L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 14 Februar. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 18 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/t72794239z/
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jgème Année r^i0. S cents cio CeiMitnes) ILiUîicîi 14 février 1916 L'ECHO BELGE L'Utiion faiî la Force Journal ££aa©ticîi@8î du mâtin paraissant era Hollande Belge es? wofre nom de Famille. Toute s Ses lettres doivent être adressées au bureau cSe rédaction : N. 25. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédaèteur en Chefi: Gustave Jaspaers. ( Charîes Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ; ^ , (r>tf . _r n»3M«o«.A f René dnarmï>ry, bmiBe pampare. Pour tes airBcaoïmces, afooj.îrîesirBekTitrs et vente au numéro, s'adresser à fl'A^Sz^siaiiistration du journal: N.Z. Vooribiiargv/aS 234-240, Amsterdam Téîéphone: 2775. Abonnements: KoîSaasdefi. I.50parisicis. Etranger 52.2,0g par mois Annonces: 6 5 cents la ligne. Réclames: 30 cents Sa ligne. i Leurs sous-marins C'était à prévoir. Le- Allemands annoncent, avec cette gravi comique et cet incroyable et dérisoire sérieux qu'ils mettent en tout, que la guerre sous-marine contre les navires marchands va être reprise le 1 mars. On ne dit pas à quelle heure. La pièce est sue et au point. On s'attend à un grand succès, tellement grand que quelques^ prophètes échauffés de la province ^ rhénane p?usent qu'elle amènera à leur patrie la paix dont ils rêvent encore et dont'elle a un terrible, un cuisant besoin. Nous verrons bien. Il convient toutefois de ne pas scr laisser intimider par cette nouvelle me-jtàce allemande. Il y a exactement un an, l'amirauté de Berlin annonçait à l'Europe quelque chose de très semblable. Les eaux anglaises étaient déclarées ,, zones de guerre", les ports anglais déclarés bloqués. C'était le 18 février 1915. La guerre sous-marine commença peu après. Vous savez avec quel succès. Les torpilles allemandes ont détruit un certain nombre de navires marchands, c'est entendu. Elles ont détruit aussi trois ou quatre grands transatlanti-ciuea, tel le ,,Lusitania", le ,,Falaba", l\,Ancona" et le ,,Persia", et ces attentats ont puissamment contribué à asseoir la popularité allemande dans le monde sur des fondements de granit. On ne voit pas très bien ce que les Allemands ont bien pu gagner à leur campagne sous-marine. On voit très clairement ce qu'ils y ont perdu. Quelques Allemands mêmes, point aveuglés par l'a rage, l'impuissance ou la faim, ont reconnu que le torpillage du ,,Lusitania" était line bêtise politique. Fort bien. Les bêtises vont recommencer. Ce n'est pas nous qui nous en plaindrons. Les attentats des sous-marins contre le3 navires marchands avaient en ces derniers temps diminué en nombre. On sait pourquoi. Un grand nombre de sous-marins allemands reposent au fond de la mer changeante. Un plus grand nombre encore sont amarrés dans la pittoresque baie de Douvres et attestent l'excellence des mesures prise.' pur l'amirauté anglaise pour se défendre contre les pirates de Kiel et de Wilhelmshaven. Les Allemands n'ont pas avoué leurs pertes. Ils n'avouent jamais ces choses-là. Et, comme prétexte à leur soudaine inactivité sous-marine, ils ont donné cet.te raison qu'ils négociaient avec le6 Etats-Unis en vue de donner à la guerre des submersibles une sorte de code qui lui manquait* encore. Ce code n'est pas encore établi. Le président Wilson et le ministère impérial des affaires étrangères ont échangé de fort belles notes, mais sans résultat, et, comme par hasard, — un hasard allemand — au moment où le gouvernement de Washington commence à perdre patience, refuse d'envoyer d'éternelles notes et demande des garanties, l'Allemagne dans le but évident d'intimider la république étoilée lui annonce officiellement la reprise des hostilités contre les navires marchands. Seul, dans la presse allemande, le „Berliner Tageblatt" a senti l'énormité de cette gaffe, qui consiste à menacer un ami, au moment où les amis de l'Allemagne sont aussi rares que les mottes de beurre dans la province de Brandebourg .