Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 08 Juli. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/gx44q7s69c/
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Mercredi 8 juillet 1914 5 centimes le numéro 58me année — N° 189 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 15 francs par an ; 7-50 francs pour six mois j 4 francs pour trois moi* Pour l'étranger, le port en su* RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3. RUE DE FLANDRE. 3, GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES' Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Après le Drame ! Un unanime mouvement d'horreur et de réprobation a naturellement accueilli, dans ; toute l'Europe, la nouvelle de la tragédie de Serajcvo. il se double de la pitié que nul ne peut s'empêcher d'éprouver pour le vieil » empereur François-Joseph, déjà frappé tant de fois et à qui, comme il l'a dit : « rien sur celte terre n'aura été épargné ». Et il se double aussi de l'horreur que doit soulever le fait qu'une femme a été ia pre- } mière victime de ce crime politique et na- | lionnliste. L'assassinat politique <>st depuis longtemps l'industrie principale des Serbes, comme de leur protectrice et éducatrice attitrée, la Russie. Mais dans leurs crimes politiques, les Serbes prennent la fAcheuse habitude de frapper les femmes d'abord. La première balle du tireur infaillible qui a tué net l'archiduc héritier d'Autriche a été logée par lui dans le flanc de la malheureuse comtesse Chotek qui, par son mariage morganatique, ne se rapprochait rln trône que pour tomber victime du régicide — de môme que ln bombe de l'aulre assassin serbe était destinée aux deux-époux, et de même que les vaillants officiers serbes qui n'ont su débarrasser leur pays de la dynastii- <'•:s Obrenovilch qu'en assassinant le petit roi Alexandre, se sont acharnés particulièrement sur sa femme Draga, avant de jeter par la fenêtre du palais royal de Belgrade, les corps pr< squo déchiquetés des deux victimes de l'effroyable tragédie. Il faut bien rappeler aux Serbes que ce n'est pas ainsi qu'ils feront oublier leurs détestables gouvernements et conquerront des droils h la sympathie du monde civilisé pour la réalisation de leurs rêves ambitieux Il faut le leur rappeler surtout, parce que ce sont eux qu'il y a un an, ont-, de compte à demi avec les Grecs, dont le roi venait aussi d'être assassiné dans des conditions restées mystérieuses, essayé défaire mettre les Bulgares au ban de la civilisation, pour pouvoir leur voler la Macédoine en les accusant de toutes les horreurs dont eux-mêmes se rendaient coupables, comme le constate le rapport de la Commission Carnegie. La Serbie, qui a eu la protection et les encouragements de la France et de l'Angleterre, et qui partage avec les Crées les 1 chaudes et actives sympathies de la presse i française, se donne'aujourd'hui comme le Piémont, des Balkans. Ce n'est pas par des assassinats que le 1 Piémont a fait l'Italie, mais par l'exemple ! d'un meilleur gouvernement, sous la di- I rection de Cavour, d'une politique de prin- I cipes sous l'impulsion de Mazzini et des c prouesses héroïques de Garibaldi. f On n'a rien aperçu, jusqu'ici, en Serbie, £ qui ressemble au triumvirat des trois im- t mortels Piémontais. f Car il n'est pas douteux qu'il s'agit d'un . crime serbe, dont la nation serbe géra d'ailleurs la première victime et sur lequel on essaie en vain de donner le change. Les assassins sont des Serbes ~ ils venaient de Belgrade, où existe un foyer d'agitation panslaviste soigneusement entre-tenue par la Russie et pour l'exploitation *iu profit de la Russie du chauvinisme des populations slaves, chauffées à blanc contre l'Aulrice par les agents russes. Jusqu'ici, dans tous les assassinats politiques commis ou tentés dans les Balkans, '■ comme dans l'enlèvement du prince Alexandre de Bulgarie et les nombreuses oonspi- ; rations fomentées dans ce' pays par l'or étranger, on a toujours trouvé la main des Agents russes, qui sont des spécialistes de l'assassinat. Si l'on cherche bien et si l'on retrouve tous les fils du compiot de Serajevo (car tout montre qu'il y avait un complot cl même qu'il était copié sur le complot nihiliste qui aboutit à l'assassinât d'AIexan- « dre II le jour même où il avait signé une ! Constitution), on trouvera probablement \ \ quelque Azew. On s'explique donc les manifestations qui . : se sont produites contre les Serbes en Bos- j nie et y ont amené la proclamation de l'état. i de siège. \ Les journaux autrichiens annoncent de l nouvelles rigueurs dans les provinces an- i nex-ées. Ce n'est pas le moyen d'y ramener le ! calme, mais c'est l'habituelle stupidité de ' l'administration autrichienne, dont, l'incapacité s'est affirmée avec éclat par ia tragédie de dimanche. Ne pas oublier que si la Bosnie et l'Her-régovine sont slaves et