L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 22 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 25 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/9c6rx94c2v/
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2ème Année N°. ©37 S cents Samedi 23 juSfleî 1916 L'ECHO BELGE L'Union tait la Force, «Journal caaaotidien du «ratlsi paraissant en Hollande BsImb est noirs nom de Famille. ________—mro——pawimni i i»iiwMfjjim«'ymrjiwa«uiim«ii j—htrmmmmn———— 1 — « ' " " ~ ' " ' i ~ - - Pour les annonces, abonnements et vente Toutes les lettres doivent Êtce adressées Rédacteur en Chel: Gustave Jaspaers. au s'adresser il l'Administration du * .... ,,*-!;<>!> - , . tournai: N.Z. VcorbursJvïal 234-240, Amitcrdom au bureau de rédaction «maTPiînim . , ( Charles Bernard, Charles Herbieî, Téléphone: 1775. IV. X. VOORBUB < ' * Comité de Rédaction: . Ren£ chambra, Emile Painparé. Abonnements; Hollandefl.!.5fflparmoïs. Etranger*!.2.00 par mots Téléphone: -„797, ( Annonces: 15 cents la ligne. Réclamesi 30 ccnts la ligne. Le cfaoix_Décsssaire Il ne faut pas se méfier du premier mouvement, c'est le bon. Quand les Allemands nous ont demandé d'acheter à prix d'or le libre passage de la Belgique nous avons répondu non. Ç'a été un non en quelque sorte réflexe, le coup en retour que porte l'homme qui reçoit un soufflet en pleine figure, En effet, nous ne sommes pas de ceux qui, après avoir reçu un soufflet, se mettent à réfléchir et se demandent ce qu'il pourrait bien leur rapporter. Nos fils morts et notre pays en ruines, deux années de réflexion par dessus, nous ont confirmé dans l'idée que nous ■avons eu raison d'agir comme_ nous avons fait. Notre raison absout notre instinct. Dans une ,,adresse à la Belgique" que signent cinq cents catholiques espagnols notoires, il est dit que la Belgique a enrichi le trésor moral de l'humanité d'un exemple incomparable de fidélité à la foi jurée. Le témoignage a son prix venant d un pays où l'honneur a toujours été une réalité vivante. Et il s'est trouvé tout naturellement qu'en suivant la voie de l'honneur, noue avons aussi suivi la voie de notre intérêt. Ce qui est bon et juste entraîne toujours après soi sa récompense. Regardons autour de nous. Dans le grand conflit européen, tel qu'il se posait, l'Itahe ne pouvait pas rester indifférente. Elle s est rangée au moment voulu du côté des soldats du droit et de la liberté. Elle non plus ne regrette le sang qui a déjà coulé. Dans les ravins des Dolomites, sur les tragiques plateaux du Carso, c'est avec joie que les soldats italiens ferment à jamais leur paupière sur la vision d'une patrie magnifiée. Mais, outre l'Italie, il y avait un autie peuple sur lequel nous avions fixé les yeux. La Roumanie latine, imbue de notre esprit, élevée dans nos traditions, voyait devant elle le chemin tout tracé. Et, si l'on ne peut pas attendre d'une nation ce qu'on est en droit d'exiger d'un individu, le sacrifice de soi pour une simple idée, la Roumanie s© devat à elle-même de venger le droit outragé en libérant trois millions de Roumains qui gémissent sous l'odieuse tyrannie de la bureaucratie autrichienne. Ceci, la Roumanie le voulait bien, certes, mais elle reculait devant le prix à payer. Une fois déjà, lors de lia seconde guerre •balkanique, elle a montrés qu'ellle aime les succès à bon marché. Elle veut vaincre sans péril, quitte à triompher sans gloire; c'est un pays qui n'aime pas la littérature de Corneille. ,, Pourtant Corneille a raison, meme ^ en pratique. Si la Roumanie avait jeté son epée dans la balance en même temps que l'Italie, le plateau de la bonne cause l'eût emporté. Mais la Roumanie indécise permit l'offensive de Mackensen, le recul des troupes russes jusque dans les marais de la Poliésie, l'écrasement de la Serbie