Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 25 Februar. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/qb9v11wm8w/
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Mercredi 25 Février 1914 UN .NUMERO CINQ CENTIMES Mercredi 25 Février 1914 Franco en Belgique Un an : 15* » » 6 mois : 8 fr. » » 3 mois : 4 fr. Franco en Hollande Un an : 22 fr, » Union postale » 32 !r. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 567 JOURNAL DE LIÉGE Annonces, I " la ligne, 2® eesi Réclames. , , , s > 40 sent Faits divers. . „ . » î franc Réparations judiciaires » 3 francs informations financières » 3 francs Avis de sociétés u peau «tc« 30 cent Émissions. franc RÉDACTION TÉLÉPHONE 91? FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMMERCIALE - FONDEE El 1764 RÉDACTION ET AlitHMS'nUTIO'V ; BOULEVARD DE LA SAUVEIVIÈRE, 25 ÉTRANGER HUJUijii m un A la première Chambre La Haye, 24. — Au cours de la discus sion du (budget des affaires étrangères, ] ministre. M, Loudon, en réponse au sénc :eur socialiste Van Kol. a rendu hommag i M. Bryan, secrétaire d'Etat aux affaire étrangères des Etats-Unis, pour son proje le paix universelle. M. Loudon a ajouté que le comité na ional 'néerlandais lui enverra dans le coi •ant du mois prochain son rapport défin: if pour la préparation de ia troisième cor érence de la paix. Le ministre négocie actuellement avec 1 Russie concernant la réunion de la cor érence. Le ministre n'est pas d'avis que les d* égués des partis ouvriers prennent part a conférence qui, d.ll4l. est en premier lie œuvre de la diplomatie et des jurisco/x ultes. FRANCE A la Chambre Paris, 24. —- On discute le projet d'iu: onzième provisoire pour le mois de man Fendant crue M. Dutreil rappelle son ir eryention il y a deuix mois au sujet de missions sur le marché français et es ose les conditions dans lesquelles il fj lit apipel à l'épargne en faveur d'un em runt turc, on entend M. Barthau s'épier 'ai entendu de mon banc et involontaire lent une déclaration de Frank'1*1 ■ouillon qu'il n'est plus r/ossihl» do lais 3r passer sous silence^ M, Prajiklin-Bov.iiIl'on a dit que l'emprun 'errier avait autorisé par le précé ent gou-verno-nsat. J'oppose à cette allé ation une^ protestation et je fais appel ! t. le ministre des finances pour dire 1; anfcé sur ce point. (Mouvement). M. Caillaux. Lorsque j'ai pris le minis îre des finances en décembre, l'emprun errier était, réglé. M. Franklin-Bouillon déclare que l'em runt Perrier avait été autorisé par le ca met Barthou. Or, M. Caillaïuix reconnaî ae ce cabinet a fait tout ce qui dépendai s lui pour emp'^cher l'emprunt. C'est 1< >ntraire d'une autorisation. Tvr^a^^^X' ^ acce,P^e aussi mes respon Lbilites mais on ne trouvera pas mauvai: * Ae& Pacager .justement. J'ai pris la di scfrion en décembre. La question est ré ée. L incident est clos. •M André Lefèvre constate l'émotion qii igne dans le public au sujet de la poli ÏUO financière du gouvernement actuel M. Lefèvre entreprend de démontrer qu'i aurait tout avantage à faire l'oipératior b l'emprunt, portant' sur un milliard 83( Allions de francs, en une seule fois, er îhelonnant les versements. Répondant aux critiques de M. André efèvre, qui d'ailleurs votera le budget, Caillauix rappelle dans quelles condi-ons il a trouvé le budget. On aurait dC 'éer des recettes en môme temps que les Spenses. Il n'a trouvé que des proposions d'impôts directs et d'emiprunt. Il ne rnt pas de cette politique. Le ministre, très applaudi, sur les bancs i la majorité, déclare qu'on ne peut ap->rter brusquement remède à la situation. faut faire de Ion,ers efforts. On ne doit .ire appel au crédit public que quand chose est indispensable. Les emprunt,? ne résolvent (pas les ques->ns de fiscalité. Il faut demander aux classes riches de ,ire un effort légitime. (Vifs applaudisse-ents.)La richesse acquise n'est pas taxée dans .même proportion qu'en Allemagne. Elle )it être imposée dans une juste"mesure, ais sans impôt indirect. M. Caillaux termine en déclarant qu'il est npossib'le de ç/ontinuer la politique de miprunt pour le plus grand dommage du iys et il demande, comme preuve de con-fince, l'adoption du 12e provisoire. Après quelques mots de M. André Lefè-•e, qui critique les arguments du minis-e, le projet de 12e provisoire est voté par r0 voix contre 91. La séance est levée. La loi de trois ans Paris, 24. — Le comité de la 'Fédération es gauchies, sous la présidence de M. riand, a adopté un ordre du jour cons-itant que les trois cabinets Briand, Bar-tou et Doumergue ont reconnu que la loi 5 trois ains est indispensable à la sécu-té du pays et décidant de n'appuyer aux rochaines élections législatives que les ré-iblicains résolus à soutenir les lois laï-ies et sociales et à maintenir la loi de tfense nationale. Les grèves minières Douai, 24. — La situation est normale inn les concessions des mines d'Aniche, de ïscarpelle, de Flines-les-Raches et d'Azin->urt. On compte encore un grand nombre î chômeurs mais ceux-ci ne sont pas des -évistes. Dès maintenant on peut affirmer que l'ap-ïl à la grève qui a été fait par la Fédéra-on des travailleurs du sous-sol n'a eu au-în écho dans le Nord et le Pas-de-Calais. A Lens, le travail est normal ce matin ins les mines de Dourges, Drocourt, Lie-n, Bethune et Lens. Il manque 1.000 ou-âers sur 6.300 dans les mines de Cour-ères.Le travail est également complet dans les tines de Meurcbin, de Carvin, de Ferfay. 