Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1918, 21 Dezember. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/dr2p55fd7d/
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Samedi 21 Décembre 1918 UN NUMERO QUINZE CENTIMES ABONNEMENTS Tfous prions nos anciens abonnés de nous îairê connaître leur changement d'adresse et de nouâ signaler de suit* le3 irrégularités qui peuvent se produire dans la service.Nos anciens abonnés seront crédités du montant de la somme qui leur retient pci'r les mois non servis en 1914 et débités des numéros servis depuis le &S "novembre jusqu'au 1er janvier 1919, date à partir de laquelle de nouveaux abonnements prendront cours au prix de fr. 8.00 par trimestre. Nous recevons dès maintenant de nott-mcaux abonnements aux même» conditions, JOURNAL DE LIÉGE mmiJi MlïTïïilF ÏTîTFRURR FTfMHFRfUIl!; — F01YDEK FA «7fo REDACTION .«/"H ' la wt/iW . (îfl iiftii nt^o ctn PUBLICITE Annonces la lign®, fr. 0.80 Réclames >♦ fr. l.OU Avis mortuaire® » fr. 1.14 Avis d« sociétés » fr. JJ.Ui Emissions, bjtam, rapporta, » fr. 4.00 Faits divers fin »> fr. 4.00 Faits divers torpij »> fr. O.UO Réparation* judiciaires » f*- &V9 {Tarif provisoire) UN DISCOURS ATTENDU Le discours de M. le Ministre des Allai ticonomiques était attendu avec impati ce. Dans le chaos où ils se débattent co moment, industriels et commerçants 1 besoin de paroles q.ui les rassurent et orientent. Il est nécessaire d avoir à la t Go ce département un homme d ordre, méthode et de résolution. Nous n av< point besoin de théoriciens, ni d éconon tes eu chamhre. 11 nous faut un hom (l'aûtion qui reste en contact direct avec intéressés, n'oubliant jamais qu il a mains toutes les destinées du pays. M. .laspar paraît ôtre cet homme, «pr&s ce qu'il a fait et ce qu'il promel faire, il semblo que nous puisions lui corder un large crédit. C'est, encore en n groupant tous autour du gouvernement. Observant les règles d'une saine djscipl librement acceptée, quo nous aboutirons plus rapide et au plus fécond résultat. La constitution du comité d'achat commun, qui groune les commandes fa à l'étranger et répartit équitablement, fournitures aura sans doute pour effet t nerver pendant un certain temp9 le fo tionnement de la libre concurrence et linitiativo privée, auxquelles les Bel tiennent par dessus tout. Ce n'est là qu'i situation" transitoire. Le bon régime de bérté sera bleuet rétabli. L'éparpiUGffî aes efforts eut d'ailleurs - tl€îâsto. l'heure où môme h l'étrnngW, 'les prodi de première nécessité strnt plutôt rai une liberté absolus* eut facilité les r dôp>6rablçs trafics. Les traficants, acca re\irs et spéculateurs se fussent rein traîtres du marché et auraient* tenu la 6 gée haute aux industriels. Le ministre sagement agi en substituant à ce régi ii'anarr?hie celui de la liberté organisée oNéissait au désir de ceux qui softt app( à reconstituer notre outillage, tant en gleterro qu'en Amériquo> et qui entendai traiter avec un seul groupement des ind triels et des commerçants belges. On a peut-être regretté que le dépa: meftt des affaires économiques no fût mieux documenté sur les besoins de ne 'industrie. Ne perdons pas de vue que fonctionnaires n'avaient plus aucun c tact avec le pays. La situation de l'ind {trie étrangère n'était nullement compara à la nôtre. Nos usines ont surtout été lées et ravagées (avant l'évacuation, rage de destruction des vandales allema: ti. dépassé toutes les prévisions. Le mil tre a fait, ce qu'il a pu pour rétablir contact. Il s'est entouré de comités corn tatifs composés de commerçants et d'ind a trfcta. Leurs avis compétents lnspireron toute sa règle de conduite, i M. Jaspar entend limiter lô frïile de 1 Eta t à une organisation contrôle, -e Comit s d'achat agit aitlv ïcfe indications des intéres e sés. Il leur assure le crédit do l'Etat, I e seul qui soit valable à l'étrançeï. Dos 1 s cences d'importation a *?'(»îportatian seror >- accordées aux industriels et commerçant e sous bénéfice {\b contrôle. Il ne s'agit pn s pour l'Etat d'acheter lui-même; il s'o^i I ***«»foft^r^ler les entrées et les sorties. Si la réglementation est ainsi appliqué t et si elle ne dure que le temps strictemer ô nécessaire, elle soulèvera pas trop d •- difficulté#, ^ ht Tftlnistre a fait non sans énergie un n déclaration rassurante ; ** « L'Etat, a-t-il dit, est un mauvais indu: II triel et un mauvais commerçant. La re: tauration du pays doit être, l'oeuvre des ir n dustricîs et des commerçants àVec le coi 8 cours et àoUâ le cohtrÊle de l'Etat. » s Ce sont de sages paroles que les actc '• consacreront sans doute. L'appel à l'union a été entendu. Les li e dustriels et les commerçants sont prêts 3 travailler au rétablisnement de la prospAr 8 té économique du .pars. Puissent-ils ne pn Rencontrer dans cette période critique d'e forts et de tâtonnements, trop de difficulté ^ Însbir6?s par des considération^ étrangère s aux visées patriotiques de tous. '» M. Jaspar, qui a visité les usines à 3 Charleroi et de Gand, s'est rendu compt l" de l'étendue du désastre auquel il s'og 3 de porter remède. Le pays de Llégo n'a p? été épargné. La dévastation n'y a pas é! moins profonde. C>st au milieu de ces ru ,, nés rrn'oîi se nénètre bien de la nécossil s Pressante d'agir. t. Tout cet outillage, toutes ces machine ,t qui ont été enlevés nar loi Allemands ot pris le chemin rhi Rhin. Il n'est pas ma aisé d'en suivre la trace. Beaucoup d'indu: j_ Valant délà où se trouve leur mat 3 riel. Pourquoi le gouTerncment ne les aut< e risemit-il pas h aller les rechercher? Ce: s leur bien, anrès tout ! Cett<» demande e; i- peut-être dp la compétence de la Comml: »- sion d'armistice. Elle doit être vigoureus< e ment appuyé?. Ou'on oblige leç pillards l- ramener â pied d'oeuvre tout en nu'ils nov a r.nf volé. usines nourront so p s mettre Immédiatement au travail, en a. t^dn.nt rm* l'arri-vanje des machine?- rt m.' e tièr^s nremières d'es pays alliés lui pe] 1- mettent une complète restauration. L'ENTREE DES ALLEMAND! EN BELGIQUE Lo chemin du crime Un livre ivécu, un document d'histoire un réquisitoire terrible, tel est l'ouvrag que Gustave Somvillo nous a dionne sou ia titre de « Vers Liège ». D'un style préeis, abondamment docu menté, il noua décrit les scènes de carna® et do pillage qui ont marqué l'entrée de troupes allemandes en Belgique. Pour l'écrire, l'auteur a suivi pas a pa « le chemin du crime », relevant pour ains dira sur les pas die l'envahisseur les tra ce?, encore sanglantes de son passade. Cm livre, édité à Paris, a produit une sen Sation énorme). Il n'a pas peu contribu 4 compléter 1e portrait douloureux de 1; Belgique martyre que tant d'autres récit avalent esquissé. Nous avons vécu au milieu de ces scène tragiques ; nous en avons partagé l'iior reur et l'épouvante ; mais jamais nous n-nous en sommes rendu compte exactement Ce livre, qui a lia précision et l'éloquent Û'un fait, nous replonge pour qiuelerue: Instants dans l'atroce et brutale réalité. A l'heure eni la glorieuse victoire nou a dédommagés des souffrances endurées nous lirons ces souvenirs avec un passion fiant intérêt. A l'heure où les Alliés tiem nent l'Allemagne soais leur botte, juste re tour des choses d'ici-bas, l'évocation d< ces pages sanglantes nous mettra en gard< contre l'oubli trop facile et l'indulgenci trop rapide. Gustave Somville n'a pas eu la loie d as Blster A cette heure réparatrice ; passé er Franco en 1915, il vient d'y succomber. I laisse quelepie chose epil lui survivra, et livre sincère et vécu, tableau de pitié et d< deuil qui contribuera à faire aimer notre pauvre pays et à faire haïr l'auteur de l'attentat de 1911. Noua donnons cî-dessous 1e récit du sor Su# subit un do ces villages, sort qui fu-'ailleurs celui de bien d'autres localités r La trag;ôdto do l-lncd Llnc^ est également un hameau de Sprintent, mais, tandis quo Chanxhe se mire don* rOimhe, Llncê s'étage sur la hauteui regardant, au sud, les sites riants do lo prune Ardenno, et, à l'ouest, les vastes horizons du Condre>z. C'est dans ce paisible tfillage, juché à deux kilomètres de la vallée, (jue s'est déroulé, dès le début, un des dru mes les plus effroyables de la ruée des Teutons sur le sol belge. Violemment repousséa par les forts d'Em-bourg et de Boiucelles, les Allemands reviennent en désordre et s'arrêtent, menaçants, parmi la population. Le petit \dl-îagi est submergé de troupes le soir du mercredi 5 août. Bientôt, la confusion est telle qu'il osrt difficile de retracer la suite des événements. D'abord, 11 parait bien que les officiers allemands étaient presque aussi menaicés par leurs troupes enie les habitants. Là. comme à Chanxhe, la méfiance, la frayeur même que les soldats inspiraient à leurs chefs fut très remarquée. Quelques officiers soupaient chez M. Nan-idrin, marchand de chevaux très honorablement connu dans presque toute la Wallonie. Au cours de la soirée, un des convives, appartenant à la famille de Bulow, dit-on, s'otant écarté dans Je jardin, fut grièvement blessé. Aussitôt, on se saisit de Nandrin fils, qui n'avait pas quitté la s allé à manger. Un méde in militaire, dont on observa, à Louveignô comme & Llncé, la physionomie perfide et cruelle, était resté assis À ses côtés, mais il refusa d'attester que M. Nandrin fils ne s'était pas même levé de table et ne pouvait donc être ejou-pable.Nandrin père et fils t'adiurenf, en Vain dè parler. Ils sont arrêtés et condamnés sur-le-champ à être fusilléè. Le feu eèt mis à leur habitation. Mlle Alice Nandrin, réfugiée dans la cave, est délivrée par le soupirail. Toutefois, les officiers allemands ne se trompaient pas sur l'origine du meurtre : le lendemain, ils défendirent à. un médecin. de faire l'autopsie de leur camarade. Le même médecin ayant ou à soigner un soldat blessé, l'on dut reconnaître que celui-ci avait reçu un coup de baïonnette. En même temps qu'éclate l'affaire Nandrin. il se produit un fait infâme et heureu-eoment unique dans l'histoire do l'invasion. Trois individus dénoncent le curé, affirmant que, dans son sermon, le dimanche précédent, il a engagé ses paroissiens à tirer sur les Allemands. L'accusation est énergiquement démentie par tout le monda. Les accusateurs sont plus que suspects : l'un, notamment, est un alcoolique invétéré, un autre est un gamin mal famé ; tous trois sont d'origine étrangère au village ; aucun d'eux, d'ailleurs, ne met le pied fti l'église ; ils n'ont pu entendre le sormon: N'importe, on se mat à la recherche 45u curé Ajui, & teette nouvelle, se présente spontanément et cemfond ses accusateurs. Néanmoins, on le frappe ,à: coups de poing, de pied, de crosse do lusil ; on lui crajehe au visage. Entre temps ça et là, des malsons flambaient ; les habitants surpris dans la fuite étaient arrêtés, frappés, lapidés. Une jeune fille a la mâchoire fracjLSsée d'un coup de <e.i ; la joue en lambeaux, elle se sauve dans la campagne. Toute cptte nuit fut lugubre. Un châtelain, M. Pirmez, (Habitant hors de l'agglomération, préparait avec son fils Ta-voine destinée aux chevaux des Allemands, dont on lui avait annoncé l'approche. Vers une heure .soudain, deux cavaliers franchissent la grille restée ouverte et s'élancent dans la cour ; ils abattent à coups de feu M. Pirmez et son fils, puis Ils dlspairafsseni au galop dans les ténèbres. L'affaire fut si prompte que, tout d'abord, les domestlenues, également levés, ne virent pas que leurs maîtres n'étaient plus. Mme Pirmez et sa fille reposaient ; elles ne connurent l'horrible événement qu'aux premières heures du Jour. A 1 heure et diemle du matin, & l'extrémité opposée de Llncé, une troupe, se sauvant des alentours du fort d'Embourg par la. route de Beaufays A Hornay, s'engage dans le chemin qui, ele là, conduit à Lincê. A droite et à gauche ele ce chemin étaient nept malsons, dont cinq n'existent plus aujourd'hui qu'à l'état de ruine. L'une était occupée par M. Bindals-Simon, négociant en céréales. Les Allemands heurtent violemment à la porte et tirent des coups de feu. M. Bindels se lève, ainsi que son beau-frère, M. le -chanoine Simon, directeur du collège Marie-Thénèse k ILerve, alors en • cances chez sa sœur, Mile Simon, voisine immédiate de M. Bindels. Les Allemands constatent qiue de magasin est rempli de marchandises ; ils chargent 2,000 kilos d'avoine et emmènent avec eux vers le village les deux hommes, sans leuir permettre de so chausser. Los malheureux sont obligés do courir h côté des chevaux atrivant à Lincé, la troupe conduit M. le chanoine Simon au presbytère et à l'église ; on lui ordonne d'appeler le curé, que l'on ne trouvait pas. (Il s'employait ailleurs à sauver ses paroissiens.) Puis, revenu au presbytère, on introdiuit le captif dans un petit parloir où il est gairdé par deux soldats baïonnette au canon. Mais un troisième survient et veut vérifier si personne n'est caché aotis la table. M. le chanoine Simon se met do côté, tandis que le nouveau venu «soulève le tapis. An même moment, un des soldats qui se trouvent en foule dans la cour tire à travers la fenêtre un ce>up de fusil destiné au prêtre. Le soldat qui venait de prendre sa place est atteint et tombe foudroyé. Ce fut a.lors un redoublementdefureur.il n'est pas d'avanies que ne souffrit M. Si- ■ mon ; on le traita d'une façon aussi ignominieuse qiuc cruelle. . Jusqu'au màtîn se passent, de toutes , parts, dos scènes inénarrables. Deux traits : suffiront pour donner une idée <le la rio-, l?nr« des bârh'àres TTrté fillette /\a 19 ^nr. ést ftisiiiéê au moment où elle se sauve ai de ses parents ; elle tombe frappée d plusieurs balles aux jambes, d'une bail dans le corps et d'une à la tête. Un viei laid - décrépit et paralysé est traîné hoi de sa maison ; on le pousse élans une cai: . se et on le fusille, malgré les véhéments protestations du curé. Celui-ci s'écriai . que c'est là une infamie, oh le terrasse, o lui remplit la bouche eïe boue, on le boun L" de . coups èt enfin on le lie, après l'avei 5" bâillonné. Après maintes péripéties, les habdtanl airêtés sont conduits au champ d'exécutioi lt Seize ou dix-sept sont tués en cet endroi ,s M. lo chanoine Simon demandant à pot vo'r les confesser, on l'y conduit, ma: !t c'ost pour le placer a un" bout de la rai géo des condamnés. Tous étaient à genou: e tournés vers la route ; un soldat, derrièi !t chacun, braquait son fusil, prêt à tirer a e signal .En ce moment, un cavalier accou: et délivre le prêtre en disant : « Pas mail e tenant, celui-là ! » M. le chanoine Simo donne l'absolution aux malheureux, à q* s- les bourreaux refusent la grâce suprên î- de se confesser, mais ejui récitent l'acte <: î- contrition. i- Puis a lieu l'exécution : ils tombent toi en avant, la face contre terre. Plusieurs r ?s sont pas morts : les corps se débatten Deux des suppliciés, dont M Nandrin pèr î- scalpé d'un coup de feu, demandent à mo" à rir : on leur brûle la cervelle à. coups c i- revolver ; on achève les autres en leur a is sénant des coups de crosse, f. Cependant, des soldats étaient fuiiev :s «e ce que l'on n'exécutait pas M. Simon »s <f II a tiré, hurlaient-ils, nous l'avons vu 1 Puis, comme le captif s'était mis à prie e ils le raiUaient en l'injuriant. :e Ainsi périrent ceux que les habitants < it Lincé, inconsolables d'un tel deuil, procl IS ment comme étant la ileur de la pepul ^ tion. Car il semble, vraiment, que le ma heur se soit acharné sur les plus honnêti ,£ et lw plus bienfaisants. Avant l'exécution, ils avaient d'aboi été conduits au -château de M. Pirmez. L< Allemand s, toujours soupçonneux et promp jt à accuser, s'étaient mis dans la tête l'id< J" ridicule qu'on avait volé le drapeau du r s- giment ; et ce fut lo point de départ < nouvelles violences. C'est pour rechercha > le drapeau qu'ils avaient passé par 1. at sommant les condamnés de les éclairer si oettf disparition. Ensuite ils les conduis s- ™nt dans lo champ Henrotte, entre Lin a- et Iîogné. C'était l'endroit choisi. h Plusiou.rs victimes, notamment Delmott :s Lejeune, Flagothier, Delrez, Moureau, Vi J- tor Lebir, Laissent de nombreux oa-phelins t- Les deux fils du fermier Mathieu furei i- atteints tandis qu'ils fuyaient. — M. Pi r- »méz père avait rempli ses devoirs relîgief la veille et avait pleuré ; il était hanté c sombres pressentiments. Le vieux Mathie Dognée. homme vénéré de tous, était m. - ** ; .i1,fut arraché <1« son lit ; sa. maisc fut criblée de balles, oùis incendiée. Gra !_ faux, charcutier, cuisait de la viande poi i- Allemands quand ceux-ci vlnrant : q chercher pour le conduire au supplice 1 :- mirent- le feu à. sa maison ; son petit ga i. çon fut sauvé à travers les flammes p; l- i0 'Curé. Le ieune Alphonse Lebir se leva ,r en sursaut qfuand une balle vint le tuer. Q en fut de môme de Briffoz. chef posoi 5, (Ies télégraphes qui, h demi habillé, alla i- ouvrir et fiît abattu dans le vestibule ; «se i- corps y resta pendant l'incendie et fi L carbonisé. r. Outre les morts, il y eut des blessés, nj e tamment un enfant de 12 ans, qui eut [. crâne éraflé et le bras percé par des ba ;t e9 •. ^ M mort pour échapper aux a ^ sassins. Dans la seconde série de fusillé . au champ Henrotte, un habitant échapp i_ grâce à la même feinte : étourdi par s couP .<le feu' ne l avait pas atteint, se la.issa eiioir et ne bougea eru'après lJ départ des Allemands, i- brigandage à. Lincé se prolongea di a rant de longs jours. Toutes les caves fi rent vidées, les maisons pillées. Le vétn-ranle M. Ninane (74 ans 1) ne fut passé p* les armes que le vendredi. ê a f'wwem?ure ^ ^me d'Andrimont mèi fut littéralement vidée, puis incendié#, i- a régiment « Trafalgar » étant arriv. e nouveau le curé tst traîné devant le officiers. — « Dix de vos paroissiens seror encore fusillés », lui dit le major. Le pr> tre proteste de leur absolue Innoexmce tous. — « Ils ont tiré !... — Non. — Si. -u Je jure qu'il n'en est rien. Ce serait lo fa d un fou, mais ce fait n'existe pas. » a i r»y ava^» dans l'état-major, un baro ele Branckar qiui tournait sans cesse autou do In table. « Ou moins, s'écrla-t-il enfir trois des vôtres seront fusillés : c'est la le b do la guerre. » * La nuit suivante, la population se ra; * sembla à l'église. Le matin, elle se réfugi * dans une dépendance du vieux château d 1 Macar. Les pillards y vinrent : ils brlsi > rent un coffre-fort, puis firent irruptior ® revolvers et sabres au poing, <la.ns le n fuge des malheureux, qui déguerpirent. Le ■ soldats leur tiraient des coups de feu. Mais nous n'en finirions pas. Répétons-!* cette affolante vîo se prolongea plus d " epiinzo jours. ; Quatre mois après, beaucoup de brave ^ gens de Lincé étaient encore sons l'impref ' «i<»n de cette terrifiante exécution et trerr : blaient rien ciiu'à songer aux chevaliers d 1 la « haute culture ». t ^ I LA CDHFEBEBCE SE LA PAI] On nous écrit de Bruxelles, 18 décembre Comme le Journal de Liège l'a annono il y a une dizaine de jours environ, li Belgique sera représentée à la Conférence ele la Paix par M. Paul Hymans, Mmistn des Affaires Etrangères ; M. Vandcrvelde Ministre de la Justice, et M. Van den Heu vel, Ministre d'Etat. C'est en parfait accore avec le ministère natieinal et les parti! qu'ils réclameront de nos alliés la revisioi des traités ele -1839. Ce sera à l'Entente t décider de notre sort. La Belgique, commi en témoigne rattitude de la presse et d( la nation, n'est nullement grisée de ses vie toirefe et son parlement n'a pas répercut* ies échos belliejueux que l'on a entendus t la seconde Ohiambre hollandaise il y a epiel que temps. Elle se rappelle toute l'injus ticc et l'on peut même dire tout i'odieu? aes traités de ï8o9 où deux provinces lu ont été arrachées. Or, quand les puissance; ont ratifié cette convention, c'était dans le mit de rendre la Hollande assez puissante pour qu'elle puisse s'opposer à l'invasior do la Belgique et veiller sur sa neutralité Ce rôle, la Néerlande i'a-t-elle joué er 1014 ? Comme1 des journaux anglais et français l'ont fait observer, c'est tout le contraire qui s'est produit. La Belgiepie. en supportant seule le choc du colosse germanique, a sauvé la Hollande. Les puissances garantes se sont trompées dans leurs calculs. Voudront-elles le reconnaître i D'avance, notre pays, confiant dans ses o aroits, accepte les décisions de la Confé- e rence. Des que celle-ci se sera prononcée si sa sentence n'est pas conforme aux dé- s sirs de la Hollande celle-ci devra bien 8'in- ■- cliner sans tirer un coup de fusil. A quoi » lui servirait-il ? La guerre n'éclatera pas t entre la Belgique et la Hollande ; entre a elles, la Conférence de la Paix Jugera et 0 si elle juge bien elle révisera les traités r de 1W Notre cause est dans les mains de trois s hommes éminents qui sauront la plaider i. avec toute l'ardente éloquence que nous L leur connaissons. i- Déjà la note, désormais fameuse, du mi- s nistêre des Affaires Etrangères à la Presse, i. en réponse aux assertion* hollandaises, a :, démontré <riie le Gouvernement entendait e mettre ses compatriote? au courant des u faits d'aujourd'hui comme des faits d'hier -t et rien ne leur céler do la vérité, i^a Hol- i. lande a eu un geste inaimcal ; nous au- n rions grand tort, par des considérations so- iî condaires, de ne pas tenter de mettre fin e à une situation qui a lésé profondément e nos intérêts. Liège, Anvers et Gand en ont soufTert ia et il est certain quo, si demain, l'enclave * de Vtaestricht disparaissait, si nous avions t. '.?• nve Souche de l'Escaut et le canal de 5> ^ erneuzen, la prospérité de ces trois gran-î- des villeg irait s'accentuant rapideanent. : Autour de l'Armistice p 4 —^an. [0 Les préliminaire» ^ do !a Conférence de la paix t- Londres, 10. (H.). — Le cabinet de guerre 1- sous la présidence de M. Lloyel George. >a s'est occupé des préliminaires de la Conférence de la paix. La séance a duré 2 b. 1/4. d Parmi les assistants on remarquait. M. Bo îs tha, les premiers ministres du Canada ts *TV-rUstralie' Ie secrétaire d'Etat aux Indes! ;e MM. Bannes.. Chamberlain, Curzon, Bonai 6- Law, Milner, Bàlfour, lord Cave, MM Chur [« chill, lorel Reading, Sir Eric Geeldês el >r l'amiral Wemyes, qui représentèrent l'Ami i, ra.uté à la Conférence de l'armistice, onl ir assisté à une partie des délibérations. ré co© camions a livrer par !o3 AiiGrnancsa s, La part do chaque armée dans le total c- des camions automobiles que les Allemands doivent livrer aux alliés, en vertu des con-ît ditions u armistice, est proportionnelle au r- nombre des divisions en ligne. Pour l'ar- x mée belge, cotte part' est de 800. La livrai-le son de ces camions a commencé, mais c-lk u subit des retards importants. A l'heure ac- i- tuelle, l'autorité militaire ne dispose que n des véhicules strictement nécessaires aux f- besoins de l'armée. ir •e —— 1 ÉTRANGER II i.r n FRANCE lt POUR LES RAPATRIES FRANÇAIS J- „£?r}s- ls- .— M- î'^vre, sous-secrétaire !e , au ministère de l'Intérieur, et M. j_ imbert, chef de service à l'inspection gé- 3_ nerale, quitteront Paris aujourd'hui se ren- 3f dant en Belgique et en Hollande pour étu- a Jl.ier l^s mesures à prendre en vue d'amé- e horer la situation des populations françai- II ses qui sont sur le point d'être rapatriées. FOÇH ET WILSON N ,7: Maréchal Foch a renelu i- visite à M. Wilson dans la soirée. La con-^ férence a duré une demi-heure, •r . 5e .s6n côté, le président Wilson se rend demain à Senlis, où il conférenciera de ■e nouveau avec le maréohnl Foch. Il partira ensuite pour Château-Thierry pour visi-S, ter le champ d« bataille, pul8 il ira'à 3 «eims. Lt S- M. ROMANONES A PARIS - 19' 'H '- ~ Quoiqu'il ait déclîni ■t ' invitation de so rendre en Espagne, M. wilson donna récemment à entendra qu'ii désirait conférer avec le président du Con-' seil espagnol, qui partit pour Paris dans la soirée. M. Romanoncs discutera les p.ro : blêmes internationaux intéressant l'Espagne, tanf avec lc3 membres du gouvero»-». ÏÏSnt ,ran?ais (TU'avec les représentants da Empire britannique et de l'Italie actuol-e lement en France. !; ANGLETERRE 3 LE VOYAGE DE M. I.IXJYD GEORGE EST AJOURNE I, Londres, 19. (II.) — On apprend que, vu e la décision prise par M. Wilson de se rendre sous peu en Angleterre, le départ de M. s Lloyd George pour Paris est maintenant i- décidément, ajourné. Les conversations préliminaires au sujet de la Conférence de la s paix, qui devaient avoir lieu à Paris entre le premier ministre anglais et M. Wilson, auront lieu à Londres au Cours du séjour du président en Angleterre. [ ALLEMAGNE UNE DEMONSTRATION DES MINORITAIRES : Bâle, 19. (H.). — Simultanément avec ^ l'ouverture de l'assemblée du Conseil des i Ouvriers et Soldats, les minorités ont fait ) une démonstration monstre, ave'c drapeaux ) rouges. Le cortège s'est rendu h la Cham- , bre des Députés et a accueilli le refus d'ael- - mission de Liebknecht et dé Rosa Luxem-l bourg par des protestations et des menaces i h l'égard du gouvernement. Liebknecht a ' pris la parole, réclamant le désarmement L des officiers et soldats, et la création d'une J garde rouge. Il a déclaré que la Républi-1 ejue actuelle est une république capitaliste. ESPAGNE REMISE DE PASSE-PORTS A I/AMBASSADEUR D'ALLEMAGNE Londres, (Havas). — On mande de ( Madrid au Times que le gouvernement a déclaré à 1'-ambassadeur d'Allemagne et K plusieurs membres de la légation que n'étant plus persona grata, [\s recevront leurs passe-ports aujourd'hui. POLOGNE RUPTURE DES RELATIONS DIPLOMATIQUES AVEC L'ALLEMAGNE Une dépêche nous annonce que l'Etat polonais, dont le glorieux général Pilsudsky est aujourd'hui le chef, a pris l'initiative ele rompre les relations diplomatiques avec 1a République allemande. Cette mesure a été entraînée par la mauvaise volonté que met l'Allemagne à reconnaître le droit de la Pologne à recouvrer la Posnanie et à obtenir lin accès à la iueh Le gouvernement révolutionnaire ele Berlin ne renonce pas, en effet, aux provinces polonaises annexées par la Prusse. Il maintient une armée de 400.000 hommes bien disciplinés en Lithuanie. Une autre armée allemande, dite de •< protection », est massée du côté de Posen. Les soldats allemands revenant de Russie répandent en outre le bolchevisme. La Pologne a dû 6e mettre en état de défense. Le général Pilsudsky, l'orgOrtiiSâtelir des légions polonaises, a pris le pouvoir à Varsovie après l'effondrement du Conseil de régence installé par les Allemands. Il est résolu à faire une politique nationale et appuyée sur l'Entente. Sa popularité personnelle est considérable, cnr .il n lutté contre tous les oppresseurs de la, Pologne. Il a combattu les Russes en Galicie, et il a été longtemps emprisonné par les Allemands, qui no l'ont libéré que le mois dernier.Soutenu JuaQuIcl par I# parti de l'Indépendance, les populistes et les socialistes, le général PilsudsKy s'est rapproché, ces jours derniers, des éléments bourgeois et patriotes, influents en Posnanie. et 11 conduit, d'accord avec eux, une politique nationale, dont la rupture avec l'Allemagne est le premier acte. ETATS-UNIS LES REVELATIONS CONTINUENT Washington, 18. (Havas). — A la suite d'une enquêto ouverte par la Commission nommée par le Sénat concernant la pre>-pagande allemande aux Etats-Unis, on publie des documents saisis au quartier général du commandant Von Papen lors de sa capture par les Anglais en Palestine. Ces documents prouvent que l'Allemagne prépara, en octoJir© 1916, la guerre sous-marine contre la Hollande et les pays Scandinaves.A la suite de la publication de ces documents, M. Darron, député républicain de Pensylvanie, a dépeisé h la Chambre une motion tendant à poursuivre et h punir Guillaume de nohenzollern et ses complices pour violation du droit des gens et pour les atrocités commises par los Allemands pendant la guerre. Beriîières Nouvelles DE LA SOIRÉE • UN ASSASSINAT Gand, 19. (H.). —Le baron Dons a été trouvé assassiné à Lovendegem. II avait été atteint d'un coup de feu au front. Le voJ est ie mobile du crime. UNE ARRESTATION SENSATIONNELLE Bruxelles, 19. — On vient de procéder à Binche à une arrestation ejui l'ait grand bruit en raison de la personnalité de l'inculpé. 11 s'agit de M. r.lie Hainaut, députii suppléant socialiste de l'arrondissement de Thuin, président de la Fédération des boucliers belges, membre du comité régional de secours et d'alimentation. M. Haina.ut est accusé d'avoir trafiqué avec les Allemands en co qui concerne le bétail. LE NOUVEAU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE PORTUGAISE Lisbonne, 17. — L'amiral Caritti y Castro a été élu par 127 voix président de la République portugaise. Le contre-amiral Canto y -Castro est âgé de 55 ans. C'est un homme de haute culture. Il n'appartient ii aucun parti et est respecté de tous. M. FEHRElNBACH capitule Amsterdam, 17. — On télégraphie ele Berlin : M. Fehrenbach a fait annoncer qu'il renonçait à convoquer le Reichstag. BONNE PRISE Londres, 17. — Une dépêche de Tien-Tsin annonce epie les Japonais ont fait prisonnier le chef des bolcheviks de Siibéra aivec une partie de ses partisans. Ils étaient en possession de 5CO kilos d'or monnayé. Radio-Télégramme de Paris Communiqué par le G. Q. G. CE QU'ILS ONT DETRUIT EN FRANCE Au cours de la séance de jeudi à la Chambre des Députés, on a fourni pour la première fois une évaluation des dévastations commises par l'ennemi dans la I ce du Nord et de l'Est. Les dommages «t-teignent le chiffre énorme de 65 milliar îs. M. Louis Dubois, rapporteur de la Comnvs-siori da budget, a tracé en ces termes .*• saisissant tableau des ruines accumulées par la guerre dans les plus riches provinces françaises : « Des premières constatations, il ressort que certains pays sont entièrement anéantis. A Reims, sur 14.00Q maisons, 12.000 sont rasées. A Lens, il ne reste pas même un pan de mur. Répétez ce tableau dix fois, vingt fois, cinquante fois, vous aurez un aperçu de la rage de la bataille et de la rage de l'envahisseur. On évalue à 250.000 le nombre des maisons détruites. Le sol est par endroits dans un état de destruction effroyable et on se demande comment on pourra arriver à rendre à la culture ces terres ravagées. Il y, a da.ns cet état 100.000 hectares. Des terrassements énormes seront nécessaires et rcta.rderont d'autant la remise en état du sol. Je ne parle pas des bois et des forêts, il ne reste plus que, de misérables squelettes d'arbres. Ce n'est pas du Jour au lendemain que cela va pouvoir être réparé. Pour l'industrie, l'Allemand a procédé systématiquement, méthodiquement, h la destruction de nos usines. Il a enlevé et transporté chez lui tout ce qui pouvait lui être utile. Ce que les Allemands n'ont pas pu emporter, ils l'ont détruit. Les mines sont inondées. Les hauts fourneaux, ainsi que les exploitations anéantis. On suppute les délai a nécessaires ;i la reconstitution Les houillères ont été pillées, leurs approvisionnements enlevés. En ce qui touc'he les ineVustrics textiles, les destructions ont eu un même caractère systé matique. Elles ont porté sur : 733.000 broches de laine « ». ^50 métiers ele laino à tisser « 100 % ». 3.000 broches de cardes « 75 % », 00 métiors à carder ((100 %», !.800 broches de jute « 110 % », 70 métiers de jute « 70 % ». Dans l'industrie de l'imprimerie, toutes les machines et tous les caractères des usines du Nord ont été enlevés. On petit e&timer au prix d'établissement actuel à 20 milliards 'les destructions opérées sur les maisons d'habitation. Le mobilier représente au moins 5 milliards. Pour le sol, le bétail, les forêts, il faut au moins admettre 10 milliards. Pour l'industrie, le chiffre global ne peut, être inférieur à 30 milliards. Le chiffre total approximatif est donc de 65 milliards. » . EN BELGIQUE Le* vo&orttâlrss llcencléo Le ministre de la guerre, M. Masson, vient de prenare une mesure qui intéresse les volontaires. Les volontaires qui en exprimeront, le désir seront autorisés à rentrer élans leurs foyeiO jusqu'au jour de l'appel de leur classe. La révision et Iâ Ùrotta Une réunion de la Droite a eti lieu hier matin, à la Chambre. M. de Broqueville, minisire de l'Intérieur, qui a la question de la révision dana sos attributions, s'est attaché à Qémontrer h ses collègues que la situation créée par la guerre exigeait de passer outre h certaines formes constitutionnelles.Nous vivons dans l'inconatitutionnalité, a-t-il dit : Chambres, Conseils communaux et provinciaux, tous fonctionnent eu dépit de la légalité constitutionnelle. Il faudrait pour aller aux urnes sur la Lase du vote plural, au moins un an et demi, rien que pour préparer les listes. Quelqu'un peut-il y songer ? Après un échange de vues auquel MM. Segers et I-Ielleputte, notamment, ont pris part, la Droite s'est montrée unanime pour réclamer l'inscription du droit de suffrag3 pour .a fomme dans la Constitution. Lo branefan do cîlsccrcfo Au cours du débat sur l'Aelresse au Roi, M. Magis, au Sénat, s'est étonné de voir l'allusion aux discussions philosophiques et religieuses. Jamais des discussions de ce genre n'ont été soulevées au Parlement. « Nous avons ici défendu, a dit M. Magis, l'indépendance du pouvoir civil vis-à-vis de l'autorité tnéoeratique. Nous avons ccmcattu, au nom de l'esprit de toléranco et de la liberté elo conscience, la politique confessionnelle. » Il est évident que si de nouvelles atteintes étaient portéos aux principes d'indépendance du pouvoir civil, il ne serait pas îossible de les laisser passer sàn'e protestation.Noos émet ton:; le vceu eue ce 'brandon ele discorde apparaisse le plus tard possible. Le pro&Iôrno de la. bâtisse on Belgique D'après un spécialiste qui a étudié la question, la guerre a détruit en Belgique GO.OOO maisons. Or, on avait construit en moyenne 22.000 maisons par an pendant la périoele de 1905 à 1914. Ainsi, d'une part, il manque autant d'immeubles qu'on en bâtissait en trois ans ; d'autre part, on est resté près de cinq ans sans .en ériçer. Admettons que l'arrêt dans l'augmentation de la population provoqué par la guerre, que l'exode certain, malgré tous les désirs, de nombreux Belges, agissent dans une telle mesure que les besoins ne soient guère plus grands en .1919 qu'en 1914, il faudra alors prévoir les accroissements considérables pendant les années qui vont suivre. Bref, on peut affirmer que pour solutionner élans un délai relativement court la crise du logement, il faudrait construira 35 à 40.000 immeubles pendant plusieurs années, soit près du double de la périexia de l'avant-guerra. Le marquis do VHIalobar De notre correspondant bruxellois : Parmi les ministres protecteurs ejue le Parlement a reçus solennellement,se détache la iiaute et grande fleure de Brand Whi-tlock, qui a empêché la Belgique de mourir de faim en 1915. A côté de lui il faut placer celle du ministre d'Espagne. Il a rendu d'immenses services en sauvant la vie de plusieurs citoyens belges, grâce à l'intervention ele son maître, Alphonse XIII, qu'il avait sollicitée. Sans se départir eles lois de la neutralité, il a su montrer du cœur et. panse'r bien eles plaies en diminuant des souffrances, en mettant fin à des anxiétés.La «Belgique lui doit une reconnaissance infinie. Et si chacun disait aujourd'hui les services qu'il a rendus hier on lui tresserait eles couronnes. Il mérite donc largement l'hommage ejui lui est rendu. L'sndustrio cotenniêre Les représentants des. : fatrique& de toiles à matelas, stores, couvertures, torchons et autres -articles similaires, une industrie belge des plus importantes, se sont réunis en vue de discuter la nécessité de se grouper pour le relèvement, de l'industrie cotonnière en Belgique. Après une longue discussion, il fut décidé de créer la Société coopérative désirée par le Gouvernement et d'établir un comptoir d'achat de matières premières et de vente de produits manufacturés. Les cantonnements de l'Yser Au cours de la séance de la Chambre du 17 décembre, le Ministre de la Guerre a parlé de la question qui provoque en ce moment de nombreuses plaintes de la part des familles belges : l'état lamentable des cantonnements eïe l'Yser réservés aux volontaires qui s'engagent en ce moment et ia désorganisation des services d.'alimentation et ele transports dans cette région. Une enquête déjà ordonnée par lui est en cours. Des ordres ont été donnés aux services compétents responsables pour améliorer la situation dans le plus bref délai. Le Ministre a ajouté qu'il ferait connaître à la G'tombre les résultats de l'inspection qu'il compte faire personnellement sur les lieux à la fin de la semaine. La question des transports Bien que dans la situation présente l'armée ait elle même à faire face à de nombreuses difficultés, lo Ministre de la Guerre vient de faire savoir aux autorités ^militaires intoresr-ées qu'il était, absolument indispensable, élans les circonstances actuelles, aue l'armée apporte à la nonulat.ion ri vile. Spécialement pour toutes les questions do transport, l'aide la plus efficace possible. Il a prescrit, à cette lin. que dans chaque place belge une entente directe s'établisse, en principe, entre le commanelant de la place et l'autorité communale. Cette dernière centralisera les besoins des services publics et des particuliers et déterminera leur ordre d'urgence. Le commandant de place, de son côté, se mettra en rapport avec les chefs de» corps ou de détachements pour connaîtra les ressources on moyens de transports hippomobiles et automobiles, en chevaux et„ éventuellement, en travailleurs disponibles.. Il s'efforcera ele donner suite, dans toute» la; mesure du possible, aux besoins fixés, par l'autorité communale. Il sera perçu à charge de l'employeur un salaire équivalent au salaire régional pour les travaux du même genre. Sur ce salaire, une somme de 2 francs sera affectée an militaire employé, la. elifférence étant versée â la caisse divisionnaire. Ajoutons que les mesures voulues devront être prises pouria réalisation immédiate de ces dispositions. l/n butin dangereux Croirait-on qu'à l'heure actuelle il existe encore sur le réseau belge plus de vingt-trois mille wagons chargés d'explosifs, munitions, mitériei. de guerre et marchandises diverses abandonnés par les Allemands ? Cet élat de choses a'nst pas sans causer de vives préoccupations à l'administration dos chemins de fer. Grave explosion a Anvers Anvers, 19. — Près de la gare de Zu-renborg, un wagon abandonné par les boches a pris feu. Une violente explosion s'ensuivit. 7 pompiers ont été atteints 4e graves brûlures. «B!— Les Délégués lis la Cham&rQ et du Sénat chez lue RGi Les délégations des Chambres se sont rendues au palais afin ele remettre au Roi ies Adresses des deux assemblées législatives en réponse-au eliscours du Trône. Le Roi, dams l'allocution qu'il a prononcée, s'est réjoui du témoignage solennel de confiance que le Parlement a accorde* unanimement au gouvernement. Une tâche ingrate et difficile m'attendait, dit-il, ii i.ua i entrée en Belgique. Le cabinet venait de-démissionner. J'avais pour devoir de donner sans tarder au pays un gouvernement d'union nationale. Le pays' réclamait une autorité issue de lui-même. Une ère nouvelle s'ouvrait pour l'initiative et.l'activité de tous, après quatre années de misère et de souffrance. En face du bouleversement général,, la nation avait le droit de connaître les principes dont s'inspirait le gouvernement.. Ma conscience me fit un devoir de lui donner satisfaction. Je me suis pénétré des grandes idées de solidarité que les événements ont fait naître, et me suis1 efforcé de m'y conformer dans les limite? de ma mission constitutionnelle. Il convenait d'écarter tout© politique ele marchandage. Il fallait parler au pays en toute franchise, en toute loyauté. Dans le dis- ' cours du trône, je me suis' fait l'interprète du programme du gouvernement. Je me félicite de l'approbation qu'il rencontrée parmi le* membres du Sénat et de la Chambre. Les heures que nous vivons sont solennelles. Elles seront décisives pouf notre pays. Le sort de la patrie dépenel dé l'œuvre de reconstitution .nationale. Elle .S'impose avec une pressante urgence à nos1' efforts immédiats. Le Roi conclut comme suit • Que chacun de nous apporte ô cette grande œuvre le maximum ele Conciliation; de labeur et de sacrifice. Sachons être do notr» temps et mettons toutes nos activités au service exclusif du pays. — «■ A LA CHAMBRE SEANCE DU 19 DECEMBRE 1318 La Chambre a discuté le projet transitoire des finances établi en attendant le budget définitif pour 1910. M. Delacroix annonce une loi frappant les bénéfices de guerre. Il s'est rallié à l'amendement, rendant applicable aux provinces et aux communes la perception de ces taxes. La Cnamhre adopte sans discussion une loi suspendant tout délai préalable à la mise à exécution des arrêtés sur les prix et conditions ele transport. La prochaine séance est fixée a^ S îan* vier. LA R. P. • T&-0-ÇBV On nous écrit de Bruxelles, 17 décembre : Plus que jamais les libéraux auront à soutenir la proportionnelle, non celle qui existe aujourd'hui, mais la lî. P. intégrale, sans déchet, tello qu elle a été défendue à la Chambre de 1912 à 19H par les leaders de notre parti; A cette épe>que, ils démontraient que les scrutins de 1906 et de 1910, pour l'ensemble du pays, avaient donné, d'après les statistiques officielles, 1.213.017 voix libérales et socialistes et 1.208.399 voix catholiques. Or, en dépit de cette majorité de 4.067 voix au profit des libéraux et des | socialistes, le parti catholique put rester au pouvoir, disposant d'une supériorité do sièges parlementaires qui lui assurait une majorité plus que suffisante pour gouverner tant à la Chambre qu'au Sénat. La R. P., faussée dans son mécanisme, n'avait pas répondu à la loyauté de son principe. Voilà pour le passé I Dans l'avenir, la R. P. sera plus nécessaire encore au parti libéral pour qu'il échappe aux conséquences dos partis qui naîtront, à certaines coalitions, "et à tous les dangers qui l'environneront et que l'on prévoit sans donner même dans le travers du pessimisme. Et cette proportionnelle lui sera d'autant plus salutaire «rue son application se fera avec plus do loyauté et de j justice. La R. P. intégrale ! Qu'elle trouve 1 une place d'honneur dans le programme du J parti et que l'on s'efforce de lui apporter 1 1.1 mpillouro fni<rviitlrt t

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1832 bis 1940.

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