co-signataire du traité de Bucarest. Nos chances n'étaient point compromises mais la guerre était prolongée d'un an, ce qui signifie une perte de cent, milliards et la mort d'un million d'hommes. Pendant ce temps le gouvernement roumain s'imaginait^ avoir sauvé la patrie; il licenciait une partie de l'armée et il vendait son blé au plus offrant. Pendant que s'enflait le bas de laine des paysans danubiens, des milliers et des milliers de soldats de la Transylvanie étaient^ obligés de se faire casser la tête pour un idéal antiroumain dans les gorges des Alpes bu dans Jes marais de la Volhynie. Aujourd'hui le canon russe réveille dans le coeur des Roumains des échos endormis. 1/ftccaedon qu'on avait laissé passer en avril ■1915 se représente. Sans doute le danger èst plus grand à cause de la Bulgarie en aunes et, si l'on marche, il faut marcher sur toutes les frontières a la fois. Mais la nécessité d'intervenir n'en est que plus évidente puisque l'interet vital de la Roumanie lui interdit de tolérer une Bulgarie trop forte à ses côtés. C'est ce que comprend, c'est ce que sent le peuple avec toute la force de son instinct. Des voix enflammées lui soufflent son devoir à tous les carrefours. Un long frémissement traverse la jeunesse des écoles. Tout ce qui, en Roumanie, pense avant de calcu- , 1er, s'agite et manifeste. Et comme, à ces coeurs généreux, il parsît impossible que seul le souci d'un intérêt bien compris guide les résolutions du gouvernement, déjà le mot de: trahison passe de bouche en bouche. La dynastie n'est pas ménagée. On assimile le Hohenzollern de Bucarest au Co-bourg de Sofia. On l'accuse de sacrifier le pays à des intérêts dynastiques, d'être Allemand avant que d'être Roumain. Graves symptômes. Déjà nous avions entendu les mêmes reproches à Athènes. Mais ici un parti militariste antinational se rangeait autour d'un roi en qui les officiers grecs saluaient avec une sorte d'orgueil puéril un maréchal à la suite de l'armée allemande. 3En Roumanie les officiers sont avant tout patriotes et Roumains. Us portent l'uniforme et "non pas la livrée. Us portent aussi une épée et ils sont impatients de s'en servir. Cet. état d'esprit donne des inquiétudes. au correspondant à Bucarest du ,,Berliner Tageblatt". Il observe un changement d'orientation dans la politique du gouvernement lui-même et il note comme un acte hostile envers l'Austro-Allemagne la défense de disposer de la présente récolte avant le 28 août prochain. Et il observe avec plus Aq mélancolie Que de malice gu'il est pour le moment impossible à un ,,boche" de se procurer en Roumanie un timbre de deux sous sans prouver que la situation militaire de l'Allemagne est excellente sur tous les fronts. Preuve difficile à fournir au moment où les avant-gardes de l'armée du général Letschinsky envahissent la Transylvanie. Les Roumains laisseront-ils aux Russes la gloire de conquérir seuls cette province comme ils ont fait de la Bucovine 1 Leur honneur le défend et leur intérêt s'y oppose. La Roumanie, en ce moment, se trouve placée à la bifurcation do deux voies. Nous avons parcouru l'une, les Grecs ont suivi l'autre. Il n'est plus possible d'hésiter sur le choix. Charles Bernard. Llppej fe boues à 13 à f ans Les décisions du conseil de cabinet. Les membres du Cabinet, auxquels s'étaient joints les ministres d'Etat, ont tenu plusieurs séances à l'Hôtellerie de Sainte-Adresse, sous la présidence du baron de Broqueville, ministre de la guerre." L'élaboration de l'arrêté-loi décrétant 1 appel des hommes jusqu'à quarante ans a fait le principal objet des délibérations du conseil. Le projet qui va être soumis au Roi a subi quelques modifications qui visent surtout^ à assurer à l'armée le concours des forces vives de la nation dans le délai le plus rapproché. C'est