L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 31 August. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/p55db7ww5c/
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Jère Jthnéï N». "3Ï2 a cents fiO centimes) Aïarciï 31 août 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait Sa Forcer Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. IToutes les lettres doivent être adressées ou bureau die rédaction: TS.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone : 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: ^ Renê Chambry, EmUe Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser A l'Administration du journal: N.Z. VOORBUHGWAL 334-240. Téléphone: 1775. Abonnement I En Hollande <1. 1.50«par mois, payable par anticipation l Etranger vi. ?.90' „ ,, L'aoÉsrséa le S. I la ieins îles Paya-Bas. Aujourd'hui, à l'occasion de l'anniversaire de S-. il/, la Itcine des Pays-Bas, nous engageons vivement nos compatriotes de vouloir bien arborer à côté de l'insigne national belge les couleurs de la- maison d'Orange en signe d'hommage et de reconnaissance.^.rTÏM-^ ®-<î£xi- ■ Bsniment pour les peisonniers J'en demande parderi d'avance aux lecteurs de ,,l'Echo", m^-is je vais leur faire un boniment, un boniment en faveur d'une oeuvre qu'ils connaissent bien mais que je voudrais qu'ils connussent mieux et qu'ils soutinssent plus efficacement. En matière d'entr'aide, les lecteurs de ce journal ont fait déjà de grandes choses. Hais la guerre durant jusqu'à" la victoire et la victoire n'étant pas encore à portée de nos mairie, l'entr'aiide! doit aussi continuer. Et, au seuil du deuxième hiver de guerre, cette en tr'-aide- doit se faire plus rapide et plus complète encore qu'elle n'a été jusqu'à présent. . Il s'agit cle l'Oeuvre des prisonniers et blessés de guerre. C'est une oeuvre admirable. Son président, M. Ch. Van Leckwijck, nie faisait l'honneur il y a quelques jours de m'en expliquer le fonctionnement et me disait .ee qui. déjà avait été réalisé. C'est merveilleux et c'est touchant. Pour trois florins, , l'Oeuvre envoie à un prisonnier de guerre en Allemagne'deux colis par mois. Ces colis renferment du chocolat, du pain d'épice. v.'t i ■ pain blanc, du pain de corinthes, d :ottes0 du tabac et un objet de toilette! - •; florins, versés au Comité i de l'Oeuvre,— et un pauvre bougre de prisonnier, abandonné de tous et crevant de faim sous l'oeil de3 Allemands, reçoit tous les' quinze, jours une nourriture sucoulen-te, et, bien plus que cela,. — l'impression qu'il n'est pas abandonné, qu'il y a quelqu'un de par la vaste terre qui s'occupe de lui. Vous imaginez le réconfort que donne à un 'prisonnier' la réception d'un des- colis de l'Oeuvre dont le contenu satisfait à la fois soii coeur ulcéré et son estomac contraint aux nourritures immondes que les Allemands donnent à leurs captifs. Et tout cela pour trois. florins ! En vérité, 011 n'aura jamais fait le bien — le bien matériel et le bien moral — à aussi bon compte; en ces. temps où ,,tout augmente" et où le prix de la vie devient lourd, même aux riches, l'Oeuvre des prisonniers de guerre a décidé que la bonté et l'en'tr'aide seraient pour rien, ou presque. Mais'il y a mieux. C'est très bien de nourrir les prisonniers mais il ne faut pas qu'ils aient froid. Et voilà l'hiver. Le Comité de l'oeuvre a donc décidé de prendre à sa charge l'envoi à plus de 1.000 prisonniers, qui sont tout à fait dans la miscre, de vêtements, de linge, de chaussettes, de sabots: Mais c'est une lourde dépense. Il faut qu'on aide l'Oeuvre, et qu'on l'aide tout de suite. Que ceux qui le peuvent le fassent. Et . ceux qui ne peuvent pas souscrire à la. liste spéciale destinée à recueillir les foi^ds nécessaires à l'envoi de vêtements d'hiver, eh bien que ceux-là, et celles-là, se dépêchent d'adopter un prisonnier de ' guerre, ou deux, ou trois. Trois-florins, mesdames et messieurs ! Il suffit pour cela de s'adresser au bureau de l'Oeuvre, 73a Park-straat à La Haye, ou a la filiale de 1 oeuvre récemment ouverte à Amsterdam, 334 Sin-gel, ou encore au Comité central de Maastricht.Je suis allé l'autre jour au bureau de La Haye. J'y ai trouvé une activité magnifique et touchante. Dans la belle salte d'armes de l'excellent maître Devos, où ont retenti tant de ,,doublés dégagés" et tant de ,,tirez droit", sans parler de pas mal de ,,fendez-vous !" — dans cette salle, j ai trouvé une équipe de jeunes filles et de jeunes gens travaillant sans relaohe a cette oeuvre si digne de respect et d aide. Tout est organisé à miracle. Tout marche avec une régularité parfaite. On sent que le jugement le plus sûr et le coeur le plus généreux ont collaboré à la création de cet organisme de bonté. Les collaborateurs de M. Ch. Van Leckwijck ne ménagent ni leur peine ni leur temps. Ses collaboratrices non plus. Je voudrais donner leurs noms à tous, mais leur modestie s'en offusquerait je pense et j'espère. Il suffit de dire qu'ils et elles travaillent avec une touchante ardeur à adoucir à bien des prisonniers un sort injuste et malheureux. . Mais il faut qu'on les aide. Il faut qu'on adopte vite les prisonniers qui sont encorp sans ,,parrain" et sans ,,marraine". Passer un hiver sans ,,marraine" ou sans ,,parrain", vous iiio le voudrez pas. Adoptez donc, s'il vous plaît.. Vous avez le choix. Car il y a hélas beaucoup de monde dans les camps d'Allemagne. Vous pourrez même adopter des soldats alliés si le c»eur vous en dit. Et c'est précisément le coeur qui doit vous -,,en" dire et qui vous ,,en" dira. Trois florins par mois pour un ,,filleul" glorieux, — deux fois glorieux puisque prisonnier et malheureux. C'est d'un bon marché! Une vraie occasion! Il faut la prendre aux cheveux! Je n'ai pas besoin de dire que l'Oeuvre »'<st assuré qua ÇW cgJ.jt.—.S3lijj..&. £t. Ë, I comme on dit Parkstraat — arrivent rapidement à leur destination. Dans certains cas, les Boches collaborent même à l'oeuvre en simpifiant les formalités de réception. Les autorités hollandaises, de leur côté, ont offert à l'oeuvre un concours excellent et d'un.bien joli désintéressement. Tout contribue donc à faire de oette oeuvre si utile et si humaine une oeuvre qui réussit. Mais il faut que le public, qui a déjà tant fait, fasse encore davantage. Il faut qu'il envoie son obole. Il faut qu'il adopte un prisonnier ou des prisonniers. Il faut qu'il n'y ait pas un seul Belge prisonnier en Allemagne qui pe reçoive son C. P. U., — ce qui veut dire sans doute: Charité, Patrie, Utilité? Et puisque le hasard veut que l'Oeuvre des prisonniers de guerre se trouve installée à La Haye dans une salle d'armes, permettez-moi pour finir de crier à tous ceux à qui le sort des prisonniers ne peut rester indifférent, mais en donnant à ce cri un sens que vous devinez: Fendez-vous ! Rond Folbelman S! y a un m ! SI août. lOlJf.. Le recul méthodique des alliés continue. Givet est occupée -par l'ennemi. Les troupes françaises, au cours d'une bataille engagée dans la région de Saint Quentin et de Verrins, rejettent vers l'Oise la garde prussienne et le 10e corps. Deuxième Taube sur Paris; deux bombes causent des dégâts insignifiants. A l'Ecole beige. M. René de Clercq, qui a choisi le parti de l'Allemagne, est professeur à l'Athénée de Gand. Le gouvernement belge prendra contre ce singulier fonctionnaire telles mesures qu'il voudra. Nous n'avons pas à intervenir là-dedans. Il y a d'ailleurs loin de Gand à Amsterdam et l'esprit des potaches gantois ne risque pas, en ce moment, d'être corrompu par les théories dissolvantes de l'écri-vassier antipatriote. Mais ce même M. de Clercq est a usai professeur à l'Ecole belge d'Amsterdam. Nous laissons à tous les Belges le soin de penser combien il est intolérable que dans les circonstances actuelles ce dévoyé puisse empester plus longtemps l'intelligence d'enfants dont les parents attendent en tout premier lieu qu'on les élève à l'école de l'honneur et du devoir. Et qu'on ne vienne pas nous taxer d'intolérance ni crier à la persécution : M. de Clercq n'a pas commis un délit d'opinion mais un crime contre la conscience nationale. Nous apprenons que le comité de l'Ecole belge d'Amsterdam s'est occupé de son cas. Nous ne savons ce qui a été dit à cette réunion mais on nous communique le singulier ordre du jour que voici: ,,Le Comité de l'Ecole beig© d'Amsterdam, statuant sur l'unique objet à l'ordre du jour de la séance du 28 août 1915, attendu qu'il n'est en possession d'aucune plainte formelle écrite et lui adressée dans les formes en usage, décide qu'il y a lieu de réserver toute décision."