L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 20 März. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/1c1td9p30s/
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4éme Année S343 Mercs*e«3ï 20 mars 1913 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Soaarwafl egoîotiedSer» «3tg srsatin K»aarals®anî en Hollande.. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au h„rpau<Jerédaction:N.Z. VOOSBUHGWAL 234-240, SItëKPAM. Téléphones: 3797 et iVVti.. Rédacteur en Ctae!: Gustave Jaspaers. Charies Bernard, René Chambry, Comité de Rédaction:j Emile Painparé. Abonnements i HoiEanrïe II. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.Q0 par mois. Pour lo» militaires au front «t les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents ia ligne. Réclames! 30 cents la ligne. î Cuire à la Moire. H. Antonio'Dubost, président du Séîiai I en France, a dit récemment un mot qui £ t eu du retentissement: „ C'est le canon qu B tranchera t-oiit. M Antonin Dubost est un homme modéré I et un homme pondéré. C'est un bon repu-I blicain de la vieille école. Autant dire qu'i. [ est épris des idées de justice et de "liberté ■ 'et qu'il a longtemps versé dans l'erreur qu< I de telles idées pouvaient s'imposer par 1e i ' Seule force qui réside en elles. Encore ur re 1 que les Allemands ont converti à la notior I iplus juste que c'est au contraire la force qu: te» imposera. En effet, le canon tranchera fout- c'est lui qui décidera si le monde sera libre on allemand. On ne pouvait mieus v marquei*, et ceci est caractéristique de h lï part) d'un parlementaire qui a longtemps jf fvécu sur la formule du pacifisme, que toute ja aonvérsation avec l'Allemagne est inutile e1 m. que les discours, même les plus beaux dr P monde, ne servaient de rien. La décision 5 oi'est pas dans les Parlements, ni dans les m Chancelleries; elle est sur ,1e champ de bail faille. Cetto vérité perce partout. On a trop ■ longtemps vécu, surtout dans les pays neu-B.tres et dans certains milieux socialistes, sur ■ œ lieu commun que la guerre finirait par B une partie nulle et qu'elle 6erait scellée K d'une paix blanche. Nous ne voulons pas de » paix blanche et ceci a été affirmé assez sou- 6 1 nrent. Quant à l'Allemagne, les événements i i de Russie ont assez prouvé qu'elle ne souffre « ' jle blanc qu'encadré de rouge et de noir avec II un grand aigle au milieu. Déjà elle fait eii-m tendre que d'éventuels pourparlers de paix 1. jne pourraient avoir lieu avec les puissances Bde l'Ouest, qu'à la condition que celles-ci re-Iconnaissent la situation nouvelle créée en K Orient. Or, comme il n'est de concession que K l'Allemagne pourrait faire à l'Ouest qui soit i de nature à rétablir même une ombre d'équi-I libre dans le statut européen, ces pourparlers i conduiraient fatalement à l'hégémonie des m Germains. Il re$té aux alliés deux grandes K armées qui, depuis septembre 1914, ont tou-| jours été victorieuses: l'armée française et p: l'armée britannique; il leur reste l'armée K italienne qui s'est si magnifiquement res-I saisie depuis son arrêt sur la Piave, l'armée r; américaine déjà redoutable et qui, demain, 6ëra aussi grande et aussi forte que l'année française ou anglaise, il leur reste lés bra- ves armées belge, serbe et portugaise. Au é surplus les alliés ont la maîtrise de la mer ft et ils possèdent le contrôle sur les souroes de production du monde entier. Il serait ^ par trop illogique qu'avec des atouts pareils, m sans égards pour les morts et pour tant de E sacrifices déjà consentis, les alliés renon-! çassent à la partie. Il «n'y a même plus de neutres et seulement fort peu de socialistes i; pour oser soutenir une thèse aussi déraison-P nable eu aussi allemande. Mais cet équilibre des forces, légèrement [ rompu en notre faveur depuis 1916 sur le i front de l'Ouest, et que, grâce à la trahison , de la Russie, les Allemands vont chercher à rompre en leur faveur en 1918, ne va-t-il I pas se perpétuer à travers ses oscillations in-I signifiantes? C'est raisonner un peu simple-I msnt que de le croire. Le front russe, à cer-[ tains moments, nous £ paru intangible; le [ front italien