillerie et des mitrailleuses parfaitement dissimulées dans des parcs et des maisons et couvrant un front très étendu de belle prairies où paissent en paix des vaches et des moutons. Plus loin, on ne passe plus, et nous avons à faire demi-tour ! Nous rentrons en ville. Pas le moindre avant-poste; plus de papier à exhiber. C'est vraiment surprenant. * * * A Gand, c'est l'animation coutumière des journées consacrées au repos dominical. Pas le moindre indice que la population soit inquiète; rien qui dénote que l'on s'est battu et que l'on se bat encore à quelques dix kilomètres de notre cité ! Et après avoir pris l'apéritif, chacun s'en rentre tranquillement chez soi pour dîner. Un convoi cependant passe: il ramène trois prisonniers; la foule accourue conspue les uns et acclame les autres. C'est tout ! Elle est étonnante, cette impression de calme et de sérénité qui aujourd'hui est en l'air; déjà elle avait vivement frappé un officier français qui, l'autre soir, séjournait en ville. Ce que c'est que que la force de l'habitude !... * * * Et la journée se poursuit ainsi. Comme il fait beau, il y a au Parc — dès les premières heures de l'après-midi — une affluence considérable de monde, qui vers l'heure où le soleil descend à l'horizon, rapplique vers la gaie, où il y a, jusque dans la soirée, plus d'animation encore que d'ordinaire. Personne n'a l'air de se demander : que nous réserve demain? Déjà ce soir la parole est au canon, et sa grosse voix rapproche d'heure en heure .... Roger Th. ABONNEMENTS Le prix d'abonnement au Journal de Gand, pour le dernier trimestre de l'année courante, est RÉDUIT A DEUX FRANCS. Les abonnements doivent être pris dans nos bureaux, rue de Flandre, 3. Lundi 12 octobre 191 'à 5 centimes le numéro 58me année - N° 285

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