L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 14 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/125q815m5w/
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gème Année N°. 629 S cents fîO Centînsssî Vetic3rec3i S4- Juillet I«J8ô L'ECHO BELGE L'Union lait la Forcer Journal ouotictien du n^atin paraissant era Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées „„ bureau de rédaction: N. S5. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Cîieî : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herlbieî, Comité de Rédaction: | Reng Chambry, Emile Painparé. l_J ■ . • «w Pour fies annonces, abonneraenïs et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. Voorbargwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: KoDSandefS, S .SOparmois. Eicamger S.2.OC parraois Annoncesi 15 cents la Signe. iRéclamess 30 cents îa ligne. Une Liquidation é l'Autriche avait coutume de faire quel oue bruit avec le grand sabre de l'Allema rue Supprimons le sabre, et l'Autriche si tiendra plus tranquille. Evidemment, e c'est à quoi les alliés s'emploient avec un< énergie et un bonheur croissant. Mais cel; suffit-il et no f-erait-il pas plus prudenl de supprimer l'Autriche elle-même? Au milieu d'une Europe où les nationa lités tondent do plus en plus à s'identifie] avec les Etats, l'Autriche apparaît cornnu un archaïsme, ou ne sait quoi de très vieux de très usé, do paradoxal presque dam l'antique, comme François-Joseph lui même. C'est encore moins une dynastn qu'une bureaucratie jalouse et vaniteuse au formalisme inhumain, qui incarne e qui soude l'un a l'autre les cent peuple: divers qui composent la Double Monarchie La soudure est si parfaite que ces cen V peuples qui se détestent entre eux demeu rent agglomérés sous un choc qui est biei la plus terriblo épreuve qu'ils pussent su bir. Est-ce une raison pour ne pas le: séparer ? Une habitude, même une mauvaise, peu devenir une seconde nature. Pourtant 1; véritable nature subsiste et ne cherche qu',< reprendre le dessus. Débarrassons les peu pies qui composent le grand empire di centre de l'Europe de la sujétion austro hongroise et ils se développeront conforme ment à leur être propre. Ce sera tout béné fice pour eux et pour l'Europe. La I-Iongrio, jadis, fut un bon rempar contre les turcs, et les nations occidentale: lui doivent quelque reconnaissance. Elli rêva d'indépendance. Mais, bien qu'elle fui toujours prête à mourir pour ,,son ro Marie—Thérèse", elle montra peu de goût . pour la tyrannie autrichienne. Son principal grief contre la Russie c'est d'avoir aidé l'Autricho à la soumettre. C'était en .1848. Depuis.... ; . Quand on a les memes goûts on limt par s'entendre. La Hongrie impose i-.ux Etats qui dépendent de la couronne de Saint-Etienne un joug non moin» odieux Que ceiui de Vienne sur les royaumes ■autrichiens. Loin de constituer un obstacle à la politique de proie que l'empire pratiquait vers l'extérieur, elle en devint la complice et même, dans ces dix dernière, années, elle en fut l'ame. Burnai et Tisza portent dans le présent conflil une t&rribie responsabilité. La fonction de ï'Autriche-Hongrie _er tant qu'Etat n'étant que d'opprimer les Slaves du dedans, elle lès portait irrésisti Moment à soumettre aussi les Slaves di dehors. L'annexion de la Bosnie-Herzé-govine fut, une étape triomphale dan; cette politique de rapine qui consistait à coudre au manteau d'Arlequin ^ de la Double Monarchie autant de pieces que "possible. La constitution de le principauté d'Albanie, destinée à gra viter dans l'orbite de l'Autriche, fut une seconde étape, moins triomphale. L asservissement de la Serbie devait être la tioi-sième en attendant le but définitif: Salo-nique. . , Cette poussée vers /l'Orient dranci. jiach Osten — s'expliquait moins par cettc force d'expansion que manifestent les grandes nations que par l'ambition, ou plutôl l'esprit malfaisant, inhérent à la bureaucra tie austro-hongroise. On sait trop commeni l'Allemagne s'en fit un instrument pour dé chaîner la plus effroyable des guerres el pour couvrir l 'Europe de ruines et de ^deuils Cette ambition doit être réfrénée, oeil