Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 15 Juli. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 24 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/zg6g15xw8v/
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Jeudi lo juillet 101.'» 13 centimes le numéro 59me année i\o m\ JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE,': H fr. par an ; \ fr. pour six mois ; Si fr. pour trois mois Pour Vétranger, le port en sus REDACTION & ADMINISTRATION : 3, IR.TJJ£! DE FLANURE, 3, G-A-HSTL ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. I Chronique pédagogique. A propos de la suppression des distributions de prix. La fin de l'année scolaire approche; les écoles une à une vont bientôt fermer leurs portes 1 eI ciore leurs préaux désertés.Comme le «Jour-al de Gand» l'a annoncé,nous n'assisterons pas ceiœ année aux cérémonies traditionnelles de remise des prix; nous ne verrons pas circuler I jjjs les rues des papas et des mamans endi-I ujtctiés, escortant des garçons et des filles en-! ambrés de palmes et de volumes aux reliures I jjitantes. Ces récompenses sont considérées | ,ii ce moment comme un luxe don; les circori-f stances nécessitent la suppression. f raut-ii le regretter, ou bien devons-nous émettre le vœu que ce qui se fait celte année ! constitue un précédent et que l'on renonce définitivement à l'antique usage de décerner des couronnes et des livres aux vainqueurs des luttes scolaires? Les distributions de prix avaient leur raison d'être aussi longtemps qu'on croyait que tous les élèves d'une classe étaient formés d'une même matière et que leurs cerveaux avaient les mêmes aptitudes pour emmagasiner les connaissances enseignées. On ne raisonne plus de la sorte aujourd'hui. Sans doute, parmi les nombreux élèves qui n'ont droit à aucune récompense, il en est quelques-uns qui doivent se reprocher beaucoup de fautes, négligence, inat-.atioii, paresse, légèreté. On a beau remanier les programmes, changer les méthodes, modifier la distribution du travail : malgré ces efforts louables vers le perfectionnement des études, il restera toujours des jeunes gens étourdis, inconsidérés, ne mettant d'amour-propre que dans la bravade de la discipline. Loin de nous la pensée de les excuser ! Mais l'insuccès peut être dû à beaucoup de causes indépendantes de la volonté et du travail des jeunes étudiants. Parmi les élèves faibles, il y a des intelligences lentes, mais estimables, qui se développeront plus tard, et des bonnes volontés qui ne se sont pas éveillées issez tôt, il est vrai, mais qui méritent d'être -tenues. Quelques élèves de constitution délites ne peuvent se soumettre au régime de nos établissements scolaires, lequel — on l'a démontré souvent — n'est pas celui qui convieu le mieux au développement des enfants. Des absences fréquentes, l'impossibilité de se livrer à un travail régulier, leur enlèvent tout espoir de remporter des prix. Pour d'autres, l'échec tient à des conditions d'âge, à une préparation insuffisante. Beaucoup des prétendus cancres ne sont pas des paresseux, mais des anormaux et des malades, à qui l'on inflige injustement toute une série d'affronts,alors qu ils sont déjà bien assez malheureux d'être tels : qu'ils sont. A toutes ces causes d'insuccès,il faut en ajoute: une autre, qui n'est certainement pas la moins puissante : c'est celle qui résulte des procédés trop mécaniques des compositions. La mémoire y, joue un rôle exagéré, et les écoliers bien doués peuvent vaincre aisément des concurrents dont l'application est régulière et sou-lenue. En effet, le classement des écoliers se fait d'après les points obtenus dans trois séries de compositions annoncées quelque temps à l'avance. Les élèves, entraînés par l'esprit dt rivalité, se lancent à fond de train dans ce sport intellectuel et, comme les chevaux de course, ils vont jusqu'au bout de leurs forces. Il s agit d'arriver en tête, de l'emporter dans une lutte J'un mpment. On apprgnd non pas pour savoir, mais pour être prêt le jour de l'examen à répondre à toutes les questions. Quels résulta.s