- Qu'on nous permette une petite comparaison. Un assassinat est commis. L'auteur est connu. Le parquet seul, étranger à l'indignation générale, refuse de poursuivre sous le prétexte que les ayant droits de la victime ont négligé de porter plainte. J'entends le comité : ,,Nous ne sommes pas le parquet". Non, mais de même que les magistrats du parquet sont responsables de la répression des troubles sociaux, ces messieurs portent dans la sphère réduite et spéciale où ils agissent une responsabilité identique. Les parents des enfants qui fréquentent l'Ecole belge seront les premiers à s'étonner de l'ordre du jour du comité. S'ils n'ont pas déposé plainte par écrit — o le saint formalisme! — c'est qu'ils étaient en droit de penser que vraiment cela n'était pas nécessaire. , Il faut croire que si...» Ch. B. WJI "\W " "*■" Pour nos prisonniers de guerre en Allemagne. Nous recommandons spécialement à noi lecteurs l'eiwoi des deux colis dont nous' donnons ci-dessous la composition; lo Colis C.P.U. à fl. 1.50. 400 grammes chocolat supérieur. 1000 id. pain aux corinthes. 700 id. pain d'épices 200 id. biscuits secs (goût agréable). 100 id. tabac. 1 objet de toilette. 2o Colis spécial C.P.F. à fl. 2.50. 400 grammes chocolat supérieur. 500 id. pain aux corinthes. 350 id. pain d'épices. 250 id. beurre végétal. 200 id. biscuits secs. 400 id. fromage de Gouda en boîte de fer blanc 500 id. lait condensé id. id. 300 id. pâté de viande id. id. 100 id. de tabac. Ces colis envoyés par l'seuvre franco de tous frais contre l'envoi de fl. 1.50 ou 2.50 contiennent uniquement des produits hollandais de choix et db fcionne conservation. Les colis composés comme nous l'indiquons ci-dessus sont envoyés par groupage et arrivent vite et bien. Adresser toutes les commandes, adoptions, dons en nature ou • en espèces; 73Aj, Park- jtoàti-îâifeyi* En Belgique. A Srmxeî!es. Voici un petit arrêté de notre von Bissing général qui en bien des cas peut admirablement servir les intérêts boches. Article 1er. — Quiconque, sciemment ou par négligence, fait de fausses déclarations au sujet de sa situation personnelle lors d'une enquête destinée à établir son indigence, est passible d'une peine d'emprisonnement de 6ix semaines au plus, à moins que les lois en vigueur ne prévoient l'application d'une peine plus forte ; en outre, il pourra être condamné à une amende pouvant aller jusqu'à 1.2-50 francs. Art. 2. — Quiconque est secouru par l'assistance publique ou privée et, sans motif suffisant, refuse d'entreprendre ou de continuer un travail qu'on lui a proposé et qui répond à ses capacités, ou quiconque, en refusant un tel travail, tombe à charge de l'assistance publique ou privée, 6era passible d'une peine d'emprisonnement de 14 jours à 6 mois. Tout motif concernant le refus do travailler sera valable s'il est admis par le droit des gens. Le tribunal peut, en outre, ordonner l'application do la mesure prévue à l'article 14 de la loi du 27 novembre 1891. Art. 3. — Quiconque, sciemment, favorise par des secours ou d'autres moyens le refus de travailler punissable en vertu de l'article 2 est passible d'une amende pouvant aller jusque 12 mille 500 francs ; en outre, il pourra être condamné à une peine d'emprisonnement d'un an au plus. Art. 4. — Si des communes, associations ou d'autres groupements favorisent le refus de travailler do la manière prévue à l'article 3, les oliefs en seront rendus responsables conformément à cet article. Art. 5. — S'il est prouvé que certaines sommes sont destinées à secourir les personnes désignées à l'article 2, ces sommes seront confisquées au profit de la Croix Rouge de Belgique.Art. 6. — Les infractions au présent arrêté seront jugées par les chambres correctionnelles des tribunaux belges de première instance.