esprit malfaisant extirpé. Cela^ne se peul qu'en détruisant l'organisme même qui les engrendre, c'est-à-dire l'empire austro-hongrois. Et l'on ne fera tort de la sorte à aucur peuple puisque l'Autriche, la Hongrie, le Bchême, la Croatie, l'Esclavonie et tan1 d'autres Etats oppresseurs ou opprimés re-deviendront eux-mêmes et pourront se dé velopper selen leurs destinées propes. Tellt sera l'une des conséquences politiques de ]s grande oeuvre de libération qui s'accomplil sur les champs de bataille de la Somme el de la Meuse, du Styr et de la Strypa. Déjà la formidable armature dont se sonl entourés les Empires centraux craque pa] ondroits et ce n'est plus anticiper sur^ les événements que de parler des sanctions inéluctables. Mais que d'efforts, que de deuil: -surtout, avant le triomphe définitif! El c'est ici que s'impose une remarque. Il esl un pays en Europe où plus qu'ailleurs or agite cette question d'une dislocation de le monarchie austro-hongroise: la Roumanie parce que, dans ce pays, cette question fcï lie à un intérêt national. La Roumanie espère augmenter sa superficie et sa population de cinquante pour cent mais sans tire) un coup de fusil. On raçporte que l'annexion de la Dobroudja, après la second* guerre balkanique, lui coûta la mort d'ur mulet qui périt par accident. Sans doutt elle voudrait acheter la Transylvanie moin: » cher! Vilain calcul. Ce n'est qu au prix di sang de ses enfants qu'elle peut mériter une province où se prolongent et la race et le: traditions roumaines. Certes la victoire es sûre et nous n'avons pas -besoin de l'aidi roumaine pour l'obtenir. Mais une aide qu hâterait l'effondrement de l'Autriche et qu épargnerait des milliers de vies humaine: serait la bienvenue. Elle créerait à la Rou manie des titres de reconnaissance indiscuta bles et nul, parmi les Alliés, n'aurait risqui à peu jour tant obtenir.jIais_encoje faut-i risquer quelque chose et, comme on l'a déjà laissé entendre dans des milieux autorisés, il.est bon qu'on le sache à Bucarest. Charles Bernard. -Pilules boches. Le gouvernement allemand fait des choses splendides d'organisation et d'humanité. ,,De Maasbode"y Les déserteurs boches en Hollande sont légion, on en trouve partout. Ce sont gens peu intéressants à fréquenter. Ils ont trahi leur patrie. L'autre jour, d'un seul coup, ils ont passé la frontière à soixante. Le premier mouvement de répulsio'i maîtrisé, et tout en faisant part à l'exagération que ces misérables, qui sont parfois aussi des malheureux apportent dans leurs paroles, il est curieux de l'es entendre se justifier.Baudelaire a dit, je ne sais où, qu'il y a dans l'être le plus souillé un coin où peut se reposer la pitié. Le déserteur que nous avons rencontré était à bout de fore» morale. Il assure que tous ses compagnons d'armes sont dans le même cas. L'armée allemande commence à se gangrener çà et là. Le pauvre diable qui nous parle a été mené sur tous les fronts. 11 a vu la guerre face à face. Des soldats boohes refusent de tirer ou tirent soit en l'air, soit à terre. Les officiers, en ce cas, n'hésitent pas une seconde à abattre ces hommes-là. Il a vu l'émeute. H a fait partie d'une compagnie à laquelle on & commandé de tirer sur des femmes affamées, et qui a refusé. Do cette conversation étrange, dont la sincérité nous a.paru très réelle, j'ai retenu ce trait qui confirme ce qu'on savait par ailleurs. Le matin des rudes journées de co-mbat on fait distribuer aux «soldats des pilules. Le soldat est contraint d'absorber une de ces, pilules toutes les heures. ,,Ces chcses-là, racoiute le déserteur, nous excitent à nous rendre fous. Mais après, le lendemain, nous sommes pareils à des loques humaines, sans nerf, et pourtant, l'ordre est là, il faut recommencer, en reprendre encore." Nous saurons, un jour, la composition de ces pilules boches composées vraisemblablement de mixtures effroyables, atroces, in-1 fernales, de toniques, d'excitants, d exaspérants oue Kb Codex se gardent d'énumérer. Mais que voulez-vous que devienne le cerveau de ces malheureux sous le* fouet diabolique de cette drogue à deux usages, qui exalte jusqu'à la folie furieuse