L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 30 Juni. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 17 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/kw57d2rd8f/
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Geme^nstee"' ra®». gsS es csraïs1 sameas aoiism ï^s^ra. L'ECHO BELGE L'Union tait la Force.- eloarrsraal cgstotidiesi «las tiuatliî É»s&a*33ts®£airaî eau MoMande Beige est notre nom ue SFamult, B-x~ ' -— — Toutes les lettres doivent êts*e adi>essé«s ai» (bureau £le rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 334-240, AMSTEiBDAM. TéîêîîHîOîîes: 2797 et 1775. Rédacteur en pîieS : Gustave Jaspaers. _ , ( Charles Bernard, Charles tîerfoîec. Comité de Rédaction: ; „ , „ „ .. „ , ( René CSiaaîilbry, Emile Paiapare. Pour les annonces, ait>o:ra23emitEîEiiîs et vente au numéro, s'adresser à l'Administration cEaa journal: N.Z. Voorburgwal 234—240, Amsterdam Abonnements : Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 par mois. Pour Ses militaires au front et les militaires internés en Hollande il. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la figne. Réclames: 30 cents la ligne. LES AMERICAINS EN FRANCE. Le 3 février dernier les Etats-Unis rom- F aient les relations diplomatiques avec Allemagne. Le 4 avril suivant, le Sénat américain adoptait la résolution de guerre du président Wilson et la Chambre la votait le surlendemain. Le 7 avril Wilson proclamait l'état de guerre. Il est bon de rappeler ces dates^ aujourd'hui que, moins de trois mois après la déclaration de guerre, le premier détachement de troupes américaines vient de dé- ] barquer en France. Nous y voyons la preuve — et c'est ce qui ne manquera pas ] d'impressionner nos ennemis — de la vo- [ lonté de l'Amérique de poursuivre cette -guerre avec ce sérieux, cette méthode et * cette ténacité qu'ils mettent à toutes leurs entreprises, de la poursuivre avec toutes , les ressources, non seulement en argent et ( €n matériel, mais aussi en hommes, dont ; disposa une nation de cent millions d'habi- t tants. > 1 Cependant les Etats-Unis ne sont pas une ^ grande puissance militaire. Avant le 4 août ^ 1914, l'Angleterre non plus n'était pas une 1 grande puissance militaire. Elle n avait, j pour employer l'expression de Guillaume, t qu'une ,,méprisable petite armée" que c quelques régiments de la garde prussienne auraient vite fait de jeter à la mer. Cette c ,,méprisable petite armée", trois divisions, I puis six, arrêta l'élan des corps d'armée ^ de von ICluck à Mons et à Charleroi, ^ et a effectua ensuite la splendide retraite qu'on g sait jusqu'à la Marne où elle participa à t la grande victoire française. Et c'est cette s même armée qui contribua avec les Fran- j çais et les Belges à briser la ruée des Aile- g mands sur Calais. Son chef, le maréchal * French, devint comte d'Ypres. Ainsi les ^ maréchaux de Napoléon devinrent ducs et princes des lieux où ils avaient .vaincu. Cependant l'armée de Kitchener se recrutait, s'organisait, s'entraînait.^ Méthodiquement les unités nouvelles venaient prendre leur place sur. la ligne du feu à côté des vétérans de French. Ses premiers succès datent de septembre 1915 où les Anglais soutinrent l'offensive française en Cham- s pagne par une attaque sur le secteur de Lens. Pendant la bataille de Verdun les 7 Britanniques reprirent une importante n partie du front aux Français, leur permet- s: tant ainsi de disposer de plusieurs divisions, c Enfin, le lr juillet 1916, sur la Somme; la n nouvelle armée britannique commença de s; donner le plein de son effort. Depuis nous avons plus qu'à énumérer des noms de victoires. I< L'effort anglais nous sert de mesure pour q l'effort américain. D'abord la preuve est faite qu'avec de la méthode et de l'énergie 1* les grandes nations peuvent improviser des n armées qui ne le cèdent à aucune autre, d Et nul ne met en doute la volonté de vain- ^ cre de l'Amérique, ni les admirables qua- j' lités d'application, de ténacité et d'organi- e sation du peuple américain. Ce que la c Grande-Bretagne a fait, les Etats-Unis v peuvent le faire. Et insistons sur ce point: g ils peuvent le faire non pas mieux mais plus I r< vite, pour l'excellente raison que c'est £ l'Angleterre qui a payé les frais de l'expérience. Et que l'Amérique profite de l'ex- d périence anglaise est un fait acquis. En | a. introduisant tout de suite le service obliga- n toire, qu'il a fallu deux ans à l'Angleterre ci pour adopter, les Etats-Unis ont montré ei qu'ils ne voulaient pas de tâtonnements: ils vont droit au but. a Déjà 700.000 hommes, recrutés par le P volontariat, se ti'ouvent sous les armes. ^ C'est un noyau. Dans six semaines les pre- ^ miers 500.000 hommes fournis par le re- rt crutement seront à l'entraînement dans é< d'immenses camps dont la préparation te s'achève. C'est de là, de mois en mois, de semaine en semaine, que partiront les divi- S sions qui grossiront le détachement débar- S( qué aujourd'hui jusqu'à en faire une ar- -mée comparable aux armées française et anglaisé, pourvue de réserves inépuisable* J et qui opposera aux* Allemands démoralisés ^ des contingents toujours frais. Déjà la question difficile des transports est sur le point d'être résolue et le fait qu'un premier contingent de soldats ait pu franchir l'Atlantique sans encombre est déjà une victoire à l'actif de la vaillante marine des Etats-Unis. C'est tout ce futur, un futur en somme ~ assez proche, qui devient palpable à nos ™ yeux .maintenant que les soldats de l'Amé- cc rique foulent le sol français. Ainsi se cop- ga firme une fois de plus la victoireJDe même, tr disons-nous que l'image de la défaite 6e Ji précise devant les yeux de nos ennemis, ui Après que leurs meilleurs régiments se fus- se sent brisés contre le mur de la ,,mépri- a sable petite armée anglaise", ils ont vu cette armée grandir jusqu'à égaler en puis-rance l'armée allemande elle-même et c'est q, en vain, depuis un an, que, d'assaillants devenus défenseurs, ils tentent de résister ~~ à l'irrésistible pression de ce redoutable adversaire qui les broie lentement et sûrement. Que pourront-ils faire contre l'Amérique 1 Ce sentiment d'impuissance ne fera que vi précipiter un dénouement que nous pouvons dt attendre bien avant le jour où les Etats- vt Unis pourront développer leur plein effort. B L'inutilité de la résistance, dont la notion (j<x ËÈÊBÊSË.J&ËL en plus l'Allemagne qui fa multiplie ses intrigues pour obtenir la paix qu'elle veut, lui fera accepter, enfin, la paix qué nous voulons. Chartes Bernard. . «a ■ m ■ —I! Les saisies di! faim à SîliÉÉ, Du ,,Journal -de Genève": Il est intéressant que, tandis que les socia-istes autrichiens, hongrois ou tchèques exhi-)ent des programmes détaillés, M. M. Sclieide-nann et consorts observent une réserve irnpres-ionnante, et que, tandis que les Russes candides ixent d'emblée une date de convocation, les Allemands avertis prolongent les délais pour ►arler, €n fin de compte, du mois d'août. Le but très clair des Allemands, c'est d'ag-;raver la défaillance, de propager l'impression u'avec de la bonne volonté les peuples sont la veille de s'entendre, que seule l'obstina-ion criminelle des gouvernements prolonge une uerie désormais sans but. L'Allemagne, qui, omme son chancelier l'affirme dans chacun de es discours, ne fait depuis le 1er août 191-1 [u'une guerre défensive, n'appartient lieureuse- ient pas à cette catégorie-là Ainsi s'af- aiblira dans l'Entente la grande volonté d'ac-:on : ce n'est.pas elle qui tiendra le dernier Luar£ d'heure, celui qui donne la victoire. Mais quand ce résultat sera obtenu, si tant st que ce jour vienne, le gouvernement im-ériui ramènera à lui ses socialistes, respectueux e l'autorité, et aussi désireux que qui que ce 3it d'une fructueuse paix allemande, il leur ccordera momentanément des loisirs ; car ce ne Dnt pas eux, mais les diplomates qui feront le rai té-, à moins que, comme en 1871, ce ne îient les militaires. Et les victimes seront, non as seulement les