se plaignent des tracasseries policières de l'administration autrichienne, cela ne veut pas dire qu'elles 1 ©oient serbes. ( Il y a même des haines violentes entre \ ^ les Serbes orthodoxes ou musulmans (les * premiers actuellement, russophiles) et les ' Croates catholiques, qui haïssent profondé- J ment les Hongrois, à qui ils sont soumis ' par la force, mais ne sont pas hostides a l'Autriche, et attendaient même de l'avènement de l'archiduc Franz-Ferdinand la 1 réalisation d'un royaume ^serbo-croate, qui aurait réuni sous le sceptre des Habsbourg 1 les Slaves du Sud. Et c'est vraisemblablement ce projet de leurs concurrents croates et catholiques que des fanatiques serbes orthodoxes et ( russophiles ont voulu tuer en tuant l'héritier du trône qui en caressait la réalisation.Comme d'habitude, d'ailleurs, dans les î crimes politiques, le résultat obtenu sera exactement le contraire. I>es journaux considèrent que la mort de l'archiduc sera fatal pour l'avenir de l'Autriche.On peut se demander si ce n'est pas l'op posé qui est vrai, et si ce drame né conso i lidera pas cet empire des Habsbourg, qui ] n'hélé kmgtemns que le produit de la for- ] ce ef des hasards des .nariages et des suc- !j cessions dynastiques, maintenu artificiel- i Jement par une bureaucratie despotique, mais qui tend de plus en plus à devenir une c confédération de peuples nécessaire à l'équilibre européen. r Les journaux français qui reçoivent les inspirations de la Russie parlent souvent. ~ de la dissolution prochaine de l'empire . d Autriche et affectent de dire que 1a. mori II de François-Joseph en serait, le signal. ■' Cela aurait pu devenir vrai avec l'archi-d/uc Fra.nz-Ferdi.nand, parce qu'il était très autoritaire, très réactionnaire, très cléri- j? cal, disposé à changer le dualisme austro 5 hongrois en un « trialisme », où les Slaves m côi« De plus, on le disait belliqueux. T1 jnfrP ' mait pas les Hongrois, qu'il considérait comme trop libéraux, et il détestait les Italiens, pour la même raison, et rêvait tout haut le rétablissement du pouvoir temporel du pape. Avec de pareilles idées, il serait peut-être arrivé rapidement à enterrer l'Autriche qui aurait besoin d'un empereur très libéral, >ûire un peu démocrate, très moderne, et ji >-isri.iiil'ijî leÔLTciii.-îçe. L#ur son avenir c'est d'.éire une confédération de peuples libres, pour servir de barrière à l'Europe { contre la barbarie du tsarisme russe. L'Autriche est slave en immense majorité : si ses gouvernants faisaient pour toutes les populations slaves ce qu'ils ont fait pour la seule noblesse polonaise, avec ce résultat Qu'aujourd'hui tous les "Polonais voudraient être Autrichiens, l'intérêt commun pourrait réunir solidement les populations bigarrées de la monarchie danubienne (c'est le Danube qui est, avec la dynastie des Habsbourg, le lien commun de l'empire) et un Etat fédéral autrichien pourrait arriver h présenter à la longue la même solidité que la Confédération suisse Là peut être l'avenir pour l'Autriche, et un bel avenir. Elle pourrait grogner les peuples qu'épouvante, à juste titre, le voisinage de la Russie despotique et réactionnaire. Son modèle, ce devrait, être la Suisse. Son véritable ennemi, c'est le cléricalisme soigneusement cultivé par les aristocrates :pii, pour garder leurs privilèges féodaux, s'amusent, au contraire, à exciter les chau-vinismes antinomiques des nombreuses nationalités aux prises. Un premier pas dans cette voie du salut de l'Autriche avait été fait le jour où François-Joseph prit l'initiative d'établir le suffrage universel pour mettre fin aux querelles stériles des chauvins nationalistes dont l'obstruction, devenue systématique, a complètement détraqué les institutions parlementaires autrichiennes et hongroises. Si l'archiduc-héritier avait vu juste en considérant qu'il fallait faire place aux 5'aves dans la monarchie où, jusqu'ici, les Mlemands et les Hongrois ont été seuls lirigeants c'était malheureusement parce lue les Slaves constituent dans l'empire 'élément le plus arriéré, le plus pauvre, e plus asservi aux prêtres et aux seigneurs.C'est en arrière qu'il voulait aller et non m avant. Aussi tout en comprenant fort bien que es cléricaux considèrent sa disparition 'omme une catastrophe, car il était doublement leur homme (on dit que c'étaient les ésuiles qui avaient fait son mariage avec a comtesse Chotek, et ce mariage morgn-îatique avait fini par donner lieu à "dé (raves embarras, qui auraient encore com-diqué les affaires d'Autriche), je crois que >our l'Autriche cette disparition sera loin l'avoir les conséquences funestes dont on •arle tant en ce moment et que ce serait u contraire probablement l'avè ■> îent au rône du malheureux archiduc qui aurait >u les produire. G. L. ECHOS Une bonne histoire. Le livre de M. Bossart sur l'industrie et le commerce dans les congrégations