L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 30 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/8p5v699933/
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I i&re Année '• N°. 342 6 cents (lO centimes) Jeudi 3Q scpiemBrc 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées, au bureau de rédaction: | p|. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM.. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chei: Gustave Jaspaers. ^ ^^ _ ( Charles Berrlard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: ^ ^ ^ ^ 3 , ( René Chambry, Emile painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration dn |ournal:N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollande fl. î .50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Hans Wehberg cas uu juiwuo Wtr est un des plus tragiques qui se pui ! gent imaginer et, bien que Wehberg fas ! partiô d'une nation abhorrée, on ne pei i j'empêcher de le plaindre. ga situation est tout autre que celle d 3$ collègues et de ses concitoyens. Profe jenr de droit international, il a gardé : i silence, au début de la guerre, devar ' l'irrémédiable. Mais au moment où ceu qui ont jeté le discrédit sur le nom d'inte lectuel lançaient leur appel à la Kultu: tfelfc pour traiter la Belgique de nation c ! bandits et pour glorifier l'Allemagne au yeui de la civilisation tout entière, Haï \Yehberg rompit résolument avec leui émules qui participaient par leur actio intellectuelle au méfait militaire de l'Ail* jnagne. Notons que le premier acte c révolte mentale d'un Allemand vis-à-vis d son pays a été provoqué par la violatio de la neutralité belge. Il est superflu e rappeler les faits en détail. La déclaratio de Wehberg, que nos lecteurs ont eue sou les yeux, les condense et les éclaire. Voyez-les affres d'une conscience droite, fleur rai dans le marais teuton, et la protestatio d'un homme qui assiste, impuissant, à de choses qu'il réprouve et au sujet desquels il prépare un réquisitoire. Car, ne nous trompons pas, le procès que fait Wehber à un de ses collègues s'élargit jusqu'à er glober toute la nation allemande. Ce Kolik se multiplie à des millions d'exemplaires e Allemagne. C'est un type représentatif d tou.te l'Allemagne. Reprenons quelques plirases: ,,Une revu de : droit international pouvait garder 1 silence sur les problèmes actuels, mais ell 31e pouvait pas, là où la question de dro: était douteuse, étouffer l'opinion adverse. Il me parut certain que, dans une revu ; vouée au culte de la science, nous ne poi ' vions pas présentement nous ériger en juge des autres peuples... Des opinions qi n'étaient pas sans danger pour l'avenir d droit international... Il défendit des vuf qui- doivent mener à la négation de tou droit international...'' Eh! n'est-ce point toute l'Allemagn pensante et agissante mise en accusatior Et si Wehberg préfère se taire, n'est-ce pa que le sens du droit, qui domine en lui, lt fait condamner si pas son peuple (ce sera: trop demander!) tout au moins ses dir. géants 1 Dr. Hans Wehberg a lu ,,J'accuse". 3 n'a pas encore donné par écrit son assent: ment aux parties essentielles de ce livre mais nul des initiés d'Allemagne et de Ho! lande n'ignore, son opinion. On sait qu'il fait partie de l'Unio „Neue3 Vaterland" où l'on se propos d'édifier la patrie allemande sur des base nouvelles et traditionnelles à la fois. Mai Wehberg n'est pas à sa place dans ce group qui est né de la crainte, souveraine inspi ratrice d'idées raisonnable!. Il a vu clai dès le début. Le fondateur du ,,Neues Va terland", lui, a entrepris sa propagande ai moment où. la défaite de l'Allemagne es devenue chose inéluctable. ,,Neues Vater land" a consacré sa première profession d ioi à l'idéal européen par une épigraphi empruntée à René Schickelé: ,,Pour ce qu regarde l'Europe, le flambeau