L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1914, 02 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rf5k932c34/
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lcre Année N°. ÎO. lO Centime» a Lundi 2 Novembre 1914 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Dolno ocf iinfup nnm rit* Famille» Toutes les lettres doivent être adressée: au bureau de rédaction : , IV.Z-, VOORBURGWAIv 234-240. Téléphone : 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBUîiGWAL 234-240. Téléphone : 1775. Nos Mo ts Ceux qui pieusement sont morts poui la patrie, .Veulent qu'à leur tombeau la fouU vienne et prie, I Parmi les plus beaux sorts 'leur sorl e9t le plus beau V i c t o f Hugo. Aujourd'hui, 2 novembre, nous avons coutume de cé'.ébrer nos morts. Non point que nous négligeons d'associer leur pensée aui actes de notre vie quotidienne puisqit' aussi bien notre vie n'est que «la* leur qui continue et que nos actions en reçoivent une signification plus haute et comme un caractère sacré. Cependant notre sentimentalité ge complaît à choisir un jour où nous puissions plus particulièrement rapprocher nos cœurs non point d'un mort, parent ou ami, que nous avons connu, dont le souvenir revêt une forme précise qui nous fut familière et que noits avons aimée*, mais tous nos morts, la foule obscure de tous ceux qui sont venus avant nous et dont nous sommes chargés de transmettre aux générations à naître tout cela qui forme la caractère d'une race et la conscience d'une nation. Tous vtius êtes frappés du sens profond qui s'attache aujourd'hui à une fête dont avec la complicité d'un temps gris d'automne nous n'avions jusqu'ici goûté que la mélancolie et cette volupté morbide des cogitations sur l'au-delà. Vain romantisme! Et comme nous avons été fa'cilenîbnt distraite par in chanson du vent dans les feuilles mortes. ^ *eve, toujours attirant et qui favorise notre paresse, nous a détournés du rude appel à l'action et de cette énergie que les morts nous enseignent. Avec les iieuis dont notre piété parseme leurs tombes, nous ne voulons pi us apporter des stances ci'élégie mais des paroles viriles. Que le deuil rende nos voix p-us graves mais sans les assourdir ; même voilés de crêpe les tambours peuvent battre la charge et les trompettes sonner le ralliement pour le devoir suprême. Tel est le sens qu il convient de donner à nos méditations aujourd'hui. Et c'est pour cq'.a cjue, selon le vœu du poète, nous irons en ioule vers le tombeau de ceux qui sont morts pour la patrie. Mais quel que soit le nombre des morts de la veille, des tombeaux fraîchement creusés où nous ap- » pelle, la voix d'un fils, d un frère, d'un 1 époux, parmi tant de noms dont la pluie a lavé la trace ou effacé l'empreinte sur les croix de bois comme sur les dalles de pierre, tâchons de déchiffrer le nom des héros d'hier qui ont servi d'exemple aux héros d'à présent. Ceux-là qui furent légion au cours de i notre histoire, ia plus agioee, la plus sanglante, la plus glorieuse aussi dont puisse I s'enorgueillir un peuple, il est bon qu'on y I songe, «furent les vrais artisans de l'œuvre I que les nôtres ont pu accomplir aujourd'hui. I Mêlons, en cette neure où notre ame est si I yivement sollicitée, mêlons par la pensée des f cendres qui dorment au fond de toutes ces tombes, les plus fraîches et les plus ancien -[ nés, comme feront nos cadets quand les ter-I ribles événements qui bouleversent le monde, seront devenus de l'histoire à leur tour. Cette cendre est bien la même et de la qualité la meilleure, une précieuse semence d'avenir 1 Charles Bernard. Sur le champ de Mlle Ctii.ce semaine, » a*K.crve»uc, nuitbant j le Jriàvre, est allé sur le champ de bataille. Là [ il a rencontré le roi Albert et c'est à la de- I mande du souverain qu'il a été porter aux ■ troupes