et qui déprime jusqu'à l'épuisement. On nou3 a raconté, dans les^ journaux alliés, que certaines tranchées boches puaient l'étlier et les alcools. On a fait pri-1 sonniers, au cours des luttes autour de Ver-' dun, des soudards allemands ivres et titubants. Ajoutons à cette énumération, à côté 1 des gaz asphyxiants et du reste, les pilules dont parle notre homme. Tout cala n'aura qu'un temps, soye^-en sûr. La plus savante pliarinacopee ne saurait suppléer aux dissolvants de^ la puissance teutonne ps^ue à son déclin. Après la pilule, n'en doutez pas, viendra la pile tout courte v Augor Vie Busbeck. ■ ■ yJi'i ■ (fli ' —' } 0©ux nouvelles victiimes de la guerre | Une supplique à Sa Majesté le Itoi Don Alpho-nse XIII. M. Paul Fredericq est un enthousiaste de - l'Espagne qui contribua efficacement au pro-, grès de l'histoire espagnole, un ami affectueux de nos bons professeurs comme M. Ed. de Rinojosa. Même avec les amateurs les plus modestes cet homme éminent a eu des prodiga-' lités et dès attentions extraordinaires. Il advint un jour à celui qui écrit ceci de composer 1 une monographie sur-Cristobal de Mondragon, - le fameux colonel des ,,Trecios" des Flandres; il écrivit à un libraire <ïe Gand, mentionné au ; Baedeker, lui demandant s'il possédait un livre ! contenant des souvenirfc sur Mondragon, qui fut dans cette, ville, gouverneur de la citadelle 1 ou 'du château, appelé depuis „château des Espagnols". Lji réponse fut une longue et 1 lumineuse lettre du savant professeur P. Fre-' dericq contenant autant do renseignements i que peut en donner un savant hispaniste? elle i contenait même un dessin à la plume fait par M. Fredericq, reproduisant le bouclier de notre célèbre colonel, que l'on conserve à l'Université do Gand. Y a-t-il 1 beaucoup de savants à l'étranger, et en ' Espagne, qui montrent semblable diligence et qui poussent à de telles limites la coopération ' scientifique avec un inconnu? Cela ne démontre-t-il pas une bonté singu-i Hère et une attention exquiise? Si M. Fredericq a été aigre dans sa réoy'kwoqy kwoqy kwqyowk j dable qui a pu poser la main sur lui, il faut convenir qu'il fut très aimable avec celui qui ne pouvait lui occasionner aucun mal, avec L celui qui n'aurait peut-être pas osé s'adresser ! à lui, se considérant sans autorité pour cela, i Quel honneur pour l'Espagne si elle pouvait ; d'une façon quelconque adoucir le triste sort ; fait aux illustres professeurs de Gand'I Nous [ tournons les yeux suppliants vers notre palais [ royal et nous exposons ce ^cas au magnanime coeur de notre cher Souverain. M. P. Fredericq et H. Pirenne sont vraiment dignes qu'on fasso pour eux ce qu'on a fait pour Madame Carton 1 ; de "VViart, et pour M. Theodor, et pour ' d'autres Belges malheureux. £>.) Angel Salcedo Ruïz. j En Belgique. Le Régime de la Terreur Le docteur Ch. Van Nieuwenhuyse, de Bruxelles, qui avait été arrêté à la suite d'une conversation tenue eai tramway, vient d'être remis en liberté. Mais il a dû acquitter des frais d'amende. * & $ Le député Mechelynck, de Gand, a été mis en état d'arrestation, — on ne sait pour quels motifs. On la relâché peu après. £ £ M. Emile Claeys et le major américain Dutton, de Namur, ont été frappés d'amendes de 200 et de 500 marks, pour conduits ,; irrespectueuse"- (sic) envers un officier boche. Eugène Nassaut, de Dinant, devra acquitter une amende de 90 marks et Hélène Bocart, d'Yvoir, une amende de 60 marks pour transport de lettres. En outre, celle-ci devra, par surcroît, faire un mois ds prison pour avoir propagé un pamphlet antiallemand.