Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1917, 09 September. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/2n4zg6hp97/
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Dimanche 9 septembre 1917 i.O centimes ie nis.ére 64atuiUf» No 248-254 JOURNAL DE GAND TÊnirswrii .Amra^TCfis KPH ACTION & ArîMINÎSTR ATIPsiSI • Annonces fr. 0,801a ligne. Réclames (avant les annonce») 1 fï. ABONNEMENTS I ftJMUUSlaft JUIN . la ligne. Réclames en Chronique gantoise ou dans le corps du 3AÏSJ — a, ayg ©S 'IjIMIBS, â — journal 2 fr. la ligne. Information» financières et Réparations UJS FK.SCVIKICWtoTMï ; T8LEPHOH1 686 i i^tnt répétées.^ligne" ~0" trait*àfortait Ponr les —es. REVUE é«* }«si!,Ra«x de la semaine. LE BRUXELLOIS Du lr. — Hollande. — Des semelles de bois dans l'armée hollandaise. — Le commandant en chef de l'armée hollandaise a ordonné que dans les Ie et 2" divisions, il soit fait des essais avec des semelles de bois A cet effat, ces divisions recevront 5,000 paires de chaussures pourvues de semelles de bois, ainsi que 2,000 paires de semelles de rechange. Un rapport devra être adressé sur cet essai au commandant en chef qui décidera alors s'il y a lieu de faire un essai avec ces chaussures sur une plus vaste échelle. — Médecins et pharmaciens belges libérés. — Voici la liste des médecins et pharmaciens belges, dont le « XX" Siècle » annonce l'arrivée en France : M. le médecin principal Provis, M. le pharmacien principal Godtïind; MM. les médecins tt pharmaciens Schokert, Petit, Thomas, Simon, Boever, Van Espen, Devieillemaison, Honoré. Declerfayt, Du âteau, Destexhe, Renaud, Sandront, Franck, Dewyngaard, Francart, Breda, Franssen, Chere, Piette, Guffens, Muller, Desclée. Schoonbroodt, Van Boeckel, Salmin, Auvray, Namèche. Amilla, Lebleu, Fagnart, Delcour, Lefebvre et l'au-mô.nier Delecluse. MM. Konings et Delille, souffrant», ont été dirigés sur l'hôpital du Cap-Ferrat (Alpes Maritimes. Du S. — Liste des sanitaires belges arrivés à Lyon le 20 août 1917. — Voici la liste des sous-officiers et soldats au service de santé, qui les accompagnaient : Militaires dirigés sur le C. I. B. I. (camp d'Anvours) : les sous-officiers Van de Mercel Laurent, Demoulin, Leroy, Becart, Daunau, Marot, Van Helmont, Pockele, Deprez, Philippe, Massart, Gilet,JSwine, Derenne.Sonnet; les capoTaui Lettang, Lambert, De Raede-macker, Putters, Stroeymeyt, Everaerts, Smets; les soldats Jaumais, Neuville, Sacre, Grede, Geerts, Desmet, Colignon, Thirion, Driessen, Bossaert, Jnste, Mommaerts, Croy-mtns, Aerts, De Molle, Verlaine, Maesen, Ethienne, Provis, Stevens, Coulon, Brussel-mans, De Heuse, Xhignesse, Chariot, Dufren-ne, Andris, Van Roy, Devos, Schoevaeits, Guxaue, Hartiel, Dubuisson, Beernaerts.Pee-ters, Stercks, Nieuws, Swinnen, Verdonck, Van Herck, De Gry, Wera, Moris, Michaux, Vandersas, Genesseau, Dessaint, Delheusy, Massart, Crauwels, Borghmans, Pillet, De Koersmaker, Vandevorst, Callewaert, Nys, Kersten, Meunier,Van Hammelrijk. Grégoire, Jamart, Col. Aub. 1* D. A. Militaire dirigé sur l'H. M., cap Ferrât (Villa des Cèdres), Dewaele, sol. mil. 09 T. A. Compris parmi les rapatriés deux civils, Boe-kaerd et de Neuter, passés devant la C. P. R. de Lyon et mis à la disposition de M. le consul de Belgique. Du 5. — Mesdames, les robes n'auront plus que 4 mètres 50. Le Gouvernement et la Couture l'ont décidé. — Du « Matin » de Paris, du 16 août 1917 : Il faut économiser les étoffes. Il est inadmissible que les fantaisies de la mode augmentent l'ampleur des jupes et le nombre de leurs plis au fur et à mesure que la matière première se raréfie. Les Etats-Unis ont récemment donné aux grands couturiers parisiens un sévère avertissement : Désormais, ont-ils dit, nous interdirons l'accès du territoire à tout modèle nécessitant plus de 5 mètre de métrage. A la demande du gouver- i nement français, la Chambre syndicale d# la ; couture parisienne Vient de décider que, pour | la saison d'hiver prochaîne, le métrage em-I ployé pour les costumes Je laine lie pourrait dépasser 4 m .'