L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 08 Februar. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/jm23b5xf5t/
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3èn,e Année No. S38 S cents» Jeudi © février 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du malin paraissant en HOManae Belge est notre nom lie FamtëSe. Toutes les lettres doivent être adressas au bureau de rédaction : 55, VOORBURGWAL. 234-240, AMSTEHDAiVl. Téléphone: 3797. Rédacteur en Ctief : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herhleî, Comité de Rédaction : ^ René Chambry, Emile Painparé. ifOUr «su. v«;ui« au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.2E. Voorburgwal 234-240,Amsterd«m Téléphone: I77S. Abonnements! Hol!aniieïi.l.50parmoÈ3. Etranger Œ.2.0C par mois Annonces! 15 cents Sa ligne. RécCamesa 30 cents ta ligne. Les Neutres. . M. Hellferich, secrétaire d'Etat à l'intérieur, a eu la bonté de déclarer à un jour-' n&liste norvégien que les neutres devaient être reconnaissants à l'Allemagne de se servir enfin d'une arme qui mettra fin pour tout de bon à la tyrannie do l'Angleterre. N Ainsi ce n'est pas contre les neutres mais au profit des neutres que l'Allemagne a inauguré sa nouvelle guerre sous-marine, pans cette affaire cependant l'opinion des neutres eux-mêmes nous paraît avoir plus de poids que celle de M. Hellferich. Mêjne ceux d'entre eux qui nourrissent à l'égard de la Grande-Bretagne des sentiments de haine non déguisés inclinent à lui servir la fameuse réponse: ,,Dieu me garcfe de mes amis; mes ennemis, ie m'en charge". En effet, 1% façon dont l'Allemagne entend les délivrer de la prétendue tyrannie de l'Angleterre constitue un remède pire que le mal. M. Wilson, pour sa part, a énergiquement ïefusé de jouer le rôle de Jean Hiroux qui était, on le sait, le guillotiné par persuasion. Peut-être, à l'heure qu'il est, le Brésil et l'Argentine auront déjà suivi son exemple. Il ne plaît pas aux grandes républiques do l'Amérique du Sud, où régnent les traditions latines du droit et de la liberté, de s'accommoder des politesses du bourreau. A Rio de Janeiro comme à Buenos-Ayres s'est développé un puissant courant germanophobe depuis le début de la guerre. La violation de la Belgique, les mille atrocités commises par la soldatesque allemande sôus le faux couvert d'une: nécessité n'a pas de loi, ont vivement ému ces populations impressionnables, généreuses, dont la raison s'éclaire du chaud rayonnement du coeur et qui sentent comme une injure personnelle les attentats au droit qui est le patrimoine commun de l'humanité. C'est pourquoi ces deux^ pays n'hésiteront pas à se ranger aux côtés des Etats-Unis dans une lutte où menacent de sombrer les principes qui sont au. fondement de tous les Etats civilisés. En faitj la situation des neutres en Europe est plus délicate. Ils font, plutôt la grimace devant les déclarations d'amitié de M. Hellferich. Il suffit, pour s'en rendre compte, de parcourir quelques extraits d'opinions do presse. Mémo des journaux dont les sympathies pour l'Allemagne sont cçnnues et qui poussent leur snobisme des méthodes allemandes à un degré peut-être excessif ne cachent pas leur étonnement. L'Allemagne, en effet, décourage les meilleures volontés. Toutefois,'lés protestations qu'ils élevaient naguère sur un mode pleurard contre la piraterie allemande se font tout à coup acerbes à l'endroit de cet extraordinaire M. Wilson qui prétend entraîner tous les neutres avec lui. L'apôtre de la paix qu'ils voyaient dans la personne du président des Etats-Unis est- devenu un vulgaire marchand de phrases au moment précisément où il renonce aux phrases pour passer à l'action! Comment, s'écrient-ils, Wilson au nom de la paix veut nous précipiter dans la guerre? Nous n'y pensons pas. Certes, ils n'y pensent pas et ils n'ont pas tort. Les motifs pourquoi ils n'ont pas tort sont éminemment respectables. Entre l'Amérique et l'un quelconque des pays neutres limitrophes de l'Allemagne ^ y a toute la largeur de l'Atlantique. L'Allemagne serait trop heureuse de retrouver l'occasion d'une victoire facile et rapide comme en Roumanie, ne fut-ce que pour régaler la population de Berlin avec des lampions à défaut de pain. L'Amérique, pour défendre l'Idée, pour sauvegarder le Droit, peut tirer l'épée sans avoir rien à -redouter pour elle-même. Elle est capable de frapper fort tandis que sa population paisible et laborieuse est à l'abri des coups. Ce n'est le cas ni de la Suisse, ni de la Hollande, ni du Danemark, et l'on ne conçoit pas .qu'un de ces petits pays courre le risque de se faire écraser sans profit pour personne ou pour rien. 11 n'y a aucune honte pour les neutres intéressés à raisonner de la sorte. Aussi peut-on s'étonner tristement de voir comment certains organes dans les pays susdits fournissent une ample matière à la propagande de l'agence Wolff en mêlant ces légitimes motifs de conservation à une mauvaise querelle qu'ils cherchent au président des Etats-Unis. Celui-ci pouvait parler en leur nom aussi longtemps qu'il 11e faisait que parler. Mais, dès l'instant qu'il agit, il ne le peut plus puisqu'en ce cas il n'est^ plus neutre! Et ils abandonnent Wilson dès que lui-même abandonne ce pacifisme bêlant qui rêve de pouvoir extirper la violence du mon-de en supportant sans protester les pires violences par peur de se montrer inconséquent.L'Amérique n'est pas belliqueuse. L'Amérique, en participant au conflit, n'a pas l'intérêt qu'à tort ou à raison l'on peut prêter aux autres belligérants. Elle tire l'épée pour se défendre contre des Attentats que ne peut souffrir la diguité d'aucune grande €nation. Quant aux petites nations, si elles peuvent garder au fourreau une épée d'ailleurs parfaitement inutile, elles doivent avoir cependant la conscience que l'Amérique en entrant en lice se bat non seulement pour elle-même mais aussi pour eux. Et c'est aussi ce qu'une partie de la presse hollandaise, consciente do ses devoirs envers le pays dans un moment particulièrement difficile de son histoire, a mis parfaitement en lumière, Cha*u5 Bernard. Pour les déportés Mme Théodore Bclpaire 10.00 fr. M, et Mme Joseph van Cutsem 5.00 ,, Pour le DubbeStje Beige En souvenir df wn, baiser lors de la manifestation de symy>a>-thie en l'honneur du lieute-• Van Linden-Tol, commandant le gfou.'pe des internés d'Amsterdam 1.20 fi. Belgique et' Argntiii M. Adolfo Gluckmann, sujet argentin, auteur du livre ),,L'Allemagne Criminelle", nous envoie la lettre intéressante que voici: Monsieur le Rédacteur en Chef, Dans votre numéro de dimanche dernier vous dites, en parlant de la situation générale, que vous ne doutez. pas un instant que les ministres d'Espagne et de Hollande, à Bruxelles, continueront, à protéger les malheureux Belges, et vous vous demandez, en songeant à vos compatriotes restés ,<,da<ns le; pays, ,,qui leur enverra les vivres nécessaires pour nourrir cette population affamée par un ennemi impitoyable ?" Je me permets, à cet effet, cqmme Argentin, de,faire remarquer ce qui suit: La République Argentine, depuis plusieurs dizaines d'années, a toujours été un pays agricole par excellence, au point que ses produits ainsi que ceux qui proviennent de l'élevage (destinés exclusivement à l'exportation) étaient et sont toujours les- principales sources de richesse de ma Patrie, et dont les chiffres d'exportation s'élèvent à des milliards de francs. ' Les sympathies unanimes argentines sont allées, depuis le commencement de la guerre, du côté des Alliés et spécialement vers l'héroïque et si malheureuse Belgique. De 'grandes ma-ifestations de sympathie ont souvent eu lieu à Buenos-Aires et en province, ei> les journaux argentins en général, ont, plus d'une fois, ouvert des listes de souscription qui donnèrent un résultat fantastique. Dernièrement encore, un Argentin anonymo faisait parvenir au ministre de Belgique à Buenos-Aires la somme de 120,000 frs. pour apaiser les souffrances belges imméritées. Ces mêmes \ sympathies se sont accrues lorsque le ,,mensonge" officiel allemand voulait nous faire croire, à nous, Argentins à l'occasion de l'assassinat de notre consul à Dînant,' que c'étaient les francs-tireurs belges qui étaient les fautifs de ce malheur (sic!) et que le consul, lui-même, faisait partie de cette bande... inexistante de francs-tireurs. Il va sans dire que cette «manoeuvre mensongère, seulement capable d'être cime par les Allemands, n'a pas pris che^1 nous-et les Argentins sont restés convaincus que le peuple belge était digne de l'admiration et de la sympathie du monde entier, par sa noblesse, son héroïsme, sa bravoure et son calvaire. Or, à cause de tout ce qui précède, — et étant donné que les Etats-Unis ne pourront plus ravitailler votre chère Patrie — je suis sûr que le Gouvernement de la République Argentine, guidé £ar les sentiments de la plus grande humanité et basé sur la volonté de son peuple et do toute la nation, fera le nécessaire pour remplacer la grande République Américaine dans la noble tâche qu'elle avait remplie depuis deux ans et demie, et viendra en aide aux sujets de la glorieuse Belgique, qui doivent endurer les plus horribles souffrances de la part de leur envahisseurs. Pourvu que les pirates des tenips modernes qui sillonnent les mers aient au moins un peu de ,,respect" pour les navires qui transporteraient des vivres argentins à destination do la Belgique. J'ose croire que leur attitude brutale et sauvage ne se fera pas flétrir davantage» encore par les 18 républiques latino-américaines du Sud et du Centre du nouveau continent. Je vous propose, en conséquence, Monsieur le Rédacteur en Chef, si vous le jugez bon, de publier la présente lettre, car c'est ainsi, j'en suis sûr, que les journaux argentins appuieront favorablement et sans retard cette question vitale que je me permets d'exposer et qui doit sans aucun doute aboutir. Veuillez agréer, etc. A Adolfo Gluckmann. Qui a commencé? Un iPurnal hongrois avoue que c'est l'Autriche et l'Allemagne. Sous le titre: Qui a provoqué la guerre? l'organe officiel des socialistes hongrois, *,Neoszaya", publie sous le visa do la censure l'aveu inattendu — et qui n'en est que plus précieux — que la guerre fut commencéo par les puissances centrales. Les gouvernements de 'l'Entente s'opposent au désir unanime de La paix. Il en résulte que, dès ce moment (souligné dans l'original), la responsabilité des ravages moraux, économiques et humanitaires qui vont suivre incombe davantage à l'Entente qu'aux puissances centrales. Si_ les puissances centrales (souligné dans l'original) ont commencé, l'Entente continue la guerre. La responsabilité qui retombe sur elle n'est pas moindre que la responsabilité qui est à la charge des Etats qui ont commencé la guerre. , ni» ■ o ■ c— Il y a un a si 1 8 février 1916 : En France, démission de M. Besnartf, sous-secrétaire d'Etat à l'aviation» En Belgique. I Le ravitaillement dis pays oecopé. On lit dans le ,,Times": Le steamer ,,Lars ' Krusè", qui a été coulé, était au service ('o la commission d'assistance en Belgique. La promesse que l'Allemagne avait faite aux ministres, des Etats-Unis et d'Espagne à Bruxelles était depuis longtemps rompue par le fait que nos ennemis avaient obligé ces navires à faire un long détour par ;e nord. Cet^e rupture de promesse est suivie aujourd'hui par le torpillage d'un navire du ,,Relief Fund". On comprendra le danger que court la population belge, dont la misère est grande, lorsqu'on saura qu'il y a actuelle/ment huit navires chargés do vivres, apprêtés par la commission neutre, qui voguent vers la Belgique et que trente autres steamers sont retenus dans différente ports. Si ces steamers ne peuvent prendre a mer d'ici une semaine, la disette exercera ses redoutables effets, même si-la, sécurité des navires est