L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1924 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 22 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 18 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/862b854h7z/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

t&re Awné< s N°. 3Q> lO Centimes Dimanche 22 Novembre 19141 L'ECHO BELGE Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. L'Union fait la Force. Bolno oeft nnint» mam rfa Familles Toutes les lettres doivent être adressée: au bureau de rédaction: N.Z. VOOBBUHOWAL 234-340. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. { Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction : ■: Gustave Peellaert, René Chnmbry, ( Eml£e Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOOBBUHOWAL 234-240. Téléphone: I77S. Abonnement / En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger II. 2.00 ,, „ Le Temple de la Paix A vendre ou à louer! Les papeteries c 3 La Haye, cliez lesquelles j ne soupçonnais pas une telle fringale d'ironie exposent en vente des cartes postales figuran le temple de la paix au fronton duquel s'affirm oetto douloureuse inscription: A vendre ou louer* Inutile de faire observer que l'écri teaa en question n'est pas sorti de l'ime gination du richissime Carnegie. Pour i£ débarrasser de l'obsession suscitée en me par la cruelle carricature, je suis allé, pa xyio après-midi pluvieuse, voir d'un peu plu près cette grande maison dont la lointaine si! houotte fait partie du paysage qui se déroul au loin sous mes fenêtres. Car ce temple ac iuvilement sans fidèles, sans prêtres et surtou sans Dieu, est ouvert, hélas! Chaque fois qu Borne armait ses légions, elle avait la pudeu d'ordonner à ses consuls de fermer ie temple d la Paix. LetempledeCarnegietientlessienne ouvertes. Il est vrai que si le Palais de 1 Paix attendait pour clore leB siennes que 1 paix fût imposeo au monde, elles n'eusseu jamais été ouvertes, et nous ignorerion encore l'existence de cotte maison infinimen oossue où il semble qu'on n'ait jamais rie fait que remuer du vent. Parfaitement inutile en temps de paix, 1 Maison d# Carnegie devient, comme l'or très bien senti les papetiers de La Hay< une aflreuse ironie en temps de gaern Bans le vide des salles immenses et ] solitude des couloirs de marbre, on £ demande ce que sont devenus les messieui décorés et ohamarrés qui ont paru li naguère. Lacordaire, dans une magnifiqu prosopopée, évoque les hommes d'Etat, charge difc-il en sa prestigieuse rhétorique „d veiller sur l'épée d'Alexandre". L'épe d'Alexandre s'agite, plonge dans le sam Mais où sont donc, à oette heure, les homme d'Etat chargés de veiller sur elle? J'en t vu défiler ici, près de moi, quelques-uni à table d'hôte. Qu'ils avaient piteuse min< Les dompteurs sont lamentables à voir quan les tigres se mangent entre eux. Quoiqu'il en soit, les hommes d'Etat son absents, et le Palais de la Paix est vid< ainsi que j'ai pu m'en assurer. En attei dant qu'on trouve preneur, ou pour la vent ou pour la location, pourquoi n'utiliserai' pn pas la grande demeure déserte pou quelqu'oeuvra utile à la paix universelle Il est heureux après tout, que cette bell maison gigantesque, ce Palace pour diplc mates en vacances, soit situé à une cei taine distance de la ruée allemande. Si c palais avait été érigé à Bruxelles, au liei de l'avoir été dans la paisible capitale d la Hollande, l'écriteau: „ A vendre ou à louer1 eût été superflu. Les salles admirables i, • les appartements plafonnés, lambrisés, par 1-1 quetés, tendus de tapis de Smyrne, de ve lours d'Utrecht, de soieries japonaises, tenu: avec la passion de la propreté, de mêmi que notre Palais de Justice, eussent serv de caserne et parfois d'écurie à la soldatesqut du conquérant. Puisque ce palais, oublié par les homme! d'Etat, a eu la chance d'échapper à