a mis les couvents m émoi et il y est organisé des réunions ie dames et d'anciennes élèves pour l'exa-nen de la situation. ' Des « zélatrices » concourent à l'organisation de ces réunions en allant relancer es invitées à domicile. Une de ces réunions a eu lieu dans un 'ouveiit des environs de Louvain. A Ma-ines, les zélatrices- chargéès de battre le "appel n'ont pas laissé ignorer aux invi-ées qu'une quête serait faite en faveur > l'œuvres catholiques en les prévenant ce- ; tendant de ce que, pour éviter toute ma- ; lifestation d'ostentation, il ne serait pas iccepté plus de cent sous. A la réunion, agrémentée d'une colla-ion, une des premières-dames à laquelle e plateau fut présenté y déposa modeste-nent une pièce de deux'francs qui fut ac-:ueillie par cette observation aigre : — Ah ! vous n'allez pas donner moins le cent sous, n'est-ce pas ? Le plus, règle algébrique nouvelle, s'é-ait transformé en moins. C'était probable-nent le prix de la collation. Cette anecdote savoureuse est rigoureusement authentique, assure le Matin d'Angers.\\,\\ Voici comment est respectée la liberté de conscience des enfants. dispensés du cours de religion, dans les écoles communales : « J'ai sous les yeux, nous écrit un de îos abonnés, un manuel de lecture d'un | lève de l'école communale de Bas-Oha. Ce ; ivre, intitulé : Méthode de lecture, d'êcri• . ure et d'orthographe à l'usage des com-nençants : 3e livre, contient, à la page 5, j m chapitre 2 ainsi conçu : « Le Bon )ieu » : . j \ « Le bon Dieu a tout créé. » C'est lui qui m'a donné de bons pa- j ents. » Il fait grandir les blés et mûrir les ; noissons. , » Il nous a donné les oiseaux et les ? leurs. ' » Dieu est partout, il me regarde, il m'é- ! : oute. » Je serai sage et je dirai bien mes prié- j es. » De nombreux autres chapitres sont ter r ninés par une phrase morale, en italique, >ù il est fait mention du mot : « Diëu ». Sans commentaires. \\\\ ïMÉÈ* Humour américain. i La bienfaitrice. La richissime dame parco»u/rtd l'hôpital, allant de lit en lit et dis-ribuaint de petits ouvrages moraux et ins ruct.ifs tout à la fois. Lorsqu'elle fut par ie, un des malades éclata, do rire,. Une in-irmièra accourut ei demanda; <— Qu'y a-t-i'l ? — Ce qu u y a ? fit Je malade. Il y a que ette vieille folle m'a donné un petit opus nie sur « les dangers moraux de la danse ». > >t j'ai les jambes amputées ! Ah ! ah ! ali ' 3 nmenses incendies en Russie s St-Pétersbourg, 7. — Des incendies de forêts I t dévasté de vastes étendue® dans le Nord- f a t de la Russie. ; Près de Saint-Pétersbourg et le long du che- > in de fer de Varsovie <1$ grande» tourbtèrea li wepK - ? r fi Près de Vitebsk des forêts ont été détruites par 'e feu. Dans la région de Dunabourg p( de Lioutalne, > les incendies prennent le caractère d'une caia- ! mité publique. Le cercle de feu englobe une superficie de plus j 5e 5,00 déciatines et a anéanti les céréales, des j fourrages et des tourbières Le gouverneur s'est rendu sur le lieu du sinistre.A StaraTa-Roussa, une cigarette jetée par un ' ouvrier a mis le feu à une maison en construction et l'incendie, favorisé par je vent et la sécheresse, a détruit quinze maisons en deux heures. $ Dans le district de Tichvinsk, les incendies ont < détruit des stocks de bois destinés à ia vente. j La ville est enveloppée d'un nuage de fumée. 1 L'ATTENTAT de Sera sevo L'AUTOMOBILE HISTORIQUE L'automobile dans lequel l'archiduc François-t-erdinand et sa femme ont trouvé la mort est sn route pour Vienne. U sera exposé au profit rJu fonds des orphelins 'militaires avant .-l'être place dans la collection impériale des voitures Historiques. LES INCULPES On mande de Serajevo que dix individus sont lès maintenant- convaincus d'avoir pris part, directement ou indirectement, à l'assassinat de t archiduc François-Ferdinand : cinq étudiants, 3ont Prinzip, le typographe Cabrinovitch, un instituteur et trois journalistes. DECOUVERTE A BELGRADE D'UN DOSSIER DE CABRINOVITCH Paris, s. — Le correspondant du Temps à Belgrade 1m télégraphie qu'on vient de découvrir à a préfecture de Belgrade un dossier prouvant lue Cabrinovitch, qui lança la bombe à Sarajevo, fut protégé par le consul d'Autriche-IIon-ïne jusqu'à son arrivée à Belgrade. I] dût être îxpulsé de Serbie en raison des soupçons lésant Jur lui d'etre un agent autrichien. l'Etranger FRANCE UM ATTENTAT CONTRE Mme MESSIMY FEMME DU MINISTRE DE LA GUERRE Jeudi dernier 3 courant, dans l'après-midi, Unie Messimy, femme du ministre de la guerre, passait dans son automobile rue de Paris, h Boulogne-sur-Seine, lorsqu'un individu qui se te- , 3ait sur le trottoir lança une grosse pierre qui brisa la glace de l'auto et tomba aux pieds de Unie Messimy, sans l'atteindre heureusement. , Le chauffeur stoppa et. tenta de poursuivre individu, mais celui-ci réussit h disparaître. Depuis deux jours, plusieurs