— et il tâche de pallier la chose en écri-yant timidement: ,,La notification de la reprise des hostilités sous-marines n'est pas destinée à intimider l'Amérique- C'est une simple ooïncidence que cette notification ait été faite au moment où les négociations avec Washington ont pris un caractère plus sérieux." Simple coïncidence. C'est merveilleux. A qui fera-ton croire cela, même en Allemagne? Et à Washington donc? Au fond de tout cela il v a la vive déception éprouvée un peu partout en Allemagne relativement à l'inactivité de la flotte allemande. Comment, l'Allemagne a construit depuis 30 ans à coups de milliards une flotte qu'on s'accordait — en temps de paix — à trouver excellente. Cette flotte était construite uniquement pour se mesurer avec la flotte anglaise et si possible la détruire. La guerre arrive, et cette flotte, qui devait tout casser, reste pacifiquement dans le canal de Kiel, ne se montre jamais ! Les Allemands en sont fort humiliés. Quelquefois, sous la pression de l'opinion, on a pu décider la flotte impériale à i\vire ,,queK que chose". Ou bien elle démolissait non sans héroïsme un clocher à Hartlepool, ou bien elle faisait bravement sombrer quelques voiliers russes perdus dans la Baltique. C'était pen, surtout pour un peuple qui aspire — mais oui, mais oui ! — à la maîtrise des mers. Il fallait trouver autre chose. On trouva la guerre sous-marine. Au commencement, on fut enchanté à Berlin des résultats de cette nouvelle méthode de combat. On détruisait des navires sans défense, on sacrifiait des vies de non-com-battants, —• c'était charmant. Des difficultés techniques, comme disait M,. Ballin, ont ' imposé à cette guerre infâme de nécessaires restrictions et un arrêt relatif. Mais la pièce avait trop bien réussi et a fait trop fortement impression sur les foules allemandes pour ne pas être reprise, surtout dans un moment où l'imagination allemande' a besoin d'un aliment reconstituant. Elle va l'être, avec une grande mise en scène et une figuration de choix. Attendons la première avant de nous prononcer. Attendons aussi de savoir si le président Wilson, l'homme le plus patient du Nouveau Continent, pensera comme on pense à Berlin qu'il s'agit ici de mars nous renseigneront sur ces points essentiels. La menace est-elle sérieuse ? Est-ce un nouveau coup d'épée dans l'eau? Dans la dernière alternative, il serait piquant que ce coup d'épée piquât la nuque d'un citoyen neutre. Mais vous verrez qu'on prétendra à Berlin que c'est encore une coïncidence ! René Feibeiman ■ iq>-h>-($-»-45p»=— —— j In Prince ie l'Eglise L'archeveque do Mali tics est assurément , à l'heure présente, dans le monde civiMsé, avec 10 Itoi, le général Léman et Adolp'he Max, l'une des figures les plus en relief par £a beauté morale qui s'en dégage. Les Belges, et d'une façon générale les peuples latins, on peut D'affirmer, vénèrent son nom et 1e laudi-fient. Les Teutons le respectent et 1§, craignent. Une grande force doit nécessairement s'exJhaler d'un homme qui, faisant fi des préjuges sociaux, poursuit, au détriment de sa liberté et de sa vie, un but élevé, magnifique. ! Comme au temps où, à Rome, les héros épony- ! mes donnaient leur nom à un événement ou à j une époque, le eouivenir du Prélat de Belgique demeurera inséparable de la guerre. Il appartient désormais, lui aussi, à l'Histoire. Mais pour ceux qui connaissent l'archevêque de Malines, dans sa conduite olîkvaLer.esque, rien n'étonne; suivant le mot souvent répété, 11 n'a pas changé de nature. Dans son professorat, dans 6a vie intime, il a été un donneur d'exemple; prince de l'EgÛise, il n'est pas autre chose aujourd'hui. Esprit large et profond ,il s'est volontiers rapproché des autres hommes, peu préoccupé de savoir si, en matière philosophique ou religieuse, ils pensaient comme lui : Hector Denis, Paul Janson en ont eu des preuves; Emile Vandervellde, Paul Hymans, Goblet d'Alviella en attesteraient aisément. Feu Jules Le Jeune, l'ancien ministre de la justice, dont on aime à se rappeler la noble physionomie, et qui consacra son existence de jurisconsulte et d'homme au relèvement des infortunes judiciaires, éprouvait une véritable affection pour le cardinal Mercier; il l'aimait pour sa franchise spontanée autant que pour sa droiture et pour sa science. Il pensait comme lui que, pour gagner des batailles morales, les hommes doivent s'unir et se rechercher par les côtés qui leur sont communs. En- dehors de quoi, chacun doit pouvoir vivre sa part de rie dans la parfaites indépendance, qui est propre à chacun des caractères. * * * A cette époque, — c'était vers 1905. — Jules Le Jeune entendait donner, avant de mourir, à l'Œuvre des Condamnés libérés, dont il était l'âme, l'impulsion susceptible de lui assurer des lendemains Exempts d'incertitude. Il songea alors à organiser, au Palais de .Justice do Bruxelles, une grande réunion à. 'laquelle prendraient part les hommes les plus en vue dans le domaine religieux et politique ; de sorte que l'on vit, par un beau matin, assis au-siège de la première Chambre civile, Mgr ]\ïërcier, entouré de Paul Janson, Louis Huysmans et Hector Denis. Passe encore pour Hector Denis, crai, originaire de Braine-l'Alleud comme l'archevêque de Malines, échangeait des relations plutôt amicales avec Son Eminence. Il n'en était pas justement ainsi de Louis Huysmans, ni surtout de Paul Janson, dont les vues politiques ne paraissaient guère, a priori tout au moins, compatibles avec la mentalité, si large qu'elle fût, d'un prince de l'Eglise romaine. Jules Le Jeune, esprit prime-sautier et original, s'amusait- à l'idée du ,,choc" à résulter j de ces personnalités si diverses. * * * Dans la salle de la présidence eurent lieu les présentations. Paul Janson, qui était un peu casanier de tempérament, ne 6'aventurait guère; suivant un tic nerveux qui so manifestait d'ordinaire chez lo tribun quand il parlait, ses doigts semblaient broyer des choses invisibles avec force et fébrilité. Mais l'archevêque. homme du monde autant que prélat, rompit la glace et, la main tendue, se dirigea vers Paul Janson. La Cause était gagnée. Ja^ mais le grand orateur no fut plus éloquent0, jamais non plus Mgr Mercier ne parki avec plus d'élévation. Le contact de ces deux cerveaux, si épris de justice et de vérité, avait été, pour l'assemblée, électrisant. Vers la fin de 1# réunion, comme il y avait-été beaucoup question des ravages do l'alcoolisme, l'archevêque de Malines, tout gagné à la cause, interrompit: — 'Quand Monsieur Janson le voudra, dit-il, ill me trouvera à ses côtés pour combattre ce fléau. — J'en prends acte. Monseigneur, répondit le député de Bruxelles; je serai heureux et fier d'entreprendre cette croisade avec vous. * * * Malheureusement, la maladie vint abattre Paul Janson ; elle dompta celui qu'on appelait ,,le vieux lion" et l'empêcha de consacrer au peuple les derniers temps de sa vie, qu'il! dut passer dans l'impuissance et l'inaction. Dès ce jour, sa grande voix no réagit plus; elle s'était éteinte à jamais. Mais l'archevêque de* Malines était allé de l'avant; avec l'autorité qui caractérisait 6on nom, il avait mis toute son influence dans la lutte contre 11'alcool. Certes, il reconnaissait sans peine qu'aucune morale n'interdit d'une façon absolue l'usage modéré de l'alcool; mais il estimait que pour répondre aux abus, l'abstention totale s'imposait. Et ici encore il prêchait d'exemple en proscrivant désormais tout vin de sa table. N'empêche qu'il accueillait ses invités avec infiniment de tact et ne songeait nullement à imposer en cette matière, pas plus qu'en toutes autres, des principes qui eussent pu les choquer. Ce savant, ce philosophe, cet homme du monde connaissait trop l'humanité pour exiger de ses membres des vertus spontanées: nature perspicace, il" eût craint, à bon dt'oit, de provoquer des sentiments hypocrites. Tout sectarisme étant banni de sa claire conscience, le monde entier s'inolinç respectueusement devant ce prince de l'iîCgliso dont la sagesse et la bonne foi font comme une auréole à son courage civique. Carier de l'Armés".) iiwn Bttra ^ En Belgique. A Bruxelles. La nouvelle se -confirme de la libération prochaine du bourgmestre Max. Notre maïeur devra .donner sa parole de résider en Suisse jusqu'à la fin des hostilités. Presque tous les journaux allemands parlent de la libération de M": Max et les ,,Hamburger Nachrichten" affirme que sa mise en liberté ne saurait tarder. * * * A la liste des noms des ,,administrateurs" de la Caisse Générale de Report et de dépôts de Bruxelles, qui nous avpns publiée, un lectour nous prie d'ajouter les noms suivants. Nous agréons volontiers à son désir et nous citons MM. Charles Mourlcn-Beer-naert, Georges Lecleircq, avocat, Van Nuf-fel d'Hevnsbrook ^t le comte Ch. Henri -court de Grune, ocs deux derniers engagés comme volontaires clans notre année. A Anvers. Les diamantaires anversois, résidant à Scheveningen, et qui font partie de l'Ant-werpsche diamantelub, ont tenu une réunion sous la présidence de M. Kàhn, directeur de la Banque Générale Belge. Une commission de quarante membres a été nommée pour évaluer les sommes que chacun aura à payer à la suite de la levée du moratorium. Les dettes qui ne sont pas encore acquittées sont prolongées de six mois. * * * Le gouverneur allemand — et transitoire — de la position fortifiée d'Anvers a promulgué une ordonnance aux termes de laquelle un prix maximum est fixé pour la vente, en détail, du sucre. Le sucre raffiné devra donc être vendu 15 francs les cent kilos, le sucre cristallisé 85 francs et la fine cassonnade 90 francs. * * * Un ,,Bekendihàcîiùng" de date récente,' promulgué par le Kaizerliche Gouverneur freiherr voii Huene, est ainsi rédigé: ,,Les hommes d'équipage de tous les bateaux qui se rendent d'Anvers en Hollande doivent se présenter, pendant leur séjour dans la métropole, deux fois par jour, entre 8 et midi et entre 3 et 6 heures à la ,,Schif-fermeldestelle". Sont considérés comme faisant partie de l'équipage, les femmes et les enfants," lorsque ceux-ci sont âgés de plus de dix ans. Le local où ils doivent se présenter se trouve à côté du Loodshuis, en face de la garde. Cette ordonnance entre immédiatement en vigueur. ,,Les contrevenants ne pourront plus naviguer et seront frappés d'amende de 20 à 2000 marks ou, de peine de prison allant de 4 jours à Un mois." * * * Le Collège avait soumis, pour examen et rapport au Conseil, les conditions auxquelles le Consortium des banquiers bruxellois et anversois consent à avancer à la ville d'Anvers une somme de 22,500,000 francs nécessaire à assurer, pendant les mois à venir, la marche régulière des services municipaux, le paiement des intérêts et de l'amortissement des anciens emprunts, et la liquidation, à leurs échéances, des emprunts à court terme, de même que l'apurement du compte-courant que la Société Générale de Belgique a ouvert à la Ville d'Anvers. Ces conditions paraissent favorables: l'emprunt se ferait sur bons de caisse de 1000 francs chacun, datés du 1er janvier 1916 et échéant au 31 décembre 1917, donnant un intérêt annuel de 5 p.c. payable par semestre échu ; les bons seraient pris au pair augmenté de la fraction d'intérêts courue depuis le 1er janvier 1916 jusqu'au jour de Ifcur remise aux banquiers. Le Conseil communal a approuvé ces conditions et conclu le contrat sur ces bases. Au bureau des passeports se trouve un Allemand qui fut employé à la Téléphone Bell Mfg. Co. Anvers ; au bureau des ,,Kai-serliches Fortifications" se trouve un employé du bureau de la Hamburg-Amerika Linie d'Anvers. * * * II existe en ville au moins une dizaine de magasins boches d'équipements militaires et leur nombre s'accroît encore. Mais cela ne trompe pas la .population, dont la patience fait merveille. Je connais des gens qui ont déjà toutes prêtes les fleurs et les plantes ornementales pour le jour de la rentrée dé nos soldats ! A Gaiad. L'office central d'identification et de contrôle. — Sur l'initiative de l'administration communale, il s'est constitué à Gand un comité ayant pour but de dresser la fiche do chaque famille secourue, afin d'empêcher les abus. Voici maintenant la liste des personnes secourues; un grand nobmre do ces personnes sont inscrites sur plus d'une do ces Ii6te6, 6ans que cela soit une infraction aux règlements. Chômeurs secourus (non compris les syndiqués et les mutualistes), 28,863; syndicats, 11,947; mutualités, 6,049; soupe communale, 12,079; habillement, 26,262; secours discret, 1,400 ; familles sans soutien par suite de la guerre: soldats, 7,005, sous-officiers, 550; artistes musiciens, 50; artistes peintres, 33; ~<Snvtfi du. Sga, .teil» feeatfligBSg. et oeuvre du Lait, 13,500; Hospices, 320; dentellières. 34; travaux do la ville, 10,Cô2. Cette catégorie se subdivise comme suit : Aux darçes, 8,460; voirie, 119; plantations (pour le moment aux darses). 6-12; nettoyage public, 777 ; peinture, etc. 654. Ces chiffres ne concernent que la ville de Gand. Pour les faubourgs, la liste donne: Lede-berg, en tout, 3.580: Gentbvuggo, id., 3,615; Mont-Saint-Amand, id., 5,668. , L'index alphabétique comprenait, pour Gand seul, au 31 décembre, 30,068 familles ou personnes seules secourues, soit environ 110,000 personnes secourues sur une population de 160,000. Le nombre des personnes secourues augmentera encore dans quelques semaines, par le fait de l'arrêt complet de plusieurs importantes usines où un grand nombre d'ouvriers trouvent encore du travail. Ainsi, par exemple, l'indus- < trie liinière donne pour le moment de l'occupa- j tion à environ 9,000 personnes'(actuellement il y a 3,385 chômeurs.) Dans un article du ,,Vooruit" d'il y a quelques jours on parie de la possibilité de l'arrêt complet des principales usines linières dans un ou deux mois, ce qui ferait que 5,000 personnes seraient sans travail. La plupart de ces ; ouvriers habitent la campagne ; co sera donc une bien lourde charge pour les villages des environs de Gand. A M A partir do mardi 1er février un service d'autobus à vapeur est organisé journellement entre Iluy et Flémalle. Il y a trois départs par jour. L'autobus, très confortable, peut contenir ^ trente personnes. Départ et arrivée à l'Hôtel do la Poste, chaussée de Liège, à Huy. A Flémalle, à l'arrêt du Tram. Le prix du voyage simple est de fr. 1.50. On prend des voyageurs dans les communes traversées, pour autant que des places soient encore disponibles. * * * On apprend la mort inopinée de M. Joseph < Pirotton, ancien négociant en tabacs et cigares et articles de pêche, administrateur de la Banque Populaire, décédé à l'âge de 67 ans. Il était le père de M. le lieutenant Albert Pirot-t-on-Jopker, actuellement au front, et le beau-pere de M. Emile Colart-Pirotton, directeur de l'Ecole industrielle de notre ville. Aw Bratoant Les Allemands réquisitionnent des char- : rettes et des chevaux... à terme. C'est une sorte de contrat do louage, en effet, intervenu entre les paysans brabançons et • les autorités boches. L'attelage et le cheval sont loués pour deux semaines. Le propriétaire touche une indemnité de tfois marks par jour. Mais notre correspondant ne nous dit pas si le paiement se fait en.rmon-naie trébuchante et sonore ou en papiers, payables après la signature de la paix! # * * Jusqu'en ces derniers temps, les. indemnités de chômage aux ouvriers privés de travail étaient allouées, de commun accord, par les communes et le Comité national de vsecours et d'alimentation. Celui-ci, désireux de prendre un rôle prépondérant en la matière, s'est réservé exclusivement l'octroi de ces indemnités. Le montant de co service s'élève à plus de cinq millions par mois. Il importe donc de voilier avec grand soin pour empêcher des abus. Les communes, qui étaient ^iadis intéressées à la question, exerçaient un contrôle sévère qui devait aboutir à une réduction notable du nombre des chômeurs. Le mémo intérêt n'existe plus désormais, et la surveillance communale s'en relâche d'autant. Aussi, loin de diminuer, disent des administrateurs, ces charges vont aller en augmentant. Le mouvement de reprise du travail va également- se trouver quelque peu enrayé, les communes n'ayant plus, comme auparavant, le même intérêt faire de la propagande dans ce sens. On estime que la charge des indemnités do chômage dépassera bientôt de beaucoup la moyenne atteinte à ce jour. En Gampine Le3 paysans n'aiment pas beaucoup les réquisitions. C'est pourquoi l'un d'eux résolut de jouer à l'envahisseur un petit tour de sa façon. Au jour dit. il amena son cheval devant les vétérinaires boches qui avaient orclro de réquisitionner les plus beaux exemplaires de la race chevaline qui se trouvent encore — par quel hasard, grands dieux — J en Campine. Comme il tenait à la bête, il fit valoir ! aujprès des vétérinaires toutes (sortes dle mauvaises raisons. — Ce cheval est fort beau cependant, lui répondit l'Allemand, et j'en donne 3000 J francs. — Comment 3000 francs, repartit l'autre, • mais c'est une bête malade, sans force, avec des défauts nombreux. Elle vaut à peine deux cents francs. — Ah ! rétorqua le Boche. Deux cents francs, vous dites. Eh bien! les voilà. ( Protestations du paysan qui gémit, pleura, avoua avoir trompé le vétérinaire pour ne pas être quitte de sa bête qui valait au moins 5000 francs. — Raison de plus, fit le Teuton. Et la bête fut payée dix louis papier — évidemment — au paysan en larmes. Un journal allemand, d'après le témoignage d'un professeur boche, "prétendait l'autre jour que jamais il n'y avait eu autant de chevaux en Belgique et que ses compatriotes n'avaient pas réquisitionné une seule jument. Répondons brièvement à ç$ dootq savant qu'il en A menti et que, orsqu'on est aussi peu au courant des choses cle la guerre, on se ta;t-. Le journal allemand qui imprime de telles sornettes est, au moins, dans son rôle, lui. Il continue à lancer des canards, — ce qui n'est pas pour déplaire, vraisemblablement, aux Allemands affamés. La vérité est qu'il- n'y a quasiment plus 'Je chevaux en Belgique et les malheureu-;es bêtes qui s'y trouvent encore sont si peu nourries qu'elles ne peuvent fournir un effort continu. Les chevaux de fiacre à Bruxelles, par exemple, sont la plus lamentable exhibition qui se puisse voir. Non, mais à qui le professeur boche va-t-il faire accroire ses bornettes ? A as Limboasï'g. Les Boches ont juré, sprès avoir tué tant le Belges, incendié dix-huit cents maisons, usillé des vieillards, des femmes et des ïnfant-3, de ruiner complètement le pays. Ils réquisitionnent en gros et en détail. C'e^t ainsi qu'ils avaient déjà enlevé les rails de plusieurs de nos lignes de tramways vicinaux. Puis, ils avaient délaissé ce nouveau jenre de réquisition. Pas pour longtemps. Ils viennent de réclamer à la Limburg-=che Stoomtramweg Maatschappij la livraison de quatre locomotives, de trente wagons à marchandises et de quinze' voitures de voyageurs. Nous avons racontç dans-notre numéro cle samedi leur façon de faire. Or, les Boches continuent tranquillement d'enlever les rails de plusieurs sections, ce qui fait que le trafic ne pourra pas reprendre d'ici longtemps. C'est d'ailleurs à quoi visent nos ennemis. Dans certaines industries du pays wallon, ils démontent et enlèvent toutes les canalisations électriques. On a été jusqu'à offrir a, nos ennemis une quantité équivalente de métal à condition qu'ils n'enlèvent pas les •analisations, malaisément rempîaçables. Ils ont refusé énergiquement. Ce qu'ils veulent, c'est ruiner le pays et empêcher que le commerce et l'industrie reprennent, dès la guerre terminée. Leurs établissements sont intacts. Ils seront donc à même de reprendre la lutte bien avant nous, bien avant les Français. C'est ce qu'il faudra empêcher à tout prix. Nous avons donc toute confiance à cet égard : les alliés sau-•ant empêcher les Allemands — qui n'ont pas eu la guerre chez eux, ou si peu — <ie nous battre sur le terrain industriel et commercial dans quelques années. Qu'ils volent nos rails, nos locomotives, les canalisations électriques de nos établissement métallurgiques après tant d'autres choses, — peu doit donc nou? importer. Avant que les Alliés leur accordent la paix qu'ils seront contraints de demander, il faudra qu'ils rendent gorge aux Belges, honteusement dépouillés de tout ce qui faisait leur orgueil, de tout ce qui concourrait à donner au pays l'une des premières pb.ces parmi les grandes nations. Le gouvernement de M. von Bissing, qui i enlevé sur la route Bruxelles-Louvain 260 .vagons et 16 locomotives, raconte que l'industrie et le commerce reprennent grâce aux efforts allemands. Ne faisons pas de littérature.. Demandons à ceux que les Boches essaient de convaincre qu'ils se souviennent. Dans les souvenirs du passé, d'août 1914 jusqu'à ce jour, nous trouvons à la charge des Allemands, de tous les Allemands, un nombre de méfaits plus odieux les uns que tes autres et dans le souvenir desquels nous oouvons puiser à plein seau une haine que e temps lui-même n'effacera jamais. Aaax Sa'ositièrcî©. (J)c notre corrcs2?o7idant du Limhourg.J ' Les frontières sont complètement fermées depuis le 1er février. Tous les Belges qui îtaient en Hollande, avec passeports en :ogle et dont beaucoup avaient dû déposer caution, n'ont pu rentrer que le 10 février. L/6 départ du premier tram (depuis le 1er) /ers la Belgique -a eu lieu à cette date à 12.25 heures. Tous les Belges et Hollan-lais habitant la Belgique et qui s'occupent le ravitaillement étaient heureux de pouvoir rentrer, après 10 jours d'attente. Depuis le 1er, ils devaient se présenter ous les jours chez le consul allemand pour iemander s'ils ,,pouvaient" rentrer. Les 'rontières aie sont pas réouvertes, mais un élégramme est arrivé donnant ordre de aisser rentrer les pereonnes munies de Dasseports délivrés eu Belgique. Voici quel-jues renseignements authentiques que j'ai îbtenus et contrôlés. De la province de STamur, personne lie peut obtenir de passeport sans déposer une forte garantie, au ninimum de 10.000 marks. A Namur il y l un général, ou kolonel, ou kommahdant >u un Iv quelconque, excessivement diffi-•ije et les clévoués membres du Comité national d'Alimentation doivent déposer de 10 à 12 marks de garantie? A Bruxelles, î'est une autre affaire. Il y a des personnes jui obtiennent des passeports sans devoir léposer de garantie et d'autres doivent dé-x>ser une garantie ! Un de nos compatriotes i été obligé de déposer 5000 marks, un autre 5000 marks. A un autre on demande 10.000 marks ! Il répond qu'il ne dispose pas de :ette somme. On lui demande combien il peut donner. Cent marks, répondit-il. Eh sien, versez vos 100 marks, lui fut-il répondu. On lui demanda ensuite : ,,Vous reste-a-il encore do^ l'argot goyr. vojre.. voyage?" Si ce vovageur avait dit qu'il n'avait que 20 ou même 10 marks, il aurait obtenu son passeport au même titre que s il avait versé 1Ô0 ou 10.000 marks. J'ai remarqué que la garde des frontières linï-bourgeoises était confiée à quelques vieux soldats, plutôt à quelques vieux boches déguisés en soldats. Quelques-uns sont en civil ! * * * On nous assure que les Allemands peuvent obtenir le beurre cinq cents moins cher que les Belges, et, comme le beurre ne paie pa:; ^ de droit pour entrer en Allemagne, tandis que pour entrer en" Belgique il faut payer _10. cents de droit, le beurre coûte donc 35 centimes de moins aux Allemands! De plus, quand un des gros négoiciants du marché au beurre est de mauvaise humeur, il répond aux acheteurs bst'ges qu'il ne resté plus de beurre, les Allemands oia tout acheté ! * * * Notre correspondant particulier au Larn-bourg nous télégraphie que la frontière est réouverte depuis samedi matin. ~ © e-c~Sr=»— i (itstiss! piÉMÉsires Lè Bureau de Documentation et de Propagande, Hôtel Ceci!, Londres, nous communique le3 réponses de M. Schollaert, Président de la Chambre, à deux questions pesées par les membres du Sénat et de la Chambre, actuellement en Grande-Bretagne, à M. le Ministre de la Guerre. le Quaestion : Quel est le régime établi : a) pour les soldats devenus inaptes au service militaire qui se trouvent en Angleterre ? b) pour ceux qui sont en France. c) pour ceux qui sont en Hollande. lïépomc: a) Angleterre. Les militaires proposés pour la réforme se trouvant en Angleterre touchent une indemnité journalière de frs:. 2.50. En principe, cette indemnité cessera d'être allouée aux intéressés quand les opérations de révision, actuelle meiit en cours, seront terminées. Tous ceux de ces militaires qui sont employés dans les fabriques d'armes ou de munitions, ou dans les établissements de manutention militaire, seront maintenus en Angleterre. Il en est. de même des inaptes ayant trouvé un emploi ou un métier suffisamment rémunérateur pour qu'ils no scient plus à charge de l'Etat, pour autant qu'il s'agisse d'un métier qu'ils pourront exercer ultérieurement en Belgique. Les militaires de ce3 deux catégories toucheront une solde de frs. 0.25 pour les caporaux, brigadiers et soldats, .cle frs. 0.50 pour les sous-officiers. Les militaires ne rentrant pas dans ce3 deux catégories'seront. renvoyés progressivement sur le continent. Ils cesseront de recevoir l'indemnité de frs. 2.50. Toutefois cette indemnité sera maintenue au profit des femmes et enfants des militaires désignés pour quitter 1.'Angleterre, pour autant que ces femmes et enfants soient- arrivés en Angleterre pour rejoindre leur mari ou père, après la date où celui-ci été blessé, malade ou .proposé pour la réforme. b) France. Les militaires proposés pour la réforme se trouvant en France ne touchent aucune indemnité; ils se trouvent au dépôt des réformés, au Havre ou à Rouen (mécanothérapie ou prothèse) ou à l'école de Port-Villez (rééducation) ou, provisoirement, au camp de Ruchard. Les propesés pour la réforme qui prouvent qu'ils peuvent se faire soigner à leurs frais, dans un sanatorium ou dans une famille qui déclare vouloir les héberger à titre gracieux, ou qui peuvent exercer une profession ou un métier qui leur permette d'assurer leur subsistance, obtiennent un congé sans solde, jusqu'à nouvel ordre, 6'ils en expriment le désir. Ce3 militaires vont être soumis prochainement à révision. c) Hollande. Les militaires proposés pour la réforme se trouvant en Hollande touchent une indemnité journalière de fr. 2.50. 2e Question: Pourquoi la distribution de l'isigne des hors-combat a-t-elle été suspendue en Angleterre? Réponse: La distribution de l'insigne des inaptes a été suspendue en Angleterre lorsqu'il a- été décidé de procéder, à la révision des proposés pour la réforme. ,m 9. — — H y ê m an l.'f février 1915: Tranchées enlevées aux, A llema-nds vers la Bmsce, à Beau/retins, autour du signal de Xon et de Norroy, etc. A ttaques ennemies rejyo'ussées à P.&rthex-le$-Hnrlu-s, Bagatelle et Marie-Thérèse, dans les bois de ki Grurie et de Mala?wonirt, et à M ont faucon, près de Verdun. Offensii allemande arrêtée sur la Lauch; succès des skieurs alpins sur les pentes du Langenfeld-hopf (Vosges). Des aviateurs français bombardent les hangars militaires de Habsteiv (près de Strasbourg) et un camp allemand entre Mulheim et- Neuen-burg. Des T aubes mis en fuite à Belfort. En\ Serbie, les insurgés albanais sont refoulés ahitour de Pri~~ rend. En Egypte, dispersion des Turcs' vers les déserts d'Arabie et de Syrie. Au Garnie-roim allemand, &ccupation\ de la- région du Tchad' par les Français. Congrès des socialistes alliés à Londres: déclaration en faveur de la continuation de la-guerre jusqu'à, kc d% l'im-PtêFM&me, " ■i SS8

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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