L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 25 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 16 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/pg1hh6db7g/
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2««e Année IM°. 398 S cents cio centimes) «îeuclî 25 novembre 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, «Journal Quotidien «Su matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau «Se rédaction: JV. Z. VOORBURGWAL 234-340, AMSTERDAM. Téiéphone : 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ . . „, . . ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: - . . . t Rene Chambry, Emile Painpare. Pour les annonces, abun:;ements et vente au numéro, s'adresser a l'Aumlnistration du Journal: IV.Z. VoorburSwaI 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hollande il. 1.50 par mois. Etranger fl.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. A la mémoire de deux militants syndicalistes. Un Italien, un Belge wallon. Morts tous !es deux à l'ennemi, dans la lutte contre la barbarie prussienne, contre une explosion de réaction sauvage qui menace le monde, un patrimoine d'idées, de concepts * us morales indispensables à son salut. Filippo Corridoni, secrétaire de la Caméra del La-voro, de Milan, une des plus belles figures du mouvement ouvrier italien, vient d'être tué sur le plateau du Carso, dans une de 063 fougueuses attaques qui finiront par briser la résistance autrichienne. Quelques heures avant de mourir, il écrivait à un ami, qui les a reproduits dans 1',,Humanité", ces quelques mots griffonnés à la liâte sur une carte: ,,A toi, mon clier parmi les plus chers de mes amis, j'envoie mon salut ému de ces terres qui ne sont plus à l'Autriche et où je- srte depuis trois mois pour l'Italie, pour la France, pour la Belgique eb pour l'Idéal". Si, le jour de la victoire, il n'est pas là pour prendre part à l'allégresse générale, ajoute l'ami, ou ne s'étonnera pas plus de son absence qu'aux jours de ces grèves auxquelles il ne pouvait prendre part, et pour cause. ,,0n trouvait tout naturel alors qu'il fût en prison: demain, on trouvera tout à fait naturel qu'il soit mort. Car dl .n'était pas de ceux qui se donnent à moitié." Je revois ,.Peppino'\ ainsi que les ouvriers de Milan l'appelaient familièrement, beau jeune homme au visage mobile et expressif, toute ardeur, toute flamme. C'était peu de temps avant la guerre, deux mois tout au plus. Toute l'Italie était en ébullition. De graves événements s'y déroulaient. Les"cftrabinieri, qui n'étaient pas plus sympathiques au populaire que les geiida,mies en Belgique, venaient d'intervenir avec une indéfendable rudesse, à An-coùe, contre de? manifestants : cinq de ceux-ci avaient été tués. Ce fut le signal dans toute l'Italie de la grève générale de protestation, qui, en certains endroits, prit rapidement un caractère insurrectionnel. En Romagne, dans cette ,,Romagna rossa" où le prolétariat agraire est particulièrement agissant, les insurgés furent maîtres | de la situation pendant quelques jours. Ils occupèrent les chemins de fer, le télégraphe ctait entre leurs mains, ils avaient proclamé la République après avoir destitué de leurs fonctions les autorités civiles ! Comme tout cela est loin, oublié! Pourtant, je ne puis oublier certains spectacles émouvants dont je fus le témoin à Milan, à Cènes, à Vérone, à Venise, ailleurs encore. Dans l'ardente et belle ville lombarde, qui est avec Turin le grand centre industriel de l'Italie nouvelle, il y eut tout de suite près de 40.000 grévistes. On m'emmena, un après-midi, à l'Arena, derrière le château des Sforza. Un meeting en plein air devait s'y tenir. Ah ! cette foule énorme, frémissante, cette mer de visages s'agitant en plein soleil, dans le cirque immense, déferont sur les gradins, les escaladant pour î'; "! sr accrochée autour d'une tribune improvisée. L'un des premiers, Corridoni parut sur la ,,plateforme", salué par une clameur formidable, que suivirent, comme après un rugissement du vent d'automne les brefs chuchotements des feuilles, des apostrophes, des a pelletions familières, où l'on sentait l'affection de cette foule ouvrière pour ce jeune homme aux beaux yeux noirs, sorti çte ses rangs petit, presque délicat d'allures, mais avec, en lui, une rare eomme d'énergie. Corridoni parla, il fut très violent. Le soir même, on l'arrêtait, à la suite des collisions qui s'étaient produites au corso Bonaparte entre cavaliers et cara-binieri et la foule des grévistes qui voulaient se porter en masse vers la Place du Dôme. Eh bien, c'est lui, Corridoni, qui avec Mussolini, ancien directeur de l',,Avanti", aujourd'hui au ,,Popolo d'Italia", fut dans les milieux ouvriers, et socialistes de la péninsule l'un des propagandistes les plus ardents en faveur de l'intervention de l'Italie aux côtés des Al'liés. C'est que, d'un coup, il avait vu le caractère démocratique, libérateur, très ,,Quatre-vingt-douze" de la guerre menée par les Alliés contre l'abominable puissance féodale que représentent les nations de proie au centre de l'Europe. Puissance secondée, hélas! par l'inconscience ou la traîtrise de ces caporaux, de ces fonctionnaires, de ces ..Bien-assis" de l'extrême gauche du Reichstag et de la Commission des syndicats, qui ont trahi, la cause du socialisme international. Et maintenant, ma pensée se reporte vers un autre camarade ouvrier, de mon pays celui-là, un brave militant socialiste bo-rain, Joseph Delsaut, de Cuesmes, que les Allemands viennent de fusiller dans une cour de la prison de Mons. Ils l'accusent d'avoir fait de l'espionnage pour le compte des Alliés, d'avoir noté au passage des renseignements sur les trains militaires en route pour le front ou en revenant. Etait-ce vrai ? La chose n'a plus aucune importance dans cette malheureuse Belgique où sévit l'arbitraire des brutes teutonnes, dans ce pays qu'ils sont en train de transformer, après l'avoir ravagé, martyrisé, affamé, en un vaste in-patio, et où la vie de tout citoyen çst a la merci de la dénonciation du premier mouchard venu, de quelque agent de contre-aspiocnage^ pa^é à la grime^ gui & donc tout intérêt à faire pincer le plus grand nombre de gens possible, qu'ils soient coupables ou non. Delsaut sera mort courageusement, j'en suis sûr. Il avait compris le caractère monstrueux de cette guerre déchaînée par l'Allemagne, et de la violation de notre neutralité. Il assista, d'une tribune publique à la fameuse, à l'inoubliable séance de la Chambre, le 4 août 1914. A la sortie, je le rencontrai. Il était comme transfiguré, lui, le républicain, l'antimilitariste de toujours. | Eb il me dit: ,,J'vas reintrer tout de suite à Mons, pour raconter £a aux camarades." Pauvre' ,,Commissaire". (C'est le sobriquet que nous lui avions donné à la Fédération socialiste et républicaine du Bori-nage.) En voilà un qui n'avait pas appris le' socialisme et l'organisation ouvrière à l'Ecole du marxisme orthodoxe et chez le Genosse Legien, secrétaire de la Commission des syndicats allemands, aujourd'hui parfait laquais du kaiser. Louis Picrard. Pmp nos soldats au front Si NSgoShs, Koët et Ets*enne& On a institue l'oeuvre des parrains et marraines -pour nos priso?iniers de guerre, mais nous n'avons pas d'oeuvre analogue pour nos braves du front. En France elle existe, ainsi que l'oeuvre du ,,Flirt sur le Front" instituée par notre spirituel confrère le ,,Fantasio" de Paris, et qui obtient un succès inouï. Chez nous il serait impossible d'instituer de telles oeuvres, puisqu'une barrière épaisse et odieuse sépare le Pays de ceux qui combattent cl meurent pour lui. Le sort de nos poilus est donc beaucoup plus triste que celui des soldats de nos Alliés. Ils ont donc double mérite à conserver le moral excellent, qui fait l'admiration de tous ceux qui, les approchent. .1f.a>& nous qui le pouvons, nous devons adoucir leur sort autant qu'il est. en nôtre pouvoir de le faire. C'est pourquoi, amis lecteurs, nous vous prions d'envoyer votre obole, si/ humble soit-clle, à notre liste de souscription. Petit à petit, d'ailleurs, cette souscription s'arrondit-, et nous escomptons, cette année encore, pouvoir envoi/èr à notre Bien-Aimé Souverain une somme suffisante pour apporter par son intermédiaire quelque précieux réconfort à ceux qui versent- leur sang pour nous. Montant des listes précédentes 7J/D..7Jf\ fl. -Y S7ô.l0~ frs. Pour que les jeunes Belges qui fréquentent, encore les bars des grandes villes de la Hollande s'en aillent au front 0.J/.0 fl. Pour que les étudiants en, géométrie louent un local pour étudier 0.30 ,, Pour que les officiers-professeurs 0.50 ,, Pour que les pauvres soient mieux secourus et que certains employés publics se contentent de ce qu'ils touchent 0.J/0 .,, Pour que cette rubrique tombe sous les yeux des aumôniers militaires ... 0-30 ,, Pour que notre Vaillant Roi Albert puisse bientôt 'rentrer glorieusement à Bruxelles Oï&'O, „• Pour que les internés puissent correspondre avec leur famille en Belgique comme les prisonniers en- Allemagne 0.J/0 ,, Pour que certains neutres ne critiquent plus l'es réfugiés belges — 0.:'ô ,, A la mémoire de liesse, S parfois condamné à mort et exécuté à Liège J .00 frs. Pour retrouver notre bonheur perduy que mes deux êtres chers soient préservés de tout malheur, pour que nous prenions la bonne décision 6.00 ,, Foo" onze dappere soldaten. in de hoop dat on-s duurbaar Bel- genland weldra van moffen gezuiverd zal worden 40.00 frs Il y a un an! 35 novembre 191Jf: Bombardement des positions allemandes de Zccbruggc, Middcl-kcrkc-, Mariakerkc et Blankenberghe, près d'Ostende, par l'escadre anglaise de là mer du Nord. Nouvelles offensives allemandes, repou-ssées avec d'énormes pertes, sur tout le front de l'Yscr et de la Lys; nouveaux obus sur Arras et ses faubourgs ; actions locales à Missy, sur l'Aisne, autour de Souain et sur l'aile droite, française. En Pologne, l'offensive allemande est arrêtée à Lowitch. En Galicie, les Russes descendent des Caxpa-t.hes jxzr Kaskan et avancent de 120 kilomètres en Hongrie. Sur la Kaloubra, succès serbe. Echec de la guerre sainte décrétée par le sultan; la puissante tribu des Se-jioussis décide de demeurer neutre et donne l'exempte aux autres tribus mahométanes. Dans le Cameroun allemand, occupation de Vittoria par les troupes anglo-françaises; dans le port de l'île Juan-F ernandez, violation de la neutralité du Chili par des croiseurs allemands, qui capturent des vaisseau r, neutres, les pillent et font sauter le bateau français T,V aie tétine" i protestation^ d& Chili* En Belgique. A Bruxelles. i III y a quelques semaines, un artiste bruxellois .avait composé une plaquette qui devait être vendue au profit des prisonniers belges. On y voyait un soldat prisonnier recevant des dons dans l'attitude de la reconnaissance. La plaquette obtient un succès considérable et on peut la voir.et l'admirer à la vitrine d'un grand nombre de commerçants bruxellois. Deux policiers allemands entrent un jour chez l'un de ceux-ci : Vous avez-là, disent-ils, une plaquette séditieuse! — Ah ! répond le commerçant. — Parfaitement ; ce soldat prisonnier est maigre et il a l'air triste; c'est une insulte à l'Allemagne, qui nourrit admirablement ses prisonniers. Cet objet doit disparaître et vous g-urez à vous expliquer avec la justice ! Attendez-vous à être condamné à 500 marks d'amende au moins... Heureusement, ce brave homme avait dans sa clientèle quelques personnes de marque dont nous ne citerons pas lès noms, bien entendu. L'une d'elles eut l'occasion de voir le gouverneur. D'après nos renseignements, il insista surtout sur le ridicule qui allait frapper de ce chef les autorités allemandes, et 1© lendemain notre commerçant recevait la visite de deux officiers allemands qui demandèrent à voir la. plaquette, la trouvèrent fort artistique, et le félicitèrent de son initiative. Conclusion : pour les Allemands un objet est beau ou laid, artistique ou non, séditieux ou non, suivant quo la Kommandan- tur en a décidé ainsi. * * * Le Comité de3 orphelins constitué par le Conseil des hospices de Bruxelles vient de prendre d'importantes mesures, pour réformer le système d'entretien et d'éducation des pupilles dont il a la chargé. Ces mesures, "jui viennent d'entrer en vigueur, ont pour but principal de constituer une sorte de milieu familial, en réunissant les orphelin? par groupe d'une quarantaine environ. Chaque groupe est confié à la direction d'une ,,éoucatrice", qui, en l'espèce, remplit tous les devoirs de la mère de famille Jadis, les orphelins étaient éparpillés chez des particuliers, ou groupés dans de vastes pensionnats. Désormais, un ,,groupe familial", constitué par des enfants du même sexe, de même âge et autant que possible do mêmes aptitudes, vivra d'une vie complètement indépendante des autres groupes. Chaque ,,famille" vivra à part et sous la surveillance de la ,,mère", dans un milieu où le ménage, les études, les travaux, les récréations, tout, sera commun. Chaque ,,famille" a ses installations et son organisation propre. Les enfants qui vont aux écoles publiques, eb qui rentrent à midi et le soir au pensionnat, grandiront ainsi sous les yeux de leur éducatrice, qui conservera leur garde morale et matérielle, depuis l'enfance, jusqu'au moment où les pupilles pourront être laissés à eux-mêmes j et se suffire dans la vie. Ce système est destiné dans l'esprit du Comité des Orphelins du Conseil des Hospices de Bruxelles 5, donner les plus heureux résultats. Sept groupes viennent déjà d'être constitués. Quatre pour jeuues filles ont été installés dans les locaux de l'orphelinat de l'avenue de Gortenberg. Pour les garçons, trois groupes ont été formés, rue du Grand Hospice, rue d'Or et avenue d'Auderghem. La valeur de ce système dépend essentiellement, comme on l'imagine bien, des qualités d'éducatrice de la personne à qui est confiée la charge de ,,mere de famille". Cette charge nécessite, pour être bien remplie, une vocation, la vocation du dévouement et du sacrifice. * * * On lit dans la „Gazette de Lausanne" que M. Lucien Anspaoh, professeur à la Faculté de droit de l'Université libre, est mort à Bruxelles.le 9 novembre, subitement, dans un tramway, d'une crise du coeur. M. An-spach, l'un des premiers bourgmestres de à sa plume alerte et élégante des ouvrages sur les religions et sur des questions philosophiques. Il avait une cinquantaine d'an nées. M. Lucien Anspach était le neveu d'An-spach, d'un des premiers bourgmestres de Bruxelles. Son fils est au front. * * * Les voleurs se sont emparés à l'église d'Anderlecht de tuyaux, représentant une valeur de 1170 francs. Les malandrins sont sous les verrous. * * * Les autorités allemandes s'imaginent-elles que nous ne comprenions rien? Voilà le petit communiqué qu'elles font .paraître pour la Xième fois : ,,11 est rappelé qu'en raison d'un avis du gouverneur général du 15 décembre 1914 l'expédition de lettres en Belgique et au delà de la frontière belge, en ne recourant pas aux services de la poste allemande, est interdite. ,,On appelle formellement l'attention des intéressés sur le fait que, par conséquent, toute expédition de lettres par messagers de localité en localité est interdite pans plus et çst punira ble. " A A n v e w s. Du 1er août 1914 à fin juin dernier, le Bureau de bienfaisance a mobilisé 1249 sages-femmes pour les accouchements, un chiffre au moins triple de celui d'une époque normale. Toutes les accouchées sont pourvues d'une layette complète. Les dames protectrices rendent visite au moins trois fois aux jeunes mères et leur laissent chaque fois un secours de cinq francs, à la condition que les intéressées se conforment aux instructions qui leur sont données et gardent le lit pendant neuf jours après l'accouchement. Les médecins attachés au service des nourrissons siègent pendant trois jours de la semaine aux locaux de la rue Delin, de la Montagne-aux-Pierres, de la rue de la Pe-tite-Ourse et de la rue de l'Abbaye. On y examine et on y pèse les nourrissons, et, avec l'aide des dames, on y donne toutes les instructions nécessaires pour les soins à procurer aux petits. Pendant six mois, les mères reçoivont une nourriture abondante et appropriée à leur état dans les locaux ouverts ad hoc- Le semestre écoulé, on con- j tinue à leur fournir à domicile du lait et des conseils pendant le terme d'un an. 1698 mères suivent en ce moment les prescriptions utiles. On a prétendu que dans notre malheureux pays la mort fauche impitoyablement parmi les nourrissons, faute de soins,, la mère n'ayant pas lee moyens de se procurer le nécessaire. A Anvers, tout au moins,, ce n'est assurément point 1© cas. Le chiffre des enfants qui décèdent en bas âge est plutôt relativement minime. La situation, en ce moment — et nous sommes, à l'entrée de l'hiver, dans la période critique de l'annéo — est meilleure qu'elle ne , l'était il y a quelques mois. Prenons l'époque du 1er janvier au 1er août 1915, celle j qui va donc du 6e au 12e mois de la ! guerre, et mettons-la en regard de l'époque correspondante en 1914, c'est-à-dire antérieure à la guerre. Durant celle-ci, les décès d'enfants nouveaux-nés se j^résontaient dans la proportion de 5.5 %. En 1915, cette proportion n'était que de 4.7. L'année 1912, qui donna jusqu'ici le chiffre le moins élevé, fournit un pourcentage de 5.9, c'est-à-dire 1.2 % de plus que la période de guerre en 1915. Il est à observer, du reste, .que l'élévation exceptionnelle de la température aux mois de mai et de juin 1915 a produit une augmentation appréciable du chiffre des décès de nourrissons. Le mois de juillet, qui a donné une température moyenne beaucoup plus modérée; a fait baisser notablement la mortalité infantile. On peut conclure que, n'eussent été les fortes chaleurs de mai et juin derniers, noua pourrions enregistrer un chiffre de décès encore moins accentué. Il est juste de noter que l'administration de bienfaisance s'est occupée avec un zèle des plus louables- de prodiguer des soins { aux jeunes mères de nos classes ouvrières et à leurs nourrissons. Une visite aux lo eaux de la rue des Aveugles, de la rue De-lin et de la rue Montagne-aux-Pierres est bien propre à nous édifier à cet égard. Des dames de la haute classe s'y dévouent à une oeuvre humanitaire au premier chef. Pendant que nos fils, sur les champs de l'Yser. accomplissent leur devoir patriotique, ici, des hommes de l'art, de nobles femmes veillent à la conservation de la race, avec le généreux concours de l'administration communale... A Liège. Il y a beaucoup de soldats en ville, de toutes les armes, de toutes les tailles et de tous poils. Aucun théâtre n'est, ouvert, mais tous les cinémas fonctionnent. Au Palace, le plus important de nos music-halls, il n'y a que des représentations cinématographiques, parce qu'on ne peut engager assez d'artistes pour alimenter un programme varié. «• * * Les Boches multiplient les perquisitions dans la crainte des espions. Ils arrêteut donc beaucoup d'innocents citoyens et les envoient en Allemagne. Ou bien, ils. les frappent d'amendes on exigent mie caution (?) formidable. C'est pourquoi M. Digneffe a été arrêté. Tous les moyens sont bons à un Allemand pour se procurer de l'argent. Rien ne répugne à ces gens-là, # * * Les Liégeois ont la plus grande confiance dans la victoire de6 alliés. Ils envisagent avec calme la durée — longue — de la guerre. Mais, dans l'industrie, on travaille peu. Cependant Cockerill a de fortes, commandes pour la Hollande, de même qu'un ^rand nombre de charbonnages du pays de Liège. Les Boehes ont pris d'assaut les Usines Pieper et ils y font travailler. Car leur reconnaissance est à ce point grande . que trois d'entre eux qui avaient reçu en Belgique, avant la guerre, une hospitalité charmante ee sont mis à la tête de cette organisation. Quelques officiers boches ont également leur part de responsabilité dans la direction de l'usine: les noms de ces Aile- «.saga SpsÈg»» — Nos ennemis ont également pris possession de la Fabrique Nationale. * * * Aux environs de la ville, un grand nombre de soldats gardent les forts et lee frontières.* * * Le trafic sur le canal Liége-Maestricht est très intense. Tous les bateaux descendant le fleuve sont chargés de charbon à destination de la Hollande. Ceux qui remontent sont consignés pour le comité de ravitaillement ou arrivent à vicie. A la douane, les allèges subissent une visite très minutieuse. * * * Dernièrement, les Boches ont fait venir au jposte-frontière d'Eysden les Hollandais qui avaient eu leurs immeubles détruits au moment de l'invasion barbare. Ils font une enquête pour indemniser ces victimes de leur Kultur. # * * Mme Jeanne Davreux, directrice générale des crèches de Liège, vie- ^ de mourir à l'âge de 67 ans. A Gand. U docteur arrêté par les Boches il y a -Iques jours — information que nous on- publiée à son heure — serait le Dr. . 'i.j/ierreux. * * * t. „ ir.cation de l'extraordinaire '.s pa-r le Wurteiubergeois contre les . i! ,i: t) .eils photographiques. Nou& reeew ; texte intégral de ce docu ment • A v i 1. Tout propriétaire d'appareils photographiques, de plaques non utilisées et de films doit être en possession d'un permis de la Commandant ure. 2. Ce permis d'être en possession des dits objets, appareils, plaques ou films, doit être demandé à la Commandanture d© Gand, 28, place d'Armes. Les' personnes en cause, à l'exception des photographes professionnels, doivent apporter leurs appareils, plaques et films. 3. be fait d'être en possession d'appareils photographie]tVês, plaques non impressionnées et films sans permis ,sera puni après le 28 nov. 1915. 4. Le permis en question n'implique pas l'autorisation de photographier. Il est interdit à n'importe qui de photographier, à l'exception des photographes professionnels. o. Los professionnels qui désirent un permis de photographier doivent introduire leur demande jusqu'au 12 novembre à la Commandanture. Cette demande doit être écrite et motivée. G. Tout changement de propriétaire d'appiv reils, de plaques non utilisées et de films doit ôtre signalé, aux fins d'autorisation ©t de notation, à la Commandanture, avant la venté et 1 achat, par le vendeur et l'acheteur éventuels, l'ancien ©t le nouveau possesseur. 7. Toute contravention à cet arrêté, soit volontaire soit par suite de négligence (§ 1 à § 6), ainsi que touto incitation à y contrevenir, seront, pour autant qu© dos" peines plus sévères n'auront pas lieu d:être appliquées, punies d'amende jusqu'à 2000 mks ou d'une peine d'emprisonnement correspondante. Les deux peines peuvent être prononcées conjointement ; en outre, les appareils, plaques et-clichés pourront ôtre confisqués. Gand, le (> novembre 191 G. Le Commandant de l'Etape. Dans les Flandres. Un des jours de la semaine dernière, vingt-cinq personnes ont été arrêtées. Dix-sept avaient été capturées dans un seul immeuble. Les bourgmestres de St. Liévin et de Sottagem ont été, avec plusieurs bourgeois, déportés en Allemagne. D'anciens militaires, originaires d'Eecloo. sont également emmenés. * * * Les réquisitions de bétail continuent. Celui-ci est dirigé sur Thielt où siège le grand état-major de la 4e armée. L'exportation de graisses est interdite sans autorisation spéciale de la ,,Wirt-schafts Ausschuss des Etappen-Inspektion". Les amendes encourues varient de 500 marks à six «emaines de prison. A Tongpes, On compte en ville environ 500 vieux landsturm. Les perquisitions sont fréquentes.Les travaux du chemin de fer -que les Allemands construisent avancent rapidement. On y travaille jour et nuit. Les ouvriers sont largement payés, ce qui facilite le recrutement.Âtix frontières. Un soldat boche s'est heurté au fil électrique à Molenkop, près d'Yzendijke. Il est mort sur l'heure. * * * A Selzaete et à Assenede, les Allemands réquisitionnent de6 chariots pour le transport des cailloux et des cendres. «■ . Ou annonça récemment aux habitants du village de Poppel que le détachement boohe allait partir et serait remplacé par un nombre imposant de cavalieis. Le bourgmestre avait ordre de fournir de la paille et de l'avoine pour les 150 cavaliers appelés à remplacer les ,,landsturm". Au jour fixé tous les villageois furent sur le pas de leur porte, attendant l'arrivée de cette imposante cavalerie. Et que virent s-ils \ Quarante pouilleux dont la moitié n'avaient pas de chevaux ! Le bourgmestre en a été poiu &S9 frais de régui^ions et tout le i&oi)de de rire des piteux 40 Boehes et de leurs vingt biques. Ces brillants soldats, âgés de 18 à 20 ans, avaient passé neuf mois en France. Ils n'ont pas eu d© peine à faire croire aux habitants d© Poppel qu'ils avaient perdu le plus grand nombre de leurs montures.... Les Allemands qui firent place à e?s vainqueurs ont tenu à laisser un souvenir de leur passage. Ils ont donc cambriolé une villa, située dans les environs du village, enlevant tous les meubles et une par tie de la vaisselle. L'un d'eux s'est même attelé à la voiture à âne et celle-ci a été emmenée comme le reste. De joui- en joui, le poste de soldats diminue. Ils étaient 400 au commencement ils ne sont plus qro quarante. Eb quels quarante! Nts soldats os liasie Notes d'un volontaire. Poterhof 10/23 oct. 191-3. Le départ dos auto-canons mitrailleuses bslges. — L'adieu à la France. — Les premiers jours de la traversée. — Une alerte. — Terre! — Tempêta sur mer, tempête à bord. — Dans la Sainte Russie. — Arkangel. — Décoration et hospitalité russes. — La voix des cloches. Brest, 21 septembre ] ~ \ Une heure après l'annonce du départ r voici au port : Brabançonne, Marseillais , adieux officiels de l'amiral ©t l'on s'embarque dans un brouhaha étourdissant. Bientôt le nn-viro se détache de la rive si hospitalière de France. Les chaussées en gradins accrochées aux flancs de la ville, les quais de l'arsenal; les ponts des bateaux, les bastions de l'antique forteresse palpitent d'une foule sympathiquo et attristée. Le bateau glisse majestueux et Ou pont s'élève tout ,*t coup, partie sianultanéiTTeu; de nos quelque cinq cents poitrines, la Marseillaise quo nous jetons comme un éternel remer-eiment à notre seconde patrio. Les acclamations de ia foule en délire répondent et demandent la Brabançonne, que l'on entonne la voix coupée par l'émotion Minute inoubliable, à jamais fixé© dans ma mémoire. La rade où la. flotte nous salue au passage nous accueille pour les derniers aménagement-; et l'on s'endort pour la première fois sur la mer calmo noyée de brouillard.... 22 septombre. Installation toute la journée. A quatre heures, branle bas en armes sur le pont. Nous quittons la rade salués par la musique du bateau amiral et les hourras des équipages des navires de guerre voisins. Le bateau s'éloigne do cette terre d© France —©n falaises à cet endroit et taillée à la manière d'un fjord norvégien — à laquelle dans la nuit tombante, qui estompe toutes les formes, nous lançons nos regre'ts et notre adieu. 23 septembre. Je m'éveille au doux ballottement de mon hamac, mais bientôt tout se met à tourner de façon déplorable et je me sauve sur le pont où de nombreux amis sont déjà ooeupés à nourrir charitablement les petits poissons. La mer est cependant relativement calme et, n'était le mauvais arrimage, tout irait pour le mieux. La journée se passe dans un malaise général saus que personnellement j'en souffre trop. 24 septembre. Tout le monde commence à se faire au tangage et au manque de confort du bord ; aussi voit-on plus de monde sûr le pont et, comme Je temps continue à être beau, la gaieté commence à reprendre ses droits. Accordéons et phonographes fonctionnent pour le déclassement de tous. Pendant un quart d'heure on s'intéresse aux sauts des marsouins qui suivent le bateau. Et voilà qu'au milieu de cette ambiance plutôt gaie, à deux mètres de nous, on amène le premier boeuf offert à notre voracité. Les hommes, bouchers d'occasion, s'y reprennent à plusieurs fois avant de mettre un terme à ses souffrances ©t son agoni© s'achèv© lentement sans que la musique et les rires cessent. Etrange dureté de coeur. 26 septembre. Après un jour de calme plat, la mer est plus. agitée et quelques-uns se reprennent à des idées de commisération pour les petits poissons. La soirée dominicale est occupée par un petit concert donné avec le concours de tous les hommes plus ou moins doués artistement. 27 septembre. Je suis occupé à me demander, moi si rapidement touché par le spl©en, comment dans ce grand isolement j'ai conservé malgré tout ma lionne humeur. C'est que sur le bateau tout est. tellement condensé quo le moindre moment de solitude est impossible. 28 septembre. 6 heures du matin. Alerte! Trois coupa de canon, cris do sirènes; le bateau stoppe à quoique cent mètres d'un croiseur auxiliaire qui en voit à bord un officier pour la visite. Celle-ci terminée, signaux d'usage, et l'on s'éloigne de nouveau vers le nord. Il commence à fairo terriblement froid. 29 et 30 septembre. Nous avons passé le cercle polaire, aussi le climat n'est-il pas précisément équatorial. La majorité du temps so passe dans notre trou que l'ingéniosité d'un ami a presque transformé eu cabine et nous jouons x parties de cartes par jour agrémentées d'un peu de gramophone. 2 octobre. Journée sembable aux autres, interrorap ^ vers la soirée par le cri do ,,terre" ! IKi pont, où nous sommes montés, nous apercevons dans le lointain brumeux une masse escarpée et massivement ébauchée : terre glacée et nue de quelques lieues de long, peuplée seulement de phoques et d'ours 3 octobre. Première neige ce matin au réveil, précoce 1 pour un premier dimanche de foire à Liège. I Quand donc la reverrons-nous, cette banne J itejre? I<e goii\ gftmme tout aa <x>;rpg finit m

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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