3 Maries, de Nœux, de Bruay et d'Ostri-mrt.A Monceau-les-Mines, les mineurs ont dé-dé de continuer la grève dans le plus rand calme ; il en a été de même à Deca iville. Le chômage est général ce matin dans »ut le bassin houiller de l'Aveyron. Toui it calme. A Càrmaux le chômage est complet. L( lime est absolu. ALLEMAGNE tes drames do la mer Brème, 24. — Une compagnie allemand) e 'navigation à vapeur a reçu par télégra hie sans fil la dtéjpêebie suivante du capi line du bateau à vapeur Wildenfels : Li ateau à vapeur Ekliptika\ de Gopenha ue, a sombré pendant une tempête -à 4" egrés de latitude nord et 6 degrés de Ion itude ouest. Un passager, le second ma hiniste, un garçon de salle, 5 matelots e chauffeurs ont été sauvés. Le capitain péri. Les renseignements publiés précédemmen u sujet du bateau à vapeur allemand Wil enfuis sont donc erronés. Il est probabl u'il s'agissait plutôt du bateau à vapeu anois Klcliptika qni a été secouru par l Vilrtp.nfels La compagnie de navigation propriétaire [ du vapeur Ekliptika qui a son siège à Copenhague, a reçu du bateau à vapeur Wildenfels un radiogramme confirmant la catastrophe du vapeur danois Ekliptika. 11 persemnes ont été sauvées. Le capitaine a péri. On ne connaît pas le sort du reste de l'équipage et des passagers. ANGLETERRE A la Chambre des Communes Londres, 24. — Le major Berry demande si des négociations ont été entamées avec i la France pour la restriction du trafic des armes par le port de Djibouti. Sir Edward Grey répond que le gow nement anglais a été à plusieurs - . " f™nSTnnivSc0d9.n- ^ gouvernement d™ aîmes en Afrt du, tra"c de Djibouti. *ue orie»tale par la voie fînn a*J0V-ve <Tu'il a appris que la publica-J;101 ue nouveaux règlements dans la So--uaîîe française est à l'étude. Hopondant ensuite à M. Lynch relativement A. la participation de l'Angleterre à l'Exposition de San Francisco, Sir Edward Grey déclare à nouveau que le gouvernement ne peut pas modifier sa décision antérieure.^ M. Lynch demande alors à Sir Edward Grey s'il reconnaît l'immense importance de la bienveillance des Etats-Unis, par exemple celle qu'ils montrent actuellement dans la question mexicaine. Sir Edward Grey répond : Nous attachons la plus grande importance à la bienveillance des Etats-Unis dans toutes les questions politiques. Nous avons suffisamment montré combien de valeur nous y attachions.Si, réplique M. Lyntfh, Sir Edward Grey attache tant d'importance à la bienveillance des Etats-Unis, pourquoi ne choisit-il pas de meilleurs moyens pour la cultiver. (Cris : Oh ! oh !) Arrivée des travaillistes du Sud-Africain Londres, 24. — Le vapeur Umgeni, sur lequel se trouvent les 9 mineurs travaillistes du Sud-Africain, est arrivé ce matin. à 7 h. 30, à Gravesend. Une délégation du parti travailliste anglais s'est approchée du vapeur dans une embarcation et a souhaité la bienvenue aux exilés sud-africains. Elle a demandé aux mineurs de venir dans leur embarcation, mais ces derniers ont refusé de quitter le vapeur. Ils ont fait publier par l'intermédiaire des chefs du parti du travail à Londres, un a-ppel au peuple de Grande-Bretagne, disant que tout citoyen britannique en Afrique du Sud possède le droit d'être iugé par un tribunal et protestant vivement contre l'usurpation de la part du gouvernement sud-africain du pouvoir judiciaire et l'emploi de forces boers pour terroriser les ^uvriçrs anglais, PORTUGAL Epilogue de la grèvo de3 cheminots Lisbonne, 23. — La dernière grève du ; personnel de la Compagnie des chemins dé ; fer portugais a eu, cette nuit, un épilogue i dont la menace était suspendue depuis plusieurs semaines et qu'on avait crue vaine, j On sait que cette grève, déclarée au mo- j ment même où la compagnie venait d'ac- i corder à soin, personnel de nouveaux avan- ! ta.ges très importants, a complètement . éoh'oué. j Dès son arrivée au pouvoir, M. Bernar-dino Machado avait entamé avec la com- : pagnie des pourparlers à l'effet d'effacer i tout mauvais souvenir de la grève. Ces ! pourparlers étaient encore en cours, lors- j que cette nuit des mains criminelles ont : enlevé les rails sur divers points du reseau , de la compagnie, notamment sur les lignes du Nord et de l'Ouest, et -dans le tunnel j de Xahregas, près de Lisbonne. Ce «dernier attentat a déterminé le dé- : raillement d'un train de marchandises dans le tunnel. Heureusement il n'y a eu aucune victime. Le Sud-Express n'est pas parti ce j matin, et la circulation est interrompue sur les lignes d\i Nord et de l'Ouest. RUSSIE Sources de pétrole en feu 1 Bakou, 2i. — L'incendie des réservoirs j 3e naphte de Tcherny-Gorod continue. ! Dans 18 réservoirs plus de 500.000 pouds ■ ont déjà été détinjits par le feu. Les dommages dépassent un million de roubles. ! AUTRICHE L'attentat contre l'èvëque grec ; Budapesth, 24. — Les journaux formu* [ lent cette supposition que l'attentat con- : tre l'évêque catholique grec provient du : mécontentement provoqué dans les milieux : roumains par la création d'un évèché ca- i tholique grec en Hongrie avec un diocèse | détaché de l'évêché roumain. Bien que cet j attentat ait provoqué une vive agitation, : on estime dans les milieux politiques qu'il [ ne saurait influencer en rien sur l'attitude ; du gouvernement qui persistera dans la ■ voie dans laquelle il s'est engagé. BALKANS La situation dans les Balkans Belgrade, 23. — L'officieuse Samouprava . écrit au sujet de la situation politique dans | les Balkans : j « La Bulgarie, dans sa situation actuelle, prend une attitude de menaces, elle entend recevoir par ses menaces ce qu'elle n'a pu prendre par la force brutale. L'attitude de la Bulgarie et de la Turquie, avec la pointe de leur épée dirigée contre la Serbie, la Grèce le Monténégro et la Roumanie, menace la paix dans les Balkans et cause de la méfiance en. Europe.Les conséquences de cette méfiance commencent déij'à là s'apercevoir. La Serbie, la Grèce, le Monténégro et la Roumanie feront valoir, une fois pour toutes, leurs droits légitimes dans le cas de nouvelles complications venant de la Bulgarie et de la Turquie ; elles chercheront et trouveront toutes les mesures nécessaires afin d'écarter à l'ajvenir toutes les éventualités qu'elles ne désirent pas. Dans cette voie, elles trouveront certainement l'approbation de l'Europe qui veut la paix dans les Balkans. » L'article conclut en conseillant à la Turquie. d'abandonner Cliio et Mytilène, car la Turquie courra là la pire des aventures si elle trouble 1a paix. L^Tnternationalisation des chemins de for orientaux Paris, 24. — On mande de Belgrade au Temps : Le gouvernement serbe accepte la combinaison de l'internationalisation clos chemins de fer orientaux, mais 'à la condition que la convention à ouatre soit appliquée à ces lignes. Il accordera aussi le raccordement avec les chemins de fer de Bos nie et est prêt à envoyer à Vienne ses délégués pour négocier sur cette base. ETATS-UNIS L'aff£irô Êenton chemenr^;"2'.-23' ~ Un nou'™au uuement ue fusiliers marins arrivera bien- n.c 1<:1' Ç® 'Qui portera les forces américaines de débarquement à l'effectif d'un régiment au complet. On relève des indications d'où il res-cicU C\Ue ie gouvernement américain est dé-I J™. ^ pas_permettre une coopération de .u'-pes anglaises, allemandes ou espagnoles si une force expéditionnaire devait être dirigée sur la capitale. Une forte pression a été récemment exercée sur l'amiral Fletcher pour qu'il permît à des fusiliers marins anglais de participer à un envoi de troupes pour la défense des légations, si cette mesure devenait nécessaire.L'amiral Cradock a été informé d'une façon tout à fait formelle que les Etats-Unis ne pourraient pas permettre une coopération de cette nature. Si l'on a envoyé un complément de troupes américaines, c'est pour ne pas donner aux forces européennes de prétexte pour demander à participer aux opérations, en raison de la faiblesse des effectifs américains.Des officiers qui sont allés incognito reconnaître la route, croient que les troupes pourraient atteindre la capitale en trente-six heures. Au cours d'une interview, le général Villa a déclaré que M. Benton a été exécuté pour avoir voulu attenter à sa vie. Il a nié avoir fait exécuter d'autres étrangers. Il a démenti aussi la nouvelle officielle de Juarez selon laquelle M. Bauc'h' aurait été amené à Chihuahua et il a dit ne rien savoir au sujet de ce dernier. Une dépêche d'El Paso annonce que les amis de M. Benton .cherchent sans cesse pour trouver un témoin digne de confiance de l'exécution du citoyen angl/ais. Une autre dépêche de Washington dit crue suivant des nouvelles semi-officielles le Japon et la France ont décidé de débarquer des marins à Mexico pour servir comme gardes de légation. Une dépêche de Washington annonce que l'ambassadeur anglais a demandé deux fois lundi nu département d'Etat, si on avait xles nouvelles des Anglais Lawrence et Curtiss. On a répondu qu'on n'avait absolument rien. Londres, 24.. — Chambre des Communes. — M. Winston Churchill annonce la décision qu'il a (prise de substituer aux grandes manœuvres de cette année, la mobilisation d'essais de la troisième flotte. Il déclare que c'est l'expérience 1a plus nécessaire. Il y aura une considérable économie de dépenseîs. Donc, cette manœuvre et les exercices navals ordinaires auront lieu. L'orateur en parlera encore lorsqu'il déposera le budget de la marine. Le marquis de Tullibardine demande s'il sera nécessaire de sacrifier l'initiative privée aux exigences du Trésor. M. Winston Churchill répond que néanmoins on tiendra compte de cet important objet. M. Bonard Lawe demande si sir Edward Grey a de nouveaux renseignements au sujet de la mort de M. Benton et de la mort supposée des deux autres Anglais au Mexique. Sir Edward Grey répond que non. Nous avons informé hier, télégrapWiquemént, ajoute-t-il, l'ambassadeur britannique à Washington de l'émotion causée par la mort de M. Benton et par la prétendue mort de deux autres Anglais. Nous l'avons chargé d'informer le gouvernement des Etiats- ' Unis que le gouvernement britannique ju- ' geait nécessaire que le consul anglais se rende sur les lieux et qu'il fasse le rapport le plus complet possible au sujet de la mort de Benton et du sort des Anglais , manquants. L'ambassadeur est également chargé de • demander au gouvernement des Etats-Unis d'obtenir du général Villa, par l'inte.rmé- , diaire du consul des Etats-Unis à Juarez, ■ l'assurance que le consul anglais ne sera , pas molesté. ' L'ambassadeur anglais a chargé le con- I sul anglais à Gai veston de se rendre immé. ! diatement & El Paso pour prendre des ; renseignements et il a aussi télégraphié j le texte du communique suivant du gou- , vernement des Etats-Unis. <( Le département d'Etat désjre aviser j l'ambassadeur anglais que le consul amé- ' ricain à Juarez a déjà reçu ipour instruc- ; tions de faire l'enquête la plus rigoureuse sur les circonstances de la mort de M1. Ben- . ton. Le consul désire mettre en œuvre tous ses efforts pour obtenir l'exhumation et /'examen du cadavre de M. Bentop. 11 recevra toutes les déclarations de tous les témoins qu'il pourra trouver. Il devra s'assurer tous les concours médicaux et légaux désirables ; et, en un mot, faire tout son possible pour arriver à savoir la vérité. » (Applaudissements). Gravesend, 24. — Des suffragettes sont arrivées cet après-midi à Gra\esend et se sont approchées en canots de Y Umgeni en agitant des drapeaux et en criant : Votes for Women ! Les déportés sont partis pour Londres. •X* Paris, 24. — On. continue l'allégement du Waldcck-Rousseau, échoué au golfe Juan. Une tentative de renflouement pourra sans doute être faite cet après-midi. "Â" Arcachon, 24. — Un chalutier a été coulé cette nuit au Fcrret étant au mouillage, par un autre chalutier. 4 hommes, qui étaient de quart, ont été noyés. Vr Bordeaux, 24. — Aujourd'hui, près de Libourne, un fou a tué à coups de feu une de ses voisines âgée de 36 ans. Le mari de la victime et une autre personne, accourus pour désarmer le meurtrier, ont été grièvement blessés par lui. La gendarmerie et la population cernent la maison où ie meurtrier s'est enfermé, tirant d'une fenêtre sur la foule. Marseille, 24. — Une violente (bourrasque de pluie et de vent s'est abattue toute la iournée sur la ville et dans la région, occasionnant de nomb reux dégâts, notamment dans la -banlieue, où plusieurs propriétés sont entièrement submergées. Par suite de ce mauvais temps, qui oc-casitunne do nombreux retards dans l'arrivée des paquebots, le travail a été sus pendu sur la plus grande partie des quais, où la manipulation des marchandises est rendue impossible. On ne signale cependant aucun accident grave. Lisbonne, 2i. — Ow ne croit pas que la grève des cheminots, ivotée par le Syndicat, devienne effective. En tous cas, les compagnies déclarent que la circulation des trains est assurée. *• Ivupferdreh, 24. — v'Régence d'e Dussel-dorf). — Ce matin, dar.s une mine, des ouvriers se sont servis, »pour descendre dans un burquin, d'un treuil dont l'usage leur était interdit. Un accident s'est produit. 8 mineurs ont été blessés les uns grièvement, ; les autres légèrement " i iSaïgon, 24. — Leur chaloupe ayant 50m- j bré avant-Mer sur la côte de l'Annam, dans les environs de Thu>, M. Baur, chef du I seryiee forestier et AL Bernard, garde général, se sont noyés avec leur équipage indigène.« i LETTRE D'ITALIE LA QUESTION DE LA LYB.IE A LA CHAM. ; BHE ITALIENNE. — LE CARNAVAL |ET LE DERNIER BAL DE COUR I Correspondance particulière du Jourj-al , de Liège. Rome, 21 février 1914. Depuis plus d'une semaine, le Parlement discute la loi relative aux dépenses faîtes en Lybie. Il y a 40 orateurs inscrits, dont la plus grande partie appartiennent au groupe socialiste. Jusqu'à présent, la moitié à peine ont pris la parole et l'on commence déjà à être lassé par les dithyrambes socialistes contre la guerre, toujours les mêmes et qui ne Changeront rien à la : situation. i M. Giolitti peut être tranquille ; la Cham- \ bre, comme le Sénat, acceptera la carte i à payer qui n'est pas modeste, puisqu'elle se monte à la somme respectable de 1 milliard 297 millions. Il n'est pas donné à tout le monde de pouvoir se payer une colonie à ce prix îà, aussi l'opposition a-t-elle beau jeu de proteste/r contre la facilité avec laquelle les millions s'en sont allés enrichir les fournisseurs de l'Etat. Il y a si longtemps que le ministre des finances, M. Tedesco, présente au pays des bilans magnifiques bouclant en général par une centaine de millions d'excédents actifs, que les fournisseurs de l'armée et de la marine ne se firent i>a.s de scrupules de prélever leurs petits bénéfices sur les livraisons qu'ils faisaient à un Etat si riche. Les dernières discussions à la Chambre ont apporté des documents intéressants à ce'sujet : on cite -le ea'fc dtifi fabricant de boissons désaltérantes, oui gagna un. mil- j lion. Le député Altobelli raconte que le i gouvernement ne voulut nas acheter pour j 350.0C0 francs un navire citerne servant au j transport de l'eau de Naples en Lyibie, mais ; paya 1000 francs par jour de frêt. Or, comme il y a un an que cela dure, on imagine j les 'bénéfices de l'armateur. Un autre na- j vire a coûté à l'Etat trois millions de fret [ pour un service de quelques mois. Une société s'est formée pour fournir des explosifs au gouvernement : au bout d'un an, elle distribuait un dividende de 30 %, après avoir payé tous les frais d'installation. Le gouvernement achète pour 500.000 francs des pompes qui. arrivées en Tripolitaine, sont inutilisables ià cause de .leurs défauts. Un câble télégraphique, payé plus d'un million, eut le même sort. Les orateurs socialistes s'élèvent tous contre la guerre de conquête. Ils n'ont rien dit qui soit très nouveau, aussi est-il plus ; intéressant d'examiner quelle peut être • l'opinion des libéraux constitutionnels. j La campagne de Lybie, cela ressort de j tous les discours,- était une nécessité. Si ; l'Italie n'y était pas allée, d'autres nations ; auraient jeté leur dévolu sur la Tripoli- | taine. Mais la guerre elle-mième a-t-elle été 1 bien dirigée et surtout bien préparée ? Il ; semble que le gouvernement ait agi prèci- ! pitaminent, poussé par l'opinion pudique \ qui, entraînée par un souffle de nationa- f lisme et d'impérialisme, réclamait à grands ; cris l'occupation de Tripoli. La guerre fut déclarée sans qu'on ait eu le temps de la préparer : c'est ainsi que peuvent s'expliquer les lenteurs du premier débarquement, et ensuite l'attente en ville, au lieu de s'avancer résolument au devant . de l'ennemi. L'ordre donné à Rome à l'escadre italienne de laisser passer le «Derna» qui, chargé d'armes et de munitions per- ; mit aux Turcs d'organiser la résistance, ' fut une grave faute. | Le général Marazzi s'éleva vivement con- ■ tre ceux qui, voulant faire une politique ' indigénophile à tout prix, ont permis les massacres de Sciara Sciât. On s'est figuré, j dit-il, que les indigènes ouvriraient tout • grands les bras à l'Italien libérateur ; ce i lut une illusion qui coûta la vie à de nom- i breux bersagliers. Il a réfuté les dires de 1 certains orateurs qui faisaient un parallèle entre la campagne de Lyibie qui coûta un peu plus d'un milliard, et la campa- • gne anglo-boer qui exigea 5 milliards et demi de la part de l'Anc:leterre. Il n'est pas possible de faire une comparaison entre deux guerres complètement différentes à tous les points de vue. Il eut été plus juste de Darler de la campagne marocaine, seulement le résultat 1 était trop peu flatteur pour l'Italie ! ( Comment trouva-t-on les millions dépensés ? 270 millions furent pris sur les reli- ! quats actifs du bilan, 250 furent trouvés , grâce aux Bons du trésor et 7(X> furent . payés grâce à des expédients de trésorerie, , à l'augmentation de la circulation à décou- j vert, ctc. Il paraît difficile de grever les j budgets futurs des sommes- nécessaires à : l'amortissement des dépenses de guerre, d'autant plus que la Lybie pèsera déjà dans les bilans pour plus de 100 millions par an. ; Certains députés proposent un emprunt per- j mettant de mettre de l'ordre dans les li- ; iîances dont. M. Sonnino a fait une criti- ; que très acerbe ; c'est probablement là cela • qu'il faudra arriver! Somme toute, le ministère Giolitti sem- ; iblc avoir oublié bien souvent dans l'affaire . de Lybie que les véritables intérêts du pays : n'étaient pas toujours ceux préconisés par les nationalistes à outrance, qui, depuis j plus die deux ans, avaient au nom du pa- J triotisme, proscrit toutes les discussions \ toucliant la campagne d'Afrique. -X- i La saison bat son plein : ciel d'un bleu ; radieux, soleil déjà assez chaud, et cha- ; que soir, théâtre, opéra, bal ou concert. J Parmi les réjouissances, du carnaval, les i deux bals de Cour occupent le premier i rang. Us ont été, cette année, particulière- j ment brillants. On se rappelle que, pen- : dant la campagne de Tripolitaine, toutes | les fêtes officielles avaient été supprimées, ! S. M. Victor-Emmanuel III jugeant qu'il j était déplacé de danser au Quirinal pen- 1 . dant que ses soldats veillaient aux tranchées. Mais, actuellement, rien ne s'opposait plus à ce que les fêtes de la Cour reprissent de plus belle : aussi, lundi soir, les salons du Quirinal étaient-ils remplis d'une foule élégante» heureuse d'être invitée au second bal de Cour. Le palais royal avait revêtu une parure de fleurs qui le rajeunissait. Vers 10 1/2 heures, précédés de la fanfare royale, les souverains firent leur en-trée dans le grand salon où le bal devait avoir lieu. S. M. la Reine Hélène portait une toilette de satin saumon brodée d'or et le Roi était en .grand uniforme de général, avec le collier de l'Annonciade. Le duc et la duchesse de Gènes, le duc des Abruzzes et le prince d'Udine suivaient à quelques pas. Aussitôt le bal commença, très animé. Derrière la Reine se trouvaient groupées toutes les dames d'honneur, portant au corsage le nœud de ruban bleu avec les initiales de la Reine en oriliants, à ses côtés, les dames du corps diplomatique, et enfin tous les accrédités. M. Camille Barrère. ambassadeur de France, se trouve à leur tète, en sa qualité de doyen. Il a près de lui le ministre de Suisse, M. Pioda et Naby bey, ambassadeur de Turquie. C'est d*ailleurs un Naby bey transformé ; le sympathique ambassadeur de Turquie avait échangé la traditionnelle stambouline contre un simple frac et avait abandonné le fez. Pour la première fois également on ne voyait plus la robe rutilante, le béret de mandarin, la plume de paon et les boutons de cristal de S. E. On Tson Lien, ambassadeur de Chine. Il avait coupé sa tresse et endossé, lui aussi, le frac si ennuyeux et si banal. ! Décidément le progrès est anti-esthétique dans tous les domaines ! Je vous ferai grâce des noms des personnalités qui remplissaient les nombreux salons du palais royal. Tout Rome y était. Il y avait des toilettes ravissantes, des décolletés charmants et des uniformes resplendissant de décorations. Au premier bal de Cour, S. M. la Reine Hélène, là qui les pêcheurs de corail de Torre del Greco, avaient narré leur situation difficile depuis que ie corail était passé de mode, arriva portant une parure ou ie& coraux étaient nombreux. Naturellement, le joli geste de la souveraine eut des imitatrices et l'on vit, dans les dernières fêtes mondaines, le corail reprendre un certain rang. Lund!i soir, Sa Majesté portait un splendide diadème de brillants et un magnifique collier de perles et de diamants. Le général Essad Pacha, le vaillant défenseur de Scutari. était au nombre des invités. Après avoir salué le Roi, le chef de la délégation albanaise présenta ses hommages à la Reine. Quand il lui eut baisé J la main., la Reine Hélène lui dit : « Je suis j heureuse, général, de féliciter l'héroïque dé- i fenseur de Scutari. » Essad Pacha s'incli- ! na et répondit à l'auguste fille de son ad- i versaire d'il y a un an : « Nous avons sim- ' plement fait de notre mieux, Madame, pour i n'être pas des adversaires trop indignes du . glorieux père de Votre Mai esté et de ses valeureux soldats. » Vous voyez qu'on ne manque pas d'es- i prit en Albanie i! Vers lil 1/2 heures, les danses fureni sus j pendues et la souveraine tint cercle. C'est ! une coutume charmante : la Reine fait ie ; tour du grand salon, précédée du préfet du • palais, dans son uniforme étincelant d'or, ; et suivie, à quelques pas, de trois dames : d'honneur. Elle s'arrête et s'entretient avec j chacune des dames de la société ; elle les j connaît, du reste, car pour assister au bal ; de Cour, il faut avoir été présenté person- ; nellement â la souveraine en audience pri- , vée. La Reine a un mot aimable pour cha- i cune de ses invitées. Enfin, la musique reprend et l'on danse i le quadrille. Vers minuit et demi, les sou- ; verains se retirent et la foule envahit la longue enfilade de salons où des buffets ! copieux sont dressés. C'est un moment amu- 1 sant : vous pouvez parcourir une ving- ; taine de salons, partout vous verrez de3 convives, l'assiette à la main, faisant largement honneur au menu si varié du 'buf- , fet royal. Rien qu'en songeant à certains faisans tués dans les propriétés du château de San Rossore, je me sens prêt à commettre à nouveau le péché de gourmandise ! Mais, l'orchestre entraînant attire bientôt les danseurs et. j-usqulà près de trois heures, l'on valsa délicieusement. Puis c'est dans la grande cour du Palais les automobiles s'en allant une à une. emportant dans la nuit les invités et les salles se vident, tandis que les cuirassés de la garde du Roi. ces géants à la tenue superbe, présentent les armes, immobiles, aux portes des salons. Robert VAUCHER. Les Oublions sociales vues oar un ârîgréniour IV Il nous reste à analyser les- trois derniers chapitres du livre de M. Henry (1). Ils comptent au nombre des plus intéressants de cet ouvrage, dont nos lecteurs ont pu aJpprécîer l'esprit aussi libéral qu'humanitaire et la documentation basée sur une expérience personnelle de plusieurs années. Nous les passerons successivement on revue. L'économat patronal C'est sans aucune idée préconçue que M. Henry a abordé l'étude de ce problème si discuté par les ouvriers et leurs mandataires, et cette étude est une admirable leçon de choses, en ynême temps qu'une lumineuse démonstration de ce que peuvent les soins, l'étude du détail, la volonté de bien faire pour faire vivre et prospérer une institution qui semblait con damnée. Le chapitre débute par un exposé des griefs socialistes contre les économats : concurrence injuste (?) au commerce local, assujettissement de l'ouvrier, revente à vil prix de marchandises prises à crédit pour se procurer de l'argent, puis comme conclusion, appel aux pouvoirs publics (Peuple du 10 mai 1910) en faveur d'une loi supprimant les économats patronaux. Interdire... supprimer... détruire... n'est-ce pas Yidlima ratio des politiciens? M. Henry, disposant au charbonnage du Hasard d'un petit magasin alimentaire, dont le chiffre d'affaires, autrefois important, était tombé à cinquante mille francs par an, avait, au début, une impression peu favorable au maintien de cet organisme vieillot, source d'ennuis, qui paraissait avoir fait son temps devant le développement du mouvement coopératif. Mais avant d'en décréter la suppression, (1) Le Socialisme et VArl de commander dans VIndustne, H. Vaillant-Carmanne, éditeur. il voulut procéder à une enquête expérimentale. Un point le frappa immédiatement : c'est le fléau que constituent pour nombre d'ouvriers les saisies de salaires faites par ies fournisseurs, commerçants ou coopératives socialistes, et qui sont une source de paperasserie et d'embarras pour le charbonnage : l'un de ces ^ai/heureux ouvriers, pour une dette contestée de 31.jo francs, avait vu cette dette majorée de 117.93 fr. pour frais de justice. Soustraire les ouvriers à ce fléau fut la raison première du maintien du magasin, et tel fut le succès qu'en 1912, sur 1750 ouvriers, il n'y avait plus dans le personnel du Hasard que 30 ouvriers saisis pour une dette totale de 5.170.87 fr. dont 841.38 francs pour frais de justice. La poursuite de l'enquête révéla les défauts du magasin : manque de prévoyance du personnel vendeur, assortiment défectueux et incomplet des marchandises; il suffit d'inculquer au personnel des idées de politesse et d'attention au goût des clients pour voir affluer ceux-ci attirés par le bon marché et mus par un désir de liberté que ne respectent pas les coopératives socialistes. Un soin particulier fut apporté! au choix et au contrôle des marchandises et en cinq ans le petit magasin vit. passer son chiffre de vente de 50.000 I à 750.000 francs. La retenue sur les salaires fut, petit à ! petit, presque complètement supprimée et remplacée par le payement au comptant: aujourd'hui, ce mode de paiement est adopté par 90 p. cent des clients du magasin : des raisons particulières, telles par exemple que le caractère d'un mari joueur ou buveur justifient les 10 p. cent d'excep--tions, dont le nombre est appelé >à décroître encore pour disparaître complètement. La liberté y suffira, mais une interdiction légale aurait pour effet de ressusciter les abus de la saisie pour les ménages mal conduits. L'ouvrier est, et doit être, absolument libre quant au choix de son fournisseur: s'il vient à l'économat, c'est qu'il a reconnu que celui-ci vend à très bon marché (au prix du gros) des denrées irréprochables, avec une politesse poussée à l'extrême, dans des locaux d'une propreté irréprochable : des vues et des cliagram-mes établissent ces points avec la dernière évidence. Quant à la question essentielle de la m berté de l'ouvrier, 1a. grève de 191*3 permit une constatation qu'on ne saurait trop recommander à l'attention des politiciens de toifs les partis. Nous passons sur ce point la plume à M. iHenry qui raconte sa surprise en ces termes mesurés et d'autant plus éloquents : « Une constatation expérimentale bien curieuse a pu être faite pendant la grève générale politique du 14 avril 1913, pour le Suffrage Universel. » ,Des ouvriers avaient cru devoir abandonner le travail ou s'étaient vus obligés de le faire. Conformément au principe admis par le magasin de se conduire comme une. entreprise commerciale indépendante de la mine, il continua là approvisionner ses clients. » Ceux qui chômaient furent priés, toutefois, de limiter leurs achats aux éléments strictement nécessaires à leur subsistance, ceci pour éviter un découvert trop important, ce qu'ils comprirent tous. » D'autres ouvriers (exactement 52 % de la population totale) ne participaient pas à la grève. Un certain nombre s'approvisionnaient normalement de nains à une Coopérative politique ; plusieurs vinrent nous déclarer que les porteurs de pain avaient refusé de livrer leur marchandise aux familles des ouvriers qui travaillaient ! Pour satisfaire à leur demande nous dûmes, en utilisant une petite 'boulangerie existante, faire faire immédiatement du pain et en organiser le transport. » F.t nous nous trouvâmes, un peu surpris, en présence de ce phénomène au moins inattendu : Une société « capitaliste » accordant la subsistance à des ouvriers en grève, tandis qu'une coopérative politique la refusait à des hommes qui travaillaient. » Ceci donne une idée assez nètte des déplorables conséquences et du degré d'acuité des haines politiques modernes. » Nous fîmes, attristés cette constatation paradoxale : « Il est des gens qui doivent chômer pour avoir du pain ! » Et ce sont les dirigeants de ces coopératives politiques qui refusent du pain aux ouvriers non grévistes, qui osent parler de tyrannie électorale. Terminons par ces renseignements sur le développement d'es boulangeries politiques. Il existe en Belgique, à notre connaissance, 77 boulangeries socialistes fabriquant, par jour, environ 3(X).C00 kilos de pain, toutes coopératives. Quarante-cinq boulangeries catholiques, presque toutes sous la forme anonyme, mais à but social, fabriquent ensemble 200.000 kilos de pain par 2i heures. Quelques boulangeries libérales, dont une seule importante, sont en exploitation et enfin, à Ga.nd, une société neutre s'occupe d'oeuvres sociales ; sa boulangerie fàibrique 25.000 kilos de pain par jour. Ajoutons que le charbonnage du Hasard, instifuit par l'expérience, a entrepris la construction d'une grande boulangerie mécanique, capable de fournir une bonne partie de la population de^ plateaux de Herve de pain de bonne aualité 4 bon marché. Ces efforts pour améliorer l'alimentation populaire au double point de vue de la qualité et du bon marché, ont valu à !M. Henry les attaques les plus venimeuses du Peuple qui n'a rien trouvé de mieux que de chercher à le ridiculiser dans un article intitulé <t Un drôle d'ingénieur » et portant la signature du député Dejardin. Voilà comment les mandataires du P. O. traitent les patrons qui s'intéressent, de façon aussi ingénieuse, aussi humaine, au sort des ouvriers qu'ils emploient. Los salaires et le colit de la vie Ce chapitre, appuyé d'un grand nombre de diagrammes, soumet à une discussion scientifique cette fameuse loi d'airain des salaires, formulée par Lasalle et répétée par les socialistes modernes, jusques et y compris M. Vandervelde, qui la formule ainsi : (( Dans les conditions actuelles, et sous » le régime de la loi de l'offre et de la de-» mande de travail, le salaire moyen tend » toujours à être réduit au minimum qui, » dans un état social déterminé, est con-» sidéré, par les travailleurs comme in-» dispensable pour vivre et se repro-» duire. » Et Kautsky va encore plus loin en prétendant qu'en régime capitaliste, « les tra-» vailleurs peuvent acheter des quantités 1 » de moins en moins grandes de ce qu'ils » ent produit eux-mêmes. » Des socialistes scientifiques ont, paraît-il, reconnu la fausseté de cette loi d'airain, exploitée par les socialistes politiciens mais elle n'en reste pas moins un article de foi pour les masses, et le grand cheval de bataille de ceux qui exploitent leur ignorance. Fidèle à la méthode expérimentale, M. Henry a commencé par rechercher, en se basant sur des moyennes, le coût de la vie d'une famille type de 8 personnes, dont 2.5 en état de travailler. Il donne le détail des denrées ayant servi à son alimentation, et qui, aux prix de l'économat, représentent pour 1912 une 'dépense annuelle de 1.328 fr. 36. Le revenu net total de la famille a été de 2,522 fr. 95, soit environ 1.000 fr. par ouvrier-an, ce qui est inférieur à la moyenne de la région. Ensuite l'auteur a recherché les variations de prix des denrées relevées au tableau depuis 1880, c'est à dire pendant 33 ans, après avoir constaté la concordance remarquable des prix avec ceux des évaluations officielles des douanes belges. Puis il a tracé le diagramme du coût de la vie de la famille ouvrière type de 8" personnes pendant ces 33 ans et y a superposé la courbe du revenu de cette même famille, en se basant sur les variations de salaire relevées chaque année avec une grande exactitude par l'administration des mines pour la Belgkpe entière. Un coup d'œil jeté sur les deux courbes montre que le coût de la vie a peu varié : partant de 1.200 fr. environ en 1880 il est, avec des oscillations d'une faible amplitude, descendu à un minimum de 1000 fr. environ en 1891, pour se relever graduellement jusque un maximum de 1343 fr. en 1911 et redescendre1 à 1328 fr. en 1912. La courbe des salaires avec des oscillations plus fortes qui 0£t, depuis 1880 fait alterner 4 maxima avec autant de mini-ma, monte d'une façon continue, et beaucoup plus rapidement que la courbe du coût de l'alimentation. Cela est vr.ai non seulement de l'allure générale de la courbe, mais de la progression continue? des maxima aussi bien que des minima. Le maximum de 1886 n'est que de 2.65 fr, par journée d'ouvrier mineur, celui de 1893 atteint 2.96 fr., celui de 1904 monte à 3.84 fr. et celui de 1909 à 4.23 fr. tandis que les maxima de 1883, de 1890, de Î900, de 1908, de 1913 suivent la progression de 3.35 fr., 3.72 fr., 4.71 fr., 4.9i fr. pour dépasser 5.00 fr. en 1913 dont le chiffre exact n'est pas encore connu. L'écart entre la courbe du revenu et celle du coût de l'alimentation de la famille type a une allure largement croissante depuis 1886. En cette année terrible, l'écart- tombait à moins de 300 fr., il atteint 450 fr. pour la crise suivante (1893), dépasse 800 fr.. lors de la crise de 1904 et 900 fr. lors de celle de 1909. Il atteint 12 et 1300 fr. lors des maxima de 1900, de 1908 et de 1913. Voici les conclusions réconfortantes que M. Henry tire de l'étude de ses diagrammes : (( En examinant les lois que ces lignes traduisent, on constatera que l'écart minimum entre le coût de la nourriture et le revenu annuel se rencontre en 1*886, époque des grèves et des émeutes que l'on n'a pas oubliées Depuis lors, la somme disponible pour des dépenses autres que l'alimentation n'a. cessé de croître. Rien, absolument rien, ne permet de supposer que, dans le nouveau quart de siècle où nous entrons, cet heureux phénomène ne se continue pas. Ainsi, pour un nombre toujours grandissant d'individus, le coût de la subsistance, qui était « tout >» en 1886, diminuera continuellement d'importance relative. Cet incontestable progrès est dû au seul développement de la science appliquée à l'industrie, science qui fait produire plus de biens avec moins de travail humain et qui permet de transporter ces biens autour du globe, par des moyens toujours grandissants. L'indiscutable amélioration que traduisent nos counbes expérimentales est réconfortante ; elle permet d'espérer mieux, beaucoup mieux encore, dans un avenir peu éloigné. Quant au coût des effets el'habillement, il n'est pas possible de traduire ses variations d'une manière aussi générale que celle des objets d'alimentation. La dépense varie, en effet, d'étrange façon, suivant les familles, leurs goûts et leurs coutumes, et les comparaisons deviennent impossibles. On peut, toutefois, signaler que, toutes choses égales, les prix des vêtements, des tissus, des souliers, ont diminué au cours de la période que nous avons étudiée. Dans ces conditions, comment constater l'existence de la loi d'airain des salaires, de ce dogme démoralisant qui avertit l'industriel, l'ingénieur, l'homme d'initiative que ses efforts seront stériles, hormis en régime collectiviste ! Karl Marx et son école nous enseignent que, dans l'état actuel de la société, nos travaux n'aboutissent qu'à augmenter un prolétariat dont, la « misère, l'oppression, l'esclavage, la dégradation et l'exploitation ne cessent de croître » ! Les constatations que nous avons pu faire nous montrent, que, dans le cas étudié, la situation ouvrière s'améliore ; nous progressons, la loi d'airain des salaires n'est pas vraie ! » (La fin prochainement.) le Désarroi des chemins ds fer Qui donc a osé dire que la situation critique due, prétendument auix- gelées de janvier, avait pris fin, tout au moins en ce qui concerne les marchandises? Ilabemus coiiflterdem reurn! Les conditions réglementaires du transport des marchandises, d'après le tarif 3 et les tarifs spéciaux de petite vitesse renferment les clauses suivantes : Article 16. — Les marchandises sont rendues à la station de destination dans vn délai de quatre jours prenant cours à partir de la première heure du jour suivant celui de l'acceptation, pour autant que Vapplication dfs tarifs spéciaux ne soil ira;; subordonnée à une prolongation de délai. Article 2i). — En cas de retard, l'indemnité est limitée au quinzième du prix de transport par jour de retard, avec minimum de 50 centimes et sans que le chiffre de l'indemnité puisse dépasser le montant du prit de- transport, ni que l'ayant droit ait à fourni*• la preuve du dommage. Certains clients des chemins de fer de l'Etat ayant usé de la liberté grande de réclamer les dégrèvements prévus par ■<-règlement, le gouvernement a pris un arrêté ministériel daté du 22 courant, qui est bien, par l'absence de .frelée et d'intempérie, la confession de l'impuissance la plus irréductible. Voici le texte de cet arrêté publié au Moniteur : Par suite de difficultés d'exploitation momentanées et par dérogation à l'article 16

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1832 bis 1940.

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