L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1489 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 13 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/dz02z13s9h/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

|ôre Anrsêe N°. 21. IO Centime» „ £2 ii, Vendredi 13 Novembre 1914 **" 1 11 " 1 * U'1'iiyifflfn.i. - ■ ' L'ECHO BELGE L'Union lait la Force. Journal quotidien du matin paralssmtt à Amsterdam. Belge est notre nom de Famslie. Toutes les lettres doivent être adressées ou bureau de rédaction: N.Z. VOORBURQWAL 234-240. Téléphone: 31797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Hcrbiet, Comité de Rédaction: ! Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOHBURGWAL 334-24O. Téléphone: 1773. Les Halles d'ïpres. t: .. Ils ont détruit- les t ailes d'Ypre6..„ Tous les jours, sous les obus, les balles et la baïonnette homicide, il tombe des milliers d'hommes. Jamais une pareille tuerie n'ensanglanta le monde et le cri des veuves et les pleurs des orphelins ont fait taire toutes les autres clameurs. Et cependant, bien que la douleur des hommes doive seule attirer notre pitié, i.ous trouvons encore des larmes pour la détresse des pierres. Les Allemands peuvent se moquer. Nous autres, qui ne sommes pas un peuple de culture nous nous laissons volontiers entraîner à écouter la voix du coeur. Dans cet femour que nous avons pour les nôtres, nous englobons tous ces objets familiers qui nous entourent, depuis les meubles de la maison jusqu'aux décors de la ville natale. Leurs blessures sont aussi nos blessures et c'est un peu de notre sang qui s'«échappe des brèches et des lézardes par où les obus ont passé. Mais quand il s'agit d'une de ces églises, d'un de ces beffrois par où il semble que notre génération se relie aux < générations passées «t plonge ses racines dans un autre temps, un moment nos yeux se détournent des cadavres de nos proches et nous ne voulons plus voir, nous ne voulons plus nous indigner que sur le monceau de ruines où est réduit te1 monument glorieux. Car avec lui oe n'est ni notre chair, ni notre, sang qui s'en va, c'est" quelque chose de plus précieux encore, c'est l'esprit même de notre race qui est détruit. 3£t, n'est-ce pas, quand on songe à Malines, Louvain, Reims, Anes, enfin Ypres, vaste et inégal duel où Krupp est dressé contre les architectes, les imagiers, les sculpteurs qui sur cette terre bénie du nord de la France et de la Belgique ont fait éclore la plus ardente et la plus noble floraison d'art dont jamais l'Histoire fut témoin, il semble que ce que l'Allemagne a voulu tuer c'est moins ' nos soldats que notre génie, et que cette guerre n'ait pas seulement été entreprise contre des hommes mais pour la destruction de l'âme d'une race. Nous ne semmes pas un peuple cultivé. Cependant il est difficile d'affirmer la. supériorité d'une culture étrangère devant les cathédrales de France et de Belgique et le peuple qui a inventé le style ogival, autant que la Grèce antique mérite le respect et la reconnaissance de l'humanité. Mais suffira-t-il de faire disparaître les témoins de cette renaissance franco-flamande qui, dès le Xlle siècle, commença de projeter sa clarté dans la nuit des temps barbares, pour abolir en même tempes dans nos âmes l'étinçelle d'où elle a jailli? Que non, et cependant les Allemands paraissent le croire. Quand sur notre sol il ne restera plus uri souvenir debout, tout ensemble naïfs et présomptueux, comparant le désert belge, couvert de cendres, aux plaines poméranien-H6é hérissées^ de cheminées d'usine et de marbres assurément plus militaires qu'artistiques, ils