Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 01 August. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/dz02z13q2s/
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Samedi 1©r Août 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Samedi 1er Août 1914 l1!?11" '"^"TTTyimrmi—rr-nr-j—g-yr tny-rrwyjraMMWBBawi anum 11 nHBtnrarruvitf Franco en Belgique Un ar. ; Î.S ï\ » » 6 mois : 8 k. » j 3 mois 1 4 fr. franco en Hollande Ua ar. ; 22 îr. » Union postale » 32 in On s'abonne au bureau du Journal si dans tous 7c ; bureaux de poste ADMINISTRATION •tlÉPKONE 567 JOURNAL DE LIÉGE mm politique. litteb^e ht cgkrcialê. - fûkdee m im R#n.imn!t anmifitiiiTiÂii' - RmirrvARïi nv. i.à »Airwi«iÉ,«F. ^ À,finoaçe»! . . te sîgn«sf HfteeniL Réclames, . , , , » 40 cent Faits divers * l franc Séparations judiciaire# * 3 francs Informations financières * 3 francs A.vis de sociétés i« p=aie ur^t 30 cent Émissions, » » » . c 1 tsm PÉBÂCÎTIOK TÉLÉPHONE DIT Le Conflit Austro-Serbe La situation s'aggrave et sembla désespérée. - Pour rèpkdr à la Mûiillisatioiî russe, l'Empereur Guillaume décrète l'état i\t guerre en Allemagne. - La France répond par des mesures Identiques. - La Belgique et la HMlandé décrètent la mobilisation yéiîérale. LA GUERRE Le sort en ost jeté. À moins d'un mira cle, nous allons assister à la plus épouvan table catastrophe que l'histoire ait jamai: enregistrée. Les progrès d'une civilisation dont nout étions ai fiers nous acculent à des hor reurs inconnues dos temps les plus bar tares. Et par une singulière ironie, c'est l'Au triche très chrétienne qui portera, devani l'humanité, la responsabilité du sang ver sé fi flot, des ruines accumulées, du retoui à la sauvagerie de tant de peuples qui "VQnt s'entr'égorger. Quel argument contre la monarchie de droit divin : y 'avez-vous pensé, Messieurs les empereurs ! Les causes profondes du conflit Ces causes sont de deux natures : milita ii-.-'-s et diplomatiques. C'est l'abus de la force qui a été l'origine de tout ce qui se passe aujourd'hui. C'est d'abord l'annexion de l'Alsace-Lor-raine contre le gré des populations : cause lointaine et qui, seule, n'eût pas pu amener la conflagration actuelle. C'est l'annexion par la force de la Bosnie et do l'Herzégovine, et le maintien sous le joug austro-h»>ngrois de tant do populations slaves opprimées : là est la cause directe de la guerre actuelle. C'est. aussi, il faut le dire, la conquête par la France de la Tunisie, (fui a rejeté l'Italie dans les bras do ison ennemie séculaire, et cette malheureuse aventure marocaine qui a aigri, de nouveau, les rapports franco-allemands. La France, hantée par le désir de la revanche, abandonnée par l'Italie, h.umiliéo par l'Allemagne, à Tanger et à Agadir, a cherché un appui dans l'alliance russe, puis anglaise. La Triplice et la Triple Entente ont été • «représentées fcoirmie des instruments de paix r certes, elles ont prévenu- certaines gucites par la crainte des conséquences te» i'ibles . qu'elles entraîneraient. Mais ce sont elles qui, par une fatalité inéluctable, entraînent toute l'Europe dans le ; formidable conflit qui se prépare. Jamais l'Autriche n'eût été aussi arrogante vis-à-vis de la Serbie si . elle n'avait été assurée, par ses alliances* du concours de l'Allemagne contre1 la Russie.* Un journal allemand, pangormaniste cependant, la Rheinisch Wastphaelische 'Zeituny, s'est plaint, il y a quelques jours, que le fidèle allié, austro-hongrois abusait un peu du prestige de l'épée germanique. Do même, jeûnais la Russie n'eût mobilisé centre l'Autriche, si elle n'avait été assurée du concours militaire de la France. £>a.hs la plupart de ces Etats, le fardeau exeçash des armementsi a contribué à hâter îa catastrophe. Le « Si vis pacem para hélium » est devenu une omère ironie. L'Autriche, sur le qui-vive depuis deux £ns, succombait sous le poids do la paix aimée, conséquence .de sa 'politique orientale.L'Aj?emagne qui s'imposait encore récemment les' lourds sacrifices que lion sait, rongeait soii frein : l'Empereur était pacifique, plus p.acifiqu'e que sés sujets, dont bon nombre souhaitaient que là guerre, jugée inévitable, éclatât avant que l'Allemagne eût cessé d'être la plus forte : c'était, croyaient-ils, le moyen d'échapper pour l'avenir au minotaure militaire. Le jour enfin où la France voulant malgré tout, opposer aulx eflectfis allemands une force équivalente, a voté le service-de trois ans, nous avons eu l'impression que la guerre était inévitable. Il n'est pas possible, en effet, qu'un pays cpmme. la France supporte longtemps uç régime aussi lourd, aussi destructif de l'avenir de la jeunesse. L'occasion d(.i conflit Le terrain étant ainsi préparé, ainsi miné, il suffisent d'une étincelle pour mettre le feu aux pOu'dres. Cette étimeJle, ce fut l'assassinat do 1 archiduc' Ferdlnkiid. Il est înconttrslqble, et ce point nous a été confirmé par un diplomate de la Triple iEnteiîte, que la Serbie a une part de responsabilité dans j'attentat de Serajevo et dans ceux qui l'ont précédé. L'Autriche était donc'justifiée à demander