Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 24 Januar. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rx9377719c/
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Samedi 24 Janvier 1914 tm NTT IW KJH.O «ÏÏXO (IMTÏMKS Samedi 24 Janvier 1914 franco en Belgique Un an : Sa 'S » * 6 mois : 8 îr, » * 3 mois : 4 fr. Franco en Hollande Un an : 22 fr, » Union postale * 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 86T JOURNAL DE LIÈGE FEUriiE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMKERCIILE. - FOKDEE ES 1784 RÉDACTION ET ADMINISTRATION s BOULEVARD DE LA SAEVENIÉRE, 25 Annonces, l à la ligne, 20 cent Réclames. . > . • » 40 cent, Faits divers. . !: . » 1 franc Réparations judiciaires » 3 francs Informations financières » 3 francs Avis de sociétés i» petits np» 30 cent, Émissions. . , . . » 1 franc RÉDACTION T£I fpur.wc QIÏ ÉTRANGER ' """hollande La grande duchesse de Luxomoourg quitte La Haye , La Haye, 28. — S. A. R. la grande du chesse de Luxembourg a télégraphié hiei d'Esschen à la reine des Pays-Bas la de-pêche suivante : « Au moment de quitter les Pays-Bas, j< tiens ài réitérer ià Votre Majesté l'expressior de ma vive gratitude pour les inouibliab'leî journées qu'il mja été donné de passer dans sa belle résidence et pour les marques d'af fectueuse sympathie qui m'ont été données, Je quitte ce sol hospitalier en faisant des vœux pour le bonheur de Votre Majesté el pour la -prospérité des Pays-Bas. (Signé) MARIE-ADELAÏDE. » FRANCE Au Sénat Paris, 23. — M. d'Estournelles de Constant pose une question au ministre de la guerre sur l'état des casernements prévus par l'application de la loi de trois ans. M. Maginot, sous-secrétaire d'Etat à la guerre, réipond que la situation, sous ce rapport, n'est pas de nature à susciter des alarmes. Les hommes de troupes n'ont pas encore tout le confort désirable, mais il était impossible de faire davantage. En de nombreux endroits, les hommes sont encore'logés dans de vieux" casernements en bois mais cette situation ne met pas la santé des hommes en péril. Les nouvelles casemates constituent un réel progrès sur les anciennes. En résumé, la situation n'est pas mauvaise. L'état moral et l'état sanitaire des hommes sont excellente. L'incident est clos. Le dossier de !a succession Prieu Paris, 23. — Sur convocation du juge d'instruction, M. Schneider, mandataire des héritiers de la succession Prieu, est venu, hier, confirmer la plainte en abus de confiance qu'il a déposée contre M. Pollet. M. Sonneider a expliqué à M. Kastler les conditions dans lesquelles il confia à son ami et commanditaire, M. Pollet, ie dossier reTutif à cette succession, et précisé les termes du contrat d'après lequel chacun d'eux avait le droit de prendre connaissance des pièces du dossier. Sur l'invitation du juge, M. Schneider 6'es: constitué partie civile. M. Ivastier a ensuite entendu M. Pollet, à -ai il a notifié l'inculpation dont il est l'objet de la part de M. Schneider ; puis jl îui a fait subir l'interrogatoire d'iden-(ité.M. Pollet, qui était accompagné de son avocat, Me Frédéric Clément, ayant été invité par le juge là faire connaître l'endroit où se trouve actuellement le dossier, son défenseur s'est opposé à ce qu'il réponde avant que, conformément au Code d'ins-ti'uctioui criminelle, il ait pu lui-môme prendre connaissance de la procédure en cours. Un© heureuse mystification Un journaliste facétieux, M. Paul Bi-rault, vient de se livrer »à une joyeuse galéjade qui mettra les. rieurs de son côté. 11 nous en donne, dans l'Eclair, le récit dénué de prétention. •M. Paul Birault, esprit ingénieux et fertile, imagina un beau matin qu'il n'y avait en (France pas assez de statues ni de comités d'honneur. Mais qui statufier ? Dans son embarras, M. Paul Birault crut plus expédient de .glorifier un personnage Hypothétique, et il créa de toutes pièces le nommé Hégésippe Simon, sur lequel il ne donnait aucun renseignement. C'était « un précurseur », dit-il simplement. Et pour bien accentuer le caractère apostolique et démocratiq/ue du personnage, il lui prêta cette pensée profonde : « Les ténèbres s'éva^ nouissent quand le soleil se lève. » Sur quoi il écrivit <à une centaine de députés, au ncxm du comité d'initiative du centenaire d Hégésippe Simon : — « Grâce à la libéralité d'un généreux donateur, les disciples d"Hégésippe Simon ont enfin put réunir les fonds nécessaires à l'érection d'un monument qui sauvera de l'oubli la mémoire du précurseur. Désireux de célébrer le centenaire de cet éducateur de la démocratie avec tout l'éclat d'une fête civique, nous vous prions cie vouloir bien nous autoriser à vous inscrire parmi les membres d'honneur du comité. » Les députés sont gens, qu'aucune proposition ne prend au dépourvu. Hégésippe Simon ? C'est à qui se vanterait de l'avoir connu. Pensez donc : « Un précurseur. » Est-ce qu'on peut ignorer « un précurseur » ? M. Paul Birault reçut immédiatement l'adhésion de MM. Paul-Meunier, Dal'biez, Félix Chautemps. Le lendemain, fort de ces concours orthodoxes, il récoltait M. René Besnard, ancien ministre, s'il.vous plaît, MM. François Binet, Henri Cosnier, Dali-mier. Ilaudos, Alfred Le Roy... M. Franklin-Bouillon, s'étar.t trompé d'enveloppe, répondit <c qu'il recommandait son fils au colonel Lebos ». Les sénateurs furent encore plus « allants ». :11s ont moins de courrier et s'acquittent plus rapidement des devoirs de leur