se griseront une fois de plus à penser que leur culture qui s'affirme par ces cheminées et par ces ïharbres est supérieure à la nôtre qui n'a plus rien....». C'est pour cela sans doute qu'ils ont détruit les halles d'Ypres, comme ils ont détruit la bibliothèque de Louvàin et la cathédrale de Reims. Qu'on ne vienne plus nous parler d'accidents regrettables ou de nécessités militaires. Un de leurs généraux a écrit qu'en fait de pierres il ne respectait que celles déposées sur les tombes des soldats m#rts pour la patrie. Ce n'est pas lui que nous accusons. Noua accusons ces intellectuels qui dans leur manifeste nous ont appelé un peuple de bandits, donnant ainsi a des actes de destruction commis par des in* conscients ou des irresponsables la portée d'un véritable crime contre l'esprit. * ^ .CHARLES BERNARD. ' o ' m Propos de Guerre. On m'apporte, d'Anvers, le premû numéro — sous la domination allemanc — du journal 1}La PresseDéjà un colh borateur a marqué au fer rouge ceux de n confrères — des frères qu'on désavoue -assez dénués de conscience et de dignit pour courber humblement la tête et tend\ le cou au collier. Qu'à Bruxelles, certaii journalistes ayant fièrement résisté à toi tes les sollicitations du vainqueur jusqu'ic mais pressés maintenant par le besoin, so? gent à reprendre la publication de lem organesy nous l'admettrions encore. Ma Anvers — il faut hélas/ le reconnaître avt une douloureuse stupeur — est la seule vih où, tout de suite, il s'est trouvé des hoir mes pour offrir leurs, services à Venvahit seur. Le mot est dury je le saist mais il n' en a pas d'autre. Ceux-là n'ont pas attei dû que la faim les talonne; ils sont allé, pour ainsi dire, au devant des désirs de ne maîtres provisoires, personne ne les a cor> traint à faire le geste peu noble qu'ils on fait avec, je le répète, une sorte d'incon science qui pourrait peut-être constitue leur seule excuse. Tout naturellement il considèrent comme un devoir patriotiqu de mettre sous les yeux du public anvei sois les nouvelles allemandes, sans commer taires. La ,,Presse", avec quelque cy nisme, ajoute mèmei f)A côté des têlégram mes du Wolffbureaih on trouvera dans no colonnes les dépêches Havas-Reuter et cho cun de nos lecteurs pourra y ajouter tel commentaires qu'il lui plaira et que so: seng critique lui inspirera". Et le morcea\ se termine par cette affirmation inovÂe „Nos lecteurs seront renseignés le mieux le plus complètement et le plus rapide' possible". Pour sur celui qui a écrit cela a du rece voir, lors du bombardement, un obus d J/2 sur le crâne1 Mais la ifPresse" os mêler notre Iqyàl Souverain à ses petite malpropretés. Et cela n'est, plus drôlet mai infâme » Lisez: itHaut les coeurs donc! Il te faut plu que jamais dans l'intérêt bien compris d la nation et par reconnaissance enver notre admirable Roiyt dont chacun de no compatriotes et, appris à connaître le su prême dévoûment et la vaillance héroïqu en ces jours de terribles épreuves qui s sont abattues sur notre pauvre pays." Ils finiront par donfier des hauts-de coeur aux Allemands eux-mêmes. " G. P, Echos îles tranchées. Les Prussiens, dit un officier français nous obligent à faire la guerre de taupes c'est-à-dire à user des procédés qui étaien naguère les moin6 conformes au caractèri et aux goûts du soldat français. Après m moment de surprise, après avoir subi de pertes considérables, nos troupiers on adopté cette façon de se battre et lui on fait subir inévitablement des transforma tions adaptées à leur tempérament propre Dans les tranchées dernier cri l'on trouva tout et de tout: cuisines, réfectoires, -'or toirs