Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 25 März. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Konsultiert 23 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/pz51g0k102/
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Mercredi 25 Mars 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Mercredi 25 Mars 1914 Franco en Belgique Dn ars : iS if » » 6 mois : 8 ff. * » 3 mois : 4 fr, franco en Hollande Un an 22 îr„ » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du journal et dans tous les bureaux de poste, A T"vT* /TTTVTTQriTTJ A rnTfYM JOURNAL DE LIÉGE FEUILLE POLITIQUE. LITTERAIRE ET CC^MEBCIALL, - FONDEE EN Î764 înriiir'Tmiv ct imji\rsTii ith>\ . i?m i runn m? i i su miFUF 1S Annonces. . o la ligne, 20 cent Réclames. ■ „ . . » 40 cent Faits divers . ...» 1 franc,. Réparations judiciaires » 3 francs Informations financières » 3 francs Avis de sociétés u petite ligne 30 cent. Émissions. . ...» 1 franc RÉDACTION TÉLÉPHONE 317 InTDAMriFP w -4 a. *•A ^ ^ ^ LAFFAIRE CA1LLAUX , —^—0-5*-' L'INSTRUCTION Au cours do l'interrogatoire qu elle a su bi samedi, Mme Caillaux avait, déclaw qu'en tirant sur M. Calmette elle avan voulu empêcher la publication de lettres intimes, dont elle redoutait que le direc teur du Figaro ne fût détenteur. Elle avait nous le signalions, prononcé les noms de plusieurs témoins en mesure de corroborer ses dires. Ce sont ces témoins que le juge, soucieux d'élucider ce problème essentiel de son instruction, a entendus lund: et confrontés avec Mme Caillaux. Leurs dépositions, on le verra ont jeté un peu de lumière sur ce qu'il v avait d'étrange et d'inexpliqué dans le drame. Lors du procès de divorce entre M. Caillaux et sa -première femme, née Guaydan, le dossier contenait trois lettres écrites pai l'ancien ministres des finances, et dont l'une était adressée à Mme Guaydan et les deux autres à l'actuelle Mme Caillaux, qui était alors Mme Léo Claretic. Il fut convenu entre les parties que ces lettres seraient détruites et l'on procéda, en effet, <à leur anéantissement en présence des avoués mais Mme Guaydan en avait pris et gardé une photographie. C'est la première lettre adressée a Mme Guaydan, dont le Figaro oublia des extraits dans son numéro du 13 janvier : Mme Caillaux. sachant qiue les photographies de ses lettres à elle voisinaient avec celle du document qui avait paru, redouta de les ivoir divulguées à leur tour. Mmo Estradère Le premier de ces témoins, était Mme Es-tradère. Mme Caillaux l'avait désignée com. jne la principale instigatrice de sa terreur. Familière de M. Calmette, Mme Estra dère aurait révélé à Mme Caillaux le plan de campagne du directeur du Figaro. En l'absence de ■Mme Caillaux, Mme Estradère fut introduite devant M. Boucard. Le magistrat lui demanda quelles révélations elle avait faites à Mme Caillaux. — Au cours du mois de janvier, dit-elle. M. Calmette — qui me savait en relations avec Mme Gueydan, première épouse de M. Caillaux — me pria de lui ménager une entrevue avec cette dame. Il m'offrit, si je le contentais, ?une somme considérable. Mais je m'y suis refusée. Je ne voulais ei aucune manière m'associer 'à une campa gne -contre Mme Caillaux, campagne qu< je réprouvais. — Avez-vous, demande M. Boucard, fai part de ces propositions à iM'me Caillaux — Oui, jo l'en ai instruite, ainsi qu< d'une démarche ultérieure de M. Calmette Quelques jours plus tard en effet, le di recteur du Figaro, dans son cabinet, e moi présente, renouvela sa requête à une dame de mes amies. Comme récompens< d'une entrevue avec Mme- Gueydan. il ac cordait à cette dame 30.000 francs. Elle re poussa cette offre avec indignation. M. Boucard essaye d'obtenir le nom de cette dame. Mais Mme Estradère se récuse — Je ne veux ni ne peux la nommer, Cela pourrait lui causer un tort grave el jna conscience me le défend,. jEn vain le magistrat observe-t-il que ce témoignage serait important pour appuyei celui de Mme Estradère. Mme Estradère s'obstime dans son silence. Qu'été motifs, dit M. Boucard, vous poussèrent à prévenir Mme Caillaux ? — Je l'aimais beaucoup, répond Mme Estradère, et tenais à empêcher la divulgation de ses secrets. Mme Estradère, depuis lors, a quitté le Figaro. M. Boucard lui demande si son dépari n'a pas été la conséquence du refus qu'elle avait opposé à M. Calmette. — Non, affmue-t-elle. Je ne me suis retirée que pour raisons de santé. Je n'ai d'ailleurs abandonne que la direction de mon service, et je continue de donner « des lignes » au-Figaro. \ la suite de cette déposition, Mme Caillaux est introduite. Elle s'accorde sur tous les points avec Mme Estradère. — Sur la foi de mon amie, je croyais donc, dit-elle, que les démarches de M. Cal-mette n'avaient pas abouti. Je vivais à per près tranquille. Mais lorsque j'ai vu, dans le Figaro la lettre à Mme Gueydan* signée Jo, i'ai pensé que tout était perdu. » Ja savais en effet qu'à cette lettre qui ne me concernait pas, deux autres étaient annexées. 11 est une de ces lettres que j a: écrite à M. Joseph Caillaux quand .j'étais encore Mme Léo Claretie. Jo considérais (me la publication de cette lettré m atteignait ''ans mon honneur. » Il <>st trois heures et quart. Le jugfc Q\ les avocats suspendent quelques .minutai l'interrogatoire. Durant cette pose, le di recteur de ia prison de Saint-Lazare, qu vifent s'entretenir p.yec M. Boucard, (se heurte aux gardes. Esclaves de la consi gnc. ceux-ci l'empêchent de passer. Il fau que le juge aille 'ui-mêni£ le chercher. Mme Cïiartran Mme Chai tran comparait dès la de Ja séance. Mme Caillaux lui avait attu Lué le ï".j 1 c que voici : la 1 cuve du pein tre se .erait entremise auprès de -M. Bail by, directeur de l'Iiitranslacaul, pour cm pêcher nue ce dernier ne publia les lettre de M. >'t .Unie Caillaux, par lui détenues M Bai'Oy aurait fort bien accueilli Mm Cfliartrâii, et lui :iuriij assuré qu'il n'insd rai: jamais de documents intimes. .M Bduca-'d deni.'.n/ie à Mme Chartia si'ce récit est exact. Elle proteste ave énergie : — Mais pas du tout, pas du tavl — Cependant, .rbjectc M. 3oucai4, vpu avez lait des confiances à Mme Caillaux L't de nouveau Mnf/.< Ghartran nie : — Mais non, iaillais d« la. vie. Je n ai je mais parlé à Aime Caillaux Cn lettres qu o menaçait de oublier contre eiï/v U est vrt que j'wii rendu visite «i M. Baitt>y nu liait une campagne contre M. Caillaux, & faveur de la première Mme Caillaux, ne Gueydan. Mme Gueydan avait obtenu ss fi?'action ele 3on ex-mari, £t j'ai dit a JN JB-ajlby qu'elle ne s'intéretsait plus a J HîJiftj'riaghc. Voilà, tout. Ceia .,a^^ru a-apport avec les lettres que redeutafe Mïï Caillaux. — j^'avet-vous pas, insiste encore Boucard,. entevîu parler de ces lettre» ? — Oui, élans l'entourage de Mme Cai laux ; mais moi. )v. Je répète, je ne l'e ai jamais spécialement entretenue. Et n'ai pas proféré \q moindre p*Vûp£*S qui pi &trp interprété de î'j sorte. Mme Caillaux est. amenée de nouveau confrontée avec Mme Çhartran. Elle s'er porte : — Comment.' yous n'êtes pas, sur n demande, allée trouver M. Bailby pour ei pêcher la publication dé CR9 lettres? — C'est faux, archi-faux ! Les deux femmes élèvent la voix, crie et, en dépit des efforts' du juge, demeure , sur leurs contradictions. M. Isidore de Lara Mme Gha-rtran s'en va. M. Isidore Lara, compositeur de musique, lui succèe Il tient, avant de déposer, à mettre hors cause la mémoire de Gaston Calmette : — Il m'avait un des premiers, reçu 1 vorablement à Paris. Je l'estimais de to mon cœur, et je lui -garde une entière gi titude. Je déplore sa mort. Toutefois dois à la vérité d'admettre qiuie plusieu circonstances du drame excusent Me Caillaux. . Peu de temps avant le drame, M. I: dore de Lara déjeuna chez la princesse ■ Monaco avec M'aie Caillaux et Mme Estr dère. Mme Estradère y raconta l'histoi des manoeuvres de M. Calmette que no avons rapportées plus haut. Elle ajouta — C'est écœurant ! M. de Lara eut l'impression qu'elle avs quitté la Figaro à. la suite de cette camp gne et, d'autre part, que M. Calmette chc chait des documents contre M. Caillau Il se rappelle, en outre, que Mme Ca: laux soupira au surjet de son mari et ( ^es adversaires : — Ils finiront par me le tuer ! — Je déjeunai encore avec Mme Caillai di/L M. de Lara, le samedi, avant-veille e crime, après la pufc-lication de la lett> signée «Ton Jo >v. le constatai son indign tion. Elle me dit que M. Calmette dévia la campagne et attaquait maintenant vie privée. J'ai revu Mme Caillaux le c manche ; elle m'a renouvelé ses craintes ' m'a exposé son projet d'assigner M. Ce mette devant, le tribunal civil. Je suis co vaincu qu'elle ne concevait alors aucui idée de violence. E(le me donçia rende vous pour le lendemain soir lundi, à l'ar bassade d'Italie. Et c'est lundi qu'elle tué M. Calmette ! Mme Caillaux prend acte des déclar tions de M. de Lara. A 6 h. 30, cette s conde séance de l'instruction est term née, et Mme Caillaux regagne la priso: Nouvel iritorro.â'atoiro de Mme Caillau Paris, 24. — Mme Caillaux est arrivi au Palais à 1 1/2 heure. Elle est en ( moment dans le cabinet du juge d'in truction-, 11 est impossible d'a.voir aucun rense gnëmënt précis sur l'interrogatoire. Ce r sera vraisemblablement qu'à la fin de : journée qu'un communiqué sera fait ù j presse. De nombreux photographes s'étaient po tés devant la porte du cabinet dïnstru tion. L'inculpée s'est prêtée aujpurd'ln 1 d'assez bonne grâce à l'assaut des o'bje tifs et a même murmuré : « J'espère qu i ; doivent êtz-e satisfaits ». M. Boucard doit faire porter l'interr : gatoire sur l'emploi du temps, heure pi Iheure, de Mme Caillaux le lundi 16 mai-jour du drame. «Samedi dernier on s'éta arrêté là la visite de M. Monnier à Min ; Caillaux dans la matinée. Aujourd'hui e 1 s'occupe des Événements qui suivirent cet visite. Une note du « Figaro » Le Figaro publie ce matin la note su vante : « Mme Estradère, qui tint jusqu'au ib mars dernier la rubrique « le Monde la Ville », au Figaro, a fait hier au ju{ d'instruction les singulières déclaratioi que voici : Elle a dit qu'en sa .présence Gaston Ca mette avait offert 30.<XX> francs à Mme X, pour que celle-ci lui ménageât une entr vue avec Mme Gueydan, première femn de M. Caillaux. Elle a ajouté que Gaston Calmette b avait offert à elle-même une somme suip rieure pour le môme objet : une entrevu Nous n'avons pas besoin d'invoquer l'ho reur epie professait Gaston Calmette poi les tractations de ce genre. Il paraîtra, en effet, invraisemblable chacun que notre directeur, qui connai sait, à Paris, tout le monde, n'eût p; trouvé d'autre moyen pour se rencontn avec Mme Gueydan, que de payer 30.01 francs. Il paraîtra plus invraisemblable enco que si pareille idée lui ,fût venue, il c précisément offert cette somme ià Mme X. « une de ses amies ». ou à Mme Estr dère crui avait, au Figaro, des appoint ments. Enfin Gaston Commette ne parlait de s campagne qu'avec quelques collaborateu en qui il avait toute confiance. Sa pr danee et sa discrétion étaient célèbres. Mn Estradère, retenue le plus souvent au el hors du journal par ses fonctions et n'e trant dans les salles de rédaction que poi remettre son travail, ne pouvait être