ainsi, notamment, que tout sursis sera refusé aux célibataires de 25 à 30 ans. Les Belges à Paris Tous les journaux français ont loué la belle allure de nos troupes qui défilèrent à la revue du 14 juillet. Tous les Belges liront avec fierté les extraits de la presse parisienne que nous tsérons ci-dessous. ,,Le Petit Parisien" écrit: ,,La place do la Concorde est noire de monde. Tout un peuple est là, qui vibre dans une patriotique émotion. Sur les terrasses des hauts hôtels de la place, des curieux découpent leurs silhouettes sombres sur le ciel gris. Dans la rue Royale, le coup d'oeil est féerique. Pas une fenêtre, pas une balustrade où ne s'a-gitent des mains, des mouchoirs. De» fleurs tombent des balcons vers les soldats qui passent, et qui les ramassent d'un mouvement preste. Sur les marches de la Madeleine, eous la haute oolonnade, des milliers de curieux s'étagent, en une fourrnillière extraordinaire d'où s'élève, de moments en moments, la grande rumeur du peuple en joie. — Les Belges 1 Voici les Belges!.... Une rumeur monte. Progressivement, elle atteint une formidable clameur. La foule, frémissante, salue, do vivats délirants d'émotion vraie, les soldats de l'armée belge : — Vive lé Roi Albert! Vive la Reine! "Le défilé des détachements belges est impeccable. La compagnie cycliste fait l'admiration de tous et, quand apparaissent les frêles mitrailleuses, les cris de: ,,Vive la Belgique" [ se déchaînent comme un ouragan. Les caissons des mitrailleurs s'emplissent de bouquets jetés de toutes parts, à la volée. Sur tout, le parcours, il en sera ainsi." L',,Excelsior" dit: ,,Quand la foule vit s'avancer la musique des grenadiers belges, il parut soudain qu'une noble figure surgissait à ses yeux: celle du prince dont la parole est sacrée et qui sait avec cent mille hommes en arrêter deux millions. Les échos du canon de Liège roulent encore dans les oreilles françaises et une immense acclamation s'éleva: les élèves-officiers du Roi Albert passaient devant nous." Le ,,Journal" s'exprime ainsi: ,,Ce sont les Belges qui apparaissent les premiers. Les fantassins ont une allure superbe, sous leur uniform© d'ocre( leur casque marron clair et les cuirs fauves qui maintiennent le tac. Droits et alertes, leurs visages blonds, éclaires d'une flamme de vaillance, ils 6ont, dès 'eur apparition, salués d'acclamations. Derrière eux, vient irti important continent de cyclistes, merveilleux d'adresse, et qui, modernes centaures, savent garder, sur leur cheval d'acier, un alignement parfait et une attitude martiale. Les mitrailleurs les suivent, et les cris de: ,,Vivo la Belgique!" redoublent quand pas-sente, enfin, sur leurs chevaux élancés et dansants, les lanciers belges, gracieux et robustes, so*s la couronne que leur font les flammes rouges et jaunes de leurs fanions. Conduit d'une allure assez rapide par la musique belge, ce défilé de nos vaillants alliés du .Nord atteint à peine l'extrémité de l'avenue Alexandre-III que, déjà, toute l'avemie des Champs-Elysées retentit d'un immense hurrah. Jb>b l'ovation faite à l'armée belge va se prolonger sans fin jusqu'à la place de la République." Du ,,Figaro" citonr> encore ces quatre lignes: ,,Chacun tient à témoigner sa reconnaissance à l'héroïque Belgique en applaudissant ses vaillants soldats, fantassins, mitrailleurs, cyclistes i et lanciers." n y aun an 22 juillet 1915. — En Champagne, infructueuse tentative de bombardement par les avions allemands des villages et des gares de ravitaillement occupées par les Français, autour du camp de Châlons. Au nord de Munster, occupation de la crête du Linge par les Français, ainsi que des carrières dû Schratzmaennele et des bois de Barrenkopf. Bombardement de la gare d'Autry, près de. Bina?:viUes paroles, avions français* ' En Belgique. Le Régime de Sa Terreur On aurait tort de croire que les tribunaux militaires chôment. Il ne se passe pas de jour que des braves gens sont condamnés à payer des amendes ou à accomplir des peines de prison, aussi sévères qu'injustee. Nous trouvons parmi les condamnations prononcées par le tribunal de Namur. celles-ci, particulièrement vigoureuses. Camille Perriquet, d'Oignies, est frappé de la peine capitale, commuée en travaux forcés à perpétuité, pour trahison de guerre. Pour le même motif, sont condamnés: Emile Goffette, d'Oignies, à 10 ans;, Arsène Maniee, bourgmestre à Oigniee, à 3 ans; le comte Charles de Villermont, de Boussy, et le vicaire René Ddtaaut, d'Oignies, chacun à 2 années de prison. * * * Les Boches n'ont pas perdu de vue que le 21 juillet est le jour de notre fête nationale. En 1915, ils ont été sur les dents durant toute cette journée qui a pour les Belges une signification plus haute à présent que l'ennemi pèse sur eux de tout son poids. Et les Ailem.an.ds de se demander, avec angoisse, ce.qu'il adviendra en ce 21 juillet 1916, alors que tous les coeurs bondissent dans les poitrines en entendant mugir le canon de la Somme et que les bruits de délivrance prochaine s'accréditent de plus en plus. C'est pourquoi herr ITurts, lieutenant général f. f. de gouverneur, a fait paraître une communication urgente qui fut affichée sur tous les murs de la ville: ,,11 est défendu de célébrer d'une manière quelconque la fête nationale belge du 21 juillet 1916, déclarée jour férié légal par la loi belge du 27 mai lo90. ,,Je préviens la population, qu'elle devra s'abstenir de toutes démonstrations, telles que: réunions publiques, cortèges, rassemblements, harangues et discours, fêtes scolaires, déposition de fleurs devant certains monuments, etc., pavoiBement d'édifices publics ou privés, fermeture des magasins, cafés, etc., à des heures exceptionnelles. ,,Les infractions seront punies soit d'une peine d'emprisonnement de 6 mois au plus et d'une amende pouvant atteindre 20,000 marks, soit d'un© de ces peines à l'exclusion de l'autre; seront passibles de ces peines non seulement les auteurs des infractions, mais aussi les fauteurs et les complices. ,,J'attire, en outre, l'attention du public sur ce qu'il est défendu d'afficher et de répandre des écrits non censurés ou de porter des insignes d'une manière provocatrice."Hurts n'est pas tranquille...{ A BriaseOes La menace grandissante de la disette de la viande en Belgique occupée a décidé l'administration communale de la ville de Bruxelles à prendre les mesures les plus énergiques pour assurer le ravitaillement de sa nombreuse population, réduite au chômage en grande partie. Un parc à bestiaux est en voie de constitution. Déjà 1500 têtes de bétail se trouvent en prairie et les achats continuent chaque semaine. L'administration étudie, d'autre part, le mode d'utilisation de la viande. Il s'agit de trouver une combinaison ne prêtant pas à critique, ce qui n'est pas chose aisée. * *. * Le ,,Peuple Belge" ; le nouvel organe socialiste qui vient de paraître, à Paris, .donne quelques renseignements intéressante sur le développement des coopératives ouvrières de Bruxelles. Les nouvelles de Bruxelles sont rassurantes et nous montrent la Maison du Peuple eu pleine activité. Notre foyer prolétarien a résisté à la tempête et c'est un grand bien pour la popula-. tion en général et la classe ouvrière en particulier.Le chiffre d'affaires de l'an dernier est inférieur de Fr. 800,000 à celui du temps de paix, mai3 il est à remarquer que ce sont les aunages, cinémas, boucheries et cafés qui sont cause de cette diminution. Malgré les difficulités, de l'heure, les caima-i rades restés au pay3 ont ouvert : lo Un .magasin aux Etangs Noirs. 