et même écuries. Un régiment, qu'i n'est pas opportun de désigner autrement y a des étables garnies. Un jour, un malir ayant repéré une vache qui errait dans h zone dangereuse, eut l'idée de l'emmenei et de la mettre à l'abri dans les tranchées L'exemple ne tarda point à être suivi. A l'heure actuelle, le ...e d'infanterie possèdt une étable souterraine où les vaches, bier nourries, parfaitement soignées, donnent d( telles quantités de lait que les compagnies, à tour de rôle, perçoivent des distributi-ni de beurre, même de beurre excellent. Si gourmands qu'ils soient^les Allemands n'ont pas eu cette idée-là. Toutefois, quoique moins riches d'imagination, ils ont eu, l'autre jour, une trouvaille. Elle était macabre, il est vrai. Des hommes du ...e d'infanterie, frappés de l'immobilité des ennemis postés dans la tranchée opposée à la leur, partent un soir à la découverte, et quelle ^ n'est pas leur surprise lorsqu'ils aperçoivent, debout contre les épaulements, des centaines de cadavres entre lesquels sont postés, à de grands intervalles, une douzaine de mousquetaires vivants, mais nullement décidés à vendre chèrement leur existence ! La superoherie n'avait réussi qu'à moitié, puisque, la nuit même, le commandement, informé de cette aventure, en déduisit que la ...e division allemande n'étant plus à sa place, avait filé vers le nord, et séao« teïUHjte aurifia §«9 En Belgique. ,r _ A Bruxelles. i- y8 V oici le texte de ]a déclaration que leg gardes civiques ont été obligés de signer Je m'engage sur l'honneur à ne plus pren- * dre les armes contre l'Allemagne ou ses •e alliés, et me présenterai à .. tous lea „ mercredis matin, à 2 heures, w ' • a * •" L'heure allemande a été imposée depuis iy le 8 'courant. Les cafés peuvent rester ^ ouverts jusqu' à 11 heures, heure allemande. # * # Une proclamation interdit le paiement de 5 comptes aux firmes anglaises ou françaises c sous peine d'emprisonnement. ' Ces paiements e peuvent être faits à une banque allemande j qui donne décharge ! * * # " | Il est question d'allouer uhe prime $ y tous ceux qui'dénoncent les gardes civiques qui ne se sont pas fait inscrire» * * * ' On vend le „Nieuwe Rotterdamsche 3 ( Courant", mais pas régulièrement. Les jours où les nouvelles ne sont pas au gré des f euvahisseurs, la vente est suspendue, r A Anvers. s On ne peut plus dire à voix haute sa façon e de penser. Le député catholique Adelfons •- Henderikx en a fait l'expérience. Comme il parlait en rue des défaites allemandes, un individu lui tapa sur l'épaule et lui dit : - ,,0n saura voys.retrouver, vous!" M. Hen- - derikx poursuivit sa route, interloqué. g Tiens, tiens! Il y aurait donc des agents secrets allemands ? Le maréchal von dex * Ofoltz avait pourtant affirmé à Bruxelles que s l'Allemagne répugnait à employer des agents t en civil. Et, comme il est gouverneur de Belgique, nous avions cru que cette mesure 0 ntéressait aussi Anvers. # * * , Les rédacteurs des journaux qui,.à Anvers, 5 ont eu le triste courage de reparaître (on •' en est encore à s'en demander la raison!] ont recueilli le fruit de leur mettons : - faiblesse 1 Us n'ont aucun patriote avec g eux, ce qui est grave, mais voici que l'autorité militaire a lavé la tête à ces mes- e sieurs comme à des collégiens. Ils ont été e priés de se rendre à l'Hôtel de Ville et, se s souvenant que les désirs sont parfois des ordres, ils s'y sont rendus. Un officier leur a fait savoir que l'autorité allemande en s avait assez de leurs articles mensongers (?) ç et désobligeants (?) pour l'Allemagne et qu'ils s avaient à choisir entre une censure exercée par