L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1914, 08 Dezember. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/696zw19n1q/
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i«f« Année N< 4&: s cents (ÎO Centimes) Mardi 8 Décembre 1914 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant ù. Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N Zi VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction : % Gustave iPeellaert, René Chambry, { Emile Painparé. four œs annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: IV.Z. VOOBBURCWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement f En Hollande il. 1.50 par mois payable par anticipation \ Etranger fl, 2.00 „ „ ' La paix et le droit Un correspondant, que je remercie pour m communication, veut bien ni'écrire au sujet de certaines suggestions qui se font jour en faveur de la paix. Il vise notamment telle demande d'intervention adressée à S. M. Jla reine Willielmino des Pays-Bas pour laquelle un. pacifiste notoire îecueille en ce moment des milliers de signatures. Une propagande que notre correspondant nomme superflue et intempestive.Jusqu'à quel point avons-nous le droit de critiquer ici une initiative prise par des Hollandais et dont l'intention est certainement louable? Aussi nous ne critiquons pas. • Mais l'auteur de la lettre que nous avons devant les yeux et qui est Hollandais, craint fort que les pétitionnaires 21e mettent la reine dans une situation délicate. Qu'aile refusa d'offrir ses bons offi-oe^ aux belligérants et certaines âmes enthousiastes et naïves en seront doulou-ieusement émues. Qu'elle accepte, et elle va au devant d'un échec dont les formules les plus courtoises n'adouciront pas Ift rigueur. Rien n'est plus vrai. Aussi tout en se réservant, quand le moment sera venu, de jouer dans l'immense conflit le rôle qui convient à ses traditions et à la légitime influence qu'elle peut exercer dans le monde, il est contraire au prestige et aux intérêts de la Hollande de perdre par une démarche prématurée les fruits de ce qui serait une grande victoire morale. Certainement les signataires de la requêta à la reine Wilhelmine se sont laissé emporter par un élan du cœur. Leur pacifisme ne peut les empêcher de reconnaître que le devoir national leur conseille la ^ prudence ; mais, encore, une fois, c est là un point de vue qu'il 110 nous appartient pas d'envisager et nous ne sommes ici que 1 interprète de quelques amis hollandais. Pour nous, nous n'avons rien à ajoute;- à ce que nous fivons déjà dit: oui, nous voulons' la paix, mais la paix avec l'honneur, la paix avec des garanties pour qu'à l'avenir cette paix que la Belgique a toujours désirée, à.l'abri de laquelle elle a pu devenir grande par son travail, ne soit plus troublée p&r un voisin ambitieux. Alors, mais alors seulement, nous déposerons les armes pour reconstruire sur des fondations inébranla-bles to.ut ce que l'ennemi a détruit. Yoilà qui est juste. Aussi nous ne pouvons pas croire que ceux-là que l'amour de la paix aveugle au point de demander la paix à tout prix, ne soient pas enclins à prêter l'oreille aux fallacieuses raisons de l'Allemagne. M. von i Bethmann-Hollweg a réédité la fable au Reichstag : c'est nous qui avons violé notre propre neutralité au profit de l'Angleterre. Elb, à l'appui de cette thèse, à des centai- j i;es de mille exemplaires, on fait circuler partout le fac-similé des documents soi-disant découverts au ministère de la guerre et relatifs à une entente militaire anglo-iïelge. Nous l'avons dit cent fois: au courant comme nous étions des intentions de l'Allemagne, n'était-il pas élémentaire do notre part de chercher des garanties contre une attaqua de notre puissant voisin de l'Est et nêétait-il pas naturel que, pour cela, npus nous soyons adressé à la nation qui a toujours érigé en un dogme intangible la neutralité de la Belgique? Rien ne nous permettait au surplus de supposer que l'Angleterre aurait été entraînée dans un conflit européen autrement que pour la sauvegarde do notre neutralité. C'est ce qui s'est produit. D'ailleurs, il y a dans ce fameux document une phrase qui r.'a pas échappé même à nos adversaires de mauvaise foi. C'est que le corps expéditionnaire anglais j 11 aurait jamais été autorisé à débarquer si i ce n'est pour repousser une agression allemande, c'est-à-dire au cas où la violaSon de notre territoire aurait déjà été un fait accompli. Comment attribuer à cette convention une signification autre que cçlle d'une simple mesure préventive? Le malheur c'est que nous en sommes restés à l'esquisse d'un projet-, à un échange de vues entre gens de métier, et qu'on n'y a jamais donné suite. Tout ceci a d'ailleurs été démenti par les événements. La fait brutal est celui-ci : l'Allemagne, de propos délibéré, a envahi notre territoire et ce territoire nous l'avons défendu avec nos propres forces alissi longtemps et autant qu'il a été en notre pouvoir. Nous avons usé d'un droit sacré que nul traité au monde ne saurait dénier à une nation indépendante^; nous avons rempli le devoir sacré imposé à tous les peuples dignes de vivre et d'occuper une place dans la communauté internationale. Nous n'avons pas à nous justifier devant qui que ce soit; . actes témoignent pour nous. Que les amis de la paix réfléchissent bien a ceci, car on ne saurait être un ami de la paix sans être en même temps un ami dix droit et de la justice. Une paix qui 11e serait pas fondée sur la justice et le droit, qui n'accorderait pas à la Belgique martyrisée les réparations nécessaires, ne serait, il faut l'avouer, qu'uine assez misérable parodie. CHARLES BERNARD. ?" ■ Pour la St. Nicolas et la Noël de nos soldats. Nous lisons dans le ,,XXe Sièclequi s'imprime, comme on sait, cm Havre} en ce moment: ,,Une vague d'indignation a passe dans Varmée belge à la lecture de la nouvelle — fausse d'ailleurs — répandue par certains journaux que l'armée belge allait -prendre ses quartiers d'hiver aux environs de Paris, pour laisser à la France et à l'Angleterre le soin de débarrasser la Belgique des Teutons qui l'encombrent. ,,Les officiers n'ont pas manqué de détromper leurs hommes qui ne voulaient pas admettre qu'il fût, un seul moment, question de repos tant que Venemi occupait la presque totalité de la Belgique. ,,Qu'on ne parle surtout pas de ne plus combattre à nos braves soldats. Ils ont eu une quinzaine de jours de tranquillité relative et commencent déjà à s'ennuyer." Les braves gens! Malgré tant d'heures sombres, leur confiance demeure inébranlable, leur courage ne se dément pas une seconde. Ils feront, dans les siècles futurs, l'admiration de Vhumanité tout entière. Et c'est pourquoi nous serions les pires ingrats, si nous ne songeons pas à eux, en ces jours de fraternité et de bonté, nous qui, bien à l'abri, flânons aux vitrines surchargées de succulentes choses ; lisons, à la tiédeur bienfaisante d'un bon feu, les nouvelles de la guerre; nous qui ne souffrons, en somme ' qu'au moral. Oublier ceux qui, sans se plandre, résolus à tout, attendent l'ennemi.... ou la mort dans l'infernale tranchée, ce serait même pis que de l'ingratitude. Mais soyons saris crainte. Nous n'oublierons pas, nous saurons nous souvenir, et tout le monde donnera, si minime que soit la somme, pour que le salut affectueux de la, Patrie à ceux qui couvrent de gloire notre petite Belgique, soit digne de notre reconnaissance et digne aussi, de leur infatiguable héroïsme... Montant des 5 listes précéd. ... 474.60 fr. -!- 307.42 fl. Pour l'anniversaire de Jef 12.00 fr. Anonyme 2.00 fr. M. J. Achsteribbe 1.00,, M. S. Mendels 2.00 Mme J. Vanstraten 1.00 ,, Y 0.2-5 fl. Zoolang er een Belg in België blijft, zal Albert koning blij- ven. S. van Ploeg 1.00 ,, Pour que cela porte bonheur à mon beau-frère Edmond sur le front. G. Vomberg 2.00 ,, N. M 0.50 G. Danglowicz 0.50 „ H. Kingsberg O.oO ,, f. d© Jong 1.00 ,, Presburg O.ôO ,, . V. Veyman 0.50 ,, ; J. Vomberg 0.50 ,, * Vve. de Jong . 0.25 ,, Simon Vomberg 1.00 E. Huyghe 1.00 „ D. Dalomons 0.50 ,, B. Wanardijk 0.50 ,, N. Kapper 0.25 ,, J. Barber 0.25 ,, Louis Devries 0.50 ,, M. Cam. Fallon à Grevenbiclit ... 2.75 ,, M. Charles Lambermont à Oost- burg 2.00 „ Pour la St. Nicolas et la Noël do nos soldats. Un vieux Belge 5.00 ,, Le personnel de la 5e batterie de l'artillerie de siège interné à Amersfoort : 16.80 fr. = 8.35 ,, : Ii. T. de Liège 1.00 ,, M. et Mme Max L. Gerand, pour la St. Nicolas et la Noël de nos soldats 20.00 fr. , D'une réfugiée à la Haye 1.50 ,, Pour qu'à La suite de notre Roi nous puissions bientôt rentrer dans notre patrie reconquise M. R 1.00 fl. : De la part de deux réfugiés bru-geois pour la St. Nicolas et la Noël de nos vaillants soldats ... 2.50 ,, TJn Belge 1.20 fr. " Trois Belges E. G. L 5.00 , «ag» .. g ■ Adresses intéressantes peur ; les réfugiés. Ned'. Comité tôt steun aan Belgische en andere slachtoffers (secretariaat Kalver- straat 64), (penningmeester mr. G. J. Fàbius, ; Kasvereeniging). Kleeding : voormalig gebouw 1 Bijenkorf. — Huisvesting Rokin 91. — On- 1 derwijs 28 Valeriusstraat. T. Zuid 77. ^ Tehuis voor bclgische kinderen (Heeren- graclit 521). Giften en z. mevr. E. Swagema- ( kers, Van Breestraat 68. ' Gemeentecommissie voor bolgische uitge- ( wekenen naar Amsterdam (Koopmansbeurs, < mgang^ Oudebrugsteeg). < Société belge de bienfaisance, secrétariat ] \ aleriusstraat 28. T. 77 Zuid, trésorerie, 11 Nieuwstraat. 1 Union Belge. — Président M. Léon Delhez, ] Valeriusstraat 28, Lokal, Weteringschans 22. ( Ouvert tous les jours de 10 heures du Matin -1 à 11 -J heures du soir. Afin de faciliter les recherches, tous les \ Belges se trouvant eu Hollande sont priés d'envoyer sur une carte leur adresse présente en Hollande avec leur adresse en Belgique, au comité central de renseignements 25 Nassau 2 Dillenburgstraat. La Haye. 1 Adresses de nos députés en Hollande: i V an Cauwelaert, 81 Gevers Deynootstraat ' Sclieveningen. Dr. Terwagne, 151 Gentschestraat, Scheve- ^ ningen. ( Flécliet; villa Bellavista, Sclieveningen;; < En Belgique. A BruxeUles. L'impôt de guerre de 45 millions sera couvert par une contribution extraordinaire. Ainsi eu ont décidé les autorités de la ville de Bruxelles et des faubourgs. Le montant doit être acquitté le 15 juin 1815. Quant aux 25 millions qui restaient à payer sur le premier impôt de guerre, ils seront payés par les principaux établissements de crédit de la ville. La Société Générale a souscrit 5J millions, la Caisse de Reports 5 A- millions, la Banque de Bruxelles, 2 millions 700,000 frs., les Banques Internationale et d'Outre-Mer, le Crédit An-versois et le Crédit général Liégeois ont souscrit chacun 1,600,000 fres., les banques Lambert, Phillippson et Cie. et Empain chacune pour 850,000 frs. et neuf autres banques verseront chacune un quart de million. Les établissements de crédit sont tombés d'accord pour verser leur contribution en dix fractions dont la dernière vient à échéance le 17 décembre. Comme garantie, la ville de Bruxelles et ses faubourgs ont déposé des obligations. Ils paieront. 3 % d'intérêts aux banques et s'acquitteront du montant de l'avance avant le 15 juin prochain. * * * Le bruit court que les députés, actuellement en Belgique, seront faits prisonniers le jour où ils tenteront de se rendre à la convocation du gouvernement belge poulie rassemblement des Chambres sur le territoire français. * * * Le peintre Jean Deloille est en Angleterre.Le prix est de cent francs pour une année d'abonnement au téléphone. Peu de gens y souscriront, d'abord parce que les affaires août si calmes que l'emploi du téléphone, est, en quelque sorte, superflu, ensuite parce que l'on craint que ce soit un uôuveau moyen de surprendre les conversations privées. e * * Quelques agents de change ont repris eurs affaires, en dehors de la Bourse bien mtendu. Q'est dans un grand café du centre que les transactions se font. On notait à la fin de la semaine dernière à 38 fr. les lots de Bruxelles qui"atteignaient Le cours de 70 fr. lors de la déclaration le guerre. Les lettres doivent être déposées à la *rande poste, à Bruxelles, avec indication >ur l'enveloppe des nom et adresse de l'expé-iiteur.L'administration allemande annonce que Dartout, sauf à "Bruxelles, les lettres sont portées à domicile par le personnel des pos-:es belge. Une distribution est faite chaque jour à Bruxelles, Ixelles, Etterbeek, Saint-Gilles, Koekelberg, Schaerbeek, Molenbeek, Lae-ien, Saint-Josse, Anderlecht, Cureghem, Jette, Uccle, Fores t. A. Watermael, Tervueren, Wolwue, Vil-rorde, Ilaeren, Auderghem, Evere, Gans-tioren et les environs, reliés par tram élec-:rique, il n'y a qu'une distribution par iemaine. Pour le reste du pays, voici la liste des .ocalités en relations avec Bruxelles: 1. Verviers et quelques communes voi-îines : Dison, Ensival et Pépinster. 2. Mons, Nimy, Casteau, Soignies, Le Eloeulx, Bracquegnies, Houdeng, La Lou-rière, Lens, Brugelette, Ath et toutes les ocalités du Borinage, soit Boussu, La Bouderie, Cuesmes, Dour, Elouges, Flénu, Fra-neries, Saint-Ghislain, Hornu, Jemmapes, Pâturages, Quaregnon, Quiévrain et Was-nes.3. Liège et ses environs, c'est-à-dire An-^leur, Ans, Chênée, Flémalle, Grivegnée, ïerstal, Hollogne-aux-Pierres, Jemeppe-mr-Meuse, Jupille, O.ugrée, Sclessin, Se-■aing,. Tilleur, Val-Saint-Lambert, Wasmes. 4. Charleroi, Chàtelineau, Couillet, Gilly> josselies, Juniet, Marchienne-au-Pont, VIontygny-sur-Sam bre. & * * Au gouvernement temporaire allemand, 1 Bruxelles,, règne une multiple bureaucra-ie composée surtout de fils à papa qui 11e iémoignent d'aucun désir d'aller au front. Jette nuée de hobereaux s'échine à rendre le plus en plus difficile la vie aux Belges, léjà si oppressés. Les réquisitions succè-lent aux réquisitions, les amendes pleuvent lrû ; le mark allemand qui vaut 1 f. 12 doit ■tre accepté au prix de 1 fr. 25 ; la Banque sTationale est décriée et ses directeurs calom-liés ! Mais cela ne suffisait pas : la famine ;t la ruine organisées assomment. Il fal-ait quelques coups d'épingle. Et je vous prie le croire qu'on 11e nous les épargne pas! j'ordre vient de partir de Bruxelles d'ar-eter aux frontières tout particulier quit-;ant le pays ou y entrant avec des corres->ondances, même si lss enveloppes sont •uvertes. Les soldats postés aux frontiè-es, afin de veiller à cet ordre, comprennent ous plus ou moins le français. Des voyageurs, arrivés de Hollande, ont dû donner , un lieutenant leur parole d'honneur qu'ils le transportaient, aucune lettre, car le emps manquait pour fouiller tout le monde. )n se plaint assez vivement de la brutalité le certains Allemands qui fouillent principa lement les femmes. Ainsi nous voilà privés de nouvelles de ceux des nôtres qui résident à l'étranger! Car le service postal, via Aix-la-Chapelle, qu'on avait annonce à plu^-sieurs reprises n'existe pas encore. Et le ministère des affaires étrangères à La Haye, devant l'énorme quantité de lettres qui encombraient chaque jour les bureaux, a dû. surseoir à tout transport qui n'avait pas un caractère nettement commercial. * * * Le Dr. von Falcke, directeur du musée des arts appliqués à Berlin, qui avait été chargé de dresser l'inventaire de nos monuments artistiques, a terminé son travail. Il est rentré à Bruxelles, très satisfait de lui-même. A Anvers. Le général Werbroeck, chef d'état-major de la position fortifiée d'Anvers est interné à Zwolle. Le commandant Mamet, sous-chef d'état-major, le commandant G-énard le capitaine de Poorter sont à Amersfoort. * * * L'autorité allemande a réglementé très méticuleusement h., prostitution. Dans les bars ne peuvent rester que les ,,patronnes" et les caissières. Les serveuses devront être dciénavant munies d'une carte. Aussi so sont-elles toutes envolées vers des cieux plus cléments, comme de modestes gardes civiques ! * % * Nous apprenons la mort de M. Emile Cahn, directeur de la Banque Générale Belge. Le baron von Mirbach, gendre de M. (de) von Bary, secrétaire des nombreuses sociétés créées par celui-ci à Anvers, est mort, en Allemagne, de congestion. Sont tombés pour leur pays : M. Armand Ver-hoestraete, fils de l'ingénieur Raymond Verhoestraete, le fils de M. van der Stuc-ken, l'industriel bien connu, Jean Thieren, fils du docteur. * * -x- Le général Maes, le commandant Lannoy, le commandant Hennebert, le lieutenant Ad. Michiels—de Visser sont prisonniers de guerre à Gutersloh, en Westphalie. * * La présence à Anvers du grand-duc de Mecklembourg-Schwérin a été fêtée au cours d'un banquet donné dans la grande salle du restaurant Weber. Quelques Allemandes assistaient à ces agapes, où n'a cessé de régner une gaîté de commande (comme vous le verrez le mot ,,de commande"-est de circonstance).Lorsque le grand-duc riait, un officier qui l'observait à l'autre bout de la table s'empressait de dire à ses voisins : ,,Die Ho-lieit lacht!" Alors, tous les officiers, ensemble, ouvrant une énorme bouche, Je plus bruyamment possible, faisaient : ,,Ha, ha, ha ! " ^t puis redevenaient sérieux ! » * # La ,,Métropole" qui parait à Londres publie la déclaration suivante: ,,Pour éviter tout malentendu, nous cioyons devoir déclarer spontanément que la ,,Métropole" d'Anvers est éditée provisoirement à Londres par son directeur, M. J. Claes, son secrétaire de rédaction, M. F. de Roy, et MM. F. Hagaerta et P. Maer-uoudt, ses deux plus anciens rédacteurs, qui, tous quatre Belges et' domiciliés à Anvers, prennent conjointement la responsabilité pleine et entière des appréciations émises par ce journal. Dans le même ordre d'idées, nous déclarons à sa demande que M. Edgard Caste-lein, ancien président du conseil d'administration de la société anonyme ,,La Persévérance Anversoise", éditant la ,,Métropole" à Anvers, et actuellement membre de la Commission intercommunale de cette ville, n'a aucune part dans la publication temporaire, à Londres, de nôtre feuille," Ceci en réponse à un droit de réponse de la „ Commission Intercommunale" dont fait partie ledit M. Castelèin, droit de réponse que la ,,Métropole" s'était attirée... pour avoir reproduit un article de ,,l'Echo Belge" ! * * * Ce qu' on est convenu d'appeler ,,l'affaire des gardes civiques" a provoqué grand bruit. Malgré la surveillance active exercée par les soldats allemands, de nombreux soldats-citoyens ont réusgi à passer la frontière. Nous recevons plusieurs lettres nous exposant la situation. Elles sont toutes unanimes sur le geste inqualifiable qu'auraient commis trois supérieurs de la feue-garde. Leurs noms sont sur toutes les bouches. Si réellement — et des témoignages sérieux nous le confirment — ces messieurs ont livré aux Allemands la liste des gardes, il n'y a aucune raison pour que nous taisions leurs noms. Mais s'ils sont accusés à tort, nous leur ouvrons volontiers nos colonnes afin qu'ils se disculpent et remettent les choses au point. Procédons par ordre. Le traité de Contich on, pour dire mieux, les conditions de reddition de la place imposées par le général von Beseler à M. M. Franck, de Vos et Rijckmans, spécifiait que la garde civique 11e serait pas faite prisonnière de guerre. Lorsqu'il s'est agi de rappeler la population réfugiée en Hollande, M. Louis Franck a fait distribuer une circulaire-proclamation portant textuellement sous sa signature: ,,Burgerwachten en jonge mannen die geen soldaat zijn mogen even gerust terug keeren als andere lieden." A la suite de cette proclamation et sous la signature de M. Louis Franck, von Huene, gouverneur allemand, Cools, f. f. de bourgmestre, et H. Mélis, f.f. de secrétaire communal, une déclaration spéciale s'exprimant comme suit: ,,Hiermede wordt uitdrukkelijk verklaard, dat de ongewapende burger-wachten onverlet zullen worden gelaten (dans le texte français: La garde civique ne sera' pas inquiétée). Cette pièce, datée du 13 octobre 1914, a été répandue à profusion en Hollande et affichée dans la forme officielle par les soins de l'autorité hollandaise.Or, le 26 novembre, l'autorité temporaire allemande faisait afficher l'appel aux gardes, dont nous avons publié le texte ainsi que les dates auxquelles les citoyens-soldats devaient se présenter à la ,,Kommandantur" pour se faire inscrire et recevoir une carte qu'ils devraient présenter dorénavant à jour fixe aux autorités allemandes. Lé texte, que nous avons sous les yeux, est imprimé en allemand, flamand et français. Il est ainsi libellé : Je soussigné (nom, profession et domicile) déclare en guise de serment que je m'engage à ne plus prendre les armes contre l'Allemagne pendant la durée de cette guerre et à ne me rendre coupable d'aucune action ennemie vis-à-vis des autorités^, militaires et civiles allemandes. Ceux qui ne se présenteraient pas ou ne se représenteraient pas seraient traités, disait la proclamation du 26 novembre, suivant les lois de tla guerre. Ceux qui, tout en se présentant, se refuseraient à signer, seraient fait prisonniers de guerre. Le même jour, la police reçut l'ordre de se présenter de maison en maison pour demander si le locataire était garde civique. Aussitôt, M. Louis Franck, sentant la grave responsabilité qui commençait à peser sur lui, se rendit en hâte à Bruxelles, chez le maréchal von der Goltz. Il essaya de faire rapporter cette mesure, à raison des engagements formels qu'il avait pris. En pure perte, évidemment. Le gouverneur allemand répondit que l'ordre venait dé Berlin où l'on considérait comme une mesure indispensable de faire l'appel tous les huit jours des hommes âgés de moins de 40 ans. „Samedi, nous écrit un correspondant digne de foi, on a appris que la police avait cessé de sonner à toutes les portes. Nous avons appris alors que l'autorité allemande possédait les listes de la garde civique ! Ces listes ont été livrées par le capitaine François, capitaine d'armementet par Arekens, secrétaire du conseil civique de revision, après conférence avec le colonel rapporteur Jaminé. J'ai entendu dire que, lorsque lundi et mardi (car mercredi, jour auquel j'aurais dû signer, je suis parti), des gardes se sont présentés ils ont trouvé au bureau, outre des officiers allemands, le capitaine François ! ! ! C'est lui, paraît-il, qui faisait le pointage! Le colonel Jaminé n'était pas présçnt à la petite cérémonie, tout au moins ne l'a-t-on pas vu sortir de la coulisse." Nous avions toujours crû que la garde civique ne serait jamais parvenue à sortir des ornières du ridicule. Nous nous trompions: la voilà tombée dans le gouffre de l'odieux! -x- * Lorsque les gardes se présentèrent à la Kommandantur pour signer l'engagement en question, un officier de la garde (capitaine instructeur très connu pour son esprit d'à propos,) à l'officier allemand qui lui tendait la plume, en disant:,,Foulez fous zigner zette babier!" répondit: „Comment donc! je signerai tout ce que vous voudrez!" Et l'Allemand de répliquer: „Comme fous êdes aimaple!" * * * Le journal ,,Het Handelsblad van Antwer-pen" s'est intitulé depuis sa soumission aux Allemands ,,Het Handelsblad" tout court. A Ar&«Ieïaïae. A Andenne, près de Huy, il s'est passé des scènes atroces. Un de nos correspondants nous en donne un aperçu. U a été lui-même fait prisonnier, — bien que ne participant d'aucune façon à la guerre qui ensanglante la Belgique. Il resta deux jours et deux nuits sans recevoir à manger. Il dut à une circonstance qu'il ne nous est pas permis de dévoiler, de recouvrer sa liberté. Mais il a vu des prisonniers civils, originaires de Seilles-Andenne, rester enfermés durant quarante jours et qui ont dû manger plusieurs fois de l'avoine pour ne pas trop souffrir do la faim! MM. Joseph Dermeul, Ferdinand Lelèvre et Constant Jjeclercq doivent d'avoir retrouvé la liberté à l'intervention du curé de Moha, — sujet allemand. A Andenne, le nombre des tués n'est pas inférieur à 257 ; à Seilles, on en compte 40 et 10S maisons ont été brûlées. Lorsque tout le monde eut été fait prisonnier à Andenne ou mis en fuite, quelques soldats, qui avait revêtu des habits civils, so sont postés, armés de fusils, aux fenêtres des principales maisons de la ville. Des photographies de cet épisode furent prises. C'était la preuve, n'est-ce pas? que des franc-tireurs avaient fait le coup de feu contre les troupes allemandes! Quelque^ unes de ces photographies ont même été vendues à Verviers. » * * Actuellement, la sévérité de l'envahisseur ne s'est pas relâchée. Les porteurs de journaux prohibés sont principalement traqués. Plusieurs condamnations ont été prononcées, à des | amendes sévères, voire à de la prison-*. * Ë. Le sac d'Andenne ost le résultat de la fureur des ^ Allemands, lorsqu'ils s'aperçurent que le génie belge avait fait sauter le pont sur la Meuse, peu de temps avant leur arrivée. A Andenne, la menace pèse toujours sur les mallieureux habitants qui 6ont revenus, après le sac de la vile* A Louvain. Une lettre noua parvient de Miinster-Lager (Hanovre) où sont internés la plupart des civils de Louvain, lettre qui nous fait prévoir que la garde civique sera libérée sous peu et renvoyée à Louvain où elle va concourir au maintien de l'ordre. Cotte nouvelle est digne de foi. Il y a d'ailleurs deux préiédents jusqu'ici : les gardes civiques de Hasselt et les civils de Dinant qui ont pu rentrer librement en Belgique. ttBM Leur logique. Les écrivains allemands continuent à verser des flots d'encre pour justifier l'inqualifiable attentat dont la nation s'est rendue coupable en violant la neutralité de la Belgique. Ils ignorent, eux qui savent tout, la déclaration du chancelier au Reichstag, le contenu du livre gris belge, la séance secrète tenue par le parlement belge en 1912; ils ignorent aussi l'entrevue du roi Albert, du Kaiser et de von Moltke, révélée par M. Cambon. Mais, comme certains des lecteurs qu'ils ont, par discipline, mission de tromper pourraient cependant mettre en doute la légitimité de leur attentat, chaque jour ils endorment les scrupules des timorés en distillant dans dés feuilles soumises à leur censure les mensonges les plus grotesques et les insinuations les plus perfides. Voici notamment la traduction d'un article paru dans le ,,Hamburger Nachrich-ten", no. 537. du 15 novembre 1914, Ire page, 4e colonne:. Qui a violé la neutralité de la Belgique? D'ans un acte officiel qui a été saisi à Bruxelles, nous avons vu que depuis longtemps c'était chose convenue pour les puissances de la Triple Entente de traverser la Belgique et d'attaquer l'Allemagne par cette voie. _ Le fait que l'entrée de Français en Belgique avait été conclu longtemps avant qu'éclata la guerre nous est confirmé par de nombreux blessés français en traitement au Réserve-Lazaret de Munich. B. Nous donnons ici leurs rapporte, qui ne laissent aucun doute que la neutralité de la Belgique avait déjà été violée lorsque nos troupes franchirent la frontière belge pour s'avancer contre Liège. 1. L'adijudant Paul Judon (79 rég. Inf. 2e Comp.) Je connais déjà le 45 rég. d'inf. J'y ai moi-même des amis. Ce régiment est à Laon. Il serait possible, vu la proximité de Laon à la frontière, que le 45 rég. d'inf. soit d'abord allé au secours de notre alliée, la Belgique. Je ne sais pas à quelle époque. ï*f.ais nous nous sommes déjà entretenus dans la cour de la caserne, avant notre entrée en Belgique, de la question du secours aux Belges. 2.) Le réserviste Georges Regnier (344: rég. inf. de Réserve. 23 Comp.) : Mon cousin m'a déjà envoyé à Bordeaux, le 4 août, une carte de Belgique. Il a été envoyé là-bas avec son régiment. 11 n'a pas osé nommer ce rég. ni le lieu où il a été dirigé. Moi - même, comme réserviste, je n'ai quitté Bordeaux que le 12 août. 3.) Le soldat d'inf. Etienne Cervez (160 rég. inf. 4 Comp*: Le 1er août, au début d© notre mobilisation, j'ai entendu que quelqus-uns de nos régiments auraient été transportés en Belgique. Je ne sais pas quels régiments. Si ce n'est pas le 45, cela peut avoir été un autre régiment de la garnison de la frontière. Une partie de la garnison du 43 rég. d'inf., de Lille, a dû, au premier août, également être envoyée en Belgique. 4.) Le soldat d'inf. Maurice Boire (160 rég. inf. 3 Comp.) : Nous avions le devoir d'aider les Belges. Nous le savions déjà- le 1er août, au moment de la mobilisation. Mais je ne sais pas le régiment qui se rendit le premier en Belgique.5.) Le caporal Henri Ferri (4 chasseurs à Laon, 5e comp.) : De suite après la mobilisation du 1er août, des troupes du N.—E. ont dû être envoyées en Belgique, principalement à Namur. Des troupes actives du 77 rég. inf. de la garnison de Paris ont dû être transportées en Belgique. Ce sont là des. faits indiscutables, qui convaincront les " historiens les plus consciencieux eux-mêmes. N'est-ce pas qu'après la lecture de ce document on est convaincu que les Belges ont déclaré la guerre à l'Allemagne??? Vraiment les lecteurs de ce ,,grand" journal doivent être bien naïfs ou bien désireux d'être convaincus pour digérer pareilles sornettes? Il est vrai- que la logique et les cerveaux allemands sont définitivement brouillés et qu'il faut s'attendre à tout sauf à les voir guérir. ^ FLORENT JASPAR. |

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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