les accents de sa chaude et vibrante I parole,. —Vous savez, a-t-il dit à un de, nos confrères, I qu'à Ostende il avait été convenu que l'armée j belge s'en irait du côté de Boulogne, de Ca- I lais, se reposer pendant quelques jours, ce qui K s'expliquait tout naturellement puisque depuis I plus de deux mois elle combattait sans relâ- I che. Mais, devant .son aident désir de conti- I nuer la lutte sans désemparer, il en fut décidé autrement. „Les Allemands manifestant l'intention de I pousser vers Dunkerque en franchissant I î'Yser, nos troupes se trouvèrent tout natu- I Tellement en ligne de combat pour les recevoir. | Elles no devaient y tenir que quarante-huit K heures, et voici sept jours qu'elles sont là, en- I cadrées par les troupes de nofe vaillants alliés, I heureuses de se retrouver au feu et ayant I puisé, dirait-on, dans les combats de ces der- I niers jours, un regain d'entrain et d'énergie. Mardi donc un très violent effort allemand I s'était produit du côté de. Nieuport. Les Prus- I siens s'étaient avancés jusqu'à Lombardtzyde, I mais c'est en vain qu'ils voulurent franchir I I'Yser. Nos divisions étaient là et, do l'avis una- I ni me de tous les officiers français et anglais que I j'ai rencontrés, firent des prodiges. C'est mer- I credi qu'avec le consentement du Roi, notre I .EéséraljBaHB^ £ug allsE dana les lieagg.s. et c'est à la demande d'un de nos vaillants officiers supérieurs, le lieutenant-général Dos-sin, que j'allais haranguer'nos'braves soldats. ,.Du haut de l'auto qui me conduisait, je pu s dire à cos héros, avec toute l'émotion de mon âme enflammée par leur sublime ardeur,* quelle fierté j'éprouvais de les voir combattre aujourd'hui dans cette grande et for-• midable armée allant de la Belgique aux Vosges, et quel honneur c'était pour eux ! ,,Je leur montrai le but de cette guerre, la grande cause dont ils étaient les défenseurs, notre Belgique à libérer, je leur dis que les Allemands ne devaient pas -dépasser I'Yser, et rien ne pourra vous dire mon émotion attendrie devant ces brades enfants de notre pays, si simples et si énergiques; si courageux, qui accueillirent chaque fois ma harangue par des cris répétés de: ,,Vivo la Belgique!" ,,Quelle chose inoubliable vraiment! Au loin, en mer, o'était la voix formidable des canons longs des croiseurs et torpilleurs français et anglais, dont les obus énormes sifflaient au-dessus de -nos têtes ; là, à gauche, nos obusiers de campagne, bien dissimulés, lançaient du 15 à protusion; en face, les Allemands nous arrosaient de slyapnells, à droite grondaient nos canons; La cacophonie était effroyable et impressionnante. ,,Tout à coup, tout so tait. }i— On a convenu de faire trêve un moment a cette heure-ci, nous dit un de nos officiers d'artillerie. „J£t je passe dans le-* tranchées. Dés hommes cassent la croûte; d'autres, tranquillement, se rasent; d'autres jouent aux cartes; il en est qui dorment aussi paisiblement que dans un bon lit!... On n'imagine pas pareille tranquillité sur le terrain même do la bataille. Mais voici que la voix du canon retent-t à nouveau et que les Allemands so mettent à viser le pont de Nieuport — ville par où ils ont peur de voir déboucher notre armée. " -,,Nous avançons et voici, par les dunes, la guerre tout à fait moderne cette fois, la guerre de tranchées. Toute la plaine est aspergée "d'obus, on les voit passer et, pour le surplus, c'est le désert; à peine si de temps à autre on aperçoit quelques hommes courir d'une tranchée à l'autre. ,,Et nous voici arrivés dans une petite et jolie ville de nos Flandre,. n Venea vite voir la revue, me dit-on. ,, •— La revue!... ,,Eh oui! Voici des troupes françaises si joliment alertes, si nerveuses.... ,,Et c'est le roi Albert en personne qui passe la revue tandis que résonnent les clairons et que la musique scande la Marseillaise, et que' bientôt éclatent entre soldats français et belges des cris joyeux, et que des effusions fraternelles se produisent qui nous font frémir d'une saine émotion. ,,Mais, au loin, le canon tonne, la bataille reprend, plus terrible encore... ,,Laissez-moi voûs dire que le roi Albert est justement fier de ses troupes, de nos braves petits soldats, noirs de poussière, àux uniformes déchirés efc salis, mais sublimes d'énergie, de tranquillité souriante, décidés tous à mourir en luttant pour leur pays. ,,Sur le cadavre d'un officier allemand tué devant Dixmude on a trouvé cfct ordre: ,,Il faut à tout prix passer l'Yscr le 19... .,Nous sommes le 23 et les Allemands n'ont pas passé I'Yser! Nos soldats y ont fait un rempart de leurs poitrines; mais pour empêcher trois corps d'armée allemands do le franchir, nos hommes ont dû se surpasser littéralement.,,Je dois vous ajouter un détail, conclut M. Vandervelde, qui montre que les Allemands ont mobilisé tous les hommes chez eux, sans condition physique aucune : ,,Parmi les 2000 Prussiens faits prisonniers par les troupes belges figure... un bossu!" Propos de Guerre. On espère... on rêve! On croit le rameau d'olivier à portée de la main, parce que la Presse allemande adoucit ses clameurs belliqueuses, parce que les armées s'épuisent en vaines attaques, en assauts toujours rebutés. Déjà, on fait des projets... on respire plus à l'aise, et puis, v/n beau matin, l'aboyeur de journaux passe sous votre fenêtre. On apprend que des navires de guerre turcs bombardent des ports russes. On apprend, un peu effaré — mais cette guerre nous en a déjà fait voir d'autres! — que les musulmans se sont alliés à la- très catholique Autriche. Un instant d'angois-se. Nous voici avec de nouveaux ennemis sur le dos. Ennemis... pourquoi? Il y a trois mois VAllemand était notre voisin, un vcrisiii respecte, lin peu ombrageux', pas follement sympathique, mais nous n'éprouvions, à son égard, aucune haine ni ani-mosité. Aujourd'hui il est notre ennemi, dans lé sens le plus absolu, le plus implacable que ce terme comporte. Son alliée, . VAutriche, l'est devenue aussi, bien entendu. Et nous voici, aussi, avec les Turcs sur le dos, à présent. Mercredi dernier, dans ses ,,Menu$ Proposqu'il continue avec le même esprit alerte dans 1',,Indépendance'', Bob nous contait l'amusante réponse qu'il fit au Parisien, inquiet de savoir ce que l'on pourrait donner, en compensation des horreurs subies, à la Belgique:, — Donnez-leur Con-stantinople.On était, ajoute notre spirituel confrère, a un de ces jours où les Tturcs 'paraissaient sur le point de faire la suprême bêtise. Alors, Constantinople, vieille pomme de discorde, tomberait d'elle-même... Pour éviter les querelles futures on confierait Constantinople aux Belges qui ont fait, à suffi' sance, les preuves de leur honorabilité. Je ne voud/rais pas faire a mon confrère l'injure de. croire que sa plaisanterie a déterminé l'intervention ottomane, mais, tout de même? avouez que la coïncidence est curiguset l ■ M ui* ^ En Belgique. A Bruxelles. Un de nos concitoyens a vu il y s 8 jours à Ja gare de Schaerbeek un olïicio] des guides ligotté par les Allemands. .. comme un saucisson ! Ils traitent bien leurs prisonniers! * * * Charmante anecdote ... Donc M. de X..avocat-général à h Cour de Cassation, s'en fut trouver le maré chai von der Goltz pour se plaindre de ci que, par mégarde, des soldats des arméei impériales et royales eussent emporté l'argen tene aiiisi que des objets mobiliers ornan une maison de campagne que l'éminent ma gistrat possède aux environs de Bruxelles. Le maréchal l'écouta avec la*plus grand< bienveillance et lui dit: — Voici, dans quelques jours un traii chargé de meubles et d'objets d'art doit partir de Bruxelles à destination de