des explications et à exiger des garanties contre le retour de semblables événements. On ne le conteste pas à, St-Pétersbourg. . ft£ais la note de l'Autriche a été beaucoup au-delà de ce qui était juste et néces-gaire. Vjui- note ne visait à rien inoins \<a'à mettre 1* Serbie sous la tutelle de l'Autriche,Bien que la Serbie soit loin d'être sympathique, cette note a causé partout une véritable stupeur, même £ Berlin où elle n'a pas «été connue avant sa remise.' Ceci paraît absolument établi, et le gouvernement russe jl'admet : c'est même ce qui a, au j début do ia semaine, donné l'espoir d'un àrrânge-ment.En effet, cette note avait été considérée, par le gouvernement russe, comme une provocation elirecte ; il a eu le sentiment ijue s'il cédait cette lois, comme il l'a fait lors .de l'annexion de la Bosnie, comme il l a fait dcfhs la question de l'Albanie, plus ''ieri »'empêcherait la triplice de le considérer comme quantité ^négligeable. Et il paraît certain qu'à Vienne comme aussi à Berlin, on avait escompté un nouvel effacement de la lîussie. D'autre paH, bien qu'une partiel de Topi-iîioh allemande dit blâmé l'intransigeance <le l'Autriche, le gouvernement n'entend pas peser sur celle-ci : il est certain que l'empereur estime que l'Autriche 'était seule juge de l'attitude à.prendre vis-à-vis de la Serbie dans une question touchant l'honneur de la dynastie. Il est non moins certain que l'empereur se tient pour engagé d'honneur à défendre . l'Autriche contre toute agression. Nous savions de source sûre, depuis lundi, que la mobilisation rus se serait suivie de la mobilisation allemaa de et que celle-ci serait différée autant qu possible# parce que, si l'Allemagne mobilib. ia guerre devient inévitable, pour des coi sidérations stratégiques. L'Allemagne n ' peut faire face à ses doux adversaires d . l'Est et de l'Ouest qu'on agissant rapide ment et successivement. Son programm e^t arrêté d'avance et suivra son cours dè | que le premier pas, celui de la mobilisatior sera fait. L'issue et l'enjeu de la lutte Il est toujours difficile de prévoir le soi des batailles. L'Allemagne reste, certainement, la pre mière puissance militaire de l'Europe, e l'état de préparation de son armée n laisse rien à désirer. On ne peut en dire autant, ni de la Rus aie ,ni de la France, et c'est la raison pou laquelle le parti militaire allemand désir la guerre. Dans quelques années, la Russie aura une armée aussi nombreuse que celle de l'Allemagne et de l'Autriche réunies. La France a réalisé d'énormes progrès » et sa puissance militaire, relativement î lAIlcmagne, est fort supérieure à ce qu'elh était en 1870. ' Mais un débat récent a montré que soi outillage et sa. préparation étaient, sur cer tains points, encore incomplets. Le succès de ses armes dépendra, dans une large me sure, de la rapidité, de l'entrée en campa gne de l'armée russe, sur laquelle subsis te.it des doutes sérieux. La tactique allemande doit être de' frap-I per un grand coup contre la France, ava.ir d'avoir sur le dos le gros des forces russes, I dont l'avant-garde sera contenue par l'armée autrichienne renfoncée cLe quelques corps d'armée prussiens. Quel sera le rôle de l'Italie et de l'Angleterre qui paraissent devoir entrer daiu la mêlée, sans grand enthousiasme, en verti: de leurs alliances. L Angleterre profitera probablement de J'occasîon pour '-percher à anéantir la flotte allemande. i.Maisqué pourra-t-elle sur terre V Or, c'est sur terre que la campagne se décidéra et, en cas de victoire de la triplice, c'est, la. Frarice qui sera condamnée à payer à l'Allemagne là nouvelle flotte destinée à remplacer celle que l'Angleterre aurait détruite. C'est la' France d'un côté, l'Autriche de l'autre, qui seraient les plus atteintes par la défaite. Les Allemands ne se contenteront po.s cette fois des cinq milliards de 1870 qui avaient déjlà1 paru excessifs : lés chiffres que l'on cite en Allemagne pour là contribution de guerre à exiger de la France, en cas de victoire, dépassent toutes les bornes et réduiraient la France à l'impuissance. D'autre part, la monarchie des Habsbourg, en cas de défaite, ' échapperait difficilement à un démembrement. La Russie, vaincue,. ne verrait-elle pas de renouveler le mouvement révolutionnaire de 1905 fortement amplifié ? N'en serait-il pas de même en Italie ? Quelles redoutables questions soulève partout cette guerre monstrueuse qui jetterait les uns contre les autres des millions d'hommes ! Et cependant, comme nous le disions en commençant, cette guerre parait, dès maintenant inévitable. Ce dénouement tragique est la conuam-nation de la politique" que l'Europe subit depuis si longtemps, politique impérialiste ou nationaliste, qui n'est que la déviation du patriotisme. Les peuples y. ont leur part de responsabilité aussi bien que les empereurs. Ceux-ci ne pouvaient rien, d'ailleurs, sans le .concours de ceux-là. I^ais n'est-il pas monstrueux que des millions d'hommes soient obligés de s'entre-tuer parce qu'un crime a été commis à Serajevo, et parce que le système des alliances, qui devait assurer la paix, oblige le paysan français, l'ouvrier allemand, le moujick russe à prendre le fusil pour une cause qui leur est étrangère, en vue de maintenir ce fameux équilibre européen qui n'a rien su prévenir. Quel terrible réveil pour les peuples entraînés dans la tourmente sans le vouloir. Les Opérations Occupation de Belgrade Cologne, 30. — La, Gazette de Cologne publie, dans son édition de cet après-midi, une.dépêche.de .Semlin confirmant l'occupation de Belgrade par les troupes autrichiennes.Au moment où les 44e et 68e régiments de l'armée impériale sont entrés dans 'a capitale constitutionnelle de la Serbie,, ils n'ont trouvé devant eux que le bourgmestre, représentant à lui seul les autorités, et une trentaine de personnes. Toute la population avait quitté la ville. Le bourgmestre a demandé à l'officier commandant le contingent autrichien de hé pas porter atteinte à sa personne et de inspecter les biens particuliers. Satisfaction lui a été accordée. La piO.me dépêche confirme qu'avant d'envahir la '.'.lie, qui n'était pas défendue, les Autrichiens l'ont bombardée ; les édifices de deux banques allemandes auraient été endommagés.EN AUTRICHE L'Empereur ffançois-joseph et se» ministres dejjfjçrent Vienne, 31. — Les journaux annoncent que le comte B'erchtold, ministre des affai-. res étrangères, le général Krobatin, ministre de la guerre- et le général Conrad de Hoetzendorf, chef d'état-major général, ont été reçus en audience par l'Empereur, hier, dans l'après-midi. L'entrevue a duré deux heures, L'AHemagr»© ne veut pas influencer ''Autriche Vienne, 31. — Suivant la Nouvelle Presse Libre, le fait que la Russie s'est déclarée prête à échanger des vues directes av< l'Autriehe-Hbngrie ne simplifie guère : a situation. Oh dit à Paris, ajoute le journa -i jue l'Allemagne dôtfi'ë'cntremettre à Viem g pour donner à la Russie'certaines assurai w ces, notamment que après que l'Autricl: aura vaincu la Serbie, il ne soit pas toucl: à l'indéi>endance de ce pays. Or* l'Allern? gne nvr désire influencer d'aucune manièi l'Autriche sur ses relations ultérieure g avec la Serbie et comme l'Autriche ellt même ne veut pas prendre actuellemei d'engagement' pour l'avenir, les trois tin ses allemande ,austro-hongroise et russ sont encore très éloignées. EN RUSSIE Pétèrsboùirg: no croit plus à. la pac Saint-Pétersbourg, 31. — La Russie es soulevée par un élan patriotique et le d€ sir unanime de repousser le spectre d l'invasion allemande,, écrit la Gazette d ^ Saint-tctersOouru. Toutes les;grèves ont ces & sé comme par enchantement. Toute la lia tiôn,' sans distinction de régions, s'est le [l vée pour défendre la terre natale. E; 0 voyant cette forte unité de la Russie à ui 0 moment si tragique, en voyant que l'An gleterre et la iFrarice sont prêtes à l'aider 0 sûre de la victoire finale devant cet élai s des trois grands peuples et de leurs gou reniements, que l'Allemagne se tienne pou: ' avertie, que Berlin renonce à son inten tion d'aider Vienne. La Gazette de la Bourse déclare que le t Russie regrette d'avoir contribué à créei un moment tragique, mais sa conscience est pure, car elle a t'ait tout pour éteindre t le feu. La responsabilité des complications j retombera sur les incbndiairés qui ne veulent pas abandonner leur besogne destructive.Le Courrier de St-P^lersbourtj dénonce le[ » efforts du parti allemand en Russie et les » bruits répandus par lui. d'après lesquels 5 on désastre politique et économique attend la Russie. , Le Rctch compte beaucoup sur l'effet mo- 1 rai que produira à Berlin la mobilisation : russe, parce qu'elle prouve que l'attitude de la Russie n'est pas que platonique. 1 jVIar.ifeàî;ations c-rt faveur de îa guerre Saint-Pétorsbourg, 31. — Toute la nuit la capitale a été fiévreuse. Personne no dormait. Les manifestations patriotiques se .-ont succédé et iusqulà 4 heures du matin les rues centrales ont été parcourues par une foule nombreuse portant des dru-peaux et des portraits de l'Empereur et chantant l'hymne national. Des cris enthousiastes de Vive la Russie, vive l'armée russe, vive lïËmpereur. furent poussés. Ce matin, avant la reprise du travail, les ou-v ri ers se soit rassemblés aux portes des fabriques et. des usines. Pendant la nuit beaucoup d'entre eux avaient été appelés soi;s les îrapeaux et leurs crjnarades les s l'eèrv.it j ar des- ovations. Sur de nc,ni-breux peints au cc'ntr^ de la ville et dans les fauî-oufgs, des réunions publiques sont improvisées. Un enthousiasme extraordinaire rè.','nje»idans toutes les clauses de la population. Les gens de toutes conditions affluent, aux bureaux de mobilisation. M. Sasohoff s!est rendu à Peterhof pour faire son rapport après avoir eu dans la journée des conférences avec tous les am-bassadeurs des grandes puissances et avec les principaux-,collaborateurs.du ministère. Interdiction est faite aux navires de suivre les chenaux des fjords. Il leur est prescrit .de tenir la mer ouv/erte. Les phares du golfe de Finlande, sont, éteints depuis deux jours. . EN ALLEMAGNE Demande ^'explications de ^'Allemagne à. la Russie Londres, 30. — On mande de Berlin : Suivant une information d'origine diplomatique, l'Allemagne a demandé, hier, à la Russie des explications sur la mobilisation des troupes russes. L'Allemagne veut savoir : 1° Quel est le but de cette mobilisation ; 2,J Si cetto.mobilisation est dirigée contre l'Autriche ; 3'' Si la Russie est disposée ià donner l'ordre de cesser cette mobilisation. On assure que l'Allemagne a demandé à la Russie de répondre aussi promptement que possible. Les conversations entre Berlin et Pêtcrebourg continuent Berlin, 31. — Les conversations entra Berlin et Saint-Pétersbourg ne sont pas encore arrêtées. Cette constatation jointe au fait que là mobilisation) n'est pas encore ordonnée en France ni en Allemagne est jug;ée comme la seule raison pour laquelle il est perinis de dire que tout espoir de paix n'est pas entièrement disparu mais ce n'est pas une raison suffisante pour dire que la situation ait perdu quoi que ce soit de sa gravité. Le contact entre Vienne et St-Pétersbourg n'est pas rompu mais les tentatives faites pour diminuer la tension n'ont, jusqu'à maintpnant aucun succès. D'après la Gazette de Cologne le gouvernement allemand a jusqu'ici évité de faire à Saint-Pétersbourg une démarche décisive et de poser une tiuestion. catégorique, ce qui, par la réponse qui serait faite déciderait définitivement de son attitude. L'Allemagne décrète l'Etat ce siège BERLIN, 31. — L'Empereur, conformément a ^article 68 de ««. Constitution de l'Empire (Bavière exclusivement), a décréta rotat de- guerre, Pour la Bavière, ur.e ordonnance î.omblalîJe est prise. Cette mesure, qui compo/te la suspension des garanties constitutionnelles, l'interdiction de publier des nouvelles concernant les mouvements des troupeâ, etc., équivaut à ce que l'on appelle, en d'autres pays, « l'état de siège » mais généralisé à tout l'empire. Ce n'est pas la déclaration de guerre, ni même la mobilisation générale, mais c'est l'ordre qui la prépare. Lzo cierj-jîèrcs cartes , ne sont pas jouées Berlin, 31. — Les journaux jugent que les dernières cartes diplomatiques na sont pas encore joui'es puisaue lescrelations ne sont pas encore rompues entre l'Autriche et la Russie. Ils disent, de plus, qu'il est inexact que l'Allemagne ait posé à St-Pé-torjç'bourg, une question sur les armements avec uri délai pour la réponse. Mais ils ostimant qu'une demande semblable s'impose d'ici peu. Il est impossible qu'un pareil état de choses se prolonge pendant des, jours ou même des heures. Les journaux répètent, que le gouvernement allemand continue à s'efforcer d'amener unp entente entre Vienne et St-Pétersbourg, sans d'ailleurs .préciser davantage et sans paraître trop croira au succès de . ses efforts. 1 i ! ; i i * c înierdjetion clo transport i Berlin, 31. — Le Conseil fédéral a ap , prouvé aujourd'hui la publication de trois 3 ordonnances impériales concernant l'interdiction de l'exportation de la paille, des 3 fourrages, des animaux, des véhicules à mu S teur, des roues et des parties ae vénicules .i moteur, des huiles minérales brutes, du î goudron minéral et des huiles qui en pro-; viennent. Les ordonnances entrent immédiatement L en vigueur. Aux frontières russes Berlin ,31. — L'ambassadeur d'Allemagne à Saint-Pétersbouig annonce qu'il y u une concentration générale des wagons et des voies ferrées en Russie. La Gazette IVAllctistciu annonce qu'on a arrêté dans cette ville un espion envoyé par le service dinformation russe. Le journal dit que la police de Koenigs-berg a fait afficher un avis disant qu'à la gaie principale et ses annexes, des postes militaires sont installés. La police signale à la population qu'il est interdit de passer à mains de 50 mètres des ouvrages d'art, signaux, voies, ponts, postes d'aiguillage. Le Krcnprinx chef de ia g*arde Potsdàm, 31. — Le kronprinz a été désigne comme chef de la Ire division de la garde. Le Lohal Anzeiger annonce que les services de la maison impériale ainsi que les écuries de Willielmhohe sont dissous jusqu'à nouvel ordre. A la Bourse Berlin, 31. — Le Comité de la Bourse a ordonné la suppression de la cote à la bourse financière. Celle-ci reste ouverte, mais il n'y a pas de transactions. Le Comité de là bourse dos produits a décidé qu'il n'y aura qu'une cote pour less marchandises disponibles. i. Lc-s affaires à terme sont suspendues. La Banque d'Empire a élevé le taux do son escompte à 5 % et celui des prêts sur titres à 6 %. EN FRANCE Dan© la presse Du Temps, sous le titre: Loi Situation* s'aggrave : Chaque heure qui pass„\ écrivions-nous il y a trois joursy pèse plus lourdement sur les chances de paix. Les nou s elles d'aujourd'hui confirment nos craintes. A:ori seulement l'Allemagne n'a pas dit un mot, pas fait un geste i our conseiller à l'Autriche une paix honorable et possible. Mais elle s'est interposée comme un mur entre ;-oa alliée et le--, prépositions transactionnelle^. La volonté ne ne- rien faire pour la paix s'est ainsi affirmée & Berlin à l'heure même où l'amn issa -evr d .Mlema-gne à Paris afhrmait t ré >e', <t q..oti :ien-ii«. ment -d s promesse^ Vf a t îinon i ...nt- lot actes île t-on gouvernement. La Ru .-e, en dépit de la solidarité, ma-nuestée entre Vienne et Berlin, a limité au ncppiimum les mesures de précaution que la situation l'oblige à prendre. Elle a moDi-iisé exclusivement les quatre circonscriptions militaires qui-entreraient en jeu dans , le qas de guerre avec l'Autriche. Elle n'a | rien mobilisé sur la frontière allemande, perdant ainsi, dans le cas ou le conflit se généraliserait, uv avantage militaire évident, mais le sacrifiant à sa volonté réfléchie de tout faire pour main tenir la paix. A cette modération, l'Allemagne répond eu annonçant des mesures militaires. Ces mesures sè substitueraient aux efforts de conciliation que, quatre jours durant, on ava.it espéi'és d.u eouvernement. impérial. Notre correspondant de^ Berlin, dans des communications qu'on trouvera en Dernière heure, .signale le pessimisme de l'opinion allemande. Comment contester que c'est à Berlin même qu'il faut chercher l'origine et la cause de ce pessimisme ? A celte. /heure tragique de la vie européenne, rappelons une +'ois de plus les faits pour fixer les responsabilités. L'Autriche, affirmant, sans d'ailleurs le prouver, qu'elle avait à se plaindre de la Serbie, lui a notifié ses exigences. La. Serbie s'est soumise. L'Autriche a cependant rompu les relations diplomatiques et ensuite déclaré la guerre. I,'Allemagne, invitée.» soit à agir seule à Vienne, soit à se concerter pour une. action commune avec l'Italie, l'Angleterre et la ; France, a refusé tout ce qu'on lui demandait-dans un intérêt de conciliation auquel on la croyait sensible. Voilà les faits. Voilà .les responsabilités. Nous les rappelons sans haine et sans crainte, parce que la situation l'exige. Faut il ajouter qu'ei\ les rappelant nous songeons aussi à cet article de la Gazette de Cologne qui, il y a quelques mois, recommandait h l'Allemagne la « guerre préventive » ? Prévootive de ouoi ? Preventive de tout effort poursuivi en vue du maintien de l'harmonie européenne ? Préventive do la volonté pacifique dont sont notoirement animées' les puissances de la Triple Entente ? Est-ce bien lè la vérité ? Tout nous oblige à le penser. La malheureuse Sorbie, s'il èn est ainsi, n'aura été epie l'occasion et le prétexte. Et c'est la dignité de l'Europe ,l'indépendance de ses membres qui, dès le début, aufont été menacées. Aucune imprudence ne peut être, relevée à la charge de la Triple-Entente. L'attitude ele la France et do l'Angleterre n'a pu être sùsp'cctéo par personne. Quant à ia Russie, nos dépêches, d"nielle démontraient avec force, elle a constamment conseillé ;à la Serbie de céder .- 'conseils inutiles, puisqué l'Autriche voulait la guerre à tout prix et ..que l'Allemagne était résolue à l'encouragea*. Cette situation tragique »— puisqu'elle met en cause l'Europe tout entière — est t-'une clarté lumineuse. Pas de malentendu, pas d'équivoque possible comme en 1870. La volonté la plus active de paix el'un côté, do l'autre, la mauvaise volonté la plus évidc-nte,.i7yoilà le fait, On peut épiloguer .v,ir ce toit; Il subsiste. Et c'est pourquoi, comme ,Je 'disait hier M. Asquith, l'heure est <- d'une extrême graviié ». Chacun fera •son devoir : nul aujourd'hui n'en peut douter. Les puissances de là Triple-Entente ont ù. défendre leur liberté et leur existence. Ce ser.a par la poix, si l'on veut, ' par la guerre, si l'on veut. Un incident de frontière Lunéville. 3t — Voici des elétails £ur une légère violation de frontière faite près de Lunéville. . Au village de Xures, à 24 kilomètres de Lunéville, à deux heures de l'après-midi, ■ deux .sous-oificiers de chevaux-léigers de Dieuze, en reconnaissance de ce côté, arrivèrent au potea^i fj-ontière. près du Canal. Là, après quelqués secondes de réflexion, ils lancèrent leurs chevaux au galop et, leur faisant franchir le fossé qui sépare le pré de la route, ils se trouvèrent en territoire français où ils galopèrent pendant environ 250 mètres. Un marinier leur fit des observations. Le préposé à la navigation de Xures, qi se promenait par là, leur fit remarquer qu « ce n'était pas gentil de se promener su notre territoire ». Après avoir galopé pendant quelques ins tants, les deux sous-officiers, piquant de deu'x, retournerent dans leur pays. Le capitaine Tavernier est venu faire un enquête administrative cet après-midi, ain si qu'un lieutenant du 17e chasseurs à che val de Lunéville. L'impression à Paris sur (a mobilisation allemande Paris, 31.1— Le Temps déclare que l'éta de guerre qui a été décrété en Allemagin a',équivaut pas tout à fait & la mobilisation mais place l'Empire entier sous la main de l'autorité militaire. Le Temps ajoute que la mobilisation allemande sera probablement annoncée ce soir Le Tempi donne ensuite sur les préparatifs militaires allemands des renseignements dont il garantit la précision absolue. D;s le 23 au matin, dit-il, alors que le délai fixé par l'ultimatum autrichien n'était pas encore échu, lés garnisons de Strasbourg et de Sarrebourg ont été consignée . Le