f courant des projets et des intentions < notre directeur. Elle ne pénétrait dans si ; cabinet que fort rarement. » M, Caillaux n'a pas renonce à. la politiqi Lundi soir, séance plénière du Comité e> : cutif du parti radical et radical-socialisl Le président, M. Michel, sénateur, a a noncé que le Ibureau a cru devoir appe ter à M. Caillaux, frappé dans ses pl ) chères affections, le témoignage de son i : /p^itueuse sympathie. Il a ajouté : "V Yf. r.aiilaux, tout ià sa douleur, ne î nonce' p.ou/.ta^t j)Hs à t-oute vie politiqi Des noies {endap,cieu§gs ont été publiée » Ce sont des bruitVinèxa.ctg prématun M, G.aiJlaiJX n'ayant encc-re pns\qucyije c 3 cision définitive, » Le Comité a voté un ordre du jour pr< sant le Parlement do voter au oIub v i le budget et s'opposant à la remise de c date* des élections. M. Cochon au Palais ce Justice s M. Cochon s'est présenté au Palais ;7 Justice et se mettait en devoir de dére iap sur le6 marches du grand escalier la cour fjfi mai une longue banderole lo' n que des garùwu Républicains intervinre i On ne put voir qtij.' l<i?f ;'grs de Lafc ». taine : n Scion que vous serez puissant ou miséra e jugements de cour votis rendront bla t- ' ["ou ne ^ Avant qu'ôii aU pu lire le reste, la bî ^ derole était décniNe p.a^ des gardes puh-licains accourus aussitôt, kJ éii) £< e «luisait M. Cochon au commissariat dr. ] j. lice dii quartier Saint-Germain-l'Auxerre n A la CssîBjïgSiPtt d'Enquê ^ Déposition de tv». Paris, 24. — M. Barthou est entend,V-jl^cjare qu'il ne regrette nullement av i- lu f# document "Fabre à la Chambre. afhrm.e <3té pour rien dans a campagne de M, foritrr M, C n- laux et qu'il ne lui a pas fourni de i seignements, Il est intervenu deux fois près de M. Calmette pour lui demander nt de ne pas publier certains documents et il nt lit cette démarche sur les instances de M. Doumergue qui lui demanda cela, non comme un service personnel pour M. Caillaux et pour lui, mais comme un service û0 d'intérêt général. M. Doumergue croyait 'e- savoir que Calmette devait publier des dé-pêches relatives à des affaires epii n'étaient pas d'ordre intérieur. M. Barthou vit M. a_ Calmette qui céda à ses supplications et ut renonça à la publication du document, a- MM. Doumergue et Caillaux le remerciè-je rent vivement de sa démarche, rs M. Barthou rappelle ensuite que garde ^e des sceaux au moment de l'affaire Bochette, il eut à connaître de cette affaire. Il ra->i- conte que M. Du Mesnil lui demanda de le sévir contre un expert qui, au cours de a- l'instruction, avait pris partie contre les re opérations de llochette. 11 répondit qu'il is ne pouvait rien faire. Il fut immédiatement : accusé et injurié violemment. Me Bernard, avec qui il est lié par des relations d'amitié it vint lui demander un jour si on ne pou-d- vait pas ajourner le procès Rochette devant r- le tribunal civil dans l'intérêt des créan-x. ciers. 11 demanda à M. Fabre de lui faire .1- connaître son sentiment. 11 se heurta à le uu refus énergique de Fabre qui estimait epie l'affaire devait être poursuivie le plus activement possible. ix M. Barthou dit son étonnement lorsque u plus tard, ayant quitté le ministère de la :e j'.stice il apprit que l'affaire Rochette al-a- lait être remise, quelques jours après, it rencontrant M. Caillaux, il lui dit : « Il se a passe des choses qui metonnent. Le Prési-i- dent du conseil a fait venir le procureur et général pour lui dire de faire remettre l'af-1- mire Rochette. » M. Caillaux lui répondit î- que c'était lui qui était intervenu auprès le de M. Monis pour demander la remise. Il ■L- dit que Rochette avait la liste des frais d'é-i- mission relatifs à certaines affaires ani.é-a rioures, qu'il se proposait de la publier, que cette publication pourrait entrain îr i- une grande émotion et cju'il devait deman-e- der à M. Monis d empêcher cette révéla i- tion. M. Barthou raconte ensuite epie l'an-i, née dernière, devenu garde des sceaux dans le cabinet Briand, celui-ci lui remit x la note Fabre. Un peu embarrassé par le caractère imprévu de ce document, M. Bar- p thou eut un moment la pensée de le ver-ser à la direction c'es affaires criminelles, 3" mais M. Briand lui déclara que ce document lui avait été remis personnellement 1_ et lui conseilla de ic garder et de le passer ie à ses successeurs. a J'ai eu un instant la pensée de le detrui-a re, dit M. Barthou. Je me félicite de lie l'avoir pas fait. M. Barthou dit qu'il se considérait comme le dépositaire de re de>cument envers M. Briand. U n'e^. } aria 11 pas à ses successeurs, niais il se défend d'avoir voulu s'en servir contre des adver-'s saires politiques. A plusieurs reprises, il fut sollicité par M. Calmette de le livrer. Il refusa toujours. tr Celui-ci lui die un jour qu'il était pres-?» que sûr de l'avoir en dehors de lui et, en effet, le 9 mars, M. Calmette demanda a ie le voir et lui donna Lecture d'une copie n du document. te M. Barthou eut l'impression que c'était une copie exacte du rapport Fabre. Il demanda à M. Calmette de ne pas le pu-j_ blier. M. Calmette ne répondit pas d'une la-çon définitive, mais il revint peu après et, ^ sur les instances- de MM. Briand et Bar-^ thou, il donna sa parole d'honneur qu'il ne le publierait pas. Il ajouta qu'il en fe-lb rait un résumé très précis. . M. Barthou se défend et'avoir inspiré ce résumé. Il déclare ensuite qu'il a produit le document devant la Chambre, estimant que c'était un devoir d'honneur envers M. lt Calmette contre qui une caitypagne commentait.J1 Questionné par M. Jaunes, M. Barthou déclare qu'il est là çeu près sûr qiue