L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 28 August. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 20 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/sn00z7270s/
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4erae Année N° 1404 S cents Mercredi SQs aoQft L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «loiarrsaS Quotidien «Sas msatiffa fjair^Sssarat en MoUande Belge est noire nom m ti.,:. ,c. h,^eI»Iâte?édeact!S"^NS^%VOOHBItI^«WALeSj34-2ii?' en CfaeS: Gustave Jaspaers. [^Abonnements: Hollande H.1.60 par mois Etranger II. \^is.Voir ta ajÎT^TFROAiWTéléoiiones- 2797 et 17^5 ~ " ' comité de Rédaction - < Chai'les Bernard, René Chamlbrï, .militaires au front et les militaires internes en Hollande H. 0.7S par mois pïysbta 4JVia I bWQAin. letepnoneb. ei ' ^ /f>> 1 e Ke.a«ciiosi . ^ J0*n2I!e F»fainp£ai*é. par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Reclames: 30 cents ia ligne. Le nouyeau plan allemand —_ Est-ce que le prince Rupprecht de Bavièr< «arait vraiment un grand général ? C'est ai I 'cours d'une courte ,,permission" qu'il es I allé passer au château de "Wodenwart pou] | 6'y fiancer avec la. princesse Antoinette d( I Luxembourg que son armée s'est fait bat-I tre à plate couture sur la ligne Croisilles-| Bapaume-Bray. Mais le voilà revenu de sa [ -permission, sinon de sa surprise. Car son I armée continue toujours de se faire battre I eb ce n'est plus au moment où ses 49 ans [ eonnés vont reverdir au 6oleil des 19 prin-[ temps de sa tendre fiancée que le prince | Ruppreoht a encore assez de tête à lui pour I y mettre bon crdre. H arrive souvent qu€ [[ 3larB cède à Vénus et que l'amour, comme I a chante dans Carmen, passe avant le de-I voir. Ce petit accident mondain survenu en ■ pleine tragédie revêt un double 6ens terrible ■ et charmant. C'est l'image de la petite fleur I bleue qui danse sur les bouillons rouges ■ d'un fleuve de sang. Mais ne nous arrêtons 1 pas à philosopher au bord. Ce n'est pas ce I prince bavarois, harassé par quatre années I de campagne et qui ne songe plus qu'à mor- ■ dre à la Tune de miel, qui dirige les desti-I né® de l'Empire Allemand. Ce sont les deux I brisquards Hindenburg et Ludendorff qui ■ pensent à autre ahose qu'a la bagatelle. Et ■ le problème qui se pose pour eux, c'est de ■ savoir comment, après la faillite de la cam-| pagne ■ offensive de 1918 qui devait terminer I la guerre eu faveur d'e l'Allemagne, ils vont I 6ô tirer d'affaire pour que la guerre ne I" finisse pas en un désastre pour l'Allemagne. Il y » là-dessus des indications bien imprévues dans la presse ail ©mande. Le ,,Times" de Londres, tout récemment, s'en faisait l'écho. Devant la supériorité de la stratégie de Foch, Hindenburg et Ludendorff se contenteraient de livrer à l'Ouest une bataille purement défensive et reviendraient peu à peu dans un front rétréci à la guorre de positions. Ceci leur permettrait de tenir tête à une grande supériorité nurné-1 rique ennemie tandis qu'ils renverraient à l'Est, en Russie, dans les Balkans et en Asie, les divisions qu'ils en avaient fait revenir au cours de l'hiver dernier. Ludendorff comme Napoléon serait d'avis que toutes leg grandes conquêtes sont dirigées vers l'Orient et il abandonnerait sans regrât cet étroit champ do bataille de l'Ouest où son génie ne peut ]>as se déployer à l'aise. " 11 rêve de conquérir Jérusalem comme Gode-froid de Bouillon) et Bagdad comme Alexandre le Grand. Puis, reprenant la campagne interrompue par la mcrt du Macédonien il y i plus de deux mille trois cents ans, il i marcherait vers l'Inde, parcourant à re-K "bours l'itinéraire des grands conquérants mongols, et il reprendrait contre les Japo- , f rais la bataille de Moukden laissée indécise par les Russes. Au cours de cette randonnée merveilleuse, qui ferait pâmer le monde i d admiration devant le génip et la puissance ; | de l'Allemagne, il serait bien étonnant | qu'une offensive de paix, mais très sérieuse cette fois, entreprise par