Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 17 Februar. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/0c4sj1bw9p/
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[Hardi 17 février 191& 5 centimes le numéro 58me année — N° 48 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS t BKLOIQUB : 18 tr»ncê p*ï an; 7-60 franc* pour six mois; 4 franc» pour trois mois. Pot./ Vttra*gm, le port m mu. —-il M—■—T— - i- nmmi—■ RÉDACTION & ADMINISTRATION : 8, RUE DE FLANDRE, 3, GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCESi Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Une Société Nationale Habitations Ouvrières a Chambre examine en ce moment un .jet d'habitations ouvrières particulière-,it intéressant. i/ne loi, qui date de 1880, avait donné à angoissant problème une solution m-iipli'te, étriquée. Ce que l'on avait en " .0 alors, : c'était bien moins de donner à tjvrier un logement convenable qjc du oigner du socialisme en faisant de lui [■ i propriétaire. Dès l'instant, s'était dit te f ,"slateur clérical de l'époque — qui con-tissait ses économistes classiques — où I travailleur possédera une maison, si pe-c soit-eUe, où il aura quelque chose à coii-rver, il deviendra nécessairement ecn-•rvaieur et farouchement hostile à toute [ ce d'expropriation. i i,a loi de 1889 avait autorisé lu Caisse épargne h mettre une pru-tie dé ses fond;-i. la disposition des Sociétés région ailes | gréées par elle et qui, sous la forme coo->éralivc, anonyme ou immobilière, avaient !>our ol>jet exclusif de prêter de l'argent en vue de l'achat ou de la construction de 1 maisons pour les ouvriers. Mlle pernjeîla'it donc aussi la création de I .Sociétés ayant pour but la construcfon de I maisons à logements mu 11 iples, que l'on I pouvait louer aux familles ouvrières. On : ivait bien M reconnaître que dans les grandes villes, où le terrain est cher, il ! n'élait pas possible, de rendre Les travail-| leurs propriétaires de leur habitation. Dans le discours qu'il a prononcé h la Chambre, M. Louis Bertrand a cité quelques cliiii s [ suggestifs sur la plus-value des terrains dans la commune de Schaerbeck, où il esl échevin des finances. il y a soixante ans. un terrain aiu coin de l'avenue de Cortenberg valait 2,500 fr. 11 vaut aujourd'hui un demi-miillion. Un | autre lerrnin situé près de la gare de ^liaerbe^k, qui avait été vendu, en 1846, 9.100 francs, a été payé 550.000 francs par i l-i commune |*>ur des emprises de rues. ! 50Q: hectares de .terrains dont la valeur était, il y n dix ans k peine, de 25 millions, i valent aujourd'hui 150 millions. Comment peut-on songer, dans de telles : conditions, à rendre acquéreur di'une maison l'ouvrier qui gagne entre 4 et 5 francs par jour, ce qui est la moyenne des sa-; laircs dans f agglomérat ion bruxelloise ? Aussi, dans les grandes villes tout .au •moins, les administrations communales qui avaient commencé i>ar construire elles-mêmes des. maisons dont les ouvriers cuvaient devenir propriétaires au bout d'un certain terme par le paiement d'indemnités, ont-elles dû renoncer <x ce système. Généralement, elles louent maintenant ces maisons à peu près au prix de revient, ou bien elles construisent de vastes immeubles à logements multiples pour la location. Un autre obstacle se (1res ait., du reste, qui empêchait la lui de IM&) se produire tous ses effets. C'était l'obligation de limiter les. prêts pour ies immeubles dont le ■coût',tôtul ne dépassait pas 5,500 francs. ^ C'est ce qui explique, malgré les 180 So-| ciétés d'habitatiou> ouvrières qui se sont conslituéi.'s depuis vingt-cinq ans, les mé-Idiocre.s Résultats oblenus par la loi de 1880. On a construit, avec l'aide de la Caisse [d'épargne, 60,000 maisons nouvelles dans le ■dernier quart de siècle. Or, il y n chaque an-Inee en Belgique, de 55,000 à 00.000 nouveaux [ménages. Ceux qui ont su profiler de.la loi E sont précisément 1ers ouvriers qui gagnent ■les salaires les plus élevés. Moyersoen, ■député de droite, n été obligé de consta-11er, à la Chambre, que la loi avait été impuissante contre le taudis, qu'elle n'avait point aidé les ouvriers les plus- misérables, qu'à Bruxelles, par exemple, plus de quatre mille ménages sont encore logés dans (les appartements de moins'de trois pièces cl que nombre de ces logements abritent je ô à 12 personnes. A Liège, à Gand, à ■Anvers, le pourcentage des taudis est tout laissi effrayant. F Les conséquences d'une telle situation I5-1]» connues : c'est l'alcoolisme, la luber-pwse, une effroyable promiscuité. Un nb-pi M- Cuylits, écrivait à propos des taudis J'1 faubourg de ' Bruxelles qu'il habile, Anoerleclit, ces paroles que 1 on a rappe-J-.w