* * * Dans le train de Tongres se trouvait un capucin qui entama bientôt la conversation avec les occupants — une famille de Reck-heim — du compartiment. Il se montra furieusement anti-boche. Ses voisins, -, un facteur des postes, sa femme et un autre membre de la famille, dirent, à leur tour, ce qu'ils pensaient de l'occupant. . _ AN la gare de Reckheim, le capucin, aidé de compères qui voyageaient dans les compartiments voisins, mit les trois Belges! en état d'arrestation. C'était un odieux agent provocateur qui avait pris, pour arriver à ses fins, le respectable habit de capucin. M. von Bissing, — qui est un catholique fervent, — permet-il que le premier voyou venu abuse de la tenue d'ecclésiastique? ,,Les Nouvelles", qui racontent l'événement, ajoutent que les trois Reckheimois ont été mis en prison, que le facteur est malade, que sa femme est morte et que leurs six petits enfants sont abandonnés. & * ' Mlle Groetan. la fille de Gagent de change bien connu à Anvers, portait un,e décoration belge minuscule, mais elle se faisait gloire de cette infraction aux lois de l'oppresseur. Elle fut^mandée à la Kom-mandantur.Jolie, giracieuse, et pas timide, la langue bien pendue et forte de son patriotisme ardent, elle compte bien tenir tête aux chefs détestés. On l'interroge avec brutalité, on la menace, on la traite avec une tc-lle rudesse, un tel manque de respect, que la jeune fille, malgré toute sa force, de caractère, éclate en sanglots de rage contenoie. Puis, honteuse et furieuse de pleurer devant ces brutes, elle ose leur crier : ,,Ne pensez pas que je pleure parce que. vous me faites peur, je pleure parce que je n'ai plus mon ruban tricolore I Vous ne lo verrez plus, ie ne veux pas que vous le voyiez, mais je le porterai quand même, il ne me quittera pas!" Voici l'état d'âme de tous, leur orgueil, leur .haine, traduits par cette jeune fille. Le Boche doit sentir cette haine, cet-orgueil, ce mépris. La confiance en la patrie lui enseigne notre foi en la victoire finale. * Les Allemands ont condamné à mort un certain van S., de Neerpelt. Mlle B., d'Aohel, s'entend condamner à une peine de vingt années de prison. Quelques mensonges boches et leur réfutation. Le ,,Provinciale Overijsselsclie en Zwolscho Courant" insère dans son no. 158 une correspondance ,,van den Berlijnschen Correspondent" qui est cynique par la fourberie qui l'entoure et les mensonges les plus sots qu'elle comporte. Nous voulons simplement relever quelques-unes des nombreuses inexactitudes de cette indigeste tartine — les seules, d'ailleur6, qu'on soit encore capable de fabriquer en Bochie. Nous traduisons: ,,Nous citerons le geste des sept cents ouvrières qui ont fait de la couture pondant plus d'un an* pour l'administration allomande et qui voulurent offrir, en témoignage de reconnaissance, un album au gouverneur von Bissing. Elles demandèrent même à ppuvoir envoyer une députation à celui-ciT • — Je ne reçois pas de députation, répondit von Bissing, mais je viendrai boire le café avec vous, dans votre fabrique. Ces femmes sont donc parmi celles qui, sans ce. travail, auraient dû vivre du trottoir. Or, pareil fait doit être évité dans l'intérêt même des soldats allemands. Au reste, la méthode doit être bonne, puisque ces ouvrières ont voulu montrer de ~la gratitude pour un travail auquel elles -avaient été obligées. Là où les femmes et les jeunes filles travaillent, on a également institué des crèches et les enfants sont soignés par des religieuses allemandes.A l'hôpital de St. Gilles, l'hôpital allemand pour maladies vénériennes, où, depuis le mois de mai 1915, cinq mille femmes et jeunes filles ont passé (probablement en majorité allemandes (note de ,,L'Echo Belge"), il y a aussi uno division-crêche pour les bébés. Et les docteurs allemands peuvent se montrçr fiers de voir que ces enfants, nés dans des circonstances pi défavorables, se sont heureusement développés) grâce à leurs, soins* j L'Allemagne veut également montrer à l'ouvrier belge — dans ce pays où les assurances sociales n'ont pas été prises — ce qu'il est en droit de réclamer dans ce domaine". Et le rabachage continue ainsi, mettant à jour autant de calomnies que de stupidités. • L'on sait, sauf peut-être à la rédaction du ,,Provinciale Overijsselsclie en Zvrolsche Courant", que la stupidité allemande est kolossale. La calomnie aussi. Ne disait-on pas, en vérité, que nous avions besoin de cette invasion pour apprendre à vivre et que nos ouvriers étaient , des parias, nos villes des centres de débauche et de syphilis, — comme si l'Allemagne, pays des Eulenbourg et de Ekrlich, abritait la seule nation élue, puré et chaste. Il faut être aussi crédule qu'un neutre, décidément, pour