la barbarû qui passe et repasse sur notre pauvre Bel gique, utilisons-le, si possible, en^ vue d< la paix future. Ce temple de la paix pourrait devenii par exemple le musée de la guerre de 1914. Ces belles salles si vides se rempliraient aisément! et les chefs d'oeuvres de la plut poignante réalité arracheraient des crit d'exaltation à l'âme humaine. Los revues illustrées, celles d'Angleterre particulièrement, sont toutes frissonnantes des spectacles les plus dignes de susciter le génie du sculpteur, du peintre, visions de champ de bataille, de bois illuminés du feu des obus, de villages flambants comme des torches, de navires éclatant sur des mines, de villea cernées comme par des fauves sous les bouches rangées des canons allumés. Que les pauvres peintures de Ferdinand Bol pâliraient à<3ôté de ces oeuvres vengeresses de nos douleurs, de notre sang, de nos larmes, de notre patrie mutilée, piétinée, agonisante!Quel pendant génial à donner au jugement dernier d un Michel Ange! La bibliothèque, que dirige avec tant de compétence notre savant compatriote Mr. Roi-lin, la Beule place de ce gigantesque Palais 1 où quelqu'un veille et travaille, s'enrichirait 1 aisément des journaux, des revues qui, depuis le 1er août, constituent les annales de cette guerre sans analogue dans l'histoire des désastres humains. 3 Cette grande maison de la vanité, du ) lux© sans rime ni raison, où tout est asservi à l'art de paraître poussé jusqu'au sublime, au sublime du ridicule, servirait onfin à qaelqua chose, quelque chose on faveur de la paix et on défaveur de la guerre. Sinon, ie demande qu'on fasse ce qu'on faisait à jRome, qu'on ferme ce temple de la paix, lia Haye. POL. DEMADE. ■ ■ ■ ' 0 mmi 3 ) Propos de Guerre. On s1 est peut, être un peu hâté de crh que tous les flambeaux étaient Jteints < la civilisation à jamais morte. Cette hâU au reste, se conçoit, rien n'étant plus' lam-er table que le spectacle qu'offre l'Europe e ce moment. Mais à côté de tout ce chaos rouge, 0 & l'oublie im peu, U y a cet azur limpide, < ^ bienfaisant : la fièvre de charité et d'-e con, e misération attentive, qui ouvre tant d< i bras accueillants à ceux qui cherchent u refuge contre l'horreur déchaînée. Il y a le lénifiant, le consolant spectacle de l'hoi j pitalité hollandaiser d'abord;- de l'hospx r talité anglaise, suisse, française, ensuite.. 3 Je ne redirai pas l'inoubliable et simpl geste des gens d'ici; leur sincère cordialité le baume qu'ils surent si affectueusemen t mettre sur les cruelles blessures de notr a âme belge, un moment désemparée par tro c d'adversité, maintenant réconfortée et con ^ fiante, inébranlablement. Tous, à jamàii a nous en garderons pieusement Vimagey a a fond de nos mémoires. Un ami m'écrit d t Londres, que là aussi, la fraternité humain ® se manifeste magnifiquement. ,,Des mil ^ liers de gens sont logés gratuitement dan des châteaux; traités comme des amis; o\ a leur donné jusqu'à de l'argent de poche!.. t 11 suffit de dire ici: 1 am Belgian, pou S que les marques de sympathies vous soien 5* prodiguées de toute part. Des autobus Q des autos particulières conduisent gratuite B ment les réfugies à leurs logements,' l, écrit-il. Et mon ami qui voit surtout l e côté pratique des choses, ajoute: y,Nou ^ n'avons aucune idée en Belgique d'un Q hospitalité, pratiquée de la sorte. Un exemple entre mille: Un hôte anglais me s une villa, entièrement meubléey et bourré. ,L de provisions, à la disposition d'une famille Il va ehercher ses invités en auto, le soupe-3 attend, tout préparé, dans la lilla bia chauffée..." t Je crois, cher ami, que les Belge >, auraient certainement, eux aussi, pu, rcct ■" voir un voisin éprouvé, comme le font l e Hollande, VAngleterre, avec ce tact pri r cieu-x et cette générosit-é délicate. ? Mais ce bel élan, si spontané, si dign e d'admiration, ne semble-t-il -pas, au con - traire des carnages et des boucheries, pré sager une Humanité meilleure, ne fait-i t pas espérer des temps bénis où renaitraien 3 la patriarcale et sereine bonté de l'heureus< ■ Arcadiel G. P. : ! Encore un démenti. l , La ,,Tacliliche Rundschau'' a publié le 15 octobre 1914 un article intitulé ,,De quand date l'entente franco-belge?" Il y est rapporté que le 9 octobre un offi 1 cier supérieur fit prisonnier et désarma ur soldat d'infanterie belge appartenant à la 1 garnison d'Anvers. C'était un grenadier, bon fusil chargé portait la mentior • ,,F. 22517 M. U. 1886 M. 93. Manufacture d'armes St. Etienne. ; Da-ns sa cartouchière se trouvaient deé 1 cartouches belges au calibre du fusil fran-1 çais. Lee paquets encore entiers portaient la mention ,,Ars. 17.2.14.8 cartouchce modole 1886 D". Un fusil français avec des cartouches Belges du même calibre portant la date du 17.2.14 sont une preuve que la France et la Belgique s'étaient dès le mois de février 1914 entendues pour une action commune." La presse allemande fait grossièrement erreur lorsqu'elle pense tenir des faits allégués un argument contre la bonne foi indéniable du gouvernement bel^e. Poui mettre à néant toute argumentation de la ,,Taglicho Rundschau" il suffira de rappe-1er certains faite connus de tout le monde. Après l'ouverture des hostilités la Belgique a reçu de la France 10.000 fusile Lebel avec 1000 cartouches par arme. Lee fusils ont été distribués aux troupes chargées de la défense d'Anvers. Lee paquete de cartouches dont fait mention l'article de la ,,Tagliche Rundschau" étaient par conséquent non des munitions belges mais des munitions françaises: la mention inscrite sur les paquets en fait foi. Toutes les cartouches Mauser, constituant l'approvisionnement de l'armée belge au moment de la guerre avaient été fabriquées soit à la fabrique nationale, soit à l'Ecole de Pyrotechnie, soit à la Russo-belge. Elles n'étaient jamais empaquetées par 8 mais toujours placées sur chargeurs de 5. Aucun paquet de_ cartouches belges n'a jamais porté la mention" ara. 17.2.14.8 cartouches modèle 1886 D" indiquée dans l'article précité. Il n'a jamais été fabriqué en Belgique ni pour la Belgique de cartouches pouvant être tirées par le fusil Lebel. Les cartouches pour les fusils Mauser sont différentes tant — •©int de yue cle la douille .qu© de la En Belgique. r 1 A Bruxelles. Non! la fête de nos souverains n'a ps été oubliée à Bruxelles, malgré les menace* n l'interdiction de Te Deum, de pavoiser 1< façades, de signer un registre, fervent n hommages. S'il eut fallu donner plr f. d'essor au patriotisme des Bruxellois, le fêtes du Roi le 15 novembre, de la Rein quatre jours plus tard, — y auraient grar ' aement contribuées. Mais c'es- bien inutile n Ah si vous saviez de quelle férveur patrie a tique on brûle ici,... en silence! Le 1 novembre donc, il a été envoyé de Londre à la Reine des Belges une magnifique coi beille de fleurs de la part des autorité communales de la capitale. Le télëgramm c suivant est. parvenu en même temps à S Majesté: ,,Le Collège echevinal de la vill ' do Bruxelles, au nom de la population bru xeiloise tout entière, prie Sa Majesté 1 c Reine de vouloir bien agréer l'hommag p re 6es voeux respectueux; il est heureux d _ pouvoir offrir à l'admirable compagne d notre souverain l'expression de la gfatitud * de tous nos concitoyens pour le dévouemen 1 qu'elle témoigne à notre chère Patrie, pou c le réconfort constant qu'elle apporte a c Roi dans les douloureuses épreuves que tra verse en ce moment la Belgique. — L Collège éohevinal: Maurice Lemonnior 8 Louis Steens, Emile Jacqmain, George t Macs et Max Hallet." • « • r Notre confrère Camille Guttenstein d la ,,Chronique", gendre de M. Frick bourgmestre de St. Josse-ten-Noode, es > enrégimenté chez les spahis auxiliaires algé - riens qui combattent si vaillamment ei > France. * s # Nous apprenons tardivement la mort di 5 Dr. Heynen, député de Neufohâteau. Soi ; successeur à la Chambre est M. Braffort ancien directeur de l'Agriculture. r, * * * Le ,,XXe Siècle" reparaît au Havre depuis le 12 novembre. » • • Les camelote continuent à vendre de pe 1 tites médailles reproduisant les traits d' notre souverain et du bourgmestre Max. J< crois fort qu'il n'est pas un habitant d 8 Bruxelles qui ne possède au moins une d " 009 médailles. 2 * * * Les Allemands qui affichent au jour 1« jour les nouvelles de la guerre ont oubli' de mentionner la perte de l',,Bmden" c Mais tout le monde a connu cette nouvelle - au lendemain de l'événement. * * * l Même pour se rendre à Eppeghem, i f faut être muni d'un passe-port. » * * * Le peintre A. F. Cels, engagé volontaire au régiment des guides, a été cité à l'ordre du jour do l'armée pour sa vaillance ôt sî belle conduite au feu. * * «■ Nous avons dit dernièrement que lorsque l'autorité allemande apprit que les étangi , d'Ixelles contenaient des armes à feu, il: 't furent gardés nuit et jour par des dragons Ensuite, les vannes furent ouvertes. L'écou. lement des eaux prit environ huit jours, mais on découvrit parmi la vase toutes le? armes imaginables, hamerless de précision, mausers, fusils à briques, panoplieî entières, sacs, cartouchières ! Cela démontrait bien l'empressement mis par le publie à se débarrasser des choses qui auraient pu compromettre la tranquillité de tous les citoyens. En général toutes ces armes paraissaient inutilisables, les cre)sses étani toutes déformées par suite du séjour prolongé dans l'eau. A tout moment, un officier venait s'enquérir des résultats de la pêche... Bientôt, il eut son attention attirée par les mouvements désordonné? des nombreuses carpes et tanches qui se débattaient dans le peu d'eau qui restait ei dans une boue épaisse. L'officier parut réfléchir un instant. Un geste et le sort de* pauvres poissons fut décidé. On vit bientôt venir, conduites par des dragons, deux voitures chargées de tonneux vides et un dragon menu d'un filet; tout de suite la pêche commença et une à une les carpes et les tanches *furent capturées ; celles qui ne se laissèrent pas prendre furent abattues à coups de carabine. A A m v e r s. M. k) consul général d'Espagne, M. F. Saïa y Sobra, qui voulut bion accompagner au quartier général do l'armée assiégeant Anvers les parlementaires Franck, De Vos et Rijckmans a reçu du Collège des bourgmestre ot échevins la lettre suivante: Annerst lo 7 navomhro 1914. Monsieur le consul général d'Espagnej à Anvers Le Collège des bourgmestre et échevins et la Commission intercommunale ne veulent pas tarder davantage à vous dire combien ils vous sont reconnaissants pour le beau courage, le dévouement absolu et la haute intelligence que vous avez bi?n voulu mettre au service de la villo d'Anvers, dans la pénible et laborieuse mission des négociations avec le commandant en chtef .de l'armée allemande, à laquelle Vous avez bien voulu prendre part. | L'attachement dont vous avez fait prouve j dans ccs circonstances à l'égard de notre * yieillo. cité no eera jamais oublié par nos con citoyens, et l'histoire d'Anvers gardera lo sou venir de la noble intervention du consul géné ral d'Espagne dans l'un des événements le plus tragiqiies dont les destinées puissent ac câbler une grande -\ille, ^ Pérsonnelemcnt les membres du Collège e 6 la Commission intercommunale tiennent à vou s témoigner leur gratitude, et ceux d'entri s nous qui furentvos compagnons de danger e e de mission gardent le meilleur souvenir de _ relations qu'ils ont eues avec vous pendant ce< j heures difficiles. / En formant les voeux les meilleurs pou: q vous môme et pour les vôtres, nous avom l'honnour de vous présenter, Monsieur le con s sul général, - l'expression de nos sentiments dé " voûtas et de notre protonde reconnaissance, s Au nom du Collège des bourgmestre et échevins e Par ordonnance : a, Le chef de bureau, Le bourgmestre 0 f.f. de secrétaire, Jk de Vos. H. Melis. 4 Au nom de la Commission intercommunal» Le président & ^ L. Franck. 9 M. lo consul général a répondu dans le: e termes suivants : e> Anvers, Je 11 nov. 1914. t Mon si et r le Bourgmestre, Monsieur le Prési r dent, 1 A mon retour à Anvers, après une oourt< absence, je trouve votre communication dr B 7 courant, dont je m'empresse do vous aocu ser réception. ' Les mots me manquent. Monsieur le Bourg-s mestre et Monsieur le Président, pour vou exprimer combien je vous remercie des aima bles paroles que vous voulez bien m'adresse: 3 au nom du Collège des Bourgmestre et Eche vins et de la Commission Intercommunale ,de £ la ville d'Anvers. Témoin do tous les instants du noble geste que vous, Monsieur le Bourgmestre, vous 1 Monsieur le Président et Monsieur 1e sénateur .Rytlraiaos, avez fait en assumant la res ponsabdité d'une démarche destinée, maigri 1 tout,, à sauver la belle ville d'Anvers de si 1 destruction totale, je puis l'affirmer ainsi puisque j'en ai entendu la menace répétée c'est moi. en tant qu'habitant d'Anvers, qu vous dois de la reconnaissance. Notro villo n< saura peut-être jamais l'effort qu'il vous a fallu accomplir, à vous tous, pour obtenir o< résultat. Quant à moi qui, solidarisant de tout coem . mon sort au vôtre, n'ai fait que vivre avex 5 vous ces heures tragiques, je suis fier que tf 3 Providenc-3 l'ait ainsi permis, me donnanl l'oecaeion d'associer le nom de mon pays â 5 oelui de la ville d'Anvers dans des circonstan-5 ces où la destinéo de celleî-ci était en jeu. Avec mer. voeux les plus 6ine»res pour vou<* mêmes et la prospérité do notre chère ville > j'ai l'honneur do vous présenter, Monsieur V ; Bourgmestre et Messieurs les Echevins, ainsi qu'à tous. Monsieur le Président de la Commission Intercommunale et à cette dernière ' la nouvelle expression do ma profonde gratitude et les assurances de mon entier dévouement.I Le consul général d'Espagne, (S.) F. Salz y Sobra. \ ÂLiége. , Nous lisons sur les murs de la ville? Notifioatlon. A partir du 13 novembre lo passage de la frontière hollandaise est réglé comme suit: 1 Le trafic de3 piétons et voitures de tout ' genre sur les routes conduisant en Hollande 1 n'est permis quo sur celles énumérées ci-dessous et gardées par les postes militaires allemands : . Cemmenioh—Valais ; Teuven—Slenaken ; Ha-gelstoin—Hoogeruts ; Fouron-lo-Comte—Noor-beck ou Mhcer; Berneau-Rijckholt ; Lixhe— Eysden ; Hallonaye—Emael—Maastricht. Tous los Belges cpii prendront d'autres routes, chemins ou sentiers ou qui seront trouvés dans les terrains intermédiaires, seront soupçonnés d'espionnage, arrêtés et punis. Liège, le 12 novembre 1914. Le Gouvernement. Des jeunes gens et même des jeunes filles furent arrêtés, qui avaient empruntés d'autres chemins. Les parents furent avisée et quelques-uns versèrent une rançon pour qu'on mette en liberté leurs enfants. * # *r Voici le texte de la dernière proclamation allemande concernant la garde civique: Tous les membres de la garde civique de Liégo, sans ancuno exception) y compris ceux qui n'ont pas pris part à la guerre, doivent se présenter dans la gTa-nde salle du Palais de Glace du boulevard de la Sau-venière, et ce dans l'ordre et aux jours suivants:Vendredi*20 nov., ceux dont les noms commencent par la lettre A à H inclus ; Samedi 21 nôv., ceux dont etc... I à Q; Lundi 23 nov., R à Z> Les bureaux seront ouverts de 9 à 3 h., heure allemande. Les personnes auxquelles il est prouvé après, moyennant les listes eu ma possession, qu'elles n'auront pas obtempéré à l'ordre ci-des6us, seront passibles des peines prévues par le Code de guerre. Le Commandant, Scheffer Lieut.-Colonel. Liège, 17 novembre 1914. * * * Le» proclamations allemandes, de plus en plus nombreuses, sont signées par M. Kleyer, notro bourgmestre, et oontre-sig-nées par le chef d'état-major allemand, von Bayer. * * » On n'inscrit les nouveaux-nés que sous les prénoms allemands. -a- x * On nous demande si l'on ne joue pa9 dans nos théâtres, au moins pour procurer du pain au grand nombre d'artistes, de chanteurs. et âe jausigiens liégeois qui sonfc sur 'jh pavé. Non tant donc dans un but c plaisir quo dans une pensée charitable! no peut, malheureusement, en être questio] Le Théâtre du Gymnase que dirigeait ^ . Chabance, un Français, (précédemment ~b . Mouru de la Cotte, directeur de l'actuel s saison belgo à Londres) est transformé e - magasin de vivres. Quant au Royal, il servi à loger les troupes qui traversaiei 5 Liège. 5 * * * . Nous sommes encore privés de gaz. Toi i tefois, l'usine de Jonfosse a été remise e ; action. Mais à l'usage exclusif des All< mands. A Verviers. La ville, gardée par un millier d'hommes c la landwehr, est calme. Les Allemands ne e ; sont pas livrés à de» travaux de défen6< ainsi qu'ils l'ont fait dans le reste du pays. « • * Les jounes gens n'osent pas passer la froi tière. Un double cordon do troupes entoui ' la ville. • # a La consigne est d'être chez soi à neuf heure 1 du soir» • * « L'alimentation se fait aisément-. Le manqr " de farine s'est fait sentir il y a quelque temps, mais il & été remédié à cette diseti ' passagère. Les pommes de terre valent 6 1 13 à 15 fres les 100 Kos. On peut s'en proct " rer, par sac de oO Kos. sans aucune difficulté « * * La plupart des tissages travaillent pour le * Allemands. S'il en fallait une preuve, nous 1 " trouverions dans le passage de la ,,Frankfurt€ Zeitung" dont notre No. du 16 novembre fa: mention. • * V* Les Allemands ont marqué tout le béta ' des environs. Ils en tiennent une véritab! - comptabilité. * * * ; Quelques Anglais habitant Verriers ont d ' payer une caution pour quitter la villo. D'aï 1 très ont été fait prisonniers. 1 » * * Le pétrole coûte 1.25 franc mais nous 1 1 sommes pas privés de l'éclairage au gaz. > • * » Un marchand de journaux qui vendait ,,I ' Courrier de la Meuse" a essuyé des coups d feu. Ce journal est strictement interdit. L lecture des feuilles allemandes seulemen : nous cet toléréo. A Namwr, Petite proclamation. On peut obeorver# en ces derniers temps chez une grande parti© de la population d , la ville, aussi chez la jeunesse écolière, la ter danoe à manifester leurs sentiments patriot ques en portant, d'une manière ouverte, le couleurs belges sous différentes formes. Je suis bien loin de vouloir offenser ces sor timents; au contraire, je les estime et les re: pecte. Mais, par contre, je ne peux m'empêcher d voir, dans la forme, comment on voudrait e attester publiquement une démonstration cor tre l'autorité allemande, ce que je défend expressément. J'ordonne, par conséquent : Il est strictement défendu de -mettre .en vu publiquement les e»ulenrs belges soit sur eo: même, soit sur des objets quelconques. I^es contrevenants seront punis d'ure amend pouvant s'élever à 500 fr., à moins que, solo-la gravité du cas, la contravention ne doiv être punie d'une peine de prison. C;'.te disposition, toutefois, n'empêche pa le port de décorations officielles par ceux qu en ont le droit. Le lieutenant général Barou VON HIRSCHBERG Gouverneur militaire de la position fortifiée de Nam ut * w * Encore une proclamation. Pour éviter les nombreux malentendus, oi juge utile d'attirer à nouveau spéciaiemen l'attention du public sur oe point quo les ha bitants de la val1» ele Namur et de la positkn fortifiée ne peuvent adresser leurs pétitions propositions et -plaintes qu'au Gouvernemen de la position fortifiée do Namur, en tan que ces lettres ont toutefois rapport au rayo: do la position fortifiée. En particulier en ce qui concerne les lais ser-passer et autres permis pour 1«? personne : habitant dans l'intérieur de la ceinture de forts, ils seront uniquement délivrés à la Com mandantune de Namur, dont les bureaux s tremvent au palais du Gouvernement provin cial, plaœ St- Aubain. (Communiqué du Gouvernement de la position fortifiée do Namur) * st * Un dioton dit: Jamais deux, sans trois. Al lons-y donc de la 3e proclamation allemande Les biTlets de 1 mark, .2 marks et 0 mark doivent être acceptés dans tous les magasina tous les établissements quelconques et par tou lo monde, sur lo pied de 1 fr. 25 le mark. 1 Ces billets ont toute leur valeur. ' Toute contravention à cette obligation doi être immédiatement dénoncée et sera, aine qu'il a été annoncé il y a quelque temps, pxmi-de peines très sévères. Entre, autres, les magasins, cafés, etc., qu refuseraient d'accepter ces billots seront fer me«. Les directeurs ou membres de bî nques, éta blissements divers, commissions, etc., qui refu seraient d'accepter les billets seront mis ei état d'arrestation immédiate et punis tre rigoureusement. Aux Belges» H nous revient — et- nems appelons l'at tention de tous les Belges nui- oe fait — que plueiers de nos compatriotes so rendan en Agleterre ont été victimes à Flessingue à Roosendael et à Rotterdam, d'individu ses disant Belges, (mais qui sont en iéalit< à la poldâ du allemand) gui [e sous le prétexte d'être leurs guides, les ont [1 reconduits en Belgique... Comme la plupart 1. d'entre eux sont âgés do moins de 40 ans [, (on voit que les convoyeurs faisaient un [. choix judicieux), il leur est dorénavant im-[e possible de quitter le pays où, traitreuse-n ment, on les a rapatriés. Ces faits sont l'ex-a pression exacte de la vérité. Nous mettons Lt donc nos lecteurs, qui veulent se rendre en Angleterre, en garde contre lea offres dq ces peu scrupuleux individus. : La Vérité sur Lotivain. n. Nous allions vivre tranquilles durant six jours ! Il restait, en effet, en ville une garnison 0 assez importante, et les rapporte entre ci5 ils 0 et militaires étaient corrects. Nous n'avions pas à loger d'Allemands, bien que ceux-ci, refusant les locaux offerts par l'administration communale, casernes ou écoles, continuas-l- sent do vivre chez les particuliers, notamment 6 Place du Peuplo, chez Mme D. au coin de la rue Léopold quo nous habitions, chea les Pères de la rue de la Station où devait être 13 descendu vraisemblablement quelque grand personnage, car la porte de l'immeuble était flanquée cle sentinelles. 0 De nexmbreuses troupes, venues d'Allemagne, '5 continuaient inlassablement de défiler. Géné-13 ralement, elles arrivaient le soir, passaient le 0 nuit à Louvain et se remettaient en marche Je lendemain matin. Tous les soldats payaient »• régulièrement co qu'ils achetaient. Seules, les réquisitions officielles devenaient chaque jour ® plus pressantes, plus nombreuses et souvent a même il était impossible d'y satisfaire. Les of-r ficiers arrêtaient et réquisitionnaient dans la t rue toutes les voitures transportant des vivres et so saisissaient des chevaux. La Kommandan-tur s'était installée à l'Hôtel do Ville. Le il bourgmestre Colins, retenu au lit par une e sérieuse indisposition, se vit gratifier de la présence d'une sentinelle. Des otages avaient été pris, parmi k*scjuels M. Sclimit, échevin u de l'instruction publique, le sénateur Van der - Kelen, le receveur communal, etc. Nous continuions à prendre en patience notro mal, j'entends oette ocenipation militaire 0 qui allait droit au coeur de tous les patriotes. Nous espérions de toutes nos . forces que les alliés vinssent nous délivrer. Chacun, à Lou-e vain, attendait d'un jour à -l'autre les secours e des-Français qui avaient tant tardé au début a des hostilités faute d'être préparés à cette t guerre inattendue. Malheureusement, il n'en fut rien... Le lundi 24 août, je l'affirme sous la foi du serment, Mme B., domiciliée rue de la Station, vint nous avertir que: „Nous allions recevoir de nouvelles troupes, composées de mauvais sujets. Certains d'entre eux mêmes ^ n'auraient pas entièrement purgé les peines de prison auxquelles ils avaient été con-damnés!"s D'où tenait-elle c© renseignement, je l'ignore, mais oette phrase, après le sac de la ville, allait me revenir à l'esprit et me poursuivre obsti-nément. Elle est oommo une preuve irréfutable de la préméditation allemande. 0 Le mardi 25, à 1a tombéo du soir, dos trou-3 pes fraiclies pénétrèrent par la rue de la Station, fifres et tambours en tête, ainsi que g d'habitude. Un fort détachement remonta la rue Léopold. Les fusils disposés en faisceaux, les soldats vinrent réclamer logement et nour-9 riture. Un sous-efficier et seize hommes se -_ présentèrent chez nous. Nous leur offrîmes la même hospitalité qu'à ceux de leurs frères B d'armes qui nous avaient quitté six jours auparavant. a Leur chef so montra particulièrement aimable. Il s'exprimait en un français correct, s appris à Bruxelles, qu'il avait quitté depuis '• trois semaines! Vers sept heures, mon père et mou frère leur servaient le souper, lorsqu'un coup do sifflet strida. ,,L'alarmé", dirent les hommes. Ils se levèrent en hâte et bouclèrent ' leurs ceinturons. L'un d'eux qui semblait peu disposé à abandonner une table convenable-mont servie, mettait peu de zèle à se préparer. 11 essayait, manifestement, de rester en arrière. Le sous-officier, en prenant congé, 1 nous dit: ,,Nous devons partir-en hâte; on a t' sonné l'alarme. Jo crois que les Français sont là!" Sur le pas do la porte, il se retourna et 1 s'adressant à mon père lui cria:" Adieu! > Nous no nous reverrons jamais plus!" t Par le soupirail do la cave, nous pouvions b observer les mouvements de la rue. Les soldats 1 avaient pris leur place dans lea rangs et attendaient. L'attente fut mémo assez longue, puis- - que l'un d'eux noua pria de lui donner du lait 3 pour un petit chien recueilli sur la route do * Tirlomont. A huit heures, exactement, une violente 3 fusillade crépita. J'ai appris, par la suite, que - des coups de fusil étaient partis dans plusieurs rues à la fois, à la même heure. Les soldats campés rue Léopold prirent aussi-. tôt la fuite, à toutes jambes. De notre cave, nous les vîmes courir à perdre haleine. Malheureusement, la fusillade continuait. . C'était un vacarme insensé. Rue des Joyeu-j ses Entrées, do la porte,de Tirlemont à la rue Marie Thérèse, les coups de feu claquaient sans [ interruption. Les balles, dirigées contre les. maisons s'applatissaient aux mxirailles, traversaient les vplets et" les portes. Des gens qui ^ étaient paisiblement à table tombèrent, bles-j sés. Une femme qui venait d'accoucher et que j son mari transportait à la cave, croyant à un bombardement des alliés, fut tuée sur le coup, j Nous, nous étions littéralement terrorisés. Nous nous imaginions bénévolement, d'après le dire des soldats, que les Français avaient réussi à pénétrer dans la ville et qu'on sô bat-: tait dans les rues. Tout à eïtup, nous entendi-^ mes un long coup de sifflet suivi d'un roule-, ment prolongé dout nous no pûmes déterminer l'origine. Mon frère et moi, nous quittâmes la cuisine-cave où nous nous étions réfugiés et montâmes â l'étage. Une lueur d'incendie éclairait nos chambrées. A la fenêtre on aurait pu facilement parcourir . un journal. C'était lo bloc de maisons formant . lo coin de la rue de la Station et la place J uste-Lipse qui flambait. Nous nous précipitâmes aux étages supérieurs. De quelque côté que ' nous regardions, deej flammes s'élevaient, des ] ! exjlonnes de fumée montaient vers un ciel de 5 j pourpre. , [ (.1 auivrej C,

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Zufügen an Sammlung

Zeiträume