L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 25 Januar. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/c24qj78z10/
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^57llSQ i & cetius Vemlrecia 3© isnvîer 1938 L'ECHO BELGE L'Un m fait la Foree. «Journal «aaacslidlleira dai matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres dolvcfil être aaresse^s au bureau de rédaction: N. v°Sî3,B,VIlf^234-240, ^iITEBOAH. TélêiPihio^es: 2'^' Rédacteur en CheS: Gustave Jaspaers. „„ , .. Charles Bernard, Louis Piérard, Comuté die Rédaction. ^ g?era^ ç.5naim^>ry. tByniSe !Pgi3ffBg>«ré. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par moio. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fi. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Le cheval de Trois Il y a beaucoup de changé en R-ussie. II : a aussi quelque chose de change e: • Autriche. . A la fin de 1917 le comte Czennin muLt-i pliait les propos arrogants. Quelques bataxl w,3 italiens, atteints par le virus défaitiste avant ouvert leurs lignes aux régiment allemands de von Below, un vent de foin guerrièré passa, sur la Double Monarchie OU, tout au moins, sur ses gouvernants. Ce: éternels battus se crurent victorieux un fois de plus. L'Allemagne avait tire le vu du triomphe et c'est l'Autriche qui s ei o-risait à longs traits. Elle parla de toul pourfendre et le comte Czerniiî, se faisan l'interprète de cette humeur guerriere déclara que les soldats autrichiens, don •l'Italie avait appris à connaître la valeur, allaient voler au front français pour 3 cueillir de nouveaux lauriers à cote de leurs frères d'armes allemands. L'Autriche faisan désormais de l'Alsace-Lorraine une questior autrichienne comme l'Allemagne avait far du Trentin et de Trieste une question aile- (mande. ... . 1 . Le 27 décembre, une division autrichiens avant relevé une division boche épuisée et décimée sur le Monte Nera, au sud d< Quero, le général Fayolle, commandant l'armée française d'Italie, préférant avon des vues sur les positions ennemies pluto que de permettre que l'ennemi put observe: ce qui te passait chez lui, résolut de rectifie] ses lignes. Après un bref bombardemen quelques compagnies de poilus se portèren a l'attaque et enlevèrent les hauteurs con voitées. C'est en v#in que l'ennemi multipliî ses contre-attaques. De bonnes positions défendues par des poilus qui ont combatti à Verdun et au Chemin des Dames, font ui granit que l'Autrichiën ne peut pas mordre C'était une petite leçon, suffisante pou inciter à un peu plus de prudence l'état major autrichien. Cependant le peuple de la Doubl Monarchie, celui d'en deçà comme celu d'au delà de la Leitha, n'avait jamais mon tré le moindre enthousiasme pour la grand expédition projetée en France. Les blanc dans les journaux témoignaient assez de c manque d'ardeur dont la censure interdisai impitoyablement toute manifestation. L peuple austro-hongrois, même en dehors d l'élément slave, n'avait jamais bien su pour J quoi, à l'Est comme à l'Ouest, il était oblig d'aller se faire casser la :tête. Aujourd'hu que, par un de ces paradoxes stupéfiants di destin, l'Autriche battue se trouve être vie torieuse sur tous les fronts, il le cômprenc iûoins que jamais. Ajoutez-y la misère, le famine, les deuils qui nulle part ailleur: n'atteignent une proportion si effrayante et cette immense lassitude de la guerre don; témoignent les sujets de l'empereur Charle: ne s'explique que trop. Enfin, si les Aile mands eux-mêmes répugnent à entreprend» contre les lignes franco-anglaises cette gran-de offensive que la logique militaire leui impose en présence des préparatifs de l'Amérique et de l'insuccès relatif de la guerre des sous-marins, les Autrichiens, même les Allemands de l'Autriche, se révoltent à l'idée des sacrifices terribles d'une telle entreprise qu'à leurs yeux rien ne justifie. On conçoit en effet que, pour des gens Qcomme l'a déclaré le Dr. Adler à la commission du budget de la Chambre des Députés) qui préféreraient voir Cracovie annexée au nouvel Etat de Pologne plutôt que de voir Varsovie annexée à l'Autriche, la question de l'Ai-sace-Lorraine, pour reprendre une expression célèbre, ne vaille pas les os d'un grenadier.Mais il y a plus. Les négociations de Brest-Litovsk ont littéralement empoisonné ce que, par antiphrase, nous sommes bien obligé d'appeler le moral de nos ennemis, On est stupéfait de constater que ces boches, qui connaissent si bien la valeur du mora' de l'arrière qu'ils ont dépensé des centaine? de millions pour leur campagne défaitiste en France, en Angleterre et en Italie, aient en quelque sorte ouvert leurs frontières £ la propagande nihiliste russe. < Ils n'étaient donc pas surs de leurs agents Lenine et Trotzky et ceux-ci les ont-ils trahis comme ils ont trahi l'Entente ' C'était une partie dangereuse que ces négociations de Brest-Litovsk que M. de Kulilmann a entrepris de jouer, plus dangereuse pour les Allemands que pour ÏÏous. On peut dire qu'ils l'ont perdue. Déjà une note officielle de l'Agence Télégraphique de Pétrograde annonce textuellement qu'il n'y a plus rien à attendre de ces pourparlers. Ceux-ci n'auront servi qu'à mettre en opposition, l'impérialisme allemand et le pacifisme russe. Désormais le peuple allemand ne peut plus croire ses chefs quand ils lui parlent d'une guerre défensive imposée à l'empire par des ennemis conjurés pour sa perte, et son désappointement se retourne aujourd'hui non contre Trotzky mais contre le général Hoffmann et toute la clique militaire et bureaucratique dont ce matamore s'était fait l'insolent interprète au congrès de Brest-Litovsk. Ah! oui, comme le dit un correspondant de journal neutre, les Allemands de bon sens s'aperçoivent à présent qu'en acceptant de traiter avec les Russes ils ont fait entrer dans leurs murs le cheval de Troie. monstre portait dans ses flancs un ennemi autrement dangereux que jadis les dix mille Grecs de l'ingénieur Ulysse. C'est I3 désillusion, le terrible réveil devant la réalité après trois années et demi d'un rêve de cauchemar. La peuple allemand trompé ▼oit qu'on le trompe. Mais tandis que le gouvernement de Vienme, plus souple, compose avec le peuple, n'ayant plus rien à gagner et tout à perdre à mesure que la guerre se prolonge, le gouvernement de Berlin, au contraire, écoutant les suggestions des von Tirpitz et des mauvais génies (lu Eaptj ^yaterUiid", s'accroche dés'espéré- 1 ment aux chances d'une grande offensive \ j militaire destinée à jeter bas, du mêm< ' coup, ses ennemis du dehors et du dedans Vaine chimère l Les soldats de Verdun d'Ypres et de l'Yser saliront une fois de plus déjouer les plans insensés des tyfanf 1 du monde. Et leur prochaine victoire ser; enfin la Victoire, car c'est le peuple aile-' mand lui-même qui l'achèvera en substi-" tuant sa volonté à la volonté d'une caste » qui'a consommé sa ruine. Il n'y aura plus 5 alors d'obstacle à la paix que veut M. Wil-5 son et que les peuples civilisés veulent avec » lui. 5 Charles Bernard. i Mise au point LE HAVRE, 27 décembre. Mou ami M. Emile Vandervelde me communique le texte d'une lettre qu'il vient d'adresser à l'Union Socialiste du Camp de Zeist à propos d'un article publié dans l',,Echo Belge" il y a un mois et demi environ. Dans cet article, je disais ma joie d'avoir revu ici Vandervelde, De Brouckère et Dewinne, qui, ajoutai-je, ,,parlent avec indignation, tristesse el dégoût de la dégradante campagne menée en Hollande par un journal qui déshonore dans ce pays les noms de socialiste et de belge." Vandervelde proteste contre ce langage, qui a l'air de lui prêter la paternité des qualificatifs dont je me sers pour désigner le ^Socialiste Belge". Mea culpa! Je reconnais que mon texte, écrit hâtivement-, est un peu ambigu et que j'aurais pu. peser un peu plus certains mots. Indignation et dégoût sont trop forts. Mettons que Vandervelde, De Brouckèro et Dewinne n'aient parlé qu'avec i» tristesse, la tristesse qu'éprouvent naturelle-, ment tous les socialistes patriotes à voir cer-L tains errements dans leur parti. x Pour le reste, toute -personne qui aura h attentivement et objectivement le texte re-' produit ci-dessus aura compris que la derniè-me partie ét^it bien de nous et que nous n'a vons jamais voulu mettre dans la bouche de Vandervelde les mots: ,,dégradante campagne. \ journal quHdéshonore les noms de socialiste ei i do belge". Nous nous sommes servi souven d'ailleurs de cette périphrase pour désignei 3 le journal de C. Huvsmans. s On m'assure que le ton de ce journal s'esl 3 beaucoup amélioré durant ces dernières semai-, nés. Acceptons-en l'augure. , On peut s'amender à tout âge. Mais je demande à voir 3 Pour le moment, qu'il me suffise de constate] 3 une fois de plus avec plaisir que Vandervelde' - De Brouckèro et Dewinne, tout en protestant 3 contre les termes d'indignation et de dégoût, i dont je me suis servi, soulignent leur désac-[ cojd avec la politique eb la tactique du Socialiste Belge", qui essaya parfois de faire» pla-^ 11er un doute sur leur attitude. Louis Piérard. mi Mfcl ■ 1 ^1— Les omets altaaiÉ et !a pais > D'après la ,.Strassburger Post" du 9 de ce • mois, le ,.Comité libre pour uno paix allemande des travailleurs" a adressé do ÎBrême le télé-; gramme suivant à l'empereur: ,,A cette heure décisive le miomité libre des travailléura allemands: qui, avec ses 290,CK adhérent ouvriers, compte 40.000 membres de ' plus que les deux groupes socialistes réunis, adresse à Votre Majesté l'humble prière de ne pas provoquer la misère de la classe ouvrière de l'Allemagne en concluant la paix do renonciation de Brest-Litovsk. Votre Majesté est, au contraire, priée d'utiliser les exploits do l'armée et do la marine pour conclure uno paix victoreuso assurant l'avenir des ouvriers allemands. Nous voulons avoir en Allemagne du pain et du travail et no pas être obligés d'émigrer pour devenir les esclaves d'autres peuples." Le même télégramme a été adressé à Hin-denburg et au kranprinz." Dans la réponse, le kronprinz dit: ,,Les craites que vous exprimez ne sont pas fondées. Je crois, au contrairo, pouvoir vous donner l'assurance que le gouvernement saura donner comme couronnement aux exploits de l'armée et de la marine une bonne paix pleine d'honneur, une paix qui assurera aux ouvriers de l'Allemagne des conditions heureuses d'existence et qui leur permettra de développer leur forces sur le sol allemand." Il est de fait que, si le gouvernement allemand peut arriver à conclure une paix répondant aux désirs des militaristes, les ouvriers bochcs n'auront pas à s'exiler pour se procurer du pain. Voici, en effet, d'après une nouvelle revue allemande inspirée par lo grand quartier général et intitulée ,,Die Deutsche Not", quel est le programme de paix do l'état-major : ,,L'annexion de Suwalki, de la Courlande, de la Livonie, de l'Esthonie, de Kovno, do la Belgique, de Briey, de Longwy, de Givet, de Bel-fort, de Calais et de Dunkerque. Un rien comme on voit; mais la question est de savoir se ce beau programme pourra être exécuté. Et s'il 11e l'est pas? Si au lieu de la victoire escomptée c'est la défaite qui attend: les armées du kaiser? Alors un mouvement révolutionnaire se produirait, à en croire M. James W. Gérard, ex-ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne, qui, interrogé récemment sur les probabilités d'un soulèvement du peuplo allemand contro lo militarisme, s'est exprimé comme suit: ,,Jo ne crois pas à la possibilité d'un révolution en Allemagne pendant la guerre et ] estime qu'elle n'aura liei*, après la guerre, que si cette dernière se terminait par uno défaite germanique. ,,Losque les soldats, après avoir supporté la plus horrible misère dans les tranchées, -rèntre-ront chez eux, ils se dresseront contre leurs gouvernements et les renverseront, à moins qu'ils noTeviennent ceints des lauriers de la victoi/e .et 'grisés par leur triomphe. ,,Le jour où ils s'insurgeront, ils feront, en raison même de leur barbarie qui dépasse celle de tous les autres peuples de terre, une révolution à côté de laquelle la Révolution française n'a été qu'un jeu d'enfants." // y a un m 25 janvier 1017. — Les Britanniques réussissent un, emp de piai-n jfrès de llul-luçh.: En Belgique. Une manoeuvre misérable Le soi-disant Conseil des Flandres" a donc été dissous mais, nous apprennent les échos activistes, c'est pour bientôt renaître de ses cendres. En effet, qu'était-ce que ce ,,Conseil des Flandres" ? Une assemblée de cinq ou six loustics, qui, s'étant trouvés un soir réunis autour de quelques pots do bière, ont résolu de fonder un ,,gouvernement" comme d'autres fondent un cercle de danse. Ces messieurs étaient sept, comme les péchés capitaux, et Wolff-, à l'occasion de leur démission, nous a révélé leurs noms, ensevelis jusqu'ici dans le mystère et la boue. Sortis du mystère, ils sont descendus un peu plus profondément encore dans la fange. Que l'oubli les reprenne donc et les entraîne définitivement à l'égout... Mais voilà. Ces misérables ont de l'ambition et ils veulent se faire prendre au sérieux. Ils. veulent transporter dans la réalité leur farce de Tabarin. Voici ce que nous apprend, en effet, la ,,Gazette de Francfort" : ,,Comme il a été annoncé déjà, le Conseil des Flandres a été dissous pour être renouvelé sur des bases plus larges et après une consultation convena-; ble du peuple. La première réunion à cet effet a eu lieu à Bruxelles et a été couronnée du plus grand succès. Le programme arrêté par le Oonseil démissionnaire, notamment l'autonomie de la Flàndre, fut accepté d'enthousiasme. On passa ensuite à la nomination des membres du conseil de district pour Bruxelles en Brabant. De pareils organismes seront créés dans toute la Flandre pour constituer une* représentation populaire dont le nouveau Conseil des Flandres sera l'expression. Les orateurs, Borms et Lambrecht, dirent que les Flamands veulent une autonomie complète et ne souffrent aucune pression cle l'étranger, ni .au point de vue politique, ni au point do vue culturel." Et voilà. D'accord avec le gouvernement de Berlin, qui avait délégué le ministre Walraff à Bruxelles pour s'entendre avec les traîtres flamingants, les activistes vont tenter de faire pousser des racines au Conseil des Flandres dans les , couches populaires. Ce sera une opé-1 ration assez difficile et dont nous suivrons les phases avec une certaine curiosité. Par exem-! pie, qu'un Kulilmann ne vienne pas, au ' futur Congrès de la Paix, prétendre que le peuple flamand, usant du droit de disposer de ses destinées, s'est prononcé pour une annexion ' à l'Allemagne. Ce procédé enfantin, qui ne prend mémo pas avec des bolscheviks, ne peut tourner qu'à la honte de ceux qui l'ont inventé et à la confusion des misérables qui en ont usé. C'est le moment de se remettre en mémoire les sanctions pénales que certain arrêté-loi du Havre réserve aux parjures et aux feraitres à la patrie. Le comité fédéral de la Fédération Nationale du Bâtiments et des Travaux publics s'est •réuni à Bruxelles, dans les locaux de la Ligue du Bâtiment, rue de la Montagne. Le secrétaire-général, M. Eug. Tarddeu, présidait la séance, au cours de laquelle on s'est particulièrement occupé des études poursuivies en vue de la reprise du travail après la paix. De nombreuses revisions des cahiers de charges-type ont été admises après discussion, notamment au sujet de la question de l'augmentation ou de la réduction 'du prix adjugé pour le travail. M. Hesbain, qui étudie un cahier des charges-type en collaboration avec des architectes et 1 des géomètres pour la Chambre arbitrale des entrepreneurs, communiquera ce travail au Comité fédéral aussitôt son achèvement. * * * Le bourgmestre do Saint-Josse-ten-vNoode vient de prendre l'ordonnance de police suivante:— jLa circulation devenant dangereuse & cause du manque d'éclairage, les dispositions suivantes sont ordonnées : Indépendamment des niesurea prescrites par l'arrêté royal du. 27 avril 1914 et par le règlement de police, il est ordonné aux piétons de tenir la droite des trottoirs et des voies de circulation depuis la chuto du jour jusqu'au retour do la clarté naturelle. Pendant ce même laps do temps les attelages et les véhicules seront conduits au pas. Ils seront munis de grelots ou do sonnettes assez fortes pour prévenir les piétons de leur approche.A Aravers Des protestations ayant eu iieu dans la dixième section d'Anvers à propos du départ de civils pour l'Allemagne, le 11 courant, cette partie de la ville a été' punie, disent ,,Les Nouvelles". Plus personne ne peut circuler en ville après 5- heurés du soir. Voici de nouveaux détails sur cette affaire: Vendredi 11 janvier, quelques hommes se sont engagés pour aller travailler pour les Allemands. Une fois l'engagement signé, ils sont allés toucher leur avanco et puis se sont mis en ri'botte! Le jour où ils devaient se présenter à l'appel, pour partir, aucun d'entre eux n'a paru. Les Boches allèrent chez eux pour les arrêter. Us ont été reçus non pas par les intéressés, mais par leurs camarades qui leur ont donné une raclée, de sorte qu'ils ont dû prendre le large. Cela s'est passé à ,1a 10e section, qui est punie. On doit fermer de 5 h. du soir à 5 h. du matin ; pendant ces heures, personne ne peut sortir ou se trouver sur la rue, sous peine de 600 marks d'amende et de six semaines de prison. Voici d'ailleurs le texte de l'ordonnance boche amonçant cette punition : Un ordre du gouverneur militaire, le général d'infanterie von Zwehl, en date du 11 janvier, interdit les attroupements dansx cette section. Du 15 janvier au lô février, les cinémas, cafés, hôtels, logements, restaurants et autres locaux publics devront être fermés de 6 h. du soir à 6 h. du matin, pour la portion de la ville comprise entre les rues de l'Enseignement, du Commerce, du Sable, Basse et Dam-brugge, partie située au sud du chemin de fer communément nommé à Anvefs „du Schijn". Entre les dites heures, personne ne peut s^--tir de chez soi, dans cette partie de la ville, sauf les Allemands, les sujets neutres, les médecins, accoucheuses, prêtres en service et les fonctionnaires. en activité. Le*} teonti'^venaa^tb isont passilijes die <600 marks d'amende ou d'un emprisonnement de six semaines, ou des deux peines additionnées. A Gand Les Alleyiands ont placé do nombreux cannons anti-aériens sur les bâtiments de la ville ot_ partout ils ont construit des abris souterrains où les passants doivent se réfugier à l'approche des avions aljiés. A Verviers A Verviers la situation s'empiro toujours et menace de devenir critique. Le lait est devenu introuvable. Le ravitaillement n'accorde plus que 100 grammos de beurre par six semaines et 200 grammes de saindoux par quinzaine et par personne. Les vêtements se vendent au prix de 500 frs. et le fil à coudre est devenu d'une rareté incroyable. Les buts ci© guerre Une lettre du Roi Albert au Pape. Le gouvernement belge veut des réparations et des garanties. Une lettre du Roi Albert au Pape LE HAVRE, 23 janvier. Le 24 décembre defoiier 'le Roi des Belges adressa au Pape la 'lettre suivante, en réponse au message de paix: Très Saint Père, J'ai pris connaissance avec un intérêt vif et bienveillant du message que Votre Sainteté adressa le 12 août dernier aux chefs des pays belligérants et je me suis empressé de le soumettre à mon gouvernement qui l'a examiné avec l'attention la plus profonde. Le résultat de cet examen est contenu dans la note suivante. Tandis que je me rallie au désir du Saint Siège qu'une paix juste et durable mette fin à la calamité dont souffre l'humanité et tout particulièrement le peuple belge, cruellement éprouvé, je prie Votre Sainteté de croire à mon attachement respectueux.Albert. La note du gouvernement belge. La note du gouvernement belge est conçue en ces tenues : Le gouvernement s'est empresse de répondre au message et de manifester sa vive gratitude pour l'intérêt particulier que le Saint Père témoigne à la nation belge lorsqu'il se prononce en faveur d'une évacuation complè-to du territoire belge et de la restauration absolue de l'indépendance do la Belgique et lorsqu'il reconnaît la droit de la Belgique à des dédommagements. ' Dans son allocution consistoriale, le 27 janvier 191o, le Saint Père a déclaré au monde tout entier qu'il désapprouve l'injustico et a donné l'assurance au gouvernement belgo qu'en formulant cette désapprobation il désignait avant tout l'invasion de la Belgique. Toutes les personnes probes au monde se réjouiront avec le gouvernement belge de ce que l'injustice dont la Belgique a été la victime et la nécessité d'une restauration aient été reconnues par la plus haute autorité de la chrétienté qui veille attentivement à ce que la science du mal et du bien ne soit ni anéantie ni modifiée au milieu des passions et des luttes des hommes. Sous l'impression de ces paroles le gouveiv I .nement a examiné la possibilité de coopérer 1 dans les limites permises à la réalisation du double désir dont le message pontificial est Viiniinc :, hâter, la fin de la guerro et rendre impassible la répétition d'une telle calamité par l'acceptation d'une série de garanties destinées à assurer la domination du droit sur la force. Au début du mois do septembre le gouvernement informa le Saint Siège qu'il devait réserver sa décision, étant donné les suites que les propositions exprimées dans le message pouvaient provoquer, jusqu'à ce que les puissances en guerro avec la Belgiquo aient nettement exposé leurs buis de guerre et il ajouta qu'an sujet des conditions de pâix générales et du rétablissement des relations internationales la Belgique s'exprimerait en accord parfait avec les puissances qui ont garanti son indépendance, qui ont rempli leurs obligations et dont les armées combattent aux côtes des troupes belges pour la cause du droit. Rien n'est venu modifier La situation. Néanmoins la Belgique saisit l'occasion qui lui fut offerte par la noblo attitude de, Sa Sainteté pour déclarer à» nouveau au monde civilisé ce qu'écrivit de président des Etats-Unis: ,,Avant l'ultimatum de l'Allemagne, la Belgique n'a jamais tenu qu'à vivre en bons termes avec ses voisins et elle observa scrupuleusement ses devoirs de neutralité. -Comment fut-elle récompensée par l'Allemagne pour la confiance qu'elle avait eue dans ce pays? S'il est un pays qui aie lo droit de déclarer qu'il a pris les armes pour défendre sa vie, c'est bien la Belgique. Cette nation désire ardemment voir cesser les' souffrances incommensurables de la population, mais elle n'acceptera qu'une paix qui lui assurera,» la' fois de justes dédommagements et des garanties pour l'avenir, pour l'inviolabilité dû territoire belge européen et colonial et pour son indépendance militaire, politique et économique, sans conditions et sans restrictions. Des réparations pour les dommages subis, des garanties contre une répétition de l'agression de 19l4,#telles sont les conditions indispensables pour une paix juste pour la Belgique. Tout règlement qui méconnaîtrait ces conditions ébranlerait les fondements même du I droit, .parce qu'il créerait un précédent prouvant qu'une violation du droit international pourrait devenir une source de profits pour le violateur.'' Jamais on ne prononça une parole, ni on n'écrivit une phra.se qui caractérise si nettement les droits irrévocables de la Belgique que le Saint Siège n'a jamais cessé de reconnaître et de proclamer, Les ©pératâoras miSStaires. Lee fraipis fétifait la sitsation pris lu lieuport. Les troupes du général Pétain rejettent les Allemands qui s'étaient introduits dans leurs lignas a l'est de Nieuport et repoussent un raid ennemi dans le Bois de Chaume. Les Anglais tiennent l'adversaire en échec à l'Ouest de Villers-. Guislain et au nord-ouest de La Bassée, Sur le front accidenta!. Les Français rétablissent !a situation à l'est & Nieuport (Communiqué officiel) PARIS, 23 janvier. (Havas). En Belgi que des duels d'artillerie eurent lieu dan: le secteur de Nieuport. Le détachement allemand qui ce matii s'était introduit dans les lignes françaises 1 l'est de Nieuport fut immédiatement rejet* sur ses positions. Sur la rive droite de la Meuse la lutt< d'artillerie fut assez violente dans le secteu.: de la cote 344 et au front dans le Bois d.< Chaume. Ici un raid allemand, entrepris pa: l'ennemi après un bombardement très vi goureux, échoua à la suite de notre feu. Partout ailleurs la nuit fut cailrno. Entre le 11 et le 20 janvier dix aviom allemands furent abattus au cours des corn bats aériens ou par l'artillerie anti-aérienn< française. Il se confirme en outre que quatr* avions allemands, signalés coanme gravemen endommagés, ont eu réalité été abattus, a qui porte le nombre d'avions détruits du 1: au 10 janvier à 19. Les Anglais repoussent deux attaques locales (Communiqué officiel) LONDRES, 23 janvier. (Reuter). Ui petit détacîhement enaremi, qui ce matin es saya d'approcher nos positions à l'ouest d< Villers-Guislain, fut dispersé par notre feu Un autre détachement parvint à s'initro duire dans nos tranchées au nord-ouest d< La Bassée, mais il en fut de nouveau rejeté abandonnant quelques hommes entre no mains. Plus tard dans la matinée l'ennemi entre prit un raid 6ur une de nos sapes à l'oues" de La Bassée. Trois de nos hommes man quent. Pendant la journée l'artillerie ennemii déploya quelque activité sur plusieurs poinb entre St. Quentin et la Scarpe ainsi qu'ai sud-est de Messines et aux environs de Zon nebeke. La prochaine offensive aUemande PARIS, 23 janvier. (Havas). Les criti ques militaires acceptent et considèrent en1 core toujours la possibilité d'une -grande of fensive allemande, devenue nécessaire pou: l'ennemi à la suite des résultats si peu en courageants de la guerre sous-marine det derniers mois. Les symptômes, indiquant une action pro chaine, se muiltiplient et continuellement de; troupes arrivent dans les contrées occupée: de la Belgique et de la France. Ces troupe: appartiennent aux meilleurs détachement du front oriental. Au sujet de la question si une grande at taque par des forces importantes se produire ou si une offensive locale sera entreprise, 1 et critiques sont d'avis qu'aucun des deux pro jets a des chances de succès parce que h moral des troupes françaises est excellent e' inébranlable et que la preuve a déjà étt livrée qu'il est impossible de rompre le froni occidental. Pour les Anglais etles Français la période des raids continue avec succès, tandis que plusieurs opérations allemandes éohouèrent principalement ceilles entreprises près d< Reims. / Les opérations en Palestine Libération de prisonniers Israélites. LONDRES, 23 janvier. (Reuter.) A Londres on a reçu le télégramme suivant du Caire: ' Le3 autorités militaires ont donné suite à une demande du Comité sioniste pour libé-L rer des prisonniers de guerre israélites eu ; Egypte. Elles assistent également les Sionistes au Caire dans l'oeuVre de secours étendu que ' ceux-ci ont organisée pour Jérusalem, Ja*ffa et les colonies israélitçs. Pour Jérusalem 5 une provision de blé a été achetée suivant une base coopérative. En général la situation dans les colonies israélites est satisfaisante, mais on y manque de médicaments, de vivres et de vêtements. Le gouvernement s'occupe de cette question. La iutte dans t'Est-Africain. Les atrocités allemandes. LONDRES, 23 janvier. (Reuter). Sir Jaôobus Pandeventer, commandant dans l'Est-Africain, signala ©fficàeJilément au gou* verneur allemand- diverses atrocités commis ses par les Allemands. Dans trois cas il a été établi irréfutablement que des officiers britanniques faits prii sonniers ont été assassinés. Sur Mer Le jjGoben" bombardé par eges hydro-aéroplanes LONDRES, 23 janvier. (Reuter). L'amirauté annonoe: Dans la journée et, pendant la nuit des hydro-aéroplanes ont attaqué à plusieurs reprises le ,,Goben" et lancé deux bombes sur le navire. Un des remorqueurs, amarré à côté du ,,Goben", fut également atteint. Nos hydro-aéropla.nes furent viotlemcient bombardés par l'artillerie ennemie, mais tous rentrèrent indemnes. Les attaques continuent. Combat entre un contre-torpilleur britannique et des sous-marins alVîmands MADRID, 23 janvier. Le gouverneur des . îles Canaries mande: ; Le 17, un navire de guerre britannique livra bataille à deux sous-maîrins allemands, au large de l'île d'Hlierro. Plus tard des i gendarmes rencontrèrent deux Allemands ; qiu leur racontèrent qu'ils avaient fait par-s tie des équipages des ,,U. 294" et ,,295" et 5> qu'ils ignoraient le sort de leurs bateaux. D'après une diépêohe officieuse, un contre-torpilleur britannique attaqua trois sous-, marins. Deux Allemands débarqués sur l'île i déclarèrent appartenir à l'équipage de l',,U. 126" coulé par les Anglais. Mais ils ne fu-, rent pas en mesure de donner des renseigne-, ments au sujet des deux autres sous-marins. La cruauté des Allemands. LONDRES, 23 janvier. (Reuter.) A la s Chambre des Communes Mao Narnara a an-, noncé que, dernièrement, dans la Méditerranée, 484 personnes et plus tard encore 224 autres ont péri à bord de deux steamers qui furent torpillés par l'ennemi. En ÂsigSeterre- Le ûoîwrès dm Labour Parti1. ' Un discours impartant de M. Purdy — La réorganisation du parti ouvrier. — Une motion de M. Henderson en faveur d'une conférence internationale. 1 L'opinion de la presse. Le Congrès du Labour Party. Un discours de M. Purdy LONDRES, 23 janvier. (Reuter). Aujourd'hui eut lieu à Ncttinigham l'ouverture officielle de la conférence annuelle du Labour Party. Dans son discours le président Purdy dit que pendant des générations les 'classes ouvrières subiront les conséquences désastreuses de la guerre qui, contrairement à toutes les espérances, continue encore avec une violence égale. La révolution russe deviendra un fait accompli et constituera un des événements les plus importants de l'histoire.. Le Labour Party national doit faire tout son possible pour empêcher ses amis russes de< conclure une paix séparée avec les puissances centrales., Rien ne serait aussi désastreux pour la démocratie que pareille paix. Quoique l'Angleterre et les nations alliées aient déclaré qu'elles n'ont pas l'intention d'anéantir le peuple allemand, rien n'indique que l'Allemagne et ses alliés soient disposés à accepter les principes préconisés par Lloyd George, M. Wilson et le Labour Party. L'Allemagne veut-elle / déterminer ses buts de guerre? Les Allemands obligeront-ils leur gouvernement de s'exprimer nettement? L'Allemagne évacuera-t-elle la Belgique, le nord de la France et d'autres contrées ? * Si. le peuple allemand et le gouvernement • allemand désirent sincèrement la paix basée sur les principes de justice, la voie est libre, dit Purdy. Qu'ils acceptent les principes indiqués par M, Wilson et il y aura moyen d'arriver à un arrangement mondial qui nous permettra de conclure une paix qui 11e ren-j ferme pas les germes d'une guerre nouvelle. 1 Aussi longtemps que l'Allemagne occupe | les contrées déjà nommées, ells considérera ; des négociations de paix comme le résultat | d'une victoire et le militarisme se trouvera 1 encore plus uni -au peuplo allemand. Si | l'Allemagne et sés alliés ne sont pas disposés •( à accepter les principes annoncés par notre gouvernement et- par M. Wilson, noua devons continuer la lutte jusqu'à ce que la paix permettra aux peuples de vivre en sécurité. Le discours de M. Purdy fit une profonde impression. Il témoigna de patriotisme • élevé, basé sur des principes démocratiques. LONDRES, 24 janvier. (Reuter). Dans son discours M. Purdy dit également que les Etats-Unis étaient entrés en guerre pour défendre la civilisation et la démocratie. Le président Wilson a déclaré netteanent que les Etats-Unis ne poursuivent pas de conquêtes mais qu'ils veulent aider à délivrer le monde du militarisme et de l'autocratie. Les Anglais applaudissent à la participation de l'Amérique à la guerre et apprécient les motifs élevés et le désintéressement qui contribuèrent.à.rangçil l'Afrique au* eô^

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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