donner dans ce panneau. Ce radotage ,,van den Berlijnschen correspondent", sortant probablement de la même officine qui fournit une copie indigeste aux Tartufes du ,,Limburger Koerier" et du ,,Utrechtsche Courant" — si' habilement démasqués jadis, — ce radotage n'est qu'un résumé des déclarations faites par von Bissing*au marchand de copie pour journaux américains, le bénévole et pro-boche Raymond K. K. Swing-Swing. On peut donc opposer aux saletés qu'insère le petit journal hollandais la réponse donnée par le docteur Terwagne, dans une interview que notre excellent ami et collaborateur Kené Feibelman lui a pris pour le ,,Chicago Daily News" ,aux élucubrations ;clo\vnesques ' de Swing, d,e M. von Bissing et consorts. ,,Les autorités civiles allemandes, avait dit ,,M. von Bissing, ont mis en vigueur beaucoup ,,de lois créées par les Belges, mais qui étaient ,,restées ensevelies dans les tiroirs. Ce fut le ,,cas surtout pour les mesures de protection ,,des femmes et des enfants." Quelle dérision! Protéger, le travail des femmes et des enfants dans un pays dont la plus grande partie des /usines ont été détruites, les outillages enlevés par .l'ennemi et où les ouvriers et les industriels se. refusent à travailler pour les armées allemandes. La société des constructeurs a protesté énergique-ment contre le scandale "de l'enlèvement des tours, des machines outils, et de tout le cuivre. Dans la seule province de Liège on estime à environ 50C0 le iio*hibre des machines outils qui ont été dirigées sur l'Allemagne. En 1910, le nombre des ouvriers des deux sexes occupés dans le pays était de 1.359.450. En juillet 1915 le fonds de chômage national so'utenait 744.234 chômeurs des deux sexes! La reprise du travail dans les industries n'ayant aucun rapport avec les besoins'de l'armée allemande a été nulle malgré les tentatives des syndicats. Les autorités allemandes n'ont favorisé la reprise que des industries qui pouvaient'venir en aide à leur armée. A cet effet, tous les prétextes ont été iiwo-qyés. On s'est emparé de la Croix Rouge pour disposer de son avoir. On a secouru des femmes sans travail en leur faisant confectionner des sacs qui servent à If armée. Des Allemands ont cré3 des fabriques de cigares pour les besoins de l'armée. En réalité, ils protègent le travail des femmes et des enfants pour l'exploiter dans leur intérêt militaire. Et l'honorable membre de la Chambre des Représentants continue ainsi : ,,Le gouverneur allemand prend l'effet pour la cause. Si les maladies spéciales se sont fortement étendues en Belgique depuis la guerre, ce n'est pas le^ fait des Belges, mais bien le fait de ceux qui ont apporté ces affections dans notre pays. Dans les petites communes, où ces maladies étaient pour ainsi dire inconnues, depuis que les Allemands y ont séjourné, des cas nombreux se sont présentés. Et les Allemands, toujours pratiques, font payer aux communes belges 4 frs par jour d'entretion pour les femmes qu'ils envoient dans les hôpitaux. ^ Nous connaissons un petit village, qui a jusqu'à présent dû paj-er 4.000 frs. rien que pour 1?, guérison des femmes contaminées par les Allemands." La plus stricte impartialité veut, que le ,,P. O. Z. C." reproduise les déclarations du docteur Terwagne. Mais voilà, il ne resterait plus rien des déclarations ,,van den Berlijnschen Correspondent". Alors, vous comprendrez qu'on ne balance qu'une cloche à l'oreille du legteur. A Oraas'elle© Les Boches n'ont pas encore libéré le rabbin-patriote M. Bloch. Mais, grâce aux démarches d'israélites influents, il lui a ét£ permis de célébrer la fête dès Bar-Mitzwah, cérémonie à laquelle participent les jeunes gens venant d'atteindre leur treizième année et qui entrent dans la communion des fidèles. .*. * .* ' Le correspondant du ,,Telegraaf" a interviewé à Flessingue un prisonnier anglais revenu de Celle-Schloss et qui a parlé au bourgmestre Max. Le vaillant maïeur est en bonne santé. Il n'a rien perdu de sa bonne humeur. Les Allemands n'gnt pu gagner ce patriote. Et, pas plus qu'à l'hôtel de ville de Bruxelles, il ne se laisse commander. Il s'appuie constamment sur les conventions et les règlements. A Celle-Schloss, il possède une chambre particulière. C'est un privilège, car ses co-prisonniers: officiers français, anglais et russes, doivent loger à quatre ou cinq dans une même chambre. Les prisonniers sont servis par une trentaine de soldats belges. La nourriture laisse beaucoup à désirer. Les officiers prisonniers la refusent et se nourrissent. du contenu des paquets qu'on leur adresse. Le bourgmestre reçoit heureusement, chaque jour, de^ colis de yivres de ses nombreux amis. Sa' liberté est très restreinte. Il ne peut se promener que dans un parc clôturé. Le bourgmestre a bonne miné. Et toujours on peut lire la confiance dans ,son regard * — Ile is still always fighting with the Germans, a dit encore au journaliste hollandais celui qui parla au bourgmestre Max, il y a à peine deux jours. * & *. Le 15 juillet, von Bissing inaugurera l'exposition de la ,,sociaal hygiënisçh plaisanteries". Les Boches annoncent que la direction des tra-aux a été confiée à la Croix Rouge de Belgique. Mais la Croix Rouge n'est-elle, pas sous la dépendance d'un comte allemand? Sans cela, nous ne comprendrions pas.... Car cette exposition — dont le bureau central se trouve 14. avenue Galilée — est boche, archi-boche. La petite note allemande- relativement à la part que la Croix Rouge belge prendrait dans cette entreprise ne trompera donc que ceux qui ne connaissent pas nos braves- compatriotes restés au pays. * # * Une grande fancy-fair a eu lieu à Laeken. La recette a dépassé 11.300 francs.^ Les frais déduits, il restera 10.800 francs à repartir entre plusieurs oeuvres de bienfaisance. A Mamur Vendredi ont commencé devant la Cour d'assises do la province de Namur les débats de l'affaire d'assassinat Yernaux, laquelle, on le sait, a été jugée en premier ressort par le jury du LuxeniDOurg, puis renvoyée devant notre Cour d'assises par la Cour de cassation ae Bruxelles. Cette haute juridiction a cassé, pour vice de forme, l'arrêt de la Cour d'assises de la province du Luxembourg, rendu en date du 29 février 1916, et condamnant à la peine de mort l'accusé Gustave-Jbseph Yernaux, journalier, né à Wittimont-PEglise, le 10 février 1877, y dcmicilié, détenu, pour avoir, à Wittimont, le 5 mars 1915, volontairement, avec intention de donner la mort et avec préméditation, commis 1111 homicide sur la personne de Célestin Remiche. , . Voici un résume de l'acte d accusation. Tie 5 mars 1915, le sieur Remiche s'en allait au bois dit ,.Le gros bois", situé à proximité de sa demeure, à Wittimont, pour y fair© des fagots do bois mort. Il était 9 heures et il devait rentrer à 11 heures. On ne le vit jamais revenir. Le bourgmestre, averti de sa disparition, prescrivit des recherches qui ne donnèrent aucun résultat. Le 11 avril, 120 hommes de bonne volonté procédèrent à de nouvelles investigations, qui amenèrent la découverte de Remiche, à l'état de cadavre, dans^ une .sapinière, sous une couche de terre de 15 à 20 centimètres d'épaisseur, sur laquelle avaient été déposées des perches et des branches de sapin. Le cadavre portait au crâne une plaie pénétrante, vraisemblablement produite par Une hache et qui avait entraîné la mort. A tort ou à raison, Yernaux passait pour être l'amant de la femme Remiche. Remiche, prévenu, signifia à Yernaux d'avoir à espacer ses visites. Cette circonstance fit porter les soupçons sur Yernaux, qui fut arrêté. Des déclarations de plusieurs témoins, il résulte que, le 5 mars, jour de la disparition de Remiche, Yernaux's'était rendu trois fois au ,,Grcs bois" : vers 9 h., vers 11 h. et vers 12 h. 30. En revenant du bois la première fois, il avait l'air très ému. Le 10 mars, vers 6 h. 3/4 du matin, un sieur Gustave Lambert, passant dans la sapinière, aperçut un homme occupé à travailler la terre. Or, vers 7 heures, au même endroit où l'on découvrit le cadavre le lendemain, le témoin Michel Albert vit Yernaux, qu'il ne connaissait pas alors. Les deux hommes causèrent de Remiche, et à deux reprises Yernaux assura qu'on ne ,1c retrouverait jamais! Enfin, le même jour, vers 8 heures Yernaux, rencontrant plusieurs hommes qui cherchaient Rcmiche, fit de visibles efforts pour détourner les rabatteurs de l'endroit où se trouvait le cadavre, Interpellé, Yernaux nia tout, mais accusa du crime un nommé Balbeur qui lui en avait fait la confidence. L'innocence de Balbeur fut aisément démontrée. Les interrogatoires continuent, mais Yernaux, dont les dires sont reconnus faux, ne veut plus parler. Il se disait malade; en réalité, il se recueillait, il ourdissait une ruse grossière. Dans sa cellule, sur des feuillets de livresiqu'il avait en sa possession. Yernaux s'écrit des lettres qu'il signe Léon Dulieu et A. Fasbender et où ce3 derniers se déclarent les auteurs de la mort de Remiche. Lo 29 mai, il demande à être réentendu et accuse alors : Dulieu, Fasbender, la 'femme Remiche et son propre frère même. L'instruction eut tôt fait d'établir l'inanité de ces accusations nouvelles. En résumé, Yernaux, qui avait été quasi congédié par Remiche, avait juré sa perte. Le 5 mars, il s'est rendu au ,,Gros bois", où il savait rencontrer sa victime qui avait l'habitude d'y «'•-lier, et l'a traîtreusement tuée. Ses dénégations imprudentes, ses accusations mensongères, ses étranges allées et venues le jour du crime, sa présence sur les lieux de la découverte du cadavre, tout prouve l'évidence morale que Yernaux seul a commis le crime, dont le mobile n'est que trop connu. En conséquence, Yernaux, Gustave-Joseph, né à Wittimont, le 10 février 1877, journalier, détenu, est accusé d'avoir le 5 mars 1915, volontairement, avec intention de donner la mort €t avec préméditation. commis un homicide sur la personne de Remiche Célestin, A Arloîi MM. Lagasse de Locht, président clé la Commission des monuments et des sites, le baron Alfréd Orban de Xivry, sénateur, Luckx, directeur général des cultes, les architectes Brunfaut, Saintenoy et Possez, secrétaire adjoint do cette Commission, sont venus examiner sur place le projet dreèsé par M. l'architecte Lamy pour l'aménagement des abords de la nouvelle église Saint-Martin, véritable chef-d'oeuvre, dont toua les Luxembourgeois sont fiers. MM. Cornu, ingénieur en chef, directeur des ponts et chaussées, l'abbé Loos, curé de Hondelange. J. Remisch, Thonon, greffier provincial, E. Lejeune, Lefèbre, président du tribunal, Piette, l'abbé Kirsch, membres correspondants de la dite Commission, do la Société archéologique du Conseil de fabrique, ont reçu ces personnages distingués, ainsi que M. le bourgmestre Ensch, les échevins Reuter et Kuborn. Après l'historique par M. Ensch des négociations qui ont eu lieu et été soumis aux pouvoirs publics, se produisit _ un échange de vues qui se termina par l'approbation, dans ses grandes lignes, du proiet -L«amy (voies d'accès, mur décoratif, escalier monumental). Diverses modifications relatives au dégage-mént du seuil du portail principal et à U substitution d un chemin d'accès carrossable à la rampe de.Ia rue Jean Ivocli, qu'un talus de verdure remplaçait, ont été proposées et adop. tees. 1 " // y a un m juillet 1915: Bombardement de Fur-iies^ et d'Oost-Dunkerque -par l'ennemi. J-tts de Souciiez, les Allemands tentent vainement de sortir de leurs t ranci A" s bombardement d'Arras et de Baissons par des obus de gros calibre; à Arras, graves (jegats à la cathédrale et trois civils tues. &n Argonne, attaques allemandes repous-sces entre Marie-Thêtfèse et la Haute-Chevauchée; offensive française de la route de ^BinarvUle à Vienne-le-C liât eau; conquête du bois Bcaurctfnx La fête nationale à Paris: translation des cendres de Rouget de^ Lisle aux Invalides. Raid d1 avions français dans le nbrd; dégâts importants à la gare de Liber court, entre Douai et Lille: un train allemand bombardé, un avion allemand abattu. —— Les itsis-oieni belles Sur lo front russe. Les autos-canons belges, écrit un correspondant du ...Rouskozé Siûvo"» sûua or&-<i.* /?»i raa-jor Semet, sont au front de Galicie depuis 1e mois de janvier. Ils ont fait du bon travail pour préparer l'avance du général Broussilof, mais ce n'est que maintenant que le censeur permet de mentionner leur présence. Les hommes sont tous des volontaires, dont beaucoup de gens riches et de bonne éducation. Pendant les quatre mois qui ont procédé ■lcg opérations actuelles, ils ont passé la plus grande partie de leur temps à étudier le terrain et à reconnaître la position autrichienne. Au cours de ces opérations, lo capitaine Roze fut grièvement blessé et il ne fut délivré des matns de l'ennemi qu'après une bataille sérieuse entre soldats russes etr autrichiens. Il avait été entendu que les autos-canons prendraient part aux premiers mouvements do l'armée du général Broussilof, mais un orage malencontreux transforma les routes de Gàlicie en des fleuves de boue et rendit impossible toute avance des autos. Deux jours plus tard, cependant, ils reçurent l'ordre de se préparer à l'action-, La sphère qui leur fut a&signée était la grand'route entre Tarnapol et Lemberg qui s'étend parallèlement à^la voie ferrée et coupe les tranchées autrichiennes juste au sud de Zebroff, à environ douze kilomètres de Tarnopol. Ici l'ennemi occupait une crête de côtes peu élevées qu'il avait converties en des points'des mieux iortifiés de sa ligne. Le plan d'attaque avais * été élaboré d'avance dans tous ses détails et, ajoute le correspondant avec une certaine surprise, les officiers discutèrent avec les hommes toutes les dispositions à prendre. L'attaque avait été préparée par l'artillerie russe, qui avait „balayé" les barricades de fils barbelés et avait démoli en grande partie les tranchées. La tâche assignée aux autos-canons était do détruire les mitrailleuses qui étaient restées en position et de oo'mpléter la démoralisation de l'infanteri® ennemie, qui s'était abritée pendant le bombardement, mais qui sortirait en grand nombre dès l'avance des Russes. Cinq autos furent chargés do cette mission. Trois d'entre eux étaient armés de canons logera et de Maxims, les deux autres n'avaient que des mitrailleuses; à chacun d'eux on assigna uno section déterminée do la position autrichienne sur laquelle leur feu devait être concentré. 11 était quatre heures de l'après-midi quand les autos partirent pour l'attaque, s'avançant à reculons comme de gigantesques crabos gris-verts. Cette méthode de locomotion a l'avantage de permettre à l'auto de rentrer dans ses lignes à grande vitesse dès qu'un danger imprévu conseille la retraite et de protéger le mbteur dù feu de l'ennemi. Les autos partirent à de courts intervallea et le ,,clief" se dirigea droit sur la première ligne des obstacles autrichiens, un dédale do troncs d'arbres avec lequel la grand route était barricadée. La route elle-même avait été, pour, une raison quelconque, entièrement épargnée, la surface en était intacte et les tranchées s'arrêtaient abruptement des deux côtés de la route. L'un après l'antre, les autos prirent position et ouvrirent lo feu à bout portant. Les Autrichiens mirent leurs mitrailleuses en oeuvre mais les balles s'écrasèrent contre le blindage; malheureusement, et malgré la manoeuvre continuelle, un obus éclata sous un auto et endommagea si fortement lo moteur que tout mouvement fut impossible. Voyant cela, les Autrichiens concentrèrent leur feu sur l'auto endommagé dans l'espoir d'empêcher qu'on ne vienne le retirer. Mais un autre auto arriva et un bravo soldat, nommé de Beclcer Remy, sauta sur la route et accoupla les doux véhicules avec un câble d'acier. Hélas! avant qu'il ne pût s'abriter de nouveau une balle le frappa en plein front et l'étendit raide mort sur la route. Son corps a été provisoirement inhumé à Tarnopol. Bien qu'une des voitures eût été mise hors d'action les autres continuèrent le combat, qui se livrait dans un espace assez limité de sept à neuf cents mètres entre les tra*chées autri-< chiennes et rùsses. Entre -temps, sous le couvert des autos, des tirailleurs russes avaient quitté leurs tranchées et s'avançaient vers les lignes ennemies. A -sept heures du soir toutes les mitrailleuses autrichiennes, à l'exception d'uno seule, avaient été réduites au silence par les autos blindés et les troupes russes d'assaut eurent peu de difficulté à vaincre la résistance offerte I à la charge»

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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