la-Wilàelmsfcrasse, n'ait pas de chances d'aboutir. Ceci paraît un conte, lyi conte de6 Mille et une Nuits. Cependant rien n'est plus réel. Enlevez de la campagne que l'Alle- I magne prémédite d'entreprendre en Orient les grands souvenirs historiques et légendai-■ Tes, et il restera une entreprise ,,kolossale", I certee, mais froidement réaliste et infini- ■ ment plus facile à réaliser qu'à prendre ■ Calais ou marcher sur Paris. Facile à réali-| ser, entendons-nous. Pour ce qui est de reprendre contre les Japonais la bataille de I Moukden nous aurons bien le temps d'en j parler. Mais Jérusalem et Bagdad sont des objectifs plus immédiate, FaLkenhayn est t'-U]ours dans le camp des Turcs. Il peut recevoir ]e secours de corps allemands par Constantinople et par le Caucase. Il a des à Alep et à Damas, il peut en créer à Erzeroum et au sud de la Mer Caspienne — après avoir repoussé les avant-gardes bri-taniniquea. Il peut... Mais ce que peut l'Al-I lemagne les puissances de l'Entente et spécialement la Grande-Bretagne, puisque c'est celle-ci qui est visée en premier lieu, le peu-I ;ent aussi. Ç'a été une difficile entreprise prendre Bagdad et Jérusalem. Ce sera una entreprise moins difficile de garder ces conquêtes même contre des armées expéditionnaires allemandes, d'autant plus que nous voici prévenus. L'Allemagne veut aller tn Asie, soit. La pieuvre veut etendre ses immenses tentacules jusqu'à l'Océan Indien et jusqu'en Mandchourie; l'Entente saura £e préserver contre elles, mais sans oublier que le corps de la bête, le corps monstrueux, se trouve en Europe, sur les champs de bataille de Flandre, d'Artois et dé Champagne, et que ce corps, que le monstre croit invulnérable, elle finira bien par le crever. En d'autres mot6, ce n'est pas parce que Allemagne, suivant une sorte de politique de l'autruche qui refuse de voir le'danger, déplace son attention de l'Ouest vers l'Est, que le théâtre principal de la guerre se déplacera également dans la même direction. Lee destinées do l'Europe orientale et de l'Asie, les destinées du monde se décideront en France et en Belgique, que Ludendorff le Quille ou non. Foch, enfin, tient le loup Pa- 1« oreilles; il ne le lâchera plus. Charles Bernard. —— «Ta» , // y a un an 28 août 1917 : Les Britanniques gagnent du terrain entre PoelcapeUe et Saint,-Julien et au sud-est de Lange mark. l^s Italiens étendent leurs progris &u,f le de ËQMsizia, ■ Le fléchissement de la discipline dans l'armée allemande Il faut croire que l'indiscipline progress dans l'armée allemande, car, après les con ) mandants des 18e, 2e et 7e armées, le généra von Quast, commandant la 6e armée, s'élèv i à son tour contre l'altération de la disciplin • parmi les troupes placées sous ses ordres > Voici, en effet, ce qu'il dit dans un ordr du jour qui vient d'être trouvé sur uj officier capturé. Le fléchissement, lent mais persistant, d< la discipline est indubitablement dû à 1 i durée prolongée de cette guerre. Ce relà chement se manifeste en premier lieu pa les condamnations très nombreuses pronon cées depuis quelque temps et dans les quelles, d'ailleurs, les cours martiales on trop souvent fait preuve d'une indulgenc< absolument déplacée ; en second lieu, e d'une manière plus fâcheuse, par l'attitud< peu militaire que les soldats ont adoptée vis-à-vis de leurs supérieurs. Les sous-offi ciers continuent à observer une conduite correcte, mais il apparaît aujourd'hui que la plupart des hommes*négligent de salue] les officiers — qu'ils soient à pied ou er voiture —, de leur rendre les marques ex-térieures de respect et de se mettre av „garde-à-vous!" quand ils leur parlent. I est non moins évident qu'un grand nombre d'officiers oublient qu'il est de leur devoii de répondre au salut qui leur est adressé. Ces manquements à la discipline sont dus, dans une certaine mesure, au fait que les officiers supérieurs passent rapidement en voiture; mais ils tiennent aussi à l'indifférence, à l'apathie d'un grand nombre