de l'espri ne s'est jamais encore éteint. Toujours con tinuent à s'acheminer ceux qui, de main e] main, se transmettent, dans l'obscurité, 1 ! W sacré". Cela ne nous fera pas oublie ' que les Allemands ont prétendu confondr le ilambeau de la civilisation avec le torches incendiaires de leurs ,,pioniere' dont l'horrible activité est attestée par le fnines calcinées de plusieurs de nos cités. Quoi qu'il fasse, le „Neues Vaterland' suspect. Il se heurtera toujours à h méfiance justifiée des adversaires de l'Aile magne. La présence d'un Hans Wehberg suffit pas à lui donner un caractère d» tanne foi suffisant pour qu'on accepte, san; contrôle, ses avances et ses promesses. Wehberg s'y trouve en compagnie d'Ot fried Nippold, lequel, un an avant 1< guerre, publia un livre sur le chauvinism< allemand, où il est démontré, sans discus sion possible, que la guerre actuelle a ét< voulue par l'Allemagne. Par malheur, i s'y rencontre aussi avec l'économiste Lujc Brentano, le député et professeur de droil Franz von Liszt et divers autres signataires du manifeste des quarte-vingt treize. Que. mépris il doit éprouver à leur égard. Il esi Vr<û que des hommes dont les déclarations méritent, créance, Georges Matisse et Arnold van Gennep, ont affirmé que plusieurs signatures du manifeste ont été extorquées par la menace de suppression de places el d'honneurs. Ce n'est plus le moment de s« demander si un savant digne de ce nom i licence d'hésiter entre sa conscience et sor intérêt, mais admettons les faiblesses humaines et considérons le manifeste des intellectuels comme un acte de soumission à une autorité toute puissante et dispensatrice dç faveurs. Fallait-il renchérir? Fallait-i. exposer, de gaîté de coeur, à baisser encore dans l'estime du monde civilisé? C'esf Cependant devant'quoi Franz von Liszt n'a P33 reculé. Peu avant la guerre, il avait publié un précis de droit international, P'ein de science et de connaissances. Qu'est-qui l'a poussé à publier, sans nécessité ^médiate, une édition nouvelle, dont à la .parcourir Hans Wehberg condamnerait, à skauviiiiste, Compa tible avec les exigences de la science, les (tendances de négation du droit, puisqu'il y subordonne les règles du droit aux actes de l'Allemagne, et la malhonnêteté foncière. Lorsque von Liszt écrit, dans sa, préface, que le rôle principal dans le développement futur du droit international est assigné, de 5_ droit, à l'empire d'Allemagne, cela n'est ■Q qu'une bouffonnerie, mais il y a falsifica-tion criminelle, lorsque, résumant les événements de l'année 1914, Franz von e Liszt, qui enseigne le droit à l'Université 5_ de Berlin, écrit: ,,L'origine de la guerre fut 0 l'assasnat de l'héritier du trône autrichien t et de sa femme, le 28 juin, à Sérajévo. x Comme l'ultimatum du 25 juin de ï'Au-[. triche à la Serbie, qui ,,avait préparé et > provoqué l'assassinat, resta sans résultat, e l'Autriche déclara la guerre à la Serbie", x Les efforts pour localiser le conflit furent Lg vains. La mobilisation en Russie et en s France ,,contraignit" l'Allemagne à décla-ii rer la guerre à- la Russie et à la France. Et lorsque l'Allemagne, ,,pour prévenir e une agression de la part de la France par e la Belgique", fit pénétrer ses troupes dans 1 le Luxembourg ét en Belgique, cela ,,amena 0 la déclaration de la guerre de la Belgique n et de l'Angleterre à l'empire d'Alle-s magne". Y Relisons bien: la déclaration de la guerre e de la Belgique à l'Allemagne. Il n'y a pas a d'erreur ! . Hans Wehberg, citoyen d'une s nation ennemie, mais que l'on peut croire s honnête homme, avez-vous lu cela? Et y l'ayant lu, souffrirez-vous plus longtemps g le voisinage d'un individu qui n'a pas . craint de répandre le mensonge et de lui r donner le poids de son autorité? u Charles Herbiet. e m urg»—- : Il y a mm m! t 30 septembre 191En