* * * On n'a point dit, que nous sachions, Ir façon dont le brave Corps des sapeurs-pompiers de Bruxelles avait, le 20 août 1914, accueilli la nouvelle de l'entrée imminente de l'ennemi dans la capitale. Formé de 3C0 sapeurs d'élite, très militarisé, commandé par d'anciens officiers, le corps des pompiers n'avait qu'un désir : Combattre et se couvrir de gloire, comme le corps des pompiers de Diest qui, on le sait, fit le coup de fou contre les Allemands avec une vaillance admirable. Aussi, lorsque les pompiers de Bruxelles recurent l'ordre de livrer leurs fusils et leurs sabres-baïonnettes, il y eut parmi ces braves la plus vive émotion. Ils 6e refusèrent d'abord à obéir à cet ordre qui devait, disaient-ils, les déshonorer. La mort dans l'âme, leurs officiers leur représentèrent qu'il leur fallait obéir: la ville, surtout dans ces circonstances critiqnes, ne pouvait pas se priver d'un corps de pompiers. Il y eut encore des protestations et même des pleurs, mais les armes furent livrées. Est-il plus touchant exemple de discipline et d'amour de la patrie? On sait que beaucoup de prisonniers arrêtés à Bruxelles après Gharleroi et Maubeuge s'échappèrent : On les avait confiés à des Alsaciens-Lorrains ! C'est une de ces ironies involontaires à quoi excelle l'Allemagne. Ses chefs d'armée les cultivent comme ses diplomates. Ce qu'on sait moins — et que conte un de nos concitoyens venu de la capitale au ,,XXme Siècle", c'est que la plupart des évades trouvèrent un refuge dans le quartier des Marolles. La police de M. von Bissing, chargée de surveiller, ne l'a toujours fait qu'avec une prudence extrême... et motivée. Se frotter à la zwanze bruxelloise, dont les Marolles sont l'asile inexpugnable, peut être un peu hasardeux. Les Marollifcns sont, non seulement de joyeux zwanzeurs, mais de braves coeurs. Par leurs soins, tous les évadés furent vêtus en civils et on leur donna les moyens de gagner l'étranger. Mais les habits de rechange n'abondent pas dans les ménages de la rue Haute ou des impasses voisines. N'importe! chacun donna son vêtement. Et celui qui n'en avait pas d'autre ...se mit au lit, tout simplement, en attendant . qu'on.lui on fournit! Le trait est authentique. Lo cas que nous ! citons s'est reproduit cent fois. Dans sa note joyeuse ' et émue, ne caractérise-t-il pas bien l'indomptable et allègre résistance de notre admirable population? * * * Voilà que les Allemands s'en prennent aux poires et aux choux. Toute l'exportation des fruits, légumes et pommes de terre, provenant des districts ressortissant au gouvernement général J en Belgique, sera uniformément réglémentée à partir du 30 août, par l'Obstzentraie, rue des Colonies, 54, à Bruxelles. Toutes les offres, pour autant qu'elles soient destinées à l'exportation par les intéressés belges, doivent être adressées à l'Obstzen traie, Deutsche Zivilverwaltung, à Bruxelles. * * * Les chômeurs sont nombreux à Etter-beek. Aussi, le Comité de secours a organisé, pour procurer une besogne utile à une catégorie de chômeurs, des cours professionnels d'apprentissage. * * * La Chinese Engineering and Mining Company Ltd. à Bruxelles, 13, rue de Bré-derode, a été' mise sous séquestre. M. Ed-mund Wilberg a été nommé séquestre. A Aovers. Après les grandes vacances, les écoles anversoises seront visitées par des. inspecteurs koebeî^ A ïvi é û. ©• A la société des Ateliers de la Meuse, qui occupait plus de 900 ouvriers, par suite du manque des matières premières1 les ouvriers ne travaillent guère que quarante-deux -heures par quinzaine. L'Electricité du Pays de Liège travaille au complet. Aux Aiteliers Demalzine ( fabrique d'engrenages) on travaille cinq demi-journées par semaine. Les établissements François occupent leurs ouvriers quatre jours par semaine, à raison de sept heures par joui*. Les établissements Hanot, Bosseler, Laroche sont fermés, mais n'occupaient pas beaucoup d'ouvriers. On travaille partiellement à la société de l'Estampage et à la société des Moteurs. Les établissements Kettin ont été repris par la société Oùgrée-Marihaye. Une centaine d'hommes sont encore occupés. Certains travaillent la semaine entière, les autres commencent le mercredi. Ils touchent une demi-journée seulement. C'est du reste le système en vigueur à Ougrée-Marihaye.