>0. Elle s'est, en outre,engagée pour la saison suivante à réduire encore le métrage employé ei. dans ses créations, à réduire l'emploi de la laine en utilisant d'autres tissus, notamment la soie, qui est une production nationale. Enfin, la Chambre syndicale des tailleurs-couturiers et ie Syndicat des magasins de nouveautés se sont engagés, dans la création de leurs modèles, à suivre les directives du Syndicat de la couture parisienne A quand un accord analogue avec la Chambre syndicale de la chaussure pour ramener à leur hauteur normale les tiges des bottines qui, elles aussi, n'ont cessé de'grandir au fur et à mesure que le cuir se faisait rare ? Quelques Services du Comité urbain de Secours et si'Aliineritatioa IV Le marché couvert C'est au mois de février dernier, à la suite d'un arrivage de viande de mouton que le Comité urbain sollicita et obtint de l'Administration communale l'autorisation de disposer du marché couvert Place Ste-Pharaïlde. L'extension que prit ce service en peu de temps, personne ne l'aurait soupçonnée. On commença les ventes avsc une installation de fortune et peu à peu le service fut organisé régulièrement au fur et à mesure des arrivages. Mais la grande difficulté réside toujours dans le fait que jamais ceux-ci ne sont annoncés, même une demi-heure à. l'avance, au Comité urbain. Les wagons arrivent de Hollande à la gare de Gand-Est à destination du Comité provincial qui les délivre à un de ses Comités régionaux. Aussitôt averti, le Comité urbain prend toutes les mesures nécessaires pour la réception. Un service spécial est organisé pou; convoquer d'urgence tout un personnel d'après l'importance de l'arrivage; comme il s'agit presque toujours de marchandises fort périssables, on ne peut perdre un seul instant. Immédiatement après la réception, une équipe placée sous la surveillance d'un chef ouvre toutes les caisses et le contenu est soumis à un examen minutieux de la part d'hommes compétents, de façon à ne Mettre en vente qu'une marchandise irréprochable. Ensuite tous les soins nécessaires sont donnés : le poisson est lavé et placé dans des caisses spéciales avec de la glace fraîche ; les anguilles sont également lavées, placées dans des caisses à compartiments superposés et avec planches percées de trous, le compartiment supérieur contenant de la glace. Dans l'entre temps, on s'est déjà occupé, d'un autre côté, d'aviser le public; un texte d'affiche est envoyé à l'imprimerie annonçant soit une vente libre, soit une vente- limitée à un certain nombre de bureaux. Ces bureaux sont toujours ceux qui suivent le dernier appelé lors de la vente précédente, sans qu'il soit tenu compte de la nature de la marchandise débitée. Le lendemain, le jour même parfois, le public a déjà accès au marcké couvert. Celui-ci est divisé en deux parties, d'un côté le marché au poisson avec 20 étaux, de l'autre la boucherie avec 10 étaux. A chaque étal se trouve une équipe composée d'un vendeur, d'une soucheuse qui inscrit sur une souche le bureau de vente, le numéro de la carte de ménage, le nombre de personnes, la ration et j ie prix; le vendeur, sur indication de la sou-] cheuse, pèse la marchandise; une porteuse î remet la marchandise au client après que la f caissière a estampillé, avec le numéro de la | vente, la souche, la carte de ménage et touché s la somme duc. La soucheuse inscrit dans j son livre le numére de la souche et le poids débité, tandis que la caissière tient note du numéro de 1a. souche et de la somme perçue. Le soir, la soucheuse additionne les poids, fait contrôler l'addition par la porteuse et la caissière fait l'addition des sommes perçues. Le total des poids multiplié par le prix d» vente doit correspondre au total trouvé dans le livre de caisse et à l'ar-gent remis par la caissière. Chaque soir, le caissier du bureau du Quai du Bâs-Escaut vient recevoir le montant de toutes les ventes. Le jour même se fait un premier contrôle : la caissière principale qui, pendant la journée, a surveillé la marche régulière du service, inspecté les différents étaux, reçu les réclamations, etc., prend note, au moyen des indications fournies par le livre de la soucheuse, du nombre de clients servis et des quantités débitées. Ce système permet de retrouve i immédiatement les erreurs éventuelles. Le lendemain un contrôle détaillé est fait par des contrôleuses spéciales qui vérifient toutes les souehes, le livre de la soucheuse et le livre de caisse, puis dressent un tableau récapitulatif On comprend que toutes ces précautions ne peuvent laisser inaperçue aucune erreur, si petite qu'elle soit. Lorsqu'une certaine catégorie de marchandise se trouve ên quantité restreinte, elle est répartie par de petites portions, tantôt sui an étal, tantôt sur un autre et toujours à l'improviste. De cette façon on prolonge la durée du débit et l'on empêche l'accapaio-rnent. Cette manière de procéder acquiert surtout de l'importance s'il s'agit d'une marchandise qui obtient la faveur du public. La ration est fixée au commencement ds la vente d'après l'importance de l'arrivage et le nombre de personnes appelées. Il est toutefoil extrêmement difficile de prévoir, même approximativement, le nombre de clients qui se présenteront pour les achats ; si le public esl plus nombreux %u'on l'avait prévu, on diminue la ratien; dans le cas contraire, on l'augmente ou on annonce une vente libre et, pour celle-ci encore, il y a parfois lieu de diminuer ou d'augmenter la ration. A la direction, on le voit, incombe une lourde responsabilité: il s'agit pour elle, d'une part, de contenter le plus de monde possible et d'autre part d'écouler la marchandise tant qu'elle est en bon état ; dans les circonstances actuelles, il serait en effet impardonnable de laisser s'avarier des aliments dont la population a un si pressant besoin. On nous assure d'ailleurs que jusqu'à présent toutes les marchandises arrivées en Lon état ont été débitées dans les mêmes conditions. Et cependant la quantité débitée est fort considérable: voici en effet ce qui a été consacré aux cinquante premières ventes jusqu'à la date du 25 août : Viande de mouton . . . 24.660 kg. Viande de veau .... 31.747 kg. 5 Abats divers 78.994 kg. 03 Fromage 15.115 kg. 7 Poulets 45.045 kg. 95 Moules 3.437 kg. 55 Poisson de mer 162.459 kg. 69 Anguilles 34.298 kg. 525 Soit au total .... 395.758 kg. 945 tT*1l1 If II En outre, on a vendu jusqu'à la même date : CEufs frais 22.478 pièces Salades 7.412 » Concombres 1.433 » Choux-fleurs 3.400 „ Carottes 1.557,5 bottes Depuis quelque temps les légumes, le fromage et les œufs sont débités dans les 31 bureaux de vente. Ces arrivages considérables ont forcé le Comité à agrandir 1* partie du marché dont il disposait d'abord. Primitivement le service ne se faisait qu'avec dix étaux ; actuellement il y en a dix à la boucherie et vingt au marché au poisson. Les caves ont été spécialement aménagées pour pouvoir y conserver dans la glace pendant quelques jours de fortes quantités de marchandises. Les souterrains ont été divisés en deux parties bien isolées, l'une pour le poisson, l'autre pour la viande. Toutes les issues sont barrées et on ne peut y pénétrer que par une ouverture pratiquée au plafond de chaque cave. Enfin LoutLi les mesures ont été prises pour éviter, en cas de grands froids, de faire stationner le public du côté nord et également pour faire évacuer rapidement les locaux en cas d'accident. Ces mesures permettent de servir le public encore plus rapidement que cela ne se faisait jusqu'à présent, quoique le nombre de personnes servies soit déjà considérable. Les chiffres ci-dessous donneront une idée du nombre d« clients qui ont reçu les différents articles lors des cinquante premières ventes : Viande .... 58.248 cartes de ménagf Abats divers . . 70.956 ' » Poulets .... 31.577 Poisson de mer . . 123.091 » Anguilles. . . . 25.854 » Moules .... 3.530 » Fromage .... 24.184 » Légumes .... 5.351 » Soit au total. . 342.791 » Tant que le serviee ne disposait que df vingt étaux, il était à même de servir 11 i 12.000 cartes de ménage par jour, et maintenant que le nombre est porté à 30, une foule de 15 à 20,000 personnes pourra défiler sanf inconvénient au marché. D'ailleurs l'heure de fermeture. 5 heures, n'est pas observée : tant que le public se présente, on continue à le recevoir, pour autant bien entendu que les stocks disponibles le permettent ; ainsi le service a été prolongé plus d'une fois jusqu'à 8 heures du soir. Et néanmoins la plus grande propreté règns partout : nous avons visité les locaux aprèi une vente intense de plusieurs jours; tout avait été nettoyé avec le plus grand soin : étaux, paniers, balances, caisses, ustensiles divers, même le sol; c'est le vendeur, responsable de son outillage, qui doit nettoyer régulièrement son étal ainsi que les objets qu'il emploie. Le soir, il expose tous ses ustensiles sur son étal; un chef d'équipe vient en vérifier l'état de propreté et l'oblige à recommencer si la besogne n'est pas faite d'une façon satisfaisante.Dans les caves, où sont entreposées des quantités immenses de caisses à poisson, les mêmes soins sont apportés : il ne s'y dégage pas la moindre odeur. Aussi ne pouvons-nous qu'exprimer ici notre admiration pour cette institution dont le fonctionnement s'inspire de la nécessité de maintenir en tout et toujours les trois qualités indispensables de rapidité, d'ordre et de propreté. Il serait superflu d'insister sur les services qu'elle a rendus à la population III depuis sa création: les chiffres que nous avons produits plus haut sont suffisamment éloquents. Emettons encore le vœu que, dans ces circonstances difficiles, ce service puisse continuer à fonctionner régulièrement et sans interruption. ■)ce*tr ^ Les Expositions Quelques collectionneurs ont groupé, à la Salle du Beffroi, un choix intéressant de peintures anciennes et modernes, et diverses antiquités. L'ensemble est d'excellente tenue : ni bluff ni camelotte. Les exposants ont eu le bon sens et la loyauté de ne pas prétendre accoler d'illustres noms à chacun des objets, et ils ont rangé sous des dénominations collectives les œuvres dont l'authenticité leur semblait douteuse. Pourtant il est telles de ces « peintures gothiques » par exemple, qui pourraient revendiquer avec vraisemblance des titres de noblesse, et ambitionner de prendre rang parmi les plus glorieuses pages de notre musée. Quant aux maîtres modernes qui figurent là, ils sont des plus indiscutés : Alfr. Stevens, Fr. Courtens, den Duyts, Verboeckhoven, Xav. de Cock, Verwee, Edm. Verstraeten, avec lesquels voisinent quelques-uns de no» talentueux concitoyens : les De Smet, M. Sys, Alb. De Vos, etc. GfaPBilqnB Gantoise BANQUE l'Union du Crédit de Gand. — Fondée en 1855. — Siège social : Place St-Michel, 16. Bureaux auxiliaires : F. Claoys, rue St-Michel, 9, et A. Vanderstraeten, rue de Flandre, 3Z. — Taux actuel en compte» de quinzaine : 2 1/2 "/<,. Fonds publics : cou-- pons, changes, toutes opérations de banque. (1638) «ÏÏOÏÏITTPO p & A BEYER 5 5 \ 1 ! ! ! s r \ Editeur* de musique vJUl&hUU. p. STRUYF, successeur Qraad okeix de Musiques belfrs et étrangères. Lutherie artistique. — ('erdes garanties 1ust«s , sonores. — Aocessoires divers. '1Î8S) AUX DARSES. — Un mur de quai en béton armé s'est éeroulé sur une longueur de 80 mètres, entraînant avec lui une masse de gravier et de moellons de 450 à 500 tonnes. On attribue le fait à une surcharge exagérée du mur de quai. Maison JULES OOSSCHE 27, rue digue de Brabant Achat et vente de titres côtés et non côtés. Négociations de coupons au meilleur cours. Renseignements financiers. (2130) LE 4e DEGRÉ. — Les examens annoncés pour les professeurs de dessin ont eu lieu. Les candidats qui ont réussi les épreuves, seront présentés au Conseil communal lundi prochain probablement. Bols i briller S adresser : P. Behaegei, q. de* Moines, 13, Gand. («9<5 BONS de Caisse 4 °/0 Soc. Coop. Vooruit. — A partir du 15 septembre prochain, le prix de vente sera porté à fr. 975.—. Ces bons, d'une valeur nominale de 1000 fr. sont productifs d'un intérêt de 4 •/„ l'an et sont remboursables au pair le lr septembre 1926. La société se réserve toutefois le droit de les rembourser au pair à partir du lr septembre 1921. (S175) Fasilleton du Jonrnti de Gand. 290 Le Comte DE Monte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS Au même moment, c'est-à-dire comme neuf heures du matin sonnaient, Albert de Mor-cerf, vêtu de noir, boutonné méthodiquement, la démarche agitée et la parole brève, se présentait à la maison des Champs-Elysées. —• M. le comte vient de sortir il y a une demi-heure à peu près, dit le concierge. — A-t-il emmené Baptistin? demanda Morcerf.— Non, monsieur le vieomte. Appelez Baptistin, je veux lui parler. Le concierge alla chercher le valet de chambre lui-même, et un instant après revint avec lui. — Mon ami, dit Albert, je vous demande pardon de mon indiscrétion, mais j'ai voulu demander à vous-même si votre maître était bien réellement sorti? — Oui, Monsieur, répondit Baptistin. — Même pour moi ? — Je sais combien mon maître est heureux de recevoir Monsieur, et je me garderais bien de confondre Monsieur dans une mesure générale.— Tu as raison, car j'ai à lui parler d'une affaire sérieuse. Crois-tu qu'il tardera à rentrer ? — Non, car il a commandé son déjeuner pour dix heures. — Bien, je vais faire un tour aux Champs-Elysées, à dix heures je serai ici ; si M. le comte rentre avant moi, dis-lui que je le prie d'attendre. — Je n'y manquerai pas, Monsieur peut en être sûr. Albert laissa à la porte du comte le cabriolet de place qu'il avait pris et alla se promener à pied. En passant devant l'allée des Veuves, il crut reconnaître les chevaux du comte qui stationnaient à la porte du tir de Gosset ; il s'approcha, et, après avoir reconnu les che-vrux, reconnut le cocher. — Monsieur le comte est au tir ? demanda Morcerf à celui-ci — Oui, Monsieur, répondit le cocher. En effet, plusieurs eoups régulieis s'étaient fait entendre depuis que Morcerf était aux environs du tir. Il entra. Dans le petit jardin se tenait le garçon. — Pardon, dit-il, mais monsieur le vicomte voudrait-il attendre un instant ? — Pourquoi cela, Philippe ? demanda Albert, qui, étant un habitué, s'étonnait de cet obstacle qu'il ne comprenait pas. — Parce que la personne qui s'exerce en ce moment prend le tir à elle seule, et ne tire jamais devant quelqu'un. — Pas même devant vous, Philippe ? — Vous voyez, Monsieur, je sais à la porte de ma loge. Et qui lui charge ses pistolets ? — Son domestique. — Un Nubien ? — Un nègre. — C'est cela. — Vous connaissez donc ce seigneur? — Je viens le chercher ; c'est mon ami. — Oh! alors, c'est autre chose. Je vais entrer pour le prévenir. Et Philippe,poussé par sa propre curiosité, entra dans la cabane de planches. Une seconde après, Monte-Cristo parut sur le seuil. — Pardon de vous poursuivre jusqu'ici mon cher comte, dit Albert; mais je commence par vous dire que ce n'est point la faute de vos gens, et que moi seul suis indiscret. Je me suis présenté chez vous; on m'a dit que vous étiez en promenade, mais que vous rentreriez à dix heures pour déjeuner. Je me suis promené à mon tour en attendant dix heures, et, en me promenant, j'ai aperçu vos chevaux et votre voiture. — Ce que vous me dites là me donne l'espoir que vous venez me demander à déjeuner. — Non pas, merci, il ne «'agit pas de déjeuner à cette heure; peut-être déjeunerons-nous plus tard, mais en maivaise compagnie, pardieu ! — Que diable contez-vous là ? — Mon cher, je me bats aujourd'hui. — Vous? et pourquoi faire ? — Pour me battre, pardieu ' — Oui, j'entends bien, mais à cause de quoi? On se bat pour toute espèce de choses, vous comprenez bien. — A cause de l'honneur. — Ah I ceci, c'est sérieux. — Si sérieux, que je viens vous prier de me rendre un service. — Lequel ? — Celui d'être mon témoin. — Alors cela devient grave ; ne parlons de rien ici, et rentrons chez moi. Ali, donne-moi de l'eau. Le comte retroussa ses manches et passa dans le petit vestibule qui précède les tirs, et où les tireurs ont l'habitude de se laver les mains. — Entrez donc, monsieur le vicomte, dit tout bas Philippe, vous verrez quelque chose de drôle. Morcerf entra. Au lieu de mouches, des cartes à jouer étaient collées sur la plaque. De loin Mercerf crut que c'était le jeu complet ; il y avait depuis l'as jusqu'au dix. — Ah I ah ! fit Albert, vous étiez en train de jouer au piquet? — Non, dit le comte, j'étais en train de faire un jeu de cartes. — Comment cela ? — Oui, ce sont des as et des deux que vous voyez ; seulement mes balles en ont fait des trois, des cinq, des sept, des huit, des neuf et des dix. Albert s'approcha. En effet, les balles avaient, avec des lignes parfaitement exactes et des distances parfaitement égales, remplacé les signes absents et

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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