L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1914, 24 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/0r9m32p488/
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1ère Anné< 5 N«. 32. 8 cents (ÎO Centimes) Mardi 24 Novembre 19!^ L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOOBBURGWAL 234-240. Téléphone: 2797. ê— Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction : •; Gustave Peellaert, René Chambrjf, ( Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et ven au numéro, s'adresser à l'Administration c journal: N.Z. VOOBBURGWAL 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement I En Hollande il. 1.50 par mo payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 „ „ Le Festin. fjes parlementaires ne crurent pouvoir décliner l'invitatioi dînèrent avec le général. Histoire de la redd: d'Anvers. M. Max avait refusé la main que lui dait le général von Liittwitz, aprè signature de la convention conclue entr ville de Bruxelles et l'autorité allema: »— Mon général, vous oubliez que ] sommes ennemis, lui dit M. Max. Et le néral von Liittwitz, qui en sa qualité vainqueur avait pu l'oublier en effel souvint. II s'inclina. Entre gens de c< on se comprend tout de suite. Est-ce que M. von Besseler avait opinion spéciale des marchands d'Anver: nous ne parlons pas du peuple d'Anver: qui, eux, considérant toutes choses l'angle des affaires, auraient pu ne pas f une distinction bien nette entre amis ennemis ? Toujours est-il que pour bien faire comprendre qu'il n'était leur ami, M. von Besseler leur ern quelques 3000 obus qui mirent en cen un millier d'immeubles et tuèrent 300 sonnes. Enfin, pour dissiper les doutes pouvaient subsister encore, fl traita i une rigueur excessive les quatre péri nages qui étaient venus lui offrir les c de I3. ville, et qui n'avaient pas hésit braver' la mort même pour pouvoir capit* plus vite. Au moins faut-il accorder cei M. von Besseler, c'est qu'il ne s'était présente en ami. Cependant une politesse en vaut autre. En retour de la ville qu'on é venu lui livrer si spontanément, le géiv prussien offrit un dîner. Certainemen était , persuadé que ses hôtes allaient de ner son invitation, car ses cuisines étaiei ce moment assez dépourvues. Il n'a-que des boîtes de conserves. Ces messie acceptèrent. La petite histoire ne nous a pas en< dit ce que fut ce dîner, si la glace rompue après les sardines ou seulem après le corned-beef, ni les toasts qui fur échangés. Ceci d'ailleurs importe p L'essentiel n'est pa6 de savoir ce qu'on mangé ou bu ensemble mais qu'on mangé et bu ensemble. Dans tous pays, dans toutes les traditions que qu'elles soient, le fait d'échanger le p et le 6el, c'est-à-dire de 6'asseoir à même table du festin, celui-ci fût-il conserves, implique une promesse d'ami Et il ne fait rien à l'affaire qu'à l'he du pousse-café, au lieu du calumet sym lique, on n'ait fumé qu'un médiocre cig£ Petit banquet, petit menu, petits coi ves, on peut être sûr qu'il ne 6'y est r passé de tragique. Aucun de ces invités, nn festin qui n'avait d'ailleurs rien d Balthazar, n'aura vu apparaître sur murs de la salle du banqueole j,Mane, T joel, Phares" vengeur et prophétique, ont mangé, bu, fumé et dit merci, v< tout. Sans doute leur hôte les a même < pensés de lui faire une visite de digesti Dan6 un joli square, devant la gare Calais, à l'entrée même de la ville, on p voir un groupe de bronze: 5,les bourg* de Calais", le chef d'oeuvre du grand 1 din. Je doute que nou6 voyions un j< à la porte de Berchem, le chemin qu'ils * suivi, s'élever un monument semblable, titulé ,,les Bourgeois d'Anvers..." Il vrai, comme nous n'avons pas dé Rodin Anvers, ça fera toujours un vilain moi ment de moins. Consolon6-nous. CHARLES