le ^ document n'a pas été copié chez lui. D'ail-~ leurs plusieurs journalistes le connaissaient. Il y a un an. M. Sauervein, du Matin, lui déclara avoir une photographie du procès-verbal Fabre. Sur une autre question. M. Barthou dé-. clare qu'il n'a pas consulté M. Briand sur l'opportunité de lire le document Fabre ù la Chamlbre. Il en revendique seul la responsabilité. ... Plusieurs autres questions sont posées à M. Barthou. A l'une d'elles, il réjpond •' qu'un des motifs qui lui firent lire le do-p" eu ment à la Chambre c'est qu'il estimait qu'il est de l'intérêt de tous les partis que la politique et la finance ne soient pas associées comme elles ont tendance à l'être ■ depuis quelques années. ' M. Barthou dit en terminant que lorsque M. Caillaux lui déclara que sa crainte était la production par Rochette de cer-' " tains faits relatifs à des frais d'émission, rien ne lui permit de supposer qu'il y eut . des hommes politiques engagés dans l'af-^ faire. 1 M. Bartihou se retire. La séance est suspendue /à 12 h. 30. Elle sera reprise à 2 h. 30. e é. M. Scherdlin dépose e, A la reprise de la séance, M. Scherdlin, u- .substitut, montre qu'après sa mise en !i-r- berté provisoire, r..on seulement Rochette js continua ià s'occuper de ses anciennes af-if- faires, niais en lança, de nouvelles. Il fonda notamment la Banejue dei l'Union mo-e- bilière puis, plus tard, le Crédit central pa-e. risien. Roe'hette n'apparaissait pas en nom s. mais restait l'inspirateur de ces affaires. ; s, Entre autres affaires il lança la Betica, é- société pour l'exploitation d'une mine espa-giifllp, J'Asia Caoutchouc, société fondée à :Sr pruxéldes'ftii féyî-'jcr"U>10 soys je titre de te Société infeinafiojmle Asi'h Caouichoqc no.i}: la l'exploitation d'un brevet. Le 28 mai, deux filiales furent créées, l'une pour l'Allemagne, l'autre pour la Russie. 10.000 actions de 180 francs furent lancées sur le mar-Je ché de Paris. M. Scherdlin explique que Bochette avait un intérêt évident >à ne pas comparaître l^" devant la Chambre des appels correction-nels le 27 avril, car il était en pleine opé-n" ration dte placement. J^n réponse à dès questions, M. Scher-)le dlm d'écîi.apq qu/> puis^jue toutes les affaire res Rochette sont aujourd'hui tpiT^lées ut ir. qu'en janvier dernier une information fui ,n- encore ouverte au sujet de l'Asia Caout-i-é- chouic. il ignore si des nersonnes intéres->n- sées dans les affaires Rochette intervinrenl jijt «il irroment de la remise. T1 ignore aussi ,is. si Rochette devint prwpi'iétnire do jou^ naux. Autres dépositions 10 M. Regnault, magistrat qui a réglé l'affaire, est ensuite introduit. Il explique ^ son tour l'intérêt qu'avait Rochette à k Il r^jnise de l'affaire. D'une part, Roc'hett< oir espfrau ^,.;c par l'action du temps l'opinior Il se calmérKijt 'èp, c^'au^v.e Pffj't» i] pspérai la toujours, par de nhuvejjes"émjssjôij^, ob ail- tenir le désistement de ses victiniés'. ' ' çn- M. Regnault narle ensuite lohguemçn au- grtajL'es fqnd^q? par Rochette après si mise en liberté provisoire. Toutes ces affa res disparurent après sa fuitev Depuis que Rochette a franchi la froi tière, un certain nombre de plaintes oi été déposées. Il y a actuellement quator: instructions pendantes. M. Du Mesnil, directeur du Rappel, e: entendu pour la deuxième fois. Il dit qu' a demandé à être entendu pour proteste contre la déposition ele M. Barthou, dépos tion inexacte, dit-il, d'un bout à l'autre, déclare que l'affaire de l'expert dont a pa lé M. Barthou, ne concernait pas l'affaii Rochette. M. Vacbez, le liquidateur, est ensuite ei tendu. Il donne le longues explication sur l'état des affaires' Rochette au me ment de la remise de l'affaire. Il déclai notamment que la comptabilité du Créd: Minier était dans un état de désordre inde: criptible. 11 ne put retrouver trace des sul ventions données à des journaux. M. Scherdlin, substitut, fournit ensuit quelques renseignements sur les opération financières de Rochette. Il déclare que 1 procureur général "îiii lut le document qu': avait rédigé, mais il ne se rappelle plus quelle date. Il ne croit pas que ce soit 1 jour où la remise fut accordée, mais c'es cependant à une date voisine. M. Scherdlin remarqua alors l'émotio; sincère de son chef. Séance levée. Demain, la Commission entendra MM Monis, Caillaux et Maurice Bernard su ALLEMAGNE Exécution du » BarbQ-bieue „ de Francfor Berlin, 23. — Le barbe-bleue de Franc fort a été exécuté ce matin, à 7 heures Ainsi que la loi prussienne l'ordonne, 1 rejet de son pourvoi lui a été communi qué douze heures avant son exécution Quand- le procureur, hier matin, à 6 heu res, lui annonça qu'il n'avait plus que dou ze heures à vivre, Hopf ne manifesta au cune émotion. 'Comme la loi le veut, oi lui enleva ses liens. La seule chose qu'i demanda, ce fut des cigarettes. On lui ei apporta et il en fuma toute la journée. I refusa de recevoir le pasteur. Iloipf a garelé son calme jusqu'à la fin Ce matin, ià 6 heures, on l'a réveillé et oi a procédé ;à sa toilette. Il a déjeuné eb bon appétit". Un peu avant 7 heures, il ; été conduit et ligoté dans la cour de 1< prison, où devait avoir lieu l'exécution. Le procureur lui a lu le rejet de soi pourvoi et, apsès lui avoir montré la si gnature de l'empereur, le. procureur, con formément au cérémonial, prit un peti bâton de jonc posé sur la table tendue di noir, le brisa en deux et en jeta les deu: morceaux sur la table. C'était le signal eb l'exécution. Immédiatement, les aides s'emparèrent di ITopf, lui lièrent la têfe sur le biMot, et h bourreau, d'un coup de hache, — car le: exécutions sont faites en Prusse avec 1î hache — lui trancha la tête. Comme per sonne n'a réclamé son corps, il a été en voyé aussitôt àu cabinet d'anatomie d< l'Université de Merburg. ANGLETERRE La révolte de l'Ulster Londres, 24. — Voici la suite du déba qui s'est engagé lundi soir, à la Chambr< eies Communes : M. Ascjuith, premier ministre, répone aux précédents orateurs : « Personne, dit-il, ne peut contester qu'i soit du devoir de l'armée de garder le: biens de l'armée partout où il y aura liei de craindre que ces biens ne courent de: risques. C'est encore son devoir, quand le: ressources locales çont insuffisantes pou; assurer la paix publique, do donner soi appui pour le maintien de l'ordre. » Il s'ensuit que tout soldat qui refusi d'obéir à l'ordre <fui lui enjoint de donne cet appui se rend coupable de manquemen à son de v,oir et s'expose à être révoqué. » M. Bonar Law s'est, donné beaucou] de mal pou.r attribuer un caractère di provocation aux mouvements- de troupe ordonnés ; il m'a absous personnellemen à ce sujet, mais ie revendique la mêm responsabilité que mes collègues. » En réalité, les instructions furent en voyées dès le mois de décembre aux offi ciers généraux et spécialement aux offi ciers généraux commandant en Irlande,su leur devoir d'assister les forces civiles 1 cas échéant, et déjà l'exemption à accor dér aux officiers ayant leur de>micile fami liai dans la région troublée était prévu dan--, ces instructions. » Ces'instructions n'ont rien à voir ave une guerre civile ; elles s'appliquent tou aussi bien au cas de grève. » Quant aux mouvements de troupes, il avaient tout simplement pour objet la pre tection des dépôts du gouvernement en ca d'émeute ou de trouble soudain. Ils étaien à l'étude depuis longtemps ; ils ont été el fectués la semaine dernière et sont term: nés maintenant. » Dans lds circonstances actuelles, 1 gouvernement n'a oas l'intention de [air exécuter d'autres mouvements eb; troupes. Ici une discussion s'engage entre M. Af quith et M. Bonar Law, sur la question de paroles attribuées par ce dernier au gén< rai çir Arthur Pa.geî. M. Asquith dit qu'il n'a jamais reçu el ministre de la guerre aucune instructif) de nature à justifier une déclaration de c genre. — Je n'ai reçu, diéclare-t-il, que celle d mois ele décembre, dont j'ai parlé pju haut, et celle rie la 'semaine ejeniu^éi prp: crivant d'effectuer des mouvements dar: l'Ulster. Il explique ensuite' que la démission d général Gough et des autres -officiers soi nulles et non avenues, à la suite des" e: plications données par le -général. En terminant, le premier ministre dit — Ce qui se présente aujourd'hui, s'e: déjà présenté dans le passé, et il peut f produire à l'avenir de l'agitation, des d sordres, des émciutes même, si on appel les troupes pour suppléer ià l'insuffisant ele la rçojice normale. i» J-'e^pjao que' la ^raiide majorité de 1 Chambre des 'communes appuiera noti énergique protestation contre la cpnccptic selon laquelle il appartiendrait à llarm< et à la marine de décider finalement de : politique dp pays, en refusant d'açcqmp| lcpr devoir. *ji:i est d'aider" le ' gouvern ment élans la. mise à exécution de la loi. M. Balfour prononce ensuite un discou: dans lequel il s'efforce ele démontrer qi le gouvernement avait bien agi comme dit l'opposition, mais qu'il a elù bat-t-re e retraite en présence de l'attitude des of. ciers appelés à servir dans l'Ulster. — Je crois, dit-il en terminant, qu<* gouvernement commcn^o '.a cv»mpreittji qff'iî % a flaire' à' '{ftiefqtf e""cliose de 'beau coi plus grand, de beaucoup plus profond l de beaucoup pjus difficile que les prçp} i- mes qui se posent ordinairement deva les hommes du gouvernement et qui a se i- levé des forces f[iue rien n'apaisera en e it ïiors d'une conduite large et digne d'hoj :e mes d'Etat qu'il ne semble, jusqu'à pi sent, avoir nulle intention de prendre. >t Après quelques paroles de M. Rams-il Mac Donald, la discussion est close. I r Chambre des communes reprend son ord i- du jour. I ITALTE q Guillaume El à Venise Venise, 24. — L'Empereur Guillaume e i- arrivé ce matin à 9 h. 40. Il a été sali s par les autorités civiles et militaires, i- La ville est pavoisée et animée. Le teni] e est splendiele. A sa descente du trai t l'Empereur Guillaume a été reçu par L autorités italiennes, l'ambassadeur àll i- mand, l'amiral et les commandants d< navires allemands. La musique a joi e l'hymne allemand. L'Empereur a ensui s quitté la gare et a pris place dans ui e barque du Uohenzollcrn. Une foule nor 1 Creuse l'a saluié- par des acclamations e: h thousiastes. Au moment où la barque e e arrivée dans la passe St-Marc, les navin t italiens et allemands ont tiré des. salv< tandis que les équipages poussaient d< i hourra,hs et que la foule applaudissait. U dirigeable militaire est .venu faire des évi lutions que l'Empereur a suivies attent vement. Le souverain est monté à 10 h. r bord du Hohenzollern. L'Empereur Guillaume a remis au mail de la ville une somme de 3.(>J0 mark poi les familles pauvres des victimes de l'ai cident du 19 courant. Le souverain, a adressé ses félicitation au personnel du Hohenzollern pour sa co< pération au sauvetage des victimes. Un déjeuner intime a été servi à midi bord du Hohenzollern. DANEMARK La révision de la Constitution La question constitutionnelle au Dane mark est bien près désormais d'être résc lue, parce que le Landsting ne s'est pa montré intransigeant cette année comm 1 l'année dernière, et que d'autre part, le i différents partis de gauche — gauche nie 1 dérée, radicaux, socialistes — se sont mi d'accord sur les sacrifices à consentir au conservateurs. Le nouveau projet élabor i par les partis de gauche a toutes les chai: î ces d'être accepté, la gauche ayant un l très forte majorité au Folketing, et se troi l vant même accidentellement avoir une voi de majorité au Landsting depuis la mort d i M. Estrup, qui fut remplacé par un ru die al-. Le nouveau projet, qui a fait l'ot jet de longues délibérations dans une cejir ï. mission commune du Folketing et d ! Landsting, après avoir été accepté par 1 : commission, ce qui ne saurait tarder, ser i très rapidement voté par les deux Cham bres vers la fin de ce mois ; et la disse » lution du Folketing aura lieu aussitôt aprè î pour que les électeurs soient consultés su > la nouvelle loi constitutionnelle. Si les élee l teurs l'approuvent, -elle sera présentée la sanction royale et de nouvelles élee tions, où l'on appliquera la réforme pou s la première fois, auront lieu au mois d septembre. C'est donc deux campagne électorales en perspective pour les Danois Les partis de gauche, comme le faisai prévoir M. Zahle, président du conseil, a t début de la session parlementaire, n'on l consenti aucun sacrifice sur de princip * même du suffrage universel pour les deu . Chambres. Sont électeurs au Folketing tou ceux qui ont atteint l'âge de trente an (hommes ou femmes) ; sont électeurs ai l Landsting tous ceux qui sont électeurs ai > Folketing-, mais qui ont atteint l'âge d l trente-cinq ans. Les conservateurs "demain > daient que L'âge requis pour être électeu 5 'lût reporté à trente ans pour le Folketing à quarante ans pour le Landsting, mais le 1 partis de gauche n'ont pas accédé là c désir. Ils" ont également repoussé l'exi î gence de la droite, qui réclamait un cen électoral de 2,000 couronnes de revenu pou t les élections au Landsting. Les concession de la gauche n'ont donc porté que sur de ) pointe secondaires, laissant intacte la ques - tion de principe. ' Des 66 membres du Landsting, 54 soi: t élus pour huit' ans dans de grands colle î ges électoraux par des élections ià deu degrés et selon la méthode proportionnelle Les 12 autres membres du Landsting sor désignés par les 54 membres élus et son nommés -à vie par le roi. Ceci est une cor i' cession légère faite à la droite. Concef î sion légère assurément, car la droite voi lait donner une importance toute spécial à ces membres désignés nar le roi ; ell î voulait en faire les représentants des grand intérêts du royaume : agriculture, cou - méree, instruction publique, etc., et si ell t acceptait que ces membres fussent désigné par les 51 membres élus, elle voulait el 3 nioins que la présentation de ces candidal fût réglée proportionnellement à l'état de 5 partis dans le Landstimr. En outre, elle el< t mandait que le nombre de ces capacité fût porté de douze à seize. La question du Landsting indissolubh si vivement et si longuement débattue, 2 abouti à un compromis. M. J.-C. Chris 3 tensen et sqn Raj-ti. la gauche modéréi " ont renoncé au'Landstinsr Indissoluble, mai ils ont obtenu que la dissolution aura lie s seulement dans le cas où une loi, voté deux fois par le Folketing, avec des éle< tions dans l'intervalle, sera rejetée par î J Landsting. 1 Les conservateurs semblent résignés a e principe même de la réforme constitutim nelle et là l'adoption du suffrage un<ve L1 sel. Ils accepteront aussi, ayee un pe s plus de puiue cependant le mode d'éle tion àu Lapelsting sans les « capacités s parce que du moins on leur a aecordé l'éle tion par la méthode proportionnelle. Ma lJ ce qui peut provoquer l'opposition des me.n 't bre's de la droite, c'est le refus d'étendi cette méthode proportionnelle aux électioi pour le Folketing. Cette opposition poss ■ ble n'empêchera pas le projet de gaucr ;t d'être voté dans quelques jours par h ,e deux Chambres, puisque la gauche y a 1 majorité ; mais les conservateurs défei 0 dront certainement avec énergie, lors eb e élections prochaines, çétte nécessité <ie ' méthode proportionnelle. Et ils le feroi a d'autant plus que les partis de gauche a "° capteront probablement de. faire cette ço: n cession — ils l'ont quelquefois laissé e: ie tendre, — puisqu'ils ont en somme l'exer ,a plp. récent, de la Suède où la méthode pr ir portionnelle était exigée par la df-oite aoi me la condition qua non de la réfom " électorale, et qui cependant a envoyé a 's Parlement., dès la première fois, une tr [e forte majorité de gauche. Cet exemple n lc rien que d'encourageant -pour les partis < î1 gauche au Danemark. TTOra Mufti assassine 'e Constantinople, 2i. — Le Huft(? Turc n P. prend que le mufti do l'île de Cos a é et assassiné par des Grecs. On craint d è- troubles. m MEXIQUE u~ Le combat de Torreon e" New-York, 21. — Une dépêche d'El Vei l}~ jel (Etat de Durango), annonce que l'att é" que réelle de Torreon a commencé hie Le geftéral Villa a occupé Lerd'o. sans o; ^ position et a ouvert l'attaque contre G 'a niez Palacios à midi. Le combat a été tri r0 meurtrier et on dit que les pertes sont coi sidérafc»les des deux côtés. De nombrei: blessés ont été évacués sui- l'hôpital d'I Verijel. st Selon une dépêche de Brownsville, on d> clare au quartier général des insurgés qi; les rebelles ont occupé Guerrero après u )S combat qui a dure' 9 heures. Le génén l Villa aurait fait 300 prisonniers. » JAPON Démission du cabinet Tokio, 24. — M. Yamamoto a présent l|r personnellement à l'Empereur la démi< sion du cabinet hier à 2 h. de l'après-mid i_ Paris, 2-1. — (Agence Reuter). — Nou ^ sommes en mesure d'affirmer que la dat ' des élections reste fixée d'une façon ferai e au 26 avril. i- Le décret de convocation des électeur paraîtra prochainement. -fr s Paris, 24. — La Chambre discute la lo des finances et notamment l'article de cetb loi concernant les dépenses du Maroc, i Après le rapporteur, M. Messimy, qu montre la sécurité remarquable du pays M. Doumergue confirme que la situatioi est très bonne. Nous agirons surtout, dit il, par rayonnement pacifique. Les initiati ves des colonnes de campagne s'ont inutile: et formellement interdites, s M. Doumergue fait un vif éloge de l'ceu e vre administrative accomplie. Il exprima s sa conviction que les liens internationaux gênants disparaîtront bientôt. (Vifs ap-s plaudissements). s * é Paris, 24. — La commission du budge de la Chambre, après avoir entendu le e ministre des finances, a repoussé, par 13 voix contre 9, l'incorporation dans la lo. k des finances de l'impôt sur la rente, c * Paris, 24. — On mande de Saint-Péters bourg au Temps : J'apprends de très bonne source que, pai i mesure de précaution, le gouvernement i russe a fait répartir dans les diverses suc i cursales du centre de la Russie la réserve or de la Banque d'Etat. Selon mes renseignements, il est resté s très peu de numéraire à la Banque de r Saint-Pétersbourg-. Cette répartition a été effectuée au coun i des dernières six semaines. Le transport de l'or s'est fait sur des trains ordinaires r pour ne point attirer l'attention, du public, ^ -fr = Londres, 21. — Un prospectus vient d'être publié annonçant que la dernière partie t de l'emprunt belge va être offerte aux sous-i crip teurs. t î Rome, 24. — Le général Porro, désigné ^ comme ministre de la guerre, n'a pas en-s core accepté. On ignore les conditions exac s tes posées par le général au sujet des cré-i dits pour l'armée. 1 On commente dans les milieux politiques 2 les efeux premières mesures prises par le ministère à savoir la réintégration de l'ami- r ral Cagni et la réouverture de l'hôpital , Saint-Jacques. s -fr a Kœpenick, 24. — Ce soir, vers 5 1/2 heures, un bac qui transportait une vingtaine s d'ouivriers, dont beaucoup de femmes de r la fabrique Spàndler, a été tamponné pai s un remorqueur et a coulé aussitôt, s 7 seulement des passagers ont pu être sauvés. Uusqu'à présent, un seul cadavre, celu: t d'une femme, a été retiré. j Cai'tcliistes impénitents Cailypso ne pouvait se consoler du dé part d'Ulysse. e Certains progressistes ne peuvent se con e soler de l'abandon du cartel, lâché, à h s fois par les libéraux et par les socialistes au grandi chagrin des radicaux toujours e disposés à jouer le rôle de la chauve-souri: s de la fable. j Le Ralliement, sous la signature H. D. s se fait l'écho des lamentations de la Ca s lypso progressiste. !. Nous n'y voyons, quant à nous, aucux s inconvénient : mais encore faudrait-il ru pas noircir à plaisir la situation créée :, par lg, elécartellisation des partis d'oppo a sitiop au risque dô jeter le découragemen dans l'armée libérale. i, Or, c'est là quoi s'emploie le Ralliement s en donnant une note ridiculement pessi u miste, contredite par toute notre histoin e électorale depuis l'établissement ele la R. P :- Voici la conclusiem de H. D v>u« non: e avions cru, jusqu'ici, mie\u au'courant di nos statistiques ^çiorâles : J1 <( Si le. çartei, gémit le Ralliement| ayai é^é maintenu/nous aurions $u d1 a regagner Iç Hm gagne aussf yn Tflufnfti, puisque noua avion: ^ <kma ces avvoiHlifs&nients (les excédent: considérables ; ces mômes excédents nou là garantissent que nous conserverons -ce qu 1 nous avons même en luttant séparément " mais .une victoire nous de\ient presq'ue im possible, même si nous gagnons wo'm j'_ bre considérable de voix eôupant ei ç deux le total des voix anticléricales, il se ;g rait peu r^isonnaiwlc d'espérer que la di ^ vision à'e fasse de façon à ce qu'il j_ ait"pas, des deux côtés, de forts çxç^dçnt de suffrages inutilisés. a » A Oharleroi. §,ç>^ui^s '^hnin et Ver lt visrs, où çû çont'lçs catholiques qui ont ui éic<Adeni, ta" même raison fai^ e}UQ pourrions bien ne pas Rfts si 1 tuations actuelles Ç^a dépend de la fa v çon dont pfi»>a'gevont les forces qui s'é tftfenf unies il y a deux ans — c'est-^à-dir d'un coup de hasard. » En résumé, donc, il n'y a incertitud sur le résultat que d'ans le Limbourg, o nous pourrons '.'ègagner deux sièges, q ,a dans los quatre arrondissements 6hai je leroi, Soignies, Thuip et Vevviers, où nou MUîflP dos -ponditions quelque pe ^èvaY.orab'les. w U faut, réellement, nousser la car tell ( manie jusqu'à l'hystérie pour avancer ^ o- pareilles balivernes. té A Huy-Waremme. lors dô la première a.i 2S plication de la R. P.. en 1900, il y et trois listes : sur 4 mandats, les socialiste .# en décrochèrent 2, les libéraux 1, les cléricaux 1 seul. . En .1904, les cléricaux enlevèrent un siège aux sexûalistes, mais cette élection nous a toujours paru excessivement suspecte : les l- oléricaux, qui avaient 21.159 voix en 1900 ' et 21.575 en 1908, en accusait 28.005 en 1904, chiffre absolument invraisemblable. Le dé-' pouillement recensa 67.383 bulletins vala-bles, 1979 blancs et nuls, soit 69.362 buille-■ tins, alors que le nombre total de votes A inscrits sur les listes étaient de 65.425 et . que, dans toutes les autres élections hu-e jj°*ses» y a toujours eu un déchet de 3.000 voix au «wiiis sur les votes inscrits. On a donc recensé, en. -1904, 7.000 bulle-tins de trop. -!; i^il En 1908 le cartel, grâce au nom populaire de M. Braconier, décroche trois mandats, comme en 1900 sans cartel : mais M. ^ Braconier, l'élu du corps électoral ayant dû donner sa démission pour respecter la convention cartelliste, les électeurs faussèrent compagnie au cartel en 1912, et les catholiques gagnèrent 5.300 voix sur 1908 tandis que le cartel en perdait 300. L'exem-, pie de Huy ne prouve donc rien en faveur du cartel : avec et sans cartel, l'opposition | a eu 3 élus deux fois, avec et sans cartel, elle n'en a eu que 2 deux fois également. A Tournai-Ath, même situation : sur 6 élus, les catholiques en ont toujours eu 3 3, deux fois sans cartel en 1000 et 190-1, ï deux fois avec cartel en 1908 et 1912. - A Charleroi, avec les 11 mandats actuel', les lfcéraux eussent eu 2 élus, les cléri-' eaux 3 et les socialistes 6 aussi bien avec les dhiffres électoraux de 190-1 et de 1908, . années où lc cartel ne fut pas conclu qu'avec | les chiffres de 1912 où le cartel fut con-; clu : les derniers quotients utiles de 1908 eussent été dans cette hypothèse, de 15.721 1 pour les catholiques, de 14.935 pour les i libéraux, de 14.018 pour les socialistes, 1 alors que les derniers quotients utiles fu-• rent en 1912 avec le cartel, de 16.898 pour les catholiques, de 15.865 pour le cartel. Il 1 est donc absolument impossible que cette situation soit modifiée par l'abandon du cartel, qui n'avait aucune raison d'être à > Charleroi. Il en est de même, a fortiori, à Thuin, où il n'y a que trois mandats et où en 1908, sans cartel, les libéraux obtenaient 19 425 r°lx4o^ cJéricaux 18.711 et les socialistes 18.2*6. Le cartel de 1912 e-ût pour résultat de porter à 23.008 le chiffre électoral des cléricaux qui était resté stationna ire en 1900, 1901 et 1908, tandis que l'oi>-position qui gagnait 8.0C0 voix de 1900 à 1908, marquait le pas en 1912 avec 38.239 suffrages. A Soignies. où il y a 4 mandats, la lutte a toujours été excessivement serrée. En 1900, avec 4 mandats, il y eut eu 1 catholique, 1 libéral et 2 socialistes élus- en 1904 sans cartel, il ne manquait aux socialistes que o36 voix pour décrocher, le second mandat; en 1ÎX)S avec le cartel, qui devait sur le papier donner 1.000 voix de trop à ÎW posiftion, celle-ci échouait avèc '2.000 voix de trop peu : en 1912 elle l'emportait avec un excédent dè 1200 voix : ici, comme â -Huy et à Tournai, l'opposition réussissait une fois sans, une fois avec cartel ; elle échouait une fois avec, une fois sans- cartel, mais les chiffres sont en faveur de la tactique anticartelliste. Reste Verriers où les trois élections sans cartel eussent donné 2 sièges aux catholiques, 1 aux libéraux, 1 aux socialistes comme l'élection cartelliste de 1912, mais ou les cléricaux n'ont jamais été aussi près de décrocher un troisième mandat eru'à cette oernière occasion. "" ™,de toupet à Calypso pour prétendre que dans les 4 arrondissement* de Charleroi Soignies, T.huin et Verviers-hi réélection des députés libéraux dépend d'un coup de hasard. Potur aranoar semblable éniormiM i? faut faire faille rase des expSà 'répétées antérieures à 1912. p En Belgique A St Nicolas Les ouvriers syndicaliste? cléricaux su. H Itot^ Ia supplSe sm la list, du parti alors ou'ils réels niaient une place d'effectif. Frois-sés de la façon dédaigneuse dont décidé rémtil11?' avait 4ti accueilli, ils ont. aecide, îeuuii en assemblée générale <ni/> f- i. X®3"' tifu.V '-andidat, se retirerait -je la liste catholique uneTist°eUàtur t>lésenteron^B ; Il lien est pas question jusqu'ici maie il ; "u ils s'abstienâront de mii cn £aveu'' des candidats qui ko ont traites avec tant de dédain ca Persoons ''' ï®f'ection du docteur élevé "" chlffre électoral plus La propagande liberaie L assemblée de !;i Fédération libérale do 1 arrondissement -ie Nivell'es s'est occupée • n, ! do ia situation rolKe mais de la propagimdo électorale à or^al niser en vue d. ia rencontre de 1916 ° fort6 ai"'a alors à teuter un ef- ! iu „ w 1?0"1' Ia libération. Le 2 juin 1J12, les libéraux ont nerdu un ' î S oïnommf «ennqu^rir. c'est pourquoi ' u"6 commission appelée à a\ i tiix à prendre i mStttdSW\lv«néh>P,nlnil.tio"' ''arrondisse-ché auv S» S •'ly,ant t0»iours été atta-mr, rlî,f,M,„ et devant apporter W el f • nf3 amis daIls dei« ans ni, t SL p/cparée d'«ne façon pratique IJnft h™ P e ïi0uveaux électeurs. v ,, If m if revision (les listes électorales vaut mious ^jue de nomtireux meetings, l'impératrice du Mexique La. princesse Charlotte, lorsqu'elle était STfé;atï'Ce en possession de ^es faculté mentales, a-t-elle testé en iaveuv ïio l'aîné des Gotha, comme on l'a ■ <ut i-acemment. s „iïS"ïn?'c,a fait une en<iuête : au rni-™ r„v- î 1 Justlc®- 011 '-"Ji a déclaré igno-îei l existence de ce testament. i liieiis rfjT°" Pof6net' administrateur des 1 Hiens de la princesse, a fait la même ré- » ponse, ajoutant qu'il rie considère nas " ifSienîf de. c0 testament comme vraisem- - adstait il ■ que si c& testament existait, il serait le premeir à le «v>r» H -e- -?aite 4 (iue,,e époqie aurait-" e tiirîf ■ ava!' *t'5 conflé *' un no-® tanc, ç&sui-ci se serait empressé de le re- t wi5 f au roL Le"!50''1 11 OU au Comte de t Handre, après le drame, quand la îolio - s est emparée de la malheureuse femme Lu Belge iefuffiio à 1 étranger avant osé ' C<\Wnnieu^ement, il y a quelque nîîîl ' roi Lé°P°,d' II s'était em- r.e PAri^age de la princesse Char-e loite, I ancien souverain, qui avait le plus grand mépris de toutes les attaques, sortit toutefois de son calme et fit un procès à t cet individu. Il fut condamné pour calom-s nie par un tribunal d'outre-mer. Jamais

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1832 bis 1940.

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