d'officiers qui ne veulent pas se déranger pour réprimer des actes d'indiscipline. Si les officiers veulent y mettre un peu du leur, il ne tardera pas à se produire une amélioration dms cet état de choses. Il importe que, dès leur arrivée dans les cantonnements de repos, à l'arrière, les officiers subalternes dressent leurs hommes à rendre les marques extérieures de respect et à Reprendre les bonnes habitudes perdues. Il faut aussi faire perdre aux hommes cette déplorable coutume, empruntée par eux aux Français, d'enfouir leurs mains dans les poches du pantalon. Ensuite, l'on devra enseigner à tous la signification des fanions que portent les voitures des états-majors. Enfin, l'on exigera que, dès leur arrivée dans les cantonnements de repos, les hommes se nettoient et astiquent leurs effets. L'instruction et le dressage dans le sens indiqué devront commencer immédiatement. Je rends responsables de l'exécution du présent ordre tous les officiers, et en particulier les commandants des unités indépendantes. Von Qijast, général cCinfanterie, commandant la 6e armée. Pendant qu'il y était, le général von Quast n'aurait pas dû se contenter d'apprendre à ses hommes à ne pas mettre les mains dans leurs poches; il aurait été au moins aussi utile de leur recommander de ne pas les mettre dans les poches d'autrui, en France et en Belgique. — Pardiellan („Le Temps".) One intassnîe inîervieuw d'un lieoîenanî aiiâmand en Belgique occupée. Le lieutenant allemand Sello, de Posen, raconte dans la ,,Deutsche Wa-rte" comment il interviewa à G and deux intellectuels belges au sujet de l'avenir de leur pays. Le ^ premier interlocuteur du lieutenant se présente comme professeur: il est, chargé de livres qu'il vient d'emprunter à la bibliothèque de la ville. La conversation' roule .sur la question des langues. ,,La langue française ne nous est pas imposée ici, dit le Gantois, mais on l'adopte volontiers comme une langue voisine dont l'usage s'offre tout naturellement". Puis l'on passe à l',,aktivisme". Voici la déclaration qu'enregistre le lieutenant allemand: ,,Le perfectionnement de la nationalité flamande ne peut pas se produire à la suite de théories panigermanistes, comme en adoptent les Jeunes Flamands (le groupe extrémiste des ,, activistes". N. D. L. R.), car les théories que ceux-ci mettent en. avant au sujet du caractère des Flamands ne tiennent pas au contact de la réalité". Le lieutenant allemand continue: ,,'A ma question, comme il se représentait la relation future des Flamands avec les Wallons, le Belge me répond qu'à son avis il n'existe pas do haine entre Flamands et Wallons et la différence ethnique entre eux est, malgré la différence de langue, à peine aussi grande que celle qui existe entre Prussiens et Bavarois. La séparation de la Wallonie et son annexion à la France ne serait point possible, ne fût-ce qu'à cause des riches charbonnages et des gisements de fer près de Liège et de Charleroi. La Belgique doit continuer à exister comme Etat industriel, puisqu'elle ne peut vivre des produits du sol. " Après le professeur flamand, le lieutenant Sello interroge un autre Belge, qui lui paraît être ,,fransquillon". Ce dernier admet de suite que le peuple a droit à garder i>. langue qu'il parle ou qu'il préfère, mais en tous cas il ne veut le soutien ou l'immixtion des Allemands dans le règlement des conditions politiques et culturelles du pays. ,,D'abord, les Allemands doivent quitter le pays. Après,- on réglera leur compte aux ,,aktivistes" qui ne sont ^ue des ,,arrivistes" et des traîtres et l'on rétablira la Belgique dans ses anciennes frontières. Le;; Flamands et les Wallons s'entendront bien entre eux". Il est piquant d'appre/ndre par un lieutenant allemand comment les Belges du pays occupé sont décidés à ne pas tolérer l'immixtion des Allemands dans la question des langues, et comment ils gardent une confiance inébranlable dans la restauration du En Belgique e i A Bruxelles 3 (D' un correspondant particulier.) 3 Tous ces temps derniers les habitants — fceux du moins qui n'ont pas quitté Bruxel-3 1^9 des quartiers Leopold et de l'avenue i Louise n'étaient pas médiocrement intrigués de voir de vastes fourgons s'arrêter devant î certains immeubles actuellement inhabités * et des équipes de déménageurs en sortir des meubles, des objets d'art, des tableaux, soi-f gneusement emballés, et les empiler avec toutes sortes de précautions, dans les voitures, qui partaient ensuite pour une desti-t nation inconnue. Aux questions que leur ' posaient quelquefois des voisins curieux, conducteurs et déménageurs répondaient, eu 5 effet, qu'ils ne faisaient qu'exécuter les op-1 dres qu'ils avaient reçus et qu'ils n'en savaient pas davantage. 1 Comme l'opération se représentait très | fréquemment, et qu'il était difficile de penser que les propriétaires des mobiliers ainsi déménagés aient reçu licence de se les faire envoyer à l'étranger où ils résident actuellement, quelques personnes prirent l'initiative de faire une enquête: elles suivirent à divérses reprises les fourgons, qui les conduisirent ainsi jusqu'à la gare de Tcur-ec-Taxis, où tous les objets et meubles déménagés sont groupés dans des halles spéciales, et ensuite chargés dans des wagons fermés, lesquels prennent ensuite le chemin de l'Allemagne et aussi, paraît-il, de la Hollande. Le tout se fait sous la direction de fonctionnaires allemands. Bien entendu, ce n'est pas dans le6 plus modestes immeubles de ces quartiers aristocratiques que se pratiquent ces déménagements, dont.les légitimes possesseurs ne sont certainement même pas avertis. Et l'on cite, dans Faveuuc Louise et dans le quartier de la gare du Luxembourg et de la rue de la Loi, telles habitations appartenant à l'aristocratie, aux hauts fonctionnaires et aux gens de finance I03 plus connus, qui ont été ainsi vidées de tout ce qu'elles conte-J liaient en meubles de valeur et en objets i d'art. Nous pouvons affirmer que de6 membres | de la famille royale eux-mêmes ont été ainsi ; déménagés sans le savoir, et que certains meubles ou objets qu'on pourrait appeler historiques en raison des personnalités aux- ; quelles ils ont appartenu, sont actuellement bien loin de la Belgique. C'est à des millions et des millions que l'on peut évaluer ; la valeur de tout ce dont, avec l'assentiment ou même peut-être sur l'ordre d€6 autorités impériales, on a vidé les hôtels princiers et les plus belles demeures de la capitale. Dans quels châteaux d'Allemagne ou chez quels marchands d'antiquités des pays neutres, ces richesses se trouvent-elles actuellement? C'est ce qu'on saura sans doute un jour prochain. * * * Dau6 les grands hôtels de la place Rogier ou du centre, plus spécialement fréquentés par les boches, sont descendus, tout récemment, plusieurs généraux allemands, venant du front. Ce sont, parait-il, des généraux tombés en disgrâce à la suite des échecs éclatants et répétés qu'ont subis, depuis le 18' juillet, le3 années du kaiser. Ces messieurs, rendus responsables «des revers que n'ont , pu'ni prévoir, ni empêcher Hindenburg et Ludendorff, 'sont pour le moment en disponibilité et doivent attendre à Bruxelles que la grâce du maître Ira rappelle, un jour ou l'autre, à un -rôle actif. L'ordonnance d'un de ces généraux, qui, comme on dit dans l'armée, ont eu l'oreille coupée, racontait- au personnel du palace où ils habitont, son chef et lui, que la disgrâce, qui atteint ce fidèle serviteur de l'empereur et roi, avait été causée par la retraite précipitée et désordonnée qu'avait dû opérer sa division devant la fougueuse et irrésistible attaque des Français. Le général et son état-major s'attendaient si peu, paraît-il, à devoir reculer avec une telle célérité et ils comptaient tellement bieii et si complètement sur la haute valeur et sur la résistance de leurs troupes qu'ils allaient tranquillement se mettre à table, dans le petit village de la vallée de l'Aisne où se trouvait leur quartier-général ; l'ordonnance s'apprêtait à servir ces messieurs, la nappe était mise et les plats attendaient, quand' un sauve-qui-peut se produisit; les soldats allemands fuyaient comme des lapins, offi- ' ciers en tête, jetant à terre sacs et fusils pour filer pli^ vite, et le général, la serviette au cou, n'eut que-le temps de se précipiter dans une auto pour ne pas être fait prisonnier devant son assiette. ,,Les Français ont dû manger le dîner," ajoutait l'ordonnance, qui ne cache pas son très vif contentement de 6e trouver un peu plus éloigné d'un endroit aussi dangereux. A l'en croire, la division a pris la fuite ■ avec Une telle prestesse qu'elle a abandonné sur place toutes ses mitrailleuses, toute son i artillerie avec ses munitions, toute© ses gre- . nades, à peu près tous ses fusils et presque • •tout son équipement. On ne peut se figurer 1 à quel point ce récit, fidèlement rapporté ] au dehors par le personnel de l'hôtql X..., a fait rire les Bruxellois, dont il aurait con- 1 tribué, s'il en était besoin, à aviver les patriotiques espoirs. * >; * Sur tou6 les endroits élevés de la périphé-. rie de Bruxelles les Allemands sont en train 1 d'installer et de multiplier leurs batteries anti-aériennes, et oela en vue de repousser ] les raids des avions alliés, lesquels, on le j sait, ont à plusieurs reprises survolé la es,- < pitale. Non pas que l'on puisse craindre de ] voir l'aviation anglaise, française ou américaine venir bombarder la ville, mais les Al- i lemands# redoutent au-dessus de toùt que i ] nos alliés usent de la voie aérienne, pour | 1 semer sur Bruxelles des baiiots d'imprimés — journaux ou proclamations —, ainsi que cela est déjà arrivé. Aussi, sur les hauteurs de Koekelberg, Ganshoren, Tervueren, Uccle, Woluwe-St-Pierre, etc., ils ont installé des canons spéciaux, sur les toits des maisons, dont ils ont, au préalable, expulsé les habitants. En différents endroits, également, il y a des postes d'observation, reliés avec Bruxelles par le téléphone, notamment sur la Butte du Lion, près de Braisne-l'Alleud, à la ferme de Rossomme, à. l'entrée et au rond-point de Terviueren, au Café des Qua-tre-Bras, jonction de l'avenue de Tervueren et de la route de Mont-Saint-Jean à Mali-nes, au sommet du Parc St-Gilles, pour ne citer que ceux-là. * * * Les habitants de la banlieue font une guerre effrénée aux petits oiseaux, voire aux vulgaires moineaux, contre lesquels t-ous les moyens sont bons. C'est que ce6 malheureuses bestioles constituent, en ces temps de vie chère, un plat qui permet de varier les menus quotidiens: rôtis à souhait,. les ,,pierrots" remplacent assez bien, paraît-il, les alouettes et les grives, qui sont rares et hors de prix. Et l'on fait aussi la guerre aux trop nombreux pillards de récoltes, qui depuis quelques temps se multiplient à l'infini et dont les déprécations noctufiies font le désespoir des propriétaires de jardins. A Forest, à Roodebeke, à Watermael, à Jette-Saint-Pierre, on a organisé des ,,gardes bourgeoises", qui collaborent activement à l'oeuvre de la police, devenue insuffisante et impuissante.A A ira vers La situation agricole est mauvaise, quoi qu'on on pense. Il n'y a plus d'engrais chimiques ak les champs sont épuisés. Les environs de Turn-liout, Hérenthals, AVestmalle sont déboisés; Les Allemands ont tout rasé. IL reste environ im tiers des vaches et un dixième des chevaux d'avant guerre. * * * A la Raffinerie belge-d'Anvers, uno centaine d'ouvriers travaillent pour le Comité National. Cotte usine employait 500 à GOO .ouvriers avant 3a guerre. Aux usines -Minerva (autos), que les Allemands occupent, on travaille à la réparation d'autos. 150 ouvriers belges et hoches y trouvent de la, besogne. Aux usines S'a va (autos) tout le matériel a été enlevé et expédié en Allemagne de même qu'à la Société Anonyme du téléphone et aux usines de la Red Star, firme anglaise faisant les machines pour bateaux. A Namisr Namur semble être, au point de vue Ses communications,, un de6 centres et des points de jonction les plus importants pour les Allemands. On y est donc aux premières loges, comme 011 dit, pour assister au spectacle qu'offre le transport incessant de troupes et de matériel qui vont d'Allemagne au front et. Vice-versa. Tous ces' temps derniers, par exemple, sont passés en gare de Namur une certaine quantité de trains amenant d'Outre-Rhin des militaires, dont l'attitude et la tenue ont vivement surexcité la curiosité de tous ceux qui les ont vus et contrastaient singulièrement avec celles des troupes qui ont passé à Namur depuis quatre ans- Débraillé'* et hurlant 1',,Internationale" et des chants révolutionnaires, ces soldats, qui ont tous dépassé la trentaine, paraissaient être complètement indisciplinés; pendant les arrêts à Namur ils ont donné h plusieurs reprises les spectacles les moins faits pour rehausser l'éclat de l'armée allemande.Des hommes ivres gesticulaient par les portières et interpellaient en gouaillant les officiers et les sous-officiers qui se trouvaient sur les quais de la .gre; certains allaient même jusqu'à les insulter en ricanant; d'autres jetaient de l'intérieur des wagons des bouteilles vides qui risquaient en se brisant de blesser quelqu'un. Renseignements pris, ' il s'agit des derniers ,,récupérés" de l'armée allemande, tous ouvriers des munitions et des usines de guerre, qu'on retire aux industries, même aux plus nécessaires à l'armée, pour les envoyer combattre et combler les vides énormes causés dans les effectifs. Ils viennent, pour'une grande part, de Berlin même et des grands centres de Westphalie et de la région rhénane. Ils sont remplacés par des femmes et des jeunes filles, et même, paraît-il, certaines Fabriques ont dû, en raison du départ de ieurs spécialistes, fermer leurs portes, du noins momentanément, telle la firme Karls, :le Cologne et Muelhéim. La mentalité de ces nouveaux soldats, évidemment furieux d'être obligés à renoncer à des salaires rénumérateurs pour aller ■ervir de chair à canon, 11e paraît pas être le nature à relever le moral des unités dans esquelles ils vont être incorporés. N'a-t-011 >as, en effet, au passage de3 trains qui les importent vers le front, entendu plusieurs ois certains d'entre eux crier très haut : ,A bas le kaiser! A bas la guerre!" Tous les jours les Allemands font jouer me musique-" militaire sojt 6iir la Grand' Place, soit au Square Léopold ; et tout l'élé-nent militaire qui se trouve à Namur vient, îar ordre, former l'auditoire, les civils belles se faisant remarquer par l'abstention la >lus complète, naturellement. Et — pour remonter, sans doute, le mo-al de leurs soldats — les boches font inva-iablement terminer chaque concert' par 1 'exécution du ,,Wacht ani Rhein". < 1 . Les opérations militaires. Détails sur la iiaîaiile de la Scarpe Les Canadiens s ecnparenl d'assaut de Wancourt et tfs Monclsy-lo-Preux, — Les Ecossais se distinguent dans la contrée ûs S r'iv elle, — Les Australiens occupent Gappy et Suzanne. — Bs7.entin-!e-Grand également enlevé. — La nouvelle ligne. — Les pertes de l'ennemi. Ssiirrnc lnrniiY rfpç Frnnrniç cnr V Anm L'offensive dss alliés. La nouvelle iign®. Les Britanniques prennent de haute lutte LONDRES-, 26 août. (Reuter), Suivaul Wancourt, Monciiytc-Preux, Cappy, Suzanne «°s renseignements, reçus à 3 h 30 de et Bazentin-le-tirsiiKi. l'après-midi, ncme avons conquis' Cappj (Communiqué officiel.) feU ,sud. d? la S(Hr™e, et Suzann3 au norc LONDRES °6 août Ce matin v, ^ i. ' 6 ;a livl(re- Nos troupes ont atteint Mon-■bUiNmvi.b, .fa . ^ uiata, a 3 h., tauban, les premières maisons de Lon»i» des Canadiens Ecossais et Londomens exe- Val et la lisière ouest de Tlnlloy Notre lf- w itèrent une attarde part-et d autre de va vers Ie 110rd d'Avesnes-'lez-Bapaumc ' la Scarpe, depius Croisilles juequ aux en- Ull point à r<gt de Favreuij J virons de Gavrelle. vers S-iint T „„ fi»1,, ensuite Sur la rive méridionale les Canadiens atta- Croisilles, Wanoâùrt et Monây-^Bremï quereut avec une bravoure particulière, dé- tous villages qui se trouvent en notre passeront les premiers travaux de defense et voir ° tou conquirent la butte d'Orango. Dans la pre- Au mure: rl^ Ta i' j. , - i n i- , > 'j i -i cours de la prermere 'bataille do l.i miere ruee les Canadiens, en dépit de la Somme du ]f>r inilLf 'o-,, qi l \ pluie/ atteignirent promptement Wancourt conquîmes 44 milles carrés, et>°du 2?'aÛ°^ SrtT ^ C°,U!qUireJlt * de" ^1918. donc on quatre'jours, 116 mi!^ passèrent ensuite carres, soit environ le double ou 1e Au nord de la Scarpe les Ecossais enlevo- de la progression d* quatre mois en iq?6 rent les premiers ouvrages de defense ai e- Dans les quatre dernières journées rc- mands au sud de Gavrelle, atteignirent les gagnâmes plus de terrain que les armé- abords de Roeux et s empareront des usines franco-anglaises dans la première bataille de produits chimiques au nord de la localité, de la Somme Les Ecossais et les Londoniens complété- Le.--; Allnm™^* * rent la conquête des hauteurs entre Croisll- tance et se rendent prlonniem^uTpromt les et Hemn et firent beaucoup de prison- tement que'naguère promp 1U™S' , j -, i- Notre avance continue. Le front est nlus Elus vers fo sud nous etendintes nos pro- mobile au sud de Bapaume qu'au nord où gres sur les deux rives -de la Somme Les ]a résistance allemande s'accentue Australiens enleverent Cappy et étendirent leurs progrès vers l'est. La menace contre Bapaume. Au nord de la Somme ils s'emparèrent de LONDRES, 26 août. (Reuter)' L'atta- ousaiin©. .. . que britannique de ce matin, à l'estd'A/rras Plus vers le nord les Anglais avancèrent prit les Allemands au dépourvu La batail- en direction de Montauban. Les Gallois con- le semb'e se riirnnW f;- t ui \ quirent Boulin le Gra,„d. Partout nous maintenons notre pression et nos lignes ont que peu de prisLiiers, mais le faît ne^on eto avapeees dans certains secteurs. stitue pas un indice au sujet de' la nature _ de la lutte. Les rrar.çais enlevent Fresnoy-lez-Royo Tnr>ri;« i r i , , ^ et Saint-Maril -tandis que, sur le front de la Somme, le ,n , . , mouvement se ralentit dans les 24 lieurcs *Gommumav? officiel.) dernières, une grande activité continua à PARIfe, 26 août. De part et d'autre de rogner sur le reste de la ligne de feu. Les l'Avre les Français exécutèrent deux opéra- Allemands multiplièrent de vaines eentre- t-ions locales qui leur permirent -de conquérir attaques. Fresnoy-lez-Roye et Saint-Mard, en dépit Par la conquête de Favreuil nous àvona de la résistance acharnée des Allemands. formé autour de Bapaume un demi-Cercle Le nombre des prisonniers faits jusqu'ici dui barrs toutes les issues, sauf vers la route dépasse 600. do Cambrai. Dans les Vosges les Français repoussèrent plusieurs tentatives ennemies. pertes allemandes. Journée calme partout ailleurs. LONDRES, 26 août. (Reuter). Voici ... quelques chiffres sur les portas' des Aile- Un succès local américain mands: Les trois bataillons du 11 Ma réoi- d'infanterie ont été réduits à moins 7 ' . aou 1 cc^lrs d une entre? de 100 hommes chacun, le 448me régiment prise Iccale à l'ouest de Fismes les troupes de ligne a subi des pertes telles qu'on a dû américaines gagnèrent fu terrain et firent le • réorganiser en 5 compagnies au lieu des prisonniers. de 12. > En Alsace l'ennemi fut partout repoussé La force d'une.compagnie du 122ma ré- avec des partes. ginient de fusiliers no œniporte plus, que 35 hommes et celle d'une compagnie du 38 avions aliemuiicis hors combat. 81me -de ligne 50 hommes. Avant le 8 août LONDRES, 26 août. (Officiel). Nos ap- le 120mo régiment de ligne comptait 150 pareils continueront hier à attaquer l'en- hommes par bataillon. La régiment subit nemi à coups de bombe et do mitrailleuse des pertes telles depuis qu'il a cessé ù'esis- tout en1 volant à une .faible altitude. ter. Nous lançâmes 32 tonnes de bombes pur les bifurcations de Cambrai, Valeuciennes, « g je , . . les dépôts et bassins de Bruges et l'aéro- tfORi DSSgS. di-ome aux environs de la ville. , Attaques locales. Nous abattîmes 25 appareils ennemis et T „ officiel.) ccntraignînltei 13 autres à atterrir. Cinq t -HAVRE, 26 août. Activité de l'in- avions britanniques ne rentrèrent pas au .'^jène ennemie pendant-ces detis dernières camp. nuits. — * ns région de jMTerckem—Langemark Maimlwipi ot Francfort bombardés. S?* ^tta<3l'es, dont une. avec préparation LONDRES, 26 août. (Officiel) La nuit lif 'mS' dirigées contre quatre de, nos dernière nous bomba^L avJ's^ gare ae Francfort et les usines de produits - chimiques à Mannheim. Nous Qbtîmes des [ po onoi'î»t!n).p r,n n -, résultats excellents à Francfort. Nous lan- Ojî^rSÎSGnS US BufkaSlS. çâmes deux tonne» de bombes sur les ate- La situation on Albanta. liers à Mannheim. Des incendies et des ex- (Communiqué officiel) plosions eurent lieu Nos appareils furent ROUE, 26 août. (Stefani). Aqrès son échec ^urpris-par un violent orage. Ils rentrèrent sablant du 24 courant, l'ennemi" no renouvela tous indemnes. pas ses attaques. Dans la nuit du 2; au 23 et le 25 nos colonnes mobiles. opérant dans la Les ccnséquence3 da la prise de Favreuil. contrée de Semeni et d'Osum, et qui pendant Le correspondant spécial de Reuter près do P'^u:3ieurs -jours avaient arrêté des troupes cn- l'armée anglaise nnnonoe en date du 2o: neimes, ee sont retirées sur des positions prepa- Les Allemands furent surpris par l'attaque r?es cl a^ance sans que leur retraite fut entra- britannique de ce matin à l'est d'Arras. La vee par ollliemi-bataille semble prendre une bonne tournure. Les Allemands firent de nombreuses contre- p ao c?:iu' ; attaques^sans succès. L8S G^êr^ïliOnS tSiuCîlO. A la suite de la prise de Favreuil notre ligne La lutte au front d'Ussuri. Jécrit un demi cercle autour do Bapaume, do ri t rr• ïorte que l'ennemi ne dispose plus que dô la rw??6r anno"ce ^ le ,,Tunes'' apprend de route vers Cambrai pour atteindre la ville. rr' '1 ^ ei! A -.1 que les Tchcques, les .Français et les Anglais perdirent au front 116 milles carrés do terra.n occupé en 4 Jours. „^%SSU"'i 3a« ho"™ef en morts et blessés et ' qu ils se replieront d environ 6 milles. Reuter annonce qu'à la première bataille de la Somme, de juillet au mois d'octobre 1916, le La situation à Vladivostok. zain de terrain comportait 44 milles carrés. ,rT a mFAorrni^ on ^ */td -1 Cette fois-ei on réalisa-du 21 au 25 août un LADiVOSTOK, _0 août. (Reuter). gain; de lit» milles carrés de terrain. Reuardé. La grève de6 imprimeurs et cks débardeurs subit un fiasco complet. Les pa- Gomment Fresnoy-.ez'Roye fut pris. trons payèrent les salaires des débardeurs Le correspondant de Reuter près de l'armée et remplacèrent ces derniers par des Chinoi?. rançaiso annonce que, 26 août, à 5.45 heures Une bagarre eut lieu entra ouvriers gré- lu matin, le général Debenoy attaqua Fresnoy- vistcs et „on.?révistes dans les usines d'ar- ez-Koye, dont le tommunique otriciel français t' n i n , n" • < ■ .r,nonce à présent l'eeeupatiou. L'attaque ïur "!«>• ^ patrouilles de soldats allies mter- e village, qui protège Roye du côté nord, fut vinrent pour prévenir les effusions de sang, jrécédée d'un violent bombardement. Le vil- bolschevisme perd beaucoup d'adeptes âge avait été fortament organisé et fut dé- [ dans certaines catégories d'ouvriers. endu désespérémeîit par les Allemands. Les Américains ont prêté 3^ millions Dons les rues de violents combats a la baïon- de xoubles au Conseil municipal. jette et à coups de çrenades à main se pro- Les japoiia;s concentrent leurs troupes luisirent. Les français repousserent plusieurs r , dtt t tt-'ontre-attaques. 1* prise À St. Mard est sans front d Ussun. Les marins d'Eure-ionto le résultat d'irne petite opération bril- nefka, appuyés par des autos blindes, livrante à la suite de- laquelle notre ligue autour rent bataille aiu: bolscheviks les mirent le Roye fut considérablement améliorée. en fuite.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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