BERNARD P. S. L'administration communale d'i veis nous envoie un droit de réponse adr« à la ,,Métropole" avec demande d'ins tion. A quoi cela rime-t-il ? Que l'adi nistration communale d'Anvers et la ,,! tropole" se débrouillent. Evidemme Mais si ladite administration communale même intercommunale par dessus le m ché s'en prend à notre confrère qui pai actuellement à Londres, c'est parce c celui-ci à reproduit une note de l',,Ec Belge". Donc, direz-vous, ceci nous regar Parfaitement. Mais cette note qui a réveillé la suscej bilité de l'administration anversoise, tj intercommunale que communale, le jour elle ét été reproduite par la ,,Métropole pourquoi ces messieurs l'ont-ils jugée in /•ûfiiv# .quand elle a paru ici-même? _C' à ce moment qu'ils auraient dû nous de mander une mise au point. Aujourd'hui i est trop tard. Pour le reste nous donnons acte volon tiers à l'administration d'Anvers, toujour communale non moins qu'intercommunale ^ qu'il y a unanimité dans son sein. Avions nous dit qu'il s'y trouvait un Max? Celî i n'est pas vrai. Et puisque l'administratioi (voir plus haut) veut absolument qu'on L sache, nous ne voyons aucun inconvénien à le crier sur les toits. 1 C. B. 1 . mm m mm — ! Propos de Guerre. 5 2> • Quelqu'un, retour de Gand, m'affimn que les soldats allemands, 'pour la plupar ■démoralisés, ont coutume de faire am à habitants cette 'prophétie, plutôt sinistre ,,Nous allons'à la mort, mais vous aile à l-a famine/" Et le plus terrible, c'est qui cela pourrait être vrai... N'est-ce de h 3 démence pure? Car, enfin, pourquoi ce 31 bouleversement effroyable, pourquoi toute t ces ruines et tous ces désastres? On. se bat r férocement, implacablement: à l'Tser, l ç long de l'Aisne; en Priasse orientale et er. Galicie; dans les Vosges; en Arménie; ei 1 Serbie; on s'égorge, sans merci, aux quatrt s coins de l'Europe. La mort, la famine, la misère, l'épidé j mie; tout ce quç. des siècles de civilisation étaient enfin parvenus à vaincre, toutei ces horreurs et tous ces dangers, voici qu'or, les appelle, qu'on les ressuscite, furieuse-i ment, comme si l'humanité, lasse de vivre. ^ voulait dans un effroyable bain de sant; laver toutes les souillures du monde et st noyer, en délire... Folie étrange, terrible. " qui sème l'épouvante, et glace les os! > Et personne ne parvient à répondre logiquement à cette question, pourtant si . logique: ,,Pourquoi toute cette haine, cette lutte titanesque, ces inexprimables bouche-' ries?" Les sociologues disent: ,,C'était inéluctable!" Les fatalistes disent : .,C'était i écrit"; mais nous qui ne sommes ni l'un ni l'autre, qui n'avons que le gros bon sens du common des mortels, vous gémissons, pris d'angoisse et tâtonnant dans ces ténèbres sanglantes, sans trouver d,'issue: 1 ,,Pourquoi? Et vers quels abîmes?..." — G. P, ^ ^ Nous n'oublierons pas. C'est parfois par leurs bouffons que les grands de la terre font dire 'es pensées qu'ils n'osent exprimer eux-mêmes. Nous avons déjà indiqué du doigt les manoeuvres louches qui préparent, en Allemagne, l'annexion projetée do la Belgique, et pendant qu'officiellement, les gouverneurs des provinces occupées affirment qu'ils respecteront les règles du droit international en temps de guerre, un travail sourd se poursuit dont nous verrons les manifestations sous peu. Voici l',,Ulk", supplément humoristique du „Berliner Tageblatt". En un dessin de son collaborateur Silber, il représente une Allemagne aimable, souriante et mamelue portant entre ses bras un nourrisson, qui est la Belgique. Comme légende, la nourrice allemande disant: ,,Voyez! il rit déjà un peu !" Il est possible que quelques Belges, sous la menace des fusils qu'on ne braque pas pré cisément sur eux, mais qu'ils savent bien former chez l'occupant temporaire de notre pa trie le motif conducteur de tbus ses actes aient composé avec l'ennemi, voire même pactisé avec lui, à contre coeur, mais sans en rien révéler; il est possible que la peur de la faim ait jeté dans les -bras des Allemands quel-ques-uns de nos frères démoralisés. Erreur pas sagère. L'aurore de la libération éclairera à nouveau pour eux la route qu'ils ont quittée Nous n'oublierons pas! On a pillé chez nous, brûlé, tué. Nous avions accueilli jadis les Allemands comme des frères, sans arrière-pensée, avec bonhommie et loyauté. «Et ceux-là mêmes, ces frères félons ont coopéré, dans le pays doni ils furent les hôtes et qu'ils juraient aimer comme une seconde patrie, à l'oeuvre odieuse de destruction. Nous ne l'oublierons pas! Il ne suffit pas maintenant que les Aile mands qui, honteux de leur pays, au début do la guerre avaient quitté la Belgique hospitalière, faisant serment de ne plus revenir jamais, parce qu'à ce moment ils avaient conscience de l'infâmie de leur agression, soient rentrés maintenant, à l'abri des canons et des mitrailleuses, et s'en aillent plastronnant à travers la ville qui est la nôtre, où nous sommes nés et dont nous connaissons et aimons c-haque pierr^, disant aux Belges qui doivent subir leur contact: ,,Q.uel dommage pour la Belgique! Elle a été trompée par ses gouvernants et ceux qui se disent ses alliés. C'est d'eux que vient tout le mal. Nous n'avions pas l'intention de vous molester. Liguez-vous avec nous et protestez. Nous vous aimons, nous voulons votre bien et rien que votre bien!" Feinte stupide, manoeuvre enfantine! Nous n'oublierons pas! La Belgique 11e sourit pas encore, oh non! Elle-souffre et se recueille et prend patience, soutenu par sa vaillance qu'on n'étrangle pas comme un enfant dans ses langes et par l'admiration du monde entier. Mais elle sourira un jour, elle rira même, à gor£e déployé, et elle chantera, le jour où, d'un dernier effort, d'un dernier ahan, l'ennemi sera renvoyé au délai du Rhin et connaîtra à ses dépens les horreurs d'une occupation militaire, laquelle, quoiqu'il ait pu commettre, sera humaine et digne de nations civilisées. CHARLES HERBIET. En Belgique. A Bruxelles. ' Le freiherr von der Goltz a détendu d e fectuer des paiements à l'Angleterre et à France, sous peine de mort, disait-on. Adine tons qu 'on exagère un peu. 1 Fichtre! la peine de mort, s'est aller un pe », fort ! Voici le texte exact de la proclamation, q J mettra les "choses au point : 1. Jusqu'à nouvel ordre, il est interdit d'e fectuer des payements destinés tant à l'Angl terre, à l'Irlande et aux colonies ev aux po . sessions anglaises qu'à, la France, ses coloni et pays de protectorat. Cette interdiction cor prend tous les payements de quelque natu qu'ils soient, directs ou indirects, au corn tant, par traite, par chèque, par viremei ou autres. Il est également défendu d'expédi* ou de transmettre par voie directe ou indirec dès valeurs en espèces ou en titres aux pa; ci-dessus mentionnés. Cette interdiction ne s'étend point ai payements destinés à venir en aide aux nati naux allemands. 2. Jusqu'à nouvel ordre, il sera sursis l'exécution de tous les engagements contract r au profit de toute personne morale ou pliysiqi domiciliée ou résidant dans les pays design' 5 ci-dessus. Ce sursis s'applique à tous les eng gements qui ont pris naissance depuis le i ^ juillet 1914 ou qui prendrait naissance dai la suite. Pendant la durée du sursis, le cou des intérêts dont ces engagements seraient pr ductifs est arrêté. Sont réputées nulles et ne avenues toutes conséquences légales ou co, tractuelles que la non-exécution des engag ments susdits ait pu entraîner, à compter à 31 juillet 1914 jusqu'à l'entrée en vigueur c présent arrêté. Le sursis est également opposable à toi cessionnaire de pareil engagement, à moii que la cession ait été faite avant le 31 juilh 1914 ou que le cessionnaire ait son domici ou sa résidence en Allemagne ou dans le te ritoire occupé de la Belgique, et que la ce sion lui ait été faite avant l'entrée en riguev du présent arrêté. Est mis sur la même ligi qu'un cessionnaire quiconque se trouverait, la suite de l'exécution d'un engagement, f droit de réclamer l'exécution d'une contn prestation. 3. Le débiteur pourra se libérer en cons gnant pour le compte de son créancier à Caisse do l'Administration civile allemande Bruxelles les sommes ou valeurs dues par lu i. Sont, à raison de l'interdiction et c! sursis do payement réglés ci-dessus, prorogi jusqu'après l'abrogation du présent arrêt tous les délais de présentation des traites < tous les délais de protêt faute de payement les dits délais n'étaient pas encore venus expiration au moment de la mise en viguei du présent arrêté. Lo Gouverneur Général en Belgique déte minera les délais endéans lesquels la prése tation et le protêt devront avoir lieu apri l'abrogation du présent arrêté. Les prescriptions de l'alinéa 1 s'appliquei également aux chèques, dont les délais < présentation n'étaient pas encore expirés a moment de l'entrée en vigueur du préser arrêté. o. Les prescriptions des articles 1 à 4 1 s'appliquent point aux engagements devai être exécutés en Allemagne ou dans le terr toire occupé de la Belgique, si ces engagemen ont été contractés au profit des personnes pli; siques ou naturelles désignées à l'article dans l'exploitation de leurs établissements doi 1e siège serait en Allemagne ou dans le terr toire occupé de la Belgique. Toutefois, les pre • criptions des articles 2 et 3 seront appliqué' au recours que les dites personnes auraient exercer du cnef d'un refus d'acceptation ou c payement d'une lettre de change payable € dehors de l'Allemagne ou du territoire occui de la Belgique. 6. Quiconque «aura sciemment contrevenu la prescription de l'article 1 ou quiconqi aura tenté d'y contrevenir sera puni confo: mément à la loi martiale. 7. Il appartient au Gouverneur Général c Belgique d'adrtettro des exceptions à la d fenso édictée à l'article 1er. 8. Le présent arrêté entre en vigueur le joi do sa publication. * * * Nous rapportions, il y a quelques joun d'apres le ,,Daily Chroiiicle", que des trc vaux étaient établis dans la plaine de W; terloo par le3 soins de nombreux soldats a lemands. Nous recevons, de Waterloo mêm des nouvelles autorisées qui démentent récit du journaliste anglais. Ni à Wate loo, ni à Braine-l'Alleud, ni à Genappe, 1 se trouvent des Allemands. Il n'y ava aucun travail de retranchement en exéci tion, à la date du 15 novembre. La boni foi de notre confrère anglais à dû être su] prise. A Anvers. L'„Alg. Handelsblad d'Amsterdam" co: firme de source autorisée que l'autorité ail mande a l'intention de frapper la métropo d'unQf indemnité de guerre de 50 millioi comme nous en avons donné la nouvelle 8 novembre dernier. Il parait qu'à prése: M. Louis Franck s'élève contre cette nouvel demande. La ville paierait bien cette réqu si tion, à «condition que les réquisitions f vivres cessent et que tout achat so dorénavant, pajré au comptant. M. Franc juge cette exigence en contradiction av( les conditions acceptées de part et d'auti lors de la reddition de la ville! * * ♦ L'autorité allemande voudrait acheter stock de caoutchouc se trouvant sur plac Elle offre le prix dérisoire de 6 mark, aloi que sur le marché berlinois, le caoutchouc vav 12 mark! L'autorité comumnale a pr« I testé également contre cette proposition ina< ceptable. Mais voila où l'histoire se corse. Les rap ports se sont, refroidis entre le gouverne ment allemand et M. Louis Franck! L maison de celui ci est même gardée mili tairement. D'aucuns tremblent que le sor ,u du représentant d'Anvers soit bientôt iden tique à celui du bourgmenstre Max et qu .ii tout cela finisse par un voyage au pay allemand. f. * ♦ • Les journaux qui ont accepté de reparaitr s" sous le contrôle de l'autorité militaire aile mande sont tenus de ne pas laisser de blanc dans leurs différentes éditions. Nous e: -j. avons recherché le motif. Il nous a précise ment été fourni par une personne qui tenait 1 >r renseignement de source officielle allemande e Si les journaux laissaient des blancs, le publi* 's comprendrait aussitôt qu'ils sont soumis ; la censure. Or l'autorité ne veut pas qu x les Auversois — (ce n'est vraiment pas fair honneur à leur perspicacité!) — s'aperçoiven à que la censure contrôle les ,,Tijdingen" e autres publications. „I1 ne faut par que 1 ie public se doute de rien!" Telle fut la phras 5s tombée de la bouche de ce personnage officie' Non! mais, s'il s'imagine que le publi ^ ignore sous quelles conditions cesjournau: !? ont accepté de reparaître, il se trompe lége -, rement ! n * * * 1- Nous . avons reçu plusieurs demandes d 2- renseignements concernant le généra « De Guise, ancien gouverneur militaire do 1 a position fortifiée d'Anvers. En ville, on croi > fermement que le général n'est pas tomb aux mains des Allemands. Nous sommes en mesure aujourd'hui d lo donner à ceux qui s'intéresent au sort d r- défenseur d'Anvers, un renseignemen s- précieux et véridique. ir C'était le 10 octobre à 8 heures du matir l? lorsque l'armée qui défendait Anvers étai a en pleine retraite et que l'ennemi avai ^ envahi toute la position fortifiée. Depuis 1 veille le général De Guise se trouvait a i_ Fort Ste. Marie, avec son état-major. Un a compagnie d'infanterie reçut Fordre de s à rendre au fort. i- Son commandant avait mission de pro u poser à l'état-major un moyen qui eut pei 'f mis de quitter la place sans tomber au: mains de l'ennemi. si Le général De Guise, les larmes aux yeux à reiusa. ir „Merci, dit il, à celui qui venait brave ment lui offrir une dernière chance de salut r- Merci! Vous êtes le dernier officier belg auquel je serrerai la main. Conduise !S sans retard vos hommes, loin d'ici. Moi je reste prisonnier des Allemands qu lo viendront me chercher à 11 heures. Ils vou u venir. L?heure approche. Allez vite ave it vos soldats. Et adieu!" La scène fut vraiment émouvante. L LO vieux général avait peine à retenir se larmes. ~ Un colonel, un lieutenant-commandant e r. deux soldats sont restés avec lui. La gai 2, nison du fort se retira avec nous. Lt Les Allemands, ici encore, arrivaien i- trop tard. 3" Voilà donc un petit point d'histoire qu \s a son importance, définitivement éclairci. le * * * ^ Une réunion d'Anversois à Londres laquelle la Métropole n'a pas été conviée à, été tenue hier au Saïisbury hôtel. M. Van e deperre, député, y a pris la parole et > notamment recommandé de ne pas accuse les autorités qui sont demeurées à Anver ° et ont traité avec les Allemands. D'autre part, les journalistes belges appai [r tenant à l'Association de la Presse belge s sont réunis avant hier, dimanche pou s'occuper d'une grave question professior j nelle et patriotique. Nous tiendrons no lecteurs au courant. ^ 1- it A Gand. I • , c Les habitants ont été très intrigués ce r~ jours derniers de voir, dans les principale Ie artères et sur certains nonuments, de grande flèches indicatrices rouges, blanches 01 l~ bleues. ie Nous pouvons en donner l'explication *" Elles indiqueront le chemin à suivre, a' jour où les armeés allemandes devron quitter les Flandres. Complétons notr renseignement. Les fraies rouges indiquée le chemin que devra suivre l'artillerie; le 1- blanches serviront d'indication à la cavalerie 3- les bleues à l'infanterie. ie * * * 18 Les officiers ont reçu ordre de ne plu quitter leurs demeures après 8 heures d 1^ soir. Cette mesure n'a pas laissé, elle auss: '.e que d'intriguer la population. 1- L'explication suivante nous est fournit .n par une personne bien informée: les officier ^ doivent attendre des ordres qui peuven k leur parvenir d'un moment à l'autre. iC * * * 6 Commande a été passée de mille vêtement civils à l'un des grands magasins de con fection. Ces vêtements sont destinés à de blessés allemands, présentement soignés dan nos ambulances. Ceci en cas d'une alert 's imprévue et d'un départ précipité*. Peut-êtr lt l'heure de la retraite ne sonnera-t-elle qu )- dans de longues semaines, mais on voit, pa î_ ce qui précède, que les Allemands pensen , à tout et prennent leurs précautions. A Vervsers. Nous sommes en mesure de donner quelques détails complémentaires au sujet du travail auxquel se livrent les manufactures de laine. On sait que la plupart d'entre elles continuent à travailler, pour écouler * les matières premières, dont elles détiennent eupore de petits approvisionnements, et faire k gagner un peu d'argent à la population ouvrière. 3 Aux premiers jours de l'occupation alle-s mande, les matières premières servant à la fabrication des draps, des étoffes et des couvertures, ont été réquisitionnées. 3 A cela, aucune objection. U fallait so " soumettre. Mais depuis plusieurs semaines, ^ les réquisitions ne se sont pas reproduites 1 et l'on se demande, au cas où l'autorité les reprendrait quel serait son mode de 3 paiement: bons ou tranches d'emprunt? ' Les filateurs qui, avant la guerre, avaient ' accepté des commandes de l'Allemagne, ont 1 été tenues de livrer celles- ci. Ceci à pu 3 faire croire à un travail intense en faveur 3 des envahisseurs. Il n' en est rien et aucune manufacture n'a livré de drap militaire à l'Allemagne. 3 Le présent travail ne peut, d'ailleurs, 3 durer très longtemps, car les matières ^ premières : laine, coton, charbon etc.,. ^ s'épuisent rapidement. Le prix du kilo de laine qui, en temps normal est de 4 à 5 francs, est monté à 13 et 14 francs! * * * A Pepinster, tout le monde doit avoir regagné ses pénates à six heures du soir. J La même mesure seia peut-être appliquée / sous peu à Verviers. 3 A A1 o s t. t A Haeltert, près d Alost, tous les hommes valides ont été réquisitionnés par les Allemands pour creuser de larges fossés sous j.' la surveillance des officiers ennemis. Us travaillent de 9 à 12 heures et de 1 à 4 x heures, et touchent, pour ce faire, un x salaire de 3.50 frs. par jour. A la tombée 3 du jour on les oblige à quitter les travaux. 3 Le lendemain ces fossés sont toujours comblés Sans dente les Allemands enter- _ rent-ils leurs morts, la nuit. A OI es t. , Nous pouvons rassurer ceux de nos lecteurs qui manifestaient certaines craintes à propos - de Diest. La vie y a repris son cours normal, bien que le commerce soit entièrement para- 3 lysé. Malgré les sanglants combats qui ont eu lieu dans cette région, la ville a peu souf- 2 fert. i —.c ' o** La vérité sur Louvsiii. 3 3 t IV" Les gens, tous les gens étaient comme fous. La fusilladé, l'incendie, l'incertitude j. d'événéments qu'on essayait vainement de comprendre, de prévoir, l'incohérence des . ordres donnés aux soldats allemands et qui se manifestait tantôt par l'accalmie lat plus complète, tantôt par une recrudescence dans le meurtre et l'incendie, nous affo-k laient. 1 Le Boulevard de Tirlemont, la plus - grande partie de la rue.de la Station, de la a Place du Peuple, la Place de la Station, les r Halles et St. Pierre continuaient de brû-3 1er. U faut croire que le résultat auquel visaient les Allemands n'était pas atteint, _ car la maison de l'infortuné M. David Fish-q bach ne flambant plus, (peut-être les murs r insuffisamment calcinés cachaient-ils des - indices révélateurs?) fut arrosée de naphte. 8 L'incendie reprit de plus belle, preuve que la destruction de la ville n'a pas été le résultat d'un ordre spontané qui devait uniquement épouvanter la population. U fallait systématiquement, avec méthode, procéder à l'anéantissement des foyers, s emmener en captivité à Munster-Lager s vieillards, femmes, enfants et fusiller ceux s qui, pour échapper aux flammes, croyaient 1 trouver leur salut dans la fuite. Ç-a, c'est de l'histoire que nul, en Allemagne, ne pourra nier! Les preuves, la 1 Commission d'enquête les recueille, en * ruasse. Ainsi, la mort et le feu continuaient 0 leur œuvre. Devant notre maison, des sol-t dats défilaient sans cesse, tiraillant de droite 3 et de gauche, suivant leur bon plaisir. Une '» figure effrayée se montrait-elle aux croisées, aussitôt une grêle de projectiles sifflait, atteignant parfois le but. Les morts ne se 3 comptaient plus. 1 Le jeudi 27, à 8 heures du matin, l'une ; de nos voisines Mme Aran A. vint nous trouver, affolée, sanglotant et répétant, d'une '1 voix désolée: ,,Les Allemands ont pris mon 3 mari! Le3 Allemands ont pris mon mari!" t Nous parvînmes à la calmer un instant. La malheureuse nous fit alors le récit de son calvaire: partie la veille avec sa famille elle 3 s'était rendue à la gare dans l'espoir - d'échapper à l'incendie qui menaçait de 3 gagner sa maison. 3 Après avoir passé la nuit dans la station, 3 littéralement parquée, sans pouvoir ni dor-3 mir, ni se. coucher, ni s'asseoir parmi une ) foule compacte, véritable troupeau humain, r que les soldats menaçaient de mort, elle t avait été tout à coup séparée de son époux. Ordres formels: d'un côte les hommes, de i I autre les femmes. Cette malheureuse vécut donc d'inoubliables heures, pleurant, suppliant, se traînant aux genoux des soldats inflexibles. Elle appréhendait pour son mari un sort affreux, car Place de la Gare il y avait des cadavres que les flammes des maisons caressaient de leurs rouges reflets. De plus, des gens étaient près d'elle venant de Blauwpùt où eut lieu un véritable carnage. On avait placé les hommes en rangs et le sixième de chaque rang, saisi de force, était fusillé aussitôt sous les yeux de sw parents, de ses amis. Dans la, gare, des malheureux, sans rîmo ri! raison, étaient embarqués de force dans des wagons à bestiaux qui s'en allaient. Dieu sait où! Aucune récrimination n'était admise : ,,Man liât geschossen !", telle fut la seule phrase que les soldats répétaient à satiété, comme s'ils eussent ordre de la dire sans cesse. La souffrance de tous était affreuse; •l'incendie dévorait les maisons de plusieurs d'entre eux; des femmes avaient vu fusiller leurs maris; des maris se trouvaient brusquement loin de' leur femme dont ils ignoraient le sort. Et tout ce pauvre monde sanglotant, hébété, endurant mille tortures morales, était contraint de se taire car les fusils, bayonette aU canon, menaçaient sans prepes et les uns et les autres. Ce que j'ai soufferyt, conclut Mme Van A..., je 11e peux vous le décrire! C'est à devenir folle! Nous essayions en vain de la réconforter, de * lui donner l'énergie nécessaire pour faire face aux événements qui allaient sans doute nous assaillir et que nous ne pouvions déterminer. Nous étions tout moins fixés sur ce point: que les Français n'étaient pas en ^ ville, que, seuls, les Allemands s'attaquaient à une population paisible, désarmée avant même que les premiers d'entre eux fussent entrés dans la ville, pillant, incendiant et tuant. Nous nous concertions sur la conduite à tenir en cas d'alerte immédiate, lorsqu'un coup de crosse ébranla la porte. Des soldats nous ordonnaient de quitter la maison sur le champ, la ville allant être bombardée. Us se rendaient ainsi de porte en porte, porteurs de cette épouvantable nouvelle! U allait donc falloir tout abandonner, tout ce qui nous était cher, que peut-être nous 11e reverrons plus jamais et, minés, courir au devant d'un sort misérable: Devant l 'avenir tragique qui nous attendait vraisemblablement nous eussions mille fois préféré attendre la mort, stoïquement, sous notre toit. Mais l'ordre était formel. U fallait obtempérer. Des soldats y veillaient d'ailleurs et nous fuimes, sans Douvoir rien emporter, moi et mes vieux parents brisés par l'émotion et le chagrin ! Voyant notre indécision sur la route qu il convenait de suivre, le Dr. T., notre voisii, prit sur lui dç noua conduire à l'ambulance de l'Institut St. Thomas, rue de Tirlemont. L'incendie consumait lentement la Place du Peuple dont le terre-plein était encombré de chaises de salons, de tables, d'objets liétéroclytes. Une charrette était abandonnée, le cheval mort, en travers du pavé. Bientôt nous atteignîmes l'ambulance où nous nous imaginions être en sécurité. Nous y vimes Mme la baronne de D., sa mère, ses enfants et ses domestiques, M. V. et ses enfants, un professeur d'université dont j'ignore le nom une dame, un ecclésiastique, les docteurs Tits, De Coninck, Paul Debaisieux (fils) et le professeur Neerincx, actuellement bourgmestre provisoire de la ville, qui demanda à un officier si les ambulances seraient respectées. La réponse fut qu'il était impossible de rien garantir et qu'un obus égare pouvait parfaitement atteindre une bâtisse, protégée par le drapeau de la Croix-Rouge. Nous croyions donc tous, à un bombardement imminent. Les blessés, parmi lesquels l'ingénieur A., de la rue des Joyeuses — Entré blessé la veille, furent évacués dans les caves. Nous reçûmes l'ordre de nous remettre en route, vers la gare. Ainsi en décidèrent quelques soldats, agissant d'apres des ordres déterminés, puisque, de tous les points de la cité, les habitants devaient converger vers un même endroit. Les méde-çins et quelques messieurs demeurèrent à l'ambulance. Ce sont des soldats qui nous indiquèrent le chemin à suivre. Nous devions emprunter la rue Marie—Thérèse où quelques maisons, telle celle de M. Martens—Del-cour, achevaient de flamber. De la maison du dr. Debaisieux (fils), la plupart des vitres avaient été étoilées par le passage des balles. Ceux qui ont vu la Place de la Gare, vous diront que c'était la désolation. Oui, la désolation! Tous les immenbles étaient en ruines ou fumaient encore. Nous apercevions, dans la gare, des milliers de gens parqués comme du bétail. U y avait là des . personnes de tout âge, de toute condition, depuis de simples ouvriers jusqu'aux plus riches bourgeois. On m'affirme y avoir même vu toute la famille de Mr. M., secrétaire-communal, poussée de force dans des wagons qui partaient vers l'Allemagne. Tous les carreaux du grand hall étaient brisés. De loin, nous distinguions distinctement les Allemands qui mettaient en joue ces pauvres gens sans armes, inoffensifs et tremblant de peur. Ceux qui n'avaient pas été emmenés, devaient quitter la station, suivre le Boulevard encore en feu et prenr dre la direction de Tirlemont. Nous regardions, attérés, incapables de prendre une décision, le regard perdu. (à suivre.) ' B" Q*

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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