agents de la pré-.ecture enquêtent à. Boulogne pour découvrir auteur de cet attentat. DISCOURS OTTOMAN PACIFIQUE Paris, 6. — Au déjeuner offert à Djemal-Pa-'ha par le ministre de la marine, des toasts cor-liaux ont été échangés. Le ministre ottoman a déclaré : Je me plais t espérer que les leçons que je tâcherai de tirer -e ma visite exerceront une heureuse influence iur ln régénération de la flotte ottomane, que îous voulons forte pour nous assurer une lon-rue période de paix, vers laquelle tendent les afort-s du gouvernement. DES RUSSES PORTEURS DE BOMBES Pantoise, 7. — T,e service de la Sûreté a arrêté i. Beau mont-sur-Oise, les nommés Kiritchekk et . rojanaroski, sujets russes, qui ont été écroués t la prison de Pontoise. Ils étaient porteurs de feux bombes et de revolvers. Kiritchekk aurait déclaré être anarchiste 'lirait ajouté qu'il se disposait à retourner en lussie. J.\ VOL DE CENT MILLE FRANCS DANS UNE BANQUE ALGERIENNE , ~~ La j'u.stice est saisi€ d'un vol de o.),000 francs de billets, commis au préjudice le la succursale de la Banque d'Algérie. Cette omme a été soustraite dans un coffre, oui con- , en ait 17 millions. ] Une enquête est ouverte. L'auteur du vol est nconnu jusqu'à présent. ALLEMAGNE LES DESERTEURS SONT NOMBREUX DANS LA PRUSSE RHENANE fierlin, 6. ■— Le Conseil de guerre de la 14e iivason, a Dusseldorf, a, le senK 're écoulé, îcst-à-dire jusque fin juin, tenu exactement : ringt-huit audiences, au cours desquelles il n'a >as jugé moins de trente-deux ces de déser- 1 ion. IJ Le total des peines prononcées s'est élevé, i après le Vorvmerts, à 17 ans 4 mois et 16 î ouns de prison, 7 semaines d'arrêts de rigueur, ] t semaines d'ar.rêls simples et une sema-ne" de < ■éclusion. 1 le 2 juillet, le Conseil de guerre dp Dussel- * krf a battu un rerond en jugeant, dans une < ;eule audience, sept cas de désertion. 3 LE CONGRES SOCIALISTE i Berlin, 7. — Le Vorwaerts annonce qne le i jongrès du parti socialiste allemand s'ouvrira l Wurzburg le 16 septembre prochain. ANGLETERRE J POUR DEVENIR UN PARFAIT DANDY i Londres, G. — L'Université de Londres orga- 1 lise, à partir du 13 juillet, une série de leçons les plus curieuses, puisque leur but est «d'apprendre a être Anglais». N'allez pas croire sur-out qu'il s'a.git d'une plaisanterie ou que les professeurs enseigneront à 'leurs pupilles l'art le se raser les moustaches ou de couronner >a.r une casquette une impeccable tenue de soi-ée. Non. Les 250 Français. Allemands. Sué- , lois. Russes, Italiens et Brésiliens qui arrive-ont à l'Université le matin du 13 juillet vont ; ion seulement se pénétrer par des leçons qrio- , idiennes des beautés de ia littérature anglaise, nais ils apprendront aussi et surtout les dé- ( ours les plus complexes de l'étiquette britan- „ lique. E HOME RULE A LA CHAMBRE DES LORDS Londres, G. — La Chambre des lords a voté, ] i deuxième lecture, par 273 voix contre 10, le rojet du gouvernement amendant le bill du J onie rule. ( [ ANIF EST ATION SUFFRAGISTE A UNE VISITE DU ROI Edimbourg, 6. — Le roi et la reine, arrivés en ® site à Edimbourg, quittaient la gare de Prin- < îss Rutîand, lorsqu'une suffragette s'appro- { ia de leur voiture et y jeta un morceau do pa- 1 er froissé portant une inscription suffragiste. < ITALIE J LE NOUVEAU MAIRE DE ROME Home, 7. — Le nouveau Conseil municipal & lu le prince Prospère Colonna comme maire. ESPAGNE GREVE SANGLANTE Valladolid, 7. — La grève des ouvriers des mderies, qui était pacifique, s'est aggravée sûrement hier soir à la suite d'entraves apportées la liberté du travail. r La police et la gendarmerie ont dû charger s près avoir essuyé une grêle de Dierres. Plu- r eurs agents de police, ainsi que des grévistes rvt été blessés légèrement. Quelques arresla- r ons ont été opérées, r De« petrouilles d« g«ii(l»rmeriâ woowwit te <& 'a '«Ile. ---■ ■ j PORTUGAL LE GOUVERNEMENT ET LES ELECTIONS Jdibonnc- / T Lo gouverfismenl, désirant ob-lerver une strie e neutralité à l'occasion des opérations électorales, a prié les gouverneurs civils .le \eiiler n ce nue les lonctionnaires placés sous -eurs ordres se tiennent en delioi's de tous les groupements politiques. RUSSIE DES TERRES POUR LES PETITS FERMIERS-St-Pélcrsbourp, 7. — La Commission spéciale des affaires finlandaises a approuvé le projet transférant la propriété de 61,000 t ornas de terre aux petits fermiers qui les cultiveront. BULGARIE L'INCIDENT DE L'EGLISE GRECQUE Sofia, S. — Le chef de la Sûreté a remis aujourd'hui au chargé d'affaires de Grèce les clefs de l'église grecque de Sofia, dont 1e bon état ei été dûment constaté. L'incident provoqué par l'occupation de cette église dépendant de la lé-: galion dp Grèce et jouissant par conséquent des iroits d'exterritorialité se trouve ainsi clos. TURQUIE UN DEMENTI Paris, G. — L'ambassade ottomane communique à l'agence Ilavas la note suivante : Un télégramme d'Athènes ayant annoncé qu'un torpilleur turc aurait bombardé dernièrement un voilier grec transportant à Chio des réfugiés qu'il aurait capturés,- l'ambassade impériale ottomane oppose à cette nouvelle le démenti le plus catégorique. Il est également faux que le torpilleur en question ait bombardé le monastère de l îlot Gonis. VERS LE PROGRES ^Constantiriople, 7. — Chambre. — Le ministre des finances continue l'exposé financier commencé samedi: Il reste à payer, dit-il. 890.000 francs sur le cuirassé Sultan Osman. Cette somme sera versée Se jour de la livraison du cuirassé, qui est prêt. La Turquie aura besoin «pour les dix prochaines années de 80 millions de livres pour le budget extraordinaire de la guerre. 1^ budget de la Turquie sera, dans 10 ans, <ie 50 millions de livres. Le ministre term'ne en exprimant sa ferme conviction qu'un bel avenir est réservé à la Turquie, seulement, il faut travaildor et s'engager dans la voie du progrès et de la civilisation. ( App laiudsse ment s prolongés. ) Le ministre nap^pelle les mesures prises pour réprimer les désordres qui se sont produits. Il est impossiole que les Grecs déjà partis retournent dans les villages actuellement occupés par les musulmans. La Chambre, estimant que les explications du ministre étaient, satisfaisantes, refusa de transformer'cette quest on en interpellation. L'EMIGRATION Consiantinople, 7. — La. Chambre discute une question présentée p.ar différents députés grecs relativement à l'émigration des Grecs. Talaat Bey, ministre de l'intérieur, dit qu'après les récentes guerres, dos émigrants musulmans arrivés en Turquie firent une propagande. qui engendra des haines que le gouvernement ne nouvaiit pas prévenir. Il s'efforça cependant d'empêcher les excès. C'est la oau.se première de l'émigration. 1^ gouvernement fut b'en forcé d'installer des émigrants musulmans dans les villages grecs, car ces émigrants étaen-t 200.000. Il ne pouvaient tous trouver place d«ns Tes villages musulmans. REPONSE A LA GRECE Consiantinople, 7. — La Porte a remis à la légation de Grèce sa réoonse à la deuxième note grecque. On «dlit que dans cette note la Porte déclare avoir pris a^te avec ^ a lis faction de l'adhésion de la. Grèce à. l'envoi'tle délégués au sujet de la question de l'émigration. Eîlle ajoute que la bonne volonté dont les parties ont fait preuve pour arriver à une entente est une preuve de la s ncériité de Leur désir de maintenir des relations cordiales. MEXIQUE CARRANZA CHEF SUPREME Saltillo, 6. — Le général Villa reconnaît Car-'anza comme chef suprême. Villa reste commandant de la division du Nord. HUERTA REELU PRESIDENT Londres, 7. — Qn mande de Washington au rimes : L'élection présidentielle a eu lieu hier à Mexl-:o. Le général Huerta a été réélu. Cette élection est un coup sévère contre l'Administration.On avait espéré jusqu'alors que le généra! luerta profiterait des élections pour se retirer 3n craint maintenant qu'il n'ait l'intention d< •ester au pouvoir. CHINE 140 soldats fusillés Pékin, 6. — Un drame épouvantable s'est dé-•oulé récemment dans les environs de Kalgan. A la suite du pillage qui eut lieu dans la ville le Kalgan, trois compagnies entières reçurent 'ordre de déposer les armes et d'accepter deu* mois de solde. On les embarqua aussitôt aprèî lans un train qui les conduisit jusqu'à Suiha .es hommes, toujours escortés, gagnèrent ur endroit désert, situé à un kilomètre et demi en-iron du lieu de débarquement. Un bataillon l'infanterie s'espaça autour d'eux et reçut l'or-Ire de tirer, mais il opposa tout d'abord un efus. Le commandant, indigné, menaça de fusillei out le monde. L'ordre qu'il avait donné fut en in exécuté. 140 hommes tombèrent. D'autres, plus ou moins grièvement blessé» e sauvèrent, on ne sait comment. Les hommes ombés furent enterrés dans une tranchée peu )rofonde. Certains d'entre eux, qui avaient si-nuté la mort, sortirent de leur tombeau en ram->ant et prirent la fuite. f Daily Telegraph.j LE MONJTEUR Des 6 et 7 juillet) Ordre judiciaire. — M. G. Drion, vioe-présî-lent au tribunal de première instance de Bruxelles, est nommé conseiller h la Cour d'appel le Bruxelles, en remplacement de M. De Rois-art, démissionnaire. Consulat de carrière. — M. A. Coulon, vice-consul de Belgique, a été mis. siur sa demande, m disponibilité sans traitement. Consulats honoraires. .— Ont été nommés 'onsuls : M. M. Heymen, à Green-Bay (Et-ats-Jnis d'Amérique) : M. A. Anderson à Philadel->hde (Etats-Unis d'Amérique) ; M. J. Ziffo à Vo-o (Grèce). ^ Démission honorable a été accordée h M. J. tfoojen, viée-consul de Belgique h Texel (Pays-Bas).Consulats étrangers en Belgique, — Ont reçu 'exequatur é MM. J. yanderûaertj do yice-con-miI de i>a République portugaise à Bruges ; L )Iavarri'a Matos, de consul général des Elafs-Tnis de Vénézuéla a Anvers ; G. Dryon, de vi-•e-oonsul de la République portugaise à Char-enoi.J Affaire Wilmart (Fin de l'audience de lundi matinj INTERROGATOIRE DE DEMARET L'avocat Demaret, commissaire de Gand-Ter-euzen, confinne les explications fournies par on collègue Helin, qui, plus heureux que lui, e fut que témoin dans l'affaire. M. Demaret semble fort à l'aise. C'est en onctuant son verbe de rires qu'il répond aux u-estions du président. — Vous avez signé un grand nombre de U* * . — ( — Oui, 33.000! C'est l'expert qui m'a révélé ce chiffre. Je vous dirai même très sincèrement que j'iii toujours ignoré le chiffre officiel de titres, tant j agissais en confiance absolue dans Wilmar.t. .— Vous avez dit à l'instruction que vousigno->( riez qu'il mît les litres en report? Vraiment, cela m'étonne ! Vous n'en avez convenu que par la suite. Et \ comment avez-vous pu en signer 43.000? i — Oui, tout, te monde s'est dit : Comment De-j maret, qui a 50 ans passés, qui est avocat depuis 32 ans, a-t-il pu agir avec une telle légèreté ? Eh bien, voilà I Wilmart me disait : «Tu viendras au bureau et, en fumant ton cigare, lu signeras". J'en *ai signé chez moi, puis au bureau, où un employé tournait les pages. Je s:-gnais une farde, puis une ou deux autres à quinze jours, un mois de distance. Et c'est ce qui fait que je n'ai jamais pu calculer. — Mais entre 12 et 43,000, £1 y a quelque différence ? — Oui, M. le président. Mais dans cette affaire Wilmart. il faut faire un peu de psychologie I II y a le commissaire prudent, méthodique, celui qui a le cerveau placé au-dessus du cœur. Si j'avais été de ceux-là, rien ne me serait arrivé ; mais il y a aussi ceux qui ne sont pas nés avec le soupçon au cœur, qui ne croent pas que l'humanité est si mauvaise. C'est la confiance qui guide leur main, et je suis de ceux-là. Wilmart était un ami de 30 ans. camarade d'Université. Toujours je l'ai défendu vis-à-vis de ceux qui l'attaquaient. C'était, de ma part, la confiance la plus absolue. Je l'ai prouvé en suivant Wilmart dans toutes les affaires où il «i voulu m'entraîner. — Malgré toute la confiance du monde, comment avez-vous pu signer 43,000 titres, alors qu'il y en avait 1-2.000? — Parce que je n'ai jama-'s eu confiance. — A ce point que vous n'avez pas vu sur les titres en 19i2 la griffe de Dedyn, mort en 1902 I 1902 ! — Cela ne m'a pas frappé. — Et lorsque I thier vous a montré une lettre d'un frère le mettant en garde ? — J'ai dit à Ithier d'aller la montrer à Wilmart. Celui-ci nous a dit : «Ça n'a aucune im-p'.vlanoe. c'est celte affaire Luyten. tout cela est terminé». Mais lui dis-je alors. Ilîhier prétend que j'ai signé des tires en double. Mais certes, me répondit. Wilmart, c'est à raison de reports. Mais jamais il n'.v a en circulation un nombre supérieur de titres A - celui émis. — Et vous n'avez jamais remarqué que-les i titres étaient s-'gnés par L. Wilmart, mort ? — J'avais toujours cru que c'était la griffe j de Georges Wilmart. — Wilmart vient de nous dire que vous sa- ! viez que des opérations étaient faites sur des i titres -'rréguliers. — Je croyais que Wilmart, pour sauver la ! Société, faisait des reports sur des titres lui , appartenant. M® Cooremans. — N. Wilmart a dit que pour i un certain nombre de titres reportés, M. Demaret sava't que» des litres avaient été -signés pour lui, mais non pas qu'ils fussent faux. i M. le président. — Wilmart a dit que De i maret était au courant de la valeur d'une partie des titres à Wilmart dans laquelle on cite: «J'attends toujours mes émoluments de commissaire et une gratification pour travaux extraordinaires ; dis donc à ce bougre de Rasquin (rires) qu'il m'ouvre la caisse Gand-Terneuzen,, qu'il garde, j'en conviens, en cerbère farouche... » — Mais je réclamais mon traitement et la gratification pour signature de titres. — Combien touchiez-vous par titre? — Il n'y avait pas de somme convenue, |e devais toucher 500 francs. — C'était un forfait? fait M. Pholien. — Non, une gratification bien naturelle, répond M® L. Goosemans. — Et dans d'autres lettres vous réclamez des sommes à Wilmart pour d'autres affaires. — Des affaires où j'étais intervenu comme avocat. ■ t L'audience sera reprise à 3 heures. AUDIENCE DE LUNDI APRES-MIDI L'INTEBBOGATOIRE DE RASQUIN Rasquin s'avance devant le tribunal et s'appuie sur la chaise réservée aux témoins. — Vous avez tout d'abord déclaré que vous i ignoriez que des reports eussent été faits?... — Eussent été faits sur des titres en double, oui, monsieur le président. D. — Pardon I Vous niiez tout report, comme vous déclariez aussi ignorer que des titres eussent été imprimés à la Cote Libre? R. — Jusqu'en 1908, oui. Je nichais au deuxième étage, moi, je ne savais pas tout. D. — Mais vous étiez le comptable I R. — J'ai monté la comptabilité, mais après j'avais un comptable. Je tenais la caisse, moi. D. — Mais alors vous avez vu les factures de la Cote Libre, puisque vous les aviez payées? R. — C'étaient de petites sommes. Je ne vérifiais pas. D. — Et pourquoi les portiez-vous au compte de Wilmart? R. — Parce que Nestor (sic) me l'avait dit sans doute. D. — Au cours de ces dix, onze ans, vous avez reçu des sommes considérables. Vous ne vous êtes jamais enquis de leur nature? R. — Mais je savais que le directeur possédait un grand nombre de titres. D. — Mais la quantité de titres en circulation ne vous a jamais frappé? R. — Non, parce que je croyais qu'il s'agissait uniquement d'entrées et de sorties de titres ireportés. D. — Vous n'avez jamais fait de report vous-même ? R. — Jamais, mons'eur le président. Etant intermédiaire, sous-ordre de Wilmart, jamais je n'ai touché un centime de commission quelconque.D. — Vous avez reconnu la matérialité des faux figurant aux bilans? R. — Quant à la majoration des bénéfices, oui. D. — Quand avez-vous fait le premier? R. — Je suis entré à la Société en 1886. D. — Vous avez souvenance de l'incendie d'alors?R. — Oui, et je sais que des titres furent détruitsD. — Vous ignoriez les reports faits chez Waechter, chez Vrithoff, etc. ? R. — Je les ignorais. D. — Et comment expliquez-vous les sommes reçues de ces messieurs ? Vous en receviez tous les jours? Cela ne vous a pas frappé? R. — Nullement. Le témoin reconnaît avoir reçu 1,600 francs d'un M. Ladrapoulo, «reporteur» de Gand-Terneuzen.Il reconnaît que les comptes « Banque coloniale » et «Ilrsch» figurant aux livres étaient, faux, que plusieurs recettes opérées ont été omises dans les livres. Les bilans se soldaient, fictivement, en bénéfices, comme cela s'était toujours fait avant son entrée à la Société. D. — Quand vous avez constaté qu'il y avait trop de coupons, qu'avez-vous fait? R. — J'ai signalé la chose au président. Il m'a dit : « Portez ça à mon compte personnel ; nous réglerons cela après. » — Comment expliquez-vous que le directeur de votre Société ait commandé à la Cote Libre des titres pour son compte personnel ? — Je ne savais pas qu'il s'agissait de titres de Gand-Terneuzen. Le directeur s'occupait de tant de Sociétés ? — Vous avez ioué aux courses pour compte de Wilmart î — Sur son ordre. C'étaient des paris pour les entraîneurs. — Wilmart, confronté avec vous, a déclaré nue vous saviez qu'il s'agissait de titres de Gand-Terneuzen fournis par la Cote Libre? — Je n'en savais rien. — Vous aviez ouvert un compte Wilmart dans vos livres ? — Oui, sur son ordre Pour assurer son compte, en escomptant des traites fictives — On a trouvé une lettre de vous à Wilmart signalant en 1899 qu'il n'y avait ni matériel, ni charbon et que la cause en remontait à Wil« ^ — I r y av^it deux faux" comptes "dans les livres, dont un au nom de Loneux. — A qui était remis cet argent? — Au directeur, probablement. — Vous n'aviez pas cru, vous, h la repris* par l'Etat? — Non. > — Et pourquoi? — Pour des raisons personnelles. — Vraiment? — Oui, je oroàs que l'Etat ne voulait pas If reprise. — Pour quelle raison? — Tout simplement pour nous ennuyer. — Vous savez que, d'après Wilmartf vous étiez le grand chef de la Société : vous y faisiez tout, y décidiez tout? —■ Je ne m'-^cupaiô que de la comptabilité. — Vous n v 07. déménagé les titres et voui maintenez tout ignorer des reports? — Oui. — Ce n'est pas ?-Vieux. L'INTERHOGAJ 01IV! DE WAECHTER L'ancien directeur de i mique prend la place de Rasquin derrière ia chaise des témoins.Le président. — Eu égard aux constatations des médecins en ce qui concerne votre état d« santé, je tâcherai d'abréger votre interrogatoire.— Comment avez-vous été amené à faire de? reports ? — J'ai fait la connaissance de Wdilmart en 1889. Il m'a demandé si je pouvais faire de< reports sur les titres de sa Société. J'avais confiance en lui. j'ai dit oui. — Mais les -reports, portant d'abord sur quelques centaines de titres, se sont montés à plus de 10.000 en 1911 et de 19.000 en 1912. Cela n< vous a pas frappé? — Mon attention n'a jamais été frappée pai cela. -- Et les coupons? — M. Wilmart m'avait demandé de les dé tacher et de les tenir à sa disposition. Il m'avait promis d'en faire reprendre une quantité. Il ne l'a jamais fait, et cela en est resté là. — Vous avez cru que la Société pouvait le créditer des coupons qui se trouvaient chez vous ? — J'ai cru qu'il était en compte avec la Se« ciébé. — ITaiprès les experts, vous avez réalisé un bénéfice de plus de 800.000 francs? — Je comptais 1 2. voire 2 % p. c. Les bénéfices sont devenus importants en raison, de l'amplitude que prenaient les opérations — Gomiment ctes-vous arrivé à devoir 50.000 francs à Van Hentenryck ? — Je traitais avec Wilmart par trimestre, tandis que je réglais mes comptes nar auinzaine avec Van Hentenryck. Le journal que je dirigeais me coûtait beaucoup d'argent ; il en es* résulté des retards dans