Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

2272 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 03 März. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Konsultiert 23 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/4f1mg7gp20/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Mardi 3 Mars 1914 Mardi 3 Mars 1914 Franco en Belgique Un an : 15 » » 6 mois : 8 fr. » » 3 mois : 4 fr. Franco en Hollande Un an : 22 îrc > Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 567 JOURNAL DE LIÈGE Annonces. ô îa ligne, 20 cent Réclames. » 0 » » * 40 cent Faits divers„ . . . » 1 franc Réparations judiciaires ® 3 francs Informations financières » 3 francs Avis de sociétés i» peau Kja» 30 cent Émissions. . ,«,.»! franc RÉDACTION 7T(■ \ «4*3 FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE Et COMMERCIALE - FONDEE EN 1764 RÉDACTION ET ADMINISTRATION : BOULEVARD DE LA S\l VIMERF. 25 ÉTRANGER ± JLt AIN li!i Le programme des socialistes purs Paris, 2. — La déclaration-programme du parti oujvtrier qui sera soumise cet après-midi aux congressistes, affirme l'impossibilité pratique de collaborer avec les classes .capitalistes pour hâter la suppression des classes. Elle met, en conséquence, les socialistes dit « indépendants « ou « unifiés » quelle appelle des socialistes de surface, sur le même pied aue les partis bourgeois dont ils ont conquis la confiance. La déclaration ajoute : Qu'il s'agisse d'action économique ou d'action politique, les candidats du parti ouvrier, en assemblée délibérante, devront strictement défendre et intégralement le programme révolutionnaire du parti et ne pourront, ein. aucun cas. abandonner la bataille en faveur des candidats d'un autre parti. La déclaration repousse formellement la politique dite du bloc. Elle dénonce les tnaihiLsons du parti radical, qui, dit-elle, a mérité l'exécration de tous les socialistes et de tous les travailleurs. Formation d'un parti catholique Paris, 2. — Un certain «nombre de catholiques se sont réunis samedi à Paris, en vue de la formation d'un parti catholique. La résolution oui fut votée à cette réunion et que l'on connaît seulement aujourd'hui, affirme tout d'abord que le premier devoir des catholiques est de se grouper pour la défense de la liberté de l'Eglise catholique en France, qu'une pareille union doit se maintenir en dehors et au-dessus des partis politiques et qu'elle doit être constituée par des catholiques fidèles aux enseignements de l'Eglise, agissant sous leur responsabilité, sans pouvoir par conséquent, compromettre la hiérarchie ecclésiastique. L'assemblée a décidé, en conséquence, qu'il y a lieu dès maintenant de former un comité ayant pour mission de multiplier en France les organisations capables de grouper les catholiques dans ce but, qu'il est désirable que leur action se manifeste autant qu'il sera possible dans la prochaine lut le électorale pour affirmer partout les revendications catholiques. Certaines personnes bien informées ayant assisté à cette réunion, déclarent que dans les milieux catholiques on a cru pouvoir affirmer la volonté du St Siège d'interdire aux évôques toute participation là La lutte électorale. Jamais, disent-elles, le St-Père n'a manifesté semblable désir. Il est naturel que les évôques ne participent pas directement à la lutte électorale, mais plusieurs sont nettement favorables à l'organisation née sur l'initiative du colonel Relier. Mesures» contre le citoyon Browning Paris, 1er. — Les trop nombreux drames commis ces temps derniers avec l'aide du citoyen 'browning ont ému le préfet do police oomme ils avaient justement ému la population parisienne. Aussi, M. Heimion vient-il, par une circulaire spéciale adressée aux fonctionnaires actifs de son administration, de rappeler les articles de loi qui visent les porteurs d'armes prohibées. Le préfet de police estime qu'il est possible d'atténuer considérablement un mal qui tend à s'aggraver. Mais il est nécessaire de redoubler de vigilance et de zèle pour enrayer l'action, sanglante de ceux qui usent et abusent du revolver avec une facilite effrayante. Il y a lieu, notamment, de mettre en pratique les moyens suivants que prescrit M. Hennion : Les individus qui seront trouvés sur la voie publique en état d'ivresse, de mendicité ou de vagabondage, ainsi que les vagabonds spéciaux et tous gens sans aveu qui appellent l'attention par leurs allures suspectes, devront être appréhendés par les agents qui s'assureront, d'abord en les palpant et en les fouillant ensuite, au besoin, s'ils sont ou non porteurs d'armes prohibées.Dans le cas de l'affirmative, ces individus seront arrêtés et envoyés au Dépôt. Il en sera de même à l'égard de tous ceux qui, en: cas de troubles, au cours de rassemblement ou pendant des fêtes ou ré- j jouissances publiques, ayant provoqué lrm- j tervention de l'autorité par leur conduite j scandaleuse, leurs gestes incorrects ou leurs démonstrations inconvenantes envers des femmes ou des faibles, seraient trouvés porteurs d'armes prohibées. Et M. Hennion conclut : « Si ces instructions sont rigoureusement exécutées, si les agents chargés de les appliquer sont bien pénétrés du but poursuivi et qui est de défendre la société contre les entreprises, chaque jour plus hardies et plus dangereuses, des