L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 01 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 25 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/4x54f1n84j/
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1ère Antîê m» r*5 eenfA rfo CGiitïtMéSI ïisetacii i juillet mss L'ECGHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.z. VOOBBURGWAL 234-240 Télénhone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles Herbie., Comité de Rédaction: René Clmm|,r„ Emile Paiîîparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.25. VOORBUKGWÀL 234-240. Téléphone: 1775. Ahnnnpment ( En KrtSIlainrip fîi. I.'if) nan mn!c Nous avions écrit: les importuns. Faut-i que nous disions: les impudents. y a e < une iolie levée de boucliers dans le derniei numéro à quatre pages de la „Vlaamsch< Stem". Au moins n'essaient-ils pas de niei les coups qu'on leur porte et crient-ils £ pleine voix et pour que nul n'en doute touché i Ces messieurs ne veulent pas engager d< polémique. Trcs bien. Mais ils ne permet tront pas, non plus, qu'on attaque les r la-mands. Bravo! Et c'est précisément para ! que les agissements de la clique malfaisante ici et dans notre pauvre pays, sont de nature à jeter le discrédit sur cet admirable ■peuple flamand qui combat ©t qui souffre que nous avons élevé un cri de protestation. A part ça, ils n'ont pas à permettre ou a ne pas permettre, et nous nous passons volontiers de leur agrément pour dire c< que nous pensons de leur triste campagne. Depuis deux mois ils nous rabattent le; oreilles et, par surcroît, tentent d'ameutei certaine opinion dans la presse hollandaise avec la question flamande. Cela est criminel. Et oe n'est assurément pas nous, qui disons que cela est criminel, qui manquons au devoir sacré d'union. Aussi longtemps qu'il y a une question belge il ne doit, il ne peut pas y avoir une question flamande. Comment, l'existence même du pays est en jeu, M. von Bethmaim-Hollweg, au Laaid-tatf'de Prusse, n'a pas-<jaclié ses plans d annexion et cinq cent mille soldats allemands installés en maîtres dans les ruines fumantes de nos villes attestent assez que le grave M. von Bethmann-Hollweg ne veut pas rire. Il s'agit pour nous d'être ou de ne /pas être et c'est ce moment-là que choisit une minorité bruyante de maniaques, d îllumi-nés et de faux persécutés pour ranimer « ne sais quelle vieille querolle a laquelle il paraît que, décidément, nous il avions jamais attaché astez d'importance. Eu effet, qui aurait donc osé croire qu'il y avait chez n'ous des gens — et n'y en eut-il que dix ce serait encore dix de trop — qui poussaient la haine du français jusqu a saluer avec un cri de délivrance les incendiaires de Louvain et les massacreurs de Dinant parce que leurs crimes, pour être indéniables, étaient, au moins des crimes allemands. Pas un rédacteur de la ,,Vlaamsche Stem qui n'osera nier que telle est bien 1 attitude de la ,,Vlaamsche Post". Ne créons pas de confusion, cependant. Soit. Mais oux-jnêmes, tout enveloppés que nous sommes de l'horrible puanteur de charnier qui monte des vaUées de la Meuse et des plaines de l'Yser, comment n'ont-ils pas honte do déuoiiœr ce qu'ils appellent le parfum mielleux du lis français? Est-ce que, oui ou nom, la France combat pour nous ou contre nous? Nous ne sommes plus en 1302, que diable, mais en 1915. Et que vous faut-il donc pour vous réveiller ? ' Encore une fois, nous ne voulons pas dis-[| cuter la question de fond puisque ce serait précisément suivre nos adversaires sur un terrain que nous nous sommes interdit. Nous ne pouvons cependant pas laisser passer sans la souligner telle naïveté de 1 un d'eux: Les Flamands étaient encore, moins que ces Polonais, ces Tchèques, ces Lorrains dont parle ,,l'Echo Belge", dit cet honnne. Et comment ça? Parce que, si les Flamands ont des droits, ils se heurtent à une situation i de fait qui rend l'exercice