L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

2093 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 01 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/0v89g5h90b/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

jêre Année IM°. 9. ÎO Centimes Dimanche 1 Novembre 1914 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam. RpIhp oc f nnfrn nnm Hn Fa mil16. Km UMIIUMI IMH Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: IS.Z. VOOHBURÛWAL 234-240. Téléphone : 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction : ; Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à. l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Une Cause Juste Nous avons dit qu'au cas où -les allie obtiendraient la victoire, la Belgique n chercherait point dans une acquisition teï ritoriale quelconque une compensation ses ruines ni une consolation pour tant d sang versé. Nous nous sommes battus pou l'indépendance et pour l'iionueur. Ayai conservé notre ilionneur intact, nous n voulons que recouvrer notre indépendance nos foyers et nos biens. Et nous nous croi rions diminués vis-a-vis de nous-mêmes s jious acceptions un salaire sous la form d'une province pour avoir accompli noti devoir sacré de patriotes et d'homme libres. Notre cause qui est juste est auss désintéressée; n'étant plus désintéressée ell pourrait paraître moins juste; c'est ce qu< cous ne voulons pas. Les Alemands eux aussi disent que leu: cause est juste. Ce n'est pas par désir d' conquête, o'est par nécessité qu ils on envahi notre territoire. Sans doute il nous le rendront après la guerre... Ei attendant ils s'y installent en maîtres c impriment à leur administration un carac tère définitif qui ne manque pas d'interlo quer les âmes naïves qui pourraient avon conservé le moindre doute sur les inten tions réelles des envahisseurs. Une fois de plus la fameuse formule: J'y suis, j'y reste trouve son application. Au demeurant le Allemands ne cachent plus leur volonté de faire de la Belgique une terre d'Empire Invoqueronfc-il6 des droits historiques qu ils pèuvent faire remonter au traité de Ver dun, en 843? Sans doùto plus tard luisse ront-ils à leurs professeurs d'université le 6ûin de démontrer que l'ancien héritage de I.otha-ire, fils de Charlemagne, revient d< [ droit aux lointains descendants de Louis le Germanique. En attendant ils ne s'embar Tassent guère de trouver do tnauvaiseï raisons et ils en donnent qui, à leur poin de vue, sont excellentes. Cynisme ingénu dont, par exemple, V fameux Maximilien Harden se fait l'intei prête. En moins de douze semaines • ces M. Teenstra qui rapporte ces parole dans le ,,Telegraaf" — en moins de douz semaines, dit Maximilien Harden, la mois Ison est faite. Que voulons-nous de plus Que pourrions-nous obtenir de plus? Nou ne pouvons plus rien enlever à la Franc* qui ne soit pour nous une cause de trouble et d'ennui; il faudTa.it d'ailleurs commen cer par l'enlever ce qui n'est pas encore fait... Qu'y a-t-il à prendre en Pologne Rien ne serait plus dur à digérer comme une province baltique peuplée de Russes Mais ici nous avons conquis plus et mi eus que ce que nous avions eçpéré ; un magnifique pays industriel, une belle colonie africaine, du caoutchouc pour nos automo I biles, un superbe morceau de côte, la certitude d'avoir des matières premières, et, ce qui vaut mieux que tout, une population virile". Vous avez tous, n'est-ce-pas îeconnu la Belgique et le peuple belge, ei nous pouvons féliciter M. Harden pou] l'exactitude du tableau. Bref, l'Allemagne trouve la Belgique à Bon goût et veut la garder. Que valent aprèf cela les protestations de sa diplomatie qu tente d'influencer les neutres et d'égarei l'opinion publique sur les origines du grand oonflit européen ? Maintenant, si la Bel gique n'était pas l'Eldorado que noue dépeint M. Harden, mais un désert de sable, nu et désolé, nous aurions encore l'étrange faiblesse d'y tenir, parce que comme le dit toujours M. Harden, noui sommes un peuple viril — et que les Aile mands le savent bien. Ces peuples là ne peuvent pas périr Pour la justice, pour le droit, pour l'ihon neur même de l'humanité, il faut que 1* Belgique vive, une, indépendante et libre Aussi, quoi qu'il advienne, la Belgique n< fera jamais l'objet du marché que suggc rent MM. Maximilien Harden et consorts Car il est hors, de doute que, sur le piec de l'annexion pure et simple de notre pays [ l'Allemagne ne veuille faire la paix toui de. suite. Mais, cela, les alliés ne le vou dront pas. Avant que l'injustice 11e soii réparée, c'est-à-dire avant que la Belgique ne soit rendue aux Belges, il n'y a pas de paix possible. Charles Bernard. " ■ - 1 Le roi Albert. !s Le correspondant spécial de guerre d 6 ,,Tijd" nous communique, de Dunkerque ce qui suit, à propos de l'arrivée du rc à Albert au m illieu de ses troupes: 9 ,,Pour les soldats, c'est un exempl vraiment noble que celui d'un roi qu: r dans une bataille, ne se tient pas derrièr t eux mais au milieu d'eux. C'était au: î environs de Maiines que je l'ai aperçu pou la dernière fois, sur la ligne de feu, alor que nous étions occupés à emporter de soldats blessés. Il se trouvait dans un 1 tranchée, calme et la cigarette aux lèvres e cependant que les projectiles éelataien e au-dessus de lui et à ses côtés. Le jour précé dent, deux officiers avaient eu la faibless' f ou la lâcheté de se tenir à l'écart pendan i que leurs hommes se battaient. En appre e nant cela, le roi dit simplement: ,,je vai 3 leur montrer comment un officier doit s< comporter" et il le fit. A Anvers, tout 1< monde sait qu'une nuit Sa Majesté es : entrée seule et à l'improviste dans ui 3 hôtel où de6 officiers 6'attardaient un pei k trop et qu'il les rappela à leurs devoirs. Dans les positions, le long du littoral actuellement défendues par les Belges, 1< 1 roi, courageusement, continue la tâche com b mencée. Il est vraiment le camarade de se soldats. Il sourit, losqu'on lui parle di corps de police dont s'entoure l'empereu allemand losqu'il part pour les lignes d< front. J'ai vu le roi Albert partager 1; soupe de ses soldats avec une charmant* > simplicité. A plusieurs reprises il a même refusé d< ? toucher aux petits pains succulents qu'un< main amie lui faisait parvenir, pour leui * préférér le rude pain des soldats. Cela ra nime les gars belges. Ils sentent que, dan: 1 cette guerre, ils ne forment qu'une tête e qu'un ex>eur avec leur roi. Le quartier général se trouvait alterna tivement à Poperinghe et à Ypres, d'où il t ' été déplacé dans une localité placée plus î > l'Ouest. » Il a de nouveau été procédé à des échan ges mutuels d'officiers français, belges el anglais, qui ont été attachés aux états-ma jors der armées française, anglaise el * belge. > Même les troupes étrangères, qui ai cours de leurs marches vers le front rencon trent, par hasard, le roi Albert, l'acclamen avec enthousiasme car il leur représente li " personnification du courage belge et de l'in t stinct de liberté. 3 Près de D., le roi a échappé par miracle à la mort. Ûn shrapnell a éclaté tout prè: 3 d'une place où il se trouvait peu d'instant: auparavant. Son adjudant fut grièvemeir ? blessé." , '■* • »■' LE CRIME DE LA BELGIQUE ? > Tous les Allemands n'admettent pas 1< mensonge officiel qui sert à leur gouverne ment do justification pour la violation de L neutralité belge, mais ils n'en estiment pa; moins que l'Allemagne ne pouvait-, dans sa , marche pour la réalisation des desseins de la Providence, respecter les territoires des neutres qui se trouvaient sur son chemin. Telle est du moins la thèse que soutient un émineni ,,libéral" allemand, un ex-pa-steur dont h perversion religieuse est admirable, M. Frie-derich Naumann, dans son organe hebdomadaire Die Hitfe. Même en admettant, écrit^il, qu'il y ait ei ' en Belgique un sentiment de neutralité auss honorable que celui que nous croyons existe] en Suisse, par exemple, la question n'en sub siste pas moins du droit que peut avoir m petit Etat de se tenir, quelles que soient le: circonstances, en dehors d'un travail historique de reconstitution. Les guerres soni i maintenant un changement • d'organisati'oi: dans le processus de ^l'évolution humaine... Comme il y a des Etats et des peuples e? ascension et d'autres en décadence, il doit \ avoir eles jours où l'on fait les comptes et oî l'on revise l'attribution des parts au gouver nement général du monde. Un tel jour viem ; de se lever. La lutte a pour enjeu la directior de l'humanité. Si sympathique que l'on puisse être aux yeux des neutres on ne saurait se tenii à l'écart du processus,général de centralisatioi ; de la maîtrise de l'humanité. Dans le domaine économique nous voyons chaque jour les pet i tes entreprises s'efforcer de rester_eii dehor: des Syndicats. Souvent elles y réussissent ma.i; souvent aussi elles échouent. Les mêmes phé nomènes se produisent dans les sphères de h politique supérieure. Bref, et tel est bien le sens du raisonne, ment du dr. Naumann, il est juste que le: grands mangent les petits. AVIS. A la demande générale el pour satisfaire au désir de ' nos nombreux lecteurs el , abonnés, nous avons décidé de faire paraître l'Echo Belge tous les jours, y compris le lundi En Belgique. A Bruxelles. , On peut lire partout une proclamation invi i tant la population à ne pas manifester au ca; . où les troupes allemandes reviendraient vie 3 torieuses de la France. , * * * s On signale que, dans le spectacle de désola-c tion qu'offrent les environs de Bruxelles, Ep-v pegem surtout paraît avoir terriblement souf-; fert. 11 n'y a plus là qu'un monceau de pierree c calcinées. * * * Il n'y a plus de'délits à Bruxelles, de délit! ^ do droit commun ^s'entend, tellement l'autorité se préoccupe de rechercher les délits d'opinion, * * * ^ Les touristes allemands continuent a affluer. Ce sont principalement des familles d'officiers, * * * , Si le Parc est transformé en atelier de ^ réparation pour autos, le Jardin Botanique t sert de lieu de repos aux troupes qui vont ( y faire journellement leur sieste. C'est là que les plus épuisés par les ex>mbats dang la Flandre occidentale viennent se remettre î des fatigues éprouvées. * # * 5 Le Palais de Laeken, occupé par des trou^ L pes, a beaucoup souffert de cette occupation. ) * * * l Des machines à creuser les tranchées se > trouvaient exposées à Bruxelles, il y a trois semaines. Elles sont parties pour Hofstade > peu après et leur premier emploi fut de ) creuser des tranchées mortuaires dans les-• quelles les Allemands entassèrent ieurs morts. ; • * * A Cureghem les Allemands auraient été avisés de se mettre 6n mesure de pouvoir quitter dans les deux heures. Par centre on nous assure qu'à Etterbeek plusieurs Allemands ont loué des maisons ou des appartements pour six mois. A A n v e r s. Une proclamation allemande vient «d'être affichée par toute la ville, concernant lee j nouvelles qui avaient couru de défaites aile-1 mandes. En voici le texte: ,,Dàns la ville et même au dehors, circulent des bruits tendant, à faire croire > que les Allemands auraient essuyé plu-; sieurs défaites. Un jour, ce 6ont les Fran- > çais qui auraient pris Metz, un autre jour i qu'ils sont entrés de nouveau à Namur et à Charleroi, enfin que les Anglais auraient défait les troupes allemandes aux environs d'Ostende, les repoussant au delà de Bruges. Or, il n'y a pas un mot de vrai dans ■toutes ces nouvelles et, dans l'intérêt de la vérité, nous devons dire que l'armée allemande fait, au contraire, des progrès, lente mais sûrs. Le public ne doit donc pa6 6e laisser aller à un optimisme qui ne repose sur rien et qui pourrait se traduire par dee paroles ou des gestes qui, pour tous, pourraient avoir les plus graves conséquences. Les nouvelles télégraphiques de l'agence Reuter sont malveillantes à l'égard de l'Allemagne e>t ne peuvent donc être reconnues exactes. Au contraire, on doit s'en méfier comme d'ailleurs les événements les plus récents l'ont prouvé à plusieurs reprises." « * * 1 Les Allemands soignent leurs petits profits C'est ainsi que pour aller de Merxem à Anverî il faut payer 25 centimes pour un „passier . schein". C'est bien plus cher encore poui aller d'Anvers à Bruxelles. Rien que pou] le „passierschein" on paye 15 francs pai personne, et autant pour revenir. Ajoutez i cela 35 francs d'auto,cela fait 75 francs poui un petit voyage d'Anvers à Bruxelles. * * * Le fort de Waelhem a tellement soufferi de la canonnade ennemie qu'il est véritable-. ment anéanti. On a peine à croire qu'un ■ fort ait existé à cet endroit. 1 • * * Les Allemands exécutent de nombreux travaux de fortification autour de la ville. Us ont fait un appel .pour embaucher des ouvriers terrassiers auxquels ils promettent un beau salaire. * * * Les travaux de réinstallation des eaux à Waelhem se poursuivent activement. Us seront bientôt terminés. * * * Le service d'autobus Anvers-Bruxelles est de plus en plus irrégulier. On parle toujours de rétablir les trains. * * * L'autorité militaire commence à s'inquiéter du nombre de déserteurs qui s'augmente ■ chaque jour de quelques unités. * * » Des régiments d'infanterie suivis de mitrailleuses ont défilé dans notre ville. Us venaient du Pays de Waes et semblaient très fatigués, * t * Il n'y a pas „beaucoup" de soldats Anvers, non, mais on en rencontre à tou les coins de rue. Ce sont des homme ' âgés, grisonnants, des Bavarois volontier enclins à la mélancolie. — Anvers sera notre tombeau, disent-ils C'est ce qu'on a entendu dire à de nom breux officiers et soldats allemands, Bruxelles et à Liège. Faut-il y voi l'impression passagère d'un individu 01 l'expression d'un état d'esprit général? * » • ; Le nombre des Allemands expulsés, revenu ■ ;ï Anvers est considérable. Les uns liquiden leurs affaires, vendent leurs meubles et s'ei retournent. Les autres manifestent leu: intention de rester. Parmi ces Allemands, parmi les Allemande pour mieux dire, il y a beaucoup d'indési rables. De nouveau le quartier du port, oi pullulaient les cafés et les cabarets allemands » bat son plein. Aussi l'autorité songe à prendri , des mesures sévères à cet égard. * • * Rencontré le Dr. X d'Anvers. „Tiens! vous voilà en Hollande? — Heureusement, ma maison est totale ment réduite en poussière, j'ai tout perdu Je reviens d'Anvers que j'avais quitté... on m'a supprimé ma place aux hôpitaux. -— Pas possible? — C'est bien comme je vous le dis! — Ah ! mon cher, faut aller voir ça..., ceux qui sont restés à Anvers plastron nent .... devant ceux qui rentrent comme s'ils avaient sauvé l'équilibre européen...» et cela parce qu'ils ont passé une ou deu> nuits dans les caves!! — Triste ! Triste 1 A Liège. Le fils du sénateur Magnette a été con damné à la réclusion indéfinie en Allemagne pour avoir joué la Brabançonne et la Mar seillaise au piano pendant que dans ui autre appartement de la maison une daim allemande, femme d'un officier, jouait des airj allemands. Magnette avait,- il y a 2 ans, eu des diffi cultés en Allemagne pour des écrits anti germains. Dans le Limbourg. Ces jours derniers dans un village de lt campine limbourgeoise les Allemands son' venus exiger du ravitaillement, des couver tures et du fourrage pour les chevaux. Ils se sont emparés d'environ 300 jeunet gens. A travers le pays. (De notre envoyé spécial.) J'ai visité Bruxelles, où les Allemands ont fait une vraie forteresse du palais d€ justice. Us ont construit des retranchements avec des sacs de sable. % Des mitrailleuses ont été placées sur la console et entre les corniches du palais de justiese. On peut entrer et sortir assez facilement de la ville, en dépit des mesures particulièrement sévères édictées par les Allemands. La circulation par vélo est strictement défendue, et tous ceux qui sont rencontrés sur un pareil moyen de locomotion soni pris comme suspects, ainsi que cela se passe du reste à Gand et dans toutes les localité< du territoire e>ccupé par les Allemands. A Gand et dans ses environs beaucoup de 1 soldats allemands se procurent des costume; civils afin de pouvoir déserter. Un granc nombre d'entr'eux ont déjà franchi 11 frontière hollandaise dé cette façon. Une surveillance spéciale s'exerce sur tous lei 1 magasins de confections et l'on punii sévèrement tous œux qui livrent des vêtements civils aux militaires allemands. Lej routes et les trains pour la Hollande soni également bien gardés, et les voyageur: sont forcés-de montrer tous leurs papiers, Tout jeune homme dont les papiers ne soni pas tout à fait en ordre est considéré comme suspect. A Gand tout est encore calme pour \i moment, seul le pain commence à se faire rare. A l'arrivée des Allemands, toute h farine a été expédiée par bateau au Sa* de Gand. Ces bateaux ne peuvent plus revenii actuellement car ils seraient évidemment saisis par l'ennemi. Le représentant socialiste Anseele, qui a été pris comme otage par les Allemands et qui s'efforce d'entretenir les relations entre la ville et les autorités allemandes, a demandé la réexpédition de la farine en question en Belgique. Il fixe l'attention sur ce point que sans cela la famine pourrait survenir et qu'un soulèvement alors serait à craindre. Le charbon manque aussi depuis deux jours, ce qui a forcé une des principales usines à fermer ses portes. M. Anseele réclame également un euvoi de charbons; l'administration allemande a promis d'étudier ces deux questions. Tous les journaux, sauf la ,,Flandre libérale", ont reparu, mais ils doivent se soumettre à la censure allemande.. V, D. i Le rôle de la Belgique. Le correspondant du ,,Matin"- 6'est en tretenu, à Dunkerque, avec M. de Broque i ville, ministre de la guerre. 3 Celui-ci déclara que son gouvernemen 3 savait déjà depuis deux années que son ter 3 ritoire allait être violé. Il disait tenir d'ui certain chef d'Etat que le prodige d . 1870 ne se répéterait plus. ,,11 y a précisément deux ans, lui di t l'honorable ministre, que j'ai proposé 1 r nouvelle l^i militaire, qui suscita un i violente opposition. Je répondis à ce attaques en révélant textuellement à me collègues du conseil ce que je savais su 3 les intentions de certaine tête cou ronnée; l'opposition cessa net et le l projets de loi furent adoptés. Nous nou tenions sur le qui-vive et dès que le6 démêlé diplomatiques commencèrent nous fûmes prêts. Le 1er août nous mobilisions. Les Aile mands tâchèrent d'envahir notre territoire et nous avons fait notre possible pour le retenir. A Liège nous avons envoyé 20.001 hommes. Les Allemands, eux, y disposaien de trois de leurs meilleurs corps d'armée ceux du Brandebourg, du Hanovre et d< Poméranie. Lorsque notre Roi apprit cela il 6'écria: Si nous devons être attaqués pa: J de telles troupes, ce sera dur!" Nous l'avons eu dur, mais les Allemand ' aussi. Us ont 6ubi là leur première défaite et ils avouent eux-mêmes qu'ils y ont laisse 48,000 morts. Leurs troupes étaient tellement démora lisées, qu'on fut obligé de les envoyer au2 arrières-gardes. 1 Du 3 au 25 août, nous avons, nous bat tant sans cesse, retenu l'ennemi. ,,Puis parlant d'Anvers, M. de Brexjueville conti nue en ces termes: ,,Je crois que beaucoup de gens ignoren' que nos fortifications n'étaient pas encore achevées. Les troupes belges se sont repliée» sur Anvers, pour protéger de leurs corpi . ce que nous n'avions pas eu le temps de j fortifier au moyen de béton et d'acier. Nous avions toujours cru que la chuta t d'Anvers, en tant que rempart national j entraînerait la reddition du gouvernemen' j et du peuple belge; mais, aux mains d-l'ennemi, Anvers a joué le rôle d'un< . veste vide ; le corps en était 6orti. Notre armée partait vers l'Ouest. Le général qui commandait l'armée anglaise en Belgique s'écria en voyan notre retraite: ,,Nous sacrifierons jusqu'à notre demie] homme pour sauver une telle armée." L Notre tâche devint alors d'occuper l'Yse; ; et de couvrir les positions de l'aile gauche des alliés. Nous l'avons fait, et nous nouf y maintenons. Les alliés nous ordonneren' 1 d'y résister pendant 24 heures. L'ennemi nous envoya une pluie d'obus mais nous avons tenu 24 heures. Puis, l'or nous demanda de tenir bon encore 24 heures Les Allemands, de plus belle, nous accablé rent sou6 leur grêle infernale. n0u6 avorn tenu 48 heures. Nous arrivons au troisième jour. Un accident de chemin de fer avait rendu impos sible le transport des renforts qui devaient nous aider à aller attaquer l'ennemi. Aussi, le cinquième jour, lorsque les allié: ' accoururent, ils virent que les Belge; n'étaient plus sur.le boï'd de la rivière qu'il* avaient reçu mission de garder, mais qu'il: l'avaient franchie et qu'ils avaient fait une brèche au milieu des masses ennemies. 1 Notre Roi a décoré de l'ordre de Léopold ' le 7é régiment de ligne qui réssista à une masse dix fois supérieure en nombre. Mai* ■ nous pouvons ajouter que toute l'armée gagnant journellement du terrain, a com ' battu, infatigable, heroïque." [ I | >■! Les Colonies Allemandes ! L'incursion, s'il faut en croire les dépê [ ches de source privée, que les troupei allemandes auraient faites sur le territoiri de l'Angola pourrait fournir aux Portugal ' l'occasion d'envoyer un ultimatum à Berlin ' Du côté allemand, l'incursion en questioi serait un manque de finesse et de diplo matie, ce qui' n'est pas pour nous étonner k Quelque réduite que soit l'armée portugaise cinquante mille hommes amenés à la dernièr< minute sur un des champs de bataille d' l'Aisne, peuvent décider de la victoire. E les troupes de l'Angola, de leur côté, auraien ' tôt fait d'annexer les possessions allemande, du sud-ouest Africain. Que cette dépêche soit donc confirmé» ou controuvée, il n'en est pas moins vra que voici l'Allemagne privée, ou peu s'e] faut, d'un empire colonial, à l'acquisitioi duquel elle prodigua des millions de mark; et sacrifia des milliers de vies. Successi vement, comme on cueille des fruits biei mûrs, les forces anglaises ou française: ont fait la cueillette des colonies aile mandes les plus florissantes, côlles oî lès comptoirs d'échange prenaient une extension sure et rapide,— celles qui faisaien l'orgueil des cartes géographiqes pangerma nistes, petites tâches rouges bordées par l'azu: des mers et qui, de leur sanglante empreinte marquaient l'Afrique, un petit coin de Chine, quelques îles de i'Océau Pacifique Et tout cela, de par la volonté froide de la Grande Bretagne! Ce fut donc et d'abord 1 le Togoland, que l'oeil curieux découvre, étouffé entre le Dahomey et la côte d'or; puis le Cameroun, — dont la possession rend à la France, sans effusion de sang, les 200.000 Km2, du Congo Français, cédés à l'Allemagne en échange d'une liberté complète d'action au 1 Maroc. Les Boers auront bientôt nettoyé 3 l'Afrique allemande du sud-ouest, à moins que les Portugais s'en chargent ; l'Afrique Orientale 11e tardera guère a être confisquée; 1 les îles du Pacifique: Marschall, Samoa 31 et la terre du roi Guillaume on déjà chan-5 gées de possesseurs. Enfin l'influence des 3 Mannesmann, au Maroc, qui menaçaient d'en-r traver l'action française, est anéantie définitivement.5 Reste Kîaou-Tchéou, sur la mer Jaune, | que l'Allemagne avait pris à bail et. dont 5 elle n'entendait plus déménager ses quartiers européens, ses bazars, ses usines et ses manufactories. A Tsing-Tao, l'âme allemande se complaisait en de profitables 5 négoces... ^ La résistance de cette ville fortifiée ' (comme si le militarisme prussien avait k prévu que l'Empire serait dépossédé un jour » de ses colonies) étonnera peut-être. Beaucoup * moins, lorsqu'on saura que cette résistance » se grandit surtout du minimum d'efforts des : Japonais. Leur fidélité à l'alliance anglaise n'en saurait souffrir. Mais il est profondément i habile de leur part d'attendre que Tsing-: Tao se soit rendue. ! Il ne peut eu être autrement. Les Allemands, par surcroit, se sont fait détester des Chinois. Leur manière brusque n'est pas dans Je style du colonisateur. Et le Chinois, travailleur taciturne, n'a pas oublié les pillards, de Tien-Tsin. L'âme 1 chinoise, passive mais dédaigneuse, inson-' dable surtout, ne s'est pas laissée pétrir par les doigts lourds des marchands d'Ham-' bourg et de Francfort. * On en arrive à se demander si les Alle-5 mands eussent jamais été capables de colo-5 niser? Voyez les révoltes des Héréros qui : n'ont pris fin qu'après des massacres sans nom, mais dont la rancoeur n'est que * momentanément endormie. Sans même avoir ■ à traverser les mers, sans nous égarer en de ' lointains pays, n'avons-nous pas l'exemple * saisissant de l'Alsace-Lorraine dont quarante 5 quatre années de domination, — le mot n'est pas trop- fort —, de sévices et de vexations n'ont pu affaiblir le patriotisme ? L'âme alle-! mande ne „comprend" pas î elle ordonne. Efc > c'est sa faiblesse. Examiuez, d'autre part, la situation faite par les Anglais à leurs colons? Partout, c'est la plus grande liberté. Les habitants ont toute latitude de conserver leur langue, leurs 5 coutumes, leurs chants nationaux, leur drapeau 1 national, leur forme de gouvernement. Le 1 secret ele la force colonisatrice anglaise est tout entier dans la liberté. L'attachement 1 des Canadiens, la fidélité des Hindouq, le loyalisme des Boers en sont une preuve trop nette pour qu'il faille insister. Car ce n'est pas la révolte d'un intrigant au Transvaal qui ; pourra jeter une ombre sur l'aide unanime que les colonies anglaises apportent à la mère-patrie. R-, C, ; La bataille île l'ïser. * Lecorrespondantdu „Times",pour la France, communique le 27 oct., sous toutes réserves, que les Allemands ont été refoulés sur une ' distance assez considérable à La Bassée. Le 29 il envoj^a une confirmation de ce qui ' précède en ajoutant que, mercredi, l'aile qui opérait à cet endroit s!avançait sensiblement. En outre, un officier belge compétent lui . aurait assuré qu'au commencement de la semaine passée, il y a eu un moment ou, si les Allemands avaient prolongé de quelques heures seulement leur attaque des positions 1 belges, ils auraient pu remporter une victoire elécisive sur les bords de l'Yser. Les Belges, aurait-il raconté, étaient sur le point de se retirer, mais en héros qu'ils sont, et malgré la difficulté des transports de munitions, ils résolurent de poursuivre le combat, lorsqu'ils virent, à leur grande surprise, les Allemands se retirer tout à coup et s'emparer d'une position beaucoup plus éloignée de leur ligne de front précédente. Les causes de cette retraite ne seront peut-être jamais connues. Les Allemands étaient les plus forts, au moins du double, î et surtout supérieurs en artillerie. Leurs t pertes, il est vrai, étaient considérables et t sans comparaison possible avec celles eles i Belges, mais cela leur est coutumier. Si le mouvement s'opéra à la suite d'un i mauvais renseignement quant à la force et à l'état de l'ennemi ou si c'était une manœuvre maladroite pour attirer les Belges, par une offensive générale, à se livrer au danger d'un anéantissement total, c'est une question qu'on peut se poser ; en tous cas, l'armée bege était, sauvée. —te— Les Belges à La Haye. On nous informe que le comité des Belges à La Haye se compose de M .M. Aug. Dupont, Levita, Van Geert, Lens, Percy, avocats, et de M. le notaire Van den Wou-wer*

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume