L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1914, 10 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/t72794235q/
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lÊro Année N°. 1S. lO Centimes Mardi ÎO Novembre 1914 L'ECHO BELGE L'Union tait la Force. «Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Beige est notre nom lis Famille. L UIIIVII tau m I Ul i,G. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.Z. VOOHBUHGWAL 234-240. Téléphone : 2797. Rédacteur en Chet : Gustave Jaspaers. 1 Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction : < Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBUHOWAL 234-240. Téléphone: 1775. La Belgique invaincue. Lee bouches à feu font rage en ce moment contre nos rêveuses cités de l'Yser et de la Lys, dans toute cette région que Yan Jtfaerlandt, notre premier poète, appelait, avec une jolie nuance de tendresse ethnique, 't soete lant, le pays suave. Notre armée s'y est repliée après deux mois et demi de lutte opiniâtre, réduite à ses ressources strictes, eu face de hordes innombrables, toujours prête à reprendre sa place aux suprêmes rendez-vous du destin. Ce gol, que nous ont rendu si cher sa foi surhumaine et son grand courage, de quelles fureurs néroniennes il fut la proie ! Qui dira les stations de son calvaire et les pauvres êtres, les peuples en marche, ayant vu les sacrifices d'une vie en un instant se consumer, fous de douleur, fuyant par les routes ainsi que des chiens erràntâ ! Certains soirs, on s'affaisse en vérité sous le poids de son coeur. Le sacrifice fut sanglant: il faut le redire au monde sans se lasser. Il faut lui dire quel jeu cruel 6e firent les barbares de profaner en nous les points les plus susceptibles de notre caractère, les sources de notre sensibilité, et, ce qui toujours fut san6 prix à nos yeux, les lieux sacrés de notre histoire, les saintes reliques du passé, l'âme douce et fière de nos foyers. Quelle plainte, à la vue des ruines, se lamente au fond de nous ! Sunt Lacrymae Tierum, Ce sont les larmes des choses. Pauvres chères choses qui nous rappellent avec force le sublime holocauste de nos héros! Vers eux, de partouf, monte un immense cri d'amour et, dans ces hommages, elitre un désir passionné de réparation. ,,Devant le caractère d'un tel pays, affirmait déjà en 1870 Gladstone aux Communes, il n'est pas un de mes auditeurs qui ne comprenne que l'absorption de la Belgique, en vue de satisfaire des appétits gloutons, sonnerait en Europe le glas funèbre du droit public et des lois internationales". Toute paix durable implique le redressement des torts, proclame avec autorité M. Roosevelt. A la conscience universelle, il faut une éclatante expiation, sans quoi une lumière en elle à jamais s'éteindrait. La dévastation de la Belgique crie à tous les neutres l'adage antique, avec un accent qu'on ne peut méconnaître; ,,Hodie mihi, cras tibi". La justice immanente, il est vrai, est aux mains des Alliés. L'idée que l'Angleterre réponde de notre salut est, à- l'heure actuelle, un baume puissant sur nos blessures et notre unique credo. Quelle âpre joie, dans notre infortune imméritée, de combattre entre deux peuples qui portent au front toute la lumière — et qui n'ont pas abdiqué ! Car 1914 inarque .en Allemagne un nouvel obscurcissement de conscience. On a pu s'y méprendre. A vrai dire, ce n'est pas d'hier qu'elle est sortie de ses voies. Quand Heine comprit ce qui germait sou6 l'armure enchantée de Lohengrin, son espièglerie voltairienne en fut comme glacée. Enfin la croyance gothique, l'irritante espérance hégélienne, l'absurde idée que l'hégémonie de l'Allemagne entre dans les desseins de la Providence, avait fini par gangrener sa science elle-même. N7e6t-ce point pitié de voir de6 noms illustres avaliser les forfaits d'une monarchie aux abois et méoonnaître ainsi les' acquisitions des sciences historiques, dont l'Allemagne s'était fait un titre à nos yeux ? Ne noug enseignent-elles point, ces sciences, avec une croissante ampleur et la plus pénétrante intuition, depuis Niebuhr jusqu'à Momm-sen, Wundt et la brillante école de la Wolkérspsye chologie, que la puissance intérieure de l'hérédité maintient 6ur chaque sol l'unité d'un type et sa force de spécification ? Depuis un siècle enfin la science Allemande, en renouvelant nos conceptions sociales, n'a-t-elle point donné leur charte fondamentale aux petits Etats? Et voici que ces savants, d'un trait de plume, raturent tout cela! N'est-ce donc là qu'un jeu de pharisiens et se re-tianche-t-il au-deesus de l'éternel conflit des convictions et des intérêts? En fait-il deux parts inconciliables, sans liens, sans portée, sans coté applicable, sans la noble aspiration de transformer la pensée en action, les principes en faits, l'ethique en droit et de donner enfin une base expérimentale aux rapports humains ? La science, ainsi comprise, nous n'en avons que faire. Exempte de charité, elle est comme l'airain qui résonne. Que disait donc l'un des vôtres? Qu'un Etat n'est pas un patrimoine comme le sol où il se trouve, mais un tronc qui a ses propres racines et que l'incorporer à un autre Etat comme une greffe, c'est le réduire de personnalité morale qu'il était à l'état de chose. Si notre petite armée lutte avec, tant d'âpreté, c'est parce que nous ne voulons pas être une chose. Nous défendons notre âme, notre sensibilité collective, notre personnalité historique, l'image haute et. fière que les siècles nous ont façonnée. Un peuple qui donne à l'humanité les créateurs de l'anatomie, de U physiologie, de la -botanique, de la géologie, André Vésale, Van Helmont, Rem-Wt Dodoens, d'Homalius d'Halloy ; des c&smographes comme Ortélius et Gérard Mercator; Simon Stevin, l'inventeur du Calcul décimal : Gra-mme, le créateur de la dynamo industrielle; des penseurs commc Juste-Lipse et Marnix de Sainte-Aldegon-de : des artistes comme Yan Eyck et Mem-ling, Rubens et Van Dyck ; — un tel peuple ne subit pas d'empreinte : il en impose. Si, contre toute justice, il est l'objet d'un pesant outrage, chaque nation civilisée peut en prendre sa part. Sans doute nos frontières sont ouvertes, mais nos âmes sont fermées. Il faudrait les prendre une à une. A quelle effroyable résistance on irait se heurter ! Oar il faut qu'on sache au dehors que l'intégrité de notre patrimoine moral s'affirme dans l'étroite union de tous les citoyens, fiers de leur Roi et de leur armée ; que, loin d'accabler la nation, la cruelle épreuve aura pour résultat de retremper ses énergies, d« resserrer le noeud des courages, le faisceau des volontés, et 4e les hausser, clans une magnifique ardeur de relèvement, à la hauteur de ses espérances.' Qu'on ne l'imagine point, pliant sous le poids des circonstances! Elle grandit chaque jour par les vertus du sacrifice. Elle se dresse entière et debout, certes avec dans le sein tous les glaives de la Madone et toutes les flèches de Niobé, mais frémissante, invaincue, immortelle, supérieure à toute crainte, prête à faire face à de nouveaux défis, ayant au front le noble orgueil du devoir accompli et, ce luxe terrible et qu'elle n'a pas re-, cherche, — 1' auréole des combats! Eugene Baie. * # * L'article ci-dessus émane de M. Eugène Baie, l'éminent publiciste belge, le principal artisan du rapprochement hollando-belge, secrétaire de plusieurs Commissions parlementaires et de la Conférence Parlementaire Internationale qui s'est fondée en juin dernier, au Sénat de Belgique, sous les auspices d'un groupe important de la Chambre des Communes.■ m c W" Propos de Guerre. Monsieur Otto Schutzer est correspondant, pour Berlin, du journal S,A. B. G." de Madrid. Il est aussi ingénieur des mines et s'occupe — avec le nom prédestiné qu'il porte le contraire serait plutôt curieux — des moyens fantasmagoriques qu' employer a l'AUemagnc pour envahir VAngleterre. Après avoir rappelé le souvenir de l'invincible y,Armada", qui fut détruite, plus encore par les éléments que par des adversaires moins puissants, l'ingénieur allemand continue: ,,Cependant nous aussi, nous combattrons ,,avec l'aide des éléments; l'aide des élé-,,ments intelligents et scientifiques. D'après jyles techniciens du monde entier, Anvers était imprenable — et néanmoins cette for-,, ter esse solide dut céder sous les coups de ,y-nos mortiers de £2. Pourquoi s'imaginer ,,que le génie allemamd ait épuisé avec ces yymortiers toutes ses ressources? Voici le y,secret de polichinelle à Berlin: nous venons y,d'expérimenter, avec un succès complet y y,un explosif effroyable. Personne, éuidem-,,menty n'en connaît l'exacte composition. ,,Tout ce que je puis vous direy c'est qu'il yys'agit d'une préparation, chimique, desti-,,née à être lancée en mer, du haait des ,,,,Zeppelins'* et des aéroplanes, et qui, sitôt y,qu'elle entre en contact avec l'eau, déve- I ,,loppe une telle force d'expansion, qu'elle ,,soulève des vagues hautes comme des mon-y,tagnes; celles-ci engloutissent tous les na-y,vires qui se trouvent dans les environs." Pour finir, M. Schutzer affirme que sous peu le conflit sera limité entre VAngleterre , et l'Allemagne. Il conseille au gouverne- j ment français, qui mit tant de hâte, d'après lui, à quitter la capitale de rentrer tran- j quillement chez lui. ,,Cette fois, les soldats j ,,allemands ne fouleront pas l'asphalte des ,,rues de Paris mais il est probable, si in-,,croyable que puisse sembler à d'am-cuns la ,,nouvelle, qu'ils fêteront le prochain Noël ,,à Londres." Evidemment, cet ingénieux ingénieur prend ses désirs pour la réalité. Il eut d'ailleurs un prédécesseur de marque: Alphonse Allais, qui fut un pince-sans-rire autrement savoureux. L'excellent humoriste, lui, avait trouvé ivn moyen beaucoup plus funambulesque de se débarrasser des îles britanniques.Puisque, disait-il, l'Angleterre est complètement creuse, à cause de ses nombreuses houillères, et qu'elle flotte sur la mer, retenue seulement au continent par ses innombrables câbles télégraphiques, il suffirait de couper lesdits câbles pour que s'en aille, à la dérive, tel un iceberg désemparéy VUe orgueilleuse et isolée.... Ne trouvez-vous pas la fantaisie du brace Allais bien supérieure? G. P. JWUI I .IIIIJIII1I.ILL.UI III En Belgique. A Bruxelles. La décision prise par l'autorité allemande de ne plus laisser sortir de Belgique auoun voyageur, —. décision sans doute temporaire, — nous prive de la lettre de notre correspondant particulier auquel nous avions fait demander des éclaircissements au sujet de l'amende de cinq millions dont la ville de Bruxelles veuait d'être frappée. Nous empruntons donc-au „Nieuwe Rotterdamsche Courant" l'explication relative à cette condamnation sans appel : „Lorsque les Allemands entrèrent à Bruxelles, ils exigèrent cinquante millions de la vil^e et (ne vous effrayez pas) 450 millions de la province de Brabant. Le conseil communal essaya de leur prouver que la ville ne pouvait pas payer cette contribution de guerre, que la seconde imposition était tout à fait ridicule, parce que la province n'avait qu'un budget de 5 à 6 millions toujours épuisé avant d'être versé et ne pouvait payer d'amende, puisqu'elle ne pouvait compter sur aucune entrée. Après de longs pourparlers, les Allemands finirent par renoncer à* cette imposition et fixèrent en même temps un délai de 8 jours au conseil communal pour trouver les 50 millions, promettant de ne rien réquisitionner durant ce laps de temps. Le bourgmestre Max afficha une proclamation par laquelle il annonçait au public qu'aucune réquisition ne serait faite pendant 8 jours. Pour ce fait, il fut déjà, dès le lendemain, appelé à fournir des explications, et quoiqu'il put donner la preuve écrite de cette convention, le nouveau gouverneur lui fit savoir que, ce que son prédécesseur avait consenti, n'avait plus de valeur, parce que lui-même occupait un grade supérieur à celui de son prédécesseur: Donc, il ne reconnaissait pas ses ordres ou les mesures qu'il aurait pu prendre. Il y eut de nouvelles négociations et l'on convint, enfin, que la ville payerait 20 millions en cinq termes de quatre millions chacun. Quatre de ces termes furent régulièrement payés. Le cinquième allâit échoir, lorsque M. Max fut appelé chez le gouverneur qui lui demanda son avis sur les 30 millions qui devaient encore être payés. Le maïeur se montra fort étonné et dit qu'il avait cru comprendre que ces B0 mil lions ne seraient pas exigés, ia contribution de guerre ne devant pas excéder 20Amillions. Le Gouverneur ne voulut pas accéder à cette manière de voir. M. Max aussitôt ordonna à la Banque de ne pas payer le dernier terme de 4 millions qui allait être versé,! avant qu'il ne fut tout à fait sûr que les Allemands le considéreraient comme solde de la contribution fixée. Dès lors, la lutte entre les deux autorités devint plus opiniâtre, le gouverneur prétendant que M. Max n'avait pas tenu sa promesse alors que le bourgmestre rejetait la responsabilité de l'incident survies Allemands. Ces démêlés finirent par l'arrestation de M. Max, qui se trouve actuellement eu captivité dans un fort, à Glatz, en Silésie. Le conseil communal fut avisé qu'il allait être relevé de ses fonctions et que les Allemands prendraient la direction de la ville si la contribution u'était pas payée. Des pourparlers interminables s'engagèrent et, finalement, on convînt que l'amende totale ne dépasserait pas 45 millions. Aujourd'hui, cet impôt est payé par la ville, mais les Allemands veulent à présent les cinq millions restant et, à cette fin, infligèrent à un agent de police qui avait insulté un officier cinq ans de prison, mais par la même occasion frappèrent la ville d'une amende de 5 millions! La question suivante se pose : Si les Allemands maintiennent cette mesure, la ville de Bruxelles sera-t-elle péeunièrement responsable pour chacun de ses employés qu'elle ne peut contrôler au matin au soir? Le hasard a voulu que l'officier qui avait étéjnsulté était en civil. Or, il y a quelque temps, à une réclamation du conseil communal, le Gouverneur répondit qu'il était inexact qu'il y eût des officiers et des [agents en civil. Il est donc évident que l'agent de police de la ville de Bruxelles ne pouvait pas savoir qu'il avait affaire à un officier allemand, puisque celui-ci n'était pas en uniforme.Il est compréhensible que des protestations énergiques se sont fait entendre, mais cela n'empêche pas les Allemands de menacer de nouveau de prendre la direction de la ville, si l'amende n'est pas payée le 10 novembre. Bien que le conseil communal ait décrété le moratorium, on peut être certain qu'il paiera, afin d'avoir la paix. * * * Une nouvelle proclamation, répétant celle qui fut affichée il y a une quinzaine : „Le mark a cours obligatoire en Belgique. Il doit être partout accepté à la valeur d'un franc vingt-cinq. Ceux qui refuseront la monnaie allemande seront passibles de mesures sévères". 1 Nul n'ignorait cela. Mais à chaque jour " sa proclamation.... • * * * Voici plusieurs fois que les boulangers i de l'agglomération bruxelloise sont obligés da fermer leurs volets et d'épingler à leur vitrine cet aveu si douloureux à l'estomac de la foule qui encombrait le trottoir: Il n'y aurj pas 4? P?in aujourd'hui. 2 " \JLAJl j|] I Les agents de police de Bruxelles et de ses faubourgs ne portent pas d'armes. On | se demande en cas de rebellion de pochards comment ils parviendraient à se faire obéir. La vue d'un sabre ou d'un revolver a, la plupart du temps, un salutaire effet sur les récidivistes de l'amigo. * * * A Haren se trouvent les tanks de l'Anglo-Belgian Benzine Co. Un aviateur allié a essayé de les atteindre de deux bombes. Elles Ont manqué leur but, de très peu, d'un rien. A Anvers. Les officiers qui ont missidn de surveiller le nord de la province et qui trouvent le temps long organisent parfois des parties de chasse. A Liège. j Le général Léman adresse à l'ex-commandant du fort de Loncin la belle lettre que voici. Nous la donnons sous la rubrique ; ,,Liège", car le nom de Léman est inséparable de Liège, dorénavant. Magdebourg, le 17 oct. 1914. ; Mon oher M.... i J'ai bien reçu hier soir votre lettre qui : m'a causé le plus vif plaisir. A Liège déjà 1 j'avais eu le bonheur d'apprendre que vous j aviez été retiré vivant des ruines du fort 1 de Loncin. Malheureusement j'avais en- : tendu dire ensuite que vous aviez souffert « d'une phlébite, conséquence de vos bles- < sures. ] Votre lettre me rassure. Il est heureux que des hommes de votre c trempe soient conservés à leur pays. < Mon pied est maintenant en bonne voie de guérison ; toutefois ma santé générale, fort ébranlée par l'explosion de Loncin, réclamera du temps pour se rétablir en cap- b tivité. I Mais que sont, mon cher M' les j souffrances physiques à côté des souffrances l morales que nous endurons? Opposons-leur < un courage supérieur à celui que nous avons montré au combat, afin qu'en élevant ainsi nos âmes, nous restions dignes du respect de tous. (s.) G. Léman. On voit comme elle est bien trempée 1 l'âme patriotique de l'inoubliable héros qui I défendit notre ville. Il a le courage tran- £ quille des anciens dont le nom est venu jusqu'à nous, dans la gloire la plus pure. 1 « * » à Nous recevons la lettre suivante : c Je lis dans votre numéro d'hier sous la A rubrique „A Liège": * „Par contre, les. usines Pieper ont repris c le travail. On y fabrique des pistolets Bayard c en grande quantité." Prise au pied de la lettre, cette information est de nature à nous faire le plus grand ( tort. , La Société des Anciens Etablissements "v Pieper n'a pas repris le travail. Mais les r autorités allemandes ont réquisitionné des a pièces existant en magasin et les font t monter par une équipe d'ouvriers allemands, d en dehors de toute intervention de notre £ Société et sans que celle-ci puisse s'y opposer, p Agréez, etc. Pour les Anciens Etablisse- t-ments Pieper, l'Administrateur délégué: t Lé ON POLAIN. li * * * e Les éooles sont ouvertes depuis le 27 octobre, à la demande de la ville et d'ac- ^ cord avec les instituteurs liégeois. v * * * La Ville distribue 75,000 portions de soupe ^ par semaine. si A Malines. 1 Les religieuses du Couvent de Wavre-Notre-Dame sont avec leurs pensionnaires à ^ Woodford Wells, en Angleterre. ^ d A Tournai. } fi Les Français et les Anglais, à la fin de ti septembre, réoccupèrent notre ville, mais ils d étaient en très petit nombre. Us reçurent l'ordre de rejoindre les troupes qui corn- ti battaient du côté de Lille et se retirèrent, J sans coup férir, dans cette direction. Les d-uhlans qui • occupaient notre ville, avant A ['arrivée des alliés, s'étaient sauvés au grand la galop, dans une fuite précipitée qui n'avait n rien de bien chevaleresque! Leurs chevaux m étaient fourbus en arrivant à Ath. Il en e: mourut deux, à peine arrivés. La frayeur d-]ue manifestaient les uhlans était si comi- | jue que les habitants eurent grand peine à le jarder leur sérieux. Mais lorsqu'ils apprirent e départ de Tournai des alliés, les valeureux n< guerriers s'empressèrent de retourner à la d< irill^ des Chonq Clotiers. Us y laissèrent se ine garde de trois cents Bavarois, environ, te Deux-ci ont des rapports corrects avec la pi x>pulation. Ce sont des hommes d'au moins fa 10 ans et nous en avons rencontré qui accusaient la soixantaine! Us sont logés — à cc Ath. il y en a également cinq cents! — id ians les casernes. Ils déclarent à qui veait ! n! 1 que la landsturm à laquelle ils appartiennent a pour mission de défendre le pays et non d'envahir le territoire des voisins. En général, ils sont très surpris par la résistance magnifique des troupes françaises et l'on comprend à leurs conversations particulières qu'ils ont pour la France, malgré tout, de l'admiration. Us sont armés de fusils d'anciens modèles. Dans les deux villes de Tournai et d'Ath, ils ne disposent pâs de plus de 30 canons de 7.5. A Huy. Quelques personnes ont été tuées lors de ['entrée des Allemands, qui s'effectua le 15 août. Plusieurs maisons ont été brûlées. Depuis la ville est absolument calme. La çaruison allemande n'est du reste pas nombreuse, et se compose de compagnies de andsturm. Les autorités huttoises étudient .6 problème du ravitaillement car les vivres ïommencent à manquer. Le nombre des 'ans-travail, dans notre cité industrielle, est nalheureusement très élevé. .es communications avec l'es Pays-Bas. AMSTERDAM, 9 nov. (De l',,AJgemeen ETandelsblad".) : Dans notre numéro du di-nanche matin nous avons publié un avis de îotre correspondant à Breda à propos de la iéfense de sortir de Belgique, que les iutorités allemandes auraient édictée. Un le nos lecteurs nous prévient que cette •elation est basée sur un regrettable malentendu. Les communications par chemin de er entre Merxem et Esschen ont été interrompues parce que le personnel .belge, îe recevant plus de ; salaire, s'est mis en jrève, mais le tram de Bergen-op-Zoom a irculé comme d'habitude et notre honorable ecteur ajoute qu'il a pris ce tram à An-rers, samedi, avec un millier de Belges et [u'ils sont tous arrivés en Hollande sans :tre inquiétés d'aucune façon. Entre Rosendael et Anvers. Le p&rsormel des chemins de fer belges yant refusé de conduire les trains d'Esschen . Anvers, on n'a pas distribué de coupons lour Anvers dimanche matin à l'Effekten-ieurs. On a prié les personnes intéressées le revenir le lendemain à 4 heures. Préparatifs de retraite. Le „Daily Mail" est en mesure de denier les renseignements suivants sur les pré-►aratifs de défense que font les Allemands > Bruxelles et aux environs. 5>11 est certain que pour co qui concerne es Allemands, ce sont leurs derniers jours Bruxelles. L'ennemi avoue que sa retraite e Bruxelles avant la fin de l'année est iné-itable, mais, voulant conserver sa réputation, il se propose de défendre la belle apitale belge ^— qui a été déclarée ^ville uverte en août — dût-elle subir le sort e Louvain. Déjà les hommes du maréchal von der Joltz préparent la population au pire. .Nous n'avons pas l'intention de nuire à otre ,,wunderschœne Stadt'% disent-ils, îais nous craignons beaucoup que vos mis les alliés n'aient cette intention." Par->ut, dans les derniers dix jours, l'aspect e la ville a changé. A des lieues vers le Ford, du côté do Denderleeu'w — où il est robable que les anglo-belges feront leur Louée — il a été creusé, tranchée après ranchée, un véritable réseau de métropo-tain. Ici les Allemands sont prêts à vivre à se battre durant des semaines s'il le iut.. De gros canons ont été habilement issimulés et arbres et maisons qui se trouaient dans la ligne de feu ont été rasés. Mais c'est dans la direction de Waterloo Lie les Allemands ont préparé la pièce de distance en tactique défensive. Toujours îéâtral, l'empereur espère évoquer le Dectre de Blucher, ,,l'homme qui gagna la ataille de Waterloo pour les traîtres iglais". Le champ de bataille historique a été >ut entier converti en zones armées. De pe-tes redoutes et le système le plus complet î tranchées minées sont en construction, es ingénieurs de Krupp dirigent la dé->nse de Bruxelles en même temps que des •avaux similaires le long de la Meuse, epuis Liège jusque Namur et au delà. Dans Bruxelles même les travaux de for-fication avancent. Le splendide Palais de ustice serait sacrifié si jamais les alliés vivent bombarder les positions allemandes. . proximité, deux gros obusiers menacent rue Royale, tandis qu'une couple de ca-)ns plus gros dominent toute la ville en ême temps qu'une partie de la contrée îvironnante. Des endroits dans les jardins i Palais royal ont été pavés. Comment les 600,000 habitants-de Bruxel-s supportent-ils leur destinée? Terrorisés par le sort de milliers d'in->centes gens, ils traitent les Allemands > trop bonne façon. Pauvres gens ! Us nt prêts à se refugier dans leurs caves à ut moment. Chaque cave est bourrée de 'ovisions. Ceux qui ont les moyens y ont it installer l'eau et l'électricité. Les Bruxellois ont été une seule fois en 1ère, c'est quand leur bourgmestre, leur oie a été arrêté et emmené. Les Allemands ont pas empflpgi. trouvé u' un pour rempia^r^. \ Il n'y a pas encore manque de vivres en ce moment, bien que depuis quinze jours le pain soit noir et ait un goût de terre. Le problème social Je plus important à Bruxelles est le manque de travail. Les trois quarts des habitants sont oisifs par obligation. Des milliers de gens soutiennent une vie précaire en visitant les champs de bataille et en écorchant les chevaux morts. Chaque peau vaut deux francs environ. Les Allemands sont à court d'armes. On peut en juger par le fait que vendredi -dernier ils ont vidé deux grands réservoirs à Ixelles pour «n retirer fusils, revolvers et couteaux que les habitants terrifiés avaient jetés à l'eau après la proclamation du 20 août du bourgmestre Max annonçant l'arrivée des Allemands." Âu Congo b e S g e. Le combat livré par nos troupes contre des contingents allemands importants a été un gros succès pour les nôtres, constate ^'Indépendance Belge". L'action s'est passée à l'extrême pointe nord du lac Kivu, à Kissegnié. Cette station avait été cédéo on 1910 à l'Allemagne à la suite d'uno convention qui nous avait valu l'île de Kwidjivi, dans le lac Kivu. Les Allemands s'étaient empressés de fortifier Kissegnié, mais ils n'avaient pas eu le temps d'achever les travaux, et nos troupes ont emporté la position après un com'bat très sérieux, qui nous a ait perdre notamment deux officiers. Les troupes belges étaient commandées par le commandant Henri. Le commandant Ke-nard poussa également une offensive au nord du Tanganyka tandis qu'au sud du lac, la colonne du commandant Declercq agissait. Nos farces au Congo sont, rappelons-le, loin d'être négligeables et notre outillage n'est pas à dédaigner. C'est grâce au fort de Sftinka-kassa que le ,„Panther", de fameuse mémoire, ne put remonter le fleuve et bombarder Borna, et fut ensuite coulé près de Banana par un croiseur anglais. Nos troupes comptent 18,000 hommes environ d'activé — la réserve est importante — dont 12,000 réguliers et 6000 hommes de police. En temps de paix, on compte un blanc par soixante-quinsso hommes! mais en temps de guerre la proportion est portée à un blanc pour 50 noirs. In leste quatre compagnies cyclistes disposant^ chacune d'un fusil mitrailleuse. Notre armée dispose aussi d'une vingtaine de canons de -montagne démontables. Les troupes qui ont combattu représentaient une force de 2-500 hommes environ. « mm m (*!-■ Un nouveau Zeppsiin. Le ,,Daily Chronicle" parle d'un monstre aérien, qui serait fabrique dans le plus grand secret au chantier des ,,Zeppelins"^ à Friedrichshafen. Le terrible engin devrait être prêt vers la mi-novembre et ses constructeurs se plaisent à prétendre que sa première performance sera l'attaque de Londres. Ce nouveau Zeppelin sera pourvu de galeries portant des mitrailleuses et même des canons d'artillerie légère. Tous les plans des constructeurs ont sans doute été conçus dans la prévision de l'attaque tant discutée des côtes anglaises. Ce nouveau _ Zeppelin pourra tenir indéfiniment l'air, les innombrables ballonnets qui le garnissent pouvant être regonflés pendant le vol, et ces nombreux ballonnets lui donneront une sécurité pour ainsi dire complète. D'autres détails — à notre avis fantaisistes r— sont encore fournis sur ce monstre aérien, destiné à dévaster en une nuit Londres. I.KS ! Pour II vérité. On sait quelles histoires infâmes ont circulé en Allemagne sur l'attitude des Belges lorsque les Allemands ont été expulsés. La ,,Kolnisçhe Zeitung" et d'autres journaux de première grandeur ont, dans le domaine de l'imagination romanesque, dépassé les fabricants de romans d'aventures les plus cotés.^ Nous avons appris que des Allemands honnêtes, indignés de ces mensonges, qui avaient protesté auprès des directeurs de certains de ces journaux, ont été reçus comme chiens dans un jeu de quilles. Bien mieux, un Allemand qui "avait protesté aans une lettre publiée depuis a été mis en prison et relâché après une série de tribulations qui ont refroidi son amour de la vérité. Il sera jugé d'ici peu... —g. O^se^- * Un Aveu. De la ,,Frankfurter Zeitung", organe pangermaniste: ,,Nous n'avons aucune peine à reconnaître que l'armée française n'est pas mauvaise, que les Russes disposent de plus d'hommes que nous et que les Anglais ont une flotte plus importante que la nôtre. • Mais nous ivons à notre actif un facteur précieux, qui doit nous assurer la supériorité sur nos adversaires: c'est l'excellent esprit do notre population, qui nous offre d'inestimables ressources de patience et d'endurance. Il Faut Itien que l'on comprenne que l'on ne peut fous les jours démolir des forts ennemis dans un tumulte de joyeux hourras. Le peuple allemand le comprend ; il doit admettre également que nous sommes, comme boutes les autres puissances du inonde, ex-posés à H&jr

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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