charge. Pour congratuler Hégésippe Simon, chacun se précipita, et le prudent M. Sar-(rien, l'érudit M. Lintilhac. le diplomate M. d'Aunay-, le polytechnicien M. Aimond se déclarèrent -prêts à célébrer les mérites di; <( précurseur » par leur présence ou paa leurs discours. La mystification de M. Birault restera parmi les meilleures. Effondrement d'une tour historique La Rochelle, 22. — La tour de Richelieu, qui s'élevait en face du port de. la Rochelle, au milieu de la rade, sur les restes de la digue, vestige du mémorable siège de 1628. s'est effondrée la nuit dernière. ALLEMAGNE Un attentat contre le Kronprinz Berlin, 23. — Vendredi après-midi, ui individu a tenté d'approcher le prince hé ritier d'Allemagne dans des circonstance, qui ont fait croire tout d'abord à un at tentât. Le Kronprinz, revenant du Palais impé rial, passait en automobile dans l'allée «Un ter den Lindcn » quand on vit un inconni s'approcher rapidement, monter sur le mai chojpicd de la voiture et se cramponner i ceilc-ci. La voiture s'arrêta et les gardes de corp 6e saisirent de l'individu qui fut conduit a poste. On croit avoir affaire à un? démen qui ne paraît pas avoir eu l'idée d'attente à la vie du prince héritier. ANGLETERRE Le protondu conflit Winston Churchili-Lloyd George Londres, 22, — A la suite de nombreu M" MMHUtaBWB—MWB—WWfl—jlfjlll'TinHnrr** commentaires publiés depuis plusieurs semaines dans la presse anglaise sur un prétendu désaccord entre le ministre de la ( marine, M. Winston Churchill, et le chan-•celier de l'Echiquier, M. Lloyd George, touchant le montant des crédits navals, le conseil des ministres qui s'est réuni aujourd'hui, et auquel tous les ministres assistaient au grand complet, avait éveillé • un intérêt tout particulier. On pensait dès ce soir savoir les décisions auxquelles se serait arrêté le gou-: vernement britannique à l'égard de cette . question d'une suprême importance, i Cette attente a été déçue. Au conseil des ministres qui s'est tenu aujourd'hui, la situation navale n'a pas été envisagée, et ce n'est que la semaine prochaine que l'étude en sera abordée. Cependant on confirme qu'il n'y a pas conflit entre MM. Churchill et Lloyd George dans la question du budget de la marine et sur la façon d'envisager les obligations du gouvernement à l'égard de la suprématie navale nécessaire à l'Angleterre. On a beaucoup remarqué qu'à la sortie du conseil des ministres lo chancelier de l'Echiquier et le premier lord de l'amirauté sont partis ensemble à pied et en ayant l'air d'être dans les termes les plus amicaux. Le sous-marin ,< A-7 ,, est pris dans la vaso Londres, 22. — Les travaux de renflouement du A-7, commencés ce matin de bonne heure par l'allège spéciale ï.-C.-lKi se sont poursuivis pendant plusieurs heures sans qu'aucun progrès appréciable ait été fait En effet, la grande profondeur ià laquelle se trouve le sous-marin rend la descente des scaphandriers impossible, excepté a marée basse. De plus, en raison' de la haute pression à laquelle ces quarante-deux mètres soumettent les hommes, en raison aussi de la basse température de l'eau, les sauveteurs doivent se relayer toutes les vmgi-cinqi minutes environ. On a d'abord déterminé de façon précise la position exacte du sous-marin. Le A-7 a, parait-il, son arrière engagé dans la vase sur une longueur de six mètres environ, I avant se dressant ià un angle de trente à quarante degrés, l'extrême pointe se trouvant à. plus de sept mètres du fond, il sem, oie donc probable que cette sorte d'emprise au petit !)aliment par la vase est la cause du sinistre. AUTRICHE-HONGRIE Séance orageuse à la Chambre des Députés I d'hnfSf^ - La séance d'aujour- dhui est tumultueuse. Au cours des dé- tnC1'ïJ? sur iréfonr'e de Ia Presse, « l.Aiff Jules Anrlrassy demande la pa-i îole à propos de l'ordre du jour. ! Le président consulte la Chambre. Celle-ci n accorde pas au comte Andrassy l'au-.orisatmn de parler dans cette phase dos oebats sur le règlement de la Chambre. Le comte Andr?.-<iy insiste et fait remarquer que conformément à l'ancien règlement de la Chambre, il a le droit de parier sur le règlement sans avoir besoin de 1 autorisation de la Chambre. l lusieurs députés de l'opposition crient aune façon ininterrompue: «Laissez .parer le com'.e Andrassy ! » Le tumulte gran-,n1lnute minute. Devant l'impos-s.>. 'JJue de poursuivre le ddbat, ie prési- ovJî.liff <^dare l'obligation de faire expulseï de la salle des séances, par la garde du Parlement, six députés le l'opposition. Le comte Amdfrassy, cependant insiste pour prendre "la parole. Une grandi agitation r. gne dans l'assemblée. Finalement, le comte Andrassy e* d'eux autres membres de l'opposition qui .a'vnient troiuilé 1 ordre sont aussi expulsés par la garde du Parlement. Le comte Apponyi déclare q.ue l'oteriosi. tion est formellement résolue .à résister désormais au riouveau règlement puisque le président l'applique d'une façon arbitraire. Le comte Aladir Zicl.y S ' lève et essaye de pari en*, bien que le président ne lui donne pas la parole. L'agitation est toujours très grande. L'opposition paraît avoir pour but de provoquer l'expulsion de la plus grande partie de ses membres. BALKANS Démission d'îsmajl Kemal Valona, 22. — La commission de contrôle avait reçu, il y a quelques jours, une déclaration d'Ismaïl Kemal, disant qu'il était disposé, pour le bien du pays, à donner sa démission. Aujourd'hui, invité par les commissaires à mettre ses projets à exécution, Ismaïl Kemal a remis ses pouvoir à la commission de contrôle afin de délivrer l'Albanie du désordre et d'obtenir pour elle un gouvernement unique. Un procès-verbal a été établi et signé par les ministres et les membres de la commission de contrôle. Fevzi bey, ancien ministre de l'intérieur, a été chargé d'assumer la direction générale des affaires du gouvernement de Valona. 