l'Aile magne. Allez donc voir si votre argenterie n'est pas là. Voici l'ordre écrit par leque! vous pourrez vous faire délivrer votre bien Réconforté par cet accueil, M. de X.. s'en fut d'un pas joyeux à la gare où il se fit ouvrir un tas de, caisses, mais en vain. Les braves Allemands, désireux de complaire à M. de X. et surtout à M. le feld-maréchal, se montraient désolés. En fin de /jompte ils firent cette proposition: — Puisque vous ne retrouvez pas votre argenterie, faites donc un choix d'autree pièces d'une valeur égale... M. de X... ne tiqua point comme on dit un magistrat, n'est-ce-pas,' ne doit s'étonnei de rien. Il s'en retourna chez M. le maréchal von der Goltz et l'informa du résultat négatif de ses recherches.- M. le maréchal s'étonna, se désola, s'excusa et promit ^'aviser. Quelques jours plus tard, M. de X... recevait une caisse contenant son portrait en grand costume d'apparat et qui lui était généreu-zement retourné. A Anvers. Un fonctionnaire des chemins de fer belges, qui s'était) rendu à Anvers aux fins d'aller constater l'état de sa demeure, a fait de singulières découvertes que nous nous empressons de communiquer à nos lecteurs.La Car© centrale est complètement isolée; toutes les entrées sont obstruées par des sacs remplis de sable, de sorte que personne ne sait au juste ce qui se manigance à l'intérieur. Toute la gare est hors de service; les trains arrivent non loin du pont détruit du ,,Dam". Or, par curiosité, le fonctionnaire voulut absolument jeter un coup d'oeil à l'intérieur du bâtiment si soigneusement clôturé. Ayant conservé les clefs après sa fuite, il ouvrit une des poftes latérales d'un des locaux pour conducteurs donnant sur la rue du Pélican. Tout y était encore intact mais, quelle ne fut pas sa stupéfaction lorsque, poursuivant ses investigations, il ouvrit ensuite une porte donnant sur le grand lialjl vitré et constata qu'il se trouvait subitement dans un immense arsenal d'armes. A perte de vue ce n'étaient que mitrailleuses et eanons, dont plusieurs de gros calibre. Tout cet attirail de guerre doit y avoir été amené probablement pendant la nuit et sa présence doit être soigneusement cachée aux yeux de la pojulation. Ceci est d'autant plus impressionnant que l'on ne découvre presque pas de canons dans la ville même. A Bruxelles et dans d'autres localités les Allemands mirent au contraire immédiatement des batteries en position en plusieurs endroits dès leur occupation. A Anvers ils dissimulent, soigneusement leurs intentions meurtrières en attirant doucereusement la population dans les murs de la ville, en leur faisant les plus belles promesses de sécurité, tandis qu'ils accumulent dans la Gare centrale les engins de destruction qui doivent exterminer la population lors d'une attaque possible de la vi(lle par les armées alliées. Nous dénonçons cette duplicité à nos lecteurs î " * * * Un Allemand, jadis arrêté comme espion, puis relâché par l'autorité belge trop confiante, est revenu porteur d'un magnifique uniforme d'officier de la landwehr!*»Cet homme se répand en menaces terribles contre ses voisins qui, dit-il, l'ont dénoncé. • V # Les Anversois sont vexés de ce qu'à l'Hôtel de Ville, parmi les • personnes qui font 1# file pour obtenir des laissez-passer, les étrangers passent avant les Belges. Le transport d'une rive à l'autre de l'Escaut se fait par pontons. Il est remarquable que les Allemands ne parviennent pas à rétablir le pont de bateaux. Après chaque tentative, à marée haute, le pont est démoli. * * * Toutes les écoles publiques et privées rouvrent leurs portes le 9 prochain. Les instituteurs doivent êtres rentrés à cette date sous peine de révocation. • * * Les Allemands ont fait main basse sur tous les objets de literie, couvertures et autres, dans les maisons abandonnées des ..communes suburbaines. v VftjSJI ^ \ Les communications par chemin de entre Anvers et Lierre sont rétablies. * * * L'administration actuelle d Anvers i appel à des ingénieurs pour dégager l'Esc: et les bassins. Est-ce bien l'administrat belge qui fait cette demande? Dégager l'Escaut est en effet pour moment une choise qui n'intéresse • c l l'ennemi. * * * i On affirme que des soldats allemai j offrent jusqu'à 100 et 150 francs pour c - habits civils. La garnison d'Esschen a !; être retirée pour empêcher les désertions. * * ». Le gouverneur militaire allemand c s fait lav pluie et le beau temps à Anvers perd pas son temps. Aussitôt qu'il a L connaissance de l'appe*! de notre gouver] ment aux Belges âgés de 18 à 30 ans engageant à s ençôler dans notre vaillai armée, il a pris un arrêté défendant sortie de la ville à cette catégorie de toyens. A Namur. Un Namurois qui vient d'arriver à A; sterdam nous signale que, pour le momei tout est calme dans cette ville. On peut circuler jusqu'à 10 heures du soir (het allemande). Le second jour de la prise, les Allemai] ont pillé les maisons abandonnées, appi ciant surtout les bonnes caves.. Pris de bo son, ils commir,nt de nombreux excès point qu'on a dû faire un -cimetière pi visoire où il y a 80 civils tués par la s< dàtesque. Notre correspondant, que nous reme cions de ses renseignements, nous écrit pl jin : ,,Cela ne fait pas l'ombre d'un doù que les villages à piller étaient désigr d'avance. On vous tue ou on épargne i liomme sous les prétextes les plus futil< Sont-il6 vos meilleurs amis actuellemei cinq minutes après on vous fusille que vo n'y voyez que... du feu-." De Maestrichtà Louvain. Un de nos amis veut bien nous fai le récit de son voyage de Maestricht Louvain, en automobile. Le départ s'effectua, nous dit-il, un c jours de cette semaine vers 8 heur, du mati Journée claire et fraîche, sans aucun brou lard. Les passe-ports étaient en règle, ( avaient d'ailleurs coûté 6 marks par pe sonne!) il n'y avait donc plus qu' à part Jusqu'à Tongres, le voyage ne préser aucun intérêt. Pas le moindre soldat. A champs, les paysans, tranquillement, s'occ paient. On aurait cru être en temps de pai Mais à Tongres' même, le décor chanj L'animation est grande. Nous no enquerbns de la raison de ce mouveme inaccoutumé : c'est jour de marché depi l'ouverture des hostilités. Spectacle to jours divertissant qu'une place publiq encombrée de braves paysan^ étalant let marchandises, de charrettes, de chevau Ce qui l'est moins, c'est la vue des soldî allemands! Et il y en avait assez bien, s la Grand' ï^lace, qui gardaient la Komma dantur ou attendaient des ordres. No faisons viser notre j^passierschein5 ' et ne nous apprêtons à tourner là manivelle notre voiture, lorsqu'un vicefeldwebel, main à la casquette, s'approche et nous < mande de vouloir bien le mener à Tir mont. Aux. premiers jours de la guei ces messieurs avaient des landaulets po leur usage personnel, mais depuis que benzine est devenue rare, c'est aux par culiers qui sillonnent les routes qu'inco: ibe* le soin mener de leur garnis respective les villes où leur mission ! appelle. Nous ne parlerons guère' avec lui q de la pluie et du beau temps, d'ailleui D'autant que notre attention, dès la 6ori de Tongres, est attirée par l'épouvantai tableau des campagnes ravagées, des m; sons démolies, des étables dont, s&uls, ; murs calcinés restent debout, des tomfc piquées sur le damier sombre des cham et qui rappellent de sauvages combats font penser à tant de choses... Les post de sentinelles sont infiniment nombrei sur cette route et, si nous ne nous arrête pas à chacun d'eux, c'est grâce à la c; quette de notre vicefeldwebel, que e frères d'armes apeçoivent de loin. Ceu ci d'ailleurs sont tous hommes de la lan sturm, d'âge respectable, pères de fami pour la plupart et qui accomplissent u tâche inévitable en faisant métier de gue rier. A St. Trond, nouvel arrêt à la Komma dantur , nouveaux visas sur notre pass -port. Et bientôt la route se poursui maisons anéanties, paysans aux chamj: landsturmmânner, charrettes croisées 6-la route, autos militaires, toutes grise qui nooi6 dépassent et se confondent bi< vite, là-bas, à l'horizon, avec la poi sière de la route. Notre vicefeldwebel ne hou s a ri< appris d'intéressant. Il descend à Tir mont et se répand en reraerçîments s .l'hospitalité. ti.ua lui pifïtffiab de notre limousine. Ici encore uii^ arrêt la Koinmandantur, très long, eu égard l'a-ffluence considérable de touristes, faisa viser leur ,,passierschein", ou de Tirlemc toi6 demandant à se rendre dans le» envirc ou dans quelqu'autre ville du pays. I ^ôr hommes de la Landsturm n'ont pas raje ni. Us sont tous du Mecklenbourg, ceux-, . Comme je me hasarde à leur parler c a1^ massacres et de la destruction de Louvai l'un d'eux me dit, comme pour s'excuse •on ,,Die Mecklenburger sind die sohlechtest nioht". Parole qui accuse et qui s'excus Les Mecklenbourgeois ne sont pas les pl •ue mauvais, cependant. Bientôt, ce ne so qu'arrêts sur arrêts:, depuis le départ < , militaire, il faut s'arrêter strictement ;c s tous les postes et ils sont nombreux ! Mî Y? voici Louvain, dans le lointain. Nous rc Ions sur la chaussée de Tirlemont, en ruini Et ceci ne sera rien à côté de ce que no • allons voir. Car, je vous le dis en vérit< 111 C'est la plus épouvantable barbarie qui eu présidé à ce massacre. le. Et je sais des Allemands qui donneraie ^ des millions pour que cette inutile tuer [te n'ait pas eu lieu car, lorsqu'on a vu la dévastation régner dans cette ville jadis paisible et si calme, on ne peut plus adm< tre aiicune excuse à cet acte indéfendabl Je vous en parlerai d'ailleurs longuemen une autre fois. I La grandeur belgi ^ Gabriel Hauotoux, 1o brillant a/;adémici< 'é- puibie dans le ,.Figaro" ce très bel article: is- ,,Vous avez couvert d'honneur votre pati ui infortunée" ; c'est par ces paroles, d'un apee o- si profond, que le roi Albert remercie ses tro )j_ pes,.et il leur trace immédiatement leur dev< nouveau en une parole non moins belle et n< moins ferma: „I1 vous reste à délivrer vot ir" patrie avec le concours des forces de vos nobl 113 alliés." te Les soldats belges ont répondu d'avance és l'appel de leur Roi. Dans le •Dataille de l'Ysc m qui est un des incidents les plus. con6idérabl des hostilités dans le Nord, c'est principal f' ment aux forces belges que les nouvelles form ' tions allemandes .ont eu affaire. Un oorrespo us dant de journal anglais fait observer que plus grande surprise de toute cette guerre été, pour les Allemands, de trouver, en fa d'eux, l'énergique résistance des Belges, quai il» pensaient n'avoir qu'à s'avancer sur Dunke que et sur Calais. De même qûe les armées b< ges ont joué un rôle décisif en .brisant le pr re mier élan de l'offensive allemande à Liège, à même leur valeur a rendu un service 6ans pr aux armées alliées en arrêtant le mouveme: çg tournant visant notre aile gauche. Quoi de pl" beau que cette charge à la baïonnette aux ci î!" de: ,,Louvain! Termonde!" qui brisa l'élan d *j" Allemands dans Dixmude et reprit la ville i ^ moment occupée I >r- On comprend la haine des Allemands cont ir. les Belges: ils ont, au front et au cœur, ta double blessure, celle de l'échec du plan d'inv lx sion et celle de la honte morale de la neutrali violée. Voilà ce qu'ils ne pardonnent pas. L U" atrocités allemandes en Belgique viennent < x* là. L'orgueil doublement atteint, n'a p 'e* trouvé de violences assez cruelles pour us venger. ut La violation de la neutralité belge appa ûs tient à l'histoire. lie chancelier Betlmian u_ Hollweg l'y a inscrite avec une flétrissu d'une naïveté définitive: „On fait ce qu'< U!0 peut." Il paraît que cet aveu ne suffit pas. C lrs y revient sans cesse; on veut expliquer, jusi x 1 fier. Ali! si l'on pouvait effacer cette tache > its sang ! ur II faut démontrer, à tout prix, que ce so n_ les Belges qui ont commencé. Et voici ce qu'< lls a .trouvé maintenant : le gouvernement belg la diplomatie belge, l'état-major belge avaie: combiné, avec le gouvernement anglais, i plan de coopération des forces expéditionnair britanniques et de l'armée belge contre l'Ai! le- magne dans le cas d'une guerre franco- ail le- mande, des 1906. On protend avoir trouvé, da re les archives secrètes de l'Etat belge, un en&ei ur ble de documents prouvant que cettQ enten , était faite uniquement en cas d'agression éve . tuelle de l'Allemagne et qu'elle ne visait nul) L~ ment une'agression de la France, ce qui pi'o u- verait, d'après la thèse allemande, que la B< >n gique était, dès lors, l'alliée de la Triple-E es tente contre l'Allemagne. Le gouvernement belge prend la peine < répondre, et il répond par des arguments to à fait topiques, emprunlés aux circonstanc et aux dates. II prouve que la prétenduo nég ie ciation ne fut en réalité qu'un simple éclian; 'le vues à l'occasion de certaines éventualité li- comme il est de conversation courante en dipl es matie. II met le gouvernement allemand en d es meure de publier les documents d'où 60 ' extraites ces allégations mensqngères; ' , détiare solennellement „qjie jamais ni le R< ni le gouvernement belges n'ont été invité es soit directement, soit indirectement, à se joi IX dre à la Triple-Entente en cas de guerre franc ns allemande. Par leurs paroles et par leurs acte ts- ils ont toujours montré une attitude si cat 03 gorique que toute supposition de les voir sort x_ de la plus stricte neutralité a été écartée j priori." ^ Voilà qui est formel. On croira la parc *e des Belges, plutôt que celle des Allemands, < iie vertu du dicton: „Tout mauvais ca6 est ni r- ble." Mais, s'il était besoin d'un argument poi u_ fortifier des affirmations si claires, n'< e_ est-il pas un qui saute aux yeux: le6 Belg ont entretenu l'Angleterre, garante de lei J'' neutralité, du péril que leur faisait coui 161 l'Allemagne, et ite n'ont pas envisagé l'éve ir tualité d'une attaque française; pourquo s, Parce qu'il était de notoriété publique, Ion >n temps avant la guerre, que l'intention < ls- l'Allemagne était de violer cette neutralit tandis qu'il était également de notoriété p blique que les intentions de la France étaie: 'u de. porter a la fois la défense et l'offensiv e" le cas échéant, sur la frontière de l'Est. C'e Jr tout à fait eimgle^ parce (jue^g'esti lë.lraenJi Yjai* r - - t à On l'a dit et répété cent fois, le projet d à l'Allemagne était écrit sur la carte, il étai inscrit dans la construction des voies ferrée dirigées vers la frontière belge; il était cor firmé par la constitution du camp de Ma' 116 médy; il était proclamé par tous les plan 403 de mobilisation, par tous les ouvrages consa U- crés aux questions stratégiques ; il était l'obje >i. de la conversation courante des états-majors es c'était lo b a ba de toute initiation aux ques n tions militaires européennes. Si la Belgiqu * ne l'eût pas su, si la Belgique n'eût pa r ; voûlu s'en apercevoir, c'est qu'elle eût ét Bn atteinte d'aveuglement volontaire. La Bel e! gique et l'Angleterre, en s'entretenant d'us projet dont lo mondé .entier était saisi, n'on nfc fait que voir la lumière du jour en plein midi La Belgique se défend d'avoir on visa» v . cette éventualité et l'Allemagne lui fai •a reproche de s'en être alarmée!... Mais qu 11 s donc était coupable sinon la puissance qu u- avait conçu un tel programme, l'avait haute îs. ment affiché et s'était résolue, d'avance, i us ne voir, dans les traités, que des chiffons d< ;. papier ! a ' - ut Les mortiers autrichiens en Belgique -6 Le ,,St>effler's Militârblatt", paraissan ia à Vienne et qui peut être considéré comm< ^ un organe officiel, publie une informatioi disant que les puissants mortiers autrichien k' Skoda ae 30.5 c.m. furent transportés pa ' voie ferrée en Belgique, y déchargés le 2< août et mis en position devant Namur I 23 août; ils commencèrent le bombardemen des forts le jour suivant, soit le 2Jf. août. BOr, la déclaration de guerre de l'Autrich-à la Belgique porte la date du 28 août e ses motifs furent trop peu sérieux .pou: être considérés comme dignes de l'Autriche m Nous nous trouvons donc ici en présent* d'hostilités commencées avant toute décla 16 ration de guerre, ce qui constitue une foi de plus une violation du droit des gen d'une injustice flagrante. >n. C'est le digne pendant de la violation di re territoire neutre belge par les Allemands es . s Députés belges en Hollande a" Les ministres d'Etat Cooreman et P j1" Hymans sont arrivés à La Haye vendred a soir- ce Adresses de nos députés en Hollande : id r- Van Cauwelaert, 81 Gevers Deynootstraat >1- Soheveningen. c- Dr. Terwagne, 151 Gentschestra'at, Sche veningen. ^ Fléchet, villa Bellavista, Soheveningen. is Adresses utiles : *s Conseillers communaux d'Anvers: ds A. Cornette. Corn élis Jolstraat 82, Sche- m ' veningen. ro Longuevilie, Jan Steenstraat, Amster dan la i- ^ • Le Générai Léman. 10 Les Allemands ont répandu le bruit que se Ie général Léman, l'héroïque défenseur de Liège, ne serait autre qu'un ancien sous r- officier allemand déserteur! u- Ce racontar ne peut susciter que la com re misération indignée de tous ceux qui çen |n naissent le général Léman. Il y a quelques .£ semaines, notre confrère ,,l'Eventail" pu ]e blia à son sujet une notice biographique d.où il ressort que le ,,petit Léman'' fut at un des élèves les plus brillants de l'Athénée >n de Liège. Etant de loin le plus jeune d< e> sa. classe, ir y remporta tous les prix. PIuî tard, tout en étudiant avec ardeur toutes les ^ branches qui se rapportaient plus spéciale-e_ ment à sa carrière, il se passionna pour le e- science. Léman était à la fois un soldat et as un savant. Directeur de l'$cole Militaire n" il se montra intransigeant au sujet di; maintien des programmes d'études très a~ chargés. qui constituaient un obstacle au ^ favoritisme. Bien qu'il fut à cheval 6ur la ,1. discipline, il était adoré de tous ceux qui n- avaient l'honneur de servir sous ses ordres à cause de son esprit de justice. C'est un Ie taciturne et un volontaire; un orgueilleux mais dans le bon sens du mot. es o- * — : i Unelettre de Maeterlinck e- ; ît 11 iM. Maurice Maeterlinck a écrit la lettre •i» suivante à M. Gustave Thery qui avait pro-s' posé, dans le ,,Journal", la candidature dii "j grand écrivain belge à l'Académie Fr'an-9 çaise : £ ,,De bon cœur, merci, mon cher confrère, ir pour l'aimable et trop élogieux article que a vous avez bien voulu me consacrer. L'Académie me ferait un très grand ! honneur qui, passant par-dessus ma tête a- inclinée, irait tout entier à ma clière. malheureuse et glorieuse patrie. ir Je ne me permettrai pas de lui donner ;n un conseil, mais ne croyez-vous pas que son geste serait plus significatif si elk l.r choisissait mon vieil ami, M. Emile Ver liaeren? D'abord, c'est mon aîné, c'est un très grand poète, tandis que je ne suis o_ qu'un prosateur appliqué et consciencieux, le Tout le monde, avec de la patience, peu? é,. écrire ce que j'ai écrit; personne ue pour-J" rait faire ce qu'il a fait. Un poète seul a qualité pour représenter dignement cd ^ qu'il y a .de grand et d'héroïque dans uu 1, peuple., ^ ^ (MAURICE Maîxbbluîcs#

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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