malandrins et des malfaiteurs, je suis persuadé que nous aurons fait œuvre utile dans l'intérêt de la sécurité publique. » Les avaries du « Waldeck-Roussoau „ Toulon, 2. — On sait qu'à la suite de l'accident survenu au WaUdeck-Rousseau, échcué ou golfe Juan au cours de la violente tempête qui a sévi sur la côte méditerranéenne, ce croiseur-cuirassé avait été amené en cale sèche à Toulon. Hier matin, le vice-amiral Boué de La-f.eyrère, le vice-amiral Chocheprat, préfet maritime, M. Duplaa-Laîhitte, directeur de constructions navales, et les ingénieurs en chef Lelong et Gervais se sont rendus à bord et sont descendus dans la forme de radoub où le navire est à sec, pour se rendre compte des avaries. On a constaté que les quilles d'échoue-ment avaient totalement disparu et que le navire avait touché sur un banc de roches et non de sable, car une grande quantité de quartz était répandue sur le fond du bassin. D'autre part, toutes les tôles extérieures, à partir des chaufferies avtant, en allant vers la proue, sont gondolées. A l'intérieur, les constatations ont été faites par l'ingénieur Gervais, qui a relevé toutes les déformations qui se sont produites pendant; D'échouage ; ces déformations sont considérées comme insignifiantes,car hier matin, on a pu faire fonctionner normalement les machines, les tourelles et le a-gouvernail. Le W aldeck-PiOusscau a d'ailleurs reçu l'ordre de quitter le bassin mardi et d'appareiller mercredi avec l'armée navale pour effectuer des exercices de tir sur l'îlot de la Vacca. ALLEMAGNE Les mauvais traitements dans l'armee bavaroise Munich, 2. Un ordre du ministre de J:ai guerre constate aue malgré les circulaires ministérielles les cas de mauvais traitements de soldats par leurs camarades ou leurs officiers sont encore beaucoup trop nombreux. Le ministre ordonne d'agir avec la plus grande sévérité pour punir les cou-i pables et éviter le retour de pareils faits. ESPAGNE Fin de la greve de Valence Madrid, 2. — Des nouvelles officielles de Valence confirmées par le ministère de l'intérieur annoncent que la grève a pris fin à la suite d'un accord intervenu entre la munilci^palité et les contribuables. Tous les établissements ont rouvert leurs portes. AUTRICHE Scandale dans la garnison d'Olmut.r Vienne, 1. — Les autorités d'Olmutz viennent de procéder à l'arrestation de quatre sous-officiers et d'un médecin-major qui s'étaient fait une spécialité, moyennant finances .d'obtenir la libération des recrues. Un grand nmobre de jeunes soldats ont été ainsi réformés sur la foi de faux certificats établis à des prix variant entre 500 et 1.000 couronnes. TURQUIE Elections, peur rire Constantinople, 1er. — Dans les élections au Parlement pour la ville de Constantinople, qui ont eu lieu hier, tous les candidats du gouvernement ont été élus. On s'attend 'à des résultats analogues dans tout l'empire. Commentant les élections des députés de Constantinople, le gouvernemental Taiûne éar't oette phrase admirable : u Parmi les électeurs, il s'en trouvait qui ignoraient tout de la vie et des idées de plusieurs des candidats. Ils ont voté quand même sans défaillante, tant est grande pour eux la confiance dans le comité Union et Progrès, ce qui suffit à mettre leur conscience en repos. Les électeurs étaient •467 !.. Quel gouvernement n'envierait pas la Turquie ! , Mariagre d'Enver Pacha Constantinople, 2. — On annonce pour jeudi prochain le mariage d'Enver Pacha, ministre de la guerre, avec une nièce du Sultan. etats^ÏS""^"^ Une tempête dans l'Est New-York, 2. — Un violent orage a éclaté sur la région comprise entre Pittsburg, ; Buffalo et le Maine oriental, interrompant , les voies fetrrées, les télégraphes et les té- : léphones. De nombreux navires sont en dé- , tresse. Plusieurs se sont échoués sur la côte. La neige est tombée en abondance sur I New-York. Une couche de 50 centimètres recouvre les voies. 4 personnes ont péri j aux environs de la ville. MEXIQUE L'attitude du générai Carranza ' Nogalès, 1er. — Dans une note par la- ; quelle il refuse de fournir à .M. Bryan-des I renseignements sur la mort de M. Benton, j le général Carranza estime que cette af- ' faire doit être étudiée par l'intermédiaire j diplomatique de la Grande-Bretagne. Il ajoute dans cette note .qu'il a déclaré i à différentes reprises que les représentations concernant des étrangers résidant sur le territoire «des constitutionnalistes . et soumis à leur juridiction devaient être faites par les représentants des divers gouvernements, et lui être communiquées, en sa qualité de chef suprême de l'armée cons-titutionnaliste, pian* le service des affaires étrangères attaché au pouvoir exécutif. Il dit encore qu'il sera disposé à prendre en considération les représentations sur l'affaire Benton qui,lui seront faites dans ces conditions. La protection des étrangers Mexico, 1er. — On a placé hier soir.une ■ garde de six agents de police au club amé- , rie ai n de Mexico. On ne connia.it pas les motifs de cette me- ' sure, mais on croit qu'elle se rapporte à • une. déclaration faite hier par le général Huerta à M. O'Shaughenessy, chargé d'af- 1 faires des Etats-Unis. Le général Huerta a dit . à M. O'Shaughe- , nessy qu'il y aurait lieu de faire garder les ' légations, et que la présence des. soldats • d'infanterie de marine dans la capitale ; étant déplorable, il y suppléerait en four- I nissant une ,garde de police. Une nouvelle version de la mort j de M.. Bonton New-York, 1er. — Le correspondant de l'Associated Press, à Washington, télégraphie : « D'après des renseignements certains parvenus auxi autorités d'ici, M. Benton, qui n'était pas armé, a été tuié dans le bureau du général Villa à coups de pistolet, et plusieurs balles lui ont traversé la poitrine.» M. Benton avait attendu, deux heures pour avoir un entretien avec le général Villa et il avait passé ce temps à se promener de long en large devant les bureaux» Il a reçu une balle dans l'estomac, après avoir pénétré dans le bureau. Plusieurs autres blessures lui ont été infligées ensuite, bien que la première fut mortelle. » Les atermoiements des insurgés Washington, 2. — Le Département d'Etat annonce que le départ de la commission qui doit, examiner le cadavre de M. Benton, a été ajourné jusqulà ce qu'on se soit mis d'accord avec, le général Carranza. Celui-ci a, en effet, déclaré que l'affaire devait être réglée avec lui par la Grande-Bretagne et non par les Eatts-Unis, ce qui a suscité une nouvelle complication. AFRIQUE DU SUD Défections chez les syndiqués du Transvaal Johannesburg, 1. — Les chefs syndicalistes éprouvent toutes les peines du monde à conserver leur influence sur leurs dupes et à les décider à continuer de verser leur souscription au syndicat. . juillet dernier, on avait réussi, par intimidation, à faire entrer des milliers d ouvriers dans les syndicale; mais ces syndicalistes forcés et beaucoup d'autres ont détruit leur carte de syndiqués et restent sourds aux appels des chefs. Jusqu'à ce jour, ils se sont montrés rebelles à toute excitation au sujet, des dé-! portations des leaders travaillistes, et ils î ne partagent pas la manière de voir des - autorités syndicalistes, qui représentent la - politique du gouvernement comme avant i pour objet '.'écrasement du syndicalisme. Paris, 2. — Le congrès du Parti Ouvrier a adopté la déclaration progressive précédemment publiée. -* Paris, 2. — Les deux sacs postaux retrouvés avant-hier soir à Pantin, par le jeune Lang, ont été apportés ce matin au commissariat de M. Carpin pour être soumis à l'examen des postiers qui conduisaient l'auto au moment du vol de la rue Chau-chal. Le sac portant le No 5 n'est pas celui dérobé samedi matin. Le sac était neuf et celui retrouvé est un vieux sac tout rapiécé. Quant au sac No 7, les deux postiers ne purent donner d'explications à ce sujet, ne l'ayant jamais eu en main. "À" Londres, 2. — A la Chambre des Communes, M. Winston Chuirchill dépose le crédit supplémentaire de la marine' Il s'élève .à 2 1/2 millions de livres sterling pour l'exercice de 1913-1914, ce qui porte le total du budget inaval pour le même exercice à 4O,80î.7XK) livres sterling. M. Churchill dit que le dépôt du crédit supplémentaire de 2 1/2 millions est un fait important qui demande une justification complète et claire de la part du ministre. ; M. Churchill donne alors les raisons qui : l'ont guidé. Les principales sont l'augmentation de dépenses de 500.000 livres sterling pour les réserves d'-huiles ; le nouivieau programme aéronautique, qui exige 250,000 liv. st. ; l'augmentation de la solde des' ouvriers des chantiers, soit 200,000 liv. st. ; l'accélération de la construction de trois cuirassés du programme de 1915-1914, dans le but de remplir les conditions du projet naval canadien, ce qui exige 450,000 liv. st. ; enfin, le programme actuel de la construction de navires déjià approuvé. M. Winston Churchill dit qu'en ce qui concerne la combustion en huiles, l'amirauté a pris ses dispositions pour faire face au<; besoins, mais crue ces dispositions sont tenues secrètes. Il en est de même quant aux quantités considérables tenues en. réserve. Quant ià leur destination et quant j aux prix, il y a des réserves pour plus j de trois ans d'une consommation intense en : temps de paix et pendant toute une année : de guerre. M. Winston Churchill dit que lorsqu'il déposera le budget général, il donnera des détails sur les mesures que le gouverne-| ment se propose de prendre en vue de : faire face à la situation. On aura alors • à examiner la situation navale générale de ' l'Empire britannique et à traiter surtout de la situation de la Méditerranée. 1 Relativement aux dirigeables, M. Wins- ' ; ton Churchill dit que le programme consi-: dérablc des constructions a e'té approuvé. On l'exécutera autant que possible. Pour les dirigea.hles commandée, le pro- ' gramme comporte un grand dirigeable ri- 1 dige du type Zeppelin, commandé en Angleterre et un dirigeable commandé en France. On a signe un contrat avec une maison anglaise pour un dirigeable semi-rigide et deux de modèle italien, dont un sera con- : struit à l'étranger et l'autre en Grande-î Bretagne. ; L'orateur ne prétend pas que le programme naval anglais rivalise avec ce que : la France et l'Allemagne ont accompli, . mais vu la grande supériorité de l'Angle- ; terre en matière1 d'hydravion, le gouver- : nement considère le projet de programme aéronautique soumis à la Chambre comme suffisant dans les circonstances actuelles. M. Winston Churchill dit que le bill soumis à la ChamLre canadienne pour apporter le concours du Canada à la défense navale britannique ne pourra pas être vo- ! té cette année. j En conséquence, on pressera en Angle- ' , terre la construction pour cette année de ' ! trois cuirassés qui n'était prévue au pro- • gramme britannique que pour 1916. 