de leurs droits S illusoires. C'est donc à renverser cette si-| tuation de fait qu'ils veulent s'appliquer, or, ceci, nous ne voyons guère comment ce \ serait possible si ce n'est par l'oppression i et la violence. Ainsi, de leur aveu même, les flamingants sont à ce tournant fatal où cle soi-disant persécutés ils sont sur le point I de devenir persécuteurs. Non. C'est la question seigle d'opportunité qui se pose. Nous avons dit nos raisons qui sautent aux yeux de quiconque a du sens national. Ces messieurs de la ,,Vlaamsclié Stem" pensent autrement. Hé, quelle serait donc la raison d'être de ce journal si ce n'était de parler de ces choses qu'il vaudrait mieux taire! Lui aussi nous dit ses raisons. Débarrassées de beau-[ coup de rhétorique indigeste, elles tiennent en cette simple phrase: l'cccasion est favorable. Ainsi ce que nous n'avions même pas osé soupçonner, l'abominable manoeuvre Iqui consiste à prendre à la gorge le pays ! pantelant, cette feuille la dévoile avec une * ingénuité telle qu'on se demande si vraiment nous n'avons pas à faire à des irresponsables. Mais qu'ils soient ou non conscients de leur mauvaise action, les Belges ne leur pardonneront pa6. M. Arthur Buysse, député, veut bien 1 s'adresser personnellement à moi. C'est bien de l'honneur et je 6uis enchanté de faire sa connaissance. J'ignorais sans doute, écrit-il, avant de venir en Hollande que la civilisation néerlandaise fût aussi belle qu'aucune autre. Je me permets de protester. Cette civilisation néerlandaise^ j'ai appris à la connaître chez nous, en Flandre, I on me promenant à' l'ombre de nos cathédrales gothiques et dans de longs tête à tête avec nos peintres, les plus beaux de tous. J'ai aussi appris à la connaître sur la terre classique de la civilisation, en Italie, AU "na.rmi la. r»1na nnWft r»rvii«!cn'Àr« mm Ta«: siècles nous aient léguée, j'ai retrouvé pa tout ses traces de feu. Ici, M. Buysse, i n'ai rien appris du tout, mais, comme vo I le dites si bien, je n'ai rien oublié non plu Je vous salue avec le respect que je de au nom que vous portez; mais sans oubli que votre prénom est Arthur. Si ç'ava été Cyriel je n'aurais rien dit du tout, c ; je respecte et j'admire à ce point ce grai . et bel écrivain flamand, comme je respec , et j'admire tant .de grands Flamands tant de belles choses flamandes, que n'aurais pas même osé élever la voix d vant lui. J'y pense: sans doute cette querelle l'a flige lui aussi, comme elle afflige tous cei qui ont le coeur haut placé. Par exemple n'est pas nous qui l'avons provoquée. Mai précisément parce que nous nous somm exclusivement placés sur le terrain nation et que nous ne défendons que des intérê strictement nationaux, nous ne pouvio pas demeurer indifférents devant une car pagne qui met en danger^ l'unité cle not pays. Nous avons protesté, cela suffi Quoique les autres puissent dire ou fai nous n'ajouterons plus un mot. Charles Bernard. i.irat ■ Le doigt dans l'oeil Les scribes aù service du Freiberr, goi verneur temporaire de la Belgique, mène] grand bruit dans la presse allemande autoi de la polémique qui s'est élevée entre 1 journaux belges paraissant en Hollande, < Angleterre et en France, à propos de question gouvernementale. Ils y voient d indices certains de la décomposition de Belgique, de son incapacité d'exister c tant qu'Etat national, de sa destructic inévitable. Ils déclarent avec une gravi pédante que plus jamais il n'y aura d'unie possible entre Belges, que les déchiremen intérieurs,. si l'Allemagne abandonnait pays à son triste sort, seraient d'un cara> tère tel, qu'il vaut cent fois mieux pour Belgique qu'elle jouisse à tout jamais d< bienfaits de l'administration allemande, seule apt® à guider les destinées d'u peuple. Dans ces élucubrations s'affirme une noi velle fois l'incompréhension totale de noti caractère, à laquelle nous sommes accouti més de la part des Allemands. Un