à la Chambre: «Il est plus difficile ; ) trouver une vierge qu'un rossignol flîus une volée de corbeaux » l Aussi M. Cu y lits, emporté par son zèl* ne recule I-il pas devant les solutions rad cales. Il demande que l'Ctat avance, san intérêt, à la classe ouvrière, une sonnn de 875 milions qui servirait à construir £50.000 maisons ! Quel dommage que M. Cuylits ne se so pas trouvé à la Chambre pour défendre s propsitipn ! Il eût été si curieux d'obseï ver la contenance de M. Levie, ce » pauvr ministre des finances », comme il s'est lu même qualifié un jour. Qn: aurait tort de s'imaginer que dan les communes rurales, le taudis ne sévi pas, sinon sous la même forme, du moin avec autant de conséquences désastreuse pour la santé du corps et de l'Ame. C'es ainsi, par exemple, que Je Comité de pe tronage de Nivelles a établi qu'il n'y pas line seule des 108 communes de i'ai rondissement où le taux moyen de la moi talité ne soit supérieur à celui de l'agglc mération bruxelloise. Dans de nombreuse communes — surtout dans celles qui son essentiellement agricoles — ce taux atlein le chiffre effrayant de 30 pour mille. Le projet que le Parlement va voter vieil compléter et élargir le programme que s'e tait proposé la loi de 1889. 11 est dû à l'initiative du ministre de finances, M. Levie, qui n'a fait, du reste que se r3llier à une idée que feu Hecto; Denis défendit à la Chambre et au dehors pendant plus de quinze ans. On sait quelle est l'économie du projet. La loi créera une Société nationale d'ha bitalions ouvrières dont les actionnaires se ront composés exclusivement de l'Etat, de Provinces et des Associations régionale qu'elle aura constituées. Ces Sociétés régionales ne feront pa concurrence aux Sociétés déjà existante pour la construction d'habitations à boi marché, car elles s'efforceront de bâti pour ceux qui ne sont pas en état de de venir propriétaires, tandis que les autre: poursuivre surtout un but de diffusion d< la propriété. Elles étendront leurs béné fices non seulement aux ouvriers indus mois., mais aussi aux urtiàuus, aux puni employés, courtiers ou fermiers. Toute spéculation sera écartée du but d ces organismes nouveaux, à dividendes 1: mités : Ce seront des Sociétés d'intérêt se cial. Les pouvoirs et établissements pi, blics souscriront des actions dont les neu dixièmes du montant seront payables pa annuités ; les particuliers devront libère les leurs. Quant à la Société nationale l'Etal, le;: Provinces et les Sociétés agréée en seront les seuls actionnaires : ce son des obligations garanties par l'Etat qu'ell émettra dans le public. Un subside annuc de l'Etat complétera la différence entre le annuités à verser par les pouvoirs publie à la Société nationale et celles destinées ai service de* obligations de celle ci. Un fonds provisoire fixé à cent million e*;t m * n u l'Etat à la disposition de k 'onale pour que celle-ci puissi l ices eux nouvelles Sociétés di e ption des pouvoirs et établisse i ics aux Sociétés locales poum ^ teWe condition que des loge nu o yjfcjrvnt vendus ou loués de préférenci aux familles nombreuses. I/Elat pourr; lui-même souscrire un quart du capital d< ces Sociétés, si elles le désirent. Les orateurs socialistes, tout en décla rent qu'ils admettent le projet de M. Levii sans son principe et ses dispositions es sentielles, ont déclaré n'avoir pas grandi confiance dans l'efficacité de la loi non relie. Ils se sont ralliés aux amendement: de MM. Deveze et Hymans qui auront sur tout pour objet d'élargir le champ d'ac tion de la Société Nationale et d'empéchei que la loi ne devienne, une fois de plas un instrument politique et électoral entre ■ les mains des cléricaux. Aussi ne peut-or pas espérer que la droite s'y rallie. » Néanmoins, il faut le reconnaître, le pro M de M.«Cevie donne au problème des ha Dilations ouvrières une solution originale, qui n'a pas encore d'application dans d'au très pays. ECHOS Le Moniteur annonce la créatior d'un emploi de bibliot liée a ire-adjoint à la bibliothèque de la Xom-, mission centrale de statistique, ren •«aire par l'extension des services •et de communication, des docu-eOfit rattachés M, cetée bibliotliè que et ta nomination h cei emploi de Mlle i Germaine Denis, fille du savant député de Liège, dont la perle a été si cruellement res-e sentie par la démocratie tout entière et à e qui les orateurs de tous les partis viennent encore de rendre de si touchants témoigna-' ges pendant la discussion de la loi sur les * habitations à bon marché. Cet® nomination honore les deux minis-e Ires qui en ont pris l'initiative, MM. de BroquevilLe et Berrver. M. Hector Denis avait consacré toute sa J vie h la science