L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 06 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/7m03x84n0d/
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3êffle Année N°. 104® S cems *îeMa3i & septembre 1917 L'ECHO BELGE Union fait la Forcer «Journal quotidien du maiîn paraissant en Hollande. Beige est notre nom de famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de réductions VOORBCJKGWAL 234-240, A.iVîSTE<RDA.iVI« Téléphones: 2797 et 177fl. Réducteur en Ctieî : Gustuve Jaspaers. ( Charles Bernard, Louis Pierard. Comité de R daction: | René Chambry, Emile Palnparé. ! i r... Pour les annonces, abonnes^euîs et vente au numéro, s'adresser à l'AcSmînistraîion du Journal: N.Z. Voorlbur^wal 234-240,Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etrange fl. 2.00 par mois Pour les militaires au front et les militaires internes1" en Hollande il. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents ia ligne. Réclames: 30 cents la ligne. ^ 4- S lo ^ « Les Briseurs île Pessort. ,,14 juillet. Fêtes de la République. Je me f,suis promené par les rues. Les pétards et les ; drapeaux m'amusaient comme un enfant. : C'est pourtant fort bête d'être joyeux a date fixe, par décret du gouvernement. Le peuple ^ïest un troupeau, imbécile, tantôt stupidement ; "patient, et tantôt férocement révolté. On lui ^dit: Amuse-toi." Il s'amuse. On lui dit: ,,Va ,,to battre avec le voisin." Il va se battre. Ou "lui dit: „Vote pour l'Empereur." Il vote pour "l'Empereur. Puis on lui dit: „Vote pour la "République." Et il vote pour la République.' j. Cette boutade de Guy de Maupassant 1) fait sourire, à la pr.emièro lecture, mais à la seconde le sourire se fait amer. • Ecrite il y fl trente ans, elle reçoit, des événements actuels, une confirmation assez complète. . La date du 14 juillet en fait, a 1 adresse des Français, une caricature amusante, parce qu'outrée. Supprimons cette date, et relisons la phrase, en songoant au peuple russe: la joyeuse caricature se rembrunit en un portrait d'une vérité cruelle et saisissante, un instantané de médecin légiste. Pouvons-nous, devançant les événements, cédc-r à la tentation de la relire à nouveau, cette fois comme un horoscope, de peuples ennemis? Parce qu'une partie en est réalisée, faut-il admettre que l'outre aura son tour? Peut-être. L'heure approche où les me-< neurs du troupeau boche l'autoriseront à rester ,,stupidement patient" ou à se montrer ,,férocement révolté". C'est ce dernier parti que préconise sagement le grand Manitou do Stockholm pour les peuples de l'Entente, si l'on empêche leurs élus d'aller fraterniser avec les Kamerados do bochio — les indigènes, pas ceux qui y sont déportés comme esclave^ — comme les guerriers russes, au signal donné, ont docilement fraternisé avec les sympathiques Kamerades casqués. On a pu lire fréquemment dans les journaux français, ces derniers temps, l'expression ,,bour-reur de crânes" — n'est-ce pas ,,l'Humanité" qui l'a lancée? — à laquelle, bien vite, on a opposé. ,,videurs de crânes" pour désigner les semeurs do démoralisation. Etant donné l'esprit critique de ceux qui se laissent bourrer ou débourrer la cervelle, ou ce qui en tient heu. d'idées qu'ils adoptent toutes faites sans avoir les moyens de les contrôler par eux-mêmes, je trouverais beaucoup plus appropriée la formule ,,débourréur de • têtes do pipes". Une tête de pipe, c'est creux, et quand on la débourre, après y avoir éteint le feu — sacré? —, c'est pour lui enlever le culot. Ce qu'il fallait démoutrer. C'est la noble besogne à laquelle se livrent, depuis qu'il est visible que les boches ne l'emporteront pas — pijre coïncidence —, les tueurs d'enthousiasme qui se sont tenus cois aux horreurs du début, quand leur éloquence indignée aurait pu leur coûter quelque chose, quand leur autorité morale les exposait à un risque. Mais ils ne se sont décidés à élever la voix que pour se tailler un rôle en vue, comme des pompiers qui laisseraient bien prendre le feu, pour avoir plus de mérite à l'éteindre. Ils se sont faits non des champions hardis do la justice, de l'honnêteté, du droit, mais des pêcbours en eau trouble attentifs à ménager la chèvre et le chou, parce qu'ils en vivent. Ce triomphe du droit et cîe la justice, auquel i travaillent là-bas les canons et les baïonnettes ; des Alliés, les phraseurs pacifistes semblent le redouter, et vouloir fausser le dénouement du diurne, en escamotant le châtiment des coupables.Si Josué ordonnait au soleil de s'arrêter, c'était pour pouvoir achever sa victoire. Eux, que j'oso huer, voudraient l'arrêter pour faire avorter la nôtre — sans arrière-pensée de victoire personnelle pour eux-mêmes, bien entendu.Nous sommes à la onzième heure, celle où l'on empoisonne les âmes trop longtemps éprouvées. L'éloquence pacifiste est le classique bouillon d'onze heures des mélodrames. Spéculant sur la lassitude des non-combat- ( tants, neutres ou neutralisés de l'arrière, les bonisseurs de fraternité universelle introduisent dans les forteresses le mulet chargé d'or de 1 leurs utopies émollientes. 1 Aux martyrs entêtés à mourir pour leur foi, ^ en luttant mieux qu'avec des paroles, ils vien- J nent faire miroiter, comme une réalité, le mirage de possibles _ lendemains que le mondo i leurré attend, en vain, depuis le fraternel Caïn. s Mystiques rêveurs d'une famille de nations ] on la force cesserait d'être injuste, ou exploiteurs habiles des rancunes de la masse contre 3 les privilégiés de la fortune, ces apôtres ou ces avocats s'en vont énervant la conscience publique et la détournant du devoir pénible et coûteux, mais inéluctable. S'interposant entre la foule et la lumière qu'ils lui cachent, ils s'adressent n ses instincts grossiers de lucre et de jouissance, et lui mon- ' tr-ent l'occasion facile de satisfaire ses appétits les moins nobles : abdiquer devant tous les crimes, éluder la lourde tâche de les punir, esquiver la corvée, parce qu'elle est longue, pénible et coûteuse. D'un ton papelard, ils feignent de s'adresser au coeur des peuples, attendris, mais avec une sagace psychologie d'exploiteurs des faiblesses humaines ils s'adressent aux ventres, aux estomacs, au besoin de confort et de bien-être physique du troupeau qu'ils prétendent mener, du troupeau d'Epicure. •< Aveugles aux enseignements du passé encore chaud sous les cendres des incendies, sourds aux voix discordantes qui déjà leur j orient lo démenti de leurs promesses ou do leurs boniments, ils ne veulent pas voir la source du mal pour le détruire, ils ne veulent pas entendre raison et admettre que ce ne sont . pas des mots, parlés ou écrits, qui le détruiront jamais. Sans vouloir consentir à remonter aux causes du cataclysme pour l'empêchcr de se reproduire/sans oser parler de corde dans la maison hantée où il y a quelqu'un à pendre, ils exploi- s tent l'épouvante des conséquences. Ils retournent le couteau dans la plaie, sans se pré- t occuper qui l'y a mi6, ni comment, ni sous quel prétexte. t ^oui^uoi faire tremfele.rA par _çtea gémisse- n 4 de ses aides, qui ont 6ondé la plaie et la dési fectent? Pourquoi, ému par le sang précieux, voul< recoudre de fil gris cette plaio douloureiu avant d'avoir extirpé le germe assassin qui non empoisonnera sournoisement la vie i patient? Pourquoi, exerçant le chantage do la 6en bilité, masquer le but de salut, pour préconis des remèdes bon marché, mais inefficaces, d remodes de rebouteux laissant le malade estr pié ? Par amour pour lui? Ou par amour de l'Internationale? Après tout, peu importe quo celle-oi soit x. ramassis d'honnêtes jobards égarés avec d< l>r»ndits beaux parleurs, pourvu qu'elle exist no fût-ce quo sur un chiffon de papier, nécessaire certificat de vie qui permette < toucher la pension de la paralytique. S'il faut admettre les loups dans la bergeri pour demeurer berger, peu importe, pourv pie les moutons dociles et naïfs continuent se laisser tondre en confiance. Au pangermanisme sournois et à ses innor brables espions à tout fairo installés partou pour toutes les plus criminelles besognes, i suffit-il pas, pour que le monde vive lieurei et tranquille, d'opposer per fas et nefas placide panurgisme des bons moutons à toi ;e laisser faire, comme ,,un troupeau imbécilc toujours ,,stupidement patient" et trop me pour rester ,,férocement révolté" jusqu'à :lélivranto trop coûteuse. ...Puis, on lui dit de bôler: ,,Vive l'Inte nationale". Et il bêle: ,,Vive l'Internati nalc", A. P. (1) Lo Horla, 1887. La Reine Elisabeth infirmier 'Le journal français ,,Nord Maritime publie co qui suit : ,,Une femme svelto, toilette blanch chapeau de paille tout simple, à l'allu un peu timide, passe entre les baraqu ments. Un peloton de soldats, l'arme < pied, se trouve à proximité. Soudain que quss brefs ^ commandements, les hommes redreesent, portent l'arme et lui rende] les honneurs : C'est la Heine Elisabeth, petite Reine des Belges, qui s'en vient, con ne elle le fait journellement, soigner 1 blessés. Et, dans les salles d'opérations les vastes chambres aux quadruples rangé lo lits, seul le voile de soie blanche, ai plis lourds, qui enserre la tête de la souv Laine, permet de la reconnaître des autr r.firmières. Deux ou trois heures apTè sans plus de cérémonie, elle sort, s'esquiv pourrait-on presque dire. Et sur son pa sage les convalescents aux bras en écliar] ?u à jambe de bois, qui se chauffent p resseuseinent au soleil, se lèvent et se ra dissent pour, saluer un peu gauchemen peut-être, mais de tout leur coeur, la peti Reine, leur petite Reine." —jus) ■ Q ■ «111 La Belgique et la Société lies Hâtions Dans la Libre Parole" l'écrivain wa Ion Maurice des Ombiaux envisage quell seraient les situations respectives de la Be gique et de la France au lendemain d'ui: paix un peu trop blanche basée sur la fi meuse ,,Société des Nations". Il écrit: ,,La Belgique aurait perdu toute son il dustrie, la France quatre-vingts pour cer de ce qui constituait sa métallurgie avai la guerre. L'Allemagne, enrichie de toi l'outillage belge et d'une grande partie c l'outillage français, aurait écarte pour di ans au moins la concurrence économiqi française et belge, c'est-à-dire qu'elle ai :ait, en définitive, remporté une victoii jui, pour n'être pas aussi grande que ce! qu'elle avait rêvée, n'en serait pas moii lëcisive pour elle et mortelle pour nous. I œtte Société des Nations qui lui sourit i 'erait que consacrer son triomphe et not •uine... ,,Si les billevesées pacifistes devaient l'en jorter sur la saine notion des réalités, -erait pour nous la mort économique, suiv ïientôt, malgré la Société des Nations, de ' nort nationale. ,,Une Société des Nations support vi ■galité morale entre ses divers membre ntre les parties contractantes. Cette égalil l'existe pas; le bénéfice irait tout entier eux qui n'auraient accepté l'association qi omme pis-alier." Vue juste et ferme, à proposer à ceu [ui seraient tentés de se laisser séduire pa ine idée qu'une Allemagne encore unie ai ait tôt fait de dévier à son profit dans u inivers que ne fédérerait plus un pressai langer. r— —«S»—©—«EK» Pour ncs œuvres I/. Jules Grégoire, à Ermelo', vmis fait parvenir la somme de 1.80 fl. à part-ig er cm me suit : Jour les prisonniers de guerre 0.60 fl t, i, orphelins de la ,, ..... 0.60 ,, ,, le Comité d'Alimentation 0.60 ,, — -o ' // y a un an 6 septembre 1916: Lcn Français progrès !'.lit au sud-est de Belloy et vers Bern n Scmterre; ils occu>pent la irtrti-e nord d rernmnd jusqu'à la route d'Estrées et ai lignent les quartiers extérieurs de Qh-ay< €t% En Belgique. 'L a Bfwxelîes 3i_ D'aucuns s'occupent activement, en ces ;r jours sombres, de l'état de nos finances pu-26 bliques et communales qui, auparavant, ne 0- faisaient mine de s'en soucier. A présent les noires colonnes surchargées de chiffres, alignés en ordr© interminable dans nos n camptes et nos budgets communaux, disent !g quelque chose à. ceux qui naguère ignoraient ou voulaient toujours ignorer leur existence, lo 0>i a compris, ajoute ,,La Belgique" de Bruxelles, que ces documents, si peu intéressants en temps ordinaire, valent actuel-3' lement la peine d'être regardés, sont dignes à qu'on feuillette attentivement leurs pages. L'année administrative étant près de teru-cher à sa fin, le moment du dépôt des t, comptes communaux approche à grands pas. >G Ce sera bientôt l'heure de voir où nous en sommes avec la situation financière, où nous J courons avec nos incessants, nos toujours renouvelés emprunts*de guerre. Tant que u noue pommes à parler de finances de guerre [a et plus particulièrement de finances communales, jetons un regard rapide sur le der-r~ nier compte communal déposé récemment par l'édilité anderlcchtoise et qui résume clairement quelles furent les exigences de la seconde année de guerre pour ce faubourg. La question des impôts intéressant tout un - chacun, voyons cette colonne et épinglons quelques chiffres. Les impôts directs'dus G par la généralité des habitants, qui auraient rapporté en temps ordinaire environ 1 mil-" lion 500,000 francs, n'ont produit que 870,000 francs à peine; le6 impôts indirects e, 8.750 francs, alors qu'il aurait fallu 30,000 *e flancs; les impôts dus par certaines caté-b- goriee d'habitants ne renseignent que n 90,000 francs, alors qu'on eût dû pouvoir 1- compter sur une recette normale de 150,000 se francs. Bref, le total des arriérée en ro-it oettes ordinaires accuse un déficit de ta 1,225,001) francs environ. 1_ Cela ne concerne cependant que la vie M ordinaire de la commune. Qu'allons-nous -t \oir au formidable chapitre extraordinaire, ^ parmi lequel celui des dépenses supportées x par les services de secours et d'alimentation e" populaire? Ces derniers qui, croyait-on, au-cs raient eu suffisamment avec 2,500,000 s> francs, ont nécessité un supplément de cré-e> dits de près d© 900,000 francs. Les agents s_ de police temporaires, qui, pendant les pre-y2 miers mois de guerre, n'étaient pas encore l~ très nombreux et qu'on ectima s pouvoir 1_ contenter avec 62 mille francs, nécessitè-ront en réalité une sortie de fonds de 110,000 :,e francs. Les seuls intérêts des premiers emprunts contractés par suite de la guerre se - montèrent à environ 25,000 francs. Cette année-ci -il faudra payer, pour cette seule commune, 70 mille francs d'intérêts. En résumé les recettes extraordinaires eussent dû rapporter 6,500,000 francs. f3 Elles produisirent 4,300,000 francs. Les i dépenses extraordinaires .n'ont dès lors pu 0 être assurées que par la voie des emprunta. L~ ! L'année 1917 devra balancer ces comptes extraordinaires par une dizaine de millions de francs à Anderlecht. Cette même com-k mune absorberai en outre, pendant le cours it de cette année, le joli magot de 6,700,000 fr. k pour les eeule6 recettes et dépenses ordinaires.*• * * ie Au mois d'avril dernier le personnel de la police d'Lxelles avait demandé une indemnité ,Q pour les services supplémentaires rendus de-e puis le début de la guerre, surtout que de-1S puis cette époque aucun congé n'avait plus été accordé. ie Pendant le comité secret de la dernière .e séance du Conseil communal cette question a été débattue et, malgré l'intervention des j_ conseillers socialistes en faveur des policiers, ^ l'indemnité a été rejetée. ie a A e Gand, bien qu'étant encore très éloignée . de la ligne de feu, est devenue un point particulièrement dangereux. Les voies fer-à rées, très importantes aux environs de la 0 ville, sont constamment visées par les aviateurs alliés. Malheureusement, ces expédi-x tions militaires — dont la nécessité n'est r pas à discuter — ont souvent de tristes L_ conséquences pour la population civile. n L'une des dernières listes de victimes com-t porte dix noms, parmi lesquels ceux de le, femme d'Adolphe Legon et ses enfants : Louise et Willem Raphaël, dont le plus ~ jeune âgé de deux ans, Marie Remme, la veuve Deruyck, Resalie Poclman, Marie Demey, Irène Boxstaele et Adolphe Pa-linckx. Il y eut de nombreux blessés. A Courtraj deux habitants ont été tués à la suite d'un bombardement aérien : Adolphe Veys et Mathieu Bergmans; à Donck : Marie Leoni ; à Wilskerke : Arthur Baey-aert et l'épouse Eugénie Lingier et à Jab- beke : Auguste Vanhee. * * * La guerre semble avoir consacré définitivement la réputation artistique de la Flandre. Jamais il n'y eut tant d'exposi- - tions d'oeuvres de jeunes et de vieux pein-j très et sculpteurs, et pour le gïand public e cette efflorescence artistique a été une vé- - ritable révélation. Qui donc se serait douté - que la Flandre comptât tant de maîtres de ia palette ! JJo, des plus inconnus et qui s'est placé du coup au premier plan a été certainement Jos. Horenbant, directeur de l'Académie de Saint-Nicolas. L'exposition de ses oeuvres à ia salle Taets a vivement impressionné le public artiste et la plupart de ses ta.bleaux, d'une facture irréprochable et qui dégagent un sentiment poétique .intense, ont trouvé acquéreur dès le premier jour. Jos. Horenbant est un nom à retenir ; c'est un peintre qui fera encore parler de lui, malgré sa profonde modestie. D'autres peintres et sculpteurs de la dernière école sollicitent en ce moment l'attention. Ce sont notamment Geb Verbanck, Modest Huys, Ch. Van Belle et Albert Yan Cuyck. "Verbanck expose deux oeuvres de belle allure: ,,La Paix" et ,,Le Fossoyeur", des plâtres d'une belle originalité de conception et d'un style impeccable. Van de Yelde, lui, est un symboliste qui manie le fusain avec autant d'aisance que l'ébau-choir. Huys et Van Cuyck ont vraiment une riche palette et connaissent leur métier. Le dernier surtout excelle dans le genre décoratif. " * * * Les pluies désastreuses de la semaine dernièro ont provoqué une véritable catastrophe dans les terres basses des environs de Termonde; où se récoltent les meilleures pommes do terre du pays. Une grande partie de la contrée a été niise sous eau et d'après les dernières informations la récolte p<?>ut être considérée comme perdue. C'est une de nos plus précieuses réserves de cet hiver qui s'est évanouie. A ILsêâe Dans ces derniers temps, en Belgique, et dans la province /le Liège surtout, de ia poudre a été fabriquée et introduite dans le I commerce sous forme de paquets aux déno-| minations diverses, telles que Crêpe Nationale, Crêpe bourgeoise, Crêpe do ménage, Crêpe Stella, etc., fait savoir le gouverneur ail email d de Liège. Ces produits se composent de farine frauduleusement soustraite à la saisie, à laquelle sont mélangés sel, soude et autres matières minérales souvent préjudiciables à la santé (10 p. c. et plus de craie et de plâtre). Dans beaucoup de cas, les intéressés ont pu faire ce commerce do crêpes grâce à la production abusive d'une autorisation imprimée délivrée par la Commission provinciale des récoltes,- n'ayant pour objet que la confection de poudre au moyen de la farine de fèves. Le fait de fabriquer, d'acheter, de vendre ou de transporter une telle poudre et le fait d'y coopérer d'une façon quelconque constituent une infraction aux arrêtés du Gouvernement général au sujet de la saisie et du transport du blé et de la farine. Ii ne faut pas perdre de vue non plus que ces -infrac-| tions constituent une exploitation usurairo du public, vu que par cette vente au paquet le kilogramme de farine est débite, en moyenne, à raison de 20 à 30 francs le kilo. Les personnes suivantes ont entre autres été condamnées antérieurement de ce chef aux peines indiquées ci-dessous: 1. Le voyageur de commerce Adolphe Fonk, de Liège, à 9 mois d'emprisonnement et 10.000 marks; 2. le négociant Louis Sclmorrenberg, de Sclessin, à 5100 marks; 3. le voyageur de commerce Richard Tlioma, d'Ans, à 5000 marks; 4. l'imprimeur Laurent Tlioma, d'Ans, à 3000 marks ; 5. Nicolas-Joseph Robert, de Sclessin, à 1000 marks; 6. Joseplh Oger, de Liège, à 1000 marks; 7. le domestique Arnold Hardy, de Liège, à 1000 marks; 8. le voyageur de commerce Henri Frères, de Liège, à 1000 marks; 9. le bouilleur Jean Monart, surn. Muller, de i Liège, à 1000 marks ; 10. Cornélie Vernhout ép. Monaert, à JOQO marks; 11. l'agent industriel Jcsepli Vanhoff, de Liège, à 1000 marks; 12. le courtier Jean Francotte, de Liège, à 1000 marks; 13. l'entrepreneur Pierre Thomas, d'Angleur, à 1000 marks; 14. le garçon de café Gérard Sprokkel, de i Liège, à 1000 marks; 15. le voyageur de j commerce François Orban, de Liège, à 1000 ! marks; 16. lo mécanicien Xavier Del aveux, de Liège, à 1000 marks; 17. le tracteur Louis Mestdagh, de Liège, à 1000 marks. "Une quantité d'autres per soi'nés ont été condamnées, du même chef, à des amendes inférieures à 1000 marks. Nous tenons donc à mettre instamment le public en garde contre de nouvelles infractions. A l'avenir, les peines infligées 6eront plus sévères encore. * * * L'ouverture de l'expcsition humoristique a eu lieu à l'Hôtel de Suède. Le succès promet d'être énorme. L'exposition ne durera que 'huit jours. La recette sera versée à une oeuvre. A IboiavÉSira Dans la commune proche dè Wingbe-^aiut-George s'est déroulé un drame de la jalousie. A l'occasion de la kermesse, des bals avaient été organisés. Un jeune homme des environs s'était permis de danser au bal avec la belle d'un coq du village. C'est là, on le sait, un© injure qui, eu pays flamand, se lave dans le sang. Aussi, quand le jeune audacieux voulut s'en retourner chez lui, fut-il assailli sur la grand'route par un ou plusieurs individus qui s'acharncren.t sur lui et le laissèrent pour mort sur le terrain. Des et allèrent quérir un médecin. L'homme do l'art ne put que constater son impuissance, la victime rendant bientôt le derniea: soupir sans avoir repris connaissance. Le parquet de Louvain est sur la piste des meurtriers qui à l'heure actuelle seront déjà scus les verrous. * * * On ne parle en notre ville que d'une découverte inattendue qu'auraient faite les-autorités, avisées par une dénonciation, dans un établissement religieux des environs. Comme bien vous pensez, les commentaires vont leur train dans la foule, toujours encline à exzagérer et surtout à généraliser. Cependant, si les bruits répandus se confirment, les faits constatés donneraient lieu à l'ouverture d'une enquête que tout le montre souhaite aussi sérieuse que possible. Donc, on aurait découvert dans l'établissement en question des quantités invraisemblables de produits de première nécessité, introuvables à cette heure. C'est par centaines, par milliers de kilos, dit-on, que les magistrats ont trouvé du beurre, du sucre, de la farine, du saindoux, de la graisse, etc. Il est vrai que l'établissement en question héberge un grand nombre de malades, mais cette circonstance explique-t-elle l'accumulation d'un stock de cette importance? C'est ce que l'enquête démontrera. A €2 ^strier.© 2 Le bourgmestre de Charleroi a porté à la ccnnaissanco de ses administrés que M. le gouverneur militaire a décidé que, jusqu'au 15 septembre prochain, les cafés devront fermer à 11 h. du soir. L'heure de la retraite est fixée à minuit. * * * Depuis un certain temps la direction des charbonnages de Courcelles Nord constatait que de nombreux chevaux dépérissaient. Quatre ouvriers viennent d'être surpris porteurs d'avoine dérobée dans la mine au préjudice des pauvres bêtes. Ils seront poursuivis.Etaisîs 2.es» JF8srE£iK*«es Le correspondant du ,,Telegraaf" mande qu'hier le bruit courait aux frontières que toute la population masculin© do Bruges avait été déportée. Cette nouvelle est con-trouvée. Cependant — et c'est apparemment C© qui a fait naître ce bruit — le 28 août tout© la population masculine a été réquisitionnée pour participer a des travaux d'ordre militaire. Toutes les catégories d'hommes valides tombèrent sous cette ordonnance. Les Boches ont fait procéder à des travaux hâtifs d© défense entre le canal de Bruges à Ostende et l'Yser et à des travaux d'amélioration des communications entre la côte et l'intérieur dii pays. Ceux qui ne furent pas employés à ces travaux ont été envoyés d'urgence à Zeo-brugge. Une grande activité règne dans le nord de la West-Flandre. pku Waïion La semaine dernière un incendie s'est déclaré dans un magasin â/ppartencïnt à M. Arthur Detrain, négociant à Nimy. Les dé-. gâts, couverts en partie par l'assurance, sont évalués à 4,000 francs. * * * Dans certain milieu on est d'avis que, si les denrées du Comité hispano-néerlandais ne servaient plus à la confection des soupes I populaires, notre alimentation serait améliorée considérablement. C'est une grossière erreur qu'il convient de mettre à néant dans l'intérêt même de nos populations. A Châtelet, notamment, le comité exécutif de lai soupe populaire a employé, pour la- fabrication de la soupe pendant tout le mois de juillet: 515 kilos de lard, 820 kilos de saindoux, 1,945 kilos de haricots, 2,550 kilos de pois, 1,903 kilos d© farine et 1,175 kilos de riz. Si au lieu d'être employées à la confection des soupes ces denrées avaient été distribuées aux habitants de cette localité, chacun d'eux eût reçu pour sa part pour le mois de juillet : 46 gr. de lard, 74 gr .de saindoux, 117 gr, de haricots, 230 gr. de pois, 172 gr. de farine et 105 gr. de riz . * * * Le nombre des mendiants qui font do Gosselies leur quartier général va croissant chaque semaine, à tel point que la population désir© vivement que la police prenne des mesures. Depuis la guerre, Gosselies est devenue très animée du fait qu'elle est située à la limite des provinces de Hainaut et de Brabant. Gossclie: e?t aussi le quartier général d'une foule de colporteurs. On y fabrique du sâvon et aussi des biscuits dits militaires".«oa»—« La eagna des artistes. Le peintre Léon Huygena adresse aux ,>Annales" c© vivant récit de l'existence qu'il a menée à Nieuport, sous les obus: L'armé© belge, tout comme l'armée fran-gaise, a organisé un service très complet de documentation artistique et nous sommes tout© un© bande de bons compagnons qui faisons de notre mieux pour laisser de cette guerre sans exemple un ensemble de souvenirs précis, impartiaux et surtout durables, qui dira aux générations futures, avec plus, de fougue et d'accent que ne le pourra ij fait de cett© heroïque contre© de l'Yser, c© que nos braves soldats et leurs frères d'armes, les intrépides fusiliers marins de France, ont déployé d'audace et de bravoure, et combien ils auront couché de cadavres allemands dans la glèb© flamande... Nous déplaçant sans cesse, selon 1©3 occasions qui s'offrent d'enlever un croquis à la pointe du crayon ou de brosser une étude sur lo vif, il nous est venu à l'idée, à Alfred Bastien et à moi, d'installer un poste-atelier dans les ruines mêmes de Nieuporc-la-Ravagée.Ncus consacrâmes une partie de nos loisirs à la recherche d'un coin quelconque où abriter nos chevalets; cave, masure ou restant de palais, tout fut scruté, et bientôt nous trouvâmes un local, bien lamentablement ébréché par les obus, iL est vrai, mais enfin très arrangeable et d'une sécurité relative...A grand renfort de planches et de madriers, ramassés de ci de là, nous avions bouché les trous béants, consolidé c© qui était trop mal eu point; lorsqu'il nous fallut songer à la décoration d© notre nouveau heme, notre premier soin fut de badigeonner très consciencieusement à la chaux les murs raboteux de notre cagna — n'e3t-ce pas aussi de la peinture! Mais la désolante nudité du lieu ncus apparut encore plus triste ; c'est pourquoi nous n'hésitâmes pas un instant à y installer une pseudo-cheminée flamande qui fut, ma foi, d'un fort bel effet. Premier succès ! Une tournée d'exploration dans les ruines, hélas ! trop voisines, devait nous donner bientôt quelques beaux débris: chapiteaux de colonne, madone de bois sculptée au temps des archiducs, fragments précieux d'objets d'art de toutes sortes, qui nous servirent à décorer notre cheminée et les recoins de notre pittoresque atelier et à compléter son mobilier plus que rudimen-tair©.L'excellent garçon qu'est Alfred Bastien se multiplia et, son goût merveilleux aidant, un petit musée-s'installa tout doucement dans notre cagna, car nous avions ajouté à nos bibelots nos études, nos dessins et quelques tableaux. « * '* * Comme Robinsen Crusoé, nous avions adopté un chien: ce bon toutou, qui devint notre plus fidèle compagnon, s'appelait Bzz; nom qu'il devait au bruit des obus passant par dessus nos têtes et dont le vrombissement l'intriguait fortement Aux premiers froids, nous brûlions dans notre vaste cheminée tout le bois que nous pouvions ramasser et, dans la cave, aux voûtes solides, nous rvions installé nos lits dont l'un était fait de quatre planches sur lesquelles nous avions tendu do la toile à sac ; l'autre avait été trpuvé par lui dans les ruines; il est vrai qu'il était percé d'éclats d'obus comme une véritable écu-moire. ' Les rats, les souris, les moustiques et les limaçons, qui pullulaient, vivaient fini parfaire partie de la famille, bien que 1^ rongeurs aient gardé une sage terreur de notre brave Bzz... * * * A chaque instant, nous ajoutions quelque nouvelle richesse à i}ctro collection et, bientôt, la table de travail que nous avions fabriquée dè vieilles planches s'entoura do Véritables chaises découvertes dans les ruines; elles n'étaient peut-être pas en tr©3 bon état, mais ,,à la guerre, comme à la guerre ! ' ' Noua recevions parfois la visite d'hôtc3 indiscrets qui entraient sans frapper et se faisaient un malin plaisir de désorganiser notre logis. C'étaient les éclats des marmites tombant à proximité, qui pénétraient aussi cavalièrement chez nous: ils n'auraient même pas respecté le volet mécanique quo nous avions posé à la 'cnêtre et qu© nous baissions pour la nuit... de crainte des voleurs peut-être. Bastien — toujours lui —, plein d'ingé niosité, avait réservé dans le jardin voisin un petit potager qu'il cultivait avec amour et qui nous donnait d'excellents légumes; nous l'arrosions avec de l'eau du canal qui passe en face et qui nous servait de bassin de natation; même aux heures de grande3 accalmies, nous risquicns-ncus en barque, masqués, aux yeux de l'ennemi tout proche, par les hautes berges. * x * Cependant nos confrères et amis du service artistique documentaire nous faisaient de fréquentes visites: Henri Meunier, Wa-gemans, Yvan Cerf, Thiriar, Lynen, Ver-degem, Allard l'01ivi©r, Anspaoh, Le-mayeur, Thonet, Bergkmans, tous en un mot vinrent nous apporter la jerie de leur verve et de leur inépuisable bonne humeur; l'un des premiers avait été le lieutsnant Horlait, le distingué commandant de notr© unité. , Puis c© furent les visites de poilus, d'officiers, de personnages importants; notre musée devenait un lieu de pèlerinage où l'on venait de loin et dont on célébrait partout sur notre petit front l'amusante fantaisie et la curieuse ordonnance. ?;• -x- * Des que ncs missions à Paris étaient terminées, ncus ncus hâtions d'aller retrouver notre chèro cagna et de .reprendre, en compagnie de mon ami Bastien, la vie de martiale bohème que nous y menions avec tant de plaisir, le coeur plein d'une glorieuse espérance, téon Huygvns.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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