également. Dans ce problème ï d'architecture, basé sur la lutte entre la résistance des matériaux ét la pesanteur, il est apparu que, tout de même, les maté-' riaux n'étaient pas assez forts et ont fini l -par céder au poids. Pourquoi? Parce qu'il [ no s'agit pas seulement ici d'une force pu-É- xement matérielle mais aussi d'une force fi.morale qui, en quelque sorte, l'anime et la ; rend féconde. Les Russes avaient assez de [ soldats, assez de canons et de bonnes tran-e chées. La voûte de leur front a crevé cependant. Nous savons pourquoi. Nous savons aussi que les causes qui ont t déterminé l'écroulement de l'édifice rnili-\ taire russe ne se représenteront pas dans «'Occident. Se produiront-elles en Aile-FinagneS Lors des récentes grèves nous avons 1 assez mis en garde nos lecteurs de ne point fonder dessus des espérances exagérées. Mais sans croire à une révolution ou à rien qui y semble, ces grèves sont assez caractéristiques d'un état d'esprit que nous ne saurions négliger. Il nous permet d'escompter ce fameux quart d'heure japonais dont parlait M. Clemenceau dans son récent discours à la Chambre française. Nous croirons un quart, d'heure de plus que l'ennemi que moi.18 sommes vainqueurs. Et nous sérons vainqueurs. Ce canon, dont M. Antonin Dubost a dit fifu'il tranchera tout, tonne furieusement depuis quelques jours, en Flandre, en Champagne et à Verdun. Nous 6ommes aux écoutes. Sa voix domine pour nous tous les autres bruits et nous n'avons plus qu'une préoccupation: les boches attaqueront-ils demain ou après-demain % Car ils attaqueront pour que 06 soit îéur canon à eux qui tranche ce qui doit être tranché. Sans doute une -bataille effroyable v& se déchaîner, une bataille où, comme au début de la guerre, l'ennemi va se jeter âveo toute sa force, tout son poids, ïious gagnerons cette bataille comme nous avons gagné la première. Le mur des armées alliées en France pourra peut-être s'ébré-clier, mai a il résistera. Les boches seront devant oé mur après comme devant. Ensuite?L usure d'un effort tel qu'ils auront fait peut se mesurer presque mathématiquement. 1 Combien parmi leurs 190 divisions engagées resteront intactes? Sans doute, les nôtres, ( helas! paieront le prix de leur victoire. Mais c'est ici qu'intervient ce facteur décisif de ( 1 intervention américaine. Les Allemands ne f remplaceront pas leurs divisions usées; chez * ficus, les divisions américaines, toutes fraîche, combleront les vides. Et c'est ici que fis» t&taœmQm te i^saMité .dajMœrfc ] d'heure japonais, le moment où l'Allemag] sera prise de doute et ne croira plus à : victoire. Nous, croyons fermement à la nôtr Charles Êernard. mm e — — Un programme modéré de paix allemande. Le quotidien suisse, ,,Basle<r Nachriol tan", reproduit les passages principau d'un article de la feuille allemande ,,Leij ziger Neue$te Naohrichten"» du 1er févrit ' 1918. Apres avoir exposé les buts do gueirre qu l'Allemagne doit atteindre à l'Est, annexio de la Pologne, de l'Estbonie, de la Lithuî nie et de la Courlande, le journal alleman ' continue l'exposé de son programme. Voie: traduite, cette partie de l'article: ,,Une Flandre autonome, telle qu'ell ' s'œb peu à peu formée, qui confierait 1 1 protection de sa côte à l'Allemagne, mai ' qui pour 2e reste agirait librement, sembl r apporter la solution dont nous avons absc lument besoin: une assurance contre 1 probabilité qu'une Belgique évacuée pa nous, sinon immédiatement-, mais certaine ment dans quelques années, devienne un tête de pont anglaise sur le continent, d laquelle l'Angleterre, par des attaque aériennes dès les premiers jours de guerre pourrait ravager nos territoires industriel du Rhin et nous rendre, ainsi, simplemen impossible la conduite de la guerre...* ,,Une troisième chose encore: De l'avii unanime de tous les techniciens on estimn que, surtout après l'extraordinaire consom mation de fer faite pendant cette guerre les réserves de fer gisant dans le eol aile mand seront exploitables encore pemdanl 50 à 60 ans. Alors elles seront épuisées, ei notre industrie sidérurgique, si elle ne veui pas fermer boutique et liquider, devra compter sur l'importation de minerais étrangers qur, on le sait, sont très réduite en Europe, exception faite pour la Franc* et la Suède. La conséquence de cela, c'est que „les autres" pourront nous fournil alors à meilleur marché. Par conséquent) pour assurer à notre industrie et par le fait à nos ouvriers industriels, non au capital qui, chose connue, se déplace facilement, pour un'nouveau siècle de travail à effectuer avec notre minerai, l'annexion des bassins du fer de Briey et de Longwy est indispensable et non à cause, maia malgré les grandes difficultés qui résulteront pour nous, de l'incorporation de leurs habitants I français. ,, Où'sont donc les plans annexionnistes ! exagérés? Au contraire, ce sont des revendications qui s'accordent pleinement (Hand in.Hand gehen) avec les intérêts bien compris des travailleurs et de leur organisation, dont parle un appel des syndicats chrétiens."Quelles revendications formuleraient donc les annexionnistes allemands s'ils n'étaient pas modérés! Et, que reste-t-il, après cela, de la célèbre formule allemande ,,ni annexion, ni indemnité", à laquelle le3 moins pangermanistes avaient ajouté; „drq|t des peuples à disposer d'eux-mêmes?" "»IM I I ni ■ les dangers le I'éïmé&h a Ëelgip ossypse. L'occupation aMemande contraint de plus en plus les Belges à recourir aux succédanés, mais l'emploi de ceux-ci ne laisse pas d'être dangereux. Tel est notamment le cas pour le demietf ,,ca£é" lancé sur le marché: la graine de lupin. Un chimiste du territodre envahi, spécialiste en toxicologie, signale dans une lettre à une feuille teutonasée que d'après de nombreux chimistes le lupin contient un aloaloïde, la lupinine, paralysant le cerveau et la moelle, allongée. Il cite aussi 1',,Encyclopédie Néerlandaise" de Winkler, où il est dit que la graine de lupin contient parfois de l'icéro-gène, capable de produire une maladie analogue à la jaunisse. Le correspondant du journal stipendié s'est livré à des expériences sur lui-même. Ci-après le résultat: ,,En ingérant pendant quelques jours une moyenne de cinq à six tasses de café de lupin, vous vous rendrez compte que les deux .dernières sont Suivies, à distance d'une demi-heure environ, par des troubles cérébraux, de légers êblouissements nerveux des paupières et unie insensibilité partielle des papilles de la langue." ioiirses d'études peur !e Congo Le Roi <tes Belges a accoudé sur le Fonds colonial, mis à sa disposition par le traité d'annexion du Congo à la Belgique, le crédit nécessaire à la^orcaitiou de bourses de voyage d'études dans la Colonie. Elles seront chacune de 7,000 francs au maximum, cette smnrmjo comprenant, en dehors des frais de voyage ffur mer et sur le chemin de fer du Bas-Congo, une indemnité mensuelle de 500 francs^ pendant six mois. La somme allouée seora réduite en proportion de la durée réelle du voyage qui devra comprendre au moins un séjour de trois mois en Afrique. Les conditions d'admission sont les sui- i ramtes: lo Etre Belge; 2o N appartenir a aucune firme déjà intéressée dans la Colonie; 3o Faire ^ uni rapport sur une question économique librement choisie. Le gouvernement ^accordera la gratuité les transports à l'intérieur du Congo Belge ur las lignes fluviales et ferrées dépendant le lui. Leg demandes doivent être adressées a M. x. Van de Wyer, secrétaire de l'Association les Ingénieurs, 3, y^ughan .Avenue, ^tam- En Belgique. Lepiscopaî belge et la saisie ries cleekss. Les évêques déclarent que cette saisie constitue un sacrilège. — Vif émoi dans le paye. x >- Le 28 février dernier le pouvoir occupant r a ordonné d'inventorier les cloches et les orgues des églises de Belgique. Comme il q fallait s'y attendre, les évêques belges, corn-* u prenant que cet inventaire des cloches et ir des tuyaux d'orgues devait être dressé en d vue de îa réquisition de ces objets sacrés, , ont vivement protesté contre ce vol sacrilège au nom de la liberté de l'Eglise et au e nom du droit international. Nous ignorons a ici ce qu'ont fait les évêques do G and et de s Bruges. Mais le cardinal de Malines, l'évê-ô que do -Liège et l'évoque de Namrur ont - adressé aux fidèles de leur diocèse .tme pro-i tentation énergique que les prêtres ont lue L- ' en chaire dimanche passé. Les évêques expliquent, comment cette ré-3 quisition constitue, d'après les principes de ^ îq. théologie catholique* un véritablû saori-3 %o. , La population belge est vivement émue 3 de l'annonce de cette mainmise sur les o'T> 3 jeftfi consacrés au culte. On dit qu'une protestation du Souverain Pontife, à Berlin, j m'a pas eu de résultat. j, Vcioi le texte de la protestation de S . Em. Mgr lo cardinal Mercier: Un mandement de S. E. le Cardinal Mercier. i Haeo epÎ6tola legenda ^est in omnibus cecle-i siis et oratoriis puhlicîs !Dominica IVa in i Quadragesima. t D. J. Card. Mercier, arch, Mechlin. i MalineS, 2 mars 1918. » En la fête du Bienheureux Charles le Bon. 1 Au Clergé et awc fidèles du diocèse ' de Màlines. Mes bien ohers Frères, La nouvelle douloureuse q.ue le Pouvoir occupant nous avait officieusement annoncée, le 8 février, est officielle. Le Bulletin des lois et arrêtés du 21 février ordonne d'inventorier les cloches et les orgues de nos églises. Instruits par l'expérience, noms n'armons plus d'illusions à nous faire. L'inventaire d'aujourd'hui est le signal des réquisitions de demain. Les revendications réitérées du Souverain Pontife, notre appel au chancelier de l'Empire auront donc été vains. Vos coeurs chrétiens en seront navrés; A une heure où nous avons tant besoin de réconfort, un voile de deuil va s'éteindre sur «niotre pays et recouvrira, comme d'un linceul, chacune de nos journées. Ce sera pour la Belgique catholique une interminable station de Vendredi-Saint. Pour nous, co chagrin s'ajoutent à tous les autres, nous l'eussions subi encore, n'est-il pas vrai, mes bien chers Frères, mais cette fois, ce sont les droits de Diou, de notre Christ Jésus, c'est la Liberté de l'Eglise et de son patrimoine qui vont être sacrifiés à ce que Ton appelle ,,la nécessité", c'est-à-drre l'utilisarisme militaire de nos ennemis. Ce mot de Liberté de l'Eglise sonne mg.l aux oreilles des politiques, écrit le grand litur-gist e Dom Guérangor. Ils y voient tout au s- j sitôt l'annohoe d'une conspiration. Or, il ne s'agit pour nous- ni de conspiration, ni «le .révolto, mais de l'affirmation imprescriptible des droits octroyés à son épouse immaculée par notre Christ Jésus. La Liberté de l'Eglise consiste en sa complète ind^pendatnœ à l'égard de toute puissance séculière, non seulement dans ie ministère de la parole, dans l'administration des (Sacrements, dans les relations, dégagées de tourte entrave, entre les divers degrés de sa divine hiérarchie; mais aussi dans la publication et l'application des ordonnances de sa discipline; dans la conservation et l'administration de son patrimoine temporel. t,Dieu n'aime rien tant en ce monde que cette Liberté de son Eglise", dit saint Anselme.Le Siège apostolique, par l'organe du Pape Pie VHI, écrivait, 16/30 juin 1830, aux évêques de la Province Miénane: ,,C'est en vertu d'une institution divine que l'Eglise, Epouse sans tadho de l'Agneau immaculé Jésus-Ghrist, est ,,libre", et qu'elle n'est soumise à aucune puissance terrestre." Cotte liberté de l'Eglise,poursuit Dom Gué-ranger, est _ le boulevard du Sanctuaire lui-même. Aussi, le Pasteur, sentinelle d'Israël, ne doit pas attendre que l'ennemi soit entré dans là place pour jeter le cri d'alarme; le devoir do proteger son troupeau commence pour lui du moment où l'ennemi assiège 6es postes avancés, dont la franchise assure le repos de la cité tout entière. En accomplissement de ce devoir de notre charge pastorale, nous protestons, nos très chers Frères, contre l'atteinte que la saisie, de force, d'objets du culte portera à la liberté de notre Mère la Sainte Eglise. Nous ajoutons que l'enlèvement des cloches, sans l'aveu de l'autorité- religieuse et malgré ses protestations, sera un sacrilège. La cloche est, en effet, un objet sacré; sa fonction est sacrée. Elle est un objet consacré, c'est-à-dire, voué irrévocablement au culte divin. Elle a été non seulement bénde, mais ointe, par l'évêquo, de l'huile sainte et du Saint-Chrême, comme furent oints et consacrés vos membres au Saint Baptême, comme