et au bien public, et n'a guère laissé h ses enfants d'autre héritage 3 que le respect qui entoure sa mémoire : él-e-? vée dans une maison qui était une bibliothèque et dans une famille où toutes les " heures étaient consacrées au travail, Mlle Denis qui est régente d'école moyenne, se " trouvera à ta bibliothèque de statistique au ~ miliieu des livres et des documents parmi s lesquels son père passa toute sa vie et qu'il t lui a appris à aimer, t \\w Pingouin. t II y avait autrefois, oh ! pas avant le déluge, ni l'apparition de ' l'homme sUr la terre, mais avant 5 l'an de grûce 1814, il y avait sur terre une race de pingouins qui se dénommaient pingouin brachytère ou grand pingouin. Ils , furent, ils rie sont plus. Vous remueriez toutes les banquises du globe que vous n'en rencontreriez plus ombre ni plume. L'acharnement -des chasseurs en a exterminé la race. 4 ? Ce qui en reste est peu : des squelettes 3 ît sujets naturalisés au nombre de 11 et soixame-irois œuis, vicies naturellemc): 3 Ces précieuses reliques des célèbres bipô 3 des en question atteignent, comme bien i on pense, des prix fabuleux. On a offert 30,000 francs du pingoU: naturalisé que possède la ville de Lille, } un œuf de grand pingouin qui, en 1830, ,i payait 5 francs, valait 100 fr. dix ans p! tard, 400 fr . vers 1865 et dépassait 2,500 en 1880. 5 La dernière vente qui eut lieu en U' vit le prix s'élever de 7,280 francs, ce < j. porté la douzaine à la valeur de 87,360 Aux taux de cette progression, n< sommes à la veille de voir les coqui! d'œufs de pingouins brachvlères contre I lancer le prix des Rubens, des Millet r des Raphaël. i m* » Il en est sûr... * — Vous me dites que vous pourriez vivre sans moi ; mais . posez, supposez un instant que so:s née dans cinquante ans seulemei. — Je vous aurais attendue 1 Propos ires et variés LA GLOIRE DU POTAGER i L'esthétique féminine, mesdames, sera pendant tout un temps alimentaire. Moi qui vous cause - comme on dit à Paris — i j'ai vu à Monte-Carlo une dame coiffée d'un régime de bananes. Or, vous n'ignorez pas que les chapeaux de Monte-Carlo lont des petits qui leur ressemblent, se répandent par le monde et finissent par coiffer (il y faut le temps, mais tout arrive) : les potairesses d'Alost et de Poperinghe. D'autre pari, lu télégraphe a signalé l'ap-? parition aux alentours du lac, au Bois de Boulogne, d'une dame coiffée d'un chapeau chargé d'oranges. En vérité,, je vous le dis, le melon est imminent II paraît d'ailleurs que le Grand-Turc, depuis longtemps, coiffe, de i citrouilles, un peu creusées, les gardiens de son sérail. Nous verrons des choses de ce genre-là .. Les chapeaux de dame seront à base de légumes. Après tout, c'est très joli les carottes, surtout avec leur panache de fine verdures, et les cosses des petits pois, et les asperges, et la rhubarbe, et les choux ; les choux surtout. Kuskin, le grand esthète anglais, avait adopté le chou et la rose comme marque de fabrique de sa maison d édition. Dirai-je la dilection de notre James Eusor pour le chou rouge... Ainsi 1 esthétique féminine va devenir alimentaire. . Il faut approuver. Trop longtemps, ces dames ont promené sur leurs chefs des fleurs invraisemblables, des fleurs chimériques, des fleurs qui n'existaient pas. Voulaient-elles, (aire. _ croire qu'elles revenaient d'Une plaiiete Inconnue à la flon miraculeuse ou des jardins de Ceylan ou du Paraden. Cette ornementation manifestait un dédain de la vie vraie et de sa poésie'familière. II est vrai, depuis quelques années, Madame de Noailles a dit la beauté du potager, elle a glorifié le chou et la citrouille, le navet et le salsifis. Est-ce à cette grande dame, grand poète, que nous devrons le renouveau qui s'annonce. Croyez vous que Mal h urine de mon village me paraîtra plus saugrenue quand je verrai de tendres carottes sur l'épaisse torsade de ses cheveux bicolores châtains et blonds, que quand je la voyais coiffée de la fleur de flamme du grand aloès écarlate (en papier naturellement) ou des cystes blancs aux quatre gouttes de sang des maquis du nord africain? L'excellent Henri IV voulait h ses sujets un bon pot au feu dominical. Hé sire ! Le voilà, le pot au feu, seulement ces dames se Le mettent sur la tète... C'est d'une exquise absurdité féminine, seulement ces expositions potagèies, proclamant. la beauté du plus humble jardin, ouvriront peut-être les yeux qui se fermaient à la grâce, à la modeste richesse du décor natal. Est-il assez ridicule d'aller chercher dans J'Inde ou dams la Lune des motifs ridicules quand ton chou, Mathu-rinc, réalise une beauté, je le jure, d'ensemble et de détail, dp ligne et de style. Il y a quelques années, les fabricants de meubles s'inspiraient du vermicelle et du ténia. Assez ! voici des poires et des carottes. Sculptez-moi ça... Tels sont les quelques espoirs que feront fleurir en nous la vue du premier chapeau potager. ^. BOBBY I i'kfër k liÉ-fn RECENTES MYSTIFICATIONS II importe de faire connaître cette excellente histoire dont, furent victimes neuf députés, quinze sénateurs et trois conseillers municipaux français. Ces bous garçons étaient prêts à célébrer le centenaire d'un grand homme politique qui n'a jamais t-xislé. Un , iurnuiiste facétieux créa de toutes pièces, en se bombardant secrétaire général, un Comité pour la glorification d'Hégésippe Simon. Le papier à leiires qu'il fabriqua portait cette devise extraite d'un discours du grand homme :« Les ténèbres s'évanouissent quand le soleil se lève ! » Saoré Iiégés.ppe, va ! Voici donc la lettre qui fut envoyée à une centaine de députés et sénateurs : «Monsieur, » Grâce à la libéralité d'un généreux donateur, les disciples d'Hégésippe Simon ont enfin pu réunir les fonds nécessaires à l'érection d'un monument qui sauvera de l'oubli la mémoire du précurseur..» Désireux de célébrer le centenaire de cet éducateur de la démocratie avec téut l'éclat d'une fête civique, nous vous prions de vouloir bien nous autoriser à vous inscrire parmi les membres d'honneur du Comité. » Au cas où vous auriez l'intention de prendre la parole, au cours de la cérémonie d'inauguration, nous vous ferons tenir tous les documents vous permettant de préparer votre allocution. » Veuillez agréer, Monsieur, l'hommage de notre profond et respectueux dévouement. » La seule devise imprimée en tête de Ici lettre cl affirmant... qu'il fait clair en plein jour, de. ait suffire à mettre les gens en défiance. Eh bien ! non, ils ont marché... Pas tout de suite: quelques-uns tardant à répondre, le journaliste si revenu à la charge. Nous renonçons à détailler les formules machiavéliques dont il se serai pour emporter les adhésions. Finalement il i;btint le résultat assez brillant que nous men-t'onnons plus haut. D'aucuns, paripi les mvsti-f'és. prirent pour excuse qu'ils avaient cru à une glorification de Saint Dimon ou de Jutes Simon ! \ oyez-vous çà? 1/3 plus drôle c'est que le mystificateur a reçu uiie lettre de protestation d'un noynmé Hegésippe Simon, qui a un commerce de beurre et œufs h Paris, et qui se pré-i met lésé par ces histoires. Mais le pseudo-mar-( hancl de beurre et œufs est tout simplement M. i-Yanck-Puau, député radical, (fui a voulu mystifier le mystificateur. On réunit donc assez facilement deux douzaines de politiciens pour glorifier un h 'irime qui n'a jamais existé. Qu'est-ce que ( ?la prouve? Que les politiciens sont, aimables? ;Légers? Trop occupés? Ou bien qu'ils ont les .sentiments civiques très développés ? Prenez J'explication qui vous plaît. En tout cas. le «ba-leau» Hégésippe Simon prouve que la race des mystificateurs n'est pas près de s'éteindre en France et peut exercer son ingéniosité dans fous les domaines. Rappelez-vous Roronali. Il y a trois ans, on exposa au Salon des Indépendants, à Paris,, un toblea.u bizarre, qu'on avait intitulé pompeusement : Coucher de soleil sur VAdriatique, et qui portait la signature de Boron ti. Ceci était purement et sinkplîmetit. XoitMjramiue d'Âlibôrôn. 'Èi le tableau ayant été reçu, on re-' vêla, .procès-verbal et photos à l'appui, que le clief d œuvre avait été peint par un âne, dont la queue fréliMante, tremipée au préalable dans des pots de couleur, appliquait sua- la toile Les touchés incendiaires. C'est- naturellement dans le donia'ne littéraire que les mystifications furent toujours les plus nombreuses. MM. Albert Ci m et A.-G. Thierry ont, ces temps dentiers, consacré â quelques-unis d'entre elles deux ouvrages intéressants. M. Dinmonl-Wilden, dans une conférence intéressante qu'il vient de flaire, a rappelé â la suite de quel'le piquante aventure Piron écrivit, au diix-hiuitième siècle, sa Métromanie : « On vit alors paraître, dans le Mercure de France, des vers passionnés que signait « une poétesse die province ». Des amateurs lui adressèrent des réponses galantes que le Mercure publia aussi. On voulut, la voir : on vit arriver, clans les bureaux du Mercure, un vieux monsieur (Piron), très laid et bas-Breton, qui prouva (pie c était lui la troublante poétesse, l'auteur des vers qui avaient mis tant d'imagination en •:anipagne. » Plus près de nous, il y a quelques années, M. Guillaume Apollinaire commit une supercherie du même goût. Il publia dans une petite revue ■Je combat des articles de critique littéraire ex-Irêmement méchants, qu'il signa Louise Lalan-ue. Des polémiques s en