au soir, les ouvrages d'art à proximité de la frontière ont été occupés par les effectifs de guerre. Toutes les mesures d'armement des places ont été appliquées et se sont poursuivies depuis lors. Le 26 au matin l'ordre a été donné aux compagnies de chemin de fer de répartir leur matériel, en vue de la mobilisation.' Le 26 au soir les permissionnaires sont rappelés et les troupes en manœuvres regagnent leurs garnisons. Le ,27 juillet commencent les opérations locales de mobilisation et de réefSi-sition. Les grands établissements d'approvisionnements, notamment les moulins, sont occupés militairement. Les premiers éléments des troupes de couverture sont mis en place, les routes do ' la frontière sont barrées, la flotte est mise en état d'armement. Les 28, 29 et ïaJ juillet, les effectifs des troupes de couverture sont complétés par les appels individuels des réservistes, on iéquisitionne lefe chevaux, les autome> biles. Les appels individuels de réservistes maintenant réalisés représentent au minimum 125.000 hommes. Enfin, dans toute Ja. région de la frontière française, les éléments stationnés à une distance éloignée sont portés à proximité de là irontière. Le 31 l'état de guerre est proclamé. La démarche allemande a petersbourg-Paris, 31. — Le Temps dit que la démarche qui fut faite par l'ambassadeur d'Allemagne à Saint-Pétersbourg pour aviser .M. Sasonoff d'une mobilisation possible do l'Allemagne, si la m bilisaiion russe se poursuivait, lut faite égaleme nt par les représentants de l'Allemagne à Londres et a Parii; dans la-journée d'avant-hier. Le Teif"s dit qu'on peut en é&um-er ain-fcl les terfhes .: « Sî là 'lilwbn.c-atioii rUsre continue, ne vous étonnez pas que l'Allemagne prenne des mesures militaires. » Sir Grey et M. Viviani n'ont pu, ajoute le Temps, que prendre acte de cette déclaration.Le Président du conseil français a seulement ajouté, répondant à un mot de 1 ambassadeur, qui semblait faire allusion à dés inquiétudes en France : La France est cahne et résolue. Le Temps dit -d'autre part que-la mobilisation russe sera' achevée dans 5 jours, sur la frontière austro-hongroise. Le Temps publie une 'dépêche de Saint-Pétersbourg insistant sur ce fait que la Russie intervient non exn faveur de l'intégralité, mais de la souveraineté ele la Serbie ','c.ai; dit-il, la Russie ne peut admettre une situation qui impliquerait là Suzeraineté de l'Autriche Sur la Serbie. Le Temps signale qu'on préconise à St-Pétersbourg une formule d'après laquelle des commissaires russés pourraient être substitués aux commissaires autrichiens dans l'enquête réclamée par l'Autriche. Le Temps dit qu'on apprend à Saint-Pé-t'ersibourg que l'Autriche procéderait à la mobilisation à la frontière russe et qu'en conséquence la situation est jugée très grave. Au conseil dos ministres Paris, 31. — Les ministres se sont réunis ce matin à l'Elysée sous la présidence de M. Poincaré. Le président du conseil a entretenu ses collègues de la situation extérieure. Le ministre des finances a expliqué dans Quelles conditions, par mesure de prudence, il a dû faire jouer la clause de sauvegarde permettant aux caisses d'épargne d'effectuer des remboursements par acompte de M francs échelonnés par quinzaine. Les déposants conservent naturellement dans son intégralité le gage résultant des versements faits par les caisses d'épargne et qui, pour n'être pas tous ^immédiatement liquides, n'en constituent pas moins une garantie d'une valeur absolue. Le conseil des ministres, dans sa réunion de demain, s'occupera de la question de la prolongation des échéances. ■3f Les ministres se sont à nouveau réunis en Conseil extraordinaire à l'Elysée, à i heures. Ils se sont occupés des affaires extérieures. 11 ressort que les négociations continuent avec Berlin. Toutes les mesures nécessaires pour la protection fies frontières ont été prises. Concentration des troupes allemandes à la frontière Nancy, 31. — Des renseignements parvenus ici il résulte que de très importants mouvements de troupes allemandes de couverture, qui viennent 'occuper leurs emplacements, continuent à se produire en Allemagne. Un certain nombre de réservistes ont été rappelés dans les pays annexés et dans la vallée du Rhin. 11 a été procédé dans les mêmes zônes à des réquisitions individuelles pour les besoins de ces troupes. La surveillance exercée par les Allemands sur las voies de communication est très stricte. Les autorités militaires ont pris des mesures pour interdire aux habitants des pays annexés de gagner la France. Une autre dépêche de Paris dit que les Allemands continuent le rassemblement de leurs, corps-frontière et l'armement de leurs places fortes. Ils ont -étal)Ii un service de r'eîoonnàissance et de patrouilles très actif sur la frontière qui, très vraisemblablement par erreur, a été violée sur un point par uno patrouille. De notre côté, nos troupes de couverture ont pris leurs avant-postes. Toutefois, aucun de leurs éléments ne s'est approché de la frontière à moins de dix kilomètres. Prohibition aux frontières Le ministre dos finances communique une note sur la hausse qui se manifeste sur les blés dans toutes les places élu monde. Cette hausse, à la veille des grands événements a amené les gouvernements à prohiber la sortie des blés et des farines elo i toutes formes. De toiles mesures sont pi e ses en Belgique et on Allemagne. EN ANGLETERRE 1 Lueur d'espoir Londres, 31. — On apprend de source d 2 plomatique la ^reprise des ponversatior entre l'Autriche et la Russie. Ces conve sations se poursuivent à la fois à Vienr et à St-Pétersbourg et on espère qu'elh apporteront une détente la situation a' tu elle. Aucuné ambassade n'avait connai sance d'un nouveau développement de la s ; tuation ce matin. Belgrade a été occupéi ! mais on n'a aucune idée des mesures m litaires qui suivront. On répète dans le milieux diplomatiques autrichiens que l'Ai triche ne convoite aucune partie du terr toire serbe. Au StoiCk Exchangc Londres, 31. — Les directeurs du Stoc Exchange ont décidé de fermer immédiate ment le Stock Exchange jusqu'à nouvel oi dre. La liquidation pour les consolidés sur 1 Stock Exchange est ajournée jusqu'au le septembre et la liquidation des valeurs jus qu'au 27 août. Les bourses do province ont été fermée; aujourd'hui. La fictte anglaise croise dans la mer du Norc Flessingue, 31, — La flotte de guerre an glaise a été aperçue croisant au large d'Os tende et de Flessingue. Elle' s'est dirigée vers le Hoeck Van Holland. EN HOLLANDE La mobilisation générale décrétée La Haye, 31. — La Reine a signé, à 1 1 : heure, le décret ordonnant d'urgence la mobilisation générale. Dans la finance Amsterdam, 31. — Après une réunion ù La Haye des ministres et des banquiers d'Amsterdam, il a été décidé de former un nouveau syndicat de banquiers auquel la Banque Néerlandaise accorderait un crédit de 200 millions. Dans une réunion tenue dans la matinée, les niemlbres de la bourse ont décidé ejue la Bourse serait fermée jusqu'à nouvel ordre.EN ROUMANIE La situation jugée à Bucharest Bucharest, 31. — VIndépendance Roumaine croit que la situation se présente si grave qu'elle impose à tous les Roumains d'ouiblier tout ce qui peut les séparer pour le moment et cela malgré toutes les complications qui peuvent survenir et dont les conséquences peuvent être colossales. Le jouirai ajoute : Il fàut espérer que le Ci.nliit aus'ro-serixi- sera localise sors l'influence eles efforts unanimes de tous les Etats qui comme nous, ne négligent rien pour éviter une conflagration générale. Le devoir de la Roumanie est de s'abstenir de toute manifestation inopportune et en contradiction avec ses intérêts et ses relations d'amitié. EN BULGARIE Les mesures de sécurité Sofia, 31. — D'après l'Ouiro, les archives de la légation de Russie à Belgrade ont été transportées ici hier et déposées à la légation de Russie en Bulgarie. Le gouvernement a .chargé ses représentants à l'étranger de renouveler la déclaration déjà faite par le président du Conseil devant les chefs des missions diplomatiques à.Sciia, à savoir que la Bulgarie observera une stricte neutralité dans la guerre austro-serbe.EN GRECE Le yacht du Roi de Monténégro poursuivi par des destroyers autrichiens Athènes, 31.— Dans la nuit d'hier est arrivé inopinément à Corfou le yacht du Roi de Monténégro. Le commandant du yacht a déclaré qu'il se rendait à Antxvari' lors-qu'arrivé à une petite-distance de ce port, il aperçut des vaisseaux autrichiens qui commençaient à bloquer étroitement les côtes monténégrines. Le yaeîht changea immédiatement de direction pour gagner à toute vapeur les eaux grecques, poursuivi sans 9uecès par des d'fetroyers autrichiens. EN ESPAGNE Manifestations serbophiles Barcelone, 31. .— Quelejues groupes ont parcouru les rues principales en acclamant 1a Serbie. La police a dispersé facilement les manifestants. Les nationalistes ont lancé une proclamation convoquant la population à un grand' meeting de sympathie qui aura lieu demain. EN PORTUGAL L'impression à Lisbonne Lisbonne, 31. — Au cours du conseil des ministres, la situation actuelle de l'Europe a été examinée. Il a été confié au ministre des affaires étrangères la mission d'exposer aux chefs des partis politiques la gravité de la situation. Le journal Noite dit qu'en vertu du traité d'alliance avec l'Angleterre, 10.000 Portugais seraient mobilisés au cas où celle-ci ferait la guerre. Dernières nouvelles Une démarche de l'ambassadeur d'Allemagne Paris, 31. — Le Temps donne les détails suivants sur la seconde démarche faite hier matin p.ar l'ambassadeur d'Allemagne à Saint-Pétersbourg, auprès de M. de Sasonoff.•M. de Pourta.lès a d'abord demandé si l'assurance que l'Autriche ne visait pas de conquête territoriale suffirait à déterminer la Russie à arrêter sa mobilisation. }.!1. Sasonoff a répondu négativement en disant que la Russie ne peut admettre l'exécution de la Serbie annoncée par l'Autriche. M. de Pourtalès,' avec d'assez vagues circonlocutions, a alors demandé à M. de Sasonoff là quelles conditions les Russes démobiliseraientM. de Sasonoff a répliqué que toute question do ce genre devait être d'abord posée à Vienne, attendu que ce sont les actes de guerre et les déclarations du gouvernement austro-hongrois qui seuls ont déterminé la Russie à mobiliser. La conversation n'a pas été poussée plus loin. KSSSSf Mil WMill U—HJBggMM—MaBBgjWat— i- Le bombardement do Belgrade Belgrade, 30. (Source russe). — Le bombardement de la \illo a commencé à 9 heures du matin et a duré juscpi'au soir. Il a atteint particulièrement le centre de la ... ville et a notamment endommagé la catlié-î- orale. is Les Autrichiens ont essayé do traverser r- la Save par le pont du chemin de fer, mais e les Serbes ont fait feu. ,s L'armée serbo paraît disposée à défendre > la ville jusqu'à 1a dernière extrémité. 5- La population quitte la capitale qui pré-i- sente actuellement un aspect albandonné. [' Un vapeur arrête s Ymuiden, 31. — Un vapeur austro-hon-!- or(us, 1 Arod, venant de Fiume et ayant - S à A1Ser et à Dieppe, est arrivé à t 1/2 heures de l'après-midi à Ymuiden. Il a été arrêté sur l'ordre du commandant de la forteresse, parce que des militaires t et v»l élèves de l'école de navigation de - l'instruction d'officiers de marine étaient à bord. Ils devaient être incorporés dans la marine autrichienne. 3 Le commandant de la forteresse a fait r une enquête. Il a soumis l'Arod à la surveillance militaire. Le commandant a demandé des insferuc-; tions au gouvernement. Une attaque repoussoe Vienne, 31. — On annonce qu'hier un dé-I tachement do douaniers a repoussé une attaque des Serbes, supérieurs en nombre, • près de Klotjova. : Les douaniers n'ont pas subi de pertes. Les Serbes auraient eu 1 officier et 22 hommes tuéîÊ A la Chambre des Communes Londres, 31. — M. Asquith a dit à la Chambre des Commune:, qu'il a reçu d'Allemagne et non de Pétersbourg la nouvelle de la Russie annonçant une mobilisation générale de l'armée de terre et de la flotte. En conséquence de cette mesure, l'Allemagne avait déclare l'état de guerre, ce qui si-piifie que la mobilisation va suivre si la Russie continue la sienne. Dans cette circonstance, M. Asquith termine en disant qu'il préfère ne pas avoir à répondre à d'autres questions avant lundi. Une tentative avortGe Lagny, 31. -— Une tentative a été faite cet après-midi en vue de faire sauter le tunnel (le Chalyfert. Trois individus en automobile, qui transportaient dans leur voiture des caisses qu'on suppose être chargées d'explosifs, se sont avancés sur la' sentinelle qui garde le tunnel. Celle-ci leur ayant demandé des explications sur leur présence à cet endroit, ils continuèrent d'avancer. La sentinelle a alors tiré, ce qui mit les individus en fuite. Suspension du trafic internatïonaj La l'iroction impériale des chemins de fer allemands a avisé officiellement l'administration beige que tous J.es trains internationaux vers l'Allemagne sont suspendus. Chemin do fer détruit Un télégramme de Berlin annonce que, suivant une information officielle, les Russes ont fait sauter le chemin de fer entre Szczakow et Granich. L'Empereur a Berlin L'Empereur et l'Impératrice sont arrivés à Berlin à 2 h. 45. Quand l'Empereur, traversa la ville en automobile découbert, suivi du kronprinz, du prince Henri et d'autres princes, il fut l'objet de bruyantes ovations, L'Empereur portait l'uniforme des gardes du corps. « L'impérator » La Compagnie à laquelle appartient VTm-perator, qui devait partir pour l'Amérique, a retenu son navire. La mobilisation Vienne, i h. 30 soir. - La mobilisation va être générale en Autriche-Hongrie par ordre impérial. Des placards annonçant la mobilisation ont été affichés. Saint-Pétershourg, 31. — Un ordre d'appel des réservistes a été placardé ce matin. t!n attentai contre M. Jaurès Le député socislisle tiré à coups de revoter On nous télégraphie do Paris, à 10 1/2 h. du soir epue le député Jaurès a été victime d'un odieux attentat. Il était 9 h. 45. M. Jaurès se trouvait au Café du Croissant, quand un individu s'approcha de lui et tira plusieurs coups de revolver à bout portant dans sa direction. Plusieurs des balles portèrent à la tête du député socialiste, qui s'écroula sur le sol. Etendu sur des tables du café, Jaurès reçut des soins immédiats. On s'efforça ele le ranimer, mais on affirme que M. Jauré-s a succombé. Ce drame épouvantable a provoqué dans Paris une émotion considérable. L'assassin arrêté Une dépêche de Paris annonce que M. Jaurès est mort peu d'instants après l'attentat.Son assassin a-été arrêté. C'est un jeune homme de 25-ansj II a refusé de donner son identité. Il a déclaré être éléve de l'Ecole du Louvre. EN BELGIQUE —-«ŒB~«œ»-OMr— La Mlisati fisnerale itei L'Agence Jîavas nous téléphone à 7 1/2 heures du soir qii'àu cours d'une réunion du Conseil des Ministres, présidé par Sa Majesté le Roi, la mobilisation générale a été décrétée. C'est donc le rappel de toutes les classes sous les drapeaux. Cette mesure, d'une extrême gravité et qui indique combien la situation est désespérée, va entraîner très probablement

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1832 bis 1940.

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