2o Un magasin spécial de chaussures, parapluies, cannes et casquettes. 3o Un magasin d'épiceries et un magasin spécial de sabots et de pantoufles à Hal avec dépôt à Lemberg et Buysingen. Cette activité ne s'est pas maintenue sans 1 difficulté et il a fallu l'aide de tous et les sacrifices financiers de l'administration et du! personnel pour la mener à bien. A Anvers On prétend' que Toono Jacob, l'eunuque de l'ex ,,Vlaamsche Stem", avait obtenuun passer-port pour la Hollande. Le ,,Belgisch DagT blad" l'aurait même aperçu jeudi dernier dans les rues de La Hayé. Ce chef du mouvement flamingo-bocho, qui est célibataire et qui n'a pas 26 ans, viendrait-il se faire inscrire à la légation belge pour répondre à l'appel du gouvernement? On peut en douter lorsqu'on se souvient que le dit Toono s'est enfui d'Amsterdam lorsqu'il fut question que les Belges, jusqu'à 25 ans, seraient appelés à la défense du pays. Nous tenons, à propos des Jacob, Borms, ..Jos son, y an Roy, Henderiçks, et pie, ji Jaire remarquer quo ceux-là que visaient nos récents articles sur la traîtrise flamingante sont les flamingants qui travaillent à ruiner le pays et font lo jeu des Allemands. Les autres, ceux qui honnêtement gardent leurs convictions, mais qui ne voient à présent qu'une cause, la cause belge, ceux-là me pourront jamais se croire atteints par des articles qui ont démasqué — avec précision — des faits et des personnages. La d'if/érence s'établit d'elle-même. * * *• La troisième Session de Cour d'assises de l'année a commencé le 10 juillet, sous la présidence de M. de Lichtervelde, conseiller à la Cour d'appel, anctien substitut du procureur du Roi k Anvers. Les citoyens appelés à faire partie du jury sont MM. Her-man Ommeganck, sans profession, à Calmp-thout; Henri Cassiers, industriel, à Grob-bendonck ; Séraphin Bogaert, secrétaire communal, à Borgerhout; Edm. Stoopen, fabricant, à Anvers; Jul. De Boeck, brasseur, à Boom ; Guill, Arts, tailleur, à Anvers; Franç. Van Herwegen, courtier, id. ; Gust. Maelfeyt, marchand, de bois, id. ; Fr. v. do Wouver, id- ; Fr. v. Dyck, architecte, id.; Aloyse Devel, notaire, à Rethy; Hub. Block, négociant, à Anvers; Jean De Jode, commerçant, à Borgerhout; Jos. du Bois de Nevèle, propriétaire, à Eeckeren; Jacq. De Vos, ébéniste, à Malines; Georges Vander Hulst, pensionné, à.Anvers; Jos. Goessens, ébéniste, id.; Eug. Bernaerts, porteur de procuration, id.; Alex. Wildiers, ingénieur, id.; Jul. Boeckmans, propriétaire, id.; Louis Vinck, boucher, id.; Arthur Matthys, bourgmestre de Borgerhout; Jos. Gielis, jardinier, à Wavre-Sainte-Catherine; Fr. Vander Linden, négociant, à Anvers; Lié-vin Gevaert, industriel, id.; Jean Gilles, notaire, à Hoogstraten; Henri de Block, commerçant, à Bornhem; EmiTS Thys, courtier, à Anvers; Jos. Wyns, détaillant, id. Ensuite quatre jurés supplémentaires : MM. Pierre Goetbloet, ingénieur; Louis "Weckx, négociant,; Aug. Bodts, cabaretier; Evariste Janssens, négociant, à Anvers. Un nom à cette liste: celui de M. Franc. Hofflbauer, secrétaire communal à Nie!, manque; il était sorti au tirage, mais il n'y a pas lieu de le maintenir, pour le motif que le titulaire est mort et enterré, et | que même un successeur dans ses fonctions avait été désigné, avant qu'ait eu lieu la composition de la liste. On ne s'en est aperçu que plus tard. Voilà encore un petit événement qui n'était possible qu'en ce temps de guerre qui a déjà causé tant d'imprévus et de perturbations. A Liège On a fait croire aux Allemands que trois officiers français, portant la tenue allemande, parcouraient toute la Belgique, après avoir longtemps voyagé en Allemagne. Les Boches, toujours enclins à croire l'incroyable quand il s'agit d'espionnage, firent arrêter, récemment, tous les automobiles qui circulaient par les rues de la ville. Ceci donna lieu à des quiproquos, à des explications vives, à des injures et à beaucoup d'autres petits epnuis dont MM. les officiers furent les premières victimes. Les Liégeois ont passé un bon moment. * * * La Bourse de commerce de Liège tient ses assises, depuis des lustres, dans l'ancienne église catholique désaffectée de St. André. L'autorité allemande, on ne sait pour quelle raison, vient d'expulser les négociants liégeois de leurs locaux. Les Allemands ont entamé, aussitôt après, la démolition des installations intérieures, afin de réfectionner l'église, qui sera transformée en temple protestant. Fait remarquable: Liège possède déjà plusieurs édifices, très spacieux, affectés aux confessions protestantes.A Arloni Le bureau de renseignements pour les prisonniers de guerre va faire don à tous les prisonniers arlonnois d'un nouvel uniforme réglementaire d'été. Les expéditions permises de vêtements, sous-vêtements, chaussures, sont faites par cet organisme dans la deuxième quinzaine de chaque mois. A Gand L'inspecteur des étapes, le sieur von Unger, — qui est aussi général de cavalerie loin du front, à Gand pour être plus précis — a décidé que les taxes suivantes seront désormais perçues pour toute importation ou exportation de màrchandises dans le territoire qu'il a mission d'appauvrir. Ces taxes sont ainsi- équilibrées: 25 centimes pour les marchandises dont la valeur ne dépasse pas dix francs; 50 centimes pour les marchandises de 10 à 50 francs; 75 centimes pour les marchandises de 50 à 75 francs, un franc pour les importations ou les exportations d'une valeur de 75 à 100 francs. Enfin, on percevra un pour cent pour des marchandises dont la valeur est supérieure à cent francs. Ces ,,contributions très indirectes" ne doivent.pas être payées par les Allemands. Evidemment! Et les Belges oU les neutres qui livrent à l'armée allemande en seront exonérés. Parbleu ! Comme une ordonnance allemande n'est jamais complète si des amendes extraordinaires n'y sont attachées, von ' Unger, du haut de son cheval ou de son club-fauteuil, prévient que les contrevenants à son nouvôl arrêté seront frappés d'amendes^qui ^ge, » s monteront à 10.000 marks ou de peines d'emprisonnement de deux années. Et les marchandises seront saisies. Vous comprenez, l'Allemagne a besoin d'argent. Les petits ruisseaux font les grosses rivières... x .* * La troupe du Nederlandsch Tooneel joue tantôt au Théâtre Minard, tantôt au Cirque. On a donné ,,Faust" en oratorio. Ces spectacles sont très suivis. ti £ * Dans les casernes, il est affiché que des pourparles sont ouverts entre les Etats-Unis et l'Allemagne pour que celle-ci consente à évacuer la Belgique, contre le paiement d'une indemnité de quatorze milliards. Une paille, quoi! Dean» fies Flandres Le ,,Vlaamsch Nieuws" (Anvers) du 3 juillet fait un élogo à tout casser de la, ,, Gazette van Kortrijk", publiée sous Ta censure ennemie. C'est un excellent journal, écrit-il, flamand jusqu'au bout des ongles, avec des collaborations de l'abbé Hugo Verriest, Styn Streuvels et dr. Lau-wers, et presque chaque fois il y a des vers de Guido Gezelle. Et il ajoute ce compliment qui doit faire plaisir à ces journalistes d'occasion: c'est de la potée saine et fine pour le peuple de Courtrai. Nous voyons avec plaisir que le ,,Vlaamscli Nieuws" n'est pas un inconnu pour le journal west flamand et qu'on en reproduit de nombreux articles. Hugo Verriest et Styn Streuvels sont tous deux membres de l'Académie flamande et le dr. Lauwers fait partie de l'Académie royale de médecine de Belgique. Tous trois sont chevaliers de l'ordre de Léopold. „La Métropole" pourrait ajouter que Styn Streuvels a eu une pitoyable attitude au début de l'occupation et qu'Hugo Verriest a osé dire ,,que le plus grand tort des Allemands est d'avoir poussé les Flamands dans les bras de la France". Il y a un conseil des traîtres récemment institué. Sans doute appellera-t-il à sa barre ces deux mauvais patriotes qui n'ont — moralement — plus le droit de porter une' décoration que tant de nos héros achètent au prix de leur sang. * * * Le village de Scheldewindeke, entre Sot-•tegem et Ninove, a été mis en émoi dimanche par un horrible méfait. Un ouvrier de ferme, à peine âgé de 15 ans, avait été assassiné. Des bandits s'étaient introduits dans une ferme pendant que les gens de la maison travaillaient aux champs. La victime qui, dans l'entre-temps, était retournée à la ferme, fut surprise par les malfaiteurs qui firent main basse en même temps sur une somme de 400 francs. On présume que les assassins devaient être au courant des habitudes de la maison; ils auront supprimé la victime pour ne pas être dénoncés. De nouveaux détails découle que le meurtre a été commis dans la ferme du cultivateur De Cuyper, au hameau ,,Mellegem". Le jeune ouvrier assassiné se nomme Romain Gillis. Il avait été chargé d'aller voir si l'enfant dormait, pendant que De Cuyper et sa femme étaient occupés à faner, et c'est en le voyant entrer dans la cuisine que les bandits se sont jetés sur lui, l'ont assommé au moyen d'un tisonnier, puis- l'ont achevé en l'égorgeant dans le fossé qtii entoure lâ métairie. C'est la mère de Gillis qui a découvert son cadavre. La police, secondée par des gardes militaires, a procédé le lendemain à l'arrestation de trois individus mal famés habitant le village; l'un d'eux a été écroué. * * * Les Allemands ont l'intention de commencer sans retard des travaux de défense entre Anvers et Gand. Us se montrent moins fanfarons depuis le commencement de l'offensive franco-anglaise. * * * On annonce le décès du poète flamand Auguste Meert. A six frontières Chaque jour, il passe en moyenne par l'Ecluse, pour les villages-frontières belges, 30,000 kilos do pains. * * * On attend pour Bruges un envoi de 120,000 choux-fleurs, de 3000 kilos de carottes et une grande quantité de pommes do terre. * * * Les soldats, de faction aux frontières, déclarent à tout venant que, d'ici peu, uu armistice d'un mois sera signé. Le plus fort, c'est que ces Boches le croient. Au Littoral Plusieurs cités eurent à souffrir, non seulement du bombardement de l'ennemi, mais encore de l'artillerie amie. C'est le cas de Middelkerke, Bien qiie ruinée de fond en comble, la jolie cit£ est encore habitée par 600 personnes qui s'y logent dans les abris de fortune. L'école même est fréquentée par 80 enfants. Chaque abri possède uu refuge souterrain et, dès qu'une pluie d'obus se met à tomber, chacun descend dans le souterrain. _ Les Allemands ayant abandonné les maisons, pour se terrer dans des tranchées creusées dans Je sable des dunes, les bombardements de l'artillerie française sont moins souvent dirigés contre Middelkerke. Seul un long pas une seule habitation ne subsiste. Ici 'deux murailles branlantes portent encore les solives d'un plafond; là, un plancher incliné montre des lits, des meubles, un berceau. Les propriétaires de ces villes doivent abandonner tout espoir de retrouver encore quelque chose. A .Westende-village, la destruction est plus complète encore si possible. Tout y est abattu, comme si quelque pilon gigantesque avait broyé les immeubles. Seul, un pan de mur d'un cabaret reste debout; il porte les débris d'une enseigne sur laquelle on lit encore ces mots : ,,A la paix" (In de Vrede).. Ironie des choses. Entre complices Rien n'illustre mieux l'état d'esprit antiallemand et anti-autrichien qui s'affirme depuis quelques semaines en Hongrie avec âpreté à la faveur des victoires russes que certains articulets qu'on peut lire dans des journaux comme le „Pesti-Hirlap". En voici deux tout récents et que nous traduisons : ,,Dans la ,,Reclam Universum" de juin, un Autrichien accueillant invite les Alliés allemands à visiter le pays où il y a beaucoup à voir. Il découvre l' Autriche : Vienne, Salibourg, Gratz, Innspriick. Il ne nous oublie pas non plus, nous autres Hongrois. Voici en quels termes il nous présente à nos ,,frères" allemands: ,,Budapest est ,,notre" Berlin, ,,notre" New-York, Budapest est en réalité la grande ville de notre Empire. Budapest est WEldorado de tous les voyageurs qui veulent s'amuser. Mais Budapest est en Hongrie et la Hongrie appartient à l'Autriche et nos Alliés doivent découvrir l'Autriche au plus tôt." ,,Nous tenons à affirmer que nous ne demandons pas la protection de cet aimable Autrichien. Nous ne tenons pas à ce qu'il nous chaperonne auprès des Allemands. Ceux-ci savent très bien que Budapest est en Hongrie; ils savent très bien aussi que la Hongrie n'appartient pas à l'Autriche. Nous prions cet Autrichien plein de bonne volonté de nous f.... la paix." Pan ! Après ces paroles aigres-douces aux Autrichiens, le même ..Pesti Hirlap" écrit le 7 juillet à l'adresse des ,,frères" allemands: ,,Une petite feuille de Stuttgart, le ,,Turmer", nous consacre une attaque furibonde. Un autre journal, de Salzbourg celui-là, les ,,Neueste Nachrichten", reprend ,,con amore" cette attaque. La proposition avait été faite à la chambre prussienne de créer une chaire de hongrois à rrvaiversité de Berlin car les Allemands connaissent peu la Hongrie. Le petit ..Times" de Souabe s'empresse de démontrer que les Hongrois eux-mêmes en sont responsables et qu'il est d'autant plus impossible de créer cette ,,Lehrstuhl".... qu'il n'existe pas de langue hongroise . ,,En Hongrie, on parle l'allemand, le ,,magyar", le roumain, le tchèque et le serbe, mais une langue hongroise est inconnue. Il paraît inutile de créer une chaire consacrée à la langue magyare parlée par 8 à 9 millions de personnes. D'autant plus que les Magyars (sic)* sont incapables d'apprécier les amabilités allemandes. C'est ainsi qu'ils appellent Ilermannstadt : Na-gyszebont, Cronstadt: Brassé, et Presbourg: Poszonyi.'> ,,Voilà ce qu'écrit le petit Souabe venimeux et l'Autrichien s'empresse de citer ce texte. Nous n'avions l'eu vie de discuter ni avec l'un ni avec l'autre. En ce qui concerne l'Autrichien, cela ne servirait à rien. Pour le ,,Times'/ de Stuttgart, nous le reconnaissons, il n'est point besoin de lehrstuhl ni en languë hongroise, ni en aucune autre. Il a avant tout besoin d'un cours de tact et de politesse." * * * On sait que le comte Michel Karolyi a donné sa démission du parti de l'indépendance ; il a été suivi dans sa retraite par le comte Batthyani, Julius Justh, Lovàszi et d'une vingtaine d'autres députés. Ils entendent se séparer tout à fait des Andrassy et Apponyi qui, on le sait, grâce à quelques-concessions de pure forme, suivent aveuglément la politique de Ti3za, entièrement dévoué à l'Allemagne. Le geste de Kanol^yi et de ses amis était à prévoir après la séance tumultueuse du 5 juillet au Parlement do Budapest, séance dont Wolff a fait un compte rendu scandaleusement édulcoré. Batthyani et nombre de ses amis quittèrent la salle en signe de protestation. Le ,,Pesti Hirlap" laisse entendre que la démission de Karolyi s'explique par son désir d'agir éner-giquement, et en toute liberté, en faveur d'une paix immédiate et contre l'union économique avec l'Allemagne et l'Autriche. Lo comte Karolyi, dans une déclaration que publie le même journal, dit que lui et ses amis n'entendent en rien' supporter la responsabilité de. la guerre actuelle. Aurait-on enfin là-bas des yeux pour voir? Louis Piérard.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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