suivirent. D'aucuns déclarèrent que le cas de Louise Lalanne établissait définitivement l'impuissance des femmes â s'élever jusqu'à une équitable impartialité et à calmer leurs nerfs. Quand tout à coup, Louise Lalanne enleva son cotillon : on vit quelle s'appelait exactement Guillaume Apollinaire.S'gnalons enfin une charmante mystification qui s'est faite récemment dans notre pays, et, pour préciser, à Mons, petite ville çfii'ilîiustrè-rent los hauts faits de Jean Chai on, où l'on fabriqua le fameux catalogue de la bibliothèque du comte de Fortsas, célèbre parmi les bibliophiles. Un jeune écrivam. M. Arthur Cantillon, vient de publier la Gu tarc enchantée, recueil de six pleines traduits de l'anglais et. qui sont prétendument l'œuvre de John Littlebird, jeune poète mort â F hôpital, à l'âge de 28 ans. M. Cantillon ayant acnevé sa traduction, rencontra un jouir, dans sa petite ville, un sien ami, aimable amateur, dilettante des plus fins, sorte de Bergeret hennu-yer, qui lui dit : « Je connais votre Littlebird ; je m'oiire à écrire sa biographie. » L'autre se vit pincé, mais lui répondit en souriant: «Qu'à cela ne tienne!» Si bien que la Guitare enchantée est préfacée d'une façon charmante par un certain Polydore Flandre, qui nous apprend que Littlebird de son vrai nom s'appelait Canontill, ce qui est... l'anagramme de Cantillon. Que voulez-vous qu'on fasse de mieux en province pour tuer le temps? * Tout cela, que nous venons de conter, c'est de la mystification de qualité supérieure, artistique ou littéraire. M as il y a un genre de mystification plus communément pratiqué, notamment par la race impérissable des zwanzeurs bruxellois. Sans doute ceux-ci donneront-ils leur satisfecit h la bonne farce qui vient d'être faite à un Madrilène d stingué par quelques-uns de ses amis. Pendant toute une journée. M. Gus-tavo Villasanle reçut la visite de jeunes gens élégants qui vinrent lui demand r des leçons de làngo. A la fin, excédé, il en fit entrer six d'un coup et leur demanda : «Or çà, messieurs, je suis moi, M. Guslavx) Villasante. Regardez-moi bien ; me trouvez-vous l'air d'un professeur de danse ?» — « Non pas, certes. » — « Alors, pourquoi vient-on troubler la paix de mon domicile et...» — «Nous sommes désolés, monsieur, de vous déranger, mais c'est vous-même qui nous avez conviés. » — « Moi, messieurs, moi? De ce pas, allons nous expliquer devant le commissaire !» — « Mais enfin, monsieur, vous avez fait paraître, ce matin, dans-les journaux, une annonce disant que vous alliez donner chez vous des leçons gratuites de tango. Tenez, voici F.l Impartial, voici le Ileraldo, voici VA. P. C... M. Villasante mit. ses lunettes et re-Donnu-t qu'en effet on y annonçait que « Gustavo Villasante, maître ès tango, donne des leçons gratuites de tango, 16, Conception Jeronima. » Son indignation ne connut plus de bornes. La zwanze, on le voit, n'est pas une spécialité. belge. p * # A l'occasion de la mystifieat'on de M. Paul Bnault; inventant Ilégésippe Simon pour la plus grande joie de la France, on a rappelé les mystifications de M. Paul Masson, l'inimitable, l'unique LeniiceTerrieux, le plus célébré des mystificateurs du siècle dernier. Paul Masson, en 1801, profita de la catastrophe de St-Mandé pour adresser à l'Académie oes Sciences, un mémoire sur los «trains éperons», li avait commencé, en ISSU, par la relation adressée au Figaro, et intitulée : Les aécrcis du i'J mars à Chandernagor, de l'expulsion des jésuites de l'Inde française où il n'y avait pas le moindre jésuite. En 18800, ce fut son extraordinaire lantaisie mnémonique sur le Salon de 189U, définie dans sa préface, une variation, une série cle iion-tures, une jonglerie onomastique sur la Notice officielle». En juillet 1801, l'incorrigible mystificateur connaît un succès énorme avec son livre : oc-néral Boulanger. llé[lex ons et pensées extraites de ses papiers et de sa correspondance^in-iitm, — on sent, disait le Gaulois diu 8 juillet 1891, que le cerveau qui a pensé ces aphorisme? 