sine qui se regarde dans un miroir ne paryiei pas à admettre que l'homme, qui se mire côté de- lui, ne lui ressemble pas. Cela n'e: que naturel. Or, les Allemands nous mesi rent à leur aune. Ils n'ignorent pas qv chez eux les polémiques auxquelles se 1 vrent, en ce moment, leurs journaux, sor annonciatrices de catastrophes. Qu'y fai on autre chose que discuter les meilleui moyens de parer au désastre définitif c l'Allemagne? N'y. fit-on pas de timides pr< testations, présages d'explosions violente: contre les officiers traitant, par trop à 1 prussienne, les malheureux soldats plact sous leurs ordres? Chez nous, bien au contraire, on se livi à une lutte d'idées. Chacun de nous, selo son tempérament, ses goûts, ses conviction: essaie de faire prévaloir les plan» intelle< tuels qui lui semblent les plus propres contribuer à la grandeur de la Belgiqu future. Notre peuple est diversifié; il n'est pé désuni et ne le sera jamais. Il a une liorreu instinctive de cette unité de pensée, de cett caporalisation des cerveaux, qui signifier la mort de l'individualité et de l'esprit libr< Il répugne au mot d'ordre. Ce n'est p£ dans son sein qu'on trouverait .93 jntelle< tuels disposés à exécuter une ,,Parad Marsch" de laquais. C'est ce qui fait s vigueur et sa grandeur. Les Allemands continuent à se bercer d l'espoir de créer une barrière défini ti-v entre les Belges qui séjournent en Belgiqu occupée et ceux qui sont à l'étranger. I n'y parviendront pas. Et ce ne sont pas 1( quelques galapiats — on les compterait su les doigts —, traîtres à la cause belge, qu'il ont recrutés au pays, qui empêcheront Fie mands et Wallons, au jour prochain de 1 purification de notre territoire, de se réuni fraternellement sous la bannière de leu Roi. Ch. H. —=3>— Lectim prùfeb La Lorraine, l'Alsace, la Suisse, la Belgiqu et la Hollande sont enlevées à notre empire mais non sans retour, espérons-lo!... Dès qu l'Allemagne se réorganisera, le Danemark r pourra pas subsister comme avant. Jakob Grimm, Geschichte der Deutschen Sprache 184É * * * Nous déclarons que notre peuple a droi' non seulement à la mer du Nord, mais enjoi à la Méditerranée et à l'Atlantique. îsor annexerons peu à peu le Danemark, la Ho lande, la Belgique, la Franche-Comté, le nor de la Suisse, Trieste, Venise, enfin le Nord d la Franco depuis la Somme jusqu'à la Loire. N'oublions pas la mission civilisatrice qui nou est échue par un décret de la Providence! Bronsart von Schellendorf, flnp.if>n -mirnstra do la triiArri En Belgique. s. — ds it A Bruxelles. ir La Société chorale d'Elberfeld s'est ren-id due en Belgique pour y chauter pour les te . soldats de la landsturm et les blessés alle-et mands, hospitalisés dans les-hôpitaux belges, je Le gouverneur von Bissing assistait au e- concert du lazaret I. Il prononça une allocution : „Saluez la patrie pour nous ; dites f. chez nous que nous faisons bonne garde ici, lx les soldats du Landsturm comme nous autres, ^ vétérans, et dites aussi que nous ne nous s reposerons pas avant d'être sûrs d'une paix es honorable pour l'avenir". al Après un si beau laïus, Walter Bloem, l'adjudant de von Bissing, très rouge, s'est ls écrié en proie à une exaltation d'après dîner: a_ „Je voudrais que les milliers de ceux qui re nous entourent et sont nos ennemis nous t. voient fêter entre nous, Barbares. S'ils pré-re tendent nous enlever la beauté et la grandeur pour lesquelles nous combattons, nous devenons des Barbares, Alors, nous assénons des coups avec un poing d'airain et avec une force allemande, de façon que dans des siècles aucun ennemi n'ose encore nous attaquer." Au retour, la société a été visiter Louvain. Ceci est traduit d'après la „Kolnische Zeitung". Charmante soirée i- * 44 * ARRETE concernant les pouvoirs des autorités (mesures 25 de justice et de police) envers les étrangers. Mon arrêté du ô février 1915 concernant les pouvoirs des gouverneurs, chefs