nations limitrophes livrées au ermanisme et à ses alliés, mais toutes les dé-îocrates européennes, y compris, bien enten-u, la république nouvelle venue qu'inspirent u que paralysent les bavards de Pétrograde. i. liiss espoirs aitaaià Do Maurice Muret dans la „Gazette de Lau. inné" : Tout comme l'empereur allemand, la ,,Ga-2tte de'Francfort" compte sur la guerre sous-îarine pour affamer l'ennemi et l'amener à ré-piscence. Que l'Allemagne ait pu concevoir à 2t égard des illusions, rien de plus naturel ; lais aujourd'hui la preuve est faite. Les puis-inces de l'Entente surmonteront victorieuse-icnt les ennuis résultant des tristes exploits es sous-marins allemands. Tourquoi la Grande-JBretagne, pourquoi la rance montreraient-elles moins d'endurance ne l'Allemagne? .Les espérances que met la ,,Gazette de rancfort" dans les résultats de la guerre sous-lariné allemande paraissent pius fallacieuses e s'exprimer le jour même où cinquante-six ateaux chargés de blé arrivaient en Angle-jrre, convoyés, par des torpilleurs américains. manquait aux Anglais pour arriver sans icombre à la moisson la quantité de blé que :t arrivage, tout justement, représente. Les oilà sûrs de ne manquer de rien ; aussi le 3uvernement/ en don de joyeux arrivage, a-t-il moncé à la carte de pain! Quel démenti plein 'éloquence aux pronostics de la ,,Frankfurter eitung" ! Une autre raison d'espérer consisterait, après le journal francfortois, dans le bruit fait itour de la conférence de Stockholm et dans le ouvemént socialiste en faveur de la paix. Nous •aignons que les Allemands ne se fassent là îcore^ de grandes illusions. A .bien peser tous les' motifs de confiance légués par l'optimisme allemand, un seul sup-3rte l'examen sans trop de déchet : la déplo-ible tournure prise par les événements de ussie. On n'en peut guère juger que par les scours dont le télégraphe nous apporte les isumés. Ils sont affligeants avec leur fameux :ho de marxisme et de tolstoïsme. Nous avons •ujours tenu l'auteur do la ,,Sonate à Kreut-t" pour un sophiste dangereux entre tous. >n influence posthume sur la Révolution imble nous donner raison. —— — ■ i . a séparation adiÉisfraîive et js eliâtiment des traite. De la ,,Gazette de Lausanne": Les Flamands — on ne saurait assez insister ■ ne veulent pr^ plus de la séparation admi-strative que les Wallons. C'est dire que l'im-:nse majorité des Belges proteste et s'insurge ntro cette effronterie à laquelle des individus ns foi ni loi se sont attachés moyennant un aitement annuel de 6000 marks au minimum, idas, lui, trahit pour 30 deniers. C'est encore i des signes à quoi se reconnaît le renchéris-ment de la vie. Mais précisément, eu égard la faute commise, les peines dont les traîtres i-ont frappés par le gouvernement belge sont 3p^ faibles. De cinq à vingt ans de travaux rcés c'est faire trop bon marché de ces sous-isement.//' y a m m 30 juin 1016. Les Russes occupent Ta lie de Kolomea. Les Italiens s'emparent Grisa, des pentes sud du Majo, de la 'lice de la Zara, du Calgari, du Saçjli 'anchi ffront du PosinàJ, du Civaron fSu-na) et cle la cote 60J/. (à l'est de Mon-lcon,e} et fui vt 1^00 ■pris.0'/v?iiers.J En Belgique. t — A BruxelSes Le poste do police de la rue Poinçoin a été presque envahi par une nuée d'abeilles. Une foule de badauds surveillaient ce spectacle curieux des essaims vagabonds prêts à fondre sur les policemen. Il fallut avoir recours à des pom? piers amateurs, munis de lances d'arrosage, qui aspergèrent d'eau les travailleuses. Bientôt la majeure partie d'entre elles succombèrent. Les autres, dispersées, prirent leur vol et les pompiers — après trois heures de combat — rentrèrent au poste de police en triomphateurs. * * * Le séquestre boche de la Société française de Banque et de Dépots, voulant parer aux conséquences et aux responsabilités éventuelles entraînées par l'inondation qui atteint les sous-sols et les coffres-forts, assigne en référé aux fins de pouvoir transporter en un endroit sûr le contenu des