9l\ sinon toujours d un parfait équilibre, du moin* d'une sérénité qui parfois confine â la naïveté la plus magnifique ot la plus réjouie. Maintes pages, cependant, retiennent et captivent par, leur philosophie résignée, leur malice un peu vulgaire, leur ironie non sans acuité. » . Paul Masson donnait parfois de sa personne, â découvert. Son chef-d œuvre, dans ce genre, fut sa conférence, en avril 1894, à la Rodinière, sur « la Fumisterie et les Fumistes depuis Ici temps reculés jusqu'à nos jours ». Une conférence sur la fumisterie donnée par le plus incontesté des maîtres fumistes. Quel régal ! ' ' Hélas ! Le Tout-Paris qui se pressa à la conférence de l'illustre mystificateur dut écouter une étude très sérieuse, très polie, très technique, très « école centrale » sur la fumisterie et tous les modes historiques de chauffage depuis te brasier de Julien l'Apostolat jusqu'au four crématoire de Milan... Dans sa vie a Paris, du Temps, M. Abei Her-mant commente dans ces termes l'exploit ue notre confrère Birault : « L'â-peu-près et la mystification, dit-il, doivent avoir été pratiqués à toutes les époques et dans tous les pays. Cependant ccs deux arta intérieurs n'ont atteint leur point de perfection qu'en France et au siècle dernier. Il est à remarquer que le mot « mystifier »• et ses dérivés, no figurent dans le Dictionnaire de l'Académie que depuis l'édition de 1835, et c'est en effet vers cc temps qu'ont sévi les plus célèbres mystifeâteurs, romantiques dégénérés, animés . de l'esprit d'atelier et déchaînés contre les bourgeois. Les Mémoires d'Alexandre Dumas nous ont conservé le souvenir de quelques-unes de leurs inventions les plus notables. Elles ne nous paraissent pas très amusantes, elles nous paraissent démodées. Il n'y a aucune comparaison à faire entre ces « fumisteries » dénuées de tout enseignement et la belle plaisanterie de M. Birault, qui a, je le répète, une véritable valeur de laboratoire. Elle a provoqué les manifestations les plus significatives de niaiserie qu'il nous ait élé donné d'enregistrer depuis longtemps, et nous ne saurions pourtant dire qu'à cet égard, par le temps qui court, nous ne soyons pas gâtés. Mais la niaiserie provoquée par des moyens artificiels, la niaiserie expérimentale, a quelque chose de plus achevé, de plus instructif et de plus réjouissant., et tous les amateurs de la bêtise humaine doivent de la reconnaissance â celui qui leur a procuré ce spectacle de choix. (Soir). ™ FRAM. <&» — — —a. à fLtranger «r. _____ __ PETITE CHRONIQUE D'ALLEMAGNE ^ LA REUNION AiNNUELLE DU CONSEIL D'A» • GR1CULTURE A BERLIN. — LA MODERNE BABYLONE ET LES MŒURS DE PROVINCE. 4 Le Conseil d'agriculture allemand s'est réuni cette semaine â Berlin, cette fois-ci en présence du kronprinz. L'empereur qui d'ordinaire honore do sa prés Jice la réunion de la fine fleur jdes hobereaux prussiens, avait cette fois-ci délégué son fils. Les débats nous ont montié comme d'ordi-naire les agrariens dans tout leur égoïsme brutal, Le kronprinz no semble pas avoir hérité des qualités oratoires de son père, il se contente de manifester par des hochements de tète plus ou moins sigiiiii.aais son approbation aux revendications les plus abracadabrantes des hobereaux. Tandis que le professeur von Gerlach préconisait, pour combattre l'exode des paysans vers les villes, une élévation de la situât on culturelle des contrées rurales, le fameux von Oldenburg-Januschau a bien d'autres méhodes. Ainsi il demande qu'on élève artificiellement des difficultés à cette émigration, en exigeant, par exemple, que les ruraux qui viennent à la ville pour chercher du travail, prouvent d'abord qu'ils ont une demeure. Pour couronner son œuvre, M. von Oldenburg exige simplement que les jeunes hommes soient obligés jusqu'à leur temps de service miltaire et les jeunes filles jusqu'à l'âge de vingt ans à réserver leurs bras en faveur ae l'agriculture. De cette façon les acrariens de l'Est obtiendraient la main-d'œuvre à bon marché. Cet agrarien modèle ne s'occupe pas en cette affaire de la restriction de la liberté de domicile. c'est-à-dire de la partie la plus impor-1ante. de la liberté individuelle, qui serait la conséquence de sa méthode. Oldenburg est- également un adversaire de l'assurance contre la maladie pour les ouvriers agricoles, censément parce qu'ils ont déjà en Prusse orientale, depuis longtemps, ce que la loi va leur accorder maintenant. On connaît la façon dont les seigneurs prussiens traitent leurs ouvriers et domestiques sou* le rapport de la demeure, de la nourriture et surtout du salaire. Heer von Wangenhcim partage à peu près la manière de voir de sou collègue agraire. D'après lui, tous ceux qui ne veulent pas travaille? doivent être obligés de par la loi. à un .travail approprié à leur condition. Ce hobereau a pourtant au moins la sensation que sns plans ne peuvent aboutir, parce qu'on a peur de la presse démocratique et surtout de? prochaines élections au Reichstag. La presse libérale et le suffrage universel sont quand même bons à quelque chose. NlUeton du Journal de Gand a HAUTE PÈGRE # p.\n Paul MAHAJL1JST |is IOTâÎrËTu bagne I J PREMIERE' PARTIE |r LE NUMÉRO 2647 ministère public signale dans celle B mrwwL°?'<îs scj-los d'HivraiscmKaiiccs, Krani S, matérielles.Vous étiez gout-■«vw,1. Vl,us i vou® aviez liA'e <ie vous Pw» n' commen', alors, en rentrant elle? IW,L1V-ei:vous Fas Pris inimédialement lîurni -i '• c0™*1'1 a" premier étage PS» ù!'1 vos appartements ? Comment ÏW. I1'1* attardé au rez-de-eliau«soé lahinoi ! , Ml,lement votre étude, votre ïnar'M-» salon d'été dont vous venez Skuw ri 5 n'aviez nul besoin de vous ftnrv.» 5 a"eur.e de ces trois pièces j ^a8Wf votre chambre h coucher. PWvw^'sa's 4 <les appréhensions 1ns- I»-r que vous qualifiez de ■ P ■ ■ ae votre femme, vous l'avei vu 1 i * W vou* relsu,., , » — L'aviez-vous déjà rencontré ? Est-ce un habitant de la localité ? n —• Pour moi, c'était un étranger, un inconnu... ^ } » — Eh bien, cet individu a été activement recherché : on n'en a pas découvert trace. S'il eût.existé ailleurs que dans vos déclarations, on l'eût a.perçu quelque part dans Remiremont : la ville n'est pa-s si gronde, qu'une personne, qui n'est pas du pays, y puisse passer sans exciter la curiosité,' l'attention... Etranger, il lût descendu ici ou là, dans un hôtel, dans une aulierge, dans une maison particulière, dans los environs tout au moiiii- : les registres des hôteliers, des aubergistes ont été compulsés avec soin ; les gens de l'endroit, des plus riches jusqu'aux plus pauvres, ont élé interrogés, à diférentes reprises, par les magistrats instructeurs ; on a exploré tous les bourgs, tous les villages, tous les hameaux aes alentours, — et rien n'est venu constater la présence, à plus de dis lieues à la ronde, de ce fantastique inconnu... » II y a plus : vous affirmez que celui-ci s'est esquivé par le jardin. Or, ce jardin, examiné dans toutes ses parties, n'a fourni aucun indice de cette fuite imaginaire : pas de marques de pas sur le sable des ailées ni sur le gazon des pelouses ; nul dérangement dans les plates-bandes et les massifs; aucune dégradation appréciable le long ou sur le chaperon de la muraille de clôture... » L'accusé, brusquement : » — Si l'on m'avait laissé ma liberté, j'aurais su retrouver ce larron pour Achever de me venger.' • , a —Vous avez prétendu que votre victime avait l'intention de s'enfuir avec oe mystérieux personnage. Quand on l'a ramassée, pourtant, dans le salon où voue l'avez frapiiée, madame Gérard n'était vêtue que d un simple peignoir de nuit. Est-ce tà la toilette d'une femme qui et dispose k courir les grand'routee et le» aventures ? fci «'itw, tt tf». <it m part pour un voyage — et s-a fille de chambre, Félicité Binant, a déposé n'avoir, dans le courant de la soirée, rien relevé dans les allures de sa maltresse, qui lui fit supposer un départ clandestin. Il en a été pareillement de vos trois autres domestiques. Va-lot de chambre, cuisinière et cocher ont, d'uni commun accord, certifié que mactame s'était mise au lit à l'heure ordinaire, que personne, eux couchés, n'avait pu s'introduire dans votre domicile, et qu'ils n'avaient, avant vobre retour, entendu aucun va-et-vient, aucun mouvement, aucun bruit qui dénonçassent une intrusion étrangère uans la maison... »Le notaire avec une-fatigue réelle ou simulée : » — Mes domestiques ont dit ce qu'il leur a plu de dire ; j'ai ait ce q>ue j'avais lieu de croire. Finissons-en, je vous prie. Je suis à bout de forces et de patience... »Lc président, sévèrement: » — Il est de notre devoir et de votre intérêt de répondre avec sincérité aux questions que Ton vous adresse, afin d'éclairer le jury. A quoi avez-vous ehnployé le temps qui s'est écoulé depuis le moment où votre femme est tombée malade, censément morte. à vos pieds, jusqu'à ce'ui où vous êtes allé vous constituer prisonnier entre les mains de M. Le Prcvot de Beaugô ? »— Est-ce que je sais?... J'étais acca-b'é 1... Je le suis encore... Par grâce, abrégez ce supplice!... »— Cette lassitude affectée est la dernière' inconvenance. Expliquez-vous catégoriquement. I,e ministère public soutient que vous avez profité de ce temps pour serrer en Lieu sûr la somme qui manquait dans votre caisse... m— L'accusé avait un redoublement de surexcitation : j r«i »— Si le ministère publie a envie de ma tète, qu'l la prenne sans phrases. Je ne la lui disputerai point ; c'est l'office de mon 8W DUrç» toutes ccs insinuations m'écœurent, m'outragent et m'exaspèrent... » — Celte ironie me parait hors de mise. Je vous rappelle à la modération, au sentiment de votre situation et au respect dû à la Cour. Il ne nous reste plus, d'ailleurs, qu'un seul point à élucider ; mais ce point cs4. d'une importance capitale dans le débat. Je vous engage donc à m'écouter religieusement et h vous montrer pfas sérieux 'dams les explications que nous attendons de vous... *■ "Jusqu'à présent, les charges qui vous incriminent résultent de dépositions ayant Irait à des circonstances qui «rnt précédé ou suivi les faits dont nous vous demandons comple... •i Mais il est un témoignage plus terri-Me, plus écrasant, plus irréfutable... «C'est celui de voire victime!... « Le ciel a perm's que celle-ci survécût à la blessure que vous espériez mortelle, i'-fie a. parlé. La justice a pu recueillir les paroles tombées de ses lèvres... " Que ces paroles, madame Gérard ait hésité à venir les répéter ici, c'est un onlrv eue je soumets îi l'appréciation de MM. les jurés; mais je crois devoir ordonner, en vertu de mon pouvoir discrétionnaire, qu'il sera donné lecture de ses déclarations, telles qu'elles vous onl été communiquées, accusé, pendant l'instruction, et en eons-latant qu'e'les ruinent, qu'elles détruisent. i!e fond en comble voire système de défense. Il on ressort, en effet, ceci : " Que voire femme dormait lorsque vous êtes rentré ; Il Que réveillée par la chute d'un meuble au rez-de-chaussée, elle s'est levée, a endossé un vêtement, est descendue en toute' hâte et vous a surpris, dans voire cabine!, on train d'enlever de la caisse le portefeuille renfermant les cent vingt-deux milles francs en billeMs ; » Qu'enfin, furieux d'avoir un témoin d« çe -Wj, vous YQ1J8 te 6lif Et îui avez porté le coup auquel elle a failli succomber... » — Ma femme !... Ah ! c'esl ma femme qui raconte tout cela !... Eh bien, par-Sjeul il faut la croire: ma femme n'a jamais menti; — môme quand elle a juré devant le prêtre fidélité, obéissance à son mari, à ses devoirs !.. * n Pour lancer celle interruption sardoni-•qîie qu'il souligne d'un rire strident., Maxime Gérard s'est redressé de toute la hauteur de sa taille. Ses poings crispés martèlent le vide. Sa prunelle s'allume d'un éclair de défi. On dirait d'un lion hérissé, au milieu d'un cercle d'ennemis. » Puis, cette explosion s'éteint, aussi vile ■où'elle a étiUlé. 11 essuie son; front, se rassied avec un hochement d'épauilcs, insou-•ciant et dédaigneux, et laisse peindre, comme harassé de son poids, sa tôle puissante sur sa poitrine. Puis encore, il dit d'une-■voix lourde, avec une expression profonde •d'eninut et de découragement : n— C'est trop me harceler wëiment 1... Lorsque ma vie en dépendrait.jé n'evgolerai pas davantage!... Mon affaire est faite, n'est-ot pjs 1 Je suis un assassin et un vo-I ;ur, c'est entendu. N'en parlons plus. Vous me hacheriez en morceaux que vous n'ob-tiendriçi désormais pas une syllabe de réponse !.. « ... V V A AIX-LES-BAÎNS L'hôtel Verat est le .plus ancien 33'Aix-les-Bains. C'en était pareillement, alors, le mieux tenu et le mieux fréquenté. Un couple de riches touristes y était descendu, en •dépit de la saison avancée, la veille du jour où commençait, à Epinal, le procès du notaire de Remiremont. t Ce couple, qui me ressemblait point mal à un ieunc ménage en cours d>e lune de miel, cqrritesst sur le registre des voyageurs. 11 venait de Genève et se dirigeait vers l'Italie. Son domestique se composait d'une femme de chambre anglaise et d'une sorte de secrétaire, d'homme de confiance ou d'intendant. ' La première s'appelait Mary, Luey bu Betzy, comme c'est le devoir de toute fille d'Albion qui se voue au service d'une ta-mille du continent. Signalement : blonde, longue et laide, avec les pieds, les mains et les dents du pays. Le second répondait au nom d'Aristide. 11 avait l'air digne et discret d'un factotum de bonne maison. L'hôtel Venat outre un double corps de logis situé dans une petite rue près de 1a porte de la ville, compte nombre de pavjt-tons donnant sur de vastes jardins, j* j ; Les nouveaux arrivants occupaient,lin éa 'ces pavillons. C'était une semaine environ aprè3 leur installation. i Le comte, en élégant négligé du matin, Ee promenait dans le salon qui sépa rait son appartement de celui de la comtesse. Sa ligure, régulièrement coupée et blanche evec éclat, et s>a barbe, ses cheveux incoro-rablemert noirs brillaient comme de l'ivoire travaillé avec de l'ôbène. J On a connu beaucoup de ténors italien» doués de cette beauté, moitié neige et moi* lié encre. Celle de M. de Servières eût ce-r-tainemeut paru irréprochable aux dame», sans l'expression cauteleuse, louche et parfois cruelle de ses jeux qui papillotaient entre deux franges de cils en soie vitrifiée. Midi tinta à la pendule. Le gentilhomme (fit un mouvement d'impatience, alla à un \cordon de sonnette el le tira violemment, ilin domestique attaché à l'établissement <:uii'a après quelques minutes. a — Comment, demanda le comte avec lètannomeht, comment, Aristide n'est pa» îà? & m. i* Martial» & «MMisw

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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