d'arrondisse--s ment et commandants est annulé et remplacé :a par l'arrêté suivant qui entrera en vigueur le n jour où jl paraîtra au Bulletin officiel des lois n ot arrêtés. :é Art. 1er Pour les actes criminels ou délictu-n eux et les contraventions commis par des ^ étrangers, les tribunaux militaires sont com-je pétents. conformément au code pénal militaire et à l'arrêté impérial du "23 décembre 1899 concernant la procédure militaire extraordi-a naire contre le6 étrangers et l'exercice de la 's juridiction criminelle envers les prisonniers de a guerre, savoir : n a. en cas de trahison en temps de guerre (paragraphes 57, 58 , 59, 160 du code pénal militaire, 87, 88, 89, 90 et 92 du code pénal de >e l'Empire) ; b. lorsque des soldats de l'armée allemande ou d'une armée alliée, laissés sur le lieu du e combat, ont été dévalisés ou lorsqu'on a dérobé ou enlevé par contrainte des objets appartenant à à des soldats malades, blessés ou prisonniers >t (par. 134 et 160 du code pénal militaire) ; L_ c. pour tous les actes punis par les lois de e l'Empire allemand et dirigés contre des trou-j_ pes allemandes, des soldats appartenant à ces , troupes ou des autorités instituées par ordre I de 1 Empereur (par. 161 du code pénal mili-taire) ; 's d. pour toute contravention passible d'une e peine et enfreignant soit les arrêtés des auto->- rites militaires compétentes, soit les ordres 5, émanant du commandant d'une localité ou d'un a district et destinés à assurer la sécurité des • troupes allemandes (par. 3 de l'arrêté impérial no. 2 du 28 décembre 1899) ; e. pour toute action criminelle sans excep-e tion, commise par des personnes qui, sans II avoir la qualité de militaire, sont au service ', de l'armée allemande, ont des obligations con-•- tractuelles envers elle, séjournent parmi elle à ou la suivent (par. loo du code pénal inilitai-e re)- Art. 2. Les arrêtés mentionnés à l'article 1er, lettre d, et édictant "des peines, peuvent éma-8 ner du gouverneur général, des gouverneurs r de province, des gouverneurs de place forte, ^ du gouverneur de Bruxelles, des commandants t de Maubeuge et du camp de BeverloO. >. Art. 3. Les ordres mentionnés «à l'article 1er s lettre d, et édictant des peines en vue d'assurer la sécurité des troupes peuvent émaner des e autorités indiquées à l'article 2 et, en outre, des chefs d'arrondissement, des commandants a et des chefs de troupe auxquels les gouverneurs de province ont donné des pouvoirs spéciaux à e cette fin. « Art. 4. Les contraventions rentrant dans la e catégorie mentionnée à l'article 1er, lettre d, s peuvent, lorsqu'il s'agit de cas peu graves, is être jugées conformément au paragraphe 3, chiffre 2 de l'arrêté impérial du 28 décembre „ 1899 remplaçant la procédure judiciaire par la procédure de police. Les autorités indiques " à l'article 3 sont compétentes dans ce cas. La a procédure de police ne peut, outre la^ peine r éventuelle d'une confiscation, aboutir à une r pénalité supérieure à: a) 3 mois d'emprisonnement ou 1,000 marcs d'amende, lorsque la peine est appliquée par une des autorités indiquées à l'article 2, " b) 3 semaines d'emprisonnement ou 300 marcs d'amende, lorsque la p?ine est appliquée par les chefs d'arrondissement, c) 2 semaines d'emprisonnement -ou 200 marcs d'amende, lorsque la peine est appliquée par les commandants, e d) 5 jours d'emprisonnement ou 50 marcs d'amendé lorsque la peine est appliquée par des e chefs de troupe agissant en vertu de pouvoirs e spéciaux. . _ Art. 5. Les autorités mentionnees al article 2 ont en outre le droit, dans l'intérêt de la sécurité des troupes et conformément au para-graphe 18, chiffre 2 do l'arrêté impérial, d'imposer, par des mesures de police, les dispositions spéciales et les mesures administratives ^ qu'elles jugent nécessaires. e Dans ce cas, ces'autorités sont entièrement s libres dans le choix des peines à appliquer. l_ Art. 6. Il est permis de réclamer sans délai d contre toute ordonnance de police en s'adres-e sant à l'autorité immédiatement supérieure, c'est-à-dire, 6i l'Ordonnance émane d'un chef s de troupe, au chef d'arrondissement, d'un ohef d'arrondissement ou d'un commandant, au gouverneur compétent, d'un gouverneur, au gouverneur général. Les réclamations n'ont i oii/>nn ClIArvAn^lf h. tnAins flllA m l'autorité dont émane l'ordonnance n'ait expressément décidé dans ce sens. Bruxelles, le 12 juin 1915. Der Generalgouverneur in Beîgien, Freiherr von Bissing, Generaloberst. A Ara vers. Depuis le début de juin, beaucoup de soldats allemands ont quitté Anvers pour l'Yser. Certains jours il y avait jusque quatre longs trains de troupes qui quittaient la ville. De même les Allemands ont renvoyé au front des chevaux qui, après avoir été soignés à Cap-pellen, étaient considérés comme guéris. Apres la déclaration de guerre de l'Italie, ils ont 'arrêté pendant une semaine les travaux aux forts; par contre, ils travaillent avec acharnement aux digues de l'Escaut au nord de la ville. A Lillo, ils ont déjà pratiqué des brèches qui leur permettront, à marée haute de lendre une inondation 6ur tout le polder. Ils entreprennent aussi de lancer trois ponts su^ l'Escaut, pour le cas où ils seraient obligés de [transporter tout d'un coup toute une force arniée sur la rive droite du fleuve. Kntre Anvers et ia frontière hollandaise il y a toujours beaucoup de soldats. Aux portes de jla ville la consigne est un peu moins sévère depuis quelque temps ; il arrive même qu'on puisse sortir de la ville sans qu'on exige de passeports. lime Hippolyte Meeus, née Demeurs, feiçme du bourgmestre de Wijneghem, est dé^édée à Tunbridg© Wells (Angleterre) à l'â^c de 62 ans. La nouvelle de sa mort a cailsié une pénible surprise dans notre ville où la défunte était unanimement estimée. Sa. mort met en deuil les familles les plus considérées du pays. ^ Au Pa liais de Justice, le b "-eau sera convoqué en juillet pour procéder à la nc^ni nation d'un nouveau bâtonnier, en remplacement de Me Jean Jans, et pour renouveler le conseil de discipline. * * .# "Les terrasses de café sont r établies depuis quelques jours. Grande joi© des cafetiers et dés consommateurs, p°r ces jours de chaleur lourde. * * * Tous les samedis auront lieu des courses de wippets à Hoboken (Moretusburg). Ces réunions ont été jusqu'ici très suivies. * * * Les roses les plus belles se vendent à dix centimes le bouquet ! On en trouve partout à ce prix-là, même dans les quartiers les plus selects. * * * Malgré la ,,crise" fâcheuse que traverse notre merveilleux Jardin Zoologique, les installations sont toujours aussi soignées, aussi bien entretenues. Dimanche dernier, il y avait foule. Il est vrai que l'entrée avait été fixée à 25 centimes, pour ce jour-là seulement. A Liège. Le tribunal correctionnel de Liège voyait comparaître devant lui le respectable total de 63 prévenus, dont 27 femmes, tous habitant FlémalleU Seraing ou Tilleur. Les inculpés sont des bouilleurs, lamineurs, verriers, etc.; les inculpées, des femmes d'ouvriers. Un seul est détenu, Pierre Mart... Me Charles Philippart défend ce dernier; Mes Lebeau, Groven, Lafontaine, Deitz et Dubois-Guillot se- partagent la défense des autres. Il sont tous inculpés d'avoir pillé, au cours des grèves du 19 mai dernier, des magasins situés à Seraing, rue Ferrer, rues du Papillon, du Chêne, de Chatqueue, Coc-kerill, etc. Sous la présidence compétente de M. Bon-jean, les débats s'ouvrent par les dépositions des prévenus qui à peu près tous maintiennent n'avoir fait que ramasser la provende que d'autres leur jetaient de l'intérieur des magasins. Puis vient l'audition des témoins à charge, commissaire de police, négociants lésés. L'un d'entre eux se plaint même d'un dégât de 12,000 francs. Les témoins à décharge déposent selon le type habituel à ce genre de témoins. Après quoi, Me Loiseau, du banc du ministère public, demande quelque indulgence pour "les accusés. ,,C'est trois ans de prison que le tribunal pourrait infliger à certains d'entre eux, pour soustraction par menaces avec effraction dans des maisons habitées... en plus des pénalités encourues pour recel. Mais je tiens à proclamer que si des scènes de ce genre se reproduisaient, c'est la peine de rigueur que je réclamerais du tribunal.. Avec grande éloquence, les défenseurs requièrent à leur tour la clémence et invoquent les circonstances atténuantes. Le jugement sera rendu prochainement. * * * Au cours de la dernière séance du Conseil communal la convention avec un consortium de banquiers liegéois en vue de rembourser les bons de caisse et les titres des emprunts de la ville créés par l'autorité communale a été longuement discutée. Il a été décidé que le consortium avancerait les tonds destinés à payer les coupons échus. La députation permanente devra, en dernier ressort, approuver cette convention. Les comptes de 1913 ont été approuvés. Enfin, après échange de vues, les taxes et redevances de 1914 seront maintenues pour 1915, A Tournai. Ne us n'avons guère eu de détails jus qu'ici sur ce qui se passa à Tournai ver! la fin du mois d'août, lorsque les Allemands pénétrèrent dans la. cité des ,,01ioncq Glo tiers". Cette partie de la Belgique sembl< particulièrement éloignée de nous depui: que les Prussiens s'y sont installés, et le: nouvelles qui nous en viennent ont ét< singulièrement rares. Un collaborateur des ,,Etudes" de Pari: nous apporte dans son dernier numéro ur récit, de l'entrée de l'ennemi dans la vieilh capitale du Tournaisis. Les Allemands avaient pénétré dans h ville sans qu'on sût jamais comment ils 3 étaient arrivés, si rapidement et en forces s: compactes que les soldats français qui s'] trouvaient encore n'eurent que le temps d< se replier. Voici comment les ,,Etudes" racontenl cette journée: Il était midi et demi, le 24 août, quanc le défilé des troupes allemandes commença La bataille n'avait duré que quelques heu res; le radieux soleil du matin s'épanouis sait maintenant dans sa splendeur. Mai: il semblait qu'on eût vécu des siècles, et qu< tout fût changé. On ne voyait plus, on n< vivait plus, on rêvait. C'était un cauchemai atroce— Et pourtant, c'était vrai ! Dans ces rues paisibles, auxj pavés pointus et mal joints qui laissent pousser l'herbe. sur le boulevard aux épais tilleuls, sm la Grand'place que domine le vieux beffroi, les uniformes gris indéfiniment passent Il y a de tout : de l'infanterie, de la cava lerie, des mitrailleuses, des canons; mais cela ne va point pêle-mêle et en désordre Tout est réglé, ordonné, méthodique. Des officiers, grands et fiers, montent de superbes chevaux. D'autres, qui vont à pied sortent à peine du rang. Tous les pas n'er font qu'un. C'est un bruit mécanique, monotone, odieux et qui le deviendra davan tage à chaque heure des jours terribles du rant lesquels, sans interruption, on l'entendra.Ce jour-là, cependant, il ne dura pas très longtemps. Vers deux heures, en effet, h ville était entièrement occupée : les troupes curent un instant de repos. Et dans le« rues, sur les places, officiers et soldats s< répandirent. Dès leur entrée, les officiers de l'état major, dans deux automobiles, étaient allés droit à la maison commune. Un général, deux ou trois colonels ou commandants, n< firent que passer. Ce fut uu tout jeun* lieutenant qui resta et qui, en un français d'ailleurs à peu près correct, parlement? avec le bourgmestre. Les paroles, il est vrai, furent brèves. L'Allemand tenail constamment, son revolver et, à chaque injonction nouvelle, le braquait sur le bourgmestre. Celui-ci, plus que septuagénaire, niais vigoureux encore, grand de taille d'une allure noble et fière, répondait sans baisser les yeux- Il fallut d'abord des otages. Les adjoints au maire, les conseillers municipaux étaient déjà là ou furent mandés. Plusieurs bourgeois, des commerçants, ceux que jadis l'Histoire appelait si justement les' ,,Notables de la cité", vinrent s'offrir spontanément ou cédèrent aux instances de leurs amis et les rejoignirent à l'hôtel de ville. L'évêque, homme vénérable entre tous par ses vertus, par se3 manières toutes paternelles et son grand âge, fut arraché au vieux palais épiscopal et vint, avec quelques prêtres, rejoindre le groupe des otages. Une proclamation leur fut lue, dure et péremptoire, la même probablement pour toutes les villes conquises, car les Allemands eu avaient apporté avec eux le texte imprimé. Il y était dit qu'au premier signe de rébellion, au premier acte d'hostilité de la part des citoyens, les otages seraient fusillés.Des affiches portant ce texte et d'autres édictant la peine de mort contre qui conque abriterait un soldat français ou nuirait de façon quelconque à l'armée allemande étaient préparées d'avance et apportées dans une auto. En moins de vingt minutes, elles furent collées en ville aux endroits les plus apparents. Pendant ce temps, le lieutenant jDrussien imposait à la ville une contribution de guerre. Il déclara qu'il avait des ordres et fixa brutalement le chiffre de deux millions de francs, payables en or ou en argent avant quatre heures du soir, c'est-à-dire dans l'espace de deux heures. Passé ce temps, les régiments d'artillerie qui entouraient la ville et tenaient déjà leurs canons braqués sur elle commenceraient le bombardement. La stupeur paralysait presque tous les courages. Pourtant, le bourgmestre essaya de parlementer. Le numéraire, depuis longtemps déjà, était rare. La ville paierait évidemment, puisque le vainqueur l'exigeait et parce que ni lui, bourgmestre, ni i ses conseillers 11e pouvaient consentir au | bombardement des citoyens inoffensifs, des demeures familiales, des monuments de la cité, de la cathédrale, du beffroi. Déjà, dans la matinée, un shrapnell éclatant à travers un vitrail de la vieille cathédrale, avait violemment interrompu l'office des chanoines et jeté la consternation dans le centre de la ville. On paierait, mais était-il possible de trouver de l'or et de l'argent dans une population peu nombreuse et déjà fort appauvrie? Si l'on pouvait voir au j moins le général, lui, peut-être, comprendrait. se laisserait toucher, rapporterait son ordre ou en changerait les conditions. Le lieutenant eut un air plus superbe que jamais: ,,Son Excellence n'a pas pris 1 le temps de dîner et son# automobile est 1 déjà bien loin sur la route de Paris. Car nous devons être,dans quatre jours devant * la capitale. Du reste, il ne servirait'à rien » d'insister: deux millions à quatre heures ou : fusillés." 5 II fallait bien consommer le sacrifice ou tenter le suprême effort, réaliser ce qui - semblait? l'irréalisable. De quartier en quartier, de rue en rue, des hommes de ' bonne volonté se répandirent promulgant le terrible ultimatum et portant des listes de . souscription où le pauvre à côté du riche s'inscrivait. Pour sauver la ville, pour sauver le bourgmestre et les échevins, on ' ouvrit les coffres-forts, on brisa les tire- > lires, on mit en pièces les bas de laine. Un banquier, un gros commerçant alignèrent des sommes de cinq et même six chiffres; des ouvriers donnèrent, car on n'était qu'au lundi, tout ce qui leur restait de la . paie hebdomadaire.. Les pauvres, les innombrables qu'assistait en ville le bureau de bienfaisance et que le bourgmestre, tant de fois, s avait personnellement visités et secourus, > furent particulièrement généreux. > Dans une ruelle proche de l'évêché, une femme aux cheveux roux, flanquée d'un maigre garçon de sept ans, dont la figure est presque aussi irrégulière «que l'état civil, pleurait de vraies larmes en disant : ,,C'est- • y possible? Us veulent ,,fusiler" notre bourgmestre! Deux millions pour quatre heures! On ne ,,saura" jamais les avoir! ■ Moi, il y a bien des jours que je n'ai plus de ,,liards"; alors j'ai pris la cassette du petit, et y avait bien presque trois francs ; dedans; mais il était content de les -don- ■ ner, pour que notre bourgmestre ne soit pas ,,fusilé". Par toutes les rues qui vont vers la mairie, on voit s'acheminer en hâte, avec leurs lourds fardeaux, des jeunes gens et des hommes., même quelques dames de bonne volonté. Dans des coffrets, des sacs, dans des journaux ou des mouchoirs. pliés ; en quatre, ils portent la rançon de la cite. , D'autres, attablés à l'hOtel de ville, inscrivent oe qu'on apporte et font le total. A côté d'eux, quelques sous-lieutenants allemands vérifient leurs comptes et entassent la monnaie d'argent ou d'or. Pendant ce temps, les réquisitions de de-, t-ail se multiplient. L'une n'attend pas l'autre et chacune d'elles est formulée par le , lieutenant avec le même geste bref du revol-, ver, le même ton orgueilleux, la même menace : — ,,Monsieur le bourgmestre, quatre autos ici, dans un quart d'heure, ou fusillé." Le quart d'heure écoulé, on n'avait encore que deux autos. On les avait trouvée^ à grand-peine ; car, dès le début de la guerre, la plupart avaient été réquisitionnées par le gouvernement belge. D'autres avaient été sauvées à temps et emmenées par leurs propriétaires. Le bourgmestre parlemente encore : — Nous n'avons plus d'autos en ville, que deux affectées à la Croix-Riouge." —• ,,11 n'y a pas de Croix Rouge". Les deux autos furent amenées sur l'heure et filèrent dans la direction de Paris. On amena aussi des voitures, des chevaux, des bicyclettes, tout ce qu'il plut au vainqueur d'exiger. On chargea, sur des camions pris aux commerçants, des provisions de légumes secs, du riz et des pois surtout, puis du fromage en quantité», de la viande, du pain, des fruits, des victuailles de toute sorte. L'une après l'autre, les voitures ou les charrettes partaient avec ce cri triomphant des soldats qui escortaient le conducteur : 3 ,Nach Paris !' ' A Paris ! Us croyaient bien tous alors qu'ils y seraient dans peu de jours (ils disaient orgueilleusement dans quatre). Et comme tout le monde, en ville, le croyait maintenant avec eux, leur cri retentissait douloureusement dans les âmes. Vers cinq heures du soir, la rançon était presque entièrement versée. Il manquait cependant 90,000 francs. Tous les efforts, toutes les démarches pour parfaire les deux millions en espèces n'avaient pu aller plus loin. Le lieutenant prussien fit saisir le bourgmestre et, sans rien dire, fit signe aux soldats de l'emmener. Celui-ci pensa-, et tous les assistants avec lui, qu'on le conduisait à la mort. Il embrassa son gendre qui était auprès de lui, et, retirant de son doigt une chevalière d'or portant ses armes, il la lui remit en silence. Puis il fit un signe d'adieu aux échevins, aux amis qui l'entouraient et il partit. Mais, par un de ces procédés qui leur sont chers, les Allemands avaient simplement voulu user de l'intimidation. Quand, vers neuf heures du soir, ils virent que leurs menaces restaient, vaines et que la malheureuse ville avait vraiment donné tout son or, ils acceptèrent de recevoir en billets ce qui manquait de la somme. Et, sur l'heure, dans la nuit, trois officiers partirent en automobile vers l'Allemagne, emportant# les deux millions si indignement, 6Î audacieu-sement pris, au mépris de tous les droits, sous le nom de contribution de guerre ou d'indemnité. Alors, tous les otages, le maire et l'évêque y compris, furent emmenés à piecl durant quinze ou vingt kilomètres, pour être conduits plus tard à Bruxelles, tandis que l'armée d'invasion, hâtive et féroce, orgueilleuse et repue, reprenait déjà sa course conquérante; „Nach Paris]. Nacli. Puris '

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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