Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 27 März. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/sq8qb9w82n/
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Vendredi 27 Mars 191 TTAT \ltT«IPI)A /~1TTVT/"V I TM"I7 Vendredi 27 Mars 19 Franco en Belgique Un an : 35 ï, » » 6 mois : 8 if. » » 3 mois : 4 îr. Franco ta Hoiiande Un an : 22 îr. » Union postale » 32 îr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 56? JOURNAL DE LIÈGE &nnonceSv , ; îa ïigf», 20 ceni Réclames, » , . . » 40 cent Faits divers iranc Séparations judiciaires » à frtwicî înïormations financières » 3 franc! Avis de sociétés i« pcute ligi® 30 cent Émissions. , , . 0 > 1 franc RÉDACTION mam poimouE. lîtter&irf n commerciale. - fondée en m> 4 r*nrrivv f?nr A ffinnvfsn1® ATini „ WA1414 ÏW.. Ï.A SA IIVI^IVIF.RF,. '2, ÉTRANGER Ii'AFFAIKË, CAILLALX L'INSTRUCTION Comme nous l'avons dit, la journée d mercredi a été consacrée par M. Boucar ù l'audition de plusieurs témoins. Ce fut d'abord, l'employé de la maisoi Gastinne-Renette, qui a vendu à Mme Caii laux l'arme dont celle-ci s'est servie contr Gaston Calmette. La déposition de ce témoin confirme le détails que nous avons donnés sur les cii constances de l'achat du browning et l'es sai de 1 arme. Mais un point est établi qu doit être retenu par le juge comme un fai à l'appui de la préméditation. Nous avons dit, on effet, que Mme Cail laux plaça elle-même, sous les yeux d< r l'employé, les six cartouches d'ans le char geur. Le magasin fut alors remis à la plac * qu'il doit occuper dans la crosse de l'arm et Mme Caillaux emporta ainsi le brow ning, protégé, par une gaine en peau, i fermoir. Or, pour qui connaît le maniement d cette arme, on sait que la seule introduc tion du chargeur dans la crosse est insuf fisante pour la mise en état de tirer. I faut, pour cela, abaisser d'abord le crai de sAreté, puis, par le rapide mouvemen d'une glissière, d'avant en arrière, fair sortir du chargeur une des cartoudhe* pour' la faire monter par le canon. Le pis tolet est alçrs armé et il suflit de presseï la détente pour faire partir le coup. Il a donc fallu qu'après sa sortie de che; Gastinne-Renette, Mme Caillaux, soit pen dant le trajet, dans son auto, soit chs: elle, armât, elle-même son browning, puis que, de son propre aveu, elle se borna, ai Figo.ro, 5. sortir l'arme de son étui au m-> ment de pénétrer dans le bureau de Gaston Calmette. M. Voisin, employé à la publicité du Figaro, entendu ensuite, a fait cette décla ration : « Vers six heures, prévenu qu'on me demandait au salon d'attente, j'y allai ei me trouvai en présence de deux visiteurs un ami, M. Masson. et un dessinateur de modes, M. Honpré. Celui-ci voulait me demander conseil au sujet de dessins de rotes. Il me les montra. » Une autre visiteuse attendait égale ment, une dame vêtue de noir — que j'a su depuis être Mme Caillaux — et qui, d> temps en temps, témoignait d'une certain» impatience. » Appelé au: téléphone, je quittai biento | MM. Masson et Honoré en renouvelant i celui-ci le conseil, déjà donné, d'aller voir dès 1 elendemain matin, un couturier prà de qui je le recommandais. » À ce moment ;nit lien le colloque entri le garçon de bureau, M. Nicet, et Mm< Caiilaux. Tous trois entendirent distincte ment le refus de celle-ci de donner son nom Elle se borna à. dire : « C'est urgent ! > Elle él'ait alors très calme. » C'est en redescendant du téléphone qu< j'appris le drame rapide qui venait de s-dérouler. On venait de désarmer Mme Cail laux. Elle ne manifestait aucune émotion.) M. Voisin, en fournissant ces détails, f contredit la déclaration par laquelle Mmi Caillaux prétend avoir assisté à la con versation de deux rédacteurs du Figaro lesquels auraient narlé de la publication pour le lendemain même, de document: « très intéressants ». « Or, ajoute le témoin, notre conversatioi n'a roulé que sur les dessins et document: de modes que me montrait M. Honoré, e que je trouvais, en effet, « très intéres santé ». Nouvel interrogatoire Paris, 26. — Mme Caillaux a été con duite à nouveau devant M. Boucard qu désirait lui faire préciser certains point: de détail et lui demander des explication: au sujet de divergences existant entre je: déclarations faites par elle au commissair. de police et au magistrat instructeur. Mme Caillaux, interrogée sur ces cliver Kences, a déclaré que lorsqu'elle fut en tendue par le commissaire de police elli n'avait pas mangé depuis 24 heures et qu el outre son émotion, très compréhensible put la troubler quelques instants mais, ! déclaré Mme Caillaux, ie ne veux nulle ment me soustraire aux responsabilités qu m'incomibent et j'ai avant tout le souc de déclarer la vérité et rien que la vérité ■M Boucard lui demande si c est le fai de* s'être entendue appeler par son non oui l'a déterminée é tirer sur M. Calmette — Non, répond Mme Caillaux, mais col; m'a donné un coup de fouet. Je ne voulai pas, Je vous le répète, tuer M. Je voulais seulement provoquer un Scan dale J'avais acheté une arme afin d êtr prite 4 toute éventualité Je désirais de mander à M. Calmette de m.)™ le lettres qu'il avait en sa Possessl?,"(.e'i:nr cas où je n'aurais pas obtenu sat'Ë?