sont ointes et consacrées les mains sacerdotales qui doivent toucher la Sainte Hostie. La fonction de la cloche est sacrée, la cloche e6t ,,sanctifiée par l'Esprât-iSaint" dît la Liturgie, ,ySanctificetur a Spiritu Sancto", afin qu'à 6a voix les fidèles reconnaissent la voix de l'Eglise, appelant' ses enfants à se presser dans son sein." _ Elle annonça votre initiation à la vie chrétienne, _ votre confirmation, votre première communion ; elle annonça, ohers parents, votre mariage chrétien, elle pleure sur vos moTts; elle sonne, trois fois le jour, le mystère d© l'Incarnation; elle annonce l'immolation de l'Agneau do Dieu sur l'autel du sacrifice, elle chante les joies du repos dominical, l'allégreS-se de nos fêtes de Noël, de Pâques, de Pentecôte ; ello associe sa prière aux événements et à tous les grands souvenirs, heureux ou malheureux, de la patrie. Puifc la sa;ifi§ dç n,os otocîbes sera «£$ pro fanation : quiconque y coopérera prêtera main à un sacrilege. i Les évêques catholiques d'Allemagne d'Autriche-Hongrie ne contrediront pas à c principes. Si leur patriotisme put leur arrael: des concessions qui durent coûter beaucoup i k-u/ns âmes religieuses, lo patriotisme otfr bore, au contraire, chez nous, ta loi do la j s sjstance; nous trahirions l'Eglise et la Patr si nous commettions'la lâcheté de nous lais ravir, sans un acte ide réprobation publique, métal que l'ennemi convertira en engins destruction destinés à porter la mort dans ! rangs des Héros ,qui se sacrifient pour nous. Des Gouvernants, é trangers m nos croyanc seront peu sensibles, je le crains, à la protes tion, pourtant si digne de respect, de nos coi ciences religieuses. Au moins devraient-ils souvenir de leur parole donnée et ne point c cliirer un code juridique qu'eux-mêmes, av nous, ont élaboré et promulgué. La morale f< loi pour les Gouvernant^comme pour les p< ticuJiers. Or, le 18 octobre 1907, les représentants quarante-quatre Gouvernements réunis à iuaye arrêtaient une convention concernant lois et coutumes de la guerre sur terre. Ils se réumssaieiit, disaient-ils dans mi double but: en premier lieu ,,saun garder la paix et prévenir les conflits ara entre les nations ;et, en second lieu, da l'hypothèse extyême d'un appel aux arnu servir encore les intérêts de l'humanité et ] exigences toujours progressives de la oivdli: tion, en restreignant autant que possible ! rigueurs de la guerre". A cette Convention fut annexé un Règ ment, dont les articles examinés déjà, u première et une deuxième fois, en leur t'ene générale, dans les Conférences de la Pa tenues en 1874, à Bruxelles, et on 1899, La Haye, furent soumis, une troisième fois < 1907, à l'examen approfondi de la secon Conférence de La Haye, et signés par les P nipotentiaires de toutes les grandes pu sajices. Le premier signataire de ce Code du dre international de la guerre fut le Baron Mz schall .de Biebersiein, délégué de Sa Majes l'Empereur d'Allemagne, Hoi de Prusse. Les articles 52 et 46 du Règlement anne a la Convention sont ainsi formulés: Article 52. ,,Dcs réquisitions en 'nature des services no pourront être réclamés des coi munes ou des habitants (d'un pays occupé), qi pour les besoins de l'armée d'occupation." Article 46: „La propriété privée (indiv du aile ou collective), ainsi que les convictio! religieuses et l'exercice des cultes, doive! être respectés. La propriété privée ne peut p: être confisquée." D'évidence, les cloches et les orgues i servent pas aux besoins de l'armée d'occi pation ; sont du domaine de la propriété pi vée; sont destinées à l'exercice du cul catholique. La transformation^ de ces objets du cul en munitions de guerre sera dono une violen« que fera au phis ïaible le plus fort, parce qu' ! est le plus fort. Nous, Belges, qui ne vou'ûmes ni ne fim jamais que du bien à l'Allemagne, nous somnii i !es* vons en prends tous à témoii mes Frères, n'est-ce pas qu'avant 1914 v courant de sympathie, d'estime, de larj hospitalité tournait nos coeurs confiants vei ceux qui nous oppriment si durement aujou d hmY il vous souviendra qu'au jour même c 1 invasion, les premières lignes qui tombèren de ma plume vous parlaient de ceux qi «nous avions dono la douleur de devoir app 1er nos ennemis.'' Depuis quatre ans, l'Allemagne nous r compense ! Cependant, nous ne nous révolterons pa» vous ne chercherez pas dans un recou désespéré à la force matérielle le trion phe soudain de notre droit. Le coura" • ne réside pas dans une impulsion passior nelîe, mais dans la maîtrise de soi. Nous offrirons à Dieu en réparation d 1 offense «icrilège qui va s'élever oontr Lui, et pvour le.succès définitif de notre causc notre épreuve suprême. Prions les uns pour les autres afin qu o ,ras 1,out-Puissant nous soutienne „Seîgneur, dit l'Esprit Saint au ,,Livr „d'Esther", Seigneur, Maître Souverain, toi ,,est soumis à votre autorité; il n'est rie «ni perisonne qui soit capable de vous résiî ,,ter, ^ si vous voulez décider de sauve ,,Israël... Exaucez notre prière, Seigneur ,,changez notre deuil en joie, afin que, vi „vant, nous célébrions Votre Nom... Vou „êtes juste, Seigneur. Or, voici qu'il ne leu ,,suffit plus de nous opprimer sous la plu ,.dure des servitudes, ils feront taire le „voix qui vous louent et éteindront la gloir „du temple et de votre autel.... Souvenez „vous de nous, Seigneur, montrez-vous à nou ,,en cette heure de notre tribulation.... Dieu „vous êtes fort au-dessus de tous, exaucez 1 „voix de ceux qui mettent en vous leur espéran «ce, délivrez-nous des coups de l'injustice, e „faites que notre courage maîtrise nos crain .,tes." Au nom do ^ la liberté de l'E^Hse, au nor de la sainteté dii culte catholique, au noi du droit international, nous condamnons e réprouvons la mainmise sur les cloches e les orgues de nos églises; nous interdison au clergé et aux fidèles de notre diocèse d coopérer à leur enlèvement î noua refusons d< toucher le prix des objets sacrés que la violenc nous ravira. Forts d'une invincible espérance, nous at tendons l'heure de notre Dieu. t D. J. Card. MEŒtOIER, Arch, do Malines. Les maroSiasids d'esclaves. Le 25 février les Allemands ont réuui l la caserne de Mons tous les petits jeune; gens entre 15 et 18 ans. Les autres ont ét< raflés, on se rappelle, précédemment; il< en ont eanmieaiié environ 500 à Douai, ai ils sont aux travaux forcés au profit d< l'ennemi. Les classes de rhétorique du col lège St. Stanislas et de l'Athénée sont dé-garnies, T école moyenne, l'école normale l'institut Saint Ferdinand, tenu par le; frères, otnfc fourni leur iûe» fiau vres enfants que l'on ose appeler ,,cho- mettent leurs bourreaux; on dit combien ils sont meurls*'. mal^ nouriis et mal logés, frappés de coups à la Dans la même région, Mons ville et ban» moindre infraction au règlement, laissés sans lieue (Kammauldantur <te Mans), ani vient st>mî, ^ maJadt®. Et l'on dovino de faire le rel«vé des jcimes filles Dans quel Sf* , . n ~ ,,. tvt • i i î tenoe a sur la santé de ceux de nos compatrio* but ? On 1 ignore. Maas on derane la oonsbe®- tes smmds à reScWago bodie nation des mères de famille. C'est ainsi qu'au début de l'année les Alle- Î1 ne suffit donc pas aux barbares de voir mands emmenaient de Lokeren 2700 hommes mourir les enfants et les vieillards par suite de toutes conditions, ouvriers et bourgeois, du manque de vivres, de réduire en escla*- qu'ils conduisaient au front, dans la région, la vage les ouvriers eb les bourgeois. Veulent- <aG St. Quentin, pour leur y faire exécuter des ils exterminer la population belge en con- travaux d'ordre militaire. Ces temps derniers, et damnant les toiri jeuces gens à <£s travaux deux ,C6nts .f,e ce® gens ont pu rega- es . , J i. ^ ..9 gner leur ville natale; ils sont dans un état er ^ T . .i., .. de santé lamentable et presque tous présen- à I/aissera-t-on ^ 1 Allemagne accomplir im- tent les symptômes d'un affaiblissement îrré- ro- pUnement ce crame abominable ? médiaible. La plupart sont devenus tubercu- ■é- •-■—* ( loux; tous sont d'une maigreur extrême e4 ie,. ■ « r B . p -j. beaucoup souffrent de troubles nerveux. En 561 L0 &I808016 tlS 12 E SrrÊlSfi quelques semaines, les décès causés parmi les in " " déportés de Lokeren ont atteint une proportion (îe Le baron C. Capelle, directeur-général des effroyable ; la