-Il y a trois charbonnages sur Sclessin: les sièges Val-Benoit, Perron et Grand Bac, de la société du Bois d'Avroy. Dans ces trois charbonnages on travaille à pleins bras. Quelques mots au sujet' du ravitaillement. La ration de pain est de 400 grammes; la ration de farine, est de 300 grammes par jour et par tête. Vingt-deux hommes sont occupés aux différents services. Six d'entre eux sont fournis et payés par les établissements industriels de la localité et huit le sont par le Comité d'alimentation; les huit derniers remplissent leurs fonctions gratuitement. Le Comité fournit de la farine à 1500 personnes et du pain à 6000 personnes. * * * Notre confrère ,,Les Nouvelles,,: reçoit de Liège d'excellentes nouvelles du général Fivé. Le grand citoyen, que nous vénérons à l'égal des Max, des Léman, des Mercier, est actuellement en bonne santé dans sa forteresse allemande. Il a été malade, comme on sait, mais sa constitution si robuste encore, malgré ses soixante-dix ans sonnés, a triomphé du mal qu'avait provoqué uniquement la vie sédentaire auquel il est astreint. Car le général est étroitement enfermé, emprisonné avec les plus grands malfaiteurs, avec des forçats et traités comme eux; Heureusement on lui a permis d'ajouter à son ordinaire, absolument trop insuffisant, du lait et des oeufs. Cela' a fait beaucoup de bien à M. Fivé qui a depuis lors recouvré sa belle santé. Le général est en cellule. U ne peut en sortir que le dimanche pour aller à l'église où il chante la messe avec les autres, par distraction. Pourquoi pas? Le commandant Gille, enfermé avec lui, s'est bien fait organiste, pour le même motif ! L'aumônier de la forteresse est du reste très bon po^r nos deux compatriotes. Mlle Zéna Fivé est allée voir son frère deux fois. La dernière fois, après un long voyage, elle n'a pu l'entretenir que pendant une heure!... Oaras 5-e Hainaut. On annonce la mise en liquidation de la Verrerie de la Nouvelle Société des Verreries de Boussu, dont l'usine so trouve le long de la route de Valenciennes. Il est question de fermer définitivement l'usine. Aux Ateliers de Construction de* Boussu, où on ne travaillait que trois ou quatre jours par semaine, on va travailler dorénavant six jours. Mais on fermera l'usine vers le 20 septembre et probablement jusqu'à la fin des événements, les matières faisant défaut de plus en plus. Aux Ateliers du Grand-Hornu à Hor-nu on ne travaille que trois ou quatre jours. Aux Ateliers des Produits à Flénu le travail est fort irrégulier. Aux Laminoirs Demerbe à Jemappes, on continue à chômer. De même aux Usines Canon-Legrand à Quaregnon. Aux Usines Patte, à Dour, on 110 travaille que trois jours. Dans les fonderies de la région le travail est on ne peut plus irrégulier, du fait du manque de matières premières. Les charbonnages, par contre, maintiennent assez bien leur horaire de trois, quatre et même six jours de travail par semaine. L'exportation donne relativement bien. On a fait j cette semaine de gros envois en Hollande et dans le N. de la France, dans la région de Saint-Quentin, etc. Mais ces envois sont réquisitionnés pour les services publics et notamment pour l'éclairage des villes. Lorsqu'il s'agit d'expéditions par eau et que le convoi réquisitionné est important, la remorque se fait au moyen d'un remorqueur à vapeur. On n'avait pas encore employé ce système sur nos canaux. Rien de saillant dans les usines de réfrac-taires .et de céramiques. On ne travaille qu'avec des brigades réduites. O11 va remettre en activité pour un mois 1 ou deux l'importante faïencerie de Saint- ! Ghislain. Il est question de tenter une reprise en verrerie à vitres dans la région de Charleroi, malgré les difficultés que l'on pourrait ren- ; contrer au sujet des matières premières. C'est 1 ainsi que la Société des Verreries Benert, Bi- j vort et Courcelles réunies étudie la question. 1 Des négociations ont été entamées . avec les ! fournisseurs et avec les ouvriers. Ceux-ci ont I demandé la hausse des salaires et même une j majoration très sensible, se basant sur la li- 1 emmagasinés avant la guerre. Il faut savoir en effet qu'une très forte partie des ' verres à vitres du pays a été expédiée en Hollande dans des conditions fort avantageuses. A Vilvordé On se souvient des excès commis à Vilvordé par la soldatesque allemande, lors de l'investissement de la position fortifiée d'Anvers. Un journaliste américain, M. Powell, en fit récemment la description dans un grand organe, le „New-York Times", après avoir fait sur place une enquête minutieuse. Ce rapport émut le gouverneur provisoire qui, pour en atténuer les effets sur l'esprit des neutres, fit annoncer a grand bruit que le bourgmestre de Vilvordé contestait officiellement les affirmations du journaliste américain. Co démenti de M. Buisset, l'honorable premier magistrat de Vilvordé, provoqua una déception chez tous les bons patriotes et l'on accusa le vénérable vieillard d'avoir pactisé avec l'ennemi, dans la crainte de représailles personnelles. «Certains journaux publiés à l'étranger l'en blâmèrent cruellement, allant jusqu'à se demander comment, après cette trahison — le mot était dûr en toute hypothèse —, ce singulier bourgmestre n'avait pas été destitué d'office par le Roi ou son ministre de l'intérieur. Nous voulons bien admettre que ces véhéments reproches ne cachaient aucune arrière-pensée, mais nous pensons qu'avant d'exiger la condamnation de M. Buis-set il eût fallut l'enterid/e. En effet, nous apprenons de source autorisée que le bourgmestre do Vilvordé a protesté auprès de la Konnnandantur contre cette manière allemande de présenter ses déclarations, dans lesquelles il avait confirmé que plusieurs civils avaient été tués et une femme violée par les soudards allemands. Dans notre numéro du 28 août nous avons d'ailleurs publié la défense prise par M. Bou-vin, secrétaire de la Banque Nationale à Mali-nes, de M. le bourgmestre Buisset. A Coartrai. Une nouvelle bataille se livre pour le moment ici la bataille contre les mouches. U110 nouvelle ordonnance vient d'être publiéo par laquelle les bouchers doivent rècouvrir de moustiquaires toutes les viandes étalées. Beaucoup dfc soldats boches suivent à la lettre les recommandations données au sujet de ces insectes dangereux. Il-y en a qui en perdent lo repos; dès qu'ils aperçoivent une mouche, ils la poursuivent jusqu'à ce qu'elle soit morte. D'ailleurs, mieux vaut prendre trop de précautions que pas assez. Le danger vient du front. Des myriades do mouches voltigent autour dés cadavres et torturent les blessés qui attendent du secours. Et ce danger menace les villes et les villages situés à l'arrière , du front. D'autres mesures hygiéniques viennent d'être prises, encore. Les autorités allemandes veillent sévèrement à la propreté des gouttières, des rigoles et des rues. Aussi voit-on chaque matin à Roulers, à C'ourtrai et à'Menin -une légion de servantes, de femmes et d'hommes nettoyer les trottoirs, le balai à la main. Et, comme beaucoup de bourgeois ne peuvent plus se permettre le luxe d'entretenir des domestiques, beaucoup do dames de la. classe aisée font elles-mêmes l'ouvrage prescrit, la modestie et la propreté ayant toujours été de règle chez les Belges. An Littoral. La jolie petite plage de Duinbergen fut la patrie d'élection des Teutons depuis l'origine. A leur arrivée, ces'Messieurs ont fait évacuer ks quelques villas qui restaient occupées à la î)igue et ont contraint les habitants de 6Q réfugier vers l'intérieur du pays. Puis ils ont procédé à un ,,vidage" méthodique en commençant, suivant les traditions, par la cave. Les hôtels ont vu leurs mobiliers déménagés vers des casemates en ciment construites dans les dunes vers Heyst. Celles-ci forment des locaux spacieux pouvant contenir des centaines d'hommes affectés aux services d'une nombreuse artillerie de côte, installée dans les abris que forme le vallonnement de la diine. Vers F intérieur les plus belles villas ont été pillées les premières, puis on s'est rabattu sur le menu fretin, en contraignant les agents de location do se dessaisir de toutes les clés. Là où. il y avait des meubles fermés, on a fracturé — brisé —' emportant tout ce qui avait une valeur quelconque. Les costumes civils étaient particulièrement .prisés — ces messieurs comptant en user au moment propice pour franchir la frontière. Les cuivres furent aussi l'objet de. leur sollicitude spéciale, ainsi que les literies, le linge et les vivres que de prudents colons avaient emmagasinés en prévision de l'hivernage à la côte. L'autorité communale 11'a pu s'opposer d'aucune manière à ces ,,réquisitions" méthodiques pour l'excellente raison que le premier magistrat de la commune de Heyst, dont dépend Duinbergen, avait abandonné ses administrés à leur sort, depuis le 6 octobre 1914. Il est à espérer qu'à la paix on apprendra à certains magistrats communaux que l'exercice de ces fonctions comporte des honneurs mais aussi des devoirs et que l'abandon de leur poste constitue une lâcheté dans les circonstances tragiques que vit la Belgique depuis un an! ■ Bref, n'ayant rencontré aucune protestation au cours de leurs déprédations, les Allemands sont à l'heure actuelle en villégiature à Duinbergen aux frais des colons. Us réalisent aussi la prédiction du ,,Deutsche Apotheke" que l'on avait expulsé à la déclaration de guerre et qui filait emportant des documents précieux sur cette partie de la côte, plus la gazette qu'il y avait accumulée depuis 10 ans, rrrâce aux sympathies de l'administration communale d'abord et des colons de Heyst ensuite ! Que retrouvera-t-on à Duinbergen? Indemnisera-t-on jamais les victimes et comment pourra-t-on jamais estimer les dégâts.. Aux frontières. Nous apprenons qu'un ingénieur et deux dames belges qui essayaient de passer en Hollande sans passeports ont été fusillés à la frontière. limbourgeoise. t ■ * 1 ; ■ ; -n A Namar Quatre arrêtés ont été placardés sur les murs de la ville par les soins de l'autorité-allemande qui en pond des quantités invraisemblables, disent les ,,Nouvelles". En prévision d'une pénurie de matières propres à' la fabrication des huiles et graisses végétales, l'autorité allemande recommando de faire dans les bois un ramassage de faînes, les fruits du hêtre abondants en huile. Pour parer à la récolte des* fourrages qui a été très faible et qui ne peut être compensée par. l'importation du fourrage étranger, l'autorité ^ recommande aux cultivateurs de semer immédiatement les plantes fourragères, susceptibles d'être utilisées encore cette année, notamment la spergulo géante, la moutarde blanche et les navets blancs. Elle recommande en outre de récolter avec soin les semences de trèfle en raison do la difficulté de s'en procurer.* * * La démolition de l'Hôtel de Ville de Namur, incendié lo 25 août 1914 par les barbares teutons'1, est presque terminée. Il n'en reste plus que le portique qui, à son tour, aura disparu dans quelques jours. L'aspect de la placo d'Armes n'en est que plus impressionnant.— Espions N allez pas croire, ami lecteur, que je suis atteint -de l'espionnite, une maladie spéciale qui se déclare surtout en temps de guerre. Je vous jure que je suis trop sain de corps et d esprit pour me laisser hanter par une idée-fixo inspirée d'une imagination en délire. Je me sens trop Belge, c'est-à-dire que je possède trop lo sens des réalités et.assez de scepticisme pour éviter des entraînements dans le domaine de la fantaisie et du rêve. Il est cependant des gens qui souffrent de l'espionnite. Us voient partout des espions et des espionnes, tout au moins des personnes suspectes .et des conspirateurs. Us vous disent ça avec une mine de bedeau, qui cherche le diable dans le bemtier, Ils rappellent la désopilante Madame Angot. Je connais par contre d'autres compatriotes qui nient absolument l'existence de cette.vilaine engeance. Us ont une confiance illimitée dans la droiture des hommes et dans la loyauté'chevaleresque des Boches. Ah! ne soyons ni .des lunatiques ni des nigauds, mais plaçons-nous au point de vue des faits. Prévenons plutôt les Belges réfugiés ou exilés contre les dangers des liaisons dangereuses. Les Pays-Bas sont, à l'heure présente, la terre promise des espions. Et, en effet, ce pays hospitalier forme une sorte d'enclave entre les belligérants, un carrefour où se rencontrent amis et ennemis, un bureau central des postes et télégraphes qui reçoit et qui expédie leurs missives. Sa position géographique et sa neutralité 6ont d'une importance extraordinaire. On prétend qu'on rencontre au Lange Vijverberg, dans les grands hôtels et cafés du centre, dans les bars de nuit et les clubs ou sociétés, à Scheveningue et dans d autres endroits encore, sans parler des tramways, une armée mobilisée d'espions et de mouchards. C est évidemment de l'exagération, mais il reste acquis que lo nombre des espions et des espionnes est encore impressionnant. L'autre-jour le. ,.Telègraaf" en a parlé. Il nous a révèle comment l'espionnage allemand se pra-tique à La Haye et dans les autres villes de Hollande. Nous avons bien regretté que ce clairvoyant toonfrejre n'ait pas conjtinujé ses î é\ élations aussi piquantes que véridiques. Retenons des faits qu'il a mis en lumière que les Belges sont en butte aux sollicitations d'individus à la solde de l'ennemi. Nous savons que cela n'est que trop vrai. Combien de fois 11 avons-nous pas déploré la candeur d'une foule de nos réfugiés. Ces braves gens, qui souffrent'd'une dépression morale dont il y a lieu de tenir compte, sont d'une loquacité beaucoup trop grande. Ils se déboutonnent devant le premier venu. Us se confessent à des inconnus. _ Si le sbire à l'affût de confidence^ leur paie une tournée ou leur offre un cigare, il lui est aussi facile de leur tirer les vers du nez que d'arracher les feuilles d'un arbre. Comment "parviendraient-ils autrement à connaître, à la frontière, les issues qui livrent passage à nos compatriotes se rendant clandestinement en Hollande? Ces bavards 11e songent1 pas 1111 seul instant au sort des autres • Belges qu'ils (empêehent ainsi de suivre le même chemin. C'est, tout simplement de l'égoïsme et de la bêtise. Qui ne se rappelle les fameuses annonces parues dans un journal do Rotterdam où l'on indiquait l'endroit de la frontière par où on était passé. Il fallait avoir une tête de linotte poui* commettre ces étour-deries.Il est indiscutable que tous les Belges s'occupant d'oeuvres et de la défense de leur pays sont espionnés, mais cette surveillance se fait très discrètement, voire à l'insu des intéressés. C'est surtout vers le Lange Voorhout que les espions louchent. C'est, de ce côté qu'ils se promènent. Il n'est pas rare de rencontrer dans des bureaux belges des individus qui n'inspirent pas la moindre confiance. Les cafés, les restaurants et les hôtels ainsi .que les maisons garnies fréquentées par iles Belges pulullent de mouchards. On rencontre même des misérables qui trahissent leurs frères. Nous en connaissons quelques-uns. Quiconque est un peu perspicace les découvre bien vite. Il existe d'ailleurs une règle presque élémentaire pour s'assurer du rôle infâme des ces'vendus. Sont considérés comme suspects tous ceux qui jettent le découragement parmi les Belges, tous ceux qui vantent les bienfaits de l'occupation allemande ou qui engagent les réfugiés à rentrer au foyer. On ne peut s'y tromper. i Ces espions ont toutes les audaces. Ces vipères se glissent partout. On les rencontre dans tous les mondes. Parfois les -gens les plus prudents se laissent prendre par leurs rouerie*. 11 n'y a pas longtemps qu'on a découvert à X, en Hollande, dans un établissement belge, une femme, une réfugiée belge, qui s'y était introduite dans le' but de rapporter aux Allemands, qui la payaient, tout ce qu'elle entendait dans ce milieu propice.' Cette gourgandine jetait le trouble et le découragement parmi ses compatriotes. La scélérate, était m%ne parvenue à 1 la. confiance 3a notabilités

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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