durables attendre de ce surmenage? Les matières, apprises par cœur à la hâte, seront vite oubliées, et l'excès de travail aura été plus nuisible qu'utile. Enfin la chance peut exercer une trop grande influence dans la lutte : certains élèves.dont les maures avaient apprécié chaque jour i applica tion et les progrès, ne répondent pas à ce que ceux-ci attendaient d'eux; et d'autres, qu s'étaient montrés inattentifs et inappliqués, dé passent les espérances les plus optimistes. Nous croyons pouvoir conclure que les résuf tats des compositions ne devraient pas avoir h portée qu'on leur donne : en faire dépendre le; brevets de mérite que l'on décerne aux écoliers nous parait même une faute grave. Beaucouf d'élèves à qui le règlement ne permet pas d'accorder une distinction font tout aussi bien leui devoir et se préparent aussi bien à la vie pratique que maint concurrent heureux. Ils auraiem tort de se décourager,car les succès d'école ne garantissent pas les succès d'uni versité et de carrière; les triomphes des petits surtout ne sont que des promesses qui peuven ne pas s'accomplir. Bien des enfants, qui annonçaient sur les bancs de l'école les plus brillantes dispositions, ne tiennent plus à i'athënéc ce qu'ils promettaient; au début, quand la mémoire joue encore un rôle important,ils se maintiennent à peu près à la hauteur de leur répu.a tion; puis un enseignement plus éievé rie trouve plus chez eux un terrain lavorabie, et ils se traînent péniblement jusqu'en rhétorique, incapables de faire des études supérieures. Au cou traire, tel qui reste confondu dans la louie jusqu'à treize ou quatorze ans, en sort tout à couf et devance ses anciens vainqueurs élonnés Combien de jeunes gens n'a-t-on pas vus auss qui, après avoir été les lauréats tèiés chaque année au collège, sont allés échouer misérablement aux examens universitaires, ou n'ont conquis leurs diplômes qu'avec beaucoup de peine, .andis que d'autres, qui n'avaient pas connu les succès auparavant, l'emportaient dans la lutte finale. Les distributions de prix sont donc des solennités où, bien souvent, l'on trompe officiellement les élèves sur leur valeur véritable. Mais, à côté de cet inconvénient, ces cérémonies présentent au point de vue moral des dangers s: graves qu'ils devraient suffire à convaincre de la nécessité de chercher une nouvelle sanctior des études. Un élève a le premier prix général. Fanfare, poignée de main officielle, acclamations du public, gros paquet de livres, tout conspire à enivrer le lauréat d'orgueil. D'autre part, les jeunes gens sur lesquels l'émulation exerce la plus puissante influence sont exposés à prendre poui objet principal de leurs efforts la victoire à remporter sur des rivaux. Ne faut-il pas craindre dès lors que cette émulation ne repose sur ui: principe d'égoïsme? 11 est fâcheux qu'un enfan ne travaille que par vanité, pour le plaisir assez vilain de passer sur le corps de ses camarades. Sans doute, c'est là une image sensible des luttes que nos jeunes gens auront à soutenir plus tard. Devenus hommes, ils retrouveront ces rivalités dans toutes les carrières qu'ils embrasseront; partout il y a des compétitions, des bousculades, partout il faut faire son chemin à travers la foule en écartant les rivaux. C'est ia vie. Mais est-ce un bien que les enfants l'apprennent déjà à l'école? L'émulation, nous en convenons, doit exister dans tou:e classe, et ce n'est pas le dessein de simuler le zèle des élèves, en leur décernant des prix, qui peut donner lieu à une critique sérieuse; mais il importe de s'assurer si, -."n surexcitant l'amour-propre des enfants, on ne produit pas d'autres résultats que ceux qu'on espère, si l'on ne jette pas dans leur cœur des germes d'orgueil ou d'envie, de présomption ou de découragement. Il vaudrait mieux leur hisser jusqu'à 18 ans la joie de vivre dans un milieu idéal, où les rivalités seraient ignorées, leur conserver la simplicité et la modestie, que d'en faire avant l'âge des jeunes gens insupportables de prétention. : Il y a, sans doute, d'heureuses exceptions, et parmi les meilleurs élèves, i! en est plus d'un pour qui le plaisir de remporter des succès n'esl mêlé d'aucun orgueil. Mais combien se regardent comme des mortels privilégiés, dépassant de cent coudées leurs condisciples, pour qui ils n'ont que du dédain. Que les parents prennent garde: qu'ils ne favorisent pas ce vilain penchant de leurs fils, qu'i:S ne versent pas ;e poison dans leurs âmes en vantant devant eux leurs i su.ces: Qu'ils n'exagèrent surtout pas leurs mérites et ne croient pas que l'entrée à toutes les places sera ouverte au titulaire d'un prix gé.'éral, que les distinctions obtenues sont la preuve d'une intelligente supérieure! un autre argument, non moins décisif, en laveur de notre thèse, c est que l'émulation exci-tee par tes prix n'agit d'ordinaire que sur un noniDre fort restreint d'élèves; elle reste sans influence aucune sur les médiocres, qui ont le plus besoin d'aiguillon, ou produit meme le découragement dés que s'est évanoui tout espoir de conquérir une paime. En feuilletant le palmarès d un Athénée, nous y trouvons que, tics 22 prix décernés aux dix -élèves d'une classe supérieure, 17 sont échus aux deux premiers : 1 un en a remporté H), i'autre 7; trois élèves se sont partagé les cinq prix restants et ies autres n'ont rien obtenu. Ue même, dans une classe d'une Ecole moyenne qui comptait 21 élèves, sur 24 prix décernés, deux élèves en ont chacun (j, ueux autres 3; 5 élèves se partagent ies o p. ix restants et 12 élèves sont privés de récompenses.Toujours il en est ainsi deux ou trois qui devancent rapidement leurs condisciptes, et ceux-ci qui en prennent aisément leur parti, n'essayent même puis de se mesurer avec eux. toute leur ambition se borne a ob.enir la rno.tié des points, qui leur permettra de passer dans la ciasse supérieure. Entre ies premiers, au contraire, la rivalité s'accentuera, et elle sera pour eux un puissant stimulant; mais il est à craindre qu'ils ne Iranchissent les limites qui séparent a peine l'émulation de l'envie, que l'entêtement à maintenir sa place ne mène l'un des rivaux à la haine ou à la fraude. Et que dire des rivalités et des conflits d'amour-propre entre les parents qui, beaucoup plus vaniteux que leurs entants, ne cessent de se plaindre de passe-droits et d'injus.ices'r t^u on interroge à ce sujet les malheureux instituteurs et institutrices, les directeurs et les directrices d'école, plus malheureux encore; ils diront tous les ennuis, toutes ies intrigues, toutes les misères qu'ils ont a subir pendant l'année scolaire par suite des concours organisés entre leurs élèves. Le plus souvent, au iieu de modérer chez leurs fils l'ardeur de la lutte, les parents attisent le feu et les poussent au surmenage et à l'orgueil. Ils fatiguent leur esprit et aigrissent leur caractère, sans se demander ce que ces succès scolaires coù.erom un jour à leur intelligence et à leur santé. Les mères surtout sont sensibles à la gloire d'entendre leur fils proclamé premier; elles aiment de voir que tout le monde le regarde avec admiration et, quand elles rentrent avec l'heureux vainqueur portant cinq ou six gros volumes sous le bras, elles se disent tout bas : « Je puis être fière de mon enfant, il a triomphé de tous ses condisciples. >• En flattant le jeune prodige dont les succès ont enflé l'orgueil maternel, elles lui donnent une haute idée de sa petite petsonnalité et font germer dans son cœur le sentiment d'un amour-propre exagéré. Passe encore si elles ne vont pas jusqu'à faire devant lui des réflexions du genre de celle-ci ; » As-tu vu le fils de Madame X, il n'a eu qu'une malheureuse mention hono-r,.D.e ! >1 Mais que les parents dont les enfants n'ont pas de prix, se .gardent bien de les punir ou de leur adresser des reproches immérités et déraisonnables; quand i! n'y a pas eu paresse ou négligé ace, quand ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient, on n'a pas le droit de les priver pendant les vacances d'aucune distraction, d'aucun plaisir. S'il est vrai que les louanges ne peuvent être décernées qu'avec modération, qui doutera I que les réprimandes données sans une grande réserve n'entraînent après elles les suites les plus funestes; au lieu de faire naître l'amour de i'étude, elles font perdre entièrement tout goût su travail. Il n'est rien d'ailleurs qui produise d'^us sûrement le découragement chez.l'élève qu'un blâme qu'il pourrait croire, même à tort, ne pas être mérité. Nous exposerons demain le système que nous proposons d'introduire dans les établissements d'instruction. H. LA GUERRE Sur (e front occidental Communique officiel allemand Beriin, 13 juillet (midi). — Une attaque française de grenades à inain près de la fabrique de sucre de Souchez a été repoussée. Conjointement avec un assaut contre le cimetière, notre position au-delà de celui-ci a été avancée de 600 mètres, et le Cabaret Rouge, siiué à la toute vers Arras, a également été pris. Le nombre des prisonniers a atteint 3 officiers et 215 hommes. Plusieurs élans de contre-attaques ennemis ont élé pris sous notre feu; leur exécu-.ion a été empêchée par celui-ci.Entre la Meuse et la Moselle, l'ennemi a développé une violente activité d'ar.illerie. Il attaqua quatre fois au cours de la soirée e; pendant la nuit notre position dans le bois Le Prêtre; les attaques échouèrent sous notre feu devant nos lignes avec des pertes considérables pour l'ennemi. Communiqués oliiciels français Paris, 12 juillet (après midi).— Grande activité au cours de la nuit du 11 au 12 sur divers points du front. Dans le secteur d'Arras, l'ennemi, après avoir lancé un grand nombre de projec'iles asphyxiants, a tenté vers minuit, au sud de Souchez, une attaque qui a échoué. Une deuxième attaque, vers 2 heures, lui a permis d'occuper le cimetière et quelques éléments de tranchées immédiatement adjacentes. Une lutte Irès vive s'est poursuivie à la grenade dans les tranchées du contact au sud-est de Neuville-Saint-Vaast sans gain appréciable de part ni d'autre. Sur les plateaux au nord de l'Oise, le bombardement réciproque a été particulièrement violent dans la région de Quennevières et de Nouvron. En Argonne, lutte de pétards et de mines avec intervention de notre artillerie. Dans la Woevre, l'ennemi a violemment ca-rionné Fresnes-en-Woevre avec des obus de tous les calibres et tenté plusieurs attaques, l'une près de Saulz-en-Woevre, les autres en forêt d'Apreinont, à la Vaux-Ftrry et à la « Tête de Vaçhe »; il a été partout repoussé. Dans les Vosges, l'ennemi a fait exploser une mine a proximité de nos positions au sud-ouest d'Ammerzweiler, puis a lancé une attaque forte de plusieurs compagnies qui a été rejetée. Paris, 12 juillet (soir). — L'ennemi a bombardé, dans la région du Nord, les tranchées devant Lombardzyde et Nieuport. Dans la région de l'Aisne, la lutte de mines continue. Nous avons fait exploser un fourneau qui a bouleversé les galeries adversaires. Journée calme en Champagne. En Argonne, l'activité est très grande, spécialement dans les secleurs de Marie-Thérèse, Four-de-Paris, Bo-lante, Haute-Chevauchée. Le bombardement continue sur les positions à la Fontenelle, ainsi que sur les tranchées avancées du col de Wellsheim, au nord de Munster, Sur la front oriental Communiqué officiel allemand Sur le théâtre de la guerre de l'est et du sud-est, la situation est inchangée. Communiqué officiel autrichien Vienne, 13 juillet. —Au Bug, au nord-ouest de Busk, nos troupes ont pris un point d'appui russe près de Derewlany. Sur tout le restant de la frontière au nord-est il n'y a pas eu de combats hier. La situation est inchangée. Dans ces derniers temps les Monténégrins ont développé à la frontière herzégovine une activité beaucoup plus vive, mais toutefois inefficace. C'est ainsi que récemment environ deux bataillons monténégrins ont attaqué nos positions de frontière, à l'est de d'Artovae, après un long bombardement préalable par de l'artillerie lourde. Ils furent repoussés. Un de nos aviateurs jeta de ce temps-là avec beaucoup de succès des bombes sur un camp monténégrin. Plus au sud. un bataillon ennemi passa la frontière. Celui-ci fut également refoulé par la