dysenterie et le typhus ont fait, 163 affaires étrangères, a été condamné à 15 ans dans le petit groupe, des coupes 6ombres, et do prison par les Allemands. nombreux sont ceux qui dorment maintenant &s, - leur dei-nier sommeil derrière les tranchées ba^ allemandes, 6ans que les boches aient mêma » Les déportations contimient droit où sont enterrés les pauvres martyrs, [é- . Ceux d'entre eux qui ont pu rentrer, par ec On se souvient que de kaiser, a la suite de suite do leur épuisement, dans leur famille,. /t la protestation des notabilités et des élus -belges ceux du moins qui osent parler, font une pein-,r_ contro los déportations a un grand nombre de ture terrifiante de l'enfer dans lequel, ils ont nos compatriotes, fit répondre qu il avait don- vécu depuis leur départ. Us racontent qu'une de des ordres ,,pojT que les déportations en quinzaine d'entre eux, ayant tenté à plusieurs La Allemagne^ de Belg-es sans traArail soient arre- reprises de s'enfuir, furent repris nar les senties tees jusqu-'a nouvdl ordre". Cela se passait il y nGues boches, frappés do la façon 1r plus a un an. cruelle et jusqu'à l'évanoaiissemeait, enfermés ît, ^r> S1 les -Allemands ont semble cesser d en- ensuite sans même recevoir d© plusieurs jours •o voyer en Allemagne, comme ils le faisaient au- rimraonde nourriture que l'on sert à Ieiu-s es paravant sur une grande echelle, des civils bel- compagnons d'esclav^e. Plusieurs ont même ns ses pour les y contraindre a travailler dans été abattus à coups de fusil par les soldat9 aU&l ^ Jours usines, aiLs n en ont pas moins continue de mandg> plus belle à forcer les hommes et les jeunes gens mmiri ■ CD ■ ■ ■ ■ ■ ;a. d'un grand nombre de localités à exécuter des 'es travaux de terrassement en Belgique même et mm dans le Nord de la France, et cela dans la zone fi S tf ^ la plus dangereuse, c'esit-à-dire sur lo front. ** n. On a déjà tracé un taibleau de la lamentable T ^ jr situation dans laquelle se trouvent ces maliheu- 20 mars 191/: Les B n t&mmques dépassent ■ roux» obligés à travailler sous le feu des canons l,(LTivgoïûf-Estre~Morl/u^VerT/U~S<xvîi^ "T alliés, et du régime abominable auxquels les sou- Léger et enlèvent llf. villages. m P —.1 ■■■Il «I 1 I J' ,l i_ ■■ I ..M !.. M J Les opérations miSitaires 5 Ëisiats i'iÉsitiis et duels d'artillerie. • Les alliés repoussent plusieurs raids allemands à l'Ouest et infligent de grosses pertes à l'adversaire. Sur le front occidental. 8,3 appareils onne,r!i3 battus depuis i« 1er janvier. 1S Opérations da cîétaïl LONDRES, 19 mars. (Keuter.) Les al- it ^Communiqué officiel) liés abattirent depuis le 1er janvier sur 15 LONDRES, 18 mars. Ce matin, de bonne vtous lJ froûts 843 appareils ennemis, dont ie heure, des détachements ennemis exéoutè- aéroplanes allemands rien que sur la i„ i^eoit des naids sur doux postes britanniques front de 1 Ouest. ^ j. au nord-est de Poelcapeîle. Quatre soldate Les succè3 ^ troupe3 amérioaines. jQ britanniques ont ete portes manquants. La nuit dernière nos patrouilles ramené- \. ASHINGTOK, 18 mars. (Reuter.) :e rent des prisonniers capturés au cours des ^ ministère^ de la_ guerre signale : Tandis escarmouches signalées par le communiqué îlue. ^ eIljrLemi continue à préparer une of- du matin. fensive à l'Ouest, il apparaît de plus en plus Ce matin l'artillerie ennemie fut active nettement qu'il ne compte déclencher son * dans les environs de la route de Bapaume a°tion que si la situation Stratégique géné-f à Cambrai. Elle redoubla d'activité daais les raie l'exige. n seoteurs d'Armentiè.res et d'Ypres^ troupes, américaines ont été conti- . nuellement en action. Elles -occupent en •s Vaines tentatives ennemies C0 moment des tranchées 6ur cinq points r. (Gvmmwniqué officiel.) différents. ■e PARIS, 18 mars. Les Français repoussé- ^-'a semaine dernière nous exécutâmes *-t rent deux attaques allemandes au aud do notre première attaque sans çtre appuyés [e .Tuvimccurfa et au sud-est de Corbey, à l'issue Par noa alliés. Le 11 nos troupes pénétre-» ^ d'âpres luttes où l'ennemi subit de sensibles rent dans les lignes allemandes jusqu'à Une • pertes. Nous fîmes 4^ prisonnier*. profondeur de 300 yards. , Vive activité d'artillerie réciproque 6ur- trois endroits différents en Lorraine <% tout dans la région de Samcgneux et de nous attaquâmes l'ennemi et nous attei- •s Bezonvaux et en Alsace entre Bures et Ba- gnimes nos objectifs. l- donjviMeis Notre artillerie a été très active, parti* e Les aviateurs français endommagèrent culièrement dans le secteur de Tbul. - gravement hier plusieurs appareils ennemis * et incendièrent un ballon captif allemand. çf.