1 , Wmstoh Churchill répète qu'il ne | s'agit ici que de crédits supplémentaires et : qu il reserve pour l'époque du dépôt du ' budget colonial les explications détaillées I sur la situation navale et en partie au su-I jet de la Méditerranée. I D'ores et déjà, il peut dire que le jau-| geage des divers types de cuirassés anglais . est considérablement inférieur à celui de ; presque tous les navires de guerre que j construisent en ce moment les nations étrangères. . Néanmoins, l'amirauté reste prête à partie iiper ■à tout accord international qui tiendrait (x faire limiter dans chaque pays la construction de grands cuirassés. L'Angleterre est prête à accueillir des propositions dans ce sens. Les négociations, à cet effet, ne présenteraient pas de difficultés si chacun voulait, " mettre du bon vouloir. En réponse à une question, M. Ackland dit que le gouvernement a appris hier soir que le consul anglais à Galveston devait partir d'El Paso hier matin avec deux médecins de l'armée américaine ; un avocat et un médecin civils américains. Mais ce matin, on a appris de Washington que le secrétaire d'Etat était d'avis qu'il serait dangereux à présent d'envoyer une Commission fe.ti qu'en conséquence, il a donné à la. Commission le conseil d'ajourner son départ. Sir Edward Grey fera demain une communication à ce sujet. Liège ou Coblence? De notre correspondant particulier : Luxembourg, 27 février. La Diète de Prusse s'est occupée à nouveau de la question de la canalisation de la Moselle et de la Sarre et le gouvernement a définitivement condamné le projet. On sait de quoi il s'agit. Les industriels du bassin do la Sarre de la. Lorraine annexée et du grand-duché de Luxembourg, doivent faire venir des charbonnages de la Ruhr le coke dont ils ont besoin pour traiter leurs minerais et c'est en Westphalie Cfu'ilj expédient leurs excès de minerais, leurs fontes et leurs aciers. Or, ils ne disposent d'aucune voie navigable et, malgré les tarifs réduits des chemins de fer, la création d'une voie d'eau est en ce moment pour eux de la plus haute nécessité. Ils avaient espéré pouvoir trouver cette voie d'eau dans la canalisation de la Moselle. -Mais, cette semaine, là la Diète de Prusse, sur une question de M. Rcechling, le ministre des travaux publics a nelte-rnent répondu que le gouvernement était opposé à cette canalisation et cela pour deux raisons : d'abord la crainte de voir l'industrie lorraine, luxembourgeoise et du bassin de la Sarre se développer au détriment de l'industrie de la Westphalie, et ensuite le veto de l'état-major général qui veut avant tout faire construire des che-min s de fer parce que ceux-ci ont un intérêt stratégique, tandis aue les voies navigables n'ont qu'un intérêt commercial et industriel. Cette réponse a créé une vive émotion dans le Luxembourg, où l'on y a vu l'aveu cynique de l'utilisation des voies ferrées luxembourgeoises — qui sont concédées à l'empire d'Allemagne — pour le transport d'une partie des troupes à la frontière française en cas de guerre et de la violation assurée du territoire luxembourgeois. Mais elle «a encore un autre intérêt. Si les industriels des trois régions intéressées — Sarre, Lorraine, Luxembourg — ne peuvent plus espérer la canalisation de la Moselle, ils vont se tourner vers la seconde solution : la Meuse. La construction du canal du Nord-Est en France — dont M. Pierre Baudin a, comme on le sait, déposé le projet au Sénat — leur permettrait d'arriver à la Meuse. Que celle-ci soit alors canalisée en aval de Liège et, par le Waal, ils aboutiront dans le Rhin. Ou bien, on pourra réaliser le projet Sche-rers, qui consiste à relier Liège à Cologne par un canal. De toutes façons, ils espèrent à présent pouvoir gagner la Westphalie par Liège, puisqu'ils ne peuvent la . gagner par Coblence. ' Et ne serait-il pas bon aussi de rappeler qu'une des questions qui préoccupaient j nos pères en 1830 c'était la construction d'un canal direct allant de la région industrielle du Luxembourg à Liège par le nord de l'actuel grand-duché ? !- in lia n ritUdumiSB—< Le Désarroi des chemins de 1er Le XXe Siècle, qui a reçu une? lettre rectificative fort digne de M. Greiner, continue sa jolie campagne de dénonciation ; et d'appel aux représailles ministérielles ! contre les signataires de la protestation des associations industrielles et ; commerciales. il traite de pamphlet politique ce document signé par des catholiques aussi notoires que-le baron Coppée, MM. F. Thié-baut, P. de Hemptinne, Soupart et en donne comme preuve que les industriels ont refusé d'admettre l'excuse de M. Van do Vyvere, invoquant l'exemple imaginaire du désarroi des chemins de fer allemands pour justifier le désarroi trop réel du chemin i de fer de l'Etat Belge. Il a été fait justice ,de cet argument ] s dans un article publié le 14 février par , 1 l'Organe Industriel de notre ville .