contre-attaque de nos troupes au-delà de la frontière monténégrine. A l'est de Trebinje, l'ennemi tenta vainement, après les insuccès de la semaine dernière, d'obtenir un résultat avec de i'artillerie lourde. Communiqués officiels russes Pélrograde, 11 juillet. — Non loin du village de Jednorojetz, un violent feu d'artillerie eut lieu au cours de la soirée du 8 juillet. Entre Prasnycz et la Vistule les rencontres sont devenues plus fréquentes. Sur la rive gauche de la Vistule, les Allemands ont évacué pendant la nuit du 9 juillet les dernières tranchées qu'ils nous ont enlevées à proximité de Humin. Ils ont couvert l'évacuation par un feu intensif. Dans la région de Lublin les combats se sont poursuivis pendant la journée du 8. Au sud de l'Urschendow nos troupes se sont approchées du fleuve Wynitza. L'ennemi se maintient encore sur la hauteur 108, au sud de Wilholaz-Gorny et a prononcé de violentes attaques avec de nombreuses troupes de réserve contre le village Bystritza. Nous avons repoussé l'ennemi dans 1h région de Grabowetz, ainsi qu'au sud de Gro-beschow non loin du villageMieniany. Sur les bords du Bug, en aval de Kamionka, leu d'artillerie et d'infanterie. Sur le front de Zlota-Lipa l'ennemi passa à l'attaque près du village de Korjow au cours de la r.uit du 9 juillet; il arriva en assauts répétés jusqu'à nos obstacles en fils de fer barbelé. Pétrograde, 12 juillet. — La garnison d'Osso-wietz a exécuté, dans la nuit du 10 juillet, une sortie. Dans la région de Jedwabno nous avons pris et fait sauter deux couloirs de mines ennemis. Au front de Josefow-Bychawa le combat continue. Le 10 juillet l'ennemi se maintenait toujours sur la hauteur 118 et près de la méiairie de KowersK. Il exécuta une violente contre-attaque entre Bystritza et la métairie. Nous avons repoussé cette attaque. Sur le front itaio-autrichien Communique officiel autricluen Au front du territoire de la côte, les Italiens ont encore tenté quelques attaques près de Ver-migliano, Redipuglia et sur plusieurs points au sud de la cîme du Krn, mais elles furent repoussées comme toujours. Dans le territoire de frontière du territoire de la Carimhie, les combats d'artillerie continuent. Le feu de l'artillerie ennemie s'est également dirigé contre nos positions sur les montagnes de trontière, au nord-: est de la crête du Kreuzberg et sur quelques ouvrages tyroliens isolés. De nouvelles attaques de l'adversaire contre le Col di Lana ont échoué comme toutes les autres. I Feuilleton du Journal de Gand 40 Le Comte DE MONTE-CRISTO PAR ALEXANDRE DUMAS i— Je ne suis pas fou. Monsieur, et je dis bien la vérité, reprit Faria qui, avec cette finesse d'ouïe particulière aux prisonniers,n'avait pas perdu une seule des paroles de l'inspecteur. Ce trésor dont je vous parle existe bien réellement, et j'offre de signer un traité avec vous, en vertu duquel vous me conduirez à l'endroit désigné par moi; on fouillera la terre sous nos yeux, et si je mens, si l'on ne trouve rien, si je suis un fou, conime vous le dites, eh bien ! vous me ramènerez dans ce même cachot, où je mourrai sans plus rien demander ni à vous ni à Personne. Le gouverneur se mit à rire. — Est-ce bien loin votre trésor? demanda-t-il.— A cent lieues d'ici à peu près, dit Faria. — La chose n'est pas mal imaginée, dit gouverneur; si tous les prisonniers voulait s'amuser à promener leurs gardiens pendf cent lieues, et si les gardiens consentaient faire une pareille promenade, ce serait une < cellente chancê que les prisonniers se ménai raient de prendre la clef des champs dès qu' en trouveraient l'occasion, et pendant un par voyage l'occasion se présenterait certaineme — C'est un moyen connu, dit l'inspecte! et Monsieur n'a pas même le mérite de l'invt tion. Puis se retournant vers l'abbé. — Je vous ai demandé si vous étiez bi nourri? dit-il. — Monsieur, répondit Faria. jurez-moi sur Christ de me délivrer si je vous ai dit vrai, je vous indiquerai l'endroit où le trésor est < foui. — Etes-vous bien nourri? répéta l'inspi teur. — Monsieur, vous ne risquez rien ainsi, vous voyez bien que ce n'est pas pour me n nager une chance pour me sauver, puisque resterai en frison tandis qu'on fera le voyai — Vous ne répondez pas à ma question, t prit avec impatience l'inspecteur. — Ni vous à ma demande! s'écria l'abt Soyez donc maudit comme les autres insens | qui n'ont pas voulu me croire! Vous ne vôul le pas de mon or, je le garderai; vous me refuse nt la liberté. Dieu me l'enverra, Allez, je n'ai plu tnt rien à dire à Et l'abbé, rejetant sa couverture,ramassa so :x- morceau de plâtre, et alla s'asseoir de nouvea ;e- au milieu de son cercle, où il continua ses I ils gnes et ses calculs. eil — Que fait-il là? dit l'inspecteur en se ret nt. rant. ir, — 11 compte ses trésors, reprit le gouve in- neur. Faria répondit à ce sarcasme par un cou d'oeil empreint du plus suprême mépris, en Us sortirent. Le geôlier referma la porte de rière eux. le •— il aura en effet possédé quelques trésor; et dit l'inspecteur en remontant l'escalier. :n- — Ou il aura rêvé qu'il les possédait, répoi dit le gouverneur, et le lendemain il se sera n >c- veillé fou. — En effet, dit l'inspecteur avec la naïvel et de la corruption; s'il eût été réellement richt ié- il ne serait pas en prison, je Ainsi finit l'aventure pour l'abbé Faria. Il dt ;e. meura prisonnier, et, à la suite de cette visitt 'e- sa réputation de fou réjouissant s'augmenta et core. >ê. Caligula ou Néron, ces grands chercheurs d és trésors, ces désireurs de l'impossible, cusseï ez prêté l'oreille aux paroles de ce pauvre homm z et lui eussent accordé l'air qu'il désirait, l'es-s pace qu'il estimait à un .si haut prix, et la liberté qu'il offrait de payer si cher. Mais les rois de n nos jours, maintenus dans la limite du probable, u n'ont plus l'audace de la volonté; ils craignent i- l'oreille qui écoute les ordres qu'ils donneni, l'œil qui scrute leurs actions; ils ne sentent plus i- la supériorité de leur essence divine; ils sont des hommes couronnés, voilà tout. Jadis ils se croyaient ou du moins se disaient fils de Jupiter, et retenaient quelque chose des façons du dieu p leur père : on ne contrôle pas facilement ce qui se passe au delà des nuages; aujourd'hui les rois se laissent aisément rejoindre. Or, comme il a toujours répugné au gouvernement despoti-que de montrer au grand jour les effets de la prison et de la torture;comme il y a peu d'exem-i- pies qu'une victime des inquisitions ai pu repa-raître avec ses os broyés et ses plaies saignantes, de même la folie, cet ulcère né dans la e fange des cachots à la suite des tortures mora-les, se cache presque toujours avec soin dans le lieu où elle-est née, ou. si elle en sort, elle •- va s'ensevelir : dans quelque hôpital sombre,, où les médecins ne reconnaissent ni l'homme ni la i- pensée dans le débris informe que leur transmet le geôlier fatigué. e L'abbé Faria, devenu fou en prison, était tt condamné, par sa folie même, à une prison per-e pétuelle. Quant à Dantès, l'inspecteur lui tint parole. En remontant chez le gouverneur, il se fit représenter le registre d'écrou. La note concernant le prisonnier était ainsi conçue : ! Bonapartiste enragé; a pris une part aciive au retour de l'île d'Elbe. , h tenir au plus grand secret et sous la plus stricte surveillance. Cette note était d'une autre écriture et d'une encre différente que le reste du registre, ce qui prouvait qu'elle avait été ajoutée depuis l'incarcération de Dantès. L'accusation était trop positive pour essayer de la combattre. L'inspecteur écrivit donc au-dessous de l'accolade ; it Rien à faire. » Cette visite avait, pour ainsi dire, ravivé Dantès; depuis qu'il était entré en prison, il avait oublié de compter les jours; mais l'inspecteur lui avait donné une nouvelle date et Dantès ne l'avait pas oubliée. Derrière lui, il écrivit sur le mur, avec un morceau de plâtre détaché de son plafond, 30 juillet 1816, et, à partir de ce moment, il fit un cran chaque jour pour que la mesure du temps ne lui échappât plus. (A suivre).

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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