assurée. L'ordre du gouvernement allemand aux navires de suivre la route septentrionale sera cause d'une disette momentanée sérieuse, par suite du retard apporté aux voyages. On remarquera d'autre part que M. BrÀnd Whitlock, accrédité auprès du gouvernement belge, ne devra pas quitter l'a capitale belge, à moins que la guerre éclate entre son pays et l'Allemagne. Dans ce car, les représentants d'autres nations neutres prendront la succession des diplomates américains. On peut croire, par conséquent, que les 40,000 personnes qui travaillent, au pays occupé, au ravitaillement de la population belge resteront en fonctions et que l'oeuvre de M. Brand Whitjock sera continuée. * * Le problème de l'alimentation, au moins pour. îe présent, n'est pas résolu. Toute navigation est interrompue sur les canaux. Le transport par chemin de fer est quasiment impossible, les ennemis de l'humanité réservant no3 wagons au transport de leurs soldats ou de nos malheureux ouvriers qu'ils déportent. D'autre part, on manque de locomotives. Enfin, le transport est beaucoup plus coûteux et, déjà, on proteste contre la cherté de certains aliments. Le rouage de la Commission d'alimentation avait été merveilleusement établi, mais le gel vient paralyser la marche de cette admirable machine. En admettant que le dégel permette de nouveau le trafic dans un laps de temps très court, il n'en reste pas moins vrai qu'il sera difficile de remettre les rouages en mouvement avec la régularité d'autrefoi^. Ceci prendra quelque temps. # »: * Les autorités communales belges s'occupent d'installer des chauffoirs publics ponr les malheureux qui n'ont pas les moyens de payer le combustible au prix où il est ou pour ceux qui n'ont pu trouveir de charbon. Car le chauffage au pétrole n'existe plus qu'à l'état de souvenir et le chauffage continu au gaz coûte trop cher. Cette initiative sera pleinement approuvée. Il est à espérer que le3 chauffoirs publics seront très nombreux et que toutes les communes auront le leur très rapidement.• • • Pour épargner le charbon, la- direction de la société des tramways vicinaux a décidé dorénavant que les locomotives brûleront les haltes facultatives. Les déportations D'après „La Libre Fédération", de Lausanne, au oours du meeting de protestation contre les déportations d'ouvriers beiges, organisé à, Lausanne le 15 déoembro 191(5, par le parti socialiste lausannois, M. Wintsch, un des nombreux orateurs qui y prirent la parole, émit l'avis que la mesure allemande des déportations remporte on gravité sur les violations répétées par l'Allemagne de la parole et de la signature données. Ces violations, dit-il, ne touchent qu'à ,1a confiance, entre peuples. Les déportations, elles," portent atteinte au droit humain, au droit de discuter les conditions do travail dont l'acquisition a nécessité des efforts considérables durant des siècles. „Ne sentez-vous pas, citovennes, citoyens, — continua-t-il, — que lorsque l'Allemagne sabre ce droit, c'est un acte qui dépasse singulièrement là portée de la guerre, que c'est une menace pour l'avenir, que c'est une remise en question de ce qu'ont obtenu lefe vieux, nos ainé6; que c'est une atteinte en plein aux droits populaires, que c'est .l'âme même du socialisme, selon le mot de Vandervelde, qui est meurtrie, blessée grièvement?" K *, X A côté des corps politiques: Collège échevi-nal do Bruxelles, députés et sénateurs de Bruxelles, de Mons et d'Anvers, mandataires publics'des provinces de Namur et de Luxem-j bourg, Syndicats belges, chrétiens, socialistes et indépendants, les corjîs scientifiques belges ont, eux aussi, adressé au Gouverneur général allemand de la Belgiquo occupée, à la date du 29 novembre 1916, une protestation contre les . déportations beiges. En voici, le texte : ,,Excellence, ,,Les soussignés, obéissant à un impérieux devoir, s'unissent dans un sentiment profond de solidarité pour faire part à Votre Excellence de l'émotion