11 sera secondé par les anciens ministres qui sont nommés directeurs pour les différents services. Les autorités de Borat et d'Elbassan ont été priées télégraphiauement de reconnaître Fevzi bey comme leur supérieur direct. La démission d'Ismaïl Kemal*bey a produit une excellente impression. Reprise- dos relations se rbo-fculg;ares Belgrade, 22. — Les rapports serbo-bulgares ont été repris officiellement aujourd'hui.M. Pachitch recevra cet après-midi M. Mintchcft', envoyé par son gouvernement pour préparer 1 arrivée du nouveau minisire de Bulgarie. A Constantmople Constantinople, 23. — Un iradé sanctionne la peine de mort prononcée par la Cour martiale contre l'ex-conseiller d'Etat, fils de i'ancien chcik ul Islam, Mouktar bey, pour avoir tenté de fomenter une révolte, i Mouktar tey se trouve actuellement en France. 3 On annonce que les conseils du patriarcat oecuménique ont décidé que les Grecs ne participeraient pas aux élections par- - lementaires, jusqu'à ce que la démarche - contre le boycottage et relativement aux i autres questions ait été couronnée de suc- - cès. i Selon les journaux, les Arméniens ne participeraient pas non plus aux élections. ETATS-UNIS r Pour la cure c!u cancer Des dépêches de New-York annoncent iqu'un archimillionnaire américain se dispose à consacrer une somme de 75 millions de francs à la création de vingt hôpitaux répartis sur tout le territoire des Etats-Unis et consacrés exclusivement au traite-« ment du cancer par le radium. C'est M. Flannery, président de la Standard Chemical C° de Pittsburg, société productrice du radium, qui a annoncé cette nouvelle à la commission parlementaire des mines. Il a ajouté qu'il ne s'agissait ni de M. Rockefeller ,ni de M. Carnegie. MEXIOUE Uns defaite des insurgés New-York, 22. — D'après un télégramme de Mexico, le ministère de la guerre mexicain annonce qu'une armée de rebelles qui tentait de s'emparer de Cuernavaca, la capitale de l'Etat de, Morelos, a été battue par les troupes fédérales et a perdu 2!000 hommes. CHINE Mystérieux assassinat à Shanghaï Sanghaï, 23. — On a découvert ce matin le cadavre affreusement mutilé d'une dame Neumann. La victime était dans sa chambre à coucher. Elle avait la tête et les bras presque entièrement séparés du tronc et plusieurs doigts coupés. On avait en outre volé' à la victime des bagues, des bijoux et de l'argent pour* une somme d'eln-viron -4.000 L. S. ' • ——— «——«ara Les Incivils île Savenie AU RSICHSTAG Berlin, 23. — Le Reichstag a commencé aujourd'hui la discussion des .interpellations et motions concernant le jugement du conseil de guerre de Strasbourg et ses conséquences. A l'ordre du jour sont inscrites : l'inteippeillation socialiste concernant l'arrêt du conseil de guerre au sujet des évé-nements de Savonne, l'interpellation radicale sur les droits des autorités militaires dans l'exercice do la force publique, la discussion du projet de loi déposé par les alsaciens-lorrains et les radicaux pour re'gler ces mêmes droits. Les députés sont nombreux et les tribunes publiques sont pleines. Ce n'est cependant pas l'affiuence des premiers débits. Le Chancelier de l'Empire, le ministre de la guerre et plusieurs autres ministres sont présents. M. Franck prend le premier la parole pour développer l'interpellation socialiste. L orateur rappelle la déclaration du Chancelier qui estima illégale l'attitude des militaires à Saveme, le 3 décembre, puis le voyage du Chancelier à Dona.uesciiingen et les attaques des conservateurs à la Chamibre des Seigneurs. Le 'Chancelier se montra alors plus' prudent et moins catégorique, dit l'orateur. Il déclara que l'armée es: le meilleur soutien de l'ordre et du droit. Vint ensuite l'acquittement du lieutenant von Fortsner et du colonel von Reutteir. Ce ne sont iplus des souflets mois des coups de pommeau de sabre contre le Chancelier. Que fait alors le Ohrince'ier pour temiir sa promesse et punir les coupables ? Il renonce aux moyens de droit de les atteindra après qu'ils ont été acquittés une première fois. Il se décide à faire non ce qui est juste, mais ce qui est politique, mais nous, nous estimons qu'il n'y a au monde rien d'aussi politique que la justice. Il a fait un semblant de concession, en annonçant la révision de l'ordre de cabinet de 1320. Ce n'est qu'une échappatoire et une façon de jeter de la poudre aux yeux. L'orateur critique la manière dont furent conduits les débats d;: Strasbourg ipar des juges qui ne voulaient pas voir la vérité, qui félicitaient les accusés, qui ne voulaient pas écouter la déposition de., témoins civils. M. Franck fait remarquer que l'ordre du cabinet prévoit l'intervention des militaires seulement en cas de sédition. Or, il n'y en avait pas à Saveme. L'orateur rappelle la consultation juridique de M. de Jagow. On se trouve en face d'une excitation contre la loi en faveur des officiers Les dépêches du prince héritier, qui sont constitutionnellement sans importance. sont politiquement très dangereuses et insupportables, mais elles ont l'avantage de montrer au peuple qu'il doit veiller nn-mème à son droit. Le président menace l'orateur de le rappeler à l'ordre. (Vive agitation.) L'orateur termine en affirmant qu'il s'agit de développer la situation constitutionnelle. Le Reichstag est le véritable artison de i avenir de l'Allemagne. Le Chancelier prend la parole. Il proteste énergiquement contre les paroles prononcées par M. Franck au sujet du prince-ihéritier. (Vive agitation. Applaudissements à droite.) Ces paroles respirent la haine du socialisme pour tout ce qui est un sentiment militaire. Il est inouï de reprocher au prince-héritier de vivre en intime amitié avec les gens qui méprisent la Constitution et qui préparent un coup d'Etat. Je prbf/islfc energiquement. (Vive agitation. Approbation à droite. Bruit iv gauche.) Le député Lispt, radical, déclare ne pas vouloir commenter de nouveau les journées de combat de décembre, niais chercher à rétablir les faits. Des fautes ont été commises. Ce fut une nouvelle erreur de ne pas faire appel du jugement de Strasbourg. L'orateur examine longuement la question : de droit et conclut qu'il est indispensable i de régler à nouveau les attributions des : militaires. Le Chancelier reprend la parole. Il fait d'abord» savoir dans quels cas l'armée peut 1 intervenir pour réprimer des troubles civils. C'est un principe admis par tous les Etats confédérés de ne le faire que sur réquisition des autorités civiles, mais le droit prussien admet qu'elle peut le l'aire exceptionnellement sans réquisition. Le chancelier aïfirme le droit des militaires d'intervenir également quand les autorités civiles sont débordées ou hors d'état de faire leurs réquisitions. Ce droit est formellement reconnu par la Constitution. On n'en a d'ailleurs jamais usé avant les événements de Saverne. Le conseil de guerre de Saveme n avait pas à considérer si. l'ordre de cabinet de -1S20 avait force de loi. Il n'avait pas 'à recaercher si le colonel von Reutter avait agi légalement d'après les instructions de 1399. Une instance en appel n'au-rait pas non plus là s'inquiéter de la validité de l'ordre de cabinet d'e 1S20. Sur le point de savoir si cet ordre est constitution-ré! ou s'il a une base légale, S. M. l'Empe-reur a décidé qu'on devait examiner ses dispositions. On est en train de procéder à cet examen qui se fait aussi vite que possible. On a fait ainsi tout ce qui pour le moment pouvait se faire. (Protestations à gauche.) J espère qu on pourra à cette occasion donner des ordres de service qui puis-! sent être valables pour toutes les troupes i qui sont dans les pays d'Empire, j Le Chancelier continue : On a cherché . dans le pays à représenter ces prescrip tions de service comme la preuve que c'est le sabre qui gouverne. Messieurs, s il y avait le régime du sabre, l'armée aurait fait usage de sa force. Le peuple ne généralisera pas ces exagérations. Je ne veux pas parler maintenant de la situation en Alsace-Lorraine. On fera ce qu'il faudra afin d'y rétablir une situation normale pour le pays et pour l'Empire, mais je proteste contre cette opinion que l'affaire ue Saverne serait caractéristique pour la situation en Alsace-Lorraine. Ce n'est rendre un service ni au Chancelier ni à l'Empire que de tirer, des incidents de Saverne mne autre conclusion que cette conclusion générale qu'il faut à l'Alsace-Lorraine pour son développement une administration caime, homogene, juste mais ferme. (Vifs applaudissements.) Messieurs, il laut étouîler dans son ger- j me toute tentative de citer une opposition ; particulière entre le nord et le sud à cette j occasion. (Vils applaudissements.) Le Ba- j varois ne regarde r.i avec d'autres yeux, ni j n'a d'autres sentiments que le Prussien et j rihomme dû Nord. Aucun Allemand ne J pourrait être aussi fier de sa nationalité, si nous n'avions pas tous un Empire unique. (Applaudissements.) Le Chancelier s'étend longuement sur les vertus que les Bavarois ont montrées soit pendant ia guerre de 1S70, soit depuis. (Approbation générale.) Il n'y a qu'un parti qui pourrait être d'un avis contraire, c'est celui qui cherche à exploiter les incidents de Saverne, c'est le parti socialiste. Ce parti ne demande pas moins que la suppression des conseils de guerre, la démocratisation de l'armée, la suppression du pouvoir impérial, la création d'un ministère démocratique et cela six mois après que le peuple a accepté volontiers la plus grande augmentation de l'armée que nous ayons jamais reconnue nécessaire. C'est là un programme qu'on présente comme social-démocratique. (Vive agitation chez les socialistes.) 11 est bon que l'on s'aperçoive dans le public a quoi les agitateurs de ce parti tendent. Ils ont ouvert les yeux au pays. (L'agitation continue chez les socialistes.)Le Chancelier continue : L'Allemagne a, joué un rôle éminent dans la politique sociale. Toutes les nations le reconnaissent. (Applaudissements à droite.) Le Chancelier termine en s'écriant : La force ,1a discipline, le loyalisme de l'armée et de la nation, tout cela nous ne le laisserons pas perdre parce que dans un seul milieu du grand Empire allemand il s'est passé des choses dont personne n'escompte le retour. (Vifs applaudissements à droite. Les socialistes sifflent.) Le député du centre, M. Ferenbach, prend la parole. Les paroles du Chancelier trouveront un autue .écho qju'fen (décembre dernier, et comme lui, nous ne désirons pas retourner le fer dans la plaie, mais la guérir. Nous demandons au gouvernement de prendre toutes les mesures propres à obtenir ce résultat. L'erreur coniinise a do ns pas vouloir îr.connaitre que l'expression «Wakes» était une insulte et de ne pas .daigner informer la population qu'on punirait cette offense. Il *;st vrai, d'autre ipart, que l'attitude de la population et des autorités civiles n'a pas été exempte de tout reproche. Il est difficile d'accepter le jugement de Strasbourg avec calme. L'orateur regrette les manifestations qui accueillirent l'acquittement. Il estime que la question de droit doit avant tout être réglée ; il espère que ce règlement ne se fera pas attendre et sera identique pour toutes les troupes. Enfin, il (proteste contre les tentatives qu'oppose la Prusse aux autres Etats confédérés, ce qui ne ipeut qu'être dangereux pour l'Empire et faire la joie de:; étrangers malveillants. M. Basscrman, national-libéral, *e déclare d'accord avec le chancelier, qui a reconnu la nécessité de régler clairement les attributions des civils et des militaires et •de maintenir l'affection, du peuple pour l'armée. Il n'y a aucun fossé entre la na- ; tion et l'annie. Les nationaux-libéraux ne j feront rien pour diminuer la force :5e l'armée qui est celle de la nation. A Saverne, les autorités civiles n'ont pas ! toujours été à la hauteur de leur tâche. ; M. YYestorp, conservateur, dit que les ! événements ont été ce que nous avons , prévu récemment. Il ne saurait être question de changer les ordres du cabinet. ' M. Schluîe, conservateur d'Empire, estime que le vote de défiance du 4 léeombre visait en définitive non seulement le ehan-os'icr, mais toute l'armée. (Vive agitation. ; Protestations à gauche et au centre). Il y a maintenant up revirement au Reichstag. On a compris que l'Allemagne ue veut ; pas qu'or touche à son armée. A/près plusieurs orateurs, le président ! propose d'ajourner le déibat. Cette proposition est rejetée. Le député socialiste Ledebourg, qui prend j la parole au milieu de l'inattention générale d'une salle très dégarnie, est plusJeurs fois rappelé à l'ordre par le président. Il critique longuement l'administration mili- ' taire et les déclarations du chancelier. La séance continue. ^ 1 P»" I *f Paris, 23. — La Chambre discute cet après-midi les interpellation sur l'Ouenza. M. Jaurès déclare qu'il y a en Algérie des concessions d'intérêts qui compromettent les intérêts matériels du pays. M. Jaurès termine en adjurant le gouvernement de ne pas livrer l'Ouenza à des groupements incertains ou incapables. Le ministre, M. Fernand David, fait l'historique de l'afflairé. Il supplie ses collègue de se rallier à une solution juste et utile. La suite des débats est renvoyée à vendredi.■X* Paris, 23. — Le Conseil d'administration de la Compagnie des chemins de fer du Nord a nommé administrateur, M. Jules Benard, régent, de la Banque de France, en remplacement de M. Charles Vaury, décédé.Paris, 23. — < Un accident vient de se produire sur la ligne du funiculaire de Belle-ville, faubourg du Temple. On dit qu'il y aurait plusieurs blessés, mais jusqu'à présent les détails manquent. Londres, 23. — Le gouvernement anglais estimant que le m onent est venu d'a^rétar définitivement les termes de la commu îi-cation qui doit être faite par 'os puissances à la Turquie et à 1a Grèce r».>ur le règlement de la question de la frontière ; gréco-albanaise, ainsi que de la quesV.c | des îles de la mer Egée; on prépare »'n j nouvelle Note qui contient} dies propos: ! tions visant ce règlement. ! La nouvelle Note du Foreign Office, qu I assure-t-on, est toute prête et partira ii f cessamment, maintient les lignes adoptée i par la Conférence de Londres et <ont< nues dans la première note anglaise e confirmée avec quelques modifications pa les réponses des puissances de 'a i npl Alliance. ■X- Saverne, 23. — Aujourd'hui a été appelé devant le tribunal correctionnel, le procè intenté à un nomme Hien, qui, au cours de incidents de Saveme, empêcha par soi intervention, au détriment d'ailleurs de s/; propre liberté, la police locale d'opérer un arrestation. Hien a été condamné à ui mois de prison. ■3É* Vallonaa 23. — La commission de contrôl par l'entremise de Mufid bey, spéciaJemen envoyé 4 cet effet, là Durazzo, s'efforce d'Ot tenir également- d'Essad pacha qu'il se dé mette du pouvoir. Celui-ci serait disposé accepter, mais sous Certaines réserves. ■fr Saint-Pétersbourg, 23. — Le travail a éti repris ce matin dans les fabriques où le: ouvriers ont fait grève hier. Un ordre par fait règne dans les quartiers manufactu riers. •X- Athènes, 23. — On dit ici concernant ui commencement d'évacuation de l'Epire pai les troupes grecques que rien ne sera dé-cidé avant le retour de M. Venizelos. On apprend que l'Autriche consentirai à la rectification de frontière demandée par M. Venizelo© à Rome, mais exigerai' que les nouveaux territoires pouvant pas ser à la Grèce ne contiennent pas d'agglomérations habitées. Billet Parisien Correspondance particulière du Journai de Liège, Paris, 22 janvier. En cas de guerre, Paris n'a pas poui quatre j'ours de pain ! C'est peu ! Tout le monde, aujourd'hui, est affolé ! Or, avouons-le, il v a longtemps, longtemps, que cette constatation a été faite. Seulement, à ce moment-là, l'oppositior seule parlait par la voix de 1' « Action Française ».. Le journal des jeunes gardes royalistes a signalé le cas étrange de M. Lucien Bau-mànn, directeur des Moulins de Corbeil, qui tient dans sa main le ravitaillement de Paris et, en même temps, la nourriture de plusieurs corps d;a.rmée et dont la personnalité est rien moins que rassurante. Vous dites exagération. Les autres disenl un mot plus conséquent. Mais alors, pourquoi ce M. Baumann, qu: est peut-être un brave homme, mais sui le compte de qui on a'tenu et imprimé les propos les plus outrageants, pour un homme qui doit à lui, à sa maison, à sa société et même 'à ses sufoorllonnés, de se faire respecter, pourquoi cet homme n'a-t-il jamais bougé, pourquoi n'a-t-il même pas esquissé le geste de se défendre, ou de traduire ses accusateurs devant la justice ? Une entreprise d'alimentation similaire, la Société Maggi, — vous savez bien, les bouillons Cub et le Lait Maggi — a sub; les mêmes accusations. Mais elle, du moins, s'est défendue. aous verrons ce que vaudront ses moyens et ses arguments tels que lés produira M Millerand, avocat de la veuve, de l'orphe line èt de beaucoup d'autres encore. Mais du moins, cette société s'est défendue. 1^.. disque M. Baumann n'a pas bougé. Et c'est bien ià ce qui paraît étrange s: l'on veut y penser sérieusement pend an deux minutes. Aujourd'hui, la Ville et l'Etat se querel lent sur une dépense de quelques centaine: de mille francs pour une avance à fain tout de suite puisqu'il est établi qu'au neu Même jour de la mobilisation il n'y aurai plus un sac de farine chez les boulanger; de i'aris. On ergote sur des gros sous. Mais or ne songe pas que, en cas de mobilisation il y a, à Paris, des centaines, des mil liers d'Allemands résolus, qu'un acciden peut se produire, un incendie dans les mou lins peut tout arrêter. et une simple car touche de dynamite bien placée et rapide ment utilisee peut, également, tout com p remettre. Alors, pourquoi laisse-t-on des étranger: diriger des services vitaux aussi considéra bles ? Un peu par légèreté, sans doute. «■ On s'est montré surpris du geste crimine du père de Fragson, qui était un vieillari terriblement alcoolique et toujours grin cheux ou en colère. On s'étonne aujourd'hui du dhiffre de 1: fortune laissée par Fragson. Et, on ei profite pour établir un parallèle entre le cachets des artistes de nos théâtres sul: ventionnés et ceux que touchent les étoile oc café-concert et de music-halls. Et, en surenchérissant, on fait le cor traste encore plus f nappant en citant le émoluments modestes que touchèrent le plus grands artistes de la première moiti du XIXe siècle. Voici quelques chiffres amusants : Sarah Bernhardt. touche un minimur i de trente mille francs par représentatio quand elle joue outre-occan. Elle avait si ; mille francs pour vingt minutes de scèn j dans un music-ihall londonien. Chaliapine reçoit cinquante mille franc | pour chanter cinq fois à Deauville et es défrayé de tout ce qu'il dépense pendar son voyage. Mlle Chenal a cinquante mil] francs pour dix-huit cachets l'été. Prenons maintenant les cachets des chai teins de l'Opéra en 1842 ! C'était déjà coquet ! Madame Rosir St.olz touche 75.000 irancs et a cent frant de feux pour chaque représentation qu'el" donne, soit à peu près douze mille francs. On donne à la prima-donna G0.000 frani et 80 francs de feux. L'a. contralto a 20.01 francs et la soprano 15.000 avec des fet de 40 et de 20 francs 1 La Zambelli de l'époque, une demoisel Cariotta Grisi, elle, touche 40.000 frani et soixante francs de feux. C'est évider ment joli, déjà. Mais que doit alors to cher actuellement cette danseuse anglai: qui vient d'assurer — et qui a trouvé ui compagnie pour signer la police — ses pie* pour un demi-million de francs ? Et crue doivent roucher les rats du de xième" quadrille de l'Opéra actuel poi | pouvoir se permettre d'avoir un hôtel n . de Prony et une limousine quarante ch i vaux ?? Pauvres directeurs, n'est-ce pas ! : Le Seandale du chemin de fer Le désarroi qui règne non seulement dans l' le service des voyageurs, mais plus encore " dans le service des marchandises sur le ré-a seau de l'Etat Belge, devient une véritable " calamité. 1 A la Chambre, M. Boël a demandé à *n-r terpeller le Ministre sur la situation créée e aux industriels par la désorganisation complète des chemins de fer de l'Etat Belge. Dans son numéro d'hfer, le Moniteur des » Intérêts Matériels consacre à cette question 3 ces lignes hautement instructives : 5 i Un phénomène d'ordre général inquiète i cependant non seulement nos maîtres de i forges et nos charbonniers, mais aussi tous i les industriels généralement quelconques de la Belgique, c'est le désarroi complet qui désorganise tout le service de nos voies fer-3 rées. t Les réclamations qui encombrent nos quo- - tidiens au point de vue des retards pour - les trains de voyageurs sont bien plus gé-i nérales encore — et c'est tout naturel — en ce qui regarde l'irrégularité, qui semble devenir systématique, du transport de nos j marchandises. ; Innombrables sont les réclamations dont on nous prie d'être l'écho et que nous ne pouvons évidemment pas accepter comme acquises d'emblée ou examiner par le menu. Mais quelques faits en ressortent ce-t pendant patents et indéniables et qui semblent résulter tous d'un manque aie locomotives plutôt encore que d'un manque de wagons : car, si les wagons vides manepient, . ce serait surtout parce qu'il y a partout encombrement énorme de wagons pleins, et si ceux-ci ne peuvent pas partir, c'est qu'il n'y a pas de machines pour les remorquer. Pour no citer que quelques-uns des faits signalés, nous pouvons noter — sauf vérification bien entendu — crue près de cinquante locomotives seraient accumulées, plus ou moins avariées, à la gare de Je-melle. que la -gare d'Arlon serait encombrée à ce point que des wagons chargés y séjourneraient depuis le 15 décembre sans pouvoir être remis en circulation. Aux gares frontières le désarroi serait à son maximum ; celle d'Athus serait littéralement embouteillée ; à Visé des trains entiers de coke attendraient des machines pour les remorquer jusqu'en gare de Liége-Longdoz.Comme résultat, des hauts-fourneaux devraient réduire leur production ou même menaceraient d'être arrêtés faute soit de coke, soit de minerais, soit de ces deux matières premières indispensables, et les charbonnages qui, comme c'est le cas pour Bascoup, notamment, on! été empêchés d'ex. peaier des commandes urgentes — surtout par la température actuelle - par manque de wagons seraient légion. Les clients qui ont peur de geler s'adressent ailleurs, à n'importe quel prix, mais si la température change la commande se-ra perdue et les procès pleuvront. Comme fait précis, nous connaissons une usine qui a dû chômer, le combustible demandé aux quatre charbonnages suivants • Mariemont-Bascoup, Courcelles-Nord, Nord de Chaiieroi, Hornu et Wasmes, ne pouvant lui parvenir. Et la cause de ce désarroi, quelle serait-elle ? Si ce que nous apprenons est exact, il ne s'agirait pas d'une seule cause, mais de plusieurs causes agissant séparément ou se combinant. D'abord," les primes de régularité des mé-. caniciens auraient été supprimées et remplacées par des primes d'économie de combustible.On voit l'effet d'ici. ; Inutile d'insister, ce motif paraissJant par essence rationnel. Un heureux mélange de ces deux primes serait évidemment a désirer, mais tout l'un ou tout l'autre amène forcément à des extrêmes qui sont terriblement loin de se toucher. Un autre motif serait que les mécaniciens, dont le nombre fixe d'heures de travail était de dix ou de douze, étaient payés ; précédemment pour chaque heure de tra-; va,il supplémentaire. Actuellement, on s'est dit en haut lieu ; que l'ouvrier pourrait parfois s'arranger i de façon à arriver une heure en retard pour toucher son heure de travail en plus, t et il aurait été décidé que les deux premières heures de retard ne seraient plus . payées supplémentairement. Résultat : trois ou quatre heures de retard au lieu d'un ou deux, puisqu'il y a • prime à l'économie et non plus à l'exactitude.Enfin, mais ce point ne peut être qu'effleuré, il aurait pu être supposé, vu l'ex-> cès du mal, que celui-ci ne pourrait aller aussi loin si, en haut lieu, l'idée n'était pas venue de dégoûter si complètement nos populations du système actuel que le système dont il a été question, et qui consis-1 terait à faire de l'exploitation du réseau l ferré belge un service indépendant, serait - accueilli avec un enthousiasme général. Tout ceci sous bénéfice d'inventaire, bien i entendu ; mais il est hors de doute que i l'Etat actuel des choses est absolument in-s tolérable. Et, s'il en est ainsi en temps de crise, que 3 sera-ce si une reprise se produit ? « Thera is somethihg rotten in the State of Belgium » (Shakespeare corrigé). s È La-dernière Qemblonnatle \ A la séance de lu Chambre de jeudi, no-x lie Célestin national y a été de sa petite e démonstration en se. ralliant sans réserve à l'amendemént Franck-Van Cauwelûert, s soutenu par les flamingants, les plus.intran-sigéants, et qui n'a pas obtenu le tiers \ des voix dans notre Chambre en majorité e c 1 é r ic o-1 limande. Vdici ia profession de foi, aussi bouffie !_ que suffisante, dé Thivcnteur de Rutland : M. Ù-'emblon. — Je voterai l'amendement e de MM. Franck et , consorts pour les rai-s sons pédagogiques exposées par MM. Peer-'e sooris, Borginon, Delbeke, etc., raisons qu'en qualité d'ancien instituteur et de :s processeur à l'Université nouvelle de Bru->0 xell.es, je puis mieux apprécier que cer-x tains, journalistes qui tentent de donner le ch'au-ge, de faire accroire que la liberté du ie père de famille doit exister touchant les :s programmes scolaires, à quelque degré que i- ce soit* . - t i- M. Borginon a du moins reconnu qu'en îe ce domaine le droit du père est limité par ie celui de l'enfant : précieux a-veu que j'ai ls immédiatement souligné dans une interruption, en socialister conscient et logi-n- que qui a toujours proclamé que le droit ir -.acré de l'enfunt sans défense, limite, dans ie tous les domaines, celui d'un père parfois e- aveugle ou coupable. Il est fâcheux que ce juste principe soit I méconnu dans la première partie d'une loi inconstitutionnelle et exécrable, mais sa reconnaissance dans la seconde partie I serait du moins une victoire partielle pour lia cause de la vérité et du progrès. Socialiste militant depuis 1879, membre de «d'Internationale des travailleurs », je veux émanciper le peuple flamand, comme je me suis levé, voici trente-cinq ans, pour émanciper le peuple wallon contre les conservateurs de tous genres — conservateurs d'abus dont ils profitent. M. Désirée. — Qu'est-ce à dire ? M. Dcmblon. — Je ne vous vise pas, mais bien des politiciens qui s'agitent en dehors de cette enceinte. Cependant, je vous demande, monsieur Destrée, pourquoi vous acoquinez-vous avec eux. (Rires.) Quant à dire que rendre justice aux travailleurs flamands en défendant le néerlandais c'est nuire à la culture française, rien de plus faux ! Il serait trop facile de démontrer que le contraire seul est vrai : MM. Persoons, Vandeperre et Camile Huysmans font du reste fait — et nous pourrons y revenir. Nos adversaires de bonne foi, mais mal éclairés, aidés de quelques politiciens honteux qui agissent dans des buts peu avouables nuisent à la France comme à la Wallonie en dénaturant tout, en entretenant de lamentables équivoques. Voilà ce qu'affirme un ami de la France qui le premier, qu'on me permette de le rappeler, créa en Wallonie un mouvement littéraire français -aussi bien qu'un mouvement social. On me saura gré un jour de ma clairvoyance et de ma fermeté, et — tout en remerciant Camille Huysmans des éloges excessifs qu'il vient de me décerner — si l'on ne m'en saura gré que dans un avenir lointain, je ne m'en plains pas encore. En Belgique L'interpeliaticn coloniale L'interpellation coloniale continuera donc mardi. Ce qu'ajoutera M. Brifaut à sa première harangue, peu importe. Chacun s'en soucie maigrement. L'important c'est de savoir si M. Renkin pariera de nouveau. Or,. l'on assure qu'il le fera... peu désireux de passer pour un vaincu, pour «un ministre simplement toléré. Il y aura également des discours de MM, Mechelynck, Masson, Vandervelde, qui promettent d'être très intéressants. A propos de ce débat, chacun se demande pourquoi M. de Broqueville a fait de M. * Brifaut. l'éloge que l'on sait. L'on prétend que c'est sous l'inspiration de M. Iielle-putte qu'une véritable inimitié sépare de M. Renkin. M. de Broqueville aurait servi là de jouet au ministre de l'agriculture, ce qui démontrerait que l'union n'est pas absolument parfaite au sein du cabinet. Quoi qu'il en soit, M. Renkin n'a pas la moindre intention de démissionner et s'expliquera de nouveau. Tels sont les derniers échos de couloirs. FV2. cîe Broqueville Lors de la séance de mardi, le ministre de la guerre s'est effacé devant le chef du cabinet qui a tenu à proclamer son admiration pour les missionnaires. Que les missionnaires aient rendu des services au Congo, personne ne l'a contesté. M. Brunet lui-même ne l'a-t-il pas constaté ? Mais prétendre que leur œuvre colonisatrice prime toutes les autres et que sans eux notre colonie ^existerait pas, c'est de 1 exagération puérile. Le ministre de la guerre a-t-il oublié les exploits de nos officiers au Congo, leurs efforts, leur courage, comment ils ont fondé la colonie. Sans eux les missionnaires auraient été massacrés et mangés par les anthropophages qui peuplaient l'Afrique céntrale. Les magistrats, les agents commerciaux, n ont-ils pas apporté leur pierre à l'édifice ? Or. conçoit que la thèse de M. de Broqueville, les missionnaires avant tout, n'est pas du goût de l'armée. C'est une thèse due à la passion, non aux ,fans. Les officiers réclament plus ae justice envers leurs aînés, envers ceux qui s efforcent d'assurer l'ordre là-bas, si souhaitable çour tous, pour les missions comme pour les sociétés commerciales Le chef du cabinet n'a pas traduit les sentiments de reconnaissance qui vont à eux ; il n'a montré de la gratitude qu'envers les missionnaires. Ce n'est pas une raison pour être ingrat envers Tes autres Africains en diminuant leur rôle. La quc.8xîorc des langues M. Woeste et le Gouvernement n'ont-ils pas eu tort de céder naguère aux flamin-gants ? Ils leur ont appris l'intransigeance ; aujourd'hui ils sont débordés, comme la séance de jeudi l'a démontré. atÎ!" Xan Caulewaert s'est insurgé contre MM. Woeste et Ségers et il a fait repousser le sous-amendement déposé par lé leader et une partie de l'amendement Nobels, que le député d'Alast recommandait. M- Woeste a subi là un double échec, auquel il a dû être très sensible. En attendant le second vote, on patauge en plein igiâchis. Dans tous les cas, le discours de M. Van Caulewaert restera comme la -preuve des divisions de la. droite à propos d'une question si importante qui peut amener des déchirements dans le pays. Il a donné des leçons de fiamingantisme au gouvernement ; celui-ci n'en prontera-t-il pas, comme naguère, ou bien s'insurgera-t-il contre .des prétentions linguistiques appelées là .provoquer la séparation administrative.Les questions du mardi . Quelles réponses, seront faites par 'M. Carton de Wiart aux questions de MM. Van Marcke et Brunet, concernant la collo-cation de -j\I. P.... arrêté si arbitrairement. AT. Vàn Marcke a demandé au Ministre de la Justice les mesures qu'il comptait prendre au sujet de cette arrestation. La réponse dè M. Carton de Wiart offrira le plus vif intérêt. M. Brunet réclame une enquête, qui s'impose. car les abus sont faciles en semblable matière. Naissance d'un prince La princesse Victor-Napoléon, née princesse Clémentine de Belgique, a donné le jour, vendredi matin, ià 7 heures, 'à un fils. La princesse Viçtor-Napoléon et le petit prince se portent bien. Le Comité plébiscitaire de Paris a adressé au prince Victor-Napoléon le télégramme suivant : « Le comité politique plébiscitaire, plein de joie en recevant l'heureuse nouvelle de la naissance d'un, fils de Votre Altesse Impériale, la prie d'agréer ses respectueuses félicitations. Que nos vœux aillent trouver

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1832 bis 1940.

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