l'autorité et une auto-censure, avec ce 3 qu'elle comporte de peines pour ceux qui - u'auront pas su distinguer entre ce qu'on 2 pouvait dire et ce qu'on ne pouvait pas dire. Voilà le public fixé. Et ces messieurs aussi ! Accepter à présent de continuer à paraître, c'est oublier ce que la profession - de journaliste a de digne. L'„Echo Belge" a exposé à ce propt»s sa façon de voir avec trop de clarté pour que nous revenions su* ce sujet pénible, • • * Un aimable lecteur sachant que le sort de la rue Van Ballaer intéressait plusieurs de ses concitoyens, nous envoie les détails complémentaires que voici : Les Nos. 66, 79, 81 et 83 ont été incendiés, La maison por- > tant le No. 64 est atteinte également. Mais > comme ces numéros ne parleront qu'à ceux b qui habitent ces immeubles, pour'les habi-: tants des rues voisines que la chose intéresse, 1 joignons aux détails que nous avons publiés > hier les renseignements suivants: l'esta-~J minet qui forme le coin de la rue -1 Baudewijns a été touché à la hauteur du - 2e étage; la façade arrière a également beaucoup souffert de même que trois * maisons de la rue Baudewijns dont les ' murs sont mitoyens de ceux de l'estaminet, ' Le coin opposé, occupé aussi par un cabare- - tier, a eu sa toiture mal arrangée. Entre deux terrains à bâtir se trouve un pâté de ^ trois maisons dont l'immeuble du centre est une vinaigrerie. Elle a été entièrement détruite par l'incendie j il n'en reste que la façade. » * #'* Le service des trains entre Esschen et Anvers, du fait de la grève du personnel belge, est effectué par des machinistes et des gardes allemands. Comme ils sont peu nombreux, le service est de nouveau très défectueux et l'objet de toutes les critiques. * * * A partir d'aujourd'hui, et jusqu'à nou-. vel ordre, il n'y aura plus que trois trains par jour de Roosendael vers Anvers, via Esschen. Ces trains partiront de Roosendael à 7 h. et 11 h. du matin et à 3 h. de l'après-midi. Il y a également 3 trains par jour dans la direction inverse, mais qui roulent fort irrégulièrement. Le train qui doit quitter Anvers vers 11 heures, a parfois jusque 3 ét même 4 heures de retard. * * * L'Hôtel du Gouvernement provincial, mar* chéaux Souliers, est occupé par l'autorité allemande, ainsi qu'on sait. C'est à la porte de cette bâtisse que sont affichés les télégrammes de l'agence Wolff, en allemand, évidemment. On a essayé de les traduire en ; flamand, mm tes aolMs te teùzsc. .crati-j quent cette langue avec une certaine difl culté. Bref, personne n'a .rien compris leur traduction. Depuis, on ne traduit plus • • m. La Cour martiale fonctionne très régi lièrement. On s'en' aperççit journellemenl Les „Antwerpsche Tijdingen" (qui sont tri au oourant de ce que font les Allemand: nous apprennent que deux Sinjoren ont éi condamnés à des peiues respectives de nei mois et de trois semaines de prison, l'u pour avoir parlé en termes trop vifs c l'empereur, l'autre pour avoir répandu c fausses nouvelles. Ces fausses nouvelle consistaient en un récit d'une grave défai des troupes allemandes. Mais il nous semb bien qu'elles ont effectivement été battuef Alors? Il faudrait peut-être s'entendrel * # * Nous avons relaté l'aventure du frère d ' député Louis Franck, M. Frans Franck, qi fut arrêté^ sur le bateau „Administrateur c Badts." alors qu'il faisait route, lui aussi, vei l'étranger. Lorsque les soldats reconnurei leur erreur, M. Frans Franck fut remis e liberté. Mais sa détention avait duré £ heures! Il est aussitôt revenu à Anvers, * * » Les gardes ^barrières belges sur la voi ferrée Anvers—Esschen ont abandonné leui postes, ce qui fait que les passages à nivea ne sont plus ni gardés, ni fermés, • * * Le ,,Nieuwe Courant" annonce que l'in pot de guerre de cinquante millions impos à la ville d'Anvers doit être payé par mo tié, la première échéance tombant le 16 d ce mois. A Gand. La ville est calme. Depuis hier, un nou veau gouverneur a été nommé. C'est le gén^ ral Mannteufel, homonyme de cet officis qui mit Aerschot à feu etî à sang. Son premier soin, sitôt nommé, a été c faire enlever les couleurs belges qui flo' t aient encore à l'Hôtel de Ville. Jeudi, à midi, la ville devait ] ayer ur somme de 250:000 francs, montant de i solde des officiers et des soldats. Les réqu: sitions sont plus nombreuses que jamais, A Ostende. Le neveu du kaizer, Prince Frédéric d Prusse, se trouve à Ostende» A Louvain, On pourrait croire que les Allemandf tous les Allemands, éprouveraient un ser timent de honte et de regret du sac et d la destruction de Louvain. Il n'en es rien et en voici la preuve: Herr Klugge, professeur de langues et d littérature germaniques à l'université d Fribourg, écrit dans un Journal allemand ,,11 n'y a aucune raison pour le mond civilisé de se sentir irrité au sujet de 1 destruction de Louvain et de l'incendie d la bibliothèque de l'uniyersité. „Le monde n'y a rien perdu. En fait, i y a gagné, en ce sens que le génie allemand en échange de la bibliothèque détruite, e] créera une nouvelle, qui sera considérable ment plus précieusô que celle qui l'aur; précédée." - Au pays Wallon. Nous sommes à même de donner le chif fre exact des.civils fusillés dans• différente communes du pays wallon. Ces chiffres on été communiqués officiellement à la Com mission d'Enquête. Les secrétaires oommu naux feront "le récit des exactions commise lorsque la commission envoyée par l'Améri que, sur la proposition de Rockefeller, le! interrogera. Nous avons en notrë poeses sion le nom de quelques-uns des martyr et l'endroit où ils ont été tués. Nous atten drons, comme nous l'avons fait pour 1< 6ac de Louvain, que ces faits soient publié par l'office -du ministère belge. Toutefois nous pouvons dès à présent donner le nom bre de victimes clans quelques communes Les voici: à Roselies, 2 personnes, à Jume 10, à Farciennes 23, à Monceau 67 et 351 à Tamines, dont 25 personnes étrangères l la commune. Au Bassin de Charleroi. De Nivelles à Gosselies, aucun village n 'i souffert. Frasnes, Ldberchies, Thiméon. Luttre Gouy, Godar ville, Pont-à-Celles, Vie&'villes Mellet, Wayaux, Wangenies, Heppignies, Ligny Fleurus, Chassart, Ransart, Courcelles, Tra zegnies, Forchies, Clmpelle-lez-Herlaimont. Piéton, La Louvière, Binche sont intacts Toutes oeS communes ont naturellement reçi la visite de l'ennemi qui a pillé partout. A Pont-à-Celles un combat a eu lieu en août, mais aucune maison n'a souffert. A Obaix-Buzet l'artillerie française a tiré sur la commune. L'artillerie allemande a répondu en tirant sur Gosselies où un soûl obus a fait sepi victimes de la même famille. C'était le ven« dredi 21 août. Le lendemain, les Allemands sont entrés datiî : Gosaelies même enaa re.arosteec lëâ se cachaient aux environs. La ville a é épargnée. Au pont du Carosse, quelques cou; do feu furen^ échangés et alors commença ■ destruction. Toutes les maisons do la route < Bruxelles, de Gosselios à Charleroi, sur les te ' ritoires de Jumet, Lodelinsart et Damprem » furen incendiées. La rue du tram à Bon A ~ et la Chaussée de Gilly jusque la gare de Lod a linsart subirent le même sort. i ! A Gilly même, deux maisons seulement r du Calvaire ont été incendiées. A Montign j_ sur-Sambre, toute la Chaussée de Gilly, Grand' Place et quelques maisons de la rue < Couillet sont rasées. iS A Tamines plus rien n'est debout. 