poignante que provoquent Idans les milieux scientifiques belges les mesures prises contre une partie do la population ; des citoyens paisibles, enlevés à leurs familles, '^sont déportés en Allemagne jgour % être em ployés, indirectement' tout au moins, contre leur Patrie. ,,Le projet de loi actuellement soumis au Reiciistag par le gouvernement impérial décrète le travail forcé de tous les Allemands du sexe masculin âgés de dix-sept à soixante ans. i Dans 1;exposé ues motifs de cette loi sur ,,le I Service auxiliaire patriotique", il est affirmé que, ,,pour assurer la victoire, il est indispen-I sable de mettre la force du peuple tout entier au service de la Patrie". Il est donc incontesta hl.j eue la population civile belge soumise en Allemagne au régime du travail forcé est con-j train te à participer au ,,service ' auxiliaire ! patriotique." ,,Les mesures appliquées à l'heure présente I dans la Belgique occupée sont donc, au senti-! ment des 'soussignés, non seulement Contraires aux principes du droit publio belge, mais en-! core aux règles que le droit des gens a consa-j crées par l'entente des nations, j ,,En désagrégeant les familles qu'elles 1 livrent à toutes les misères, elles se -heurtent aux exigeances les plus formelles de la morale. En assimilant d'honnêtes citoyens à des mal-: faiteurs condamnés à la déportation et aux i travaux forcés,' elles sont inconciliables avec le respect de la dignité humaine, si noblement ' _ proclamé par Kant, lorsqu'il formulait cette maxime: „Traite toujours la personne d'autrui comme une fin et ne t'en sers comme d'un moyen." ,,Les soussignés soumettent ces considérations à votre Excellence; Ils conservent le forme espoir qu'elle voudra user de sa haute autorité pour amener l'abandon du système, dont l'application se poursuit en Belgique. „Ils la prient d'agréer les assurances de leur haute . considération." Les signataires, 197 en tout, appartiennent à l'Académie Royale de Belgique, à l'Académie belge, à l'Académie royale flamande et aux Universités de Louvain, de Bruxelles e|£ de Liège. A Bruxelles Les Allemands n'ont plus — s'ils en ont jamais eu — d'illusions sur les sentiments qu'éprouvent et que conserveront les'Beiges à i égard des envahisseurs. .Voici .-des preuves de ce que nous avançons. Le ,,Leipziger Tageblatt" (numéro du 36 no-vemoro lifiti, édition du matin) a publié le compte rendu d'un voyage fait en Belgique occupée par S députés nationaux-libéraux de l'&mpire, dont Bassermann, le chef du parti. Dans cette relation, 11 était rapporté que, à Bruxelles et à Gand, des délégations étaient allées exprimer des sentiments germanophiles au groupe des députés. Or, ce même Basser-manûj qui a,vai1r assisté au défilé des ^.délégations belges germanophiles", à Gand et à Bruxelles, expose, dans une étude publiée par les ,,Deutsche Stimmen", les raisons qui, à son sens, rendent nécessaire l'annexion paï l'Allemagne de la ligne fortifiée de la Meuse et de la côte flamande et émet, à propos d'Anvers, l'opinion suivante : ,>Si Anvers restait belge, — cela m'a été affirmé unanimement par tous les Allemands qui y sont établis, — aucun Allemand 11e pourrait y demeurer. La haine le chasserait " Bassermann n'a parlé que d'Anvers. Il aurait pu généraliser car, dans" toute la Belgique, il n'y a que des Belges. Un seoond témoignage allemand en donnera la preuve. La Deutsche Tageszeitung" (numéro du 31 décembre 1916) a publié, sous le titre „Annexion de la Belgique, Opinion des Allemands résidant à Bruxelles", une correspondance anonyme do Bruxelles fort édifiante. D'après elle, au cours d'une ' réunion au „Deutsche Klub" de la capitale belge, un des assistants attaquà vivement M. Gothein, député allemand, à propos d'un article récent dans fequel le député aurait exposé ses rues sur l'inopportunité de l'annexion de la Belgique. L'orateur déclara que l'annexion de la Belgiquo à l'Allemagne était nécessaire économiquement, militairement et pour sauvegarder les intérêts des Allemands établis en Belgique. Il assura que „le retour en Belgique de l'ancien gouvernement ou l'établissement de tout autre gouvernement belge indépendant provoquerait la ruine immédiate de la ,,florissante" colonie allemande en Belgique. ' ' • Des malfaiteurs se sont introduits dans la maison de M. D., marchand de moutons à Anderleclit. Ils ont fracturé tous les meubles et se sont retirés avec une somme de 21.000 francs. • * * Les officiers cks régiments de carabiniers ont nommé sergent le bourgmestre Max, qui appartint jadis aux carabiniers comme caporal, en reconnaissance des services rendus à la cause belge. A Anvers On annonco la mort, t dans sa propriété de Merxem, de M. Henri Verstraete, ancien directeur du Théâtre flamand d'Anvers, qui vient do succomber, à l'âge do 57- ans, à une maladie de coeire. Le défunt appartenait; à une famille bien connue dans le monde des arts : il était fils de Madame Verstraete-Jaquet, la célèbre artiste dramatique flamande, et frère de Madame Marie Verstraete, dont le beau talent est aussi apprécié actuellement en Hollaudo qu'il le fut avant la guerre sur nos grandes scènes belges, et de M. Théodore Verstraete, le peintre renommé. M. Henri Verstraete, qui avait épousé la fillo d'un autre grand acteur flamand, Victor Driessens, avait été aussi jadis pendant quelque temps directeur de Théâtre Rembrandt, à Amsterdam.Sa mort sera vivement regrettée de tous ceux qui avaient su apprécier ses grandes qualités d'administrateur et de galant homme. * * * Presque tous les jours des déportés re-: viennent en ville. Ce ne sont, bien en-. tendu, que des malades, des hommes épuisés, ^ dont les Allemands ne peuvent plus htdliser les services.. Ce retour est une des choses les plus troAes qu'on ^puisse voir. On patine beaucoup dans toute là province. Le bassin de natation du Sud est transformé... en Pôle Nord ! Au parc, on 11e peut plus patiner, l'administration communale redoutant les dégâts que le9 patineurs pourraient apporter aux pelouses et aux arbustes; A CB iTï C& Dans les bureaux de la Kommandantur tous les militaires sont remplacés par des civils •boches. Il y a même des bossus parmi ceux-ci, mais ils portent capotes et iképis. C'est pour faire nombre . • • • La police allemande, dans certains bureaux, 1 est remplaçée par des femmes allemandes. Il 1 paraît que celles-ci tiennent à se montrer plus , boches que les boches. On s'en moque ouver- i tement. .• • • On prétend que les Belges, travaillant à •l'Arsenal de Gentbrugge, -vont recevoir des habits militaires allemands. ■* Certains ouvriers, pour un salaire élevé, sont ! partis volontairement en Bochie. Des femmes : aussi ont signé un contrat de travail. Evidemment, elles ignorent à quoi elles s'engagent! * * * Voici quelques prix payés aux environs de la j ville : beurre 12 francs, oeufé 50 centimes pièce, lait 35 centimes le litre (mais il ne peut plus être vendu), viande de 7 à 10 francs le kilo , d'après la qualité, graisse fondue 7 à 8 frs. le kilo, pommes de terre 40 francs les 10p kilos, café 20 francs le kilo. Lo grain — lorsqu'on parvient à en acheter — doit être moulu dans un moulin à café. La laine n'existe quasiment plus qu'à l'état de souvenir. Lorsqu'on en trouve un kilo, il faut le payer 50 francs. A Bruges On annonce que Mgr. Waffelaert, évêque de Bruges, est souffrant. Dans les Fiarr.aSres Les soldats boches encombrent les Flandres. De jeunes militaires sont cantonnés à Balgerhoeke, Maldeghem, St. Lanreyns, Eoclco, Deynze, Audenaerde, Courtrai. Ils mangont — évidemment — chez nos villageois et aux frais de œux-ci, bien entendu. On remarque la présence de fantassins à Kruishautem, Waeregcm, Ansegem, Dessèl-geim, Harelbeke. Les Boches vont nous envoyer tous leurs éclcpés, tous leurs invalides. C'est la meilleure façon de les faire nourrir gratuitement, sans violer ouvertement la Convention de La Haye. Aux frontières,- 011 voit beaucoup de cavaliers, montés sur des chevaux ^réquisitionnés" en Russie. La Flandre souffre énormément du passage de ces militaires qui boivent beaucoup, comme il convient à des feltgrauen. Les travaux de fortification sont poussés activement aux frontières. Le Zandberg, près de Selzaete, a été transformé en fortin, avec canons, mitrailleuses, fils de* fer barbelés, etc. Les retranchements sont nombreux le long du canal Léopold et la voie ferrée de Selzaete à Eecloo est défendue par plusieurs réseaux de fils de fea* barbelés. On remarque la même activité à la côte et derrière le front qui va cle Nieuport à Araienticres. La population est assez inquiète, principalement les habitants des frontières. An Bratoanî Le comité exécutif du travail national pour les Orphelins de la guerre a pris au coûts de sa dernière réunion les mesures suivantes: lo. Les secours accordés aux enfants dont le père est mort à la guerre sont maintenus. 2o. Les secours temporaires accordés aux enfants de soldats sont supprimés. 3o. Le comité exécutif fixera sous peu le chiffre des secours qu'il peut ^accorder suivant certains oas; décès de la mère, assistance d'un frère, etc. A partir du 1er février, ces mesures- ont été mises en vigueur. * * * La chasse au cuivre, à l'étain, au plomb a commencé. C'est à partir du 29 janvier que les réquisitionneurs se sont mis à la besogne. Aiu L*Ir5tî£?©ifls*sg Un magasin du comité d'assistance et de secours est installé château de Brusthem. Immédiatement, l'assaut a été donné au bâtiment par des malfaiteurs qui se sont retirés avec un important butin de grains. Aux frontières Los Allemands prennent de sévères mesures afin d'empêdher la fuite des Belges et, pour atteindre leur but, ils ont parfois recours à la ; ruse. A l'appui do son affirmation, le journal belge do La. Haye raconte l'histoire suivante : Récemment, deux civils entrèrent dans une maison do Selzaete (Flandre orientale), située près de la frontière hollandaise. Ils parlaient un flamand correct. Ils dirent à la femme de la maison qu'ils désiraient passer en Hollande pour éviter d'être déportés et sollicitèrent son aide, contre bonne rétribution. La ménagère accepta et dévoila le plan à suivre, après quoi les civils firent connaître ce qu'ils étaient réellement: des détectives allemands. La femme et un soldat allemand complice furent arrêtés: la première a été expédiée en Allemagne ; quant au militaire, il aurait été fusillé pour effrayer ceux qui seraient.tentés ,de suivre son .exemple. La Reine et nos Soldats(1) Jamais, depuis le 4 août 1914, la Reinfc n'a cessé de se préoccuper du sort de nos soldats. Elle a soigné leurs plaies, adouci leurs peines, dissipé leurs soucis. Jamais elle ne les a quittés, si ce n'est pour quelques voyages, rapides en Angleterre, où elle allait embrasser les jeunes princes et en profitait pour y faire de nombreux achats destinés à ses milliers de grands enfants, qu'elle voulait non seulement pourvoir du nécessaire, mais de cd superflu qui aide à trouver moins ardues, moins longues, les journées de fatigues et de périls dans la tranchée. Et les cigarettes, le chocolat, le tabac, les friandises do tous genres s'ajoutaient aux vêtements, aux chaussures, aux écharpes qui, à la fin de 1914 et au commencement de 1915, manquaient encore aux héros de la bataille de l'Yser. Depuis, si nos soldats sont pourvus de tout ce qui leur faisait défaut alors, ils savent qu'ils le doivent surtout à l'intervention de la Reine et aux encouragements qu'elle ne cesse de prodiguer aux promoteurs des oeuvres qui ont trait à leur bien-être. Nos ,,jass" l'appellent leur ,,mère", tant elle les enveloppe d'une tendre et constante sollicitude et l'on s'imagine leur joie, lorsqu'en mars 1915, ils apprirent que S. M. la Reine avait décidé de recevoir une délégation des lie et 12e de ligne, dans son petit salon de la Panne. Ils allaient donc, enfin, pouvoir lui dire toute leur reconnaissance. ... Sa Majesté, aussi émue que les simples ,.jass" de se trouver devaift cette Reine qui leur apparaissait si frêle, alors que son âme était si vaillante et si bonne, leur serra les mains, sans les remercier autrement que par ce regard si profond qui pénètre jusqu'au fond des âmes et que n'oublient jamais ceux qui ont eu le bonheur d'arrêter ses yeux. Ayant dominé son émotion, elle" causa avec ces braves des dangers qu'ils avaient courus, des récompenses qu'ils avaient méritées, des parents, des amis laissés au pays et ses paroles de bonté, sa simplicité charmante augmentèrent encore, si possible, leur vénération pour leur bonne souveraine. Souvent, elle va leur rendre visite dans les tranchées et il serait trop long de redire ici les jolis traits racontés à ce propos par les soldats eux-mêmes et les journaux. Tout le monde connaît celui du début de l'année 1915 où, l'abord des tranchées n'étant pas si strictement défendu aux civils que maintenant, nos ,,jass" ne furent point surpris de | voir une dame leur apporter des cigarettes et du chocolat; ils lui firent remarquer, seu-1 lement, que l'endroit était dangereux. ,,Oh, je suis si petite," répondit-elle en riant, ,,qu'en ne me verra pas." Elle s'assit sur le sac d'un soldat qui lui offrait ce siège improvisé et s'amusait beaucoup de converser avec eux, lorsqu'un officier, survenant tout à coup, la reconnut et s'écria: ,,La Reine !" Les hommes'stupéfaits se mirent au port d'armes, tandis-qu'Elisabeth s'en allait en souhaitant ,,Bonne chanoe!" Depuis 1ers, l'endroit où elle s'est assise a été dénommé ,,Le repos de la Réinè" et le sac cjui lui servit de siège est devenu le trésor le plus précieux de son *rropmétaire. L'hiver dernier, des ,,jass" revenus eoi ccngé à Londres, nous racontèrent que le général D..., qui ae trouvait en première ligne, apercevant l'automobile royale, fut aussi angoissé que surpris de voir la Reine en descendre. Il avait raison, car elle était à peine dans la «tranchée'qu'un obus éclatait à très peu de distance. Le général 1® suppliait alors de repartir: ,,Pas avant que j'aie photographié la fumée de. l'obus", lui répcndit-ellè. Et Sa Majesté fit comme elle l'avait dit. Combien de fois la Reine n'a-t-elle point vr des taubes survoler la plage où elle passait nos troupes en revue avec le Roi, sans que j a-mais elle s'émût de ce voisinage dangereux ! Son âme est, comme celle de son époux, blindée contre la peur. S'oCcuper de nos soldats ne lui suffit point. Sa sollicitude s'étend aux civils restas, malgré tout, sur.ee coin de terre encore "libre, mais subissant des bombardement» fréquents... Non seulement les Belges «lu territoire encore libre, miads tous ceux qui s'attristent de leur exil, qui gémissent au fond des prisoQia ou subissent le joug des barbares, sont l'objet do son dévouement le plus généreux, le plus fervent et il entre parfois dans son anxieuse préoccupation de soulager les misères de son peuple une 6ort# d'idéalisme qui ne peut naître que dans l'âme si délicatement exquise de ,3notre Reine"... '• Nous 11e pourrions énumérer ioi !ps œuvres multiples qu'elle a fondées et qu'elle soutient et qui toutes ont pour but d'aider nos soldats, de les libérer, de les consoler, de les guérir, de leur flaire goûter encore quelques parcelles d'un bonheur enfui et qu'elle voudrait leur rendre, à tous see chers enfants de Belgique, parmi lesquels les blessés sont les préférés de la Reine, Chaque matin, l'hôpital Depage la voit entrer, le front serein, les veux compatissants, les lèvres entr'ouvtertes dans un son-rire do bonté suprême. Elle s'assied au pied des lits de souffrance, s'enquiert de l'état des patients, s'informe de leurs désirs, qu'elle réalise, des amis qu'ils vou-— • (1) Extrait du nouveau livre de Maria Bierjiié. ^yMbertjçt ^Efeberth de

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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