mes payements, et, au reste,mes comptes avec M. Wilmart n'ont jamais été et ne sont pas encore liquidés. — Quelle est exactement l'explication donnée par Wilmart quant aux titres en double ? — Il m'a dit : Il y a de doubles numéros. .Lest. la conséquence d'un incendie, qui a détruit une partie des titres. — Avez-vous constaté des doubles? — Jamais. — Dethier en a parlé ? — Oui. Wilmart insistait pour qu'on ne présentât pas de titres irréguliers aux banques. — Vous saviez qu'il y avait de faux titres ? — Jamais, M. le président, s'exclame le prévenu. (Haussant la voix.) Jamais il ne m'en a dit un mot. J'en ai entendu parler la première fois par Wilmart devant le juge d'instruction. — Mais Wilmart n'a aucun intérêt à dire le contraire. M® Braun. — Comment donc I II a intérêt à ne pas être «seul coupable. Waechter — Je déclare de la manière la plus formelle que jamais Wilmart ne m'a dit un traître mot de ^irrégularité des titres. M. le-président. — Vous n'avez rien à ajouter ? Waechter. — Rien, M. le président, si ce n'esfc que jamais je n'ai songé à calculer le total des titres reportés. J'ai été de îa plus entière bonne foi. On_ entend ensuite Dethier, qui conteste de manière absolue avoir été pour rien dans les incidents qui l'amènent devant le Tribunal. Il a accepté les ordres de Waechter son patron. II ignorait les moindres détails des affaires de Gand-Terneuzen ; il n'a jamais su que les titres .étaient faux et. s'il a prélevé un bénéfice c'est suivant, une règle traditionnelle en matière boursière. Paul Ithier était administrateur. Le président s étonne qu'il ait pu signer 54,000 titres, alors qu'il n'y en avait en tout que 12,000. — J'avais confiance absolue en Wilmart, dit le prévenu, car je le croyais incapable de nous mettre dedans M. le président. — Mais Wilmart. dit que vous étiez au courant de l'irrégularité des titres.R. — Wilmart ment. Van Hentenryck, pour terminer l'audience, est le dernier prévenu interrogé. Il s'attache à iémontrer qii'i! était tout à fait ignorant des tripotages de Wilmart. Il faisait des reports pour Waechter et avait, une telle confiance qu il a couvert cv^s reports par plus de 80.00") francs de litres lui appartenant personnellement. L'audience est levée h 6 heures un quart. Demain, réquisitoire et puis les plaidoiries.; (Audience de mardi matin) Le Réquisitoire Nous marchons. L'interrogatoire des prévenus est terminé, et nous voici arrivés au réquisitoire.Le public, parmi lequel des dames très élégantes, lémoignage flatteur pour le talent de M. Pholien. n'est pas moins nombreux que la veille. Beaucoup d'avocats en robe sont venus aussi placer derrière leurs confrères, et c'est devant un brillant auditoire que 1e jeune organe du ministère public aborde son réquisitoire.Les moustaches en croc, l'œil v;f. qu'ombragent d'épais sourcils, M. Pholien d bute en ces termes : Nous voici arrivé à la .seconde partie de notre œuvre commune. C'est avec une vive satisfaction que tous nous arrivons à la fin ck-s débats qui n'ont que trop duré. De commun accord, nous avons éloigné tr>us les détails inutiles.Pour.ma part, je n'entends puiser une preuve que dans les livres et les écrits dos prévenus, et je me fais fort d'établir que, malgré leurs dénégations, ils sont en aveu. Nous nous trouvons en présence d'une catégorie d'o prévenus que l'on est peu accoutumé de voir sur les bancs. Tous ont fait des études supérieures, sont versés dans les affaires, appartiennent à la bourgeoisie. WILMART \ L'ŒUVRE ELM. le procureur du roi esquisse le portrait des prévenus. Voici Wilmart, élevé, dans l'affaire Gand-Terneuzen, à l'école de son père et qui, bientôt considérait cette affaiiv comme la sienne, comme son apanage de famille indiscutable. Il a bientôt rencontré Rasquin. passé maître de comptabilité. Rasquin a dressé l'armature qui 'soutient''tout' le système de cette escroquerie. L'autre profitant de ses relations, a pu lancer cette quantité invraisemblable de titres. A « LA CHRONIQUE » 11 a rencontré un autre collaborateur de la première heure, Waechter, dont les scrupules sont plutôt rares. Il est le chroniqueur financier. commentateurs, moyennant argent, des affaires financières ; il apprécie avec sympathie les affaires Gand-Terneuzen et fait partager sa confiance au public. Il a toute la compétence d'un ancien banquier en déconfiture, et bientôt il s'adjoint. Dethier, à côté duquel vient se placer le correspondant à la publicité financière, Van Hentenryck. Certes, Waechter et Van Hentenryck ne vont guère au siège du boulevard de Ja Senne, mais Delhier est chaque jour dans les bureaux de Bayet et entre-temps Wilmart se tait une réputation d'honnêteté. Il reçoit somptueusement* organise des chasses superbes auxquelles assis leitt des magistrats, si bien que cet entourage .tteutatjoft

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