^U™ j'avais résolu de décharger mon arme su 'U!l_ Mais, lui fit remarquer M. Boucard vou avez perdu de vue le but de votre visit puisqu'il n'a pas été question des let.it entre vous et M. Calmette ? — C'est vrai, mais lorsque ie lui s dit : Savez-vous aiuel est le but. de m visite (dans mon esprit cette Phr?s° J| comportait pas d'équivwue), M. Calmcti \ie répondit : Non. Je fus afiolée et ainsi que peut s'expliquer mon acte. D'ailleurs, déclare à nouveau Mme Lai laux, je ne veux rien dire d'inexact. J ai rais pu, en effet, inventer crue M. Calmeti m'avait injuriée, celui-ci étant mort ai jourd'hui, mais, je vous le répète, je veux rien dire qui ne soit vrai. Interrogée sur la lettre adressé_e par ei. à son mari. Mme Caillaux prétend qu très énervée, elle n'a pas exprime exact ment sa pensée. Elle tache d'utiliser cet lettre comme unq* preuve nouvelle qu el n'était pas absolument d'éft-erminée a f rendre au Figaro. Elle a môme écrit : «. cette lettre t'est remise» et non pas «Quand cett'i lettre te sera remise ». El fait remarquer, en outre, les phrases coj tradictoires témoignant de son incertitue et de sa surexcitation. M. Boucan. Mais votre mari vous ava dit qu'il allait casser la g... à Calmett et vous répétez cette phrase d'ans vot: lettre à Caillaux. Vous aviez donc l'inte: tion de commettre l'acte que vous avez a compli. Vous avez, d'autre part, décla que.^sachant votre mari très habile au ti vous craigniez qu'il ne tuât Calmette. — Je ne pouvais avoir l'intention < tuer. J'espérais tout simplement, par me intervention, éviter un drame. Alors qi mon mari ne pouvait rien, moi je croya pouvoir arrêter la campagne, du moii ce qui. dans cette campagne, me conce liait. Pour éviter un désastre, prévu, je 1' précipité sans en prévoir les conséquenc pour Caillaux à qui ie voulais éviter les suites déplorables d'un acte que je le sentais prtt à commettre. ■ Jamais, ajoute l'inculpée, je ne l'aurais fait si j'avais eu la -certitude que les lettres me concernant ne seraient pas publiées 'à la suite de celle signée : « Ton JO... o) A nouveau, Mme Caillaux invoque la surexcitation où elle se trouvait au lendemain de la publication de ce fragment de î lettre. 'Je comprenais que celle-ci était le 1 début d'une série de publications de documents que M. Calmette. m'avait-on dit, i s'était procurés. — Mais cette lettre ne vous visait pas, î fait observer M. Boucart. — Non, répond Mme Caillaux, mais elle s faisait partie d'un groupe de trois lettres dont la publication me menaçait et, d'ailleurs les commentaires l'accompagnant i étaient très clairs pour moi et annonçaient t les autres. ■ A ia Commission d'Enquête î Paris, 26. — M. Lescouvé, procureur de la République, est introduit. Il dépose deux i pièces prouvant qu'à la suite de la remise de l'affaire, ie groupe Rochette put conti-î nuer à se livrer à des opérations financières à partir de mai 191*1 et surtout en ■ 1912 et 1913. Après que Rochette eut elispa-1 ru, le Parquet reçut des plaintes nombreu-1 ses contre Rochette. Elles firent l'objet de - 14 informations. 5 M. Lescouvé remet également à la com-1 mission un rapport qu'il fit établir sur l'af-; faire « Naphte Lianosoff ». ' Sur la demande de M. Jaurès, il donne lecture de ce rapport d'où il résulte quo c'est Rochette qui a introduit les titres sur le marché et soutenu le cours. Il y avait intérêt pour la banque émetteuse à continuer à vivre et à ce que Rochette ne fût pas condamné. En réponse à une question, M. Lescouvé déclare que lorsque Me Bernard lui demanda la remise du procès Rochette, il a toujours compris dans la conversation qu'il eut. avec lui, que ce n'était pas pour des convenances personnelles qu'il demandait la remise, que c'était à la demande du ministre des finances, mais il ignora les motifs qu'avait eus le ministre des finances de demander la remise. Un commissaire relevant des contradictions entre les déclarations de Me Bernard et celles de M. Lescouvé, celui-ci déclare que lorsqu'il connu-, la déposition de ; M'3 Bernard, il téléphona !à un ami com-, mun, le président Monier, pour lui dire qu'il ne comprenait pas la déposition de • Me Bernard. Son ami fit part de sa surpri-[ se à Me Bernard. Ce dernier vint le trouver le lendemain et lui dit : «Tu n'as pas 5 compris-ce que j'ai dit». M. Lescouvé répète qu'il est convaincu ; que si la remise a été faite dans des condl-» tions qu'il considère comme déplorâMes en ' tant que magistrat, c'est qu'il y avait eu une pression gouvernementale sur le pro-, cureur général! La commission entend ensuite M. Mayer, i directeur de l'Agence Fournier, qui donne > quelques renseignements au sujet de l'af- i faire de l'emprunt du Paraguay. 11 dit que , Rochette n'apparaissait pas comme étant L dans dette affaire. Quant la remise eut lieu, ! il y eut une campagne de presse. M. Dele-haye porta l'affaire à la tribune de la , Chambre. A la suite de son interpellation, une instruction fut ouverte et il y eut une ; ordonnance de non lieu. Les émetteurs décidèrent de rembourser les souscriptions, i 'Tous les souscripteurs lurent remboursés. ; M. Mayer dit que la Lianosoff et le Pa-; raguay étaient d.es affaires qui paraissaient très propres. M. Adrien Hebrard, directeur du Temps, dépose-. Il déclare qu'il ne peut donner d'indications précises au sujet de l'article du Temps parlant du « secret de polichinelle » et d'un 'homme appartenant à une bande dorée qui serait intervenu auprès du gouvernement. 