0 Chatelineau, Chatelet, Couillet ont tr ié peu souffert. Il n'en est hélas! ^>as de mêr if à'Ai seau, Jeineppe, Presles. n Marchiennee, Mont-sur-Marchicnnes.. Ma e ci 11 elle ont été épargnés, ainsi que Foutain ^ l'Evêque. Monceau-sur-Sambre au contraire été bombardé et incendié. Souvret, Morlanwelz, Marlemont, La Hestr 6 Jolimont ont été respectés. A "^.nderlues, u: ta seule rue a été incendiée. i. En général, il semble que les Alleman< aient respecté les communes par où ils devro: repasser en cas do retraite. Ainsi le long < 4n Chaussée Romaine, la Grand' route < ^ Nivelles à Mons, la route de Bruxelles li Fleurus et Namur, aucun dégât n'a été oomm e Inutile de vous dire que dans chacune d •g communes du bassin de Charleroi, mêr dans celles qui ont été respectées, toutes 1 n personnes qui se trouvaient sur leur passa; P étaient prises et devaient marcher devant 1 troupes. Ces civils devaient marcher à la pru sienne, on leur faisait rectifier le pas à cou de crosse de fusil et lorsqu'on rencontrait i e cadavre allemand sur la route il falla saluer ! ! Certaines personnes ont été requises po\ u creuser des tranchées. Quand elles voulaiei ramasser un mort allemand l'officier les crav< chait en disant: ,,Vous avez ies mains tr< sâles pour toucher nos hommes!!!" ^ En fait de civils tués on en compte: 85 Charleroi, 75 à Jumet, 188 à Monceau, 500 L" Tamines, etc., etc. 6 Malgré toutes ces atrocités, tout» ce qu'i ont souffert, tout ce qu'ils ont perdu, les Wa Ions ont une confiance inébranlable. I souffriront tout et tant qu'il le faudra, ma ils sauront attendre patiemment l'heure de délivrance. • • * Puisqu'on ravitaille de nombreuses villes c r Belgique, aie pourràât^on dii-iger sur Charler un bateau de farine car, des le 25 octobre, 1« habitants n'avaient plus que 150 grammes. < ° pain par tête. * # # Tous les charbonnages travaillent depuis ! e 1er octobre. Les ouvriers font deux ou tro a jours par semaine, comme nous l'avons écr hier. Toutes les usines ont été respectées. * * ê A'Châtelet, durant la bataille avec les Frai £ais, trois canons allemands avaient pris pos tion Place de l'Hôpital. Les artilleurs s'ooci e paient de pointer leurs pièces lorsque quat: obus français, quatre exactement, pas un < plus, tombèrent avec un bruit infernal si les pièces Krupp. Elles furent toutes les tro anéanties et leurs servants morts ou blessé C'est un remarquable exemple de la précisic des pointeurs français. Il est loin d'êti > unique. * * « e Ainsi que nous le disions hier, sous la rubr t que ,,La Situation Générale", des trains entie: de morts ont traversé le bassin dé Charte: o 0 Les corps étaint dépouillés de tous vêtement e . ** * . A l'Usine Samibre et Moselle à Montign; ^ sur-Sambre deux hauts fourneaux fonctionner tous les jours. Ils brûlent ainsi, 6ans disco: 1 tinuer, les cadavres allemands venus de l'Yse: 0 Et il y en a! * * * 1 . Une bagarre avait- failli éclater dans u , cabaret dont la tenancière refusait énerg ! quement de servir du ,,péquet", — du schnap: — à quelques soldats trop bruyants. Com m t ils menaçaient de tout casser, elle courut a poste voisin conter sa mésaventure à l'officié et demander aide et protection. L'officier h répondit : ,-,Bien que les règlements s'y oppe sent, donnez-leur quand me me un verre, d temps à autre. Ces gens ont besoin d'oublié] Leur besogne est si pénible à remplir." En effet! C'étaient les soldats chargés d transporter les morts dans les haut fourneaus A Bouchout. On se souviendra que notre concitoye: iWaterkeyn mit à la disposition de l'état major belge son château de Bouchout, o il avait accumulé meubles anciens et bibe lots précieux. Sa cave aussi était de premie ordre et il avait, pour la protéger, fai construire une porte spéciale avec des serru res à l'épreuve des effractions. • Du "beau château il ne reste plus qu les quatre murs et les serrures de la caye i vin n'ont pas résisté aux entreprises de amateurs de vins français... Notons qu'avec une autre villa, apparte nant à M. Waterkeyn, et la maison com munale, c'est le seul immeuble de Bou ohout qui ait été détruit. A Boom. M. Lem m ers, bourgmestre-adjoint, prési ' de aux destinées de la commune, assisté d< | MM. Hasaert, Vermant, Kennes et Var . Crombrugghen-. Les écoles sont rouvertes. A Tamise. Serait-il vrai que, parce que des ouvriers de Tamise ont refusé de travailler à la ré fection du fort de Cruybeke, le bourg mestre de Tamise avec le notaire de Schaap dryver et deux autres notabilités de Tamis< ont été fait prisonniers et sont dét&yufl à £ En FlamcSïre. Environ 12.000 hommes de la classe de r_ 1896 6ont arrivés en West-Flandre. Ils *ont été logés à Bruges et aux environs eti ir partiront" bientôt pour le front. — • a» ie * An Mettais alliais. 10 M. le professeur Gabriel Séai.lles conclut en ces termes dans sa réponse au philosophe r- allemand WUhelm Wundt — Excellence — qui e_ avait signé le manifeste des intellectuels aile-a mands: En fin de ces textes nous ne pouvons nous e, empêcher de nous demander si par votre je bouche c'est la liberté do la science qui parlo ou la docilité do l'Excollonce. Il est possible îa qu'aux risques -de la guerre l'Allemagne eût ît préféré la paix! Mais sa paix, la paix germa-ie nique, la paix par l'abaissement de tous, dans le la reconnaissance de son hégémonie. Une telle à paix n'est qu'une autre forme de la guerre, s. mais déshonorante pour ceux qui la subissent.... ?s Comment un philosophe, un savant, peut-il le souscrire, sans se sentir atteint dans ce respect. g<s de la. vérité qui est son honneur professionnel, ;e à cette proposition, qui serait le scandale du bs monde, si elle n'en devait être la risée: ,,11 s- n'est pas vrai que nous ayons violé la neutralité ps de la Belgique...." :n ...Tci vraiment les savants et les artistes it de l'Allemagne ont été trop loin; leur chancelier s'excusait du moins sur la nécessité. Le ir sens du ridicule veut le sens de la mesure, le it sens de la mesure n'a jamais été une qualité i- germanique. Ils sont hommes à s'étonner do >p l'indignation que soulèvent dans le monde civilisé, auquel ils osent faire appel, leurs à calomnies contre l'héroïque petit peuple belge, à que leur soldatesque a lâchement assassiné. Ouvrez votre ,,Ethique", monsieur et honoré ls maître, relisez vos pages sur ce droit interna-1- tional, qui doit être d'autant plus respecté |s qu'il n'est pas écrit, codifié, mais qu'il so fonde is sur ce qu'il y a de plus élevé dans la conscience la humaine, dont il est la dernière et la plus haute expression En vertu d'un traité, qui était écrit, qui était signé et paraphé par vos le rois, la Belgique devait rester étrangère aux ?i horreurs de la guerre; par votre manque de ?s foi, elle en_ est la première et la plus déplorable to victime. Vous pourriez le regretter, la plaindre, votre grandeur d'âme ne va qu'à l'outrager.... e Tous vos laboratoires, toutes vos mesures, J3 tous vos calculs ne vous ont pas donné, je le 't crains, cet esprit do finesse, dont parlait notre Pascal, le sens de la psychologie réelle et concrète. Laissez-moi cependant proposer uà petit problème à vos méditations