France, actions . diverses sur tout le front, vers- le nord, e autour de Roye et de Xoyori à Vefdwn. Re- - cul des Allemands eti Prusse orientale; ils s se fortifient au sud du, gouvernement de 1 Iiielce; les Russes contournent Przcmysl et i entrent dans les plaines hongroises. Occupa-s tion du, massif de la Roumania, qui domine t Sarajevo, par les Serbes et les Monténégrins. Protestation de l'Italie à VAutriche e contre la pose de mines flottantes dans . V Adriatique. s . • Une lettre in front .1 L'auteur e$t un jeune médecin brugeois, attaché à un hôpital, au front. ...,,Vous me demandez quelle est l'allure des relations entre Flamands et Wallons à i l'armée? Voici ce que vous pouvez dire de 3 ma part à ceux que la chose intéresse : s J'ai vécu parmi les solda s d'un régirent 3 depuis le début de la guerre jusqu'en dé* 3 cernbre. Comme médecin auxiliaire de ba- - taillon, j'étais bien placé pour les connaître : r souvent j'ai dû passer la nuit sur la paille, • au milieu d'eux, et partager le rata de la i cuisine pour tous. t Jamais on ne se serait douté qu'il y - avait là des Flamands et des Wallons; ja-3 mais je n'ai entendu une discussion à pro-\ pos des langues, ni remarqué la moindre 1 antipathie de nos Flamands pour leurs ca-k marades wallons. On était tous frères de " misère, également malheureux, sans autre 1 souci que celui de s'entr'aider et de lutter 5 contre les Allemands. Ce qui intéressait nos r soldats, c'était ce qu'on leur commandait 3 et non la langue dans laquelle on s'adres- • sait à eux, c'était la valeur militaire des chefs et non pas leur origine. En un mot, 3 tous les soldats flamands de mon bataillon , étaient Belges, simplement. Depuis que je suis ici, je ne vois plus les L soldats de si près. Pourtant, je puis vous certifier que ceux qui se battent ne se sou- > oient pas plus qu'il y a dix mois de la que-| relie des langues. Je vois bien souvent des camarades qui sont dans les régiments comme soldats, officiers ou médecins. En général l ce sont des Flamands, parfois des flamin- > gants: jamais je n'ai entendu l'écho de la moindre discussion, ni remarqué des traces ; d'animosité vis-à-vis des Wallons. A diverses reprises, j'ai demandé des renseigne-( ments à ces amis: ils étaient étonnés d'apprendre qu'il y avait des Belges qui songent i en ce moment à autre chose qu'à chasser les Allemands ; ils ramenaient immédiatement ■ la conversation sur un sujet plus compré- , ; hensible, les camarades tombés et les évé- ! nements à venir. Si on trouve ici quelques Flamands qui clament des revendications, c'est parmi , ceux qui ne se battent pas. A de très rares , exceptions près, oe sont des embusqués> vivant loin du danger et auxquels leurs fonctions laissent de multiples loisirs. Ils crient d'autant plus fort qu'ils sont moins nombreux et qu'ils soulèvent autour , d'eux une réprobation plus générale. Ceci achève de les convaincre qu'ils sont des persécutés, des incompris et les amène à faire leurs doléances aux bons apôtres qui pê-, chent en eau trouble. Contrairement à ce que prétendent ces , messieurs, il est évident, pour tous ceux qui vivent parmi les soldats, que la masse des Flamands est en ce moment absolument indifférente au mouvement flamingant. Je crois même qu'après la guerre, beaucoup de Flamands se désintéresseront définitive-_ment d$ ce ^ouvement.^f En Belgique. A Bruxelles. Le Conseil communal de Sckaerbeek s'est occupé de la question des ciném is et »a C'oifé-rence des bourgmestres do l'agglomération bruxelloise est saisie d'une proposition tendant à restreindre le nombre des cinémas, sinon à les supprimer. Un groupe d'opérateurs de cinémas écrit à ce sujet à un journal publié en Belgique: „0n a souvent, et à raison, compare la foule à un enfant qui, lorsqu'il s'acriii-se, no peise pas à mal. Or, nous vivons dans un état ue tristesse latent: que l'on supprime le peu de divertissement qui existe encore, qu'advien-dra-t-il ? Ne pouvant plus aller au cinami, vn ira au cabaret. On en sortira la tête chaude et pleine des conversations plus ou moins sensées du comptoir, car il n'y a que le cabaret propici pour 6e monter la tête, comme on dit vulgairement, et les pots cassés, c'est nous tous qui les paierons. Supposons, pour un instant, que l'on décide la fermeture des cinémas. Pour un seul établissement, nous verrons s'ajouter à la liste des chômeurs; un ou deux opérateurs, un aide, un électricien, un portier, deux contrôleurs, une caissière, un chef de salie, quatre ou huit ouvreuses, trois à cinq musiciens, soit en moyenne quinze à dix-huit personnes par. cinéma. Il y a à Bruxelles et dans les faubourgs environ 130 cinémas et six cent cinquante pour la Belgique; donc, pour Bruxelles 130 fois 15, soit 1,950 personnes qui travaillent et gagnent leur vie et celle de leur famille. Si nous comptons pour le. pays entier, avec un personnel plus restreint en province, 650 fois 10, soit 6,500 chômeurs à ajouter aux listes déjà si longues des malheureux sans travail. Il nous semble illogique, au moment où l'on félicite le bourgmestre de Koekeiberg d'avoir fait travailler des chômeurs, que l'on soulève une question pouvant enlever le pain à près de 7,000 familles! Il faut aussi tenir compte qu'il y a à Bruxelles trente loueurs de films avec chacun trois femmes pour la vérification, un employé de bureau, un garçon de courses et tout ce monde travaille, mange et vit parce que les cinémas sont ouverts. Ne serait-il pas préférable d'obliger les cinémas et les cafés à verser deux centimes par jour d'ouverture et par mètre carré de surface de leur établissement au profit des malheureux ? Soyez persuadé que personne ne formulerait une objection. Cés deux centimes ne feraient pas une grande brèche dans les frais courants et cependant, totalisés, ils formeraient une jolie somme à convertir en soupe et en pain pour les pauvres." L'idée nous paraît excellente. * * * Dix-sept jeunes filles anglaises, arrivées vendredi dernier à Tilbury venant de Belgique, ont fait à un correspondant du ,,Daily Mail" le récit suivant du récent raid d'un aviateur allié sur Bruxelles. ,,Nous entendîmes le bruit d'un aéroplane ! ainsi qu'une canonnade et une fusillade, dit l'une des voyageuses. Nous sortîmes de table — c'était à l'heure du lunch — et nous vîmes un avion au-dessus de nos ! têtes et des drapeaux tomber dans les rues. Les drapeaux étaient belges, et les pauvres ; bolges se les disputaient ainsi que les balles . de shrapnells. Les soldats allemands s'effor- ; çaient de s'emparer de ces souvenirs. ,,L'aviateur était l'objet d'une violente 1 canonnade partie du Palais de Justice, des casernes et de tous les coins de la ville. Oh ! ce qu'ils lui ont envoyé de shrapnells! L'un d'eux parut faire explosion vtout près de l'aéroplane, et la foule priait à voix haute: • ,,Mcn Dieu, protégez-le!" ,,Les soldats allemands essayaient de faire rentrer les gens dans leurs maisons^mais ils ne purent déblayer les rues. L'aviateur laissa : aussi tomber des feuilles de papier annon- ' i çant une victoire russe et encourageant les J habitants par ces mots: ,,Prenez courage, j noufr viendrons vous délivrer dans peu de semaines." La foule applaudissait et agitait-des mouchoirs. A l'avenue Louise, je vis un petit enfant ramasser un de ces papiers. Les soldats allemands le lui arrachèrent avec tant de brutalité que le pauvre petit se mit à sangloter! ,,Nous apprîmes par la suite que l'avia- 1 teur avait jeté quelques bombes à Cliarleroi, ce qui a expliqué la rage des Allemands en constatant le plaisir que sa venue procurait aux Bruxellois. ,,Les gouvernantes anglaises, raconta l'une d'elles, avaient pour habitude de se réunir l'après-midi au parc du cinquantenaire, et là, deux civils allemands d'allures absolument inoffensives avaient coutume de s'approcher de nous, porteurs d'un livre anglais, et, sous prétexte d'apprendre notre langue, demandaient le sens de certains mots. Ils se mêlèrent à nous plusieurs fois avant que nous découvrîmes leur jeu en les apercevant un jour en uniforme. Les Allemands, paraît-il, ont publié dans leur journal à ' Bruxelles que de leurs navires étaient venus aux environs de Bristol et s'étaient ensuite retirés sains et saufs en dépit de l'immense supériorité numérique de la flotté anglaise l qui apparut!!!" 5 En même temps avec les Anglaises est ] arrivée à Tilbury une jeune fille belge employée dans un magasin de dentelles à Bru- 1 xelle3. Les voyages fréquents qu'elle entreprenait pour recueillir les dentelles des < ouvrières à domicile l'ont amenée à Mons, Louvain, Malines et d'autres villes'. < Mons et les environs sont maintenant rejn- ' plis de troupes. On est occupe^ à reconstruire des maisons^ : à Louvain, dont les habitants vivent er attendant dans des baraques. Les Allemand aident à la reconstruction, s'efforçant pai tous moyens de se rendre sympathiques l la population. (Les bons apôtres !) J'ai passé -la frontière, a ajouté la jeune belge, à un endroit où de nombreux dœer teurs l'ont traversée en toute sûreté. * * * M. Georges Duquesne, directeur du Théâtre de l'Olympia, organise des matinées de musique ancienne. Bonne idée. A Anvers. L'autorité militaire allemande vient de faire savoir que le territoire d'étapes commence sur la rive gauche de l'Escaut, à l'ouest de l'enceinte extérieure. ' L'accès pour la population civile, même pour les piétons, n'en est autorisé que moyennant un passeport délivré par l'a Pass-Zentrale de jla place Verte. i Par conséquent St. Nicolas et le Pays de paes deviennent ,,Etappen-Gebied." * * * ! Il paraît, mais il ne faut pas encore se réjouir, car la nouvelle n'est pas officiellement Confirmée, que les Allemands ont remis en place les centaines de tours qu'ils avaient dérobés au préjudice de la Société d'automobiles Mi-nerva. -C'est le désespoir au coeur qu'ils se ^ont résignés — évidemment — à restituer ce Qu'ils avaient ,,rckissizioné". Bien entendu, ce n'est pas sur la réclamation des actionnaires pelges qu'ils ont fait reprendre aux tours le ohemin de la rue Ivarel Ooms. On prétend que les actionnaires américains de cet établissement ont fait entendre une protestation, non à la Wilson, mais à la Roosevelt, courte mais bonne. * * * On annonce la mort de Mme Van denNest, veuve du regretté sénateur d'Anvers. Mme Van den Nest était la belle-mère de M. Huisman, conseiller communal de Bruxelles, et de M. Lejeune, fils de l'ancien sénateur de Verviers. * * * Il-y a 17.768 élèves inscrits gratuitement dans les écoles communales. * * * L'Exposition du ,,Huisvlijt" au profit du rravail pour invalides s'est ouverte dans la salle Conscience, rue du Vanneau. On peut y admirer des peintures, des gravures, des travaux de mécanique, etc. On y voit notamment un objet qui a nécessité huit années do travail et qui est composé de plus de deux mille pièces; toute une taillerie de diamants en ré-luction, etc. De nombreux visiteurs ont défilé devant ces >bjets. * * * Nous apprenons la mort de l'ancien ïhef de bureau à l'hôtel de ville du service des travaux publics, M. Constantin Simil-ion, à peu près inconnu de la génération ictuelle, mais qui dans le temps — car il îtait pensionné depuis longtemps, étant né m 1837 — a rendu des services signalés. [1 avait fonctionné en effet ,à l'époque des grandes transformations d'Anvers, notam-nent sous l'échevinat remarquable de Le-iebvre ; c'est alors qu'il put donner toute sa mesure. Tous les travaux maritimes, lui devaient permettre à notre portsagran-ïe extension, furent exécutés à cette époque. Simillion, fils de ses oeuvres, avait débuté îomine ouvrier typographe, puis, „fabricando 'abri fimus", il était devenu rédacteur au ournal „De Schelde", dirigé par le roman-îier Sleeckx. En août 1861, il fut nommé jommis à l'hôtel de ville où, le 1er janvier 1874, il devint chef de bureau. , Outre ce travail professionnel, il s'occupa beaucoup de littérature, écrivit un grand îombre de nouvelles et même une couple le romans, fit du théâtre, dirigea une revue ittéraire. A Malines. La commission des travaux publics vient le prendre l'initiative,' pleinement approuvée par le Conseil communal de Malines, l'élever, au cimetière, un monument à ceux ile nos braves soldats qui périrent dans les combats autour de Malines, voici plus d'un m déjà. 'Les plans, dus à la collaboration de l'architecte qui dirige la commission des cime-iières et de l'ingénieur communal, prévoient .'érection d'une vaste crypte (90 m. x 70 n.) en pierre bleue, bâtie en forme de croix latine, qui s'adossera au talus lu chemin de fer Bruxelles-Anvers it occupera toute la nouvelle annexe lu champ de lepos. La crypte sera 5n surélévation d'environ 2 mètres, et, iux quatre branches de la croix, des esca-iers monumentaux, de neuf marches chacun, y donneront accès. Il y aura 700 caveaux maçonnés, avec claque de marbre portant les noms des nort-s. Au point de jonction des quatre crauches., un groupe de bronze, haut de plu-ieurs mètres et dominant tout l'enclos-, com-némorera l'héroïque vaillance des Belges. L'exécution en sera confiée à un artiste nalinois, à la suite d'un concours. Des rangées d'arbres entoureront la :rypte. Les1 travaux préporatoires vont commencer it seront activement poussés jusqu'à l'achèvement complet de ce témoignage de récon-îaissance de la Ville de Malines à ceux qui ont tombas pour la Patrie./ A Liége. Ou annonce le décès survenu à l'âge dt 78 aus de M. Edouard Van Weert, architecte.1 A Mons. On annonce officieusement la réouverture • de l'école des mines. Il convient cependant, pour ceux que la chose intéresse, d'attendre un avis officiel émanant de la direction de ladite école, les Allemands faisant courir à . tout moment le bruit de la reprise des cours des Universités ou des écoles supérieures belges. Au Pays Wallon. La stomatite aphteuse est en décroissance à Herve. Par contre, elle a fait son apparition à Chaineux et à Thimister. A -^egny, où furent constatés en tout premier lieu des foyers d'infection, elle sévit à nouveau. * * * La vie est normale dans la commune de Nassogne; le ravitaillement se fait bien. Le notaire Lonchay a été condamné à cinq ans de travaux forces, sous l'inculpation d'avoir aidé des jeunes gens à rejoindre l'armée belge.^ Pour le même motif, le vieux fermier de Saint-Michel a eu deux ans de prison. Il y . a eu^ pendant un certain temps, une soixantaine de soldats allemands hébergés dans le yillage; fin juillet, ils ont été envoyés en Russie. A Ath On annonce la mort inopinée de M. Fer-nand Hubain, contrôleur des contributions. A KrsuMes. Les Allemands ont fusillé six jeunes gens, écrit ,,De Tijd", inculpés d'espionnage. Les Allemands voient des espions partout, eux qui ont créé, organisé l'espionnage dans le monde entier. L'un dea martyrs est le 'fiïs du commandant des pompiers de Gand, M. Achtegaal. A O s n d. Avis. 1. L achat et le transport de provisions saisies de chicorées est transféré du , ,Reichs-amt des Innern" au ,,Zentraleinkaufsgesell-schaft" à Bruxelles. Cette société, à son tour, a transféré l'achat et le transport des provisions saisies dans l'étape et le terrain des opérations à la firme S. G. Kaufmann, Miilbeim, S/R, filiale Gand- L'achat se fait par la société.Kaufmann, au comptant, sur la base du prix maximum de 25 fr. les 100 kilos pour la Ire qualité. Toute personne qui possède des chicorées séchées ou en est dépositaire peuvent seulement en vendre à la firme Kaufmann. Les provisions nécessaires aux fabriques indigènes seront libérées, le cas échéant, sur la proposition de l'inspection d'étape. Toutes contraventions seront punies de confiscal^on et d'une amende pouvant- s'élever à 10.000 mark (Wi. 10316). 2o Le prix maximum des bonnes et saines pommes de terre est fixé, pour l'étape et le terrain des opérations, à 6' fr. ]es 100 kilos. L'exportation de pommes de terre hors de l'étape reste interdite. Gand le 17 septembre 1915. Le Commandant de l'Etape. * * * On vient d'ouvrir, dans la grande salle de l'hôtel de ville, une exposition de plans de maisons afin d'aider l'oeuvre de reconstruction dans les régions ravagées. * * * Des habitants du littoral, qui avaient dû évacuer leurs maisons, sont arrivés dans notre ville. A SI Nicolas. La vie y est calme, mais certaines denrées sont d'un prix très élevé. On travaille encore dans quelques ateliers de tricotage et établissements textiles et dans les manufactures de cigares; l'industrie du bâtiment est arrêtée. Les Boches ont créé dans la ville tout une série d'établissements: Kommaudantur, Kriegshof, Kommandanturgericht, etc. Ils font pleuvoir les amendes. Récemment encore, des fabricants de Saint-Nicolas, venant de Bruxelles, furent fouillés à leur descente du train. Tous ceux qui furent trouvés porteurs de journaux hollandais, — dont la vente est autorisée à Bruxelles et Anvers, mais interdite dans la zone des étapes dont fait partie Saint-Nicolas— furent conduits entre des soldats au ,,Kommandanturgericht", pour y apprendre qu'ils étaient condamnés à une amende de 5 marks. A Eecloo Deux soldats originaires de notre ville sont morts pour la patrie: Victor Haulet, tombé à Stuyvekenskerke, et Edouard De Muynck, décédé au camp de Solt-au. Aux frontières. Les Allemands veulent de nouveau augmenter la misère des populations belges. Ils prétendent imposer à la Société des glaceries néerlandaises une caution de 50.000 marks pour le libre passage des ouvriers belges qui y sont occupés et retournent en Belgique de temps à autre. La Société refuse. Elle sait que ce serait alimenter la caisse des Boches. Et les Allemands menacent de ne plus autoriser les ouvriers, ce qui mettrait 400 ménages dans la misère. On dit qu'une sucrerie 6'est soumise à cet ordre allemand et a versé déjà 20.000 marks de caution. * * * Les soldats allemands aux frontières font montre d'une grande activité. Ils coupent, taillent, creusent, fortifient. * * * Sur toutes les routes conduisant en Hollande, les Allemands ont fait dresser de lourdes barrières". * * * Un déserteur allemand a heurté le fameux fil électrique. Il avait revêtu des habits civils, mais, n'ayant pu dérober de chaussures à son pied, il avait dû conserver ses bottes. -■.■•ai ■ # i m* L'Exposition des dentelles à La Haye. Le stand des travaux féminins à l'Exposition des travaux des internés et des femmes d'internés à La Haye a été arrangé avec un goût exquis par la princesse Albert de Ligné, qui, pour que les ouvrages fussent placés dans un cadre les mettant en valeur, y a fait disposer de jolis meubles anciens et des fleurs do façon à ce que cet emplacement ait l'air d'un joli petit salon. Ce" salonnet comprenait trois parties. Le centre, occupé par les ouvrages faits à La Haye, par l'ouvroir fondé et dirigé par la princesse A. de Ligne et Mrs. Chilton. Cette oeuvre donne de l'ouvrage à domicile aux personnes de conditions supérieures momentanément, par suite do la guerre, dans le besoin et aux femmes des internés habitant La Haye. A remarquer surtout, dans une vitrine, deux voiles de fauteuils, brodés sur filet, sujets genre Boucher, une ravissante blouse en . dentelles do Lierre, de jolis sauts- de lits en soie rose et bleu-ciel, enfin de la lingerie admirable de finesse garnie de véritables dentelles de Turnhout. Les deux côtés du petit salon étaient occupés, l'un par- les dentelles faites à l'ouvroir d'Harderwijk, l'autre par les ouvrages exécutés par l'ouvroir d'Amersfoort. Les ouvrages exécutés par l'ouvroir d'Amersfoort comprenaient do nombreux objets do lingerie fine, une quantité de ravissants objets do lingerie de table, sous-bols, nappes à thé, couvre-théières, des coussins do salon, brodés et incrustés, des voiles de fauteuils, pelotes, abat-jour, etc. A noter un très beau couvre-lit brode d'une grande finesse. Enfin, de très belles dentelles de Bruxelles, mouchoirs, papillons, cols en point à l'aiguille,, un grand col en dentelle de Bruges, des dentelles diverses, de Valen-çiennes, des Flandres, de Malines, de Turnhout et de Lierre, ainsi que des broderies de perles et de paillettes sur tulle de diverses couleurs, pour robes et ornements de chapeaux (travail dit de Lierre). L'école d'Harderwijk s'est tout spécialement appliquée à l'art de la dentelle. Une table couverte de cols, mouchoirs, papillons, violettes, sous-bols, couvre-plats et modèles de dentelles nous donne une petite revue des différents genres de dentelle, le Bruxelles, le Bruges, le Turnhout, le Venise, le Milan, le Malines, tous exécutés à l'école. TJne petite revue de la Bibliothèque appartenant à l'école 6'y trouve jointe, prouvant qu'on y travaille sérieusement et selon méthode. Tous les objets étaûés sont vendus, mais seront exécutés sur commande le plus vite possible. Les cinq femmes qu'on y voit à l'oeuvre, exécutant chacune leur différent genre de travail et qui sont l'objet de vif intérêt, ainsi que les dames du comité, venues d'Hardenvijk pour l'ouverture de l'E'xposition, ont vu avec grande satisfaction, dès lo premier jour, se "remplir le carnet de commandes, de façon à ce qu'avec les commandes qu'on avait déjà le travail sera assuré pour tout un hiver et même plus. Or, le comité fait appel aux femmes d'ailleurs qui voudraient venir travailler à Harderwijk. Pour la dentelle' de Bruxelles on placerait facilement deux femmes et de même pour la dentelle Valenciennes. On peut s'adresser à la secrétaire, Madame Lescarts, 137 Avenue de la Gare, Harderwijk, qui donnera tous les renseignements désirés. Le stand a reçu la visite*de S. M. la Reine et de S. M. la Reine Mère. Les Souveraines ont été reçues et guidées par la princesse de Ligne, qui leur a présenté la Ctesse Th. de Jonghe, la Ctesse do Ribaucourt, Mme Lescarts et Mme A. Louise van Bevervoorde van Rappart. Leurs Majestés ont bien voulu apprécier les divers ouvrages exposés et ont été des plus aimables, s'intéressant avec grande bienveillance aux travaux des pauvres femmes et se faisant expliquer le fonctionnement de l'oeuvre. Un coussin en dentelles et fines broderies a été offert à S. M. la Reine, au nom de l'ouvroir belge d'Amersfoort, par la Ctesse de Ribaucourt, et un mouchoir eu dentelle de Turnhout entourant des fleurs à S. M. la Reine Mère. Cette exposition nous prouve encore une fois ce que nous avons déjà remarqué dernièrement: combien l'art do la dentelle — notre art national dont tout Belge se sent fier — est apprécié également chez nos voisins dont lo sort nous a fait les hôtes en oe moment. Et en leur remerciant de leur intérêt, qui largement donne du travail aux pauvres femmes de nos soldats internés, nous ne pouvons que féliciter S. A. la Princesse Albert do Ligne qui, par son beau preste de protéger cette Oeuvre, a rendu possible d'établir les différentes écoles... AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 1 octobre do bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste: Renouvellement d'abonnement*

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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