11 ajoute qu'il n'y eut dans son article que des inductions et des raisonnements. Malgré les supplications de plusieurs membres de La. commission, M. Hebrard déclare qu'il ne peut donner de précisions sur le fameux article du Temps. Toutefois, pour circonscrire le problème, il conseille à la commission d'enquête d'entendre toutes les personnes qui de près ou de loin ont été mêlées aux affaires de Rochette et de ses associés pendant la période de la mise en liberté provisoire. M. Hebrard montre ensuite qu'il n'y a aucun rapport à établir entre les interventions relatives aux a if aires Rochette et les interventions relatives à l'affaire de la Chartreuse. Il justifie son attitude dans cette dernière affaire. La séance est levée. La commission entendra cet après-midi M. Rosemberg et Bienvenu Martin ainsi que M. Briand, con-tradictoirement avec MM. Caillaux et Mo-nis.La séance de l'après-midi s La exposition de rva. Rosenbsrg s La séance est reprise à 3 heures, s M. Hosenberg est introduit. Il déclare que c'est au mois de janvier 1912 qu'il a i c^mm^ncé à s'occuper de l'affaire des 1 n aphtes de Lianosoff. L'introduction des 2 actions de cette Société datant du mois de g juillet 1311, il n'eut rien à faire avant cette t mtreduétoin. Cette affaire lavait été créée en Russie par la famille Lianosoff. Rochette y était intéressé comme placeur de ti-L" très. e M. Rosenberg ajoute que jamais, à au-cun moment, ni lui ni sa maison n'eurent à traiter avec Rochette. Le témoin définit ensuite l'affaire Liano-; soff qu'il dit être une très bonne affaire, à laquelle tous les grands établissements de ^ crédit se sont intéressés et il affirme que la fuite et la condamnation de Rochette n'eurent aucune influence sur le cours de ,. cette valeur. 'Mi. André Lefèvre. Ne savez-vous pas si : un financier belge n'avait pas eu des op-[e tions de cette affaire et s'il n'est pas venu 1_ \x Paris pour les négocier. e M. Rosenberg. Oui, c'est M. Marganillez, oui était en relations avec la Lianosoff. it (M. André Lefèvre. A auelle époque et par 3, quel établissement ? La Banque franco-es-\e pagnole n'est-elle pas intervenue ? i- M. Rosenberg. Je ne connais l'affaire Lia-c- nosoff que depuis 1912. :é M. André Lefèvre. Où est M. Marganillez ? r, M. Rosenberg. Il est actuellement à Paris. M. Charles Lebeau. Y a-t-il deux grour le pes pour la Lianosoff ? n M. Rosenberg. Il y'a une société russe ie et une société française. is M. Charles Lebeau. En auelle année a été îs fondée la société française ? M. iDu Bief r- n'était-il pas président du Conseil d'administration ? :ii M. Rosenberg. Je ne sais pas si c'est fa-îs cile à vérifier. IM5. André Lefèvre. M. Marganillez n'étai il pas votre correspondant ù. Bruxelles ? M. Rosenberg. Non. Il m'a proposé de affaires. Il y en a eu que j'ai acceptée! d'autres que j'ai refusées. Le témoin se retire. Déposition de M. Bienvenu-n/lartti 'M. Bienvenu-Martin, garde des sceau: est introduit. Il prête serment. Le ministre rappelle que le gouverne ment déclare qu'il donne tout son concoui pour la recherche de la vérité. Il déclar que le .14 mars dernier, ayant lu dans le journaux qu'on allait publier le rappoi du procureur général sur l'affaire Rochettc il fit rechercher le document à la chai: cellerie. On n'en trouva pas trace. Il £ alors venir M. Fabre et lui demanda que était ce rapport ; M. Fabre lui répondi qu'il ne s'agissait pas de rapport ù. pre prement parler, mais d'une note qu'il avai rédigée pour lui. M. 'Fabre ne lui montra pas cette note ne lui en indiqua nas le contenu. 11 se born à lui dire qu elle avait trait à une entrevu qu'il avait eue avec M. Monis et aux in structions que celui-ci avait données! ci vue d'obtenir la remise qui était demandé par Me Bernard. M. Fabre lui dit qu'une seule personne en dehors de lui, possédait sa note, c'étai .M Briand, à qui il l'avait remise à td.tr confidentiel pour justifier son attitude. M. Bienvenu Martin pria M. Fabre di lui remettre la note pour qu'il puisse h lire. Celui-ci lit quelques réserves, invo quant le caractère confidentiel du docu ment, mais il finit par la promettre pou le soir mémo. Cependant, quelques minutes après, h procureur général appela le ministre ai téléphone et lui déclara qu'il ne pouvai donner cette note parce qu'elle était per se nnelle.- M. Bienvenu Martin rendit compte ai président du Conseil de son entretien avei M. Fabre. Il déclare qu'il n'exigea pas h remise du document, à cause du caractère personnel que le procureur généra persistait à donner à ce document et auss parce que deux de ses collègues étant e: cause on aurait .pu lui reprocher d'avoii exercé une série de pressions, d'intimida tions qui auraient été mal interprétées. I pense qu'il était alors plus correct de res ter dans la réserve. M. Bienvenu-Martin ajoute que M. Fa bre lui déclara avoir remis confidentielle ment le document à M. Briand alors qu'i était garde des sceaiix. Répondant à une question de M. Delà baye, M. Bienvenu-Martin dit que si M Dcumerguo répondit par une 'dénégatior lors de l'interpellation de M. Delahaye i la Qiambre, au sujet de ce document, cett» déiiégation portait non sur l'existence, mai: sur la teneur du document. En terminant, M. Bienvenu-Martin ajoute qu'il a beaucoup insisté auprès de M Fabre pour obtenir le document, mais sans aller toutefois jusqu'à l'intimider. M. Bienvenu-Martin se retire. Bruit do «a démission do ftrt. Fabre Paris, 26. — Le bruit de la démission d< M. Fabre, procureur général, a couru cei après-midi dans les couloirs du Palaâs Bourbon. M. Bienvenu Martin, ministre de la justice, interrogé à c© sujet, a déclaré n'avoii reçu aucune communication du procureui général. mun— — »«w FRANCE A la Chambre Paris, 26. — La Chambre discute le projet autorisant les ministres de la guerre et de la marine ià engager des dépenses non renouvelables pour pourvoir aux besoins de ia défense nationale. Il s'agit de 1,.1.13,'50<J,000 francs pour la guerre et de 765 millions pour la marine. A propos de 14 millions prévus pour les poudres et salpêtres, M. Denis-Cochin (droite), insiste sur la nécessité de poursuivre les expériences avec les poudres à nitro glycérine sur les canons de 305, jusque l'usure des canons. Le général Gaudin, directeur du service des poudres, justifie 1e crédit demandé. I déclare que les usines marchent depuis trois ans avec le maximum de rendement risquant des accidents ouotidiennement. S nous devions continuer à travailler dam de pareilles conditions, dit-il, je décliné rais toute responsabilité. (Sensation). Le général Gaudin conclut en disant qu'i faut eies crédits pour créer de nouvelle* usines et agrandir celles déj'à existantes. M. Gauthier, ministre de la marine, di que son département n'est pas opposé aui expériences avec la poudre à la nitro-gly cérine. Celles-ci sont commencées avec de; canons de 75. Les expériences avec les ca nons de 305 coûteront 1 1/2 million. L'amiral Lebris, commissaire du gouver nement. dit que la marine est prête 'à dis poser de deux canons de 305 pour tire-l'un avec la nitro-cellulose. l'autre avec h nitro-glycérine aussitôt que la poudre aun été achetée à l'étranger. M. Noulens, ministre de la guerre, recon naît l'urgence de ces exnériences. Celies-c seront faites d'ici 8 à 10 mois. La suite de la discussion est1 renvoyée î cet après-midi. M. Bcnaizet, rapporteur, explique que su les différents crédits, 75-i millions son t. .des tinés d perfectionner le matériel de guerre M. Noulens fait un pressant appel à .1; Chambre pour le vote du projet, dont l'en semble est adexpté nar 394 voix contre 95. La Chambre adopte également un arti cle additionnel présenté par le socialist Thomas et accepté par le Gouvernemenl décidant qu'une ce>mmission de cinq/men: bres, pris dans les commissions compé tentes de la Chambre et du Sénat, contri! lera les dépenses. Séance levée. La mort de Mistral Avignon, 26. — Le grand poète Mistra dont nous avons annoncé la mort, s'éta. alité depuis deux jours. Puis, sans que rie ne pùt le faire prévoir, son état s'aggrav subitement. Le docteur Terras, appelé e toute hâte, fit nrévenir aussitôt l'abîlj Celcé, curé de Maillane. Le prêtre eut 1 temps d'administrer les derniers sacr< ments au poète, qui ne tardait pas à e: piler. Robuste et vert comme un chêne, ma.lgi ses quaire-vingt-quatre ans, Mistral ava encore, dans son cabinet de travail, ui volumineuse correspondance à laquelle s'apprêtait à répondre. C'était, là un d voir dont le maître s'acepiittait scrupulei sement. Mme Mistral a raconté la fin du poète. — Mon mari, clit-elle, me paraissait su foquer ; je m'approchai de lui. Il ouvrit ' bouche, comme pour me parler... €e fi tout : il était mort ! Le poète, ayant au cou la cravate e commandeur de la Légion d'honneur, a é transporté dans le vestibule, sur une clin se-longue qu'entourent des jacinthes et di myrtes. Aux pieds du chantre, qui sem blait immortel, de>s Isclos d'Or et de h s Reino Jeanne, est posé son grand chapeai i, léhbréen. Derrière le lit se dresse le busti de Lamartine, la tète surmontée d'une cou ronne de lauriors. Serein et calme, le visa 1 ge du poète est. tel qu'il semble que Mistra dort, tandis que la Provence tout entière va pleurer la fin de celui qui sut la efaan ter si poétiquement sur sa magnifique lyre s Dès que le préfet des Bouches-du-Rhônt e eut été avisé, il télégraphia au présider.-s de la République et à M. René Viviani ; er t même temps, il délégua le sous-préfet d'Ar-'■> les pour aller porter à la famille les con-^ doléances du gouvernement. 1 Rencontre a repae t Paris, 26. — A la suite d'un rncielem d'ordre privé, une rencontre à l'épée a eu t lieu aujourd'hui, a 11 heures du matin, entre M. André Gaucher, rédacteur à l'Ac-» tion Française et M. Daniel Boiksevtain, ri-1 che Hollandais habitant Paris depuis long-3 temps. Les témoins de M. André Gaucher étaient le lieutenant de cuirassiers AlfreeJ 1 Touny et le comte Just de Poligny. Ceux 3 de M. Boissevain, ie comte de Limburg Sti-rum et le marquis de Puyvert. A la troi-» sième reprise, M. boissevain a reçu à l'a-^ vant-bras une blessure qui a mis fin au 3 combat. Les adversaires se sont réconciliés.ALLEMAGNE Au Reichstag; Berlin, 26. — A la commission du budget du Reichstag, M. de Jaarow a déclaré que i l'Allemagne ne songe pas là publier un Li-i vre iblanc sur la questiem des Balkans, parce que l'Allemagne n'était pas la première intéressée mais a joué beaucoup plus un rôle d'intermédiaire difficile, à exposer i sous la forme d'un Livre blanc. D'autre part, le sous-secrétaire a affirmé ; la nécessité de maintenir le consulat d'Ad-dis Abeba, ce posie étant justifié par les i intérêts allemands en Ethiopie où le com-i merce de l'Allemagne a triplé depuis cinq L ans. La commission a ensuite demandé la création d'un examen commun pour les i candidats aux postes de consuls ou de secrétaires de légation. Le gouvernement a accepté la proposition. ANGLETERRE ( La révolte de l'Uister Londres, 26. — La situation du cabinet après la séance d'hier semble être restée la même. La démission du colonel Seely 1 n'est -pas confirmée. Ce matin, une confé-; rence des principaux généraux comman-: dants a été tenue au ministère de la guerre 1 pendant que le ce>lonel Seely, le Chancelier et M. Asquiih conféraient également de leur côté. RUSSIE A la Douma SWPétersbourg, 26. — M. Timachef, ministre du Commerce, répond à la Douma à une interpellation concernant les actes illégaux commis en 1912 par des fonctionnaire:^ lors des événements de la région aurifère» de la Lénu. 11 dit que le gouvernement reconnaît absolument les dures conditions d'existence des ouvriers de cette région ejui ont été la principale: cause des troubles. Ou a, ajoute le ministre, remédié maintenant ^ une grande partie des mau's dont souffraient alors les ouvriers. Le ministre expose les interventions du gouvernement en faveur des ouvriers et les mesures qui ont été prises pour sauvegarder leurs intérêts. M. Zolotare'f, parlant au nom du ministre de l'Intérieur doftt il est l'adjoint, fait remarquer que; par suite de la grande distance qui sépare le bassin de ia Léna des centres administratifs, il s'est créé là un Etat dans l'Etat. Il dit que la grève a été causée par les conditions économiques mais qu'elle a été aggravée par l'influence des comités de grève composés de déportés politiques. Les ouvriers, ajoute M. Zolota-ref, ont envahi lesjmreaux de police, fouillé les trains de chemins de fer et réclamé une augmentation de 30 %. L'ordonnance du juge d'instruction pour l'arrestation des membres dv. comité de la grève n'a pu t être exécutée. Peut-on regarder une pa-i reille grève comme un mouvement pacifique, alors qu'il a fallu faire appel aux troupes ? On n'a arrêté que ceux qui pou-i vaient être poursuivis justice. Si les i mesures que demandaient les autorités de y la police avaient été prises, si tous les meneurs de la grève avaient été arrêtés, les événements du 17 avril auraient certainement été évités. Un procès a été intenté > à l'officier de police Trechtchenko au sujet ■ des coups de feu qui ont fait des victimes. Le jugement montrera s'il était possible de prévenir la catastrophe. (Applaudissements prolongés à droite. Huées et coups de sifflet à gauche). L La Douma décide à l'unanimité -de pas-1 ser immédiatement à la discussion de la déclaration du gouvernement. • Après des discours de trois députés sev cialistes qui attaquent vivement le gouver-^ nement, les débats sont ajournés. BULGARIE L' ' Lo procès dtï générai Savov devant !la Hauto-Cour 1 Sofia, 25. — Le poète national Ivan Va-zoi'f demande, par un appel au public, l'abandon du procès intenté au général ^ Savov. 2 « Demain, dit-il, jour anniversaire de la prise d'Andrinople, nous aelresserons des " actions de grâce au Tout-Puissant, tanelie " que l'auteur de toutes nos victoires dam les plaines de Thrace sera assis, humilié abandonné, malheureux, sur le 'banc des accusés. Devant ce spectacle navrant, je deman > de à la nation, >à ses gouvernants et h ses 1 législateurs de pardonner et d'oublier a Comme dans les cirques romains, je lèv< a mon pouce devant la nation, souveraim J suprême du pays, pour demander grâce. ; Cette lettre- ouverte de M'. Vazoff a pro e duit une grande impression sur l'opinioi publique. Par une curieuse coïncidence, au cour , de l'audience d'aujourd'hui à la hauti 0 cour, le général Savov a lui-même deman lt dé l'abandon des poursuites qu'on lui in ■® tente et il a invoqué à l'appui de sa re J1 quête la dispositio?) de la constitution toul ^ gare, selon laquelle le souverain seul es 1_ chef suprême des forces armées du pay en temps de guerre comme en temps <1 paix. I_ Comme généralissime il n'était donc rie: ^ d'autre que le subordonné et le simple exd 't cuteur eles ordres de son souverain, de vant lequel seul il était responsable e Lô comme ministre et comme général, 'é I/■: Sobranié n'a donc, ajouta le générs l- Savov, aucun eiroit de s'arroger soit de îs pouvoirs disciplinaires soif 'des pouvoir judiciaires, et à l'appui "de son. arguntei l tation l'ex-généralissime soulève de noi i veau le rideau sur l'histoire tragique de 1 ; seconde guerre balkanique. « J'ai prévenu, dit-il, lé gouvernemen • des danger.? que présentait la concentre [ tion de nos armées sur la frontière gréce ! serbe si nos derrières n'étaient pas assuré du côté roumain et turc. On ne m'a pa écouté et quand la guerre a éclaté on ni' congédié comme un valet. i Cependant, j'ose déclarer encore aujoui d'hui que si j'avais eu l'6cca%sion de mettr à exécution le plan de campagne que j'a vais conçu, nos armées seraient entrées h sixième jour après le commencement de 0T»érati0ns à Nidi, que l'alliance gréco-seï be aurait été brisée et que la Bulgarie au ra.it f.btenu tout ce qu'elle ambitionnai d'obtenir. » Cette déclaration de l'ex-généralissime i produit une grosse sensation. Le litige prrôcc-bulgare Sofia. 26. — Le gouvernement grec a ad héré à la proposition bulgare tendant i faire arbitrer par un officier belge le litige gréco-bulgare concernant la-délimitation d< la frontière aux environs de la statior d'Oktchilaiv MEXIQUE Los opôrationa New-York, 26. — Une dépêche de Mexicc dit que le ministre de la guerre déclare que les rebelles furent battus 'k Torreor hier matin et que leurs nertes s'élèveraienl à 2.000 morts et blessés. Les restes de l'armée rebelle se sont repliés vers le jour, poursuivis par les fédéraux. Deux généraux fédéraux, nommés Maai et Demeure, avec 800 hommes de troupes, sont arrivés sur les lieux à un moment très favorable et ont contribué très largement à là victoire des fédéraux. On reconnaît qiue le général Villa est entré -à Laredo. mais on explique que Cela fut une ruse de la part du général Velescc qui permit à Villa d'avancer et puis l'attaqua avec sa .-cavalerie et son artillerie. Les rebelles commencèrent ensuite leur retraite.Une dépêche d'El Paso (Texas) annonce qu'aucune nouvelle n'est parvenue ici de Torreon à l'exception d'un télégramme disant que les étrangers sont sains et saufs. JAPON La crise ministérielle Tokio, 26. — La Diète restera fermée jusqu'au mois de décembre. Les princes Foushima. Yamagata, Oyama et le marquis Matsoukala ont été reçus par l'Empereur. Ils discutent actuellement le choix d'un successeur au premier ministre démissionnaire. O CE A N IE Un vapeur saute Honohilu, 26. — Lé vapeur Maui faisant 'te Service des îles, aurait sauté près de Pearl-Harbour. L'équipage en entier composé de 12 hommes aurait péri. Le vapeur, qui était chargé d'explosifs, avait appareillé d'Hemolulu hier matin. Le vapeur a sombré subitement. On n'a pas eu le temps de mettre les canots de sauvetage à la mer et l'on suppose qu'environ 30 à 40 personnes, la plupart d'Ha-waï ,ont péri. On attribue ce désastre à l'explosion d'une chaudière. c«S-40-<&*» • Brest, 26. — La tempête souffle avec.violence. Plusieurs bateaux de pèche ont été détruits. Un navire chilien télégraphie qu'il est désemparé par 49 elegrés de latitude nord et 7 degrés de longitude, au large d'Ouessant. Cent et cinq passagers se trouvent à bord. -* Strasbourg, 26. — Au cours de la séance de cet après-midi, au Parliement d'Alsace-Lorraiiie, M. Blumenthal s'est élevé contre la circulaire qui enjoint aux élèves et professeurs des écoles primaires et secondaires d'avoir à employer exclusivement la langue allemande pour leurs rapports, même en dehors des classes. Le secrétaire d'Etat a déclaré que cette mesure n'avait rien d'abusif et que le Gouvernement était en droit de prendre les mesures qu'il jugeait indispensables poui sauvegarder le bon enseignement de la lan. gue allemande. A la séance de l'après-midi, deux motions ont été déposées : la première tendant ;à accorder l'amnistie aux Alsaciens-Lorrains réfractaires, la seconde à créei ides consulats allemands dans les villes d'Aï sace-Lorraine. Rome, 26. —■ On mande d'Udine qu'une montagne se déplace, menaçant d'englou .tir une bourgade composée de plus de 3( maisons. Ce mouvement de terrain aurait un ki lomètre de long et 300 mètres de largeur La situation est grave. •îf* Saint-Pétersbourg, 26. — Une grève i éclaté ce matin pour protester contre lei mesures prises à l'égard des journaux ou vriers. On estime le nombre des grévistes i 30.000 sur 300.000 ouvriers. Quelques essai: de démonstration aux abords de certaine: usines ont été promptement réprimés pa: la police. «f. Buenos-Ayres, 25. — L'état de siège > Rio-de-Janeiro a été prorogé. ; Les Assurances 'Sociale: -me »a>-ga— ; Le Bien Public continue sa eampagn \ contre ta loi mal étudiée déposée par l gouvernement ci aggravée par la com ' mission de la Chambre, au sujet de Vai surance contre la maladie et Vinvaliditi Voici ce que nous lisons dans son numer \ de mercredi : Le Comité de la grande mutualité Volki liefde s'est derechef occupé des assurance sociales clans sa réunion de dimanche de: nier. t II a voté un ordre du jour remerciai 3 le Bien Public d'avoir défendu, sur cet! 2 question, les vœux des mutualistes cath< liques gantois et les véritables intérêts c i la mutualité. La communication qui nous a été fai: à ce sujet, par an membre du bureai t nous apprend que Volksliefde a confirn -dans cette séance les résolutions antériei 1 rement adoptées. Elle demande que ! s Chambre vote le projet assurant les pei ^ sions de retraite promises depuis si loir i- temps ; mais elle reste convaincue que h L_ tentative faite pour introduire l'assurance a obligatoire contre la maladie et contre l'invalidité prématurée, serait une véritable t catastrophe pour la mutualité. « La contrainte, nous dit notre corres pondant, aurait pour conséquence de trans s former nos institutions libres en machines g bureaucratiques. Il ne se conçoit pas, er effet, que l'Etat impose aux. citoyens des cotisations en vue d'avantages à lecueillir, sans garantir ces avantages en même ^ l^mps'. Or,, pour '.pouvoir garantir ces avantages, il devrait déterminer et pré-" lever lui-même les cotisations, conclure' les ; arrangements avec les médecins, avoir lia 5 caisse en mains, etc., etc. » Plus que jamais, nous sommes d'avis ' que le secours mut-jel doit se développer L par le recrutement libre, en considération de son utilité et de sa nécessité. Par là 1 s'élèvera, au -sein de la classe ouvrière, le sentiment de la responsabilité individuelle et la conscience, du devoir ; par -là «aussi, et par là seulement, on pourra conjurer lu Rentenhysterie qui ravage com-! me une gangrène .'a classe ouvrière de i'Al-i lemagne. » La mutualité libre, secondée avec énergie par les pouvoirs publics, est capable d'organiser efficacement et complètement l'assurance des risques maladie et invalidité. Sans doute est-il possible d'englober un plus grand nombre d'assurés en faisant appel à la contrainte. Seulement, le montant de l'assurance sera toujours très inférieur à ce qu'il peut être sous le régime de la liberté subsidiée. » La contrainte np produira que déceptions et mécontentement chez ceux-là mêmes qu'elle vise à protéger. La Hollande a dû voter les ressources nécessaires à l'organisation de l'assurance obligatoire. Les contribuables, comme l'on imagine bien, ont fait un accueil très hostile aux charges nouvelles dont on les grevait ; mais les ouvriers, à qui l'on avait .cru rendre service, ont murmure plus vivement encore <jue les contribuables. Et le gouvernement a été renversé. » On se figure 4 tort chez nous, que tout obligatoire sourit à la classe laborieuse. L'assurance dbligatoire contre les accidents a été accueillie avec enthousiasme, il est vrai, par les ouvriers. Mais pourquoi ? Parce qu'elle n'impose aucune cotisation (à -ceux qui bénéficient de l'assurance. En sera-t-il de même pour l'assurance contre la maladie et contre l'invalidité ? C'est une étrange et .fâcheuse idée de ne voir dans l'assurance obligatoire que la « certitude » d'obtenir l'indemnité, mais elle ne le garantit noint. Elle impose à l'assuré le paiement d'une cotisation. C'est la cotisation, essentiellement, qui est obligatoire. comme un impôt. On ne s'en rendra biert compte que le jour où elle sera perçue. Et l'on remarquera aussi, alors, que la contrainte a été beaucoup moins réclamée par les ouvriers intéressés que par. des hommes d'oeuvres, animés d'ailleurs des meilleures intentions. •k- Des protestations du même genre se font entendre en Angleterre, dans les milieux ouvriers, contre la loi en vigueur qui a servi de modèle au projet belgr. Voici ce que relate le correspondant anglais du Bien Public : Les Trade-Unions ont constitué, il y a quelques mois, un Anti-lnsurance Commit-tce} comprenant des délégués de toutes les principales unions ou^fédérations d'unions, a Veto mission d'organiser une campagne publique pour l'abolition des clauses les plus vexatoires de Vlnsurancc Act. Le président de VAnti-lnsurance Committee est un représentant de l'Union des Dockers, le secrétaire, un représentant • de VAmalga-mated Society of Engineers, deux des plrns puissants syndicats anglais. La formation d'un tel comité, comme aussi les récriminations des délégués des Friendly Societies à leur congrès annuel, montre sous son vrai jour l'état d'esprit des ouvriers anglais.' Ce que réclament les Trade-Unions et avec elles tous les ouvriers qui veulent rester maîtres de disposer comme ils l'entendent de leurs maigres revenus, c'est qiue l'assurance ne soit plus obligatoire. Ils se rendent compte que les radicaux et leurs propres représentants, ceux qu'ils ont envoyés au Parlement pour défendre leurs intérêts, les ont trompés ; ils comptent maintenant sur le parti conservateur pour rendre l'acte facultatif quand il reviendra au pouvoir ; c'est tout le secret du vote ouvrier dans les dernières consultations électorales. , Sur ce terrain, les conservateurs n ont eu qu'à suivre les aspirations des masses ouvrières ; ils leur ont promis d'autant plus volontiers de rétablir les souscriptions volontaires, qfu'eux-mêmes (n'avaient voté qu'à leur corps défendant le principe de l'obligation. Et tandis que le Gouvernement radical et le Labour Partij ont perdu la confiance des ouvriers, l'opposition doit à l'attitude très nette qu'elle a prise contre Vlnsurance Act une de ses meil-: leures éhances de victoire. Heureux pays, où un programme él>ectoral fondé sur la i lmerte est encore un gase ue buuuca i En Belgique Un anniversaire l Le Roi atteindra, le 8 avril pre>chain, sa i trente-neuvième année. A cette occasion, le > général baron de Bonhome, commandant ' la 6e circonscription militaire, passera une revue de la garnison de Bruxelles, i M. Hubort êt la Reine Pouixfuoi M. Hubert ne s'est-il pas associé à l'hommage rendu par M. Mansart à ' la Reine lors de la discussion du budget du travail, à propos do la catastrophe de l) Thieu ? j II est bon de rappeler en quels termes le député socialiste et républicain de Soi-g nies a parlé de la souveraine : e « Qu'il me soit permis, à moi socialiste e appartenant au parti qui a inscrit la Ré publiejne à son programme, d'adresser des éloges à notre bon-.ie Reine. Elle est «allét dans les demeures endeuillées, chez les o blessés et dans les familles des victimes sans ostentation, modestement. Elle a aide et consolé. On a été touché de ses marque1 " d'affection. Par sa belle et noble attitude la Reine a imposé l'admiration. Elle est in telligente et possède un grand cœur. » t Le devoir du ministre était de souligne e ces paroles et de montrer ainsi le sentimen )- unanime de la nation, envers -la bonn e Reine. M. Hubert s'est tu... .e II s'est tu parce que l'on a opposé soi i, attitude à celle de la souveraine et que, s'i é s'est rendu sur le lieu de la catastrophe i- il n'a pas prouvé les dons du cœur qu'oi a aurait pu lui souhaiter. i- Dans tous les cas il a manqué d'élan e j- l'opinion publique regrette qu'il n'ait pa l souligné les paroles de M. Mansart, d'une • si belle sincérité, rcho du sentiment qui' s'est affirmé dans le Centre au lendemain ! de la visite de la Reine. Record parlementaire La séiancé de la Chambre, mercredi, a battu le record de la longueur et dé l'étendue. Commencée à 2 heures, elle ne s'esti terminée qu'à 9 heures, réalisant la. prédiction faite. Sept heures de séance, c'cst du surmenage outré, non pour les députés qui partent à peu ppès 11)u£ entre cine,' et six heures, mais pour le personnel. Si dans l'industrie on prolongeait soudain la journéa de travail de quatre heures qu'adviendrait-il ? Quelle charge à fond contre les industriels assez tyranniques pour tenter l'aventure. Et la Chambre résonnerait de protestations indignées contre pareil excès de labêur.... La fin de la séance a été fort animée et MM. Hubert, Royer, Demblon et Camille Huysmans ont fait à quatre autant de bruit que s'ils avaient été quarante, sous l'œil paternel du président souriant. Des mots vifs ont été prononcés mais sans conséquence grave. La voix de M. Hubert était mordante comme les dents d'une scie, celle de M. Royer avait des notes chaueles et tribuniennes, tandis <|ue M. Demblon, en • de grands gestes, semblait en appeler au ciel, c'est à dire au lanterneau de la salle et que M. Huysmans déroulait un dhapelet d'in te rrupt ions i ncisi ves. Au fond la lutte a eu lieu entre MM. Hubert et Royer. Elle fut âpre et violente, mais après avoir e:roisé le fer, les deux adversaires, durant la lecture des articles, échangèrent côte à côte des idées pacifi-c'iies et reposantes. Et le président eut un dernier sourire à démi elissimulé ! Un amendement M. Tibbaut a déposé un amendement au budget extraordinaire augmentant de deux millions le crédit prévu à l'article 17 pour les travaux à faire à l'Escaut. Deux millions de plus ! Nous avons eu la curiosité de relire l'article 17. Il prévoit pour l'Escaut urne dépense de 821,748 francs. Les reliquats des crédits alloués et valables en 1914 montant à 32.1,745 francs, il reste ià demander 500 mille francs. M. Tibbaut y ajoute deux millions. Comment M. Van de Vyvere, ministre des finances, dont la caisse est vide, accueillera-t-il cet amendement... électoral. Waterîoo Les Anglais ayant créé un comité pour tenter d'empêcher la profanation du champ de bataille de Waterloo, le gouvernement s'est ému de protestations 'vieilles de plusieurs années et, afin d'éviter une ingé- . rence étrangère, humiliante pour nous, a déposé et fait voter un mojet de loi élans la même séance sauvegardant la morne ^ plaine. On ne pourra, désormais, y élever sans autorisation des bâtisses ou effectuer des plantations qui modifieraient l'aspect du champ de bataille. Puisque nous parlons de Waterloo, constatons que grâce 4 la souscription de la Belgique Militaire on pourra élever un monument aux^Belges tués le 18 juin 1815. • lors de la rencontre épique. Quant au mémorial à édifier 'à Quatre Bras pour glorifier les Hollanelo-Belges qui ont lutté le 16 juin 181."), avec tant de vaillance contre les forces de Na-poléon, on ne sait s'il naîtra. Cela dépendra uniquement de l'accueil fait ià la souscription en Hollande. Des listes ont été répandues partout. Comme elles ne sont pas encore rentrées, on ignore si les Hollandais ont gardé le souvenir de ces braves et entendent perpétuer leur mémoire. Leur indifférence étonnerait. Les iïteidents estudiantins cîc Louvam Un grand meeting estudiantin, auquel assistaient plus de douze cents personnes, a été tenu hier soir au théâtre de l'Alham-ibra.Le but de la réunion était de discuter la décision prise par les évèques de Belgique. Pendant un certain temps, l'assemblée fut absolument tumultueuse. Les elissidents appartenaient à deux groupes, l'un flamand, l'autre wallon. Le premier s'intitule « De Waterdrinkers » (les buveurs d'eau), ce qui indique ejue ses membres sont de fervents Bons-Templiers ; le cercle wallon porte comme nom « Le Blé qui lève 1» Ils finissent par quitter la salle. Après leur départ, l'assistance devient plus calme. Elle acclame chaleureusement l'avocat Dewynberghen, qui établit un parallèle entre le vice-rectorat paternel et bon de Mgr Cartuyvels et le régime instauré par Mgr Van Cauwenberghe Aucun incident ne s'est produit à' l'issue du meeting. On affirme que jusqu'à présent quaranté étudiants ont été renvoyés pour avoir participé aux dernières manifestations et que d'autres renvois suivront encore. Le poids du pain La Fédération nationale des patrons boulangers belges vient d'enveuyer à la Chambre une pétition contre le projet de loi soumis aux elélibérations de la Chambre.Les pétitionnaires demandent que le boulanger soit lilbre de vendre son pain à la pièce, quitte au consemimateur à ne pas l'accepter, soutenant que d>e tout temps des expériences faites par des gens compétents ont démontré qu'il est matériellement impossible de donner au pain un poids déterminé.Ces Messieurs estiment qu'il n'y a malhonnêteté que si le boulanger garantit le poids de son pain et ne donne pas à son client le produit du poids garanti. Il faut tenir compte aussi de ce que le poids du pain, là partir du moment où il sort du four, varie pour diverses causes, notamment par les fluctuations atmosphériques, i Le texte proposé par la Commission de : la Chambre oblige .'e débitant de pain à. i posséder dans sa boutiaue et sa voiture une balance pour peser à toute réquisition i d'un acheteur, le pain de ménage et le pain i pour chevaux. Cette mesure est inexécutable, puisqu'un grand nombre ele boulangers portent, leur pain dans un panier ou une toile, et qu'il n'existe aucune règle fixe pour distinguer , le pain de ménage des nombreuses espèces ; de pain renseignées sous des noms fantai-î sistes. Il suffira, si ce texte est voté, de supprimer le nom de « pain de ménage » pour ne plus avoir ià en tenir compte, î Les pétitionnaires estiment ejue le vote 1 du projet de loi serait nréjudiciahle à la ' santé publique et occasionnerait des tracas-1 sériés injustes ; ils invoquent à cet égard les plaintes des consommateurs dans les t localités où semblable mesure est en vi-3 gueur.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1832 bis 1940.

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