„ ■_ *«««4 :*««« ® Il se confirme que, les 15 et 16 mars, TrOïl» tlciLSH deux avions alleanands furent abattus. Une cffsnsive en Italie? fin?n6 Wia^ français jetèrent le 16 mars R0ME> 18 mars. ^ œrT(!apQnidaIlt de 6000 kgr. et le 1/ mars 5000 kgr. de ma- Berne de ,,1'Iea Nazionale" mande que, . taeres explosibles sur des installations, des dœ nouTOlte d'Xnosbruck, la t S SUr trati0B de mterrom^e pendant i ennemi. quelques semaines a recommencé : on parle Les récents succès des Français. ouvertement dans les cercles militaires r LONDRES, 18 mars. Le correspondant autrichiens d'une réprise offensive sur le ' de Reuter au front français écrit: Malien. L'envoi de renforts au front 5 Le centre de l'activité s'est déplacé main- allemand en France a cessé; il ne s'y trouve r tenant sur la Meuse. Les importants coups ?U lin,e eôl^e division autrichienne ; toutes * de main français, 'cités dans les communi- ! J09 | Autriche se concentrent au s qués d'hier, étaient dirigés contre,des sec- ! iro„nt italien. L armée Bohni ErmoiHi-, _ qui ° teurs où l'ennemi pa exécuté tous 'les °Per^J 011 ■^'usslei e®t' destinee à rejodnldre r préparatifs d'une attaque. i iaP-dement le front du flVentin. On an-s Les Français ont complètement détruit ^ nouveau Conseil de guerre à ' les lignes de communication de l'ennemi. ente : ■empereur y assisterait. Le cor- Grâce à ce fait l'ennemi ne pourra plus responaant parait sûr que les opérations b entreprendre d'attaque sur ce point pen- aU6'^hongroises en Italie forment corps - dant plusieurs semaines. JQ ProJ^ ? offensive allemande aù Les Français, en un bond, progressèrent a- ^-^or allemand eii i de 100 yards, tandis que l'artillerie exé- la^directaom supreoi», oonsidéramib a cuta un tir de barrage devant les fantassins. la ,tahm comme la ûroite du frwnt La destruction des batteries de lance-mines occl en a ' J constitua un des objectifs principaux. s L'action fut exécutée par l'artillerie et l_es opérations en Macédoine ) par les grenadiers. % L'allégation du communiqué allemand. Yougo-S es sur 'e 'ront do Macédoine, que les Français auraient été délogés de SALONIQUE, 18 mars. Une partie des - Cheppy par une contre-attaque allemande éléments croates, serbes, slovènes, original-est dénuée cle tout fondement. Les Aile- res d'Autriche-Hongrie et qui ont déjà mands n'Ont entrepris aucune contre- combattu sous le drapeau serbe, notamment attaque. en Dobroudja, viennent d'arriver but le , , , . . _ .. . front de Salbnique. Vu l'importance de L'action aérienne des Br.tannlques. lteuf nombrô 6t lera. â&ir, une di- Le maréchal Haig annoncé que les avia- vision spéciale a été créée avec ces éléments, teurs britanniques lancèrent hier 100 tonnes qili a je noin ^ ^ division yougo-slave. de bombes sur différents objectifs. Dix-neuf Cette division vient de prendre sa place de appareils ennemis furent abattus et huit combat sur le front de Macédoine. Désor- furent contraints d'atterrir. XJn ballon cap- mais la Yougo-Slavie est représentée sur le tif ennemi fut détruit. Quatre aeroplanes front m«oédtxnien et, suivant nos informa- britanniques manquent. tiona, le nombre des défenseurs du droit Pendant la nuit cinq tonnes de bombes yougo-slave est appelé à s'accroître encore, furent lancées sur deux camps d'aviation constituant ainsi la preuve la plus éclatante ennemis, un magasin de munitions au nord- de la solidarité des Serbes, Croates et Slo- ést de S t-Quentin et des cantonnements vènes dans la lutte pour la délivrance de près de Douai et d*e Menin. Tous les appa- leur patrie* reils bntaimj.ciue$ rentrèrent iTjdemn.es. ■■ . 1 ? ■■

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