L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1914, 29 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/bz6154fs1h/
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jere Antiee re°. ar. s cents (lo centimes) Dimanche 39 Novembre 1914 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdan Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBURGYVAL 234-240. Téléphone : 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: , Gustave Peetlaert, René Chattibiw, ( Emile Painparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du 'journal: \.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement ( En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 ,, „ Notre Haine. Un diplomate allemand, retour de Belgique, a bien voulu dire son sentiment sur la situation de notre malheureux pays à un rédacteur du ,,Nieuwe Rotterdamsche Courantv. Ce diplomate constata tout d'abord que l'opinion publique demeure hostile aux Allemands,.. Même cette constatation, à ce qu il nous a semblé, n'alla point sans une pointe d'étonnement. Bon diplomate, va! Cela tient, dit-il, à ce que les plus lioi> ribles récits continuent à circuler sur do prétendues atrocités commises par les troupes allemandes, récits accrédités surtout dans les grands centres qui sont demeurés éloignes du théâtre de la guerre... Car voilà: les Allemands en général et ce diplomate allemand en particulier, ne peuvent pas croire aux atrocités commises en Belgique par les troupes allemandes pour l'excellent motif que ces atrocités ne sont pas croyables. En effet. Si ces atrocités n'étaient pas certifiées par des témoignages irrécusables, si tout le sang inutilement et cruellement versé ne criait pas vengeance au ciel, nous n'y croirions pas non plus. Mais il y a des incrédules d'une autre catégorie que Saint Thomas. Ceux qui ont des yeux ©t qui ne voient pas, ceux qui ont des oreilles et n'entendent point davantage. Sans doute, comme tous ses compatriotes, ee diplomate a foi dans l'esprit d'humanité comme dans la discipline allemande bien plus que dans le témoignage de ses propres cens. Mais ignore-t-il donc que cette humanité, produit d'un raisonnement qui conduit à des résultats monstrueux, consiste à rendre la guerre aussi atroce que possible... pour qu'elle dure moins, et que la discipline qui doit servir à réfréner le crime peut aussi s'appliquer à organiser le crime, à y mettre de l'ordre et de la méthode! Voyez les rapports de la commission d'enquête, le détail des fusillades et des incendies. Les Allemands ne les nient pas, seulement ils les tiennent pour de justes représailles. Et 51 faut voir avec quelle abomination .notre diplomate parle de ces francs tireurs qui nous ont donné aux yeux de tout bon Allemand la réputation d'un peuple de bêtes, de sauvages, et, pour employer l'expression de leurs intellectuels ( ?), de bandits! Cependant, à Louvain, la vieille ville universitaire, berceau du duché de Bra-bant, dont le sac dépasse en horreur celui de Magdebourg, si tristement célèbre, il n'est pas vrai que l'on ait tiré, pour employer l'expression de ces messieurs: ,,Man hat geschossen!" Et à Visé, à Mouland, à Aerschot, à Francorchamp, à Andenne? Nous n'en savons rien si l'on a „geschossen". Ce que nous savons, c'est que la population a été méthodiquement exterminée, qu'on y a traqué les gens, sans distinction d âge ou de sexe, comme du gibier, qu on les a enfumés dans leurs maisons comme des renards dans leurs tanières pour les abattre dès qu'ils étaient forcés de quitter leur retraite. L'on a tiré... Hé ,sans doute, le droit des gens considère comme des criminels tous ceux qui prennent part à la guerre ou com-irotteat des actes hostiles sans appartenir à une troupe régulièrement constituée. Je le répète: je ne sais pas s'il y en a eu de ces francs tireurs comme disent les Allemands avec un mépris où peroe l'effroi. Mais comme je comprends l'homme qui voyant l'ennemi envahir son village, fouler ses champs, brûler sa moisson, prend son fusil et tire, fait le geste fou, le geste criminel, soit, mais le geste sublime aussi de se défendre, de défendre sa femme, de défendre ses enfants — de se venger ! Hé bien, celui-là, qu'on le tue, soit. Nous porterons des fleurs sur sa tombe mais au moins celui-là, nous ne dirons pas qu'il a assassiné. Il n'a été que la victime des lois de la guerre, parce que ces circonstances atténuantes qui, devant un jury d'assises, en temps ordinaire, lui auraient valu un acquittement triomphal, ne trouvent plus leur application dans un bouleversement où sombre toute notion de droit. Mais parce que dans un village, dans une ville il y aurait eu un de ces hommes-là, est-ce une raison pour raser ee village, pour brûler cette ville, et pour passer par les armes toute une population d'innocents ? ïfet-il vrai qu'on' ait tiré à Dinant — les les j>lus digneg de foi affirment que non — mais eût-on tiré, était-ce un mot pour mettre en cendres cette ville hospit lière et charmante, pour fusiller en mass par paquets, onze cents citoyens sur se] mille que comptait toute l'agglomér tion, comme si l'envahisseur jaloi; des lauriers des plus durs capitain de l'histoire eût voulu que le sac de Dinai de 1914 effaçât jusqu'au souvenir du famet sac de Dinant par les ,,troupes de CharL le Téméraire? Ah! oui, ,,man hat gescho sen!"... Jadis, quand les légions se révo taient et mettaient Rome en péril, des coi suis n'hésitaient pas à les décimer, à faii égorger au hasard un soldat sur dix. Le Romains ignoraient la pitié. Aujourd'hu on a vu des officiers allemands faire abatti non plus un dixième mais un sixième de hommes valides qui avaient échappé a massacre des rues. A Aerschot ce n'est pc un homme sur six qu'ils ont fusillé, c'est u sur trois! Et ces gens se disent chrétien) ces gens invoquent Dieu, oes gens ont 1 prétention d'imposer au monde leur cultui comme le plus beau produit de la civilisatio universelle.... Ah ! non, Monsieur le Diplomate, vot n'aurez jamais notre confiance. Nous avor pour cela des raisons qu'y est puéril de niei Entre fa nation belge et vous, vous ave creusé un abîme que rien ne pourra oombk désormais. Du bourreau à la victime il n peut plus y' avoir qu'un sentiment; 1 haine. Et qu'elle soit féconde pour nous CHARLES BERNARD. Manoeuvres et mensonges. Les Allemands ne sont pas parvenus après avoir supplicié notre patrie, à nou détruire moralement. Ils nous ont au ccu traire, à leur corps défendant, hissé sur u parvis dont ils ne parviendcnt pas à nou renverser. Voilà que, constatant l'inanité d leurs manoeuvres, ils s'en prennent soui noisement à notre situation financière. N 3,e doutant pas que la garantie de nos puis sants alliés occorde à la Belgique tous k crédite qu il lui faut dans l'abominabl situation qui a été créée par l'Allemagne ils se préparent sournoisement à saper ne institutions, voulant ainsi à la fin nous dé créter en banqueroute. Par malheur pou eux ils ont montré trop* vite le bout d l'oreille. Un article dans la ,,Kolnische Zei tung" révèle leur plan, amorcé par une séri de mensonges et de contre-vérités, tout fait dans leur manière. Lorsque les Allemands ont pris Anvers ils comptaient non seulement avoir mis 1 main sur le gouvernement et sur l'armé belges, mais encore sur les réserves de 1 Banque Nationale. Une veste vide, a di spirituellement le ministre de Broqueville Et ce qui pis est, les poches vides aussi. Pourquoi, demande ingénument la ,,Koj nisclie Zeitung avoir garé les réserves d' la Banque Nationale ?. Le gouvernemen allemand n'a^t-il pas déclaré expressémen qu'il considérait, le capital de la Banqu Nationale comme propriété privée de actionnaires de la Banqeu? Si en répiquait ,,Et notre neutralité, n'y avait-il pas un-déclaration expresse du gouvernement aile mand, une déclaration signée, un engage ment solennel ?" Il serait intéressant de con naître la réponse. Mais là n'est pas l'essentiel. L'argent es en sûreté en Angleterre; il s'agit mainte nant pour l'Allemagne de jeter la suspicioi sur le crédit belge, de détruire la valeui effective des billets de banque. Elle sai' assez ce que lui coûte l'achat des billets d< i banque belges et son plus vif désir serait d< voir atteindre la valeur de ses marks ai taux actuel de notre argent. N'importe! La ,,K.ôlnische Zeitung" veul arriver à son but... Elle déclare grave ment que le gouvernement belge pour se propre subsistance et celle des troupes qu'i a encore eu campagne doit puiser large ment dans les réserves de la Banque Na tionale. Dès lors, dit-elle, quelle valeur on| les nouveaux billets que le gouvernemenf va émettre comme il se propose de le faire, puisqu'il a emporté ses presses et ur énorme tas de billets non signés — encore quelque chose qui a été soustrait à leur avidité — ces nouveaux billets n'ayant plus de couverture en or. Saisit-on la portée de cette affirmation mensongère? Arrive-t-on avec la ,,Kôlni-sche Zeitung'' à la conclusion: la banqueroute de l'Etat belge, sa mise en faillite, sa liquidation... Voilà, n'est-il pas vrai, de belles perspectives. Attendons avec patience ce que nous réserve l'astuce de nos adversaires en manoeuvres qui échoueront et en inventions qui feront long feu. Ayons confiance, petite Belgique n'est pas morte, petite Belgique, au contraire, revivra avec une vigueur renouvelée appuyée sur son bon droit, 6on honneur et l'amitié indéfectible de 6es alliés. C. II. En Belgique. >t i. A Bruxelles. -X<a Un Bruxellois habitant Sao-Paulo s'in 5q dignait de voir paraître chaque jour dan ^ le journal brésilien: ,,A Capital", de notes germanophiles et des télégramme x Wolff. Son coeur de bon patriote souffrai ïs de ce débordement d'enthousiasme aile s- mand qu'il croyait, avec raison, tendan cieux. Et chaque jour, notre ami enrageai sans pouvoir moindrement opposer de télé grammes des pays alliés à ce débordemen e du Wolff-Bureau qui inonde jusqu'auî îs républiques sud-américaines ! Alors, ur [) beau matin, rouge de colère, il prit ur e papier et de sa meilleure plume envoya ai j journal ,,A Capital" l'articulet que voici s dont nous donnons le texte orginal, afin que 11 nul ne doute de la véracité de cette petit* s anecdote : Os ûllemaes invadem a Hollanda. Combate ern Eschen. a CAMPINAS, 24. — o sr. Williams e ' Miiller, do Instituto Agronomico de Cam-n j pinas, recebeu dois telegrammas de Europa. Iobtendo m ticias da guerra. Um dos despachos, que veio de Frank-° furt, informa que os allemaes entraram na s Hollanda, pela cidadella de Zootkebagat-' Guezin. z ! Outro, adeanta que esta travado um combate em Eschen, perto de Antuerpia, r • entre as cavallarias alliadas en a allema. 6 j Accrescenta este telegramma, que é de a Rotterdam, que os allemaes tomaran Ro-1 sendaal, na Hollanda, fronteira com a Bel- sica- Qg> qui, en français, signifie qu'un certain monsieurWilliams Muller do l'Institut Agricole de Campinas a reçu deux télégrammes d'Europe, se rapportant à la guerre. L'un lui est adressé de Francfort, l'autre de Rotterdam. Us signalent un combat de cavalerie à Esschen, aux portes d'Anvers.. Les Allemands, dit-il sont entrés en Hollande après avoir pris la citadelle, — et c'est ici ' que la plaisanterie se corse — de Zootkeba-s gat—Guezin. " j Voyez-nous la tête des Belges, habitant le 1 Brésil, lorsqu'ils auront lu cette ébourri-9 fante nouvelle? 0 Ce qui est réjouissant', c'est que ,,A .Capi-■ tal", heureux d'apprende une nouvelle 0 victoire allemande, inséra cette dépêche l" sous un titre énorme : ,,Encore un fait sen-6 sationnel à l'actif des armées allemandes: e elles envahissent la Hollande !" » Non mais, si parfois les directeurs de ,,A à Capital" apprennent que les Belges de Sao- - Paulo se sont proprement payés leurs têtes, t* leur courroux sera grand! A moins qu'ils ^ aient l'esprit de rire eux-aussi, de cette - ingénieuse mystification. Zoot. Décidé-b ment, la farce bruxelloise ne perd jamais 1 ses droits, même en temps de guerre, même à Sao-Paulo \ } * * * 1 M. Van den Branden, membre du Co- 2 mité National de Secours et d'Alimentation i s'est rendu à Londres pour discuter certai-t nés questions avec la commission améri-. caine qui s'occupe de l'envoi de vivres en Belgique. U a fait à ,,l'Indépendance Bel- - ge", des communications fort intéressantes. 3 A Bruxelles, dit M. Van den Branden, on b ravitaille 300,000 personnes, et comme b chaque personne reçoit journellement deux 3 repas, cela fait au total rien que pour cette ville 600,000 repas par jour. Ces repas se composent de soupe, préparée avec des pommes de tterre et un peu de riz ; chaque portion est accompagnée* d'un morceau de pain. Au début, on avait donné 200 grammes de pain par personne, mais on dut bientôt réduire cette quantité à 100 grammes, faute de céréales. Un très petit mornbre de ces repas sont payés. Normalement, on faisait payer cinq centimes par repas, mais le coût en est actuellement de 15 centimes. Les rations de pain sont vendues à ceux qui ont les moyens de les payer. En réalité on ne peut obtenir de pain à Bruxelles que par l'intermédiaire du comité. Dix-sept mille tonnes de céréales viennent d'être envoyées en Belgique; on les a partagées entre les différente centres de distribution. Malheureusement, un grand nombre de villes et villages, où on a grand besoiii de nourriture, ont échappé à cette distribution. C'est ce qui explique l'exode de la population de ces villages, frappés de famine, pour les grands centres, assurés d'un ravitaillement plus ou moins régulier. C'est ainsi que Bruxelles est envahie de nouveau par des milliers de réfugiés, et rien ne semble pouvoir mettre fin à cette migration du moins jusqu'au jour où un système pratique parviendra à ravitailler les villages éloignés. Il est à remarquer que c'est là une des causes importantes, sinon essentielles, du ravitaillement anormal de la capitale elle-même, réduite par ce fait à une disette quasi permanente. A peu près 25,000 personnes, attirées par les provisions envoyées par la commission arrivent à Bruxelles journellement. U en est de même des autres centres de distribution. U n'est évidemment pas possible de faire tout à la fois, et il faudra de longues semailles de travail pour permettre au Comité de Secours d'atteindre tout le pays, et j ainsi, arrêter l'exode. j La difficulté primordiale en ce gioment est la question du çhauffage. Bien que le Belgique dispose d'importantes mines de charbon, capables de suffire aux besoins de toute la population, le bouleversement d< la presque totalité des voies ferrées et l'emploi presqu'exclusif des quelques voie^ épargnées par les Allemands pour le transport de leurs troupes, ont à peu près arrêté tout envoi de combustibles dans l'intérieur du pays, de telle sorte que la provision de charbon est épuisée depuis long-temps, dans de nombreuses villes. Aussi, depuis quelque tempes, la population se sert-elle de kerosene pour faire la cuisine. C'est ce qui explique les multiples demandes de 1 cette huile combustible émanant de nombreux centres du pays, et notamment de Malines, Saint-Nicolas, Limbourg, etc., mais dont les stocks commencent à s'épuiser. Il ne paraît pas qu'il y ait moyen, pour le moment, d'améliorer cette pénible situation. U existe, en effet, entre les Alliés, une convention qui interdit l'importation de l'huile de Hollande. Il faut donc du temps et de la patience pour résoudre un problème de ce genre, et-bien que d'innombrables Belges aient offert leurs gracieux services aux oeuvres de secours, il faudra une longue persévérance pour lui donner une solution. Les difficul-| tés à vaincre consistent surtout, nous l'avons I dit, dans l'approvisionnement de nourriture • et de charbon, et le manque de communications empêche une ciordination rapide et efficace des efforts. Mais ces difficultés ne sont pas insurmontables, et le fait d'avoir amené 17,000 tonnes d'aliments dans ce pays saccagé,- et ce en 15 jours, permet d'espérer une solution heureuse et plus ou moins prochaine. A Anvers. En addition aux détails extraits de la ,,Kôlnische Zeitung" à propos de la reparution de certains journaux à Anvers, nous donnons à ce même propos quelques déti.ils complémentaires dont beaucoup sont une primeur et dont nous garantissons l'authenticité. Au début, le censeur M. Schiff fit des démarches personnelles auprès de plusieurs directeurs et rédacteurs de journaux. U insista spécialement pour que reparaisse la „Volksgazet", faisant ressortir les avantages qu'aurait le parti socialiste à faire entendre sa voix en ce moment, allant même jusqu'à offrir un article qui pourrait y être publié. Cet article rassemblait les critiques émises jadis par le parti socialiste français contre la politique de M. DelcasséJ] Rien, ni flatt^reis, ni les considérations d'intérêt ne parvinrent à fléchir la volonté des intéressés. Voyant cela, le commandant Romberg, qui a la haute main sur la censure anversoise, décida une réunion des journalistes anversojs. Notons que les journalistes furent requis de s'y rendre et qu'avant la séance il fut procédé' à un appel nominal ! Le Ct Romberg leur tint au préalable un discours traçant le programme de la presse anversoise dans les circonstances actuelles. U fallait qu'elle s'abstint de politique, qu'elle s'efforçât de faire revivre la ville, qu'elle évitât soigneusement de froisser les autorités allemandes, qu'elle se gardât d'user d'ironie, qui est plus dangereuse que l'attaque brutale, qu'enfin, elle ne suivit pas les procédés du „Nieuwe Rotterdamsche Courant" dont les nouvelles sont parfois trop sensationnelles et qui avait d'ailleurs abusé de la confiance des autoHtés allemandes. (Nous soulignons, parce que cela est tout à fait caractéristique.) Ensuite furent posées les conditions: L'article de fond doit être soumis à la censure sur l'épreuve, de même que les télégrammes Reuter. (Inutile de dire que les nouvelles d'une victoire des alliés sont toujours supprimées.) Le journal tiré, avant qu'il puisse être mis en vente, quatre exemplaires doivent en être remis à l'autorité militaire, aux fins d'examen préalable. Même rien ne peut être repris au ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" sans être soumis d'abord à la censure. Enfin, un journal ne peut pas paraître avec des „blancs". Mesure qui dénote que les censeurs allemands sont versés dans la cuisine des journaux et n'ignorent pas que si uu journal, au moment de paraître, devait couper un article ou une nouvelle, tout son tirage est perdu et qu'il né peut paraître qu'avec plusieurs heures de retard, s'il en a le moj'en. Excellent procédé pour garantir la parfaite inocuité de son contenu. Seules, les ,,Antwerpsche T}>-dingen", qui ont paru à la demande de la Commission Intercommunale, ne sont pas soumises à la censures N'empêche qu'elles se sont déjà attiré des protestation et des mises au point de l'état-mai or allemand à propos de certaines nouvelles. Voilà le tableau exact de la situation des journalistes anversois qui travaillent à la ! solde de l'Aile magne. Ne les envions pas, les malheureux, * * * Quels sont les membres, nous demande-ton, de la Commission Intercommunale siégeant à Anvers? Voici la liste complète: ,,Président: Louis Franck, conseiller communal et représentant; vice-président: Alph. Ryckmans^ ancien conseiller commu- . » _ nal et sénateur ; membres: Ed. Bunge, m gociant; F. Carlier, directeur de la Banqi; nationale; Edgard Castelein, administrâtes de la Banque d'Anvers ; Mgr. Cleynhen: doyen de la Cathédrale ; Charles Cort;; président de la Chambre de Commerce Joseph Hertogs, architecte; Paul Kreglir ger, administrateur de la Banque Central Anversoise; J. Langlois, dispacheur; I Leclef, notaire honoraire et sénateur; Con te Emile Legrelle, banquier; A. Matthij: bourgmestre de Borgerhout; Robert Oste] rieth, négociant; F. Van Damme, médecir ff. de bourgmestre de Hoboken ; Léon Va Peborgh, conseiller communal et sénateur Karel Weyler, avocat et conseiller commi nal.-—Friling, Schobbens, Valérius, seert taires." A Ostende. Un haut personnage belge a donné a ,,Times" les renseignements suivants sur 1 vie à Ostende sous la loi germanique. Lo résultat le plus net de l'occupation aile mande a été de mettre la population d'Ostend< forte encore de 20,000 âmes, face à face ave une possibilité do famine. Les Allemands depuis qu'ils ont mis les pieds à Ostende n'ont fait que réquisitionner vivres et boissoni laissant aux pauvres Ostendais le soin d subsister de ce qu'ils pouvaient se procurer. La sévérité des ordonnances n'a fait qu croître: au début, il fallait que tout 1e mond fût rentré à 8 heures du soir, les lumière devant s'éteindre une heure plus tard. Final< ment le terme fut fixé à 7 heures. Les groupe de plus de cinq personnes étaient interdits e rue. Maintenant ce nombre est réduit trois et plus personne ne peut sortir si c n'est pour ses occupations. Toutes contraven tions à» ces ordonnances sont punies selon 1 loi martiale. Les provisions de boisson ont été entamée avec vigueur. Le Cecil Club n'a pas échapp à l'invasion générale, mais après protestatio faite auprès du gouvernement militaire, il été interdit aux soldats d'y remettre les pieds On, raconte qu'au Palae^, il y a eu querell entre deux officiers, querelle suivie de mor d'homme. * * » Notre échevin des finances M. H. D Vriese s'est rendu à Londres pour renseigne les nombreux Ostendais qui y sont réfugié sur le sort de leurs immeubles. Cette initia tive a été vivement appréciée par nos con citoyens qui ont élu domicile dans la capi taie anglaise. A Turnhout. A Turnhout et autres places frontière des environs l'autorité allemande a fai savoir aux anciens gardes civiques qu'il devaient se présenter le 30 novembre pre chain à la maison communale de leur loca lité. Us devront, selon toute vraisemblance signer la même déclaration que la gard-civique bruxelloise et s'engager à ne plu prendre les armes contre les Allemands. * * * De nombreuses troupes fraîches viennen d'arriver. Les Allemands vident les entre pots, envoyant de grandes quantités de foi] et de laine en Allemagne. Les Allemands paraissent n'avoir pas suf fisamment d'ouvriers du chemin de fer. Oi offre jusqu'à 10 et 12 marks par jour au: employés belges pour prendre du servie dans l'administration allemande. • * » Le bruit court, niais nous ne l'indiquons que sou6 les plus expresses réserves, qu< le député Adelfons Henderickx aurait été condamné à six mois de prison pour pro pos subversifs contre l'autorité allemande La vérité sur Louvain. IX. Ce qui prouve que le sac de Louvain a ét< la conséquence d'actes longuement réfléchis émanés d'un même chef, c'est qu'il a ét< mené suivant une ligne d© conduite identiqu< à celle qui guida les incendiaires d'Andenne, — pour ne choisir »qu'un exemple. Le procédé ne varie guère. C'est à la nuil tombante que commence le sac des villes, lorsque l'obscurité, propice aux coups louches s'alourdit. On fusille les uns, on emmène les autres er captivité, on fait évacuer les maisons qu'or pille, puis on y met le feu. En majorité, les habitants de Louvain onl été dirigés sur Tirlemont. D'autres empruntèrent la chaussée de Tervueren et ceux-là suivi rent le canal jusqu'à Malines, lamentable: errants d'une nuit sans fin ! En avons-nous croisées, de ces épaves: vieille: femmes épuisées par les tortures morales ei l'accablante fatigue do quatorze heures de route, enfants qui marchaient comme dans ur rêve, tant le sommeil pesait lourd à leur: paupières. Derrière eux, le coeur de Louvain flambaii comme une torche énorme. Et, à chaque instant ces êtres inoffensifs étaient menacés d'être passés par les armeî&'. — ,,A genoux", disaien les commandements; puis: ,,Levez-vous et er marche"; ensuite: ,,A plat ventre!" Enfin c'était les bras qu'il fallait garder levés. Ceuj qui les abaissaient, vaincus par l'épuisement étaient menacés de revolvers. Certains cruren devenir fous. Et leurs maisons brûlaient; ceuî qu'ils aimaient avaient été arrachés d'eux e conduits Dieu sait où ! Do ce martyr interminable, M mes 0. et M. van A., chacune pou; leur part, m'en ont narré les attristantes péri péties. Déduisons-en que la souffrance de Louvanistes aurait fait pleurer les pierres, qu. ni les trésors de bonté, ni les attentions récon fortantes, ni la chaude amitié n'effaceron jamais de leurs mémoires les atre>ces souvenir que l'Allemand y a gravé. Lee 31 octobre^ 2 et § sovembr^ nous pu bliions ici même le rapport édité sur le sac do q Louvain par la Commission d'emejuête, com-r posée de MM. Cooreman, Miinistre d'Etat*. Cte Goblet d'Alviella, Ministre d'Etat, Vice-lVési-'' dent du Sénat; Ryckmans, Sénateur; Strauss, Echevin de la ville d'Anvers; Van Cutsem, ■> Président honoraire du tribunal de Ire instance i- d'Anvers; du Chev. Ernst de Bunswyck, Chef e du cabinet du Ministre de la Justice, et de M. Orts, conseiller de Légation de S. M. le Roi L_ des Belges. , Nous détachons aujourd'hui quelques détails .' caractéristiques que nous n'avions pas reproduite. Ils figurent au Moniteur Belge, un ' j,chiffon de papier" aussi, sans doute? 11 A Corbeek-Loo une jeune femme, âgée de j 22 ans, dont le mari se trouvait à l'armée, fut - surprise le mercredi 19 août, avec divers de !- ses parents, par une bande de soldats alle- mands. Les personnes qui l'accompagnaient furent enfermées dans une maison abandonnée, tandis qu'elle-même fut entraînée dans une autre habitation où elle fut successivement violée par 5 soldats. u Entrant dans Hofstade le 25 a-oût, les eol-a dats belges trouvèrent le cadavre d'une vieille femme qui avait été tuée à coups de baïonnet-" te; elle avait encore «n mains l'aiguille avec »> laquelle elle cousait lorsqu'elle fut frappée; c une femme et^ son fils, âgé de lo ou 16 ans environ, gisaient, transpercés de coups de j baïonnette; un homme avait été pendu. A Sempst, village voisin, se trouvaient les 0 cadavres do deux hommes partiellement carbonisées. L'un d'eux avait les jambes coupées e à la hauteur des genoux ; l'autre avait les bras 0 et les jambes coupés. Un ouvrier, dont plu-s sieurs témoins ont vu le cadavre calciné, avait été frappé à coups de' baïonnette. Encore s vivant, tes Allemands l'avaient enduit de pé-» trole et jeté dans la maison à laquelle ils mi-a rent le feu. e Un témoin, dont la déeîlaration a été reçue - par M. Edward Hertslet, fils de Sir Cecil 1 Hertslet, Consul Général de la Grande-Bretagne, à Anvers, déclare avoir vu. non loin de s Malines, le 25 août, lors de la dernière attaque 3 des troupes belges, un vieillard attaché par les 1 bras à une poutre du plafond de 6a ferme. Le à corps était complètement • carbemisé ; la tête, les bras »t les pieds étaient intacts. Plus loin, 3 un enfant d'environ lo ans était attaché les t mains derrière le dos, le corps complètement lardé de coups de baïonnette. De nombreux ca-davres de pa3*sans gisaient dans des positions î de pardon, les bras levés ou les maina jointe®, r Entre Impde et Wolverthem, deux soldats 3 belges blessés. étaient exmchés près d'une mai-_ son qui brûlait. Des Allemands ont jeté ces deux malheureux dans lo brasier. Voilà ce que publie le ,,Moniteur Belge", organe officiel du Gouvernement! Et ce n'e»t là qu'un court extrait. Nous avons d'autres de>cuments. Un fonctionnaire de l'administration des postes nous certifie qu'à Hérent 280 maisons 3 furent incendiées sous le prétexte qu'une car-t toueîhe avait été trouvée sur la chaussée de s Malines. Vingt-huit personnes ont été fusil-. lées, 270 habitants durent marcher devant les _ troupes allemandes jusqu'à Campenhout où ils furent disperses et frappés à coups de crosse, ' avec défense formelle de jamais regagner ^ leurs demeures, sous peine de mort. Sept per-5 sonnes, parmi lesquelles mon père, précise notre correspondant, et les sieurs C. et S., respectivement âgés do 70 et de 75 ans, ne durent ^ d'échapper à la mort qu'à l'intervention d'un major pris de pitié pour leur grand âge et qui fit abaisser les armes au peloton d'exécution, 1 au moment précis où celui-ci allait faire feu. Sur la chaussée de Malines, au ,,Windgat", - un nommé, P., frappé à coups de baïonnette. i fut pris par les bras et les pieels et lancé, . encore vivant, dans les flammes qui dévoraient 5 sa maison ! Le père D., âgé de 62 ans, et son jeune fils, qui fumaient tranquillement sur le pas de leurs portes, au ,,Doren , hameau de Hérent, furent ; placés contre le mur de leur habitation et frap-i pés de balles. Le motif? Ils n'avaient pas ré-; pondu aux questions posées par un officier parce qu'ils ne comprenaient pas oelui-ci. Un nommé Edouard R., qui'avait logo et nourri gratuitement vingt sous-officiers, fut prié de * se rendre, sous un prétexte quelconque, dans une prairie située derrière sa ferme. Il n'y était pas d'une seconde que plusieurs balles l'atteignirent dans le dosl Ainsi Werchter, Winseele-Nelle, Wespelaer, Thildonck, Campenhout furent littéralement rasées, sans utilité stratégique. Et ce n'est j point tout! D'autres faits sont 60us les yeux, d'autres preuves aussi, et que les journaux i allemands ne pourraient ni réfuter ni discuter. > Ce n'est pas un réquisitoire que nous nous sommes proposé. Nous terminons ici notre série d'articles: ,,La Vérité sur Louvain." De cette tragédie sans exemple, retenons: a) la population était désarmée avant que le premier Allemanel entrât en ville; b) la préméditation allemande est nettement prouvée; c) lo procédé se résume en ceci : affoler la population, la chasser de chez: elle, piller les maisons, y mettre le feu ; d) les soldats allemands se sont, on n'en peut douter, entretués (de là le: ,,Man hat geschossen!"). La garnison d'Anvers avait repoussé les troupes allemandes jusqu''à Louvain même. Nous avons vu qu'un sous-officier de la garnison croyait de bonne fod à une attaque des Français. Un contact meurtrier, par méprise, a dû se produire entre les régiments allemands (l'autopsie des cadavres de soldats n'a-t-elle pas démontré que ceux-ci avaient été atteints par des balles allemandes?) ; e) le but était: terroriser Bruxelles et les autres villes du pays qui-auraient pu opposer uno résistance trop longue; provoquer un mouvement du peuple belge en faveur de la paix; semer la panique parmi les membres du gouvernement retirés à Anvers avec le Roi et l'armée de campagne; f) d'où vient, s'il n'y avait pas eu entente préalable, que les propriétés allemandes furent épargnées, notamment celles du duc d'Aren-berg, d'un sieur Ugel, employé dans une usine, au canal, etc. ? Surtout, ne séparons pas de cet épisode de guerre barbare le nom de l'ordonnateur des ; massacres, l'officier Mannteuffel, — un nom ' qui fait penser au diable et porté, en effet, , par un homme diabolique. I R. O. -1 l*' in-]

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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