de psychologue. Nous savons que vous êtes redoutables, nous î" savons votre méthode, votre puissance d'orga-nisation, votre discipline collective, notre J" peuple sait que vous avez beaucoup de soldats,* . et capables de bien mourir, que vous avez une ® artillerie lourde qui fait do grands ravages, . des obusiers d'une puissance monstrueuse. Eh bien, on ne vous craint pas, le mépris a tué ^ la crainte. Par vos procédés savants de e destruction, par vos atrocités voulues, vous avez élevé au-dessus de tous les autres un sentiment de dégoût. Dans une sorte de légende populaire vous apparaissez comme des fauves l" bien dressés, dont à toùt prix il faut arracher .3 les dents et les ongles, et chacun est prêt à '' donner sa vie pour l'achèvement de cette s' besogne nécessaire.... Les anciens, ceux qui vous ont connus en r- 1870, ceux qui ont déjà souffert par vous, sont it étonnés de constater combien cinquante ans de l- prospérité vous ont changés et 'corrompus. Vous n'étiez pas faits pour la prospérité. Fai-'bles, vous aviez déjà un respect exagéré de la force ; devenus forts, vous abusez de votre n force. Vous avez perdu les meilleures de vos i- qualités — je fais toutes les exceptions indivi-i, du elles — vous êtes devenus méchants. Vous e n'imaginez pas le tort que vous ont fait, en u temps de paix, les manières vulgaires, la mau-r vaise tenue, le ton arrogapt et brutal de vos 11 parvenus en voyage. On vous a supporté pen- - dant deux cents ans ; en moins d'un demi-siocle, e vous vous êtes rendus insupportables à l'Euro-'• pe. Vous avez lassé le monde, il vous rejette. En 1870, Ernest Renan, en rendant hom-e mage à la science allemande, en affirmant courageusement la légitimité de votre mouvement national, donnait à l'Allemagne les plus sages conseils, les plus justes avertissements. Il la_ suppliait d'apporter la modération dans i" la victoire, de ne pas créer de haine inexpiable; il lui montrait* l'urgence et la fécondité ^ d'une alliance entre les trois nations les plus civilisées de l'Europe : Angleterre, Allemagne et France. L'Allemagne n'a pas voulu l'en-r tendre. Ses savants, comme aujourd'hui, t" trouvaient des raisons spécieuses pour légiti- - mer les violations du droit et des annexions brutales, ils tournaient en dérision ses appels » ,,à la raison et à la moralité". Et voici que co ^ qu'il a prédit se réalise contre les Germains, . , qui prétendaient les humilier et les tenir sous 5 le joug, „se dressent toutes ces populations slaves, races héroïques, toutes militaires et" qui n'ont besoin que d'être commandées". L'heure du règlement des comptes appro- - che l'heure approche où les successeurs de Strauss nourront méditer les dernières lignes de la belje lettre qu'il adressait à ce savant : ..Apre et orgueilleuse est cette vertu germanique — (on en parlait encore) — qui nous punit, comme Prométhée, de nos téméraires essais et de notre folle philanthropie. Mais nous > pouvons dire avec le grand vaincu: ,,Jupiter, malgré tout son orgueil, ferait bien d'être humble. Maintenant, puisqu'il est vainqueur, qu'il trône à son aise, se fiant au bruit de son tonnerre et secouant dans sa main son dard du souffle de feu. Tout cela ne le prései\*era pas un jour de tomber ignominieusement d'une , chute horrible. Je le voir se créer lui-même ' son ennemi, monstre très difficile à combattre, qui trouvera une flamme supérieure à la foudre, un bruit supérieur au tonnerre. Vaincu alors, il comprendra par £on expérience com-! bien il est différent de régner ou de servir..."' , i .wxuj.L-ii ■ - M

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume