L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1914, 06 Dezember. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/fq9q23s124/
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lere Année N°. 44. S cents <10 Centimes) ^ ^ Dimanche © Décembre 1914 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam „ Islgs est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées bu (bureau de rédaction: JV.Z. VOOHBURGWAL 234-240. Téléphone: ZS797. ——————————j—1——^——————— Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ! Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURCWAL 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement | En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation ( Etranger fl. 2.00 „ „ La manoeuvredu chancelier. On ne se diminue pas en reconnaissant ses propres défauts, en avouant ses propres fautes. L'Allemagne reproche à notre pays de :s'êtrô montré trop sympathique à l'Angleterre et à la France et d'avoir combiné avec ces deux grands pays une action en Belgique... dont on n'a pas même vu esquisser la moindre réalisation. C'est le contraire qui est- vrai. La Belgique a eu pour l'Allemagne toutes leo complaisances et, disons-le, toutes les faiblesses. Et cela à tel point que le gouvernement allemand, a pu croire de très bonne foi que la réponse à l'ultimatum aurait été l'acquiescement pur et simple à ses désirs. Est-ce que, il y a vingt ans, la Belgique a pris ombrage de ce que, près de sa frontière de l'Est, l'Allemagne vint établir son fameux camp d'Elsenborn? Les Allemands ir étaient-ils pas bien accueillis chez nous et même favorisés ? Dans toutes les entreprises, dans toutes les adjudications, alors que nos industriels étaient écartés des affaires allç- an des, une large place leur était réservée. Eti sans vouloir raviver d'anciennes plaies, il me sera permis de rappeler que la France démocratique et progressiste était» honnie et conspuée par le grand parti qui détenait chez nous le pouvoir et cela tout particulièrement. en période électorale. Pour être vrai,' il faut ajouter que ces exagérations provoquèrent même un jour à la Chambre une algarade qui amena» notre président, l'honorable M. Schollaert, à crier avec ûcus: ,,Vive la France!" Oh oui... les Allemands avaient chez nous la partie belle... trop belle! Et. les. fortifications de la Meuse? A la suite de quelles suggestions furent-elles décidées? Et la fameuse ligne directe de chemin de fer stratégique d'Anvers à la frontière allemande, quels en étaient les inspirateurs 1 .Nous .commandions des canons en Allemagne,.. il en est encore qui ne sont pas livrés, des Allemands travaillaient à la construction de certains de nos forts, les installations de chauffage du camp de Beverloo venaient d'être confiées( ! ! !) à une firme allemande... ! D'autre part, les affaires du Congo avaient quelque peu refroidi les sentiments de, l'Angleterre à/ notre égard. Qu'on songe comment mon courageux et vaillant ami Vandervelde fut malmené parce qu'il paraissait défendre le point de vue anglais quand ii luttait pour les pauvres noirs de notre colonie. Et C'est dans ces conditions que la Belgique conspirait contre l'Allemagne avec J.'Angleterre. Franchement, c'est trop bête. Et le chancelier de l'empire peut à son gré faire état des prétendus documents trouvés à Bruxelles après y avoir préparé l'opinion par une campagne de presse grossière et 'enfantine, il ne parviendra jamais à faire prendre quelques études d'officiers pour des conventions de gouvernement à gouvernement. Le gouvernement allemand se venge de l'affront qu'il a dû essuyer par deux fois de la part d'un petit pays honnête et loyal. Car, après l'ultimatum du 2 août, l'Allemagne trouva bon de s'adresser encore au gouvernement belge par l'intermédiaire de son représentant à La Haye, du ministre des affaires étrangères de Hollande et de. notre ministre à La Haye. Il est à noter que le ministre des Etats-Unis à Bruxelles avait refusé de transmettre la note allemande au gouvernement belge, prétendant „,qu'il n'avait pas reçu d'ordres de Washington pour intervenir officiellement auprès du gouvernement belge daivs Vintérêt de V Allemagne.' ' Et que disait, le 10 août, le nouvel ulti' fciatum 2 En voici les lignes principales: ,,La forteresse de Liège a été prise id'assaut après une défense courageuse. Lo gouvernement allemand regrette profondément que par suite de l'attitude du gouvernement belge contre l'Allemagne on en soit arrivé à des rencontres sanglantes. (Ah ! le bon apôtre !) L'Allemagne ne vient pas en ennemie en Belgique. (Qu'eusse été, Grands Dieux ! si elle y était venue en ennemie?) C'est seulement par la force des événements . qu' elle a dû, à cause des mesures militaires de la France, prendre la grave détermination d'entrer en Belgique... Le gouvernement allemand prie Sa Majesté le Roi et le gouvernement belge d'éviter à la Belgique les horreurs ultérieures de la guerre. (La prière se trompe d'adresse; il ne dépend pas de la victime d'éviter son persécuteur). L'Allemagne assure encore une fois solennellement qu'elle n'a pas été dirigée par l'intention de s'approprier le territoire belge et que cette intention est loin d'elle. L'Allemagne est encore toujours prête à évacuer la Belgique aussitôt que l'état de la guerre je lui permettra." Ainsi parlait-on' le 10 août. Le 2 déoembre, à la séance du Reichstag, "a chancelier dans son uniforme gris-pâle, la face réjouie, constate que ,,lorsque les ttcupes allemandes pénétrèrent en Belgique feifeient le, sol. d'un jpays c^ui a!yajt> lui-même violé sa neutralité au profit de l'Angleterre." Que M. von Bethmann—Hollweg -ne se donne pas tant de mal. La mentalité allemande est désormais connue. Elfe se résume eri ces mots : Ce qui est bon à prendre est bon à garder. Dr. TERWAGNE, Député belge. l Pour la St. Nicolas et la Noël de nos soldats. Vomine on le verra ci-dessous, notre souscription continue à obtenir beaucoup de succès. Cette fois, les souscriptions plus, humbles affluent, et cela ne peut que nous être agréable, Car nous avions craint, un instanty que les sommes opulentes,° envoyées tout d'abord par des compatriotes généreux et fortunés, ne feraient hésiter les bourses plus modestes. Cela eût été, certes, fort regrettable. Tout est relatif, et en ce moment surtout, les bourses se délient difficilement. Chacun envisage l'avenir sous un jour plutôt sombre. Mais ta plus petite obole -peut contribuer à soulager le rude labeur de nos braves soldats qui peinent si durement dans les tranchées. Si nous donnons tous notre ^,dubbeltje", les enfants de la Patrie connaîtront, là-bas, tjuelqu'adoucissement efficace à leurs souffrances, en ces jour$ de fête universelle. Mais, nous le répétons, ne tardez pas. De toute nécessité notre liste doit être close le 10 décembre. Après cette date, nous ne ^pourrons plusy utilement, recevoir \ de souscriptions. Nous jwions donc nos lecteurs d'en prendre bonne note et les remercions d'avance au nom des braves qui versent leur sang généreux pour reconquérir le sol 'natal. Montant des 3 listes précéd .. 412.60 fis. 66.00 fl. M. J. Lallemand de Liège 5.00 fl. De Henri Kuyper, sergent à Gro-ningen qui it'oublie par ses amis 1.00 fr. De Maurice Blitz, «ergent à Gro-ningem qui pense si souvent aux vaillants petits belges ... 1.00 frs. D'un anonyme o.OOfl. M. Armand Chabot o.00 frs. M. B. Preudhomme de Creeft... 2.50 fl. Lieutenant "VV... interné à Amers- ioort 10.00 fl. M. M. Antoine et Victor de Liège 10.00 irs. M. l'avocat Alberic Deswarte ... 5.00 fl. De bon coeur 0.25 fl. Pour nos petits soldats * 0.50 fl. Un interné v 0.10 fl. Anonyme 5.00 frs. M. et Mme Yerster à Driebergen 3.00 fl. M. Capellen-Smolders 2.47 fl. Anonyme 5.00 frs. On donne ce qu?on peut 0.10 fl. X. X. X 0.10 fl. M. L. Dermont 10.00 frs. Pour la St. Nicolas de nos frères d'armes. La solde de cinq soldats internés pour leur frères d'armes combattants • 2.50 fl. M. N. Colette, de Liège « 1.00 fl. De Titi Berger 2.50 fl. Pour servir notre pays à l'étranqer il faut: lo. Justifier du droit de la Belgique à l'existenoe par le rappel de son acitinté passée; Industrie, commerce, arts, littérature; son histoire. 2o. Rappeler la neutralité belge; comment elle était garantie par les traités, et comment elle fut strictement observée par le Belgique* 3o. Rappeler le viol de neutralité ; documents du Livre gris; aie parler que du point de vue belge. 4o. Dire comment la guerre nous a été faite. Les rapports de la commission spéciale ; cb que nous avons vu et entendu; l'organisation de l'espionnage; les cruautés ; ne citer que des faits précis et avérés. Les dévastations au point de vue artistique. Le martyr de tout un peuple. Termes mesurés, sans violence. 5o. Se prononcer oontre les compensations territoriales. La Belgique n'a jamais poursuivi l'idée de conquête. Les belges sont des travailleurs pacifiques et non guerriers. Jamais une autorité politique belge n'a songé à une augmentation de territore. En propageant ces idées, en développant ces principes les Belges formeront une véritable Ligue de défense intellectuelle de leur patrie. QUELQUES BELGES. \ —«»>«. % ■ m- * Avis important. A plusieurs reprises nous avons prévenu nos lecteurs que nos démarches faites afin de pouvoir envoyer gratuitement des paquets aux soldats au front n'avaient pas encore abouti. Malgré cela, en continue à nous envoyer un grand nombre de paquets, voire même des coffres. Nous prévenons nos lecteurs que jusqu' à j nouvel ordre nous n'accepter ors plus aucun envol. Ceux que nous avons déjà reçus sont toujours dans nos bureaux. Il est également inutile d'envoyer ces paquets à l£ Ceneral Steam Transport Co, qui pas plus que nous ne peut les faire arriver à bon port, En Belgique. A Bruxelles. Les fils de plusieurs membres du Gouvernement belge ont pris du service dans l'aimée au lendemain de la déclaration de guerre. I Le Chef du-, Cabinet, M. de Broqueville, a ses quatre fils dans les rangs. L'aîné, Robert, engagé dans les colonnes d'intendance, a été promu sous-lieutenant et cité à l'ordre du joui' pour sa belle conduite sur les champs de bataille, où sous la mitraille, il allait chercher les morts et les blessés. Pierre, sous-officier aux guides, a été promu sous-lieutenant auxiliaire; au début de la guerre on le crut tué à Louvain, au cours d'un terrible engagement, oîi il se conduisit vaillamment. André- de Broqueville est au dépôt de cavalerie, et il partira bientôt pour le sombat, s'il n'est parti déjà. Jaques, enfin, le plus jeune (il n'a pas dix huit ans), est soldat aux colonnes d'ambulance.Le fils aine de M. Berryer, Ministre de l'Intérieur, de même que le fils aîné de M. Poullet, Ministre des Sciences et Arts, qui ont à peine dix sept ans chacun, se sont engagés en qualité d'artilleurs de forteresse; ils furent dans les forts de Liège et d'Anvers et ont pris part à maints combats. Les deux enfants du Ministre des Colonies, M.M. Paul et Jean Renkin — le premier avocat au barreau de Bruxelles, le second qui venait de passer avec la plus grande distinction son deuxième doctorat en droit à Louvain — étaient engagés dès le 4 août; incorporés aux grenadiers, ils furent bientôt nommés caporaux, puis sergents chargés de l'instruction des recrues. Et, depuis un mois, ils bataillent sur l'Yser, , l'aîné ayant conquis son- grade de sergent major, le second de sergent-fourrier. * '« * On a beaucoup pillé aux environs de la capitale. Parmi les châteaux dont les sol-date allemands ont déménagé les meubla et les objets précieux, citons celui de M. Bontridder, (ancien député) à Vilvorde, de M. Dumont de Cbassart, sénateur, et Henricourt, fils de Y'ancien sénateur. Comme M. Dumont protestait contré ce pillage organisé ii a été fait prisonnier ainsi que son frère. Nous avons fait le récit dans notre numéro du 2 novembre de l'aventure survenue à M. de X. Il n'y a aucune raison à présent pour que nous taisions , plus longtemps son nom: il s'agissait de M. Terlinden, procureur général à la cour de cassation. Son château de Schiplaeken a été entièrement dévalisé par les soldats du Kaiser. M. Terlinden lui-même en a fait le récit à l'un de nos confrères de France. * * * Décidément les Bruxellois boiront le calice jusqu'à le lie, dit le ,,XXe Siècle". On annonce aujourd'hui que le maréchal von der Goltz a imposé à Bruxelles une nouvelle amende de 31,250.000 francs, sous prétexte qu'il y a eu vente de journaux de contrebande. On dit que le service d'espionnage allemand a essayé d'arrêter les Belges qui colportaient des journaux hollandais contenant des nouvelles subversives; mais les crieurs, que protégeait la police de Bruxelles, résistèrent, paraît-il, à l'autorité allemande.Le Conseil communal de Bruxelles a protesté contre cette amende, disant, ce qui est vrai, que l'autorité allemande n'avait pas informé les crieurs de l'interdiction de vente des journaus étrangers. -* a Nous avons eu des nouvelles de M. Adolphe Buyl, et, quoique nous le couvrions de fleurs, il en mérite peut-être plus que nous ne pouvons lui en donner! M. Buyl, député d'Ostende et échevin d'Ixelles, fait vaillamment son devoir de mandataire public. D'autres ont pris la fuite ou se sont soigneusement terrés. M. Buyl est resté à son poste, qu'il n'a pas quitté un seul jour et où il n'a pas faibli une seule fois. Il s'est occupé de nourrir des pauvres gens, de secourir les familles des soldats et de bien d'autres choses encore que nous ne pouvons dire pour ne pas lui rendre le dévouement difficile. Il a organisé, d'accord avec le curé, —■ qui ne tarit pas d'éloges à son adresse, — des services funèbres pour les soldats morts à l'ennemi; il a même prononcé à ces cérémonies des discours éloquents.L'autorité allemande a pris la mouche. Tels les empereurs romains, qui s'alarmaient de la liberté de langage des sénateurs indépendants, le représentant de Guillaume II à Bruxelles s'est ému de l'audace de cet échevin, qui se. permettait de prêcher l'espoir à la population et de soutenir son courage. M. Buyl a été brutalement invité à se taire, sous les menaces les plus graves, par le kaiserlich qui commande à Bruxelles. Mais il a été aussi obstiné que jadis à la Chambre. Ne pouvant plus parler sur le seuil de l'église, il est allé parler au cimetière, près de la fosse toute fraîche: ,,Mes chers concitoyens, mes chers amis, dit-il, je voudrais vous dire ceci, puis cela, puis ceci et cela, mais je ne peux pas ; cela m'est défendu ; souffrez donc que j'abrège. ,,11 dit ainsi tout ce qu'il a à dire et, malgré la tristesse des circonstances'et la fflayits tie l'end^oit^, l'échevin d'Ixelles a les rieurs de son côté. Après la guerre et après la victoire, dans la Belgique reconquise et prête pour les moissons nouvelles, quand on citera les braves gens à l'ordre du jour, avec M. Max, le comte Visart, M. Mathieu-Liebart, avec les citoyens échevin s de Seraing, M. Buyl pourra répondre: ,,Présent!" A Ara ver s. La Kommandantur fait savoir que durant huit jours personne ne pourra quitter la ville ni y entrer. & * * L'autorité allemande a fait saisir les livres des journaux ,,Le Matin" et ,,Le Nouveau Précurseur". Les plaques de cuivre de ces deux journaux ont également disparu. ® 'M » Nous apprenons avec plaisir la nomination de 'chevaliers dans l'Odre de Léopold des aviateurs Olieslagers et T*jck. Les listes des gardes-civiques que l'on croyait détruites ont été livrées aux Allemands par deux officiers supérieurs, sur les conseils d'un colonel ! Leur conduite est très sévèrement jugée et il est certain qu'ils auront à répondre de leurs actes à l'heure du règlement des comptes. Décidément, les Ganelons se multiplient I * * ' MM. de Vally, ténor du Théâtre Royal d'Anvers, Colbert, baryton du' Théâtre de Verviers et Steurbaut de l'Opéra Flamand d'Anvers ont envoyé une somme de 20.000 fres à M. de Brocqueville, ministre de la guerre, pour nos ambulances belges. Sous peu, ils enverront un moto-car ambulance à seize places! Ces artistes prélèvent un fort pourcentage sur tous leurs engagements au profit de leurs compatriotes blessés. L',,Echo Belge" les félicite vivement de leur don généreux. • * * La sortie de Belgique via Esschen devient de plus en plus malaisée. Il faut indiquer à quelle occasion on quitte le pays. Certaines personnes sont fouillées. La sortie des fonds, publics et des bijoux est strictement défendue. Bref, on se demande ce qui se trame? Au demeurant, il ne se passe pas de jours que les soldats ne disent: ,,Demain, on ne • pourra plus quitter le pays-" A la frontière, il y a beaucoup de Bavarois. Une centaine de dragons à cheval sont installés à Calmpthout, 250 à Esschen, 100 à Wuestwezel. a * * Depuis l'arrivée de cette cavalerie, — (indépendante des postes de marins ou de Bavarois qui séjournaient dans la campine anversoise) — tous les paysans ont dû déclarer la quantité d'avoine, de paille et de foin qu'ils possédaient. Ordre a été donné de battre immédiatement la récolte encore en grange. * % S Les petits monticules de terre qui sont établis le long des voies cyclables, afin d'éviter que des charrettes empruntent un chemin qui leur est interdit, ont été enlevés par ordre des autorités allemandes. Cette bande de terrain courant le long des grand' routes servira de piste aux cavaliers allemands! De ce fait, les routes carrossables seront rendues plus larges et permettront un charroi ininterrompu. Les habitants se demandent avec effroi si c'est pour vider leurs maisons. D'autant qu'en certaines localités on a déjà réquisitionné le vin! Si on s'en tenait au vin, ce ne serait que demi-mal, mais partout ça a commencé par le vin et a fini par les pianos! * * Au Wildert, les villageois ont dû fournir à la date du 1er décembre mille kilos de pommes de terre et une grande quantité de lard. » * Un cas de typhus s'est déclaré parmi la garnison allemande de Calmptliout* A Namur: On voit à présent nombre d'annonces macabres: ,,Exhumations", Equipe fossoyeurs expérimentés, travaillant sous direction compétente... etc... identification, désinfection, remise des valeurs ou biioux. * * * On réclame vivement au sujet de l'ava- ' lanche des arrêtes et proclamations allemands qui encomgrent les murs. Il n'y a ' plus moyen de 6'y reconnaître. Les protestations 6ont unanimes et il est nécessaire, voire urgent, de remédier à cet encombrement. Quelques lignes brèves suffiraient pour rensiegner chacun sur ce qu'il est < autorisé à faire. C t <i On se plaint beaucoup de ce que des soldats ivres circulent dans les rues. Certains cafetiers leur servent de l'alcool jusqu'à ce qu'ils soient en état complet d'ébriété. Ces faits sont très fréquents et les soldats deviennent un danger pour les Namurois paisibles. * - * Pourquoi les soldats logent ils chez le6 habitants alors qu'il y a plusieurs bâtiments appartenant à l'Etat ou à la ville et qui n'ont actuellement aucune utilité? # Il se confirme que certain supérieur de l'administration des chemins de fer convoque, sans qu'il en ait le droit et uniquement pour plaire à l'autorité allemande, les simples employés qui se trouvent ainsi dans une situation vraiment perplexe. -* •» -x- Mgr. Heylen, évêque de Namur, n'a pas quitté notre ville., « » », Proclamation de M. Fernand Golenvaux, bourgmestre: ,,L'autorité militaire allemande me communique une dépêche du Gouverneur général en Belgique, disant qu'il doit y avoir des soldats belges qui ont réintégrés leurs domiciles. Je 6uis tenu de faire savoir aux habitants de la ville de Namur que tout soldat revenu dans ses foyers, même en vertu d'un ce^lficat de licenciement, doit immédiatement se rendre à la ,,kommandantur" ou •se présenter à mon cabinet pour y donner ses nom et adresse, sous peine des peines (sic) les plus sévères. L'autorité allemande déclare que cet avertissement sera le dernier et que dorénavant tout soldat signalé comme revenu à Namur sans s'être présenté, sera fait prisonnier sur le champ et envoyé en Allemagne.•>f & # L'école industrielle va reprendre ses cours. En raison des circonstances, les cours seront gratuits. w s Il en est arrivé une bien bonne à ,,L'Ami de l'Ordre" le papier germanophile édité à Namur. Un de ses lecteurs lui ênvoya récemment un poème sur ,,La Guerre" que ,,L'Ami de l'Ordre" publia en première page dans son numéro du 29 novembre. Seulement-, 6es rédacteurs ne s'aperçurent pas que les premières lettres de chaque vers, lues de (haut en bas formaient la phrase: ,,M...., pour les Allemands!" * Les censeurs allemands qui ont l'œil, 6e sont aperçus aussitôt de la plaisanterie et ont suspendu le numéro. D vaut à présent 10 fres pièce et l'on ne le vend que sous le couvert ! Mais on a ri dans tout le pays de cette mésaventure! Au Pays Wallon. Le village de Durnal n'a souffert que de j quelques réquisitions. Il en fut d'ailleurs ! de même à Dorinne, Matoye et Assene où séjourne une garnison de 200 Bavarois paisibles. B » il A Jassogne, une rencontre eut lieu entre patrouilles françaises et allemandes, au cours du premier mois de guerre. * *. * Le village de Spontin est à moitié ra6e. De nombreux civils trouvèrent la mort. Parmi eux, le bourgmestre et le curé. • * * La navigation est rétablie de Charleroi à Namur, exception faite pour le trajet de Sclayn à Namur, le pont de Namêche étaiit tombé sur un bateau. * * * La sucrerie de Wanze va reprendre le travail, sous réserve de ]:>ayer 20 % du chiffre d'affaires aux Allemands. ■s * On va créer un service régulier pour voyageurs entre Liège et Andenne. * * •* La navigation sur la Meuse entre Engis et Namur ne pourra s'effectuer en temps de crue pour les bateaux dépassant 200 tonnes, la passe n'ayant que 7 mètres de largeur. Le pont mobile installé par les Allemands ne se lève du reste pas suffisamment pour laisser passer les allèges vides. Au Luxembourg. A Recogne, il y eut quelques réquisitions de bétail et de vivres. Pas plus que Libramont, Recogne n'eut à souffrir du passage 4e6 troupes allemandes. Ces renseignements nous sont communiqués de sourçe absolument sûre. l'armée belge sur User. Le rôle de l'armée belge — secondée par 'artillerie des navires anglais et français — sur l'Yser, a certainement été considérable. )n peut affirmer sans crainte que, sans elle, Junkerque aurait été investi, et que Calais lurait été pris. Notre état-major a fait dans le „Courrier do ['Armée Belge" le récit de la bataille en Flandres. Nous sommes heureux de pouvoir reproduire ce' récit. La bataille de l'Yser a débuté le 16 octobre. Je jour-là, la tête do pont de Dixmude fut ittaquée pour la première fois. En réalité, les Allemands exécutaient à cette date, ainsi que e prouve un radiotélégramme intercepté, une reconnaissance offensive à l'effet de se rendre compte de l'occupation do l'Yser. L'année belge, avec une brigade de fusiliers-marins français (celle-ci sans artillerie), était hnrgéo de la défense du cours d'eau. Le' 17, les premiers obus tombent sur toute ['étendue du front (positions avancées) occupé par l'armée belges Lo 18 marque le début de l'action violente que les Allemands poursuivront jusqu'au 30 octobre. Du côté de Dixmude rien ne se produit dans cette journée, mais des attaques sévères se déclanchent sur tout le routant du front. Dans l'après-midi,après une lutte opiniâtre, les troupes avancées de la 1 D A à Mannekensvero et de la 4 D A à Keymen, doivent céder sous le nombre. Dans la nuit du 18-19, la quatrième division belge, exécutant une contre-attaque, reprend Keymen à l'ennemi et réoccupe toutes ses positions. Le 19, l'attaque redouble d'intensité. A Lombartzyde, trois assauts successifs sônt brillamment repoussés par la 2me division. Sur lo front de la Ire division, l'ennemi home son action à une canonnade intense. Du côté de la 4nie division, Beerst est enlevé, et Keyem violemment attaqué par l'infanterie adverse. Afin de dégager le front de la 4me divisipn, ordre-est donné aux fusiliers-marins français et a la 5me division belge de sortir do Dixmude et de contre-attaquer sur le front Beerst Vladsloo et le Praet-Bosch. A la tombée de la nuit, l'attaquera progressé; les lisières sud de Beerst et le village de Vladsloo sont en notre pouvoir. Mais à ce moment on apprend l'arrivée, vers Roulers, de forces ennemies considérables. Force est de donner aux fusiliers-marins et à. la 5ine division belge l'ordre de réoccuper leurs positions du matin. Dans la nuit du 19-20, Keymen est repris par l'ennemi. it ■» * I/e 20, les Allemands inondent nos positions de projectiles de tous calibres. Des le début de la journée, ils poussent une forto attaque sur le front de la 2me division et enlèvent la ferme Bamburg, mais ils n'y restent qu'un instant. Une énergique contre-attaque les bouscule, et les Belges réoccupent i la ferme; le soir, cependant, les positions avancées de ce côté doivent être abandonnées. Une attaque poussée sur Dixmude est rejetée 1 aveo de grosses pertes. Ce point était défendu par une brigade belge et la brigade française de fusiliers-marins, renforcées par dé l'artilllerie belge. Sur le restant du front aucune troupe d'infanterie ne cherche à percer. L'ennemi espère visiblement écraser nos positions par le seul effet de son artillerie. Dans la nuit du 20-21 le bombardement continue toujours avec violence; une nouvelle tentative est faite sur Dixmude, niais sans plus de succès. Le 21, dès la première heure, les Allemands se_ jettent à nouveau sur la tête de pont de Dixmude ; ils sont encore repoussés. A 17 heures, les Allemands attaquent en même temps Dixmude et le passage de Schoorbakke, mais ils échouent sur les deux points. A la tombée " de la nuit, une double attaque est menée sur la tête de pont de Dixmude et sur les tranchées qui bordent l'Yperlée. Cette nouvelle tentative ne sert qu'à marquer un nouveau succès pour nos. troupes. Mais nos soldats n'ont cessé de combattre depuis Anvers et leur épuisement est grand. Le 22, les Allemands attaquent Tervaete et parviennent à prendre pied sur la rive gauçhe de l'Yser. Une première contre-attaque menée par les troupes de la Ire division belge échoue, mais elle est bientôt suivie d'une seconde qui rejette les Allemands dans l'Yser. Toutefois ces troupes sont à la merci d'un nouveau retour offensif que l'ennemi pourra exécuter avec des forces fraîches. Dans la nuit du 22-23, l'attaque redoutée se produit et Tervsete reste aux mains des Allemands. * * ■» Le 23 intervient le premier^renfort français. La 42me division s'engage vers Nieuport, mais le tir de l'ennemi est si violent que cette division ne peut que traverser, lentement, les ponts de la ville; le soir, elle arrive à hauteur de la ligne Bamburg-Lombartzyde où elle relève les troupes de notre 2me division.Cepen-dant la situation devant le front des Ire et 4ine divisions belges s'est aggravée. L'ennemi a fait passer des forces importantes sur la rive ouést de l'Yser et, dès le matin, reprenant son mouvement en avant, il rejette nos troupes qui, reculant lentement sous sa pression, occu-pènt le soir une position de repli créée en arrière de la boucle que fait l'Yser entre Schoorbakke et Tervaete. Mais l'effort fait le 23 a achevé d'user nos forces. L'intervention de troupes fraîches s'impose. Ce seront des troupes de la 42me division française qui, pendant les journées suivantes, aideront puissamment nos troupes à refouler définitivement l'ennemi. Dans la nuit du 23/24, l'ennemi dirige sur Dixmude quatorze attaques qui sont brillamment repoussées par les Belges et les fusiliers-marins français. Du 23 au 30, les Belges soutenus par la 42me division, les fusiliers-marins et quelques bataillons de territoriaux, défendirent pied à pied le terrain compris entre l'Yser et la ligne ferrée Nieuport-Dixmude, ligne que, malgré ses efforts désespérés, l'ennemi ne parvint pas à conquérir. Ayant réussi à occuper le village de llamscappelle, à l'ouest du chemin de fer, il en fut définitivement refoulé le 31 par une contre-attaque vigoureuse menée par des bataillons de la 42me division française, de la ,2me division belge et par des fractions de la 3me. Les progrès de l'inondation obligèrent bientôt les Allemands à abandonner presque complètement le terrain à l'ouest de l'Yser dont la conquête si éphémère leur avait coûté tant de pertes. Ainsi, du 17 au 23 octobre, les troupes bel-, ges, avec l'appoint (Tune brigade de fusiliers-marins français, résistent seules à la poussée allemande. Du 23 au 30, elles continuent la lutte de Nieuport à Dixmude, grâce à l'appoint d'une division française. En donnant aux troupes amies le temps d'intervenir, cette armée, qui n'avait cessé de combattre pendant deux mois et dçmi, cette aimée, qui n'avait pas disposé d'un seul jour pour sa réorganisation après son habile retraite' d'Anvers, a rendu un nouveau et précieux service à la cause des Alliés. La bataille de l'Yser a été pour elle un incontestable succès, mais combien durement acheté! L'année belge, dans sa résistance héroïque sur l'Yser, a perdu le quart de son effectif. Les Allemands avaient fait des pertes de beaucoup supérieures. Ils abandonnèrent sur le terrain de la lutte leurs morts et leurs blessés, quantité d'armes et de munitions et deux pièces do gros calibre qu'ils avaient portées à l'ouest de l'Yser et qui furent ramenées par la Ire division. — -

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