-et que nous opposons au fielleux correspondant du XXe Siècle. Voici cet article : Interpellé au début de ce mois sur le j désarroi des chemins 'de fer qui .a été et ; continue à être si préjudiciable à toute f l'industrie, le ministre des chemins ,de fer 1 a comparé à plusieur s reprises le désarroi £ qui régnait sur le réseau belge à des si- 1 t tuations soi disant tout aussi graves de ; réseaux étrangers et.tout iaussi .justifiées, ; selon lui, pour le réseau belge que pour i eux, par des cas de force majeure. En l'oc- •' currence, il s'agit des deux semaines de , gelée que nous avons subies en janvier. ! i Voici quelques extraits des Annales par- \ lemcntaires, séance du mardi 3 février, qui montreront que tel est bien réellement le motif invoqué par le Ministre, et que l'on peut résumer ainsi : il eu gelé cet hiver. « Les difficultés que nous éprouvons dans j » les milieux industriels, a dit le Minis- ; » tre, et particulièrement dans les bassins ; » houillcrs tiennent à la forte gelée que i » nous avons éprouvée et qui a entravé les ; » transports, par voie d'eau. La même si- j » tuation f s'est manifestée dans tous les i » pays, en Allemagne et en France notam- j » ment. » i Plus loin >: j « Personne ne peut soutenir que le che- • » min de fer soit tenu de suppléer aux j » voies navigables ». 1 Et encore : I « On ne peut exiger d'un Gouvernement j » qu'il double sa réserve de chemin de fer » de manière à pouvoir laire face à tout le j )> trafic des voies navigables ». • Et pour conclure : « En fait, nous avons fourni à l'industrie » privée sensiblement .le même nombre de » wagons que l'année précédente à même » époque. » E}n fait, Monsieur le Ministre, il a gelé cet hiver pendant 15 jours, les aanaux ont été pris par la glace en France et en Allemagne comme en Belgique. Mais là s'arrête l'analogie de la situation entre ces pays et le nôtre. Quant à la façon dont nos industriels ont été . desservis, en fait, Monsieur le Ministre, il a été demandé à l'Administration des chemins de fer sensiblement le même nombre de wagons que , l'année dernière, un peu plus, sans doute, en ce qui concerne les charbonniers, mais, toujours en fait, Monsieur le Ministre, vous ( n'êtes pas même parvenu à en fournir à ! l'industrie privée le même nombre que l'an,dernier, et cette dernière semaine encore les charbonnages des plateaux d'Ans notamment, ont manqué de matériel plus que jamais ! Voilà ce que quelques relevés statistiques nous permettent de montrer très aisément.Comparons d'abord le nombre de wagons employés sur le réseau belge en 1913 et 1914 pendant les premières semaines en janvier : Semaine du 1914 1913 28 déc.-3 janvier 102.416 110.919 4-10 janvier 120.256 125.359 11-17 —, 111.725 123.724 18-24 — 113.880 125.81S 25-31 — 119.816 127.618 Moyenne 113.619 122.687 Vous voyez, Monsieur le Ministre, qu'en fait il n'a pu guère être question de vous demander à quelque moment que ce soit, le double des wagons de l'an passé et que l'encombrement ne peut être attribuable qu/fà une diminution de près de 10 % des wagons employés sur vos lignes. Ne croyez pas, Monsieur le Ministre, que vos assertions se justifient davantage en ce qui concerne les transports de houille et de coke. Voici la statistique de ces transports : Semaine du 191 à 1913 2J déc.-o. janvier 25.979 26.308 4-10 janvier 32.079 30.906 11-17 janvier 29.252 31.407 18-°t janvier 29.732 30.735 25-^: janvier 31.699 29.992 Moyenne 29.628 29.870 Chez nos voisins, la situation a été bien différente. L'Est (Français n'a refusé des expéditions que vers la Belgique, en raison du désarroi qui y régnait. Le Nord Belge lui-r. êmc n'a pu satisfaire tous ses clients faute de wagons de l'Etat, mais loin de refuser des transports, il a organisé un service de trains de minerais passant sur ses lignes, au lieu de traverser le réseau de l'Etat belge du Luxembourg ! Quant à l'Allemagne, les expéditions s y sont poursuivies aivec une régulante parfaite, et le Wagen-mcingel n'y a pas seyi un instant ; tous les wagons demandes ; ont été livrés. , . Cependant, les gelées v ont été de plus longue durée qu'en Belgique, et les expéditions par eau y ont subi de fortes diminutions ainsi que l'on en peut juger pai le relevé des wagons de charbon' amenés au chargement sut -bateaux aux ports du Rnin , en diminution énorme sur les chiffres de J l'année précédente. ' I La statistique suivante des wagons four- , nis aux charbonnages de la Ruhr et des j wagons manquants, montre que rien n y j /laissait & désirer cette année : Moyenne journalière des wagons : Livrés Manquants I Période; ^191^.^912^3 1913-U 1912-13 '■ 16-22 déc. 31.444 38.150 0 3.264 23-31 déc. 29.498 31.993 0 I.86o 1- 7 janv. 28.911 27.924 0 0 8-15 janv. 29.T35 32.216 0 176 16-22 janv. 30.328 34.458 0 0 23-''l janv. 31.038 33.176 0 38 La conclusion de ces chiffres est que la gelée de cet hiver, sans neige cependant, cas de force majeure en Belgique, n en était pas un chez nos voisins. La situation analogue ne l'était que par rapport aux voies na.viga)bles. Cela ne veut pas dire que des cas de force majeure ou d'imprévoyance n'aient jamais existé chez nos voisins. 'Et M. le Ministre a pu dire qu'une grève importante avait désorganisé le service en Angleterre et que le Wagcii-mangel a déjà sévi en Allemagne. Il faut reconnaître cependant que ce dernier a été surtout sensible en 1912 ; la statistique ci-dessus en montre la Quant aux désarrois allemands d'octobre 1913 signalés par le Ministre, ils se sont réduits à bien peu de chose. Ces deux années, ils coïncidaient, en outre, avec une augmentation réelle importante du trafic et avec la saison des expéditions de 'betteraves, qui est toujours un moment critique à passer, et qui l'a été très rapidement et sans causer de préjudice grave aux charbonniers allemands, ainsi que le montre la statistique suivante relative à l'ensemble des huit districts charbonniers de l'Allemagne. Moyenne journalière des wagons : 1913 Livrés Manquants Septembre 52.934 31 Octobre 52.655 60 Novembre 54.486 4 l^n grand effort avait cependant dû être fourni depuis l'an niée précédente,, où le Wagen-mangel sévissait terriblement malgré un chiffre d'expéditions moins important.1912 Livrés Manquants Septembre 51.4-74 1.516 Octobre 47.851 9.950 Novembre 47.486 13.277 Comme on le voit, la situation n'est guère analogue. à celle du réseau 'belge. En Allemagne, fe'est' malgré une augmentar-tion considérable du trafic que s'e'st produite la régularisation des transports, tandis qu'en Belgique le lamentable désarroi des chemins de fer coïncide avec une dépression des affaires et une diminution des expéditions. Il a gelé cet hiver, Monsieur le Ministre. Cela arrive assez souvent et rentre davns ce qu'il est humainement très facile de prévoir. Il en était de même de l'augmentation des transports de minerais de fer, qui, ainsi que vous l'ijnvoquez, est passée depuis la mise en exploitation du bassin de Briey en 1901 de 1.79'kOOO tonnes à 6.311.000 tonnes en 1911. Il y avait long-temipfc qu'on le savait et, pour ne pas être pris en défaut, Monsieur le Ministre, il faut prévoir une nouvelle augmentation de ces transports, de nouveaux développements de notre industrie, de nouvelles gelées, voire des chutes de neige. Nou# avons même entendu dire qu'il n'est pas impossible qu'il se fasse d'ici quelques années ; de nouvelles expéditions de charbon à provenir de la Campine. Gouverner c'est nrévoir, Monsieur le Ministre, et vos déclarations même si elles étaient les plus exactes ne seraient que de mauvaises excuses. En Belgique ! La loi scolaire et la Commission du sénat La Commission des sciences et des arts du Sénat s'est réunie, lundi, sous la présidence du baron Descamps, pour discuter les articles de la loi scolaire. Dians sa séance du matin, la Commission a examiné les cinq premiers articles. Différentes questions ont été posées par l'opposition, notamment en ce qui concerne les mesures que compte prendre le gouvernement pour assurer la liberté du père de famille. Les membres de la droite se sont abstenus de répondre. Un amendement proposé par M. Max Hallet et stipulant que « les enfants qui n'entrent à l'école qu'à 7 ans doivent y rester jusque 14 ans », a été combattu par M. Ortan de Xivry. Celui-ci a prétendu « qu'il ne voyait aucune nécessité de changer la loi ». M. Fléchet, rapporteur, a déclaré qu'on repoussait systématiquement les amendements de la gauche, afin que la loi scolaire ne soit pas renvoyée devant la Chambre. La Commission a décidé de siéger tous les après-midi, jusqu'à examen complet des articles. \ la séance de raprès-midi, MM. Cop-pieters, Vinckx, Speyer et Lekeu y ont critiqué les dispositions qui autorisent les jeunes gens Agés de 13 ans et munis d'un certificat d'études primaires, à ne plus poursuivre leurs études. Lés orateurs se sont efforcés de démontrer que cette disposition constituait un sabotage do la loi. La Commission a. ensuite exiaminé les articles 6 et 7 relatifs aux travaux saisonniers.Le carnaval bruxellois Des trois premières journées du Carnaval, ce fut certainement la plus expansive et la plus animée. Le beau temps aidant, on aurait pu croi-re-<:> une résurrection de l'époque où régnait le confetti, tant il y avait de curieux dans les rues du centre et de masques-au milieu de la cohue. A partir ae sept usures,-, ceux-ci sont sortis en bandes en chantant les airs populaires. Derrière une fanfare encadrée de torches, on comptait plus de deux cents pierrots, iscandoules, zouaves, etc. Et que de Mexicains 1 Nombre de groupes masqués étaient ^précédés d'un triangle porté comme un drapeau. Etait-ce une allusion à une 'interpellation récente ? L'on doit reconnaître que sur les lèvres de tous \ces masques, le chant « A bas la calotte ! » semblait le plus j populaire, de beaucoup. L'Académie Culinaire aux instruments chargés de légumes fantastiques, a donné des concerts très applaudis dans de nombreux établissements • au profit d'oeuvres philanthropiques. Avec leurs costumes gris et leurs larges chapeaux Boer, les » académiciens ont été très fêtés. L'un des clous de ce carnaval y si vivant flut 'le -bal) d'enfants organisé par Bruxelles-Attractions dans la salle de la Madeleine.Quels jolis costumes portés avec crane-rie par des,bambins déjà friands de valses et de miaxixes ! Vingt petits amours, dignes des pinceaux de Boucher, ont obtenu un succès.très légitime. . , Le bal de la Monnaie a terminé avec éclat le Grand Carnaval, qui a fait mentir ceux qui , l'enterraient. Au contraire il a retrouvé une vie nouvelle bien étonnante. Les Bruxellois n en revenaient pas. Le retour do I' « Anversville » La malle congolaise l'Anversville est arrivée lundi matin, à 7 heures, à Anvers, ayant 121 passagers à bord, dont 57 en première classe. La traversée a été bonne, mais a été marquée par deux décès : celui de M. Pen-Hartog, capitaine de steamer de la C.B.M.C., mort le 23 février, la veille de l'arrivée du steamer à Banana, des suites d'une furonculose, et le décès de M. Horning, agent général de la C. C. K.,mort le 22 février, au lendemain du départ de La seule nouvelle intéressante que rapportent les passagers est celle d'une expédition organisée pour châtier les indigènes Sekutulas, dans la Maringa Lopori, qui avaient attaqué un chef de poste et un agent. Du Katanga à Mons en 2 heures 1 6 minutes Laeken, on le sait, est présentement relié au Congo par la télégraphie sans fil. Un Montois, le lieutenant Poignard, a reçu un télégramme envoyé par son frere, officier de la force publique. Déposée à. 10 heures, à Kongolo, la de-pêche parvenait à 12 h. 15 m. à Mons. Les Artistes Liégeois A BRUXELLES De notre correspondant bruxellois : Dans la salle Eolian, rue Royale, vient de s'ouvrir une exposition de peintres liégeois donnant de l'école wallonne la meilleure idée. C'est une tentative heureuse que vos artistes renouvelleront. . De M. Evariste Carpentier, des intérieurs et des paysages. Le Berger à Genck a du sty'c et la Maison ensoleillée de la lumière. La grande toile Menace d'orage, leur est inférieure, d'un coloris ni us sobre, en dérpit du rouge des toits. Et l'on préfère ses harmonies ohla.ud'es qui chantent encore dans le joli petit tableau intitulé La Lessive. L'ouvrière wallonne de M. Armand Ras-senfosse, pensive, la tête dans les mains, est d'une observation très iuste et d'un dessin supérieur. Combien amusante sa femme decolletee, fumant crânement une cigarette. Avec quel brio elle a été retracée. Et quelle physionomie curieuse elle montre... Un peu inégal, M. Ernest Marneffe, avec YAttente inquiète, arrive à un réalisme sincère qui appartient à la peinture anecdo-tique, reflet de la vie. Mais, parfois, dans certaines conceptions, il revient au classicisme. Certaines esquisses de danseuses so-.-.t toutefois très modernes. Le paysagiste Richard Heintz, de tempérament viril, cherche ià interpréter la nature aiveci toute la vigueur oossible. Il écrase ses tubes sur la toile, pétrit la pâte et arrive à des effets expressifs. Son Soir d'hiver, effet de neige, n'est-il pas émouvant. Il a rapporté de Sy des pochades, pleines d'accent, un peu hirsutes, et qu'il faut voir à distance. M. Xavier Wurth n'est-il pas aux antipode, j de M. Richard Heintz ! Plus calme, plus apaisé, il vise surtout à la technique mais qu'il prenne garde de tomber dans la sécihieresse. Toutefois, ses esquisses nous rassurent. Il en est plusieurs réellement savoureuses. La Fagne, les Environs de Francorchamps, la Hoëgne, l'Horizon vers Malmédg, l'ont surtout attiré. C< nume l'art dé lMt Louis Baues est blond. Le long du littoral il peint des effets amusants, attiré parfois par la note rouge de robes d'enifants, tranchant sur la tonalité uniforme du sable. Sa palette ne manque pas de finesse si I son dessin doit gagner encore en sûreté et en fermeté, oomme en témoigne l'Etable, | riante étude cependant. Un Intérieur de M. Pirenne, une femme [ qui lit au milieu d'un cadre étudié, et le Crucifix de cuivre, du même artiste, disent | une connaissance sérieuse du métier. Les Hauts-Fourneaux d'Ougréc ont été retracés par .jVL. Charles Theunissen avec une vision très personnelle. Ce n'est pas la tendance de Pierre Paulus... L'artiste liégeois voit l'industrie dans un autre objectif. Il en montre le mouvement et la vie, sans que la nature environnante perde ses droits. Le langage de Theunissen a son éloquence, -comme celui de Paulus la sienne. La fillette en rouge n'est-elle pas l'un* d>o ses meilleures toiles, autant par la beauté du coloris que par la souplesse di faire. Les deux nus d'Henri Anspach se recom mandent par des dons d'exécution, d'ana tomie, de dessin. Mais la chair manqin d'épiderme et le sang ne paraît pas y cir culer. Le paysage de Toscane est dign. de ce chantre aimable de l'Ardenue. Varié l'envoi de M. J. Ochs. C'est ui petit portrait de Mme C..., aux lignes svel tes, puis un intérieur, heureusement obser vé auquel un paysage, aux verts puissants dispute la primauté. Et quel soleil dan Jeunesse l Quatre petites conceptions trè différentes à l'honneur de l'artiste. Le portrait de femme de M. Ivan Cer ost connu. Ce qui l'est moins, c'est sa ru de Marseille d'un bleu intense, un bleu d pierre précieuse. Charmantes, saines, h: xuriantes de san'é, ses esquisses de Frar corchamps, et séduisants ses triptyques au délicates visions naturistes. Ce n'est pa par la délicatesse que l'emporte M. Albei [ : 1 îutjxiiaine, c ust par ia ^ •- vacité de» colorations. Le pays du soleil lui a été propice. Rio Darro,, Canal St-Tor-moza, San Petrio, Mosquée de Cor doue, etc., autant de toiles rutilantes, autant de notes de voyage emportées de verve. Combien sonoresi ses interprétati-ons1! Quel grouillement et quelle vie ! Liège a inspiré à. M. Edmond Masson des taibleaux, la Maison Curlius, etc., vue par un temps plutôt sombre. Sa vue de Dinant a (beau manquer do soleijl, regardez.-!a; bien, c'est un petit chef-d'œuvre. Soir grand tableau, les Vieux Haleurs, avec son ciel tragique, semble incarner une forme du labeur qui tend à disparaître. L'impression ne manque pas de grandeur. La. Hiercheuse un pastel aimable, nous montre l'ouvrière sous un aspect un peu trop opéira-comique. Elle est trop propre, trop bien soignée. Mlais cette réserve faite, constatons les progrès cie M. Masson, un artiste d'un indiscutable mérite. Le Village Wallon, de Marcel Goossens, se détachant sur un grand paysage vert, ne manque pas d'originalité. Certes, les habitations ressemblent à des jouets d'enfants mais il faut voir le caractère personnel de l'œuvre. Et queJle solifde palette ! Un seul tableau représente également M. Defize, une harmonie claire des fleurs couleur de neige émergeant d'un vase, sur fond lumineux. Distingué et captivant. M. Lucien Franck a tenu à se joindre à ses amis de Liège et il est représenté par des œuvres de mouvement, marché papillotants et gais, d'une vie expansive. C'est décidément une tentative encourageante pour les peintres liégeois, insuffisamment connus dans la capitale. Plus on les étudiera et plus on les appréciera. CONSEIL PROVINCIAL DE LIEGE Le Conseil provincial s'est réuni hier matin, en assemblée de session extraordinaire, sous la présidence de M. Loumaye. LA MORT DE M. HEPTIA La séance s'est ouverte à 10 heures et demie. M. le Gouverneur fit un vif éloge de M. Heptiay administrateur consciencieux. Il rappela les témoignages unanimes de sympathie qui s'affirmèrent lors dp la mort du représentant de l'arrondissement de Huy-\\ a rem me. M. le Président associa le bureau du Conseil aux paroles de M. le Gouverneur. Il rendit hommage à la mémoire de M. lleptia, qui, pendant trente-quiatre ans, fit partie du Conseil provincial, dont jil était le doyen. M. Maisin, vice-président, au nom du groupe socialiste, i fait à son tour l'éloge du défunt. Au nom du groupe libéral. M. Mottin dit îles grandes qualités de M. Heptia. M. Henri Francotte, au nom du groupe catholique, rend encore hommage -au disparu. homme droit et probe, dont la caractéristique fut la bienveillance. «NOUVEAU CONSEILLER Le Conseil aborde ensuite l'ordre du jour. Le Président annonce la démission de M. Sougnez, conseiller socialiste du can-(on de Spa, qui sera remplacé au Conseil, par M. Collette, suppléant libéral. Après lecture du rapport de la Commission de Vérification des pouvoirs, M. Collette prête le serment. NOMINATION D'UN DEPUTE PERMANENT Le Conseil procède au choix d'un membre de la Députation permanente en remplacement de M. Heptia. M. Mottin présente la candidature de M. Mottard. M. Eugène Mottard est élu par 64 voix sur 74 votants. — 14 bulletins blancs et nu's, majorité absolue, 33. AU SANATORIUM DE MAGNEE M. Lobest-Remy donne lecture d'un rapport sur les travaux d'agrandissement du Sanatorium de Magnée. La dépense totale sera de 360.000 francs. Les conclusions de ce rapport sont adoptées. POUR LE JUGE DES ENFANTS Une demande de crédit est présentée pour l'installation et -l'appropriation d'un local sis rue Fond Saint-Servais, destiné au juge des enfants. M. Mercenier déclare qu'il ne votera pas ce crédit. Une situation scandaleuse est faite à Liège par l'insuffisance des locaux du Palais de Justice, encombrés par trop de choses n'intéressant point la justice. M. Mercenier proteste très justement contre l'indifférence de l'Etat qui laisse subsister dans la seconde cour du Palais, les criminelles déprédations commises là pour l'installation de certains bureaux. Les belles colonnes d'une galerie sont emmurées et les sculptures disparaissent sous le mortier. M. Grégoire. Il s'agit d'une solution immédiate à donner. Les remarques de M. Mercenier n'en demeurent pas moins excellentes.M. Delaite. Il faut souhaiter que la seconde cour du Palais soit débarrassée des bureaux qui encombrent la galerie ; mais il serait malheureux que les agrandissements, certes nécessaires, du Palais de Justice menacent les vieilles maisons si pittoresques de la place du Marché. Les conclusions du rapport sont adoptées.LA COLONIE DE LIERiNEUX Le Conseil aborde la discussion des conclusions du rapport de la cinquième Commission au sujet de l'approOation -du devis descriptif et estiimatJif et du cahier des charges des travaux de construction de nouveaux pavillons à la Colonie d'aliénés de Lierneux. d'après les plans approuvés t par le Gouvernement. M. Gilles Gérard réclame une étude plus approfondie des devis. Il s'agit d'une somme importante et, avec l'hostilité du gou-) vernement envers les provinces anticlVri-cales, la province de Liège doit craindre ï une situation financière inquiétante. M. Gilles Gérard demande que la moitié de 1 la. •somme soit supportée par le budget do la. colonie. M. Laboulle propose un amendement dans , ce sens. Les conclusions et l'amendement 5 9ont adoptés. 3 Après échange de vues entre MM. Braham. Laboulle, Mottard et Francotte, le Conseil f vote la participation de la province <à la 2 constitution de .la. société nationale des dis-s tri butions d'eau. Le Conseil vote la proposition de renoncer aux dividendes éventuels prévus par y: l'article 55 des statuts de la Compagnie in-s torcommunaie des eaux de l'agglomération t. liégeoise et extensions et d'en verser le

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1832 bis 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume