Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 30 Juni. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/z31ng4hz23/
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Mardi 30 Juin 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Mardi 30 Juin 1914 anco en Belgique Un an : î§ T. » » 6 mois : 8 fr, » *>3 mois : 4 fr, anco sn Hollandes Un an ■ 22 fr. » Union postale » 32 fr. n s'abonne au bureau du Journal •t dans fous les bureaux de poste, A DMINISTRATIOF TÉLÉPHONE 567 JOURNAL DE LIÉGE FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMMERCIALE» - FONDEE EN 1184 RÉDACTION ET ADMINISTRATION s BOULEVARD DE LA SAUVENIÈRE» 25 Annonces, » a la lignes S© eeeS. Réclames. » , , . » 40 cent. Faits divers . 1 franc Réparations judiciaires » 3 francs faformations financières » 3 francs Avis de sociétés i« pcnit «g» 30 cent Émissions. » « „, „ » î franc EÉDACTIOK TÉLÉPHONE 917 LE CRIME DE SERAJEVO L'archiduc François-Ferdinand Longtemps, l'archiduc qui vient de tomber à cinquante et un ans sous les coups d'un jeune homme parut appartenir plutôt au domaine du roman qu'à, celui de l'Histoire.On s'amusait de la déconvenue qu'il avait causée à l'archiduchesse Isabelle. On se rappelait comment la princesse aux six filles l'avait attiré à Presbourg, s'était réjouie de l'y voir demeurer, avait palpité d'espoir parce qu'un jour elle avait aperçu François-Ferdinand regardant à la dérobée Un portrait de femme dans le boîtier d'une montre et comment, étant parvenue à regarder à son tour dans la montre, elle avait vu avec horreur apparaître au lieu du visage d'une de ses filles celui d'une demoiselle d'honneur, la comtesse Sophie de Chotek. La manière dont la comtesse Chotek fut jetée à la porte par l'archiduchesse Isabelle, la révolte de l'arcihâduc François-Ferdinand, sa longue fidélité, ses voyages autour du monde, le retour vers celle qu'il aimait, les intercessions auprès du vieil empereur, l'autorisation de mariage enfin accordée, les déclarations des ministres sur le mariage morganatique : « La comtesse Chotek ne sera pas archiduchesse, ses enfants ne .seront pas archiducs -», toute cette lutte pour l'amour avait contribué à former autour du prince une légende. On voyait en lui une sorte de chasseur timide en qui demeurait un peu de ce mépris du pouvoir et des honneurs qui fit, un jour, d'un archiduc d'Autriche l'explorateur Jean Orth et d'un autre, le bourgeois Léo-pold Woelfling. . On «'intéressait à l'histoire de sa femme, qui allait avoir, cette année, quarante-six ans, comme à un beau rêve qui dura, hélas ! ce que durent le$ rêves. On la voyait, ii l'heure de son mariage, en 1900, devenir princesse de Hohenberg, puis en 191)5, duchesse de Hohenberg prendre rang immédiatement après les archiduchesses, passer parfois devant elles en. certaines cérémonies, se faire recevoir par Guillaume II an princesse héritière et préparer peu à peu son avènement sinon comme impératrice 4'Au triche, du moins comme reine de Hongrie.D aii autre côté, le silencieux archiduc, si longtemps maladif, se transformait lentement, prenait une part de plus en plus active à la vie de l'empire. On le découvrait impulsif, brutal comme il le fut hier avec le maire de Seraievo, entêté en politique autant qu'en amour. , . •Sès amis les meilleurs étaient les Jesui-tes Tout ce mil n'était pas catholique lui demeurait étranger. Il ne consentit jamais •<à recevoir le comte Tisza lorsque celui-ci fut nommé président du conseil hongrois, parce, que le comte Tisza passait pour uin Militant du protestantisme. L'archiduc François-Ferdinand eut toutes les vertus privées. Il fut bon époux, bon père do trois ettiants. En outre, il eut certainement la passion, de la gloire. Pourtant, en Autriche, il m fut populaire ni à la Cour, ni dans le peuple. Qn redoutait son esprit d'aventure et sot* sectarisme ; oïl se rappelait son titre de protecteur au Schulverein (Union des éatb-OliqiKS d'Autriche), son rôle lors de l'annexion de la Bosnie-Herzégovine, la sHoiéîîce de ses démêlés avec le comte dVi.uCUthal, la part si large qu'il avait prise à ■ malheureuse création de l'Albanie <-t ^sm^-out, peut-être, deux impru-4cncesmuÏ au.^t ira être sittgulrère-mimt lourdes j>our son W* A doux reprise, eu effet, 1 archiduc Fran-çois-Ferdinaiid eût risqué d entraîner 1 Au-triché-Hongrie dans une guerre, si l empereur François-Joseph n ayfl.it Pas fait olistacie a ses desseins. 4 Pendant la crise bosniaque de W®, Wfmr çois-Ferdinand se montra partisan d un? guerre avec la Serbie. Cette guerre aurait eu pour conséquence, il le savait, la guerre avec la Russie. Le baron d'/Ehienthal, qui était ministre des afi aires étrangères à ce moment, cherchait au contraire un règlement pacifique du différend austro-serbe. Ce lut heureusement le baron d'/Ehren-thal qui eut raison devant l'empereur. En lyll, l'archiduc héritier, sans en informer le baron d'/Ehrenthal, commença des fortifications sur la frontière italienne. C'était un moyen «sûr d'irriter l'Italie. Lorsque le baron '.d'/Ehrenthal apprit cette attitude inamicale envers l'alliée, il présenta un mémorandum à l'empereur et déclara textuellement au souverain ceci : — Nos relations avec l'Italie sont excellentes. Elles peuvent s'améliorer encore, mais je ne peux pas assurer cette politique si le chef d'état-major de l'armée procède â defc foritifications à la frontière italienne. , _ , L'empereur François-Joseph donna de nouveau raison au baron d'yEhrentibai et renvoya le baron Hoetzendorff, qui était pleinement d'accord avec l'archiduc héritier. Ce dernier exigea comme compensation le départ du baron Schoenaich, ministre de la guerre, qu'il détestait tout particulièrement et son remplacement par le baron Auffenderg. Ayant obtenu cette satisfaction, 1 archiduc héritier ne tarda pas à se brouiller avec le nouveau ministre de la guerre, qui fut renvoyé et remplacé par le général Kro-batin, ministre de la guerre actuel. Le baron Hoetzendorff qui avait été rem-fâacé par le général Schemua, reprit son poste de chef d'état-major, qu'il occupe encore aujourd'hui. Mais ses relations avec l'archiduc héritier s'étaient refroidies. On raconte qu'un jour, pendant les manœuvres de l'automne dernier, l'archiduc héritier fit appeler le baron Hoetzendorff et lui dit : — J'étais à la messe aujourd'hui, mais je rifc vous y ai pas vu. Pourquoi n'y étiez-vous pas ? Le chef d'état-major répondit : — J'estime que c'est pour moi une affaire personnelle d'y aller ou non. Quoi qu'il en soit, 1 archiduc Fran-jois-Fetfdfriand, qui tiantôt semblait pencher vers la Russie et tantôt risquait une guerre centre elle, qui semblait tour à tour se défier de Guillaume II et se confier tout à lui, demeurait une énigme pour la diplomatie. Peut-être eût-il fait de grandes choses ; peut-être eût-il commis des fautes profondes.Lo nouvel héritier du trône Le nouvel -héritier du trône, l'archiduc Charles-François-Joseph, est âgé de vingt, sept ans ; il est le neveu du roi de Saxe et de l'a chlduc assassiné. Il est marié à la princesse Zita de Parme. L'archiduc a déjà conquis des_ sympathies partout, auprès de l'élément civil comme auprès des milieux militaires. Il est lieutenant-colonel d'infanterie. Il fit des études de droit à Prague. Il parle l'allemand, le tchèque, le hongrois et le français. L'archiduchesse Zita sa femme est un des nombreux enfants du duc de Parme, décédé le 16 novembre 1907., à Viareggio. Le duc Robert de Parme était le neveu ! du comte de Ghambord et son seul héritier. La mère du duc Robert de Parme était en effet la sœur du comte de Ghamlbord. Le comte de Chambord, fils du duc de Berry et petit-fils de Charles X, fut exilé en 1830 et se retira au château de Frohs-dorf, en Autriche, où il mourut sans postérité en 1383, laissant tous ses biens au duc Robert de Parme. L'archiduchesse héritière d'Autriche-Hongrie est donc la descendante directe de Charles X, c'est-à-dire q.tie sa grand-mère était la petite-fille de Charles X. La mère de l'archiduchesse héritière Zita est une princesse de Bragance. L'impression à Vienne Vienne, 28. — La nouvelle de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand et de sa femme. a; commencé à se répandre dans Vienne vers 2 heures de l'après-midi. Mais aujourd'nui, comme tous les dimanches d'été quand le temps est beau, la plus grande partie de la population était déjà hors des murs, et une certaine animation n'a commencé :à se faire sentir crue vers le soir, au moment de la rentrée de la campagne. Par dérogation exceptionnelle à la loi du repos dominical, les journaux avaient lancé des éditions spéciales oui ont été rapidement enlevées et commentées avec émotion dans les groupes de promeneurs. On ne saurait en tout cas parler de consternation générale. La nouvelle a .été certainement accueillie avec émotion, mais cette émotion ne s'est jamais traduite d'une façon exceptionnelle. Le nouvel héritier du trône est relativement r.eu connu du public. L'opinion était peu favorable à l'archiduc François-tFerdinand, auquel on opposait volontiers son jeune neveu et une partie de la cour favorisait ces tendances. C'est pourquoi François-Ferdinand veillait à ce que son neveu ne parût en public qu'avec discrétion et rarement. Il partageait son ternes entre la garnison et sa famille. Dans les premières heures de l'après-midi, les ministres présents à Vienne se sont réunis en conseil. Ceux qui étaient absents ont été rappelés' télégraphiquemeht dans la capitale. Devant les ministères et surtout devant la Hofburg et à Schœnbrunn, une foule immense se rassemble, très émue, attendant les nouvelles. A Belgrade Belgrade, 28. — A toute éventualité, la police a ordonné que tous les magasins et établissements publics devaient être fermés sans exception à partir de dix heures. La kermesse du Kalimeidan-Park a été immédiatement Interrompue, La nouvelle de l'attentat a produit une immense sensation. En Allemagne Berlin, 28. t-~ L'empereur a reçu dans les premières heures /ie T après-lundi, là Kiel, en pleine mer, la nouvelle de la mort < de l'archiduc héritier François-Ferdinand et de la duchesse de Hoheniberg et en a , été profondément ému. Tous les navires de guerre mirent aussitôt leurs pavillons en îœrne sur l'ordre du kaiser et une salve fut tirée. Le.dîner qui devait être donné au château royal ce soir en l'honneur des offi-cieî'g fie marine anglais a été décommandé. . Ï1 est aus^i question d'interrompre la semaine de Kiel. A Berlin, chacun déplore la mort de l'ar-chMuç ot de la duchesse et flétrit l'auteur de l'attentat, L'archiduc François-Ferdinand jouissait à la cour berlinoise de nombreuses sympathies. Aussi les Allemands, ne parlant ce soir que de son intelligence, de son talent d'homme d'Etat, de la fermeté de son caractère, empêchent-ils d'entendre certaines notes discordantes qui, sans doute, auront leur éclio dans les journaux de gauche de demain, Du côté libéral, en effet, 011 se plaignait fréquemment du prétendu catholicisme du défunt se mettyant souvent en opposition avec l'Allemagne, très religieuse, mais nullement cléricale, et qui accentuait la divergence d'idées existant entre la catholique Autriche et l'Italie, moins disposée en faveur du Vatican. Los Indices de complot Vienne, 28, D'après une dépêche de Serajevo reçue à Vienne, certains indiçeg constatés ces temps derniers permettaient de conclure à l'existence d'une conspiration panserbe, dont les ramifications s'étendaient dans toutes les classes de la population.Il y a quatre semaines, des lycéens serbes de Mosfcar avaient attaqué et menacé des professeurs. Ces mûmes lycéen's avaient organisé dans le théâtre de la ville des manifestations panserbes, au cours desquelles des officiers autrichiens en uniforme auraient été insultés si on n'était pas intervenu à temps. La semaine dernière, à nouveau, des professeurs furent attaqués et frappés par des élèves, ce qui incita le collège professoral à s'adresser au gouvernement provincial en vue d'obtenir aide et proteGr tion On pensait déjà, ^es derniers temps, a rermer les lycées de Serajevo et de •lostar. Le nombre des agressions commises sur la personne des fonctionnaires autrichiens aurait également augmenté. Les autorités étaient sur la piste d'un complot et avaient déjà procédé à un certain nombre d'arres-tationsiOn a trouvé dans la chambre qu'occupait Prinzip une forte somme d'argent. Détail très important, l'archiduc devait partir par la gare de Bistrik, localité située derrière le palais du gouvernement de Bistrik. Il devait gagner par la voie ferrée la gare de Serajevo, distante de deux kilomètre^. Or sur cette voie, entre Bistrik et Serajevo, on a trouvé plusieurs bombes. Cette découverte est extrêmement importante ,car elle prouve que si les différents attentats avaient échoué pendant le séjour de l'archiduc à Serajevo, des mesures étaient prises pour l'atteindre pendant 'son vcyage en chemin de fer. On dit que la semaine dernière, peu avant le départ de l'archiduc héritier pour la Bosnie, le ministre de Serbie à Vienne, M. Jovanovitch, avait déclaré au ministre des affaires étrangères que le gouvernement serbe avait eu connaissance d'un vaste complot dirigé contre l'archiduc héritier.Ce dernier aurait cependant insi'sté pour que le voyage s'effectuât d'après les plans arrêtés. Ceux-ci étaient déjà trop avancés pour être modifiés. Une grande partie de 'a ville de Serajevo avait pavoisé ihiïer aux couleurs nationales serbes ; sur l'intervention dés autorités .les drapeaux avaient cependant été retirés. Le récit du coiffeur Marossi Voici le récit du coiffeur Marossi qui aida à arrêter le premier des assassins : <( Je me trouvais devant l'Union Banque ; je vis passer deux automobiles contenant le préfet de police et le bourgmestre ; dans la troisième automobile se trouvait l'archiduc héritier avec sa femme et avec l'inspecteur Potiorek. Tout à coup, je vis un i eune homme qui se trouvait de l'autre côté du quai, poser quelque chose sur un mur et lancer d'en bas un projectile contre l'automobile. Il y avait à côté de lui un autre -hiomme, qui, dès que l'acte fut accompli s'éloigna tranquillement. Le projectile qui dégagea un peu de fumée se heurta à la carrosserie de l'automobile et rebondit dans l'automobile suivante. A ce moment se produisit une détonation terrible. Je me précipitai sur l'homme mais il se jeta dans la Miiitzà ; je m'y jetai après lui avec un policier ; celui-ci voulait l'abattre d'un coup de revolver ; je lui criai : « Ne tirez pas, il nous faut l'avoir vivant. » .Nous finîmes par nous en emparer. » Depuis quelque temps, l'archiduc avait des pressentiments, et disait à son entourage : « Je ne mourrai pas d'une mort naturelle. » On affirme à Sarajevo qu'après le premier attentat la duchesse de Hohenberg supplia son mari de ne pas remonter en automobile découverte, dans les rues de la capitale si étroites qu'il est impossible de garantir un souverain contre un attentat, mais le chef de la gendarmerie Potiorek répliqua : « Maintenant, c'est fini ; à Sarajevo, nous n'avons pas plus d'un assassin ; au contraire, il n'v aura plus maintenant que des manifestations sympathiques. » Manifestations à Sarajevo Serajevo, 28. — Plusieurs manifestations ont eu lieu dans la soirée. La plus importante a été organisée par des étudiants croates et allemands qui se sont •portés en grand nombre contre l'hôtel de l'Europe, dont le propriétaire est Serbe. lis ont envahi l'hOtel, v causant des dégâts. I^a -police les a éloignés. Une autre manifestation a eu lieu sur une place publique. Un grand nombre d'étudiants croates se son; formés en cercle et se sont agenouillés pour dire publiquement des prières à l'intention de l'archiduc. Quelques 'Serbes qui passaient et q.ue l'on soupçonnait d'intentions m al veillantes furent. roués de coups par les Croates. Le nombre des personnes arrêtées, est à peu près de cent. Toutes les personnes arrêtées, .parmi lesquelles des femmes et des jeunes filles, ont été incarcérées à la prison militaire.Les troupes qui étaient restées hier soir sur le terrain de la manœuvre ont été rappelées d'urgence aujourd'hui pour rentrer à Serajevo. La plupart des rues sont occupées par la police ou par la troupe. L'état de siège vient d'être proclamé. Les dispositions pour les funérailles ïsohil, 29. -- L'Empereur, après avoir appris la nouvelle, est demeuré seul dans ses appartements et a dé-jeuné seul. François-Joseph arrivera à Vienne aujourd'hui, à 2 heures. Ce n'est qu'après, que seront prises les décisions concernant les obsèques. On pense toutefois que ces obsèques auront lieu vers le 10 juillet. L'Empereur retournera ensuite à Ischl. L'arohiduc François-Ferdinand et son épouse seront probablement inhumés dans un caveau de famille édifié récemment près d'Amstetten ftur la route de Linz, Le nouvel archiduc héritier Charles François-Joseph a quitté sa. résidence de Rei-chenau près de Semmering et est rentré au château d'Hetzendorf près de Vienne. Vienne, 29. — On dit que les dépouilles mortelles de l'archiduc et de la duchesse arriveront à Vienne le 2 juillet au soir. Les obsèques solennelles auront lieu le vendredi et l'office divin sera très prabar blement célébré le samedi. Guillaume l! a Vienne Berlin, 29. — L'empereur Guillaume se rendra à Vienne pour assister aux cérémonies des obsèques de l'arcliiduc-héritier. Ovations à. l'empereur Vienne, 29. — Lorsque l'Empereur s'est rendu de la gare au château en traversant les rues de Sehoenbrunn où flottaient dès drapeaux cravatés de crêpe, la foule nombreuse 411 i frétait rassemblée ne put s'empêcher de pousser d'enthousiastes vivats en agitant chapeaux et mouchoirs. François-Joseph fut profondément touché par cette manifestation. Dès l'arrivée de l'Empereur au château, les dignitaires et les diplomates se présentèrent à lui pour lui apporter leurs condoléances,Arrestations de suspects Vienne, 29. — On mande de Serajevo, 29: Après l'attentat de nombreuses perquisitions domiciliaires ont été faites chez des individus suspects. Plusieurs de ceux-ci ayant essayé de fuir ont été arrêtés. L'état £e £.iège à Sarajevo Serajevo, iiO, — L'état (le justice sommaire a été proclamé dans la ville et dans le district de Serajevo. Nc^vèllus Cémom-trations antiserbes Serajevo, 29. — Les démonstrations antiserbes se sont renouvelées avec plus d'intensité. '£}es jeunes gens croates et musulmans, suivis* d'une grande foule, ont parcouru les rues précédés du portrait do l'Empereur. Ils ont chanté l'hymne national et poussé des vivats en l'honneur de la monarchie et de la dynastie. Des cris hostiles aux Serbes ont été poussés. Les vitres d'un hôtel situé près de la maison de l'Union intellectuelle serbe et de l'école serbe ont été brisées ainsi que les devantures de plusieurs maisons de commerce serbes.Lcs agents de police et des patrouilles de soldats ont rétabli le calme. Les Attentats contre les chefs d'Etats • Nombreux sont les attentats commis depuis un demi-siècle contre lés "souverains et les cherfs d'Etat. Voici ceux qui ont réussi. Nous laissons de côté les révolutions de palais et les émeutes dont furent victimes, par exemple, le sultan de Turquie Abdul-Aziz, en 1876 ; le général Venancio Florès, président de l'Uruguay, en i8Go ; le polonel Balta, président du Pérou, en 1872 ; le docteur Garcia Moreno, président tle l'Equateur, en 1875 ; le roi Alexandre et la reine Draga do Serbie, en 1903... : 1854. Assassinat de Charles III de Parme, par Antonia Carra. 1SG0. Assassinat du prince Danilo de Monténégro, par Kaditsch, un de ses sujets qu'il avait exilé. 1806. Assassinat de Lincoln, président'des Etats-Unis, par Booth. 1&63. Assassinat du prince Michel de Serbie, par dès "partisans de Karageorgevitch. 1881. Assassinat d'Alexandre II de Russie, par les nihilistes. 1881. Assassinat de Garlield, président des Etats-Unis, par Guiteau. 139 î. Assassinat de Camot, président de la République française, >ar Caserio. 1896. Assassinat du si ah Nasr-en-Dine, par Mollah] Rezah, un fai atique de la secte des bâbis. 1897. Assassinat de Idiârte Borda, président de la République d: l'Uruguay,' par Arredondo. 1898. Assassinat de l'i npératrice Elisabeth d'Autriche, par Luccl eni. 1899. Assassinat d'UlySïî Ileureaux, président de la République Dominicaine, par Cacerès. 1900. Assassinat du roiulumbert d'Italie, par Bresci. 1901. Assassinat du prés dent Mac Kinley, par Czolgosz. 1913. Assassinat du roi 3eorg'es de Grèce à Salonique. Parmi les attentats qui, nt heureusement échoué, nous nous born i ons à rappeler ceux-ci : T , n 1852. Attentat de Morn, contre Isabelle II d'Espagne. 1855. Attentat de Piamri contre Napoléon III. 1856. Attentat d'Agésihs Mélano contre Ferdinand II des Deux-Suies. 1858 Attentat d'Orsini contre Napoléon m; . V1 1867. Attentat de Berez vslu contro Alexandre II de Russie, à Pais. 1878. Attentats de Hoe ciel et de Nobi-ling contre l'empereur Gûllaume 1er d Allemagne. . „ 1878. Attentat de Monca.i contre Alphonse XII d'Espagne. Î&A?. Attentat d'Oberd. nk contre 1 empereur Fr.niçois-Joseph d. oririehe. 1882. Attentat de Roderk Mac Leagh contre la reine Victoria d'Arp elerre. F3G7. Attentai, du cap"#' rii&po .de Mello contre le président du Efesil Prudente de Moraës. \ „ 1898. Attentat de Kanitzi et Georgi contre le roi Georges de G'èce. 1 <XX). Attentat de Sal.iu contre le shali Moiai'fer-ed-iDine, à Pari. , 1905. Attentat anarchjte contre Alphonse XIII d'Espagne et l(j président Loubet, rue de Rohan, à Paris. 1J.X3 Attentat contre le roi et la reine d'Espagne, le jour de lefr mariage (31 mai) Notons aussi battent|t de Sipido contre le Roi d'Angleterre, lois de la guerre an-glo-boer. ^ i FilAïjCE Voeux de la commission des effondrements Paris, 29. — La Commission chargée de déteiminer les causes ps effondrements du 15 juin, à Paris, a décidé d'appeler l'attention du ministre des tavaux publics sur la nécessité d'inviter les services de la Ville de Paris : 1° à activer le plus possible la construction ci es pieds-droits è la voûte du Métropolitain dans toutes les parties où cette voûte repose sur le salle ; 2° à faire précisen immédiatement les mesures prises pour eviter que les égouts 11e puissent, en cas Ùe nouveaux orages, déverser leurs eaux cins le sous-sol et provoquer de nouvelles ikcavations. La commission a ésigné quatre de ses membres pour se re dre compte en détail de l'importance des laffaçons possibles et de l'influence qu'elle ont pu avoir sur les derniers accidents. VNGlïTERltE Taqu^ùot échoué L ndres, 29. — lj paquebot Californian s'est échoué hier soi, à 9 h. 20. Cependant, à ses appels radi-ftéiégraphiques, le vapeur Cassmulre et [trois contre-torpilleurs sont allés ô son ecours. En raison du brouillard, ils eurent quelque peine à découvrir le paquebo' Au nombre de 1>16, les passagers commencèrent à quitte le CciUfornian ;à l'aube et se rendirent à i ;rd du Crissandre. L'éehouemént n'; causé aucune victime. ITALIE Les éit-ctiom aciminstrattvea ISo;ne, 29. — Dans les éietions administratives qui ont di lieu liie", les constitutionnels ont triomphé à Florence, Beri, Ci-vita-Vecciiia, Venise, Bergcàie, Brçscia et H avoue. Les socialises ont emporté la victoire à Bologne, ALBANIE La situation à Dcrasxo Durazzo, 28. — Amdi-Beyislam, un des chefs insurgés, blessé et fai prisonnier, a envoyé aux insurgés une litre les engageant à cesser les hostilités.' Un hodja aurait fait dire m'une réponse à cette lettre sera remise dmain. Le commandant du poi a été arrêté sous l'inculpation d'avoir ei retenu des intelligences avec les insurgp. Deux Serbes ont été arMés sous l'inculpation d'espionnage et mssitôt expulsés.Turkham Pacha est pa ;i aujourd'hui pour Vienne et pour Rome. On a observé ce soir un inendie au nord-est. de Durazzo. On suppose que Dore-Dcscou Sst en flammes. On a constaté hier et aujo rd'hui de forts rassemblements et d'inipcjtants mouvements de rebelles sur le Raburt. Les Epirotes reprennert les armes Valona, 28. — 6 heures <ài soir. — Des Epirotes, après un long ombardement, ont occupé hier les villages Ibanais de La-bova, Kontkucci ,et Kumorit aeh et la kas-bah de Pellini. En raison de la situation troublée, d'à très Epirotes auraient l'intention d'occup les territoires qu'ils avaient évacués et i se prépareraient a marcher vers Koritza. Serajevo, 29. — Les corps de l'archidi et de la duchesse ont été embaumés dar la nuit et leurs visages ont été moulés. D'innombrables couronnes ont été dép< sées sur les cercueils. | . Au sujet du premier attentat, on donr de source autorisée les renseignements su vants : D'abord, sur le quai de la gare on ava: lancé du trottoir.'de droite contre l'autc mobile de l'archiduc un petit projectile qi avait détonné simplement et qui passa dei rière le dos. cie la duchesse. Aussitôt aprè tomba une bombe qui explosa au momei où l'alitomeibile suivante passait. Dans la voiture de l'archiduc, on ne s£ yait nullement ce qui était arrivé. Lorsqu l'automobile suivante s'arrêta, ceux qui s trouvaient dans la voiture descendirent e l'automobile de l'archiduc s'arrêta aussi. On rendit compte de l'incident à l'arch: duc. Arrivé à l'Hôtel de Ville, l'archiduc ex prima son indignation au sujet de l'atter tat. La réception fut très brillante. Entretemps, la nouvelle de l'attenta s'était répandue dans le publie. Quand l'archiduc apparut avec sa femim au portail de l'Hôtel de Ville, il fut salui par des hourrahs frénétiques. Malgré le préfet qui l'en dissuadait, l'ar ehiduo voulut, absolument continuer sa pro menàde pour aller tout d'abord rendre vi site, a l'hôpital militaire, au lieutenant-co lon'el Moretzi, oui avait été blessé. Dans l'automobile était également assis h préiet, M. Potiorek, qui avait la figure tournée vers l'archiduc et sa femme. Le comte H'arrasch s'étant placé sur 1< marche-pied de l'automobile pour protège: de sa personne l'archiduc contre de hou veaux attentats éventuels, celui-ci fit ai .comte une remarque en plaisantant. A l'angle dé la rue François-Joseph, oi l'automobile fut obligée de ralentir un pei son allure, partirent alors deux'coups d< feu mortels. Le préfet eut au premier moment l'impression qu'heureusement personne n'avai été touché parce qué l'archiduc, ainsi qui la duchesse, étaient restés assis, droits e calmes, dans l'automobile. Le lieutenant-colonel Moretzi, qui a ét> blessé .1 la nuque, est hors de danger. Le colonel Roos-Waldeck n'a que des bles sures insignifiantes, mais son automobil a. été fortement endommagée, ainsi que celh du comte Harrasch, dans laquelle se trou v aient l'archiduc et sa femme. Les personnes qui ont été blessées dan: le public ne sont pas en danger de mort Toutefois, la femme d'un conseiller au dé partement des forêts et un prieur ont ét< gravement atteints. •X- Serajevo, 29. — Les manifestants que l£ police et les troupes ont dispersés au cours de la matinée, se réunissent sans cesse sui d'autres points de la ville et la populatior s'étant jointe à eux, ces manifestations prennent un caractère de plus en plus me naçant. Les magasins serbes ont été pr^9 d'assau et pillés. Vu le caractère inquiétant de ces mani festations et la surexcitation croissante de la population, l'état de siège a été proclamé à 3 heures de l'après-midi par des roule ments de tambours et par affiches. Tous les points de la ville sont occupés militairement. Un jeune homme a jeté cq matin une bombe qui a fait explosion au coin d'une rue. Seul, un musulman a été légèremen blessé. L'auteur de cet attentat a été arrêté. fin n'n nns rl'aiit.r«R détails à son Slliet Vers le S. D. fémim La Flandre Libérale ayant questionné l Peuple sur l'attitude du parti socialisé vis-à-vis. du suilïrage féminin, s'est attir une réponse peu rassurante publiée avec h signature du citoyen De Brouctkère, favora ble en principe à la réforme. Voici sa conclu sion : « Mais il ne s'agit point ici de mes pré l'érences, ni même de celles de mon parti Il y a de toute évidence en Belgique un majorité en faveur du suffrage égal pou tous les hommes. Il y a une majorité plu considérable encore covlrc le suffrage de femmes. Allons-nous attendre que cette si tuation soit modifiée avant d'accepter L possible, le S. U. masculin ? Pas plus qu nous n'avons attendu la venue du suf frage égal, en refusant la concession pic raie qu'on nous a accordée il y a quelqu vingt ans. » Le Bien Public répond à cette déclare tion par un aveu qui vaut la peine d'êtr reproduit : « Il ne suffit pas, écrit-il, de proclame qu'il y a « de toute évidence » une majc rité en faveur du suffrage égalitaire de hommes. Nous disons, nous, que c'est 1 contraire qui est évident. Au sein du par libéral, par exemple, le second vote de .pères de famille compte de très .nombreu adhérents. Les Champions libéraux du <S.l s'il en reste, sont plutôt des résignés qu des enthousiastes. Quant aux catholique: on pourrait compter sur les doigts ceux qi accepteraient le S.U. des hommes si le S.l des femmes n'y était pas associé. Non voilà loin de la majorité vantée par M. L Brouckère, loin surtout de la majorité de deux tiers voulue par la Constitution. » Y a-t-il une majorité contre le suffirai; des femmes ? Les socialistes, s'il faut e croire le citoyen De» Brouckère, en sor partisans ; cela fait déjà un gros quar Quant aux catholiques, il est difficile de : prononcer. Mais ce qui est certain, c'e; que, dans l'hypothèse où le S.U. viendra à prévaloir, la masse des catholiques ex geraient que le S.U. soit accordé aux fen mes comme aux hommes. Où donc le Peup a-t-il pris, comme il l'affirme, que « la gra; de majorité des catholiques s'est pronoi » cée contre le suffrage des femmes, mên » le Bien Public qui s'amuse aujourd'hui » faire peur à la Flandre ». Nous dision nous, que le S.U. étant admis, le suffraf des femmes ne saurait être écarté que les socialistes, en dépit de leur programm faisaient défection. 9 Li_ » La question posée par la Flandre n'est îr donc pas de savoir sif. actuellement, il y a 1s une majorité pour le suffrage féminin, mais si les socialistes sont décidés à voter contre éventuellement. » A cette question, le citoyen-De Brouc-^ kère ne répond pas. Et pour s'abstenir d'y ^ répondre, il déclare qu'elle est... dépourvue ^ de portée pratique 1 » En Belgique Une fédération flamingante Les flamingants deviennent de <plus en plus intransigeants. Ils l'ont prouvé à la l" séance tenue par la Fédération de l'ensei-, gnement moyen où Mu Discailles à été dé-^ signé président d'honneur et M. Pecqueur, président effectif. A propos de là question des langues ils " ont fait un tel tapage que le président a ® dû "suspendre la, séance. En dépit de ses appels réitérés au calme, les flamingants ont continué leur tapage si bien que M. Pecqueu; ' ne pouvant do-e miner le vacarme, a été obligé de déclarer ^ les débats clos et de lever la séance. z Les flamingants seraient décidés à constituer une fédération h. part qui jettera la scission et la discorde parmi les professeurs de l'enseignement moyen. Avec beaucoup plus de peine que jadis, ils feront valoir leurs droits. Et jeurs desiderata auront peine à être réalisés. Ce sera l'une des conséquences de l'intransigeance flamingante qui, partout, s'exa-, cerbe et menace sérieusement l'unité de la r patrie. Contre Ferrer Francisco Ferrer a été fusillé lorsque M. MlaUra était au pouvoir. Les partisans de l'ancien ministre ont entrepris une nouvelle campagne contre d'exécuté. Ils entendent faire disparaître le monument qui a été éle-î vé à sa mémoire, à Bruxelles. ! Dans quelques jours, ils vont bombarder M. de Broqueville de plusieurs milliers de ! cartes postales réclamant la démolition du ■ monument. Si le chef du cabinet belge « ne leur don-! ne pas satisfaction » les Mauristes organiseront une expédition en Belgique afin d'ob, L tenir du peuple belge la disparition du mé-1 morial. ' Les Mauristes paraissent connaître très mal 1'çsprit belge. Toqt d'abord, le gouvernement n'aurait le droit de faire dispa-' raître le monument que s'il était un obs-- tacle pour la grande voirie. Sur ce terrain, il est le maître. Or, ce n'est pas pré-cisément le cas et la question ne le con-} cerne donc plus en rien. Quant à la majorité de la nation belge, sans même discuter le rôjo joué par Ferrer } elle verrait dans la disparition du monu-! ment un attentat contre la liberté de cons- ■ cionce. Que les Mauristes renoncent à leur double projet profondément ridicule. 1 Le monument Ferrer ayant été l'ol>jet d'une, souscription internationale appan-tien t à toutes les nations. La Belgique en ! ayant la garde ne saurait permettre qu'on le démolisse. Elle manquerait à la confiance que l'on a mise en elle mais ce n'est iJà qu'un petit côté de la question. Précautions indispensables Nous parlions avant-hier des précautions prises par le gouvernement suisse depuis l'assassinat de l'impératrice d'Autriche à Genève. La mort tragique de l'archiduc héritier François-Ferdinand d'Autriche et de sa femme l'archiduchesse Sophie prouve que la folie de l'anarchie subsiste toujours. L'auteur de l'attentat n'a-t-Çl pas avoué au cours de son interrogatoire qu'il avait depuis longtemps déjà l'intention de tuer une haute .personnalité quelconque pour des motifs d'ordre international. Tant que l'humanité connaîtra des bêtes malfaisantes de ce genre, les gouvernements devront toujours veiller sur les souverains < qui usent de l'hospitalité de leur pays. C'est tellement vrai qu'au lendemain de l'attentat de Sipido contre Edouard1 VII, le gouvernement anglais a fait comprendre 1 au gouvernement belge qu'il aurait dû veiller sur son hôte avec plus de zèle et d'attention. Depuis lors, chaque *ois qu'un prince L étranger traverse la Belgique en dhiemin de fer, les plus grandes précautions sont prises afin de rendre tout attentat impos-} sible. s L'archiduchesse Sophie 1 L'archiduchesse Sophie, qui vient d'être lâchement assassinée avec son mari, était la fille du comte Chotek, ancien ministre d'Autriche-Hongrie à Bruxelles. Ce diplomate représentait l'empire austro-hon-grois quand les libéraux étaient encore au pouvoir et Frère-Orban avait pour lui une 3 haute estime. ' C'était un diplomate fort éclairé, rempli ® de tact, en qui Léopold II mettait sa con-3 fiance. Aussi fut-il mêlé à la question des ma-1 liages autrichiens... e Sa fille, la comtesse Chotek, fut élevée à Bruxelles, mais quand son père abandonna le poste diplomatique qu'il occu-8 pait chez nous, elle était encore dans sa prime jeunesse et c'est à Vienne qu'elle participa surtout à la vie mondaine, e Mais elle avait laissé toutefois des souvenirs très sympathiques que l'annonce d'un voyage à Bruxelles l'an dernier avait ressuscités. Réunion des gauches libérales Les gauches littérales de la Chambre et du Sénat se réuniront en assemblée plé-nière demain mercredi après-midi, au Palais de la Nation. Elles s'occuperont du résultat' des élections et de la situation politique." I Sa Commission des XXXI s e s Nouvelle réunion hier, sous la présidence de M. le comte T'Kint de Rooden'beeke. e M. Prins signale à la commission le pro- n jet développé par M. Max, bourgmestre de it Bruxelles, sur l'annexion de faubourgs à t. la ville. Cette question rentre directement ,tj dans le programme des travaux de la com- ;t mission qui a à son ordre du jour l'étude it du régime des agglomérations de commu- i- nés. La commission adoptant le point de 1- vue du gouvernement, prie M. Ad. Max de e communiquer son projet à la commission 1- des XXXI. 1- L'organisation de l'information publique ie et professionnelle donne lieu à une longue à discussion à laquelle prennent part MM. 5, Mahiels, Dejace,- Orban, Woeste, Van den ;-e lieuvel, de Kerchove d'Exaerde, Lambert, 5i Hoyois, et, passant au vote, la commission g, adopte la proposition suivante : « La commission exprime le vœu qu'un airêté royal règle l'organisation de l'infor-S™,lsse par 1 art, 75 de la loi commu-MUe/en garantBsan1 les conditions de pu-Sri notamment en appelant les grou-fpStnPrfeSSi0nnelS à Palper Vrin- fa~n^?ominission a-borie l'examen du re-ferendum communal. r!signale la faveur croissante de cette institution, notamment en Prusse et dans 1 Amérique du Nord. M. Francotte montre que le referendum supprimerait l'autonomie communale II y, c^rps SoS'- d6S aPP6lS réSUliers au rJf' Woêste râmjdle que cette question du referendum fut discutée aux Chambres bel-»es lors- de la revision constitutionnelle II ' établit qiue cette institution serait en désaccord avec l'esprit de nos institutions politiques actuelles, et ne peut aboutir qu^au désarroi et à l'anarchie. M Prins s'oppose au referendum parce qu il s adresse souvent à des incompétents et que 1 expression des opinions n'y trouve guère d'indépendance. Il .pourrait de plus taire surgir des conflits entre la foule et les pouvoirs de tutelle des communes. Des renseignements précis que M. Van den Heuve! fournit sur le fonctionnement du referendum et des rouages administra-tifs communaux en Suisse, il ressort que organisation politique de ce pays est essentiellement différente de la nôtre. De plus il estime que la proposition de referendum est contraire à notre Constitution ; qu'avec elje le règne de l'incompétence grandit • que ce serait une aggravation du suffrage'uni-' -et qu'enfin les discussions risquent tique6 imPr ° es beaucoup plus de poli- ,.Afobl,6t d'Alviella pense que les re-1-12+ adressés au referendum ne peu- vent- pas prévaloir contre les avantages °m'e- Ce 'serait une erreur d ailleurs d assimiler les élections à +• consultation sur des mesures administratives. Le référendum paraît être une mesure conservatrice. Il peut assurer' ^ h™ e ^min^trauon et constitue un hommage au S. U. M Paul Hymans ne voit aucune garantie dans le referendum. Il tient d'ailleurs â remarquer que l'administration de nos grandes villes est bonne. Une machine aus-si normidable que le referendum est difficile à mettre en mouvement ; cela ne peut S* f,a're Par *es associations politiques, et dès lors cette nouvelle institution ne constitue plus un frein destiné à empêcher I esprit politique de pénétre dans nos administrations communales. De plus, cette ré-forme détruirait le principe même du régime parlementaire et introduirait l'agita-tion politique en permanence. Si l'on parle de la Suisse, il faut tenir compte de l'éducation politique de ce pays ,où se retrouva encore 1 esprit de l'ancienne démocratie pastorale qui est à l'origine de ses institu-ment P que et ],insPire encore actuelle- ,,D une façon générale, M. Du priez répond qne la présente discussion rappelle celle (ïUi eut lieu aux Chambres fédérales suissea en 1873 sur la question du referendum. Ce-[V v?té en Suisse, et depuis lors, 1 institution fonctionne. M, H Président met aux voix le principe général du referendum communal de décision que la commission repousse par 1S voix contre 4 et une abstention. Sur la proposition do M. Van den Heu-vel, la commission décide de reprendra seg travaux au mois d'octobre, et à partir de fit îoTen siégera tous les huit jours de 10 heures à 1 heure. illilil BE LIÉE Séance du lundi 29 juin 1914. mfstreence de M' Gustave Kleyer, bourg-La séance est ouverte à 5 1/2 heures. petitions appuyees M. HAiRGoT. a propos de l'ordre du Jour v'™ "«t absolument tro long. Jeudi', s'il fniYati n ■ t ^.a11068 de commissions, n'on fl, f •? ,s ' a toutes les séances, on iour ™ î 3as e,' chargeant l'ordre du joui, on ne discute rien. /i'iîwf^er des Marges de l'architecture a «r™ce!lenPnwm0i à de ombreuses conl ierences. Il n est pas encore prêt et lorsque 1 on demande des renseignements on ne peut que répondre cela viendra à la prochiaine seance de commission crée une sous-commiss'ion 'et oue tentieuxbere a™C le directe»r du con! Hirp?®, Le r6tard «rt <Ki à M, Margot. Par courtoisie, on a aiourn? )MI Hargot étaJit en voya»e ajourne .VII co^'dFetLtramfx. J'aî ™e S°!uti<>n P0ur •M. KLEYEH. Quant à l'ordre du iour gui comporte 5(5 objets, on en feraœ qS FOIRES r Pour la foire place de fudiflt'innV m°iS d'a0Ùt P°ur !'ad-\r i?- des emplacements rolli AL i,Y£R; La l"'emière question est celle de 1 emplacement, u faut une <léci-sion pour changer ceux actuels qui sont :vard°Ud"vray^ ,a Sauvenièl'e et le boulc- dBtnUn^rfhlIi n,ous ,sommes saisis de deux r™ai;d?s pour !a place de Bavière. Un au-foralns Par U'ne demi-do"zaine da toto y ôaussi i» LES PROJETS JASPA1R iA^N1Fr;ï: appelle l'attention sur la demande du Comité dont M. Jaspar est menthe hn°yVrlèîie S4 qui concerne notam. Ia Sau™nière et la df féliciter M. Jaspar de four. qUi méritent cer' améHot-atons"' érieu^es™ certainement M. l'HAlG\EUX. M. Jaspar a élaboré sept ou huit projets différents pour le Boulevard de la Sauvenière. Cela entraîne à une dépense de 2o0.000 à 300.000 francs. Nous lete. amènerons devant la Commis-sion.M. DIGNElFFE. 11 faudrait se former ^etf °^m^on avan^ discussion du bud- M. TROCI.ET. C'est une question de crédit. 11 faudrait une discussion générale pour savoir quelle politique de travaux publics nous allons suivre. Une fois constaté que nous disposons de un ou deux millions, on examinerait l'ensemble des travaux. Le rôle de M. Jaspar est de lancer de belles idées.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1832 bis 1940.

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