dits coffres-forts. M. le notaire Poelaert est chargé par M. le président de cette délicate opération. Pourquoi les directeurs ont-ils fait inonder les caves aux coffres-forts? Parce qu'ils craignaient une attaque allemande. * * * Le kilo de tabac ordinaire, prix de gros, valait quarante sous avant la guerre. En décembre 1915 la même qualité se payait fr. 2.75 ; en mars 1916: 4.20 frs. ; en octobre: 6.50 frs. ; en décembre: 7 frs. ; en février: 8; en mars: 10; en avril: 12, ét ce n'est pas fini. Le Semois se paie un louis le kilo. La faute en est aux Allemands. En effet. La Belgique consomme 7 millions de tabac étranger. Depuis la guerre, si le nombre d'habitants a diminué, le nombre de fumeurs a augmenté et chaque fumeur fume près du double de ce qu'il consommait jadis. * * * Les concerts Volbach continuent à se donner au Conservatoire Royal devant un audi- ( toire exclusivement boche. Pour faire plaisir au ,,Raad van Vlaanderen", Volbach- avait ojouté au programmé l'Erl-Konig, de Peler Benoit. Un journal boche écrit que ,,c'est une production d'un romantisme assez pâlot". La haine des Boches pour tout ce qui nest pas allemand éclate partout. Un peu plus loin, le critique musical écrit: ,,Ce n'est point le lieu de comparer la Faust-Symphonie de Liszt, véritable création de génie, avec la façon donc Berlioz a encanaillé (sic) dans le sabbath de A la Monnaie les Boches du théâtre de la bien-aimée." A la Monnaie les Boches du théâtre de la Cour de Schwerin (Schweinerin, disent les j Ketjes) vont exécuter (c'est le mot) le ,,Barbier de Séville" le 5 juin et le lendemain ,,Sieg. | fried". Le professeur Kâhler conduira l'orches- j tre de la VIo arméeé. Si, pendant la pièce wag- j nérienne, un des musiciens s'avisait de son- i ner la retraite? Quel tableau? Les Belges s'abstiendront de se rendre à ces manifestations de propagande. * * * M. Gilis ,propriétaire d'un café Avenue du j Boulevard, s'est affisse subitement. Il avait cessé de vivre. * * * Voulez-vous savoir ce qu'on joue dans les théâtres- de la capitale? A l'Olympia: , ,,L'Ane de Buridan", aux Galeries, un vaudeville de Georges Feydeau et Desval- i lières .Lo Mariage de Barillon", à la Scala, j ,,Revue", au Palais de Glace, les représen-kitions du ,,Gendre de M. Poirier" sont à peines terminées qu'in reprend ,.Ames eau- : vages". aux Folies Bergères, ,.Le Joj^eux | Paysan" à l'Alcazar, ,,Matuvu fait des béguins", au Winter Palace. ,.Après Moi", d'Henrv Bernstein, au Bois Sacré. ,,L'Homme Mystérieux, à la Bonbonnière, ,,Les Amants de Suzy". de Romain Coolus, enfin. ] au Théâtre de la Bourse, un spectacle varié 1 est offert aux amateurs de numéros des < music-hall. * * * 4 Un des pensionnaires du Théâtre du Parc { de Bruxelles, M. Henri Ricard, vient i d'être décoré de la Légion d'honneur, avec 5 la citation suivante: Sous-lieutenant d'artillerie, officier d'un* 7,èle, d'un dévouement au-dessus de tout éloge, engagé volontaire pour la durée de la guerre, est passé, sur sa demande, à ] l'infanterie, après avoir fait la première partie de la campagne dans un régiment ] d'artillerie. Une blessure. A déjà été cité. ] A Un de nos compatribtes, appartenant à une vieille famille liégeoise, M. Jules Beer de Laer-Frésart, père de huit enfants et ayant dépassé depuis longtemps l'âge de la milice, vient de parvenir à s'évader de la Belgique occupée, avec deux de ses fils, pour prendre engagement dans l'armée belge. Tous trois y ont rejoint le fils aîné, engagé volontaire du 4 août 1914. Peu de jours après, le quatrième des fils Beer de Laer parvenait à ton tour à effectuer la périlleuse évasion et rejoignait sous les drapeaux son père et ses trojs frères. Il a à peine 17 ans. Voilà cinq soldats belges qui témoignent admirablement de l'héroïque esprit de résistance, de la confiance, du patriotisme qui animent les Belges du pays opprimé. . * * * Pendant la première semaine do juin, on a enregistré' 32 naissances, dont 8 illégitimes, r soit 24 % de la natalité totale! On :i on • ' ^ çistré 60 décès, célébré 13 mariages, inscrit j-3 légitimations d'enfant et acte un divorce. Depuis le 1er janvier, on compte 394 mariages contré 379 l'année dernière. } # * 0/ * veane Dans l'affaire Mosbsux, la cour de cassation vient de se prononcer. Elle casse l'arrêt de la cour d'appel de Lïége, condamnant Mcsbeux à trois années de prison, parce qu'il n'a pas été statué sur les conclusions du défenseur du prévenu. A Bruges Le , j,Telegraaf", reçoit des nouvelles de Bruges que nous répoumons ci-dessus : Iiinden-burg a visité Bruges en compagnie de l'amiral Schroder qui gouverne toujours. la ville. Le maréchal boche s'est fait montrer les églises et les monuments de l'antique cité. Il aurait bien voulu les ramener avec lui, en Allemagne, pour remplacer les bâtisses en pumpernickel — ju-gend style — qui déshonoreraient une autre terre que la terre allemande. Mais c'est difficile, même à ce demi-lieu! On peut croire que le général-boule-dogue n'est pais venu en Flandre uniquement pour voir le Dr. Dumon ou l'église de St. Sauveur. Le but du voyage était strictement militaires. Pour protéger Hindenburg contre les manifestations de sympathie, une forte brigade de gendarmes cantonna en ville. Il n'est pas nécessaire de répéter que les travaux de défense que l'Allemand en chef alla visiter ont. été faits par des bourgeois, la plupart déportés de Bruges, de Ghistelles, de Slijpe, de Leffinge, de Westende, de MiddellkerRfe, — qui ont l'autorisation, tous les huit oh* quinze jours, de revenir chez eux. Us doivent — bien entendu ! — pourvoir à leur propre entretien. C'est dire qu'ils souffrent de faim. Plusieurs d'entre eux ont été blessés par des bombes, mais la vue do ce bétail humain n'a pas **pu affliger le rude coeur d'HindenbûPg. Les dégâts causés par les dernières attaques aériennes sur Bruges sont très grands. Ils n'ont atteint que des bâtiments du port. Le :Ship Hôtel et en ruines. A remarquer que, sur le toit de cet établissement, les Boches avaient établi une mitrailleuse contre avions. Les dégâts dans la ville sont minimes, sauf rue des Anes, près de la porte du même nom, ou cinq maisons ont été atteintes. Des centaines de vitres ont été brisées. La plupart des habitants tués ou 'blessés à -la suite des. raids ont été victimes des obus allemands. C'est un fait constaté. Autour de Bruges les Boches ont établi cinquante canons anti-aériens. On peut aisément se figurer ce ou'est le bombardement d'une escadre aérienne! Parfois de combats d'avions ont lieu jusqu'au-dessus la ville. Un jour un aéro boche fut descendu à Saint-André. S'il ne s'était pas accroché à des arbres dans, sa chute des accidents graves étaient à redouter. Les deux aviateurs tombèrent siir le sol. et se tuèrent. A Zeebrugge environ cinq cents Belges con-tinurent à vivre aux environs de la petite église située entre Heyst et le port. Les Boches refuient de les laisser quitter la côte. Les malheureux doivent — comme les habitants de Heyst ■ st d'autres petites localités maritimes — rester à commo boucliers. L'énorme pier a peu souffert des bombarde- 1 nents alliés. Les villas de la digue sont détruites ou gravement endommagées, de même que certains bâtiments de l'Etat et que le gare. •Deux habitants ont été tués par un éclat de < ihrapnell. Ce sont les seules victimes parmi la population non combattante. Des alliés ne canonnent .que des buts militaires. Mais ils s'acharnent sur les mêmes joints, de sorte qu'à Ostende, à Heyst, à Blan-îenberghe — par exemple — les dégâts sont : ;rès grands aux mêmes endroits. C'est donc )ure malchance lorsqu'un habitant de la ville ] ;st atteint par eux. Les plus grands dégâts ma- ( :ériels ont -;ïé apportés par les Allemands enx-nêmes qui ont vidé toutes les maisons de la ] ■ave au grenier. j Les environs de Zeebrugge présentent "l'as- j )ect d'une vraie forteresse. A la côte il y a des ( -roupes de marine et des soldats d'infanterie. -ies pièces du plus gros calibre sont disséminées t lans les dunes. Des canons de campagne se trouvent alignés 1 i côté de mitrailleuses. Lorsque les navires ^ illiés bombardent Zeebrugge, ils se trouvent 1 i une si grande distance de la côte qu'ils sont s nvisibles aux habitants de la localité. t A T©fcïi"râ£ai Nous recevons d'un patriote tonrnaisien r ommunication de l'appel suivant que nOus | r îous empressons de reproduire: M. le Docteur Marbaix, actuellement à louen? ia appris d'une façon positive la dé- 1 >orta-tion en Allemagne, à Holzminden, de 1 [uatre de nos concitoyens, MM. "YVifbaut,. éche- c in, Alla-rd, Landerieu et Valcke, conseillers ommunaux. j Ces messieurs doivent cette épreuve au dévoue- { nent sans bornes qu'ils ont apporté, depuis le c lébut de la guerre, à la défense des droits de eurs concitoyens. Il est du devoir des. Tour-taisiens, réfugiés à 1 étranger, de soulager leurs | eprésentants communaux pendant la durée . le leur détention, même s'il leur en coûte j [uelque sacrifice: la Ire chose qu'ils doivent aire est de suppléer au manque de nourriture s lont ils souffrent. Mr. Marbaix a organisé t 'envoi des vivres par l'intermédiaire de Tour- } laisiens résidant en Suisse. Il s'occupe de ecueillir les souscriptions destinées à l'achat, e vivres parmi les Tournaisiens qui se trou- C ant en France. Je me suis chargé de les re- e ueillir .en Angleterre et en Hollande. Un verse- r lent mensuel de dix francs par personne se- f ait nécessaire pour, soulager efficacement ces c ouvelles victimes de la tyrannie allemande. Mais il va sans dire que j'aocepterai avec ] cconnaissance toutes les sommes qu'on vou- ^ rait bien m'envoyer à mon adresse: Leiss-own, Geneva Road 21, Kingston on Thames. ,r En secourant ceux qui souffrent pour avoir ris la défense dés droits des Tournaisiens ontre un envahisseur sans scrupule, nous ne Elisons qu'accomplir une obligation à laquelle . serait peu patriotique de nous soustraire. Veuillez recevoir l'cxpro-sion de mes senti- <-îents dévoués. C (s) Victor .Vanderborght. Le duc de Rohan l Capitaine au 4ème bataillon de chasseurs B à pied. u (Màrt pour la France le. 13 juillet 1916) c c Josselin de Rohan-Chabôt, treizième duc de Rohan et quinzième prince de Léon, avait quitté l'armée pour succéder à son père comme député du Morbihan. Il reprit du service dès la déclaration de r guerre, comme lieutenant au 27ième dragons, 1< et fut blessé pendant la retraite de Charle- roi. Comme officier de dragons il accomplit b un exploit dont il convient d'évoquer la mé- n moire, car il montre quel était l'allant et h l'entrain de ce bel officier, et combien les h Français sont supérieurs aux Allemands par h leur audace sans limites. h Le 2 septembre 1914, le maire de Lizy- i] sur-Ourq donna l'ordre à ses administrés q d'évacuer la commune. Seule, une coura- f- geuse aubergiste, Mme Bossuat, et son père, Sl octogénaire, s'obstinèrent à rester. Le 3, les v Allemands occupèrent le village. Le 13, }( brusquement, la retraite s'opéra. Le 15, la ^ garnison allemande était réduite à cinquante j hommes. n Le 16, au matin, Mme Bossuat aperçut ^ deux dragons français qui débouchaient sur le pont du canal. Par des chemins détournés, l'aubergiste prit sa course vers eu*. S( — Qu'espérez-vous, à deux contre cin- c| quante? cria-t-elle à l'officier. j( Et celui-ci de répondre: ^ — Mais les envelopper, tout simplement. ^ Et les deux dragons foncèrent sur les cin- gj quante Prussiens, campés sur la place. Et, ^ spectacle inouï!, l'aubergiste vit les cinquante Allemands — parmi lesquels se trou- j£ vaient quatre sous-officiers — prendre leurs ^ fusils et venir en briser^ les crosses contre une borne. On connaît aujourd'hui les noms des deux ^ dragons qui osèrent et accomplirent ce merveilleux trait d'audace. L'un est le maréchal des logis Fluet, du 27ème, tué depuis , sous Verdun. Quant à l'autre, là brave aubergiste, té- .c moin de sa prouesse, devait le revoir quel-ques mois plus tard. C'était le duc de te Rohan: il avait changé d'arme et portait I brois galons d'argent sur sa manche, et sur >a vareuse la Légion d'honneur et la Croix ie guerre. v£ — Ma foi, lui avoua-t-clle en le recon-aaissant, je vous croyais mort. Vous êtes de 1'' zeux qui sont trop braves pour rester en cl vie! v pi La digne femme, hélas ! ne prophétisait de :;uo trop juste. bi * * * ^ n( Lo duc de Rohan était passé aux chasseurs gi i. pied parce que, dans cette arme, ,,il y a, sé lisaitril, plus à faire". Il commandait une compagnie au 4ème bataillon. Il fut blessé le 27 février 1916 à Verdun, ^,r nais refusa d'abandonner son poste de com- lif Dat. Quelques jours après, enseveli sous un cjf îboulement causé par l'explosion d'une rnar-nite, on le déterra le tympan crevé, perdant ^ e saj'gj;par une oreille; il fallut bien alors 'évacuer. Il fut décoré de la Légion d'honneur pour .. a belle conduite dans cette occasion. ] On nous a raconté son énergie, son entrain f1 >endant ses quelques permissions et son c ;ongé de convalescence (1). ,,Mes hommes, mes admirables hommes", îe cessait de répéter cet héritier d'un nom llustre, qui s'était donné tout entier à cette ^l raternité nouvelle née de la guerre moderne "• des tranchées. Pour lui. seul le soldat comptait, le dé-enseur du territoire, le sauveur de la d' >atrie. ,,Nous leur devons tout", disait-il. qt 3t s'oubliant lui-même, il constatait seule- le" rient, avec un joyeux orgueil, que là-bas le ous les obus les troupiers l'appelaient Rohan de out court, ou ,,Rohan not' capitaine..." /oilà bien un titre que n'obtiendra jamais in officier allemand. Permissionnaire, il ne songeait qu'à la soi ;uerre: ,,Dieu sait, disait-il, ce que ces bou- co ;res-là auront encore fait de sublime sans ooi!" Et que l'on n'essayât point de l'inté- pa esser à quelque» autre sujet: ,,Allons donc! ve épondait-il. Vous n'allez pas me faire croire fc ue ces choses-là existent encore!" pe A peine guéri de ses blessures il était de tressé de revenir parmi ses hommes. ,,C'est pa nfernal, n'est-ce pas?" lui disait-on de Ver- ve .un. SG] — Oui, repondit-il, la tête toute envelop- f-[c >ée de pansements, c'est infernal en effet. lais qu'on me guérisse vite, car, voyez-vous, 3 'ai la nostalgie de l'enfer. "s Il parlait de la bravoure sans limite de "t es chasseurs. Et, tout pénétré-de la tradi- '\ ion de l'arme, il décrivait cette joie que 'on éprouve tout à coup lorsque les canons 3 taisent en allongeant leur tir, ,,parce u'alore c'est plus sérieux-•• c'est l'attaque "j. t sans doute le corps-à-corps... mes hommes .'attendent que cela... tandis que sous la " umée, dans le bruit, on est ahuri, on se "t roit inutile, on fait partie d'un chaos". ". Il partit enfin. Trois jours après, il défi-lit avec son bataillon dans les rues d'Abbe- "î1 ille. La foule leur jetait des fleurs. On se "î lontrait ce jeune héros, fils de tant de vail- "~j î-nts. " Le 11 juillet, il écrivait à sa mère: Ma chère maman, ,,n Je suis en ce moment sur le champ de ataille, à l'endroit exactement où le pauvre ,,d îoehin a été tué. }Jb C'est^ mon bataillon qui reu^lace^le sien. ,,à 'ai^manqué y rester ce matin; j'ai été en-îrré par une grosse marmite, mais je vais :ès bien ce soir. La vie est très pénible, îais l'ivresse du succès nous donne des ailes. Je pense bien à vous et j'espère, aprèe ce îauvais pas ,vous retrouver'bientôt. Si nous mtinuons ainsi j'espère arriver à Manan-Durt prochainement. Ce serait magnifique, tais j'y crois fermement cette fois. Votre fils affectueux, Josselin. ~Manancourt ! L'un de ses châteaux qu'il 3vait^de reconquérir. Mais les destins sont :s maîtres Le soir du 13 au 14 juillet, la nuit tom-ée, le duc de Rohan décida d'aller recon-aître quelques tranchées allemandes dans ; secteur où son bataillon devait attaquer le mdemain. Il demanda à son ordonnance de s suivre et avança, seul avec lui, la pipe à t bouche, comme un gentleman f armer qui •ait visiter ses terres. L'endroit était qucl-ue peu boisé et il espérait 6e dissimuler suf-sa.mment. Mais, soit imprudence de sa part, )it que le feu de sa pipe l'eût trahi, il fut n par l'ennemi. Dans la nuit on entendit ; crépitement d'une mitrailleuse. Deux om-res vacillèrent et tombèrent: le duo de ohan était tué. Son ordonnance, qui 'était quo blessé, se traîna jusqu'à un 3yau et put prévenir. ,,Mon capitaine est disparu", murmura-il.^ Alors de nombreux volontaires a© pré-ntèrent pour le rechercher. Le cominan-ant ordonna cependant d'attendre le petit >ur. CJn soldat, une corde au pied, rampa isqu'au cadavre demeuré entre les deux anchées et le rapporta. Le duc avait reçu x blessures: une balle dans l'œil, cinq dans i ventre. Les funerailles eurent lieu un samedi, dans ^petite église de C..., dans la Somme. Une ^légation du bataillon rendait les honneurs, a cérémonie religieuse} était présidée par -gr Ruch, aumônier militaire du 20ème 'rps, en présence de «l'abbé Pouchard, imônier de la marine. A l'église, Mgr Ruch parla éloquemment î la mort magnifique du soldat et des compenses étemelles réservées à celui qui mne sa vie pour son pays. Après l'absou-, le cortège d'officiers et de soldats eo rigea vers le cimetière militaire, à travers s blés fleuris de bleuets et de coquelicots. Sur la tombe, l'abbé Pouchard dit au j liant Français un suprême adieu : y y Ci-gît un Rohan! Êt ce Rohan, tué à înnemi, capitaine au 4ème bataillon de :asseurs^mort pour la France, ne s'en ira is dans son humble tombe de soldat,^ lui mt le nom évoque toute notre histoire étonne, sans qu'un Breton l'ait salué au >m de la Bretagne. Certes, dans cette terre suprême, où sont en jeu tout le pas-et tout l'avenir de la Patrie, il était en que ce fils d'une vieille race, fidèle toutes les causes sacrées, mît son corps mi avers pour défendre notre héritage natio-'1 et se dévouât pour assurer notre gran-ur future — et, certes, sur le champ «îe .taille où tant de petits Bretons, paysans marins, contribuant pour une si large rt à la victoire, guerroyent si vaillamment donnent sans marchander leur jeune vie, convenait qu'un Rohan les accompagnât : sacrifice magnifique et mêlât à leur sang % roïque son sang ducal." Ainsi mourut et fut enterré le duc de >han, capitaine de chasseurs et député . Morbihan. * # « Pour comprendre mieux ce coeur de héros, nt nous venons de retracer les exploits une façon ' trop incomplète, relisons quel-.es documents sur lui. Et d'abord une ;tre ^-dressée par un compagnon d'armes, comte G. de L., à sa mère, la duchesse • Rohan : 20 juillet 1916. Madame, Mon frère, faisant fi du mauvais état de a coeur, vient sur sa demande d'être in-rporé au 4ème bataillon de "chasseurs. Avant-hier au soir, tenant à l'accom-gner dans les tranchées, jusqu'à son nou-au pesté de combat, j'ai eu l'heureuse :tune d'y rencontrer le commandant Pom-y. Il me parla de ce brave Josselin dans s termes tels qu'ils seraient, j'en suis sûr, rvenus à adoucir votre douleur. Je n'in-nte rien, je n'ai cherché qu'à retenir le îs de ses paroles pour vous les rapporter [èlement. ,,Rohan, — m'a-t-il dit, — n'était pas eulement un camarade exquis dont je ne avais point me passer, mais un chef dans oute l'acceptation du mot. Si j'avais été ué, c'est à lui que j'aurais délégué mes ouvoirs. Adoré de ses hommes, il avait ris sur eux un ascendant dont il fallait hercher la cause dans son inaltérable onne humeur au feu et surtout dans la onfiance qu'il avait su nous inspirer. Sa ipe, sa canne, voilà ses deux compagnes. Illes ne le quittaient jamais. Moi aussi, étais toujours avec lui... Nous devion ttqquer la cote... A la nuit de «a mor( . devait partir volontairement reconnaître îs terrains de l'opération. Arrivé au pied e la tranchée ennemie, if fut tué à bout ortant. Comment les Boches ne s'emparc-ant-ils pas de son corps? Je me le de-îande.,Un de nos sergents rampa à la faveur e l'